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9 min 29 s - La mort filmée de George Floyd. Suivi de Filmer la sensation

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Esthétique

9 min 29 s - La mort filmée de George Floyd. Suivi de Filmer la sensation

George Floyd est décédé dans une rue de Minneapolis le 25 mai 2020, maintenu au sol et étranglé par le genou d'un policier. Au lieu de l'éclair visuel de l'assassinat de JFK, 26 s en super-huit, que Pasolini éleva au rang de théorie du plan-séquence, les 9 min 29 s de l'assassinat de George Floyd, captées par le smartphone de Darnella Frazier, offrent à nos sens dans la durée audiovisuelle une scandaleuse agonie filmée live. Mobile et connecté, le smartphone crée des conditions nouvelles qui changent notre rapport sensible au film et au filmé. Il semble qu'on puisse ainsi filmer la sensation. Dans cet ouvrage, l'émotion suscitée par la vidéo de Darnella Frazier se prolonge dans un questionnement sur la possibilité de graver la sensation dans le film et de la transmettre au spectateur. Cette réflexion concerne le pouvoir à la fois sensoriel et intermédial du cinéma et de la vidéo.

10/2022

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Cinéma

Hugo Santiago. La rage de filmer

Elève de Jorge Luis Borges, assistant de Robert Bresson, Hugo Santiago est un réalisateur habité par l'histoire, par l'exil, et d'abord par le cinéma, par le cinéma même. Ses films sont un voyage dans le temps et dans l'imaginaire, à la frontière de la philosophie. A travers une pluralité d'interrogations, sur l'identité du moi (Les autres), l'exil (Les trottoirs de Saturne), le dialogue entre une ethnologue, une soprano et les musiques de civilisations différentes (La fable des continents), le passé au prisme de l'événement (Le loup de la côte Ouest), la transmission et la métamorphose d'une oeuvre (Le ciel du Centaure), Hugo Santiago ne pose qu'une seule question : qu'est-ce que le cinéma ? - pour ne rien dire de ses trois fantômes préférés qu'il évoque dans Adios : Derrida, Bresson, Blanchot. Ce livre commence par Les autres dont la dimension métaphysique est liée à Borges, qui a choisi le thème d'une identité plurielle et précaire que porte la métamorphose, mais ce qui n'était pas prévisible, c'est la dimension formelle que Hugo Santiago donnerait à ce thème, comme n'était pas prévisible que le thème de la métamorphose se retrouverait dans son dernier film, Le ciel du Centaure, fiction qui joue avec l'histoire, l'histoire de l'art, la philosophie et l'esthétique, sans jamais s'y réduire.

10/2021

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Cinéastes, réalisateurs

Martin Scorsese Filmer la Passion

Tout au long de son parcours, Scorsese s'est appliqué à filmer des hommes qui tombent et se blessent, à vouloir porter une croix bien trop lourde pour eux, lestés par l'ambition, le désir de sainteté ou la culpabilité. Pour ces personnages enragés, survivre est un état naturel, et la passion sous toutes ses formes, le moteur de leur vie. Martin Scorsese leur ressemble. Leur rage est la sienne. Aurélien Clappe, dans ce passionnant récit, nous invite au coeur de la vie et de la filmographie de Scorsese, Il évoque l'interrogation qui le poursuivra toute sa vie, lui qui, dans sa jeunesse, avait envisagé de devenir prêtre : Quel est le sens de la Passion ? Ses films ont révélé l'évolution de la réponse qu'il apporte à ses questionnements. Aujourd'hui, enfin apaisé, il évoque sereinement sa foi chrétienne.

09/2023

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Cinéma

Filmer le quotidien

Si le cinéma a une influence si déterminante sur nos modes de vie, c'est sans doute parce qu'il a toujours su fournir des réponses précieuses à qui se demande comment les gens vivent. Explorant des univers filmiques très différents — des films de fiction aux films documentaires, du cinéma d'auteur aux comédies contemporaines hollywoodiennes, des films de symphonies urbaines aux documentaires intimistes, des oeuvres de Yasujirõ Ozu à celles de Chantal Akerman, d'Alain Resnais à Jim Jarmusch, de Maurice Pialat à Wang Bing... —, ce livre se propose d'ouvrir un questionnement non seulement sur ce que le cinéma peut nous dire du quotidien, mais aussi sur la façon dont il l'appréhende, le donne à voir et parfois le réinvente. Comment filmer ce qui, d'ordinaire, n'est plus perçu ? Comment faire de la vie de tous les jours, de ce qui ne fait pas événement et ne mérite pas d'être montré, l'enjeu d'un regard singulier, d'un mode de narration et représentation propre, tout simplement d'une attention cinématographique particulière ?

11/2019

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Techniques photo

Drones. Piloter - Photographier - Filmer, 2e édition

Un guide richement illustré pour photographier et filmer avec un drone, tout en respectant les consignes de sécurité du pilotage aérien. Ecrit par un photographe spécialiste des prises de vue aériennes. La prise de vue au drone ouvre des perspectives vertigineuses, jusque alors inexplorées par la plupart des photographes et vidéastes. Quel que soit votre modèle de drone, obtenez les plus belles prises de vue photographiques ou vidéos grâce aux conseils de pro de ce livre. Apprenez les bases du pilotage et les règles de sécurité à observer, puis découvrez l'art particulier de la composition en photographie aérienne. Procédez enfin au traitement numérique de vos images et vidéos.

03/2023

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Cinéma

Daech, le cinéma et la mort

Daech filme ceux qu'il torture jusqu'à la mort en recourant à un usage maniaque d'effets visuels les plus spectaculaires, dignes des films d'action hollywoodiens. Daech possède des studios, et maîtrise parfaitement toutes les techniques de diffusion numérique. Contrairement aux nazis qui, par précaution, avaient choisi de ne pas filmer les chambres à gaz. Par là, l'ennemi se tient au plus près de nous. Il achète et vend, exploite, spécule et asservit, entre autres par sa propagande filmée. J'ai voulu comprendre ce qu'il arrive au cinéma que j'ai connu enfant, et auquel je n'ai cessé de croire, jusqu'à devenir cinéaste. J'ai voulu comprendre cette extravagance propre à notre temps.

08/2016

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Musique classique

Filmer la musique. Entretiens, 2008-2023

Réalisateur prolifique, Bruno Monsaingeon a bâti une oeuvre filmée forte de 97 opus, mêlant concerts symphoniques et récitals, séries thématiques, masterclasses, portraits d'interprètes et de compositeurs. Une carrière émaillée de coups de foudre musicaux et amicaux, où virtuoses et personnalités musicales se sont succédés dans sa vie comme devant sa caméra. Constellation de rencontres marquée par deux grandes amitiés, Glenn Gould et Yehudi Menuhin, ses récits mettent en scène des figures majeures de notre époque, parmi lesquelles Nadia Boulanger, David Oïstrakh, Dietrich Fischer-Dieskau, Guennadi Rojdestvenski, Valeriy Sokolov, Gilles Apap, Sviatoslav Richter, Julia Varady, Viktoria Postnikova, les Quatuors Alban Berg et Artemis, et dernièrement Klaus Mäkelä. Mais quelle relation ce cinéaste entretient-il avec ses propres oeuvres ? Comment a-t-il forgé son style ? Et que cherche-t-il à documenter ? Menés par Guillaume Monsaingeon, ces entretiens au long cours qui se sont étirés sur une dizaine d'années tiennent à distance biographie, hagiographie, monographie et catalogue raisonné. Construits sur le lien entre image et musique, ils partent des films - ; choix des oeuvres et des lieux filmés, construction dramatique, nécessaire complicité avec l'interprète - ; pour nous conduire sur les terrains plus conceptuels du cinéma, du statut de l'image, de l'art comme aventure collective. Au fond, il s'agissait moins de s'entretenir avec le réalisateur que de donner la parole à ses documentaires, pour comprendre comment et au nom de quoi on peut filmer la musique.

11/2023

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Littérature française

Moravagine. Suivi de La Fin du monde filmée par l'Ange N.-D. ; L'Eubage

" Un monstre, je te dis... ", lance Blaise Cendrars, lorsqu'il annonce à son ami Jean Cocteau, le 1er septembre 1917, qu'il vient de mettre le point final à La Fin du monde. Neuf ans plus tard, le roman paraîtra sous le nom de son inquiétant héros, Moravagine. Enfermé dès sa naissance et réputé incurable, celui-ci s'évade de l'asile psychiatrique grâce à un jeune médecin qui joue l'apprenti sorcier pour le voir à l'œuvre. Pendant plus de dix ans, ils vont parcourir ensemble le monde entier en se faisant terroristes, chercheurs d'or ou aviateurs tandis que le " grand fauve humain " parsème sa route de cadavres de femmes. Dans cette figure du mal, Cendrars a voulu peindre son double démoniaque. Pour échapper à sa fascination, il a exploré les limites de la folie et du génie créateur.

12/2003

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Théâtre

Etudes théâtrales N° 68 : Filmer la scène

La relation entre les arts vivants et les arts audiovisuels n'a eu de cesse de s'intensifier depuis l'invention du cinématographe. Mais quels sont aujourd'hui les enjeux de la captation audiovisuelle des arts scéniques ? A partir de quel moment le filmage d'une oeuvre scénique préexistante peut-il être considéré comme une oeuvre à part entière ? Quels sont les processus de transmédialité mis en oeuvre ? Quel type de rapport se forme entre le metteur en scène et le réalisateur ? La captation ne suppose-t-elle pas la négation de la dimension scénique de l'événement à travers l'invention d'un nouveau lieu et d'une nouvelle temporalité? Et si oui, comment la scène peut-elle encore exister à l'écran ? En fin de compte, filmer la scène, n'est-ce, pas là une impossible injonction ?

01/2021

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Cinéma

Filmer l'artiste au travail

Le rapport entre le cinéma et les autres arts a suscité un nombre considérable d'écrits, inaugurés par les premières tentatives pour définir le cinéma comme un art, fondées notamment sur des comparaisons avec la peinture et la musique. Les textes qui constituent cet essai se situent donc dans la continuité d'une histoire déjà longue, avec cependant le parti pris affirmé de prendre quelques distances avec d'une part cette dimension comparatiste et d'autre part l'affirmation du cinéma comme possible "synthèse des arts" ou manifestation d'une mythique "oeuvre d'art totale". Plus modestement, ces contributions proposent d'analyser des rencontres possibles entre le cinéma et la création artistique en prenant comme entrée les séquences de fictions ou de documentaires qui tentent de montrer l'artiste au travail. Cette approche très ouverte permet de parcourir l'histoire du cinéma, des danses serpentines des premiers temps aux autoportraits de Jean-Luc Godard, Agnès Varda ou Alain Cavalier, des critofilms de Carlo L Ragghiani aux mises en abyme complexes d'Abbas Kiarostami ou de Nuri Bilge Ceylan, tout en mêlant dans un même mouvement de pensée des films dont le projet est de donner à voir la genèse d'une oeuvre picturale (La Belle Noiseuse de Jacques Rivette) ou théâtrale (Elvire Jouvet 40 de Brigitte Jacques et Benoît Jacquot) et des films où la création est envisagée de manière moins frontale ou plus métaphorique, telles les figures d'écrivains en panne d'inspiration dans les films de Win Wenders ou encore la confusion entre acteurs et personnages dans les performances de Louis Jouvet et Sacha Guitry, "monstres sacrés" du cinéma français. Une telle pluralité de propositions n'aurait guère de sens si elle n'était envisagée dans un projet de recherche fermement bâti autour d'une étude des potentialités du cinéma à démythifier l'acte de création en considérant l'oeuvre non comme une réalité achevée mais comme un processus. Chacune des études présentées dans cet ouvrage travaille ainsi une tension entre le geste créateur comme recherche incertaine et une hypothèse selon laquelle tout oeuvre garde la trace des conditions de son élaboration.

09/2013

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Policiers

Survivez, vous êtes filmés

Bienvenue à Celebrity Survivor ! Une émission aux moyens colossaux mélangeant télé-réalité et jeu de survie. Dylan Chaplet, journaliste aussi arrogant que talentueux et sa partenaire au caractère de feu, Rose Gilian, pensaient s'offrir un voyage tranquille pour couvrir l'évènement. Mais entre agressions et menaces, les deux compères vont devoir chercher qui se cache derrière ce jeu macabre. Sur une île isolée truffée de caméras, comment se cacher et enquêter sans craindre d'être la prochaine victime ?

09/2019

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Cinéma

Qu'est-ce qu'un geste politique au cinéma ?

L'attention portée aux gestes confirme le tournant anthropologique que connaissent depuis quelques années les études cinématographiques. Le geste filmé, le geste de filmer, le geste de recevoir un film et de lui répondre sont les vecteurs d'une expérience partagée : repris, détaillé, le geste filmé s'offre comme réalité sensible et adresse à l'autre. Loin de toute assignation de sens comme de toute obligation de résultat, le geste s'impose ainsi, selon Agamben qui est le fil rouge de ce volume, comme l'une des dernières formes d'expression du politique. L'expérience du film rendrait ainsi possible une nouvelle définition de l'être-ensemble qui constitue le politique : un passage de relais où personne filmée, cinéaste, spectateur, tour à tour s'exposent et (se) regardent. Les textes de ce volume cernent les points de tension où s'impose, dans l'éclat et l'éclair d'un geste, cette dimension politique, entre emprise et émancipation, action militante et mise en scène de soi. C'est surtout dans les formes libres du film-essai ou du documentaire de création, de Pasolini à Godard, de Kiarostami à Kawase, de Farocki à Wang Bing et de Zilnik à Klotz et Perceval que s'illustrent ces oscillations. Les contributions de trois cinéastes passeurs, Xavier Christiaens, Sylvain George et Sothean Nhieim, perpétuent le geste politique dont est ici proposée l'analyse.

03/2019

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Cinéma

Filmer les peaux foncées. Réflexions plurielles

Comment filmer les peaux foncées ? L'idée première de l'ouvrage était de répondre à cette question d'un point de vue strictement technique, de ne parler que de caméra, de lumière et des autres outils du chef opérateur. Pourtant, il était difficile de faire abstraction des considérations socioculturelles qu'elle implique. L'auteure a donc essayé de comprendre ce qu'est une peau foncée en tant qu'idée, en tant que matière et en tant qu'élément à filmer.

11/2019

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Cinéma

La caméra est une sorte de fétiche. Filmer au Moyen-Orient

La caméra est une sorte de fétiche. Ce n'est pas seulement une machine à reproduire, capable de répliquer le mouvement, la couleur et la texture parallèlement à un dispositif d'enregistrement du son. C'est une machine qui a acquis, dans la seconde moitié du XXe siècle, le pouvoir d'un objet cérémoniel qui atteste que l'événement a réellement eu lieu. La caméra devient le chroniqueur de notre époque, elle est en ce sens le fétiche moderne par excellence. Filmer, c'est prendre une série de décisions qui déterminent non seulement ce qui sera inclus dans le cadre, mais aussi ce qui n'y sera pas. Cela signifie que nos choix comprennent une part de mise à distance. (A.G.)

04/2019

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Sociologie

Vous êtes filmés ! Enquête sur le bluff de la vidéosurveillance

La vidéosurveillance a connu un succès fulgurant en France à partir de l'élection présidentielle de 2007, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy et François Fillon. Cette technologie a été présentée comme une contribution majeure à la fois à la prévention et à la répression de la délinquance et du terrorisme. Mais cette promesse sécuritaire, activement entretenue par les industriels de la sécurité, relève-t-elle du mythe ou de la réalité ? A quoi sert vraiment la vidéosurveillance ? Après avoir enquêté dans trois villes françaises emblématiques, Laurent Mucchielli dresse un constat sans appel : la vidéosurveillance n'est pas et ne sera jamais un outil important de lutte contre la délinquance et encore moins contre le terrorisme. Dissiper les écrans de fumée, percer à jour le "bluff technologique" des industries de sécurité, le gaspillage de l'argent public et la démagogie politique : tels sont les résultats de cet essai sans concession et profondément citoyen.

03/2018

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Critique littéraire

Le Livre dit. Entretiens de Duras filme

En 1981, Jean Mascolo et Jérôme Beaujour suivent Marguerite Duras sur le tournage d'Agatha à Trouville. Tournage dans le tournage, en présence de la chef-op de Duras, Dominique Lerigoleur, et des acteurs qui jouent le frère et la sœur, Yann Andréa et Bulle Ogier. Dans son introduction, Joëlle Pagès-Pindon montre que l'on assiste là à un moment de grâce, " d'envoûtement ", à une mise en scène du travail de Duras où la réalité et le mythe s'entremêlent, et à la toute-puissance de l'écrit à travers le texte, l'image et la voix. Il est vrai que Duras est impressionnante d'assurance et de joie. Avec malice, consciente de son personnage, elle tient des propos qui pourraient surprendre sur l'homosexualité, la Révolution française, Mai 68, l'interdit... Duras parle du projet Agatha, l'histoire d'un inceste pendant des vacances d'été, en pensant à sa relation avec son frère adoré, tué à 28 ans pendant la guerre. Elle débat avec Yann Andréa : " Je montre ce qui n'est pas montrable ", " c'est une époque très pauvre " car " tout tend maintenant à interdire l'interdiction ". Elle parle avec une grande liberté du désir, " un échange impossible entre deux sexes différents ", et de l'homosexualité, " une relation masturbatoire ", " misérable ". À propos de l'idée de bonheur étendue à la société, alors que c'est individuel, " la Révolution française n'a fait que du tort à l'humanité. ", le marxisme-léninisme est une " connerie monumentale "... Dans une deuxième partie figure le " brouillon du livre-dit " : ce court texte inédit illustre une technique de Duras qui consiste à réécrire un entretien. On retrouve donc ici certaines phrases et certains thèmes réexprimés : " Libéraliser c'est punir la liberté ", ou : " On n'a jamais autant fait l'amour et jamais le désir n'a été aussi rare ". Ces entretiens, qui paraissent à l'occasion du centenaire de la naissance de Marguerite Duras sont inédits dans leur version intégrale : une partie seulement a été utilisée dans le documentaire Duras filme, de Jean Mascolo et Jérôme Beaujour (1981). Ils montrent la parole libre d'un écrivain au sommet de sa force créatrice.

05/2014

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Histoire du cinéma

Objectif mer. L'océan filmé

De "La Vague" d'Etienne-Jules Marey à "Titanic" de James Cameron, du cinéma muet des années 1920 aux "Pirates des Caraïbes", en passant par "L'Or des mers" de Jean Epstein et "Les Dents de la mer" de Steven Spielberg, la mer est l'un des sujets de prédilection du 7e art. Cela s'explique aisément : les premiers "cinématographistes" ayant pour mission de capter des sujets les plus "mouvementés" possibles pour satisfaire un public de plus en plus exigeant, les metteurs en scène réadaptèrent l'ancienne iconographie de la lanterne magique, qui raffolait déjà des thèmes marins - naufrages, tempêtes, voyages... -, et les nouvelles images animées et photographiques, apparues à la fin du XIXe siècle, permirent aux spectateurs-immobiles de voyager à travers le monde, sur les eaux les plus lointaines - un privilège extraordinaire pour des millions de personnes n'ayant jamais quitté la terre ferme. Source d'inspiration, la mer est aussi objet d'analyse pour les cinéastes de tous temps : ils se l'approprient pour s'en servir de décor, voire même en faire un personnage à part entière. La mer fascine ainsi par son immensité, sa dangerosité, sa faune et sa flore, les mystères de ses profondeurs. Elle est tout à la fois un sujet d'émerveillement et de peur, et le cinéma a permis à chacun d'explorer ses craintes et fantasmes enfouis d'une façon très spectaculaire. Aujourd'hui encore, la mer est au cinéma un sujet de sidération, d'effroi, de lutte pour la vie, de passion violente, d'amour, de politique, de fortes inquiétudes écologiques. Elle symbolise la liberté et le huis-clos, de même que la fragilité, tout en apparaissant impitoyable dans sa masse et sa sauvagerie. Par son mouvement continu, la mer est ontologiquement cinématographique. Elle s'est pleinement révélée à tous, dans sa splendeur, sa diversité et sa - presque - totalité, grâce au cinéma. Cet ouvrage de référence réunit plus de 275 illustrations - extraits de films mais aussi affiches, photographies ou éléments de dioramas, costumes et scripts, objets techniques, etc. - accompagnées de contributions des meilleurs spécialistes, pour une exploration complète de ce thème abyssal.

12/2023

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Cinéma

La critique d'art à l'écran. Tome 2, Filmer la littérature

La dimension patrimoniale et didactique du film sur la littérature et sa participation à la légitimation de l'écrivain semblent dominer les discours cinématographiques et télévisuels. Mais un discours critique est en jeu dès lors que le cinéma ou la télévision engagent un geste de mythification ou de démystification. S'il y a un intérêt critique à mobiliser le dispositif audiovisuel, c'est aussi que le film a des ressources pour explorer ce qui est finalement le coeur de l'expérience littéraire : la production d'effets qui dépassent le fonctionnement linguistique et relèvent de la matérialité de l'écrit, du corps, de la naissance des images, des rythmes et des sons et par-dessus tout sans doute, comme le cinéma, d'une méditation sur le temps et la mémoire.

01/2021

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Sociologie politique

Une arme blanche. La mort de George Floyd et les usages de l'histoire dans les discours néoconservateur

Le 25 mai 2020, George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, meurt sous le poids d'un policier blanc lors d'une arrestation à Minneapolis. Sa mort suscite l'indignation de l'opinion publique partout dans le monde et relance le mouvement Black Lives Matter. Le 5 juin suivant, Christian Rioux, correspondant de longue date du Devoir à Paris, signe un texte intitulé "Tous Américains ? ", republié deux jours plus tard dans le Courrier international. C'est la première d'une série de six chroniques polémiques sur le mouvement antiraciste. Il joint ainsi sa voix a la constellation des chroniqueurs de France et du Québec qui n'ont pas hésité à exploiter la mort de George Floyd pour mieux déployer leurs armes contre leurs cibles habituelles : le politiquement correct, les "racialistes", les vendus a la cause de l'impérialisme américain, le multiculturalisme.

02/2021

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Cinéma

Filmer la légende. Comment l'Amérique se raconte sur grand écran

Aux Etats-Unis, le roman national s'écrit sur grand écran. De la conquête de l'Ouest à la crise des subprimes, de la Prohibition aux suites du 11 Septembre en passant par l'arrivée des migrants européens à Ellis Island ou la création de la CIA, le cinéma américain s'est révélé une formidable machine à fabriquer du mythe, brouillant constamment la frontière entre fiction cinématographique et réalité historique. C'est ce qui fait d'Autant en emporte le vent et de Bonnie & Clyde, de Scarface et de Rambo ou du Soldat Ryan autant d'accès privilégiés aux fantasmes qui n'ont cessé de travailler la société étasunienne et continuent encore de la façonner. A égale distance des récits triomphalistes et des clichés conspirationnistes, Filmer la légende brosse un tableau tout en nuances de l'histoire des Etats-Unis telle que le cinéma de ce pays n'a cessé de la raconter depuis plus d'un siècle, nourri par l'analyse de plus d'une centaine de films. Par là même, Florence Arié et Alain Korkos renouvellent en profondeur notre vision du cinéma hollywoodien.

10/2019

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Monographies

Georges Folmer, 1895-1977

Georges Folmer, avec constance et acharnement, abandonne toute trace de figuration pour devenir l'un des maîtres de l'abstraction géométrique des années 1950-1960. La grande historienne de l'art Lydia Harambourg, passionnée par l'oeuvre de Folmer, revient sur ce cheminement qui a marqué l'histoire de l'art du XXe siècle. " En art, il n'y a pas de hasard, tout est réflexion, tout est démarche pensée. " Cette affirmation de Georges Folmer (1895-1977) résume à merveille la ligne de conduite qu'il n'aura cessé de suivre, avec constance, rigueur et acharnement, pour s'extraire de toute figuration et devenir l'un des maîtres de l'abstraction géométrique, qui s'épanouit en France dans les années 1950-1960. Peintre et dessinateur, mais aussi sculpteur, créateur d'affiches, de meuble, d'objets d'art décoratif, Folmer explore tous les supports. S'imprégnant des grands courants de l'abstraction - le cubisme et le néoplasticisme en particulier -, trouvant aussi l'inspiration dans la poésie, la musique, les mathématiques, il élabore peu à peu un nouveau langage plastique, une forme d'expression " non figurative et non objective ". De Nancy à Paris, Lydia Harambourg retrace le parcours riche et complexe de Folmer, à la conquête de l'abstraction la plus pure.

03/2022

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Littérature française

Œuvres complètes (Tome 7-Moravagine - La fin du monde filmée par l'Ange N.-D - L'Eubage). 7 Moravagine - La fin du monde filmée par l'Ange N.-D - L'Eubage

"Un monstre, je te dis... " , lance Blaise Cendrars lorsqu'il annonce à son ami Jean Cocteau, le 1er septembre 1917, qu'il vient de terminer La Fin du monde. Neuf ans plus tard, le roman paraîtra sous le nom de son inquiétant héros, Moravagine. Enfermé dès sa naissance et réputé incurable, celui-ci s'évade de l'asile psychiatrique grâce à un jeune médecin qui joue l'apprenti sorcier pour le voir à l'oeuvre. Pendant plus de dix ans, ils vont parcourir ensemble le monde entier en se faisant terroristes, chercheurs d'or ou aviateurs tandis que le "grand fauve humain" parsème sa route de cadavres de femmes. Dans cette figure du mal, Cendrars a voulu peindre son double démoniaque. Pour échapper à sa fascination, il a exploré les limites de la folie et du génie créateur. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Pendant la Grande Guerre, après son amputation, Cendrars entreprend La Fin du monde, un "roman martien" resté inachevé, dont sont issus le scénario de La Fin du monde filmée par l'Ange N. -D. (1919) et son livre le plus violent, Moravagine (1926). Réunis ici pour la première fois, ils sont accompagnés de L'Eubage, récit secret de renaissance, qui leur est contemporain.

10/2023

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Poésie

L'inventeur de l'amour. Suivi de La mort morte

Plus de bégaiement ici, plus de "cabale phonétique" et de dynamitage de la parole sacrée. L'Inventeur de l'amour, hymne vampirique à la femme aimée absente de la réalité mais fragmentairement présente en mille femmes, à la femme d'autant plus identifiée à la "merveille" bretonienne qu'elle n'existe pas, et La Mort morte, où l'humour noir affleure sans cesse, le fil du discours s'interrompant pour laisser place aux comptes rendus de cinq tentatives de suicide "impossible" (par rétention volontaire du souffle, notamment), sont tous deux des textes limpides, éloquents parfois, coupants toujours, qui suscitent en nous une admiration "hilare" — pour parler comme le grand Giorgio Manganelli. Maurice Mourier, La Quinzaine littéraire

12/2021

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Histoire internationale

David Lloyd George (1863-1945)

"M. Lloyd George, disait Clemenceau, n'est pas un gentleman anglais." David Lloyd George (1863-1945) siège plus de cinquante ans à la Chambre des communes, élu et réélu quatorze fois dans la même circonscription. Il est ministre sans interruption, pendant dix ans, avant d'être propulsé au 10 Downing Street de 1916 à 1922. Il réussit l'exploit d'instaurer les conditions de l'Etat-providence au Royaume-Uni. La solution qu'il apporte, contre tout espoir, à l'épineuse question irlandaise s'avère enfin durable. Surtout il conduit le pays à la victoire lors de la guerre de 14-18. Un bilan politique, à première vue, des plus convaincants... D'autant que Lloyd George, né gallois, dans l'un des comtés ruraux du nord pauvres et décriés, n'a guère le profil idoine pour prétendre aux plus hautes fonctions de l'Administration. Qu'importe ! L'homme a le génie de transformer ses faiblesses en forces. Non content d'opposer sa spécificité galloise au sentiment de supériorité de l'Anglais bon teint, il en fait une arme politique redoutable, en s'attirant les suffrages d'un électorat qui se reconnaît en lui. Sa formation de solicitor, profession certes moins prestigieuse que celle d'avocat, lui permet néanmoins de développer les qualités d'un négociateur hors pair, qui sait se montrer aussi pragmatique qu'intraitable en cas de nécessité, autre atout de taille dont il saura se servir dans son oeuvre de législateur. Lloyd George détient enfin un dernier avantage : celui de la séduction. C'est, hélas, également son talon d'Achille. Outre les innombrables conquêtes féminines qu'on lui connaît, il en vient parfois à conclure certaines affaires financières des plus suspectes... A croire que deux Lloyd George habitent le même corps : l'homme fort, sauveur de la nation, et l'homme-enfant à jamais resté prisonnier de ses origines obscures, tourmenté par l'éternelle soif de plaire et de gagner. Le portrait atypique d'un ministre "anglais" tout aussi atypique.

01/2019

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Philosophie

La sensation

Prenons un morceau de cire. Il a une couleur, une apparence et une taille distinctes, il est dur et froid. Approchons-le du feu : "sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente", il devient liquide et chaud. Est-ce bien la même cire qui demeure, alors que tous ses caractères ont été altérés ? Cette expérience fameuse, menée par Descartes dans ses Méditations métaphysiques, met en évidence la duplicité inhérente à la sensation : elle semble être le moyen le plus direct par lequel nous entrons en contact avec le monde extérieur, et pourtant on ne peut nier le caractère changeant des informations qu'elle nous livre. Nos impressions sensibles n'ont de valeur que pour un instant et un individu donnés ; elles ne sont ni universelles ni éternelles. La sensation est l'un des thèmes les plus anciens dans l'histoire de la philosophie. C'est que, malgré ses défaillances, c'est elle qui atteste l'existence d'objets extérieurs et qui, par la richesse des expériences qu'elle procure, me fait véritablement être au monde.

02/2018

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Histoire du cinéma

Filmer sous la contrainte. Le cinéma portugais pendant l'Etat nouveau de Salazar (1933-1974)

De 1926 à 1974, le Portugal a connu la plus longue dictature d'Europe au XXe siècle. Premier ouvrage en langue française sur l'histoire du cinéma portugais en période salazariste, ce livre traite du rôle de la censure pendant l'Etat nouveau, de son institution par António de Oliveira Salazar en 1933, à la Révolution des CEillets en 1974. A la lumière de documents d'archives inédits, cet ouvrage retrace l'évolution de la censure dans un système autoritaire alliant surveillance, propagande et répression. Le regard porté sur des décrets de loi, des scénarios censurés, des rapports de censure, des dossiers de demande de financement, des films analysés, révèle les arcanes de l'administration de l'Etat nouveau. La spécificité de la censure, ses enjeux et ses effets sur les individus et dans le milieu cinématographique deviennent visibles, tout comme la dynamique à l'ceuvre entre cinéma et pouvoir. Le contenu filmique, mais aussi les modes de production et de distribution se trouvent traversés par une pensée politique indissociable de Mute création artistique. Cette étude de fond sur 48 ans de dictature est une plongée dans le septième art portugais à une période charnière de l'histoire du Portugal.

06/2022

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Philosophie

La Sensation de déjà vu

Chacun de nous a pu éprouver la sensation soudaine d'avoir déjà vu un lieu où il n'est jamais allé, de reconnaître une personne jamais rencontrée. Saint Augustin est peut-être le premier qui ait pris au sérieux ce phénomène qu'il range au nombre des tentations diaboliques. À partir du milieu du siècle, la sensation de déjà vu fascine médecins, psychologues, philosophes et écrivains. Tous s'interrogent sur cette expérience du présent qui, le temps d'un instant, s'identifie au passé - sur cette "pyramide du temps". Que sait-on aujourd'hui de ce court-circuit entre perception et souvenir? Faut-il attribuer cette sensation à des mécanismes inconscients? Cette expérience trouve-t-elle son explication dans le réseau neuronal, les lobes frontaux, les canaux de la vision ? Remo Bodei n'exclut aucune piste. Il montre comment les témoignages et les récits de déjà vu donnent lieu à une "métaphysique populaire " où s'imbriquent physiologie, poésie, psychiatrie, roman et psychanalyse. En philosophe, Bodei revisite le concept de déjà vu, tout en dégageant le charme inhérent à ce phénomène du quotidien.

09/2007

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12 ans et +

Death Escape. Fais tes choix, tu es filmé !

Sélectionné pour participer à l'émission Death Escape, tu te retrouves enfermé avec cinq autres candidats dans une école désaffectée au passé sombre. Tu as trois jours pour relever tous les défis imposés par la production et pour trouver le code qui te permettra de remporter la compétition et les 100 000 euros à la clé. Mais il semblerait que la bienveillance ne soit pas le maître-mot de la prod', et les défis à relever sont de plus en plus tordus... et dangereux. Tu vas devoir choisir entre ta conscience et la victoire, et décider si tu veux rester ange, ou devenir un véritable démon.

06/2020

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Lecture 6-9 ans

Moi, Thérèse Miaou Tome 14 : Souriez, vous êtes filmés !

Premières lectures. Pour enfants dès 6 ans. Après la visite nocturne des matous du quartier, Papa devient fou : il installe des caméras de sécurité partout ! Mais hors de question que je le laisse m'espionner ! Je suis une chatte et j'ai besoin de mon intimité. Il va falloir trouver une idée... Cette histoire de la chatte Thérèse, au caractère bien trempé et qui sait parfaitement se faire comprendre, amusera les enfants qui lisent tout seuls.

05/2018

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Théâtre

Potestad suivi de La mort de Marguerite Duras

Un homme nous confie son histoire. Il s'est approprié par le passé la fille d'opposants assassinés. Aujourd'hui on vient lui reprendre cette enfant, qui, lui dit-on, n'est pas la sienne et il ne comprend pas. Potestad écrite vers la fin de la dictature argentine ausculte l'espace parfois infime entre victime et bourreau. La Mort de Marguerite Duras ; une mouche vole, agonise puis meurt, solitaire. Comme la grande solitaire que fut Marguerite Duras. Comme chacun. Comme lui qui parle ; qui réfléchit sur sa vie, ses aléas, ses amours, ses sens... Enfance, adolescence, engagements, joies délires, l'évocation suit le cours de la vie qui est là, éclatante ou cruelle ou barbare. La vie qui sourd et circule. Pavlovsky, l'acteur, l'auteur, le psychanalyste nous livre là deux monologues de forte théâtralité sur la condition humaine et sa relativité.

03/2002