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1937-1947 : la guerre-monde. Tome 2

Extraits

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 2

Quatre parties : "Faire la guerre", ou la manière politico-militaire de concevoir et de mener les opérations ; "Inventer la guerre", ou les formes inédites que revêtirent les manières de faire la guerre idéologico-militaire, que ce soit le génocide des juifs ou le déchaînement de violences inouïes faites aux civils sur le front de l'Est ; "Vivre la guerre", ou les manières d'habiter le monde, quand celle-ci fait perdre toute évidence aux expériences les plus ordinaires de la quotidienneté ; "Hériter de la guerre", quand le système international se décolonise, se dote de nouvelles structures financières et monétaires, mais aussi philosophiques et juridiques (droits de l'homme et définition des crimes contre l'humanité). Une histoire qui restitue de l'intérieur, au niveau où ils sont vécus, les événements qui "embarquent" individualités et collectivités sur tous les fronts, sur tous les lieux de souffrance, de collaboration et de résistance : des plaines russes à la jungle de Birmanie, du désert de Libye à la mer de Corail, de la bataille de l'Atlantique à la guerre du Pacifique, de Monte Cassino à Iwo Jima, du gouvernement de Vichy au gouvernement indien pro-japonais de Singapour, des maquis du Vercors et de Yougoslavie à la guerre des partisans sur le fleuve Jaune, du Fezzan à la Normandie, de Koursk à Berlin, des massacres de Nankin au génocide d'Auschwitz, des bombes sur Coventry, Londres et Dresde au feu nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki. Une dilatation des temps et des espaces qui permet une histoire globale de la guerre de 1937-1947, la seule guerre-monde que l'humanité ait faite, inventée, vécue et surmontée.

04/2015

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 1

Une cinquantaine d'historiens, philosophes et spécialistes des sciences politiques, de génération et nationalité variées restituent la "guerre-monde" avec une triple ambition : montrer que la guerre s'est étendue au monde entier, notamment à l'Afrique et à l'Asie ; que ce processus de mondialisation a modifié les catégories et les représentations de l'espace et du temps ; qu'elle fut enfin, on le découvre toujours plus, un monde en soi : les évidences du temps de paix n'avaient plus cours ; les mots changeaient de sens, contaminés par les propagandes ; la division sexuée du travail fut bouleversée ; des technologies civiles ou des produits chimiques furent suscités par les industries de la mort donnée ; des dominations coloniales furent ébranlées à jamais ; sans oublier les expériences ordinaires ou esthétiques : vivre la nuit, écouter de la musique pour ne pas entendre les bombes ni les paroles de l'occupant, raviver des vieux chants qui de ce seul fait devenaient patriotiques, pour ne rien dire de la récitation d'un poème appris à l'école et qui devenait, dans un baraquement, la sublime prière de ceux qui accompagnaient les mourants. Oui, la guerre fut un monde, préparée bien avant les événements européens de l'invasion nazie de la Pologne le 1er septembre 1939, enclenchée dès 1931 en Mandchourie, en 1935 en Ethiopie, et surtout, plus massivement, en Chine à partir de 1937. La sortie de guerre se prolonge au-delà de son terme officiel, le 2 septembre 1945, jusqu'aux traités de paix de février 1947 conclus avec quelques-uns seulement des vaincus - car alors s'impose l'évidence de la guerre froide entre les deux nouveaux géants, les Etats-Unis et l'URSS.

04/2015

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Critique littéraire

Journal. Tome 2, 1907-1917

Léon Bloy (1846-1917) ressemble à un prophète de l'Ancien Testament dénonçant les vices de la société qui l'entoure. Il ne cesse de lancer ses anathèmes contre la veulerie de ses contemporains, de fustiger leur matérialisme, leur incapacité de s'élever au-dessus des mesquineries quotidiennes et de concevoir un quelconque idéal. Pèlerin d'un absolu situé hors du temps, menant une vie non pas de moine (bien au contraire) mais de marginal bourru, Bloy a fini par devenir un étranger dans son propre pays, moqué, honni. Ses romans (La Femme Pauvre, Le Désespéré) et ses nouvelles (Histoires désobligeantes) n'ont d'abord été appréciés que par de rares lecteurs avertis. Quant à son Journal, auquel il a consacré les vingt-cinq dernières années de sa vie, il est resté totalement méconnu. Il s'agit pourtant d'un des textes majeurs de cette littérature autobiographique qui mène des Confessions de Rousseau au journal de Gide. Avec une intransigeance et une violence qui n'ont pas leur pareil, Bloy retrace l'histoire de sa vie et de son œuvre, évoque ses rencontres, enregistre ses impressions de lecture, nous fait part de ses tentations, de ses colères, de ses doutes, de ses déchirements. Ce texte n'est pas seulement un document unique sur la Belle Epoque, mais aussi le cri d'un homme de douleur meurtri dans sa chair et dans son âme. ROBERT KOPP Cette édition du Journal de Léon Bloy comporte deux tomes. Le premier réunit Le Mendiant Ingrat, Mon Journal, Quatre Ans de captivité à Cochons-sur-Marne et L'Invendable. Il est précédé d'une introduction générale et d'une chronologie. Le second contient - outre une préface - Le Vieux de la Montagne, Le Pèlerin de l'Absolu, Au seuil de l'Apocalypse et La Porte des Humbles. Un triple Index (des noms, des œuvres et des références bibliques) facilite la consultation de l'ensemble. L'établissement du texte, l'annotation et les présentations ont été assurés par Pierre Glandes, professeur à l'université de Toulouse-Le Mirail, spécialiste de la littérature française du Xixe siècle et dont les travaux sur Chateaubriand, Joseph de Maistre ou Barbey d'Aurevilly font autorité.

11/1999

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Beaux arts

Lettres américaines. 1927-1947

Entrée dans la collection.Un peintre de notoriété mondiale.27 lettres inédites.

11/2017

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Poésie

Présent . Poèmes 1987-1997

"A travers le jaillissement, l'acuité, la singularité gaillarde des textes et leur humour frisant parfois le saugrenu, Présent confirme à quel point Guillevic est, comme il se plaisait à se le répéter, "un poète sans hiérarchie, un poète sans nostalgie". Il interroge, il suppose, il dialogue et s'adresse à ce monde du dehors-dedans qui ne cesse de le hanter et qu'il "creuse", replongeant intensément dans ses paysages d'enfance bretonne et d'adolescence alsacienne. Dans une même fidélité à ses intercesseurs que sont les fleurs, les plantes, les insectes, les arbres, dont il garde en son intérieur des sensations aiguisées, il erre ou pérégrine à la recherche de sa tablée, toujours aux prises avec "le combat de l'ombre et de la lumière", alors que le désir de leur harmonieuse danse et de la félicité de leurs noces ne cesse d'alimenter en lui le foyer du noyau de braise". Lucie Guillevic-Albertini.

02/2004

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Poésie

Archipel plusieurs. 1967-1987

De son vivant, Michel Vachey (1939-1987) a occupé une place étrange, un peu fantomatique, dans le paysage littéraire français —ce qui tient autant au caractère expérimental de son oeuvre qu'à l'intransigeance de sa démarche. Circulant entre les genres (de la poésie au roman, tour à tour mis en pièces), adepte du collage et du détournement, il a publié quelques livres au Mercure de France, puis chez Bourgois, collaboré à plusieurs revues majeures de l'époque, travaillé avec les peintres de Supports/Surfaces et s'est consacré dans les dernières années de sa vie à des travaux plastiques (estampages, caviardages, lacération de ses propres livres...) avant de se donner la mort en 1987. Malgré son amitié avec Michel Butor, Alain Borer, Pierre Pachet notamment, aucun de ses livres n'était plus disponible depuis des lustres. Le but d'Archipel plusieurs est de redonner à lire cet auteur inclassable, à travers un choix de textes et d'images qui mettent l'accent sur son travail poétique, y compris dans sa dimension visuelle.

05/2021

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 28, Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Sociologie

Presse, la grande imposture

EXTRAIT DE CASIER JOURNALISTIQUE : Nom : Morrot Prénom : Bernard Date de naissance : 28/10/1936 Carte de presse : n° 16931 FORFAITS : 1957-1965 : Journaliste à Paris-Presse. 1965-1967 : Rédacteur puis rédacteur en chef à Paris-Jour. 1967-1977 : Rédacteur aux informations générales puis rédacteur en chef au quotidien L'Aurore, chargé des informations générales. 1977-1978 : Rédacteur en chef adjoint, chef d'édition du quotidien Le Matin de Paris. 1978-1979 : Rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire VSD. 1979 : Rédacteur en chef de L'Aurore. 1979-1985 : Directeur de la rédaction du Quotidien de Paris. 1985-1986 : Rédacteur en chef adjoint du Figaro. 1986-1987 : Directeur adjoint de la rédaction du Matin de Paris. 1987 : Co-directeur de la rédaction du Matin de Paris. 1988-1990 : Responsable du projet du quotidien populaire du Groupe Hersant Paris Star et co-responsable de la cellule investigations du Figaro. 1990-1992 : Rédacteur en chef du Figaro, chef du service des informations générales. 1992-1997 : Directeur de la rédaction de France-Soir. DERNIER DELIT : Directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Marianne. SIGNE PARTICULIER : Adore la polémique et l'humour, déteste la langue de bois et n'épargne pas ses chers confrères, ce qui lui vaut de nombreuses inimitiés. Pour beaucoup d'entre eux, cet homme est dangereux.

04/2001

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Beaux arts

Maryan. La ménagerie humaine 1927-1977

Pinchas Burstein dit "Maryan" naît en Pologne en 1927. En 1939, ce jeune garçon, doué pour le dessin et le théâtre, voit sa vie basculer. Seul rescapé :de sa famille, il se lance à corps perdu dans la peinture, de Jérusalem à Paris, puis de Paris à New York, où il meurt subitement en 1977. S'il refuse tout au long de sa vie que l'on rapporte sa peinture à son expérience concentrationnaire, il énonce cependant : "Ma peinture est autobiographique. Tout ce que je fais est forcément autobiographique. Je dois être moi dans chaque couleur que j'applique sur la toile". Cette première monographie en français consacrée à l'oeuvre de Maryan restitue, au travers de ses extraordinaires carnets autobiographiques inédits, réalisés en 1971, et de sa galerie de "personnages", son théâtre de l'absurde et de la cruauté.

11/2013

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Littérature française

La haine comme rivale. 1987-1997

La haine aveugle qui s'abattit sur la génération d'après-guerre fut générale. Pour le régime, les jeunes qui contestèrent le mythe d'une nation otage du jacobinisme, du léninisme et, déjà, de l'intégrisme menaçaient la patrie. Les anciens opposants furent exaspérés par des prétentieux s'immisçant dans une scène réservée à l'aristocratie guerrière. Pour les islamistes, les laïcs souillaient la Oumma. Le courant socialiste français diabolisa des intrus réfutant la fable islamo-tiers-mondiste qui devait, sinon occulter, du moins relativiser ses coupables égarements. Exception notable : de son exil, le vieux Boudiaf observait l'antagonisme pouvoir-société. Sitôt rentré, il se voua à la nouvelle cité. Lui aussi fut rattrapé par la haine. Dans ce tome III, on suit l'émergence d'une génération atypique qui transcenda la peur, récusa la haine, osa les rêves d'une Algérie démocratique, d'une Afrique du nord réconciliée avec son histoire et d'une entente adulte avec l'Europe. Un projet qui manqua d'aboutir avec l'insurrection citoyenne de février 2019.

02/2023

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Religion

Ma vie. Souvenirs (1927-1977)

Le cardinal Ratzinger, l'un des plus proches collaborateurs du pape Jean-Paul II, s'est rendu célèbre par des prises de positions qui ont suscité d'innombrables polémiques. Gardien du Magistère, il ne fait, en réalité, qu'assumer pleinement sa responsabilité de préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Ses détracteurs l'ont accusé d'avoir changé de langage en changeant de lieu. Ce livre est une réponse paisible qui ne se fonde pas sur une argumentation mais sur le récit serein des faits, des rencontres, des amitiés. À travers l'évocation des cinquante premières années de sa vie, le cardinal relate, avec simplicité, son enfance catholique et les années d'oppression du nazisme et de la guerre, son brillant parcours universitaire et ses années d'enseignement, sa participation au concile Vatican II et sa nomination à la tête de l'évêché de Munich et Freising. Le lecteur suit pas à pas la genèse d'une pensée nourrie d'une exceptionnelle culture et d'une grande sensibilité. Peu à peu se dessine une figure d'homme et de prêtre, où l'intelligence et la charité s'équilibrent dans une foi qui illumine cette vie toute donnée à l'Eglise, au rythme d'une étonnante ascension jusqu'aux plus hautes dignités toujours vécues comme des services. Cette maturation le préparera tout naturellement à être celui qui, le moment venu, aura à proclamer courageusement, au nom de l'Eglise universelle, la vérité, condition obligée d'une authentique liberté proposée aux hommes de bonne volonté. Pour eux, il osera affronter les idéologies et les modes. Ceux qui connaissent le cardinal Ratzinger se réjouiront de voir enfin se révéler, pour la joie de l'Eglise, une des personnalités les plus attachantes de notre époque.

04/2005

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BD tout public

Wotan Intégrale : Tome 1, 2 et 3 : 1939-1940 ; 1941-1943 ; 1943-1945

Louison un enfant amnésique, Etienne un soldat français séduit un temps par les mythologies aryennes et Yin-Tsu une photographe japonaise chargée d'espionner l'Ahnenerbe de Himmler, traversent la guerre et ses événements les plus terribles : la Shoah par balles sur le front de l'Est, les camps de concentration, les sinistres recherches médicales des "docteurs" SS dans les camps. A travers cette fresque sans concession et très documentée, Eric Liberge plonge dans les méandres les plus noirs du nazisme et de l'âme humaine, tout en développant une réflexion philosophique sur les thèmes du choix, de l'engagement et du courage. Explorant les zones d'ombre de chacun de ses personnages, loin de tout manichéisme, il les confronte à l'innommable et montre les conséquences qui en découlent. Eric Liberge déroule la mécanique complexe d'une fiction, où, en dépit de l'horreur, le courage et l'espoir surgissent. Les 162 pages de bande dessinée sont complétées par un dossier historique, présentant notamment des archives familiales de l'auteur.

04/2014

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Religion

Trappistes en Terre sainte. Des moines au coeur de la géopolitique Tome 2, 1946-1991

L'épopée du monastère de Latroun se poursuit. Après un premier tome couvrant les années 1890-1946, le voici au sortir de la seconde guerre mondiale, au coeur d'un Moyen-Orient en pleine mutation. Après le partage de la Palestine (1947) et la création de l'Etat d'Israël (1948), la région est en guerre. Le monastère se retrouve, lui, dans un no-man's land, à mi-distance entre arabes et juifs, à la frontière des deux camps, jusqu'en 1967. Puis viennent la guerre du Kippour (1973), celle du Liban (1975-1990), la première anti-fada (1987-1993), la première guerre du Golfe (1991)... Pourtant, c'est dans cette période agitée que le lecteur sera témoin des plus grands élans de charité, de générosité et d'ouverture au monde extérieur. Ouverture au judaïsme, aux Eglises locales, ouverture oecuménique et humanitaire... Des moines au coeur de la géopolitique du Proche-Orient livrent quelque chose d'inédit du mystère de la Terre sainte.

10/2016

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Correspondance

Lettres à Albert Paraz. 1947-1957

À partir de mars 1947, ayant quitté la prison pour l'hôpital de Copenhague, Céline peut écrire librement. Son activité épistolaire se développe alors considérablement, avec ses anciens amis restés en France et avec de nouveaux venus qui se manifestent à lui. C'est le cas de l'écrivain Albert Paraz (1899-1957) qui entame sa correspondance avec l'exilé en juin 1947. Elle durera dix ans et compte 353 lettres. Ce qui en fait l'une des plus étendues après celle que Céline entretient avec sa secrétaire Marie Canavaggia depuis 1936. Cependant elle présente un caractère qui la distingue de toutes les autres : Paraz a l'idée, acceptée avec réserves puis contrôlée par son correspondant, de mêler les lettres qu'il reçoit du Danemark à ses écrits autobiographiques, " Le Gala des vaches " (1948) et " Valsez, saucisses " (1950) - ce qui fait de lui le premier éditeur d'une correspondance de Céline.

05/2009

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Poésie

LA PART DE L'OMBRE. Proses 1937-1967

"La poésie de Jean Tardieu étonne par sa transparence. A quoi tient cette transparence ? D'abord, à la familiarité du fond unie à la singularité des formes qui l'expriment. Comme, le plus souvent, chez les fantaisistes, on entend ici un écho de la poésie populaire qui est devenue en France une poésie de la ville : les grilles et balcons, le Tintoret dans la cour de l'immeuble, l'intérieur bourgeois avec, encore, son tube acoustique, ou petit-bourgeois avec ses poufs, pompons et falbalas, le "simple bistrot de banlieue, où mangeaient deux plâtriers couverts de triangles de soleil, et une vieille femme en fichu rayé rouge, noir et or". Les sentiments - émerveillement de l'enfance, crainte de l'inconnu - chacun de nous les a éprouvés. Et qui ne s'est pas interrogé sur l'espace, le temps, le soleil, la vie, la mort, le langage ? Oui, au fond, rien que de commun à tous les hommes. Et pourtant, sur ces lieux communs, Jean Tardieu étonne - au sens où Diaghilev disait : Etonnez-moi ! - par l'ingéniosité de ses mises en scène. [...] En prêtant l'oreille, on "entend apparaître", selon l'admirable formule de Jean Tardieu. Tout est transparence en ce style qui donne à entendre ce qu'il donne à voir et à voir ce qu'il faut entendre ; qui fait de nous, à la lecture, des comédiens, des imagiers, des penseurs et des musiciens ; qui, prenant le langage dans toute son ampleur, lui rend la créativité du verbe. Enfin, la transparence est celle d'une prose qui ne s'approfondit en poésie qu'en maintenant l'écart entre la signification et le sens. Que nous enseigne par là Jean Tardieu ? Il n'y a pas de transparence en soi, elle est un relatif, le rapport à un fond ; en poésie, il n'y a de simplicité que multivoque et elle n'est réelle que si elle singularise la complexité inépuisable du langage, du ciel, de l'espace, du temps, - que si une voix sans personne peut être la voix de chacun. Un poète nous parle de nous. " Yvon Belaval.

03/1972

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Généralités

Les Desbois, de La Galoppe, histoire d'une famille en trois époques, 1907-1917-1927

Les Desbois, de La Galoppe, histoire d'une famille en trois époques, 1907-1917-1927 / Kratos Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

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Sciences historiques

Histoire de la 1re division blindée polonaise (1939-1945). L'odyssée du phénix

La 1re division blindée polonaise s'est illustrée pendant la bataille de Normandie, mais sa carrière est beaucoup plus longue. Ce livre couvre donc des épisodes méconnus : - la création de la 10e brigade en Pologne (1937) - la campagne de Pologne (1939), et l'évacuation en France - la campagne de France (1940), et l'évacuation en Grande-Bretagne - la création de la 1ère DB polonaise en Grande-Bretagne (1942) - la campagne militaire en Europe du Nord-Ouest (1944-1945) - l'occupation en Allemagne et la dissolution de l'unité (1947)

02/2019

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Littérature étrangère

La découverte du monde (1967-1973)

La découverte du monde rassemble les textes que Clarice Lispector a publiés chaque samedi dans le Jornal do Brasil, d'août 1967 à décembre 1973. Ces " chroniques " apparaissent comme le creuset, le laboratoire d'une partie importante de son œuvre. Sur un ton tantôt grave, tantôt primesautier, sont relatés les états d'âme, les choses vues, les rencontres, les lectures... Voici le bonheur de rencontrer au quotidien Clarice écrivain, journaliste, citoyenne, moraliste, philosophe, visionnaire, femme et mère, Clarice avec ses lecteurs et ses lectrices, ses amis et amies, ses chauffeurs de taxi et ses grands hommes, ses animaux, ses plantes et ses pierres... et quelques insectes -telle qu'en elle-même. Jacques et Teresa Thiériot. La Découverte du monde est le treizième livre de Clarice Lispector paru aux éditions Des femmes qui ont entrepris de publier l'intégralité de son œuvre.

04/1995

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Sciences politiques

Sliman Ben Sliman 1905-1986. Biographie, journal et articles

13 Février 1905 : Naissance à Zaghouan 1919-1925 : Elève au Collège Sadiki 1928 : Bachelier en Mathématiques 1929-1935 : Etudiant à la Faculté de Médecine de Paris 1925 - 1934 : Militant à l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord 1931 : Membre fondateur de la "Fédération des Peuples Colonisés" 1934 : Président du "Comité de Défense des Libertés en Tunisie" 1934 : Adhésion au Néo-Destour 1937 : Membre du Bureau Politique du Néo-Destour au congrès de la rue du Tribunal 1938-1943 : Suite aux événements du 9 avril : Condamnation à 5 ans de Prison au Fort Saint-Nicolas de Marseille 1950 : Exclusion du Néo-Destour 1960-1962 : Fonde et dirige le journal "La Tribune du Progrès" 1967 : Président-Fondateur du "Comité de soutien à la lutte du Peuple Vietnamien" 1973 : Décoration de l'Ordre du Mérite de Bourguiba 1980 : Médaillé du 7ème Congrès Afro-asiatique d'ophtalmologie 06 Février 1986 : Décès du Dr. Sliman BEN SLIMAN.

06/2023

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Critique littéraire

Lettres 1937-1943

Le 30 septembre 1937, Antonin Artaud, expulsé d'Irlande, est "débarqué" au Havre. Quelques jours plus tard, il est transféré à l'asile départemental d'aliénés de Seine-Maritime de Sotteville-lès-Rouen, dans le quartier hommes de Quatre-Mares. Les lettres qu'il rédige alors décrivent avec acuité le vécu d'angoisse et de désespoir d'un aliéné, masquant son identité sous des noms d'emprunt pour manifester toutes ses récriminations avec une énergie hors du commun qui le caractérisera tout au long de sa vie. Il est ensuite placé à Paris, à l'hôpital Sainte-Anne, le 1e avril 1938 ; il y demeurera jusqu'au 27 février 1939. Les lettres présentées confirment l'état pathologique d'Artaud, son obsession : sortir de ces lieux. Malgré ses conditions de vie et d'enfermement, il ne cesse d'écrire, de dessiner, et réclame sans cesse du papier. Après Sainte-Anne. Antonin Artaud est interné à l'asile de Ville-Evrard, où il demeurera jusqu'au 22 janvier 1943. La quantité et la qualité des documents qui sont présentés sont d'une imposante richesse sur l'état psychologique et physique d'Artaud, avec toujours cet impérieux besoin de s'exprimer malgré la maladie, les privations. Compte tenu de la misère régnant alors dans les asiles, qualifiée d'"extermination douce", et du danger que courait l'artiste, sa famille et ses amis vont réussir à obtenir un nouveau transfert pour l'asile de Paraire, à Rodez, en février 1943. Dans ce volume sont transcrites les lettres, dans leur graphie originale, qu'Artaud a rédigées entre 1937 et 1943. Nombreuses sont celles qui furent retenues par l'administration. A Roger Blin ou à André Gide, à Balthus ou au chancelier Hitler, Artaud lance ses invectives, ses suppliques et ses cris de souffrance. Ces écrits témoignent de la puissance d'une pensée fulgurante, météorique, prophétique, géniale dans ses possibilités d'expression et de création, un réservoir d'énergie inépuisable qui va oeuvrer toute sa vie, pour le conduire dans l'au-delà des rivages de la raison.

11/2015

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Histoire de France

La Croix-Rouge dans la guerre. 1935-1947

1939, la Seconde Guerre mondiale éclate. Institutions de secours aux victimes des conflits, impartiales et indépendantes, les sociétés nationales de la Croix-Rouge se trouvent dès lors, malgré elles, plongées dans la tourmente. Dans l'hexagone, la défaite brutale de 1940 entraîne, alors que s'installe le régime de Vichy, l'unification des trois sociétés qui composaient, depuis sa création en 1864, la Croix-Rouge française. En Espagne, la guerre civile a déjà imposé l'éclatement de l'organisme humanitaire en deux camps opposés. En Allemagne, la " Deutsches Rotes Kreuz " passe sous la coupe de la " S.S. ", laquelle a imposé à sa tête un sinistre " docteur " qui va accomplir sa carrière dans les camps d'extermination. côté américain, dominée par la personnalité d'un homme de Roosevelt, Norman Davis, la puissante " American Red Cross " va, après Pearl Harbour, développer son énorme potentiel d'aide jusqu'aux paix alliées, tandis qu'en URSS, les méthodes staliniennes n'épargnent pas la Croix-Rouge russe devenue " l'Alliance des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ". d'associations apolitiques, les Croix-Rouge deviennent donc l'enjeu de batailles de pouvoir et de luttes idéologiques. D'autres sociétés nationales, groupées autour de leur Ligue et soutenues par le CICR (Comité International de la Croix Rouge) à Genève, sont aussi confrontées aux atteintes à la dignité humaine que constituent, au cours de cette guerre, les déportations et les exterminations de masse. Face aux drames de cette déflagration mondiale, s'additionnent les singuliers destins d'hommes et de femmes qui, dans un conflit dominé par l'horreur, luttent sans concession pour instiller un semblant d'humanité à un monde en folie. Car, comme l'avait dit son fondateur Henry Dunan, la Croix-Rouge est bien " née sur un champ de bataille ".

10/2000

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Photographie

Culture russe en exil : Europe. 1917-1947

2100 photographies — pour la plupart inédites — de la Culture russe en exil dans la série l'Emigration russe en photos, 1917-1947 et couvrant toute l'Europe de ces années-là. Vive la photographie et les photographes qui nous ont fait parvenir tant de témoignages ! Dans cet album le lecteur trouvera la confirmation visuelle de chacun des mots qui suivent sous la forme de deux mille cent photos ou documents correspondants : du Grand Exode russe du Nord au Sud sur toute la longueur de la frontière de la Russie, que s'efforçaient de passer à pied ou en voiture, à la nage et même en avion, les artistes et metteurs en scène, musiciens et compositeurs, écrivains et poètes, photographes et journalistes, des gens actifs dans le domaine culturel ou social, déjà confirmés ou en devenir, sauvant leur vie, leur honneur, leur dignité, leurs oeuvres et leur travail, les emportant loin des bolcheviques et autres barbares pour qui rien n'était sacré. Ces derniers n'avaient vraiment rien à voir avec la Culture russe !

10/2012

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Littérature française

La porte du soleil

En février 1937, Simone Téry (1897-1967), grande reportrice aguerrie et célèbre, arrive sur le sol espagnol en guerre. Le 18 juillet 1936, un coup d'Etat - dirigé par le général Franco - contre le gouvernement de Front populaire élu en février, a mis l'Espagne à feu et à sang. Envoyée spéciale du magazine illustré Regards et du quotidien communiste L'Humanité, Simone Téry collabore également et notamment à Vendredi, l'hebdomadaire intellectuel du Front populaire. En 1938, elle publie un recueil de reportages, Front de la Liberté - Espagne 1937-1938. En juin 1940, elle part pour le Mexique avec son époux l'écrivain espagnol Juan Chabas. En 1945, elle publie aux Etats-Unis un roman, Où l'Aube se lève. Il reparaîtra en France en 1947, avec des variantes, sous le titre La Porte du Soleil. C'est ce roman, non réédité depuis lors, dont le lecteur peut aujourd'hui prendre connaissance. Basé sur nombre de reportages effectués par la journaliste Téry des années auparavant, il mêle à la fois éléments réels et fictionnels. Des éléments qui sont, parfois, conditionnés par l'engagement communiste de Téry, lequel ne brade néanmoins pas la vigueur romanesque de ce récit. Car cette fiction, qui fraye avec le vraisemblable, ne laissera indifférent aucun passionné de la guerre d'Espagne.

04/2018

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Littérature française

Romans. 1936-1947

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Critique littéraire

Correspondance 1939-1947

A la fin de l'été 1938, une partie de la gauche non communiste algéroise décide de créer un quotidien : Alger républicain, Pascal Pia en sera le rédacteur en chef. Le nom même d'Albert Camus lui est inconnu. Il l'embauche d'ailleurs comme simple rédacteur au sein de sa modeste équipe. Ensemble, ils font Alger républicain, et ainsi naît une amitié profonde qui ne fera que se renforcer au fil des mois. Une amitié faite d'attentions réciproques, de projets et de fermeté face à la censure qu'impose dès 1939 le gouvernement général d'Algérie. Une amitié qui traverse la guerre sans faiblir. Pascal Pia est celui qui contribue à faire publier, en pleine guerre, L'Etranger et Le mythe de Sisyphe, celui qui fait entrer Camus dans la Résistance et lui offre de co-diriger, dès a libération de Paris, l'un des quotidiens les plus marquants de la fin des années 40, Combat. Les deux hommes se sont respectés avec passion. L'un construisait son œuvre ; l'autre ne pensait qu'à se faire oublier et n'en demeurait pas moins, par son immense culture et son exigence, un personnage incontournable de la vie intellectuelle. Leur rupture en 1947 fut un événement et une douleur. Elle fut également définitive. Ce livre regroupe ce qui est demeuré de la correspondance inédite entre les deux hommes.

12/2000

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Histoire de France

Jean Desparmet, mémoires 1937-1947. Avec un album photo

Ces mémoires sont une tranche de vie, celle d'un jeune homme débutant dans l'administration française dans l'ambiance tragique de la deuxième guerre mondiale. Elles décrivent la vie d'un citoyen de la France libre, combattant silencieux en marge des grands affrontements, comme il y en eut tant d'autres. Tout en menant sa vie de tous les jours il apporta sa contribution à la victoire contre le Nazisme. Jean Desparmet débuta sa carrière à Kasserine, un petit bled du Sud-Ouest tunisien, comme Contrôleur civil stagiaire du protectorat français de Tunisie. Il y resta en fonction de 1939 à 1947. Sa mission était d'administrer cette région perdue et surtout de faire fructifier une ferme voulue par le Résident général de Tunisie tant pour développer les ressources nourricières si nécessaires en temps de guerre que pour y placer et protéger les réfugiés, simples marins ou officiers, de la flotte républicaine espagnole. Dès la chute de la France, il s'engagea dans un réseau de résistance dont il fut un des initiateurs ainsi qu'un membre actif et enthousiaste. En juin 1941 le réseau Mounier fut découvert. Jean Desparmet échappa aux rafles policières et continua le combat seul sous la couverture de son poste de contrôleur civil. En septembre 1942, ne s'entendant plus avec les autorités, il cessa tout contact avec elles. Le territoire de Kasserine, aussi grand qu'un département français, demeura alors indépendant du gouvernement vichyste de Tunis jusqu'à la libération du protectorat par les forces alliées. Tout en menant sa guerre à sa façon, minant les ponts devant l'ennemi ou aidant les alliés par la mise à disposition des ressources de la ferme, il continua, grâce à l'allant des hommes de la flotte républicaine espagnole ainsi que des ouvriers tunisiens de la ferme, à enrichir le domaine agricole qu'on lui avait confié ainsi qu'à protéger ses administrés sans distinction, fussent-ils fonctionnaires, cultivateurs, bédouins, réfugiés, ou bien encore prisonniers de guerre et même pillards.

06/2015