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misanthrope

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Littérature étrangère

Mat échec

Lui est un misanthrope tourmenté et caustique qui fuit vers une station balnéaire l'inexorable désir de maternité de sa troisième épouse. Dans son exil forcé, entre deux parties d'échecs avec un maître d'hôtel invraisemblable, il passe en revue les truculents épisodes du naufrage conjugal. Elle allie le charme à l'esprit ; un véritable parangon de réussite qui a tout pour être heureuse si ce n'est cet enfant qu'elle désire au plus haut point. Amère au-delà du raisonnable, elle s'emploie à faire payer à son époux une inadmissible insolvabilité séminale, et tous les coups sont permis : faillite, trahison, narcotiques, alcool. A l'issue du combat, le sanatorium semble un doux réconfort. A moins que ravagés de dégoût l'un de l'autre, ils ne soient tous deux dans un asile de fous. A moins que ces deux personnages n'en soient qu'un, irrémédiablement schizophrène. Si les thèmes sont classiques (vie domestique en champ de bataille, affres de la procréation), la structure du roman est totalement innovante. Les différentes possibilités de lecture confèrent au texte une forme circulaire ouvrant des horizons infinis, dans un style inventif, tendu et gouailleur. Drame et mélodrame autour de l'échiquier - c'est tout un art de garder sa foi dans l'anéantissement de l'autre. Une charge sans merci des noirs contre les blancs et des blancs contre les noirs pour un résultat improbable : échec et mat pour les deux adversaires ?

11/2010

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Théâtre

AiMe comme... Marquise

Voici l'histoire de Thérèse de Gorla, dite Marquise ou Mademoiselle du Parc, fille d'un bateleur italien fixé à Lyon, devenue célèbre comédienne française. De son rôle d'Elvire dans "Dom Juan" à celui d'Arsinoé dans "Le Misanthrope" , sa beauté et son port de reine lui vaudront de séduire les grands dramaturges de l'époque classique, Molière puis Corneille, sans oublier Racine qui lui écrira "Andromaque" en 1667. Le destin fabuleux de cette jeune femme s'écourtera mystérieusement au lendemain de ses trente-cinq ans, après une incroyable ascension. Histoire de France, confessions, amours et scandales sont les ingrédients finement travaillés de cette nouvelle création. Une mise en scène dévoilant un tableau historique essentiel et révélant une énigme ahurissante de cette même période : Corneille aurait-il écrit les pièces les plus célèbres attribuées à Molière ? Une hypothèse qui déchaîne encore les passions et nous offre un spectacle authentique ! Philippe Froget est avocat généraliste. Confronté chaque jour de sa vie professionnelle aux difficultés et grandeurs de notre Justice, il a toujours été passionné par l'étude des relations humaines au sein de cette institution, et par l'analyse des conséquences des jugements de quelques hommes sur la vie des autres. Il est déjà l'auteur de "Foutue Guerre" , pièce de théâtre sur la Première guerre mondiale, d' "Ultime conviction" , huis clos judiciaire et "Encore tant de choses à te dire" , histoire d'amour impossible durant la seconde guerre mondiale.

10/2018

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Littérature française

Journal d'un psychotronique

Un événement des plus extraordinaires pousse le narrateur à rouvrir le journal qu'il avait abandonné par inertie naturelle profonde, moins par souci de témoigner que pour faire front contre ce qui semblerait vouloir lui voler la vedette. Lui, un marginal qui se sent agir sur tout et tous comme un éteignoir, se remet donc à l'écriture, replié dans l'appartement où il vit, sans travail, sans le sou, misanthrope et égoïste, mais moins par conviction que par l'effet d'une solitude que rien n'allège. Entièrement livré à ses pérégrinations intellectuelles nourries de lectures diverses et à ses errances dans Montréal, son être éparpillé se fait le réceptacle des préoccupations médiocres et dérisoires d'un monde boursouflé. En quelque cent pages, le lecteur est entraîné dans une sorte de féerie ratée du moi, un faux journal fou furieux de fantaisie et d'imagination, déversé en une logorrhée joyeuse, souvent franchement drôle, avec une légèreté qui ne s'encombre de rien et dans une langue singulière, inspirée, pleine de contrastes et de dérision. Il y a un je-ne-sais-quoi de joueur et par là de très rafraîchissant, une gaieté envers et contre tout, dans ce Journal d'un psychotronique qui oscille entre volonté de néant et volonté de grandeur, désenchantement et allégresse - comme si le spectacle d'une hypothétique fin du monde était, finalement, assez réjouissant pour que personne ne regrette d'être venu.

01/2017

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Littérature étrangère

Une putain de catastrophe

Que faire quand son couple bat de l'aile ?Vers qui se tourner si son mariage prend l'eau ? Consulter le premier thérapeute venu ? Autant divorcer ! Ou bien pousser la porte de l'agence Pillow, qui fait rimer conjugal avec conjugaison, chargeant les meilleurs spécialistes du langage de sauver les. unions en plein naufrage... C'est ainsi que Jeremy Cook, le plus misanthrope des linguistes, est dépêché au secours des Wilson. Armé de sa seule science des adverbes kickapoos et de sa riche expérience des désastres amoureux, sera-t-il vraiment capable de ne pas créer plus de malentendus qu'il n'en existe déjà ? Et l'étrange Manuel Pillow qui lui a été confié suffira-t-il à l'aider dans sa mission ô combien délicate ? Mais surtout, parviendra-t-il à débusquer la bête immonde qui ronge chaque couple ? David Carkeet, auteur du Linguiste était presque parfait, nous livre dans ce nouvel opus un monde étrange tissé d'amour et de non-dits, de gestes attentionnés et de colères rentrées, où les scènes de ménage ressemblent à s'y méprendre à des scènes de crimes. Comédie domestique grinçante, analyse dévastatrice mais souvent touchante d'un mariage moderne à la dérive, Une Putain de catastrophe nous entraîne au pays dangereux de "la schismogenèse complémentaire" et de "l'échec thématique" où, une fois de plus, l'humour le dispute à la tragédie.

05/2014

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Littérature française (poches)

Souvenirs d'un buveur d'éther. Sensations et souvenirs ; Une femme par jour ; Contes d'un buveur d'éther

Corseté, fardé, parfumé, les poches de veston fleuries, Lorrain arrive aux fêtes du Paris 1900 dans un halo d'éther, portant beau sa réputation de «dandy de la fange». Une parfaite figure du Paris fin de siècle, la plus excentrique, intrigante et attachante. Lorrain conçoit sa vie et son apparence comme une oeuvre d'art et de provocation pure. Drogué, déguisé, travesti, inverti, fréquentant les salons du Tout-Paris comme les plus violents marlous des fortifications, le débauché hante la nuit parisienne. Mais Jean Lorrain mérite mieux que cette image sulfureuse et scandaleuse. Il se révèle un écrivain à la langue personnelle et subtile, aux métaphores parfois fulgurantes, à l'esprit ironique, caustique et vénéneux. Il fut aussi bien poète, chroniqueur, romancier que dramaturge, et propose un style haut en couleur, incisif, souvent drôle, rarement tiède, jamais niais, ponctué de réjouissantes aigreurs misanthropes. Lorrain, comme d'autres décadents, Bloy, Huysmans, Tinan, Loti ou Schwob, continue de fasciner, par sa vie comme par son oeuvre. Au sein de textes encore dispersés, ce recueil trace une veine autographique majeure, mêlant l'esprit de la chronique mondaine et la description de soi. S'y esquisse l'autoportrait d'un buveur d'éther du Paris de la Belle Epoque.

11/2015

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Littérature française

Vivre en ville

Vous croyez connaître la ville ? Ce livre vous fera découvrir sous un jour nouveau les appartements, les jardins, les restaurants et les commerçants, les églises et les ascenseurs, les musées et les amis... Avec humour et érudition, Jonathan Siksou croque les travers des citadins. Vivre en ville ? Non, merci ! Et pourtant... Quand ceux qui y sont veulent en sortir, d'autres rêvent d'y entrer. Or, qu'on l'aime ou qu'on la déteste, la ville offre un spectacle permanent : c'est un entassement de sites et de strates, de cases et de castes dans lesquelles chacun évolue, circule, se perd, se renie, disparaît ou se révèle. Avec un fulgurant talent de plume, Jonathan Siksou croque le quotidien des citadins dans les jardins et les restaurants, les musées et les commerces, les églises et les ascenseurs. Sa flânerie unit anecdotes vécues, scènes de la vie courante et références littéraires, entremêlant l'universel et le particulier, le passé et le présent, la grande et la petite histoire. Entre tendresse amusée et misanthropie mordante, une fresque haute en couleur, savoureuse et jubilatoire qui dépeint avec brio cette humanité urbaine dans laquelle chacune et chacun de nous se reconnaîtra. Un événement littéraire.

08/2023

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Littérature Italienne

Un filet de fumée

La petite ville sicilienne de Vigàta, à la fin du XIXe siècle. Jamais fumée de navire sur l'horizon ne fut autant attendue que celle de l'Ivan Tomorov venu charger sa cargaison de soufre chez Toto Barbabianca, le plus riche, le plus crapuleux et le plus haï des négociants de Vigàta. Cette fois, Barbabianca, qui spécule sur les délais de livraison, n'a pas eu le temps de remplir ses entrepôts, et son rival don Ciccio Lo Cascio n'y est pas pour rien. Chargée d'esprit vindicatif pour les uns, de peur pour don Toto et ses fils, cette longue attente devient un féroce moment de vérité. C'est l'occasion pour Lemonnier, l'ingénieur piémontais, de perdre toute illusion sur ses concitoyens d'adoption en découvrant le cynisme du curé Imbornone, les folles manies du prince Gonzaga di Sommatino, la triste misanthropie du magasinier Michele Navarria ou la jouissance du marquis Curto di Baucina devant les malheurs d'autrui. Dans cette chronique malicieuse menée avec un suspens sans faille, Andrea Camilleri donne vie une fois de plus au microcosme fourmillant de ce coin de Sicile dont il emprunte largement les tournures dialectales, rendues ici dans un français enrichi de parler régional.

01/2002

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Littérature étrangère

Terroriste

Ce roman, qui se situe dans la lignée des textes consécutifs au 11 septembre 2001, déploie un troublant suspense. L'action se passe à New Prospect, une localité pauvre, proche de l'opulente Manhattan, mais comparable à nos banlieues récemment embrasées. Il y a d'abord Ahmad Mulloy, un jeune lycéen doué, fils d'une Américano-Irlandaise et abandonné par son père égyptien. Ecœuré par la soif de consommation qui asservit le pays à une réalité illusoire et déshumanisée, Ahmad se détourne de ses congénères et devient un islamiste fanatique sous l'emprise de l'imam local. Celui-ci le convainc d'interrompre ses études pour conduire des camions. Il y a Jack Levy, le juif athée, conseiller d'orientation qui repère trop tard le garçon et supplie sa mère de l'éloigner de la mosquée, de l'inciter à s'inscrire à l'université. Il y a Charlie Chehab, l'énigmatique marchand de meubles libanais qui embauche Ahmad, le prend sous son aile pour mieux le manipuler. Les fils de l'intrigue se resserrent : quel sera le choix d'Ahmad ? Il fallait un Updike, avec sa misanthropie et son dégoût de notre époque, pour livrer un portrait aussi juste de l'Amérique désemparée face à l'islam fondamentaliste.

03/2008

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Policiers

Sous le compost

Gisèle est vétérinaire de campagne, Franck s'est voulu écrivain. Il est désormais père au foyer. Pas de méprise, ce statut est une source intarissable de joie. Car en plus de lui assurer un temps précieux auprès de ses filles, il le dispense de côtoyer ses semblables. Hormis la fréquentation de quelques soiffards, cyclistes tout-terrain ou misanthropes à mi-temps comme lui, Franck Van Penitas peut se targuer de mener une existence conforme à son tempérament : ritualisée et quasi solitaire. Son potager en est la preuve, où aucun nuisible susceptible d'entraver ce rêve d'autarcie ne survit bien longtemps. Franck traque la météo et transperce à coups de bêche les bestioles aventureuses. Jusqu'à ce jour où une lettre anonyme lui parvient, révélant l'infidélité de sa femme.   Face à un événement aussi cataclysmique que banal, n'est pas Van Penitas qui veut. Accablement ? Coup de sang ? Répartition des blâmes ? Très peu pour lui. Franck a beau être un garçon régulier, il n'en est pas moins tout à fait surprenant et modifier son bel équilibre n'entre guère dans ses vues. Son immersion en territoire adultérin, le temps d'un été, prendra l'allure d'un étrange et drolatique roman noir conjugal.

01/2017

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Littérature étrangère

Les désaccordés

Ray Morris est un journaliste free-lance au physique banal, un Londonien de classe moyenne légèrement paranoïaque entouré d'amis choisis et fidèles et d'une femme très enceinte, Garthene. Ray est le genre d'homme à n'avoir jamais vraiment trompé sa femme. Il n'a jamais reçu de coup de poing au visage. Il n'a jamais participé à une émeute, ni été recherché dans tout le pays, ni arrêté par la police, ni haï sur Internet par le monde entier. Du moins pas avant l'été 2011, où les rues de Londres et son mariage partent en flammes. Ray ne le sait pas encore, mais il va bientôt découvrir qu'il possède un véritable talent pour le pire. Les désaccordés pourrait être un roman sur le passage à l'âge adulte, si le protagoniste n'avait pas déjà trente-trois ans. Au fil d'une série de catastrophes aussi risibles qu'affligeantes, cet antihéros pince-sans-rire à tendance misanthrope verra progressivement l'harmonie de son couple se briser et ses relations sociales sonner de plus en plus faux. Avec une vague idée de ce que doit être un adulte accompli, et un sens de l'humour discutable comme unique recours à la solitude, au désespoir et à l'angoisse de la parentalité, il fera de son mieux pour être presque à la hauteur. Avec un mordant et une précision redoutables, Joe Dunthorne sonde les tourments dérisoires ou tragiques d'une nouvelle génération perdue. Pour notre plus grand plaisir.

02/2019

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Littérature francophone

Amargi. Une solitude arménienne

Les solitudes sont multiples ! L'Arménie ressent toujours la sienne, en 2022, en comptant ses morts. L'invasion azerbaïdjanaise s'est terminée en novembre 2020, mais 217 jeunes hommes sont encore " portés disparus ". Les instructeurs turcs, les djihadistes de daesh, et les drones israéliens n'ont fait qu'amplifier le mutisme des chancelleries occidentales. Seul le silence chuchote et enserre l'Arménie délaissée. Enfermée dans les montagnes du Caucase, elle est seule, presque abandonnée. 5000 km plus à l'ouest, Soledad s'ennuie : née naguère sur les hauts plateaux espagnols, elle ne connaît ni les gens ni le monde. Elle ne se mêle ni aux habitants du village, ni au troupeau humain en général : ses conversations hors domicile se comptent sur les doigts d'une moufle. La compagnie de son oncle et de la gouvernante de la maison constitue son lien social, et lui suffit largement. Mais étant tout autant curieuse que rugueuse, elle n'est pas moins misanthrope qu'humaniste : elle parcourt donc la planète et ses soubresauts par la lecture, s'intéresse à toutes les cultures, ressent intérieurement chaque drame qui frappe la terre. Son aïeul, lui, a visité les recoins du globe, et en a tiré des aventures lues et reconnues partout. Soledad est certainement la nièce anonyme la plus célèbre, mais la moins célébrée. Après une discussion avec son tonton, elle part à la découverte du monde, chargée d'une mission précise : trouver les plus beaux abricotiers qui soient. A deux doigts du but, l'Azerbaïdjan et son armée lui tombent sur le nez.

06/2022

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Littérature française

La Sainte Farce

La Sainte Farce c'est l'aventure éternelle du théâtre de jeunes acteurs comme le couple Clélia-Touraine, un vieillard noble et cabot (Dupin, directeur de la troupe), un auteur sans succès (le pittoresque Victor-Napoléon Alexandre), une gitane impétueuse, un enfant, Rico, une actrice ratée, un titi, un paysan... , chacun vivant avec la nostalgie d'un âge d'or du théâtre qu'il voudrait ressusciter. La ferveur est maintenue par l'extraordinaire présence d'Argamasilla, dit l'Espagnol, personnage de la démesure qui vit en misanthrope dans un vieux wagon sur un terrain vague. Avec les moyens du bord, ils décident de partir à la conquête des villages. Après un Paris fantasmagorique, c'est la campagne française qui sert de toile de fond à leurs exploits. On assiste à la naissance d'un théâtre, et, en même temps, à la transformation des personnages, au drame de l'acteur-né aux prises avec ses multiples personnalités. A travers mille aventures, mille tableaux colorés, des colères d'Argamasilla aux amours de Touraine et de Clélia, des roueries de la gitane aux inquiétudes de Dupin, des grandeurs et décadences d'Alexandre à la fraîcheur sauvage de Rico, le lecteur est convié à un voyage en pays théâtral où la fantaisie même s'accompagne de profondeur. Il y retrouvera dans un fourmillement d'idées, de faits, de vues sur le théâtre et ses comédies, cette atmosphère originale, faite de verve et de chaleur, qui fait le prix des romans de Robert Sabatier.

09/1960

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Littérature étrangère

Au nord-est de tout

1914, Rockwell Kent, célèbre artiste peintre, n'en peut plus de cette vie mondaine new-yorkaise, passée à courir les cocktails, à chercher la reconnaissance de ses pairs. Epoux peu fidèle et tempétueux, il décide un jour de quitter toute cette mascarade, avec sa femme et leurs trois enfants, pour rejoindre Brigus, Newfoundland, un village de pêcheurs et de chasseurs situé sur l'île de Terre-Neuve au Canada, au nord-est de tout. Fasciné par ses habitants - parmi lesquels Robert Bartlett, célèbre explorateur arctique -, il veut s'y construire une nouvelle vie, centrée sur son foyer et son art. Mais Rockwell est un passionné à qui les joies simples de la famille ne suffisent pas. S'il aime sa femme et son infinie patience, l'esthète ne peut s'empêcher de succomber à d'autres charmes. Et son arrogance fait parler de lui, au coeur de cette petite communauté côtière où l'artiste ne cherchait qu'un refuge. Alors que la Première Guerre mondiale éclate, que Kent annonce à qui veut l'entendre qu'il est contre cette guerre, ce havre se transforme petit à petit en un tribunal où les appels d'un misanthrope sont étouffés par les murmures et les rumeurs. A travers la vie romancée de Rockwell Kent, Michael Winter dépeint avec finesse les angoisses d'un homme incapable de se résoudre à choisir. L'auteur nous offre dans Au nord-est de tout la figure inoubliable d'un artiste en proie aux doutes et à la recherche d'un absolu inatteignable.

08/2017

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Portugal

Salazar. Le dictateur énigmatique

Le mystère Salazar. Né en 1889, António de Oliveira Salazar a dirigé le Portugal d'une main de fer pendant quarante ans. Professeur d'université à Coimbra, spécialiste de finances publiques, chantre de l'austérité, il accède au pouvoir en 1928 en tant que ministre des Finances, avant d'être adoubé par les militaires comme président du Conseil en 1932. Il met alors en place la dictature de l'Estado Novo, avec l'aide de la police politique et de la censure, soutenu par l'Eglise, la hiérarchie militaire et le patronat. Ce n'est qu'en septembre 1968 qu'il doit se retirer, victime d'un AVC, avant de mourir deux ans plus tard. Son régime lui survit jusqu'à la révolution des oeillets, il y a cinquante ans, en avril 1974. Dictateur méconnu, singulier - ni chef militaire, ni leader charismatique, mais universitaire mal à l'aise en public -, Salazar s'est montré maître dans l'art de durer, à la fois implacable et ductile, notamment sur la scène internationale pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide. " Marié à la nation ", " moine-dictateur " et misanthrope, il est longtemps resté un mystère que cette biographie parvient à percer, s'intéressant de près à ses origines modestes, ses vies parallèles, ses cercles relationnels et à sa vie privée. Si le salazarisme est mort avec Salazar, ses séquelles sont encore bien présentes, teintées parfois de nostalgie. Le livre référent qui manquait, fondé sur l'exploitation d'archives portugaises inédites.

04/2024

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Littérature française

Tu mets du sucre dans ton café ? Chroniques d'un humaniste approximatif

Tu mets du sucre dans ton café ? est la chronique d'un homme qui a raté sa vie sociale, qui aimerait bien apprécier l'Humanité mais qui n'arrive pas à aimer les gens. C'est tout d'abord une galerie de portraits, où vous reconnaîtrez votre oncle, Jean-Pierre, et sa petite tyrannie ordinaire ; votre cousin, Manu, et ses grandes théories ; ou encore vos amis, Isabelle et Thomas, chez qui vous ne trouverez que des jeux éducatifs. Ce journal est aussi celui d'un homme maladroit, perdu dans ses rêveries teintées de poésie, qui vous parlera du vent dans les arbres, d'une balade en bord de mer, mais aussi de son amour pour sa femme et ses enfants à travers le récit épique d'une partie de jeu vidéo, la présence d'un foulard sur une chaise ou encore la légende du bourbier de l'éternelle puanteur. Frédéric Larty est marié et père de famille. Son domaine de compétences est la gestion. Cadre de direction pendant vingt-cinq ans, il a pu observer à son aise les rouages et les interactions humaines complexes d'une organisation employant environ deux mille agents. Il est désormais magistrat, plus souvent en contact avec des dossiers qu'avec des êtres humains. Il consacre donc sa misanthropie à son entourage social et familial.

11/2020

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Littérature française

L'Éloge de la violence : les affres des guerres du Congo

Lors de la première guerre du Congo, une adolescente de treize ans perd les traces de son amoureux. Deux ans plus tard avec la seconde guerre, elle est sauvagement violée par une bande de rebelles. Mais si grâce à un médecin surnommé Réparateur des femmes, elle recouvre son intégrité physique, elle se retrouve enceinte. Ulcérée, elle se détache du monde et verse dans la misanthropie, tolérant juste la présence des siens, comme les autres mâles la frappent d'ostracisme, l'accusant d'avoir collaboré avec l'ennemi. Mais très vite, son introversion inhibe sa féminité et l'accule à fantasmer avec la scène de son viol pour se sentir femme. Stigmatisée dans l'Est du pays, elle émigre à Kinshasa où ses parents s'occupent de son fils pour lui permettre de reprendre ses études. Etudiante en médecine, elle croise en cours de route un homme qui lui fait remuer les entrailles. Mais, se demande-t-elle, qui est cet étranger qui vient de réveiller en elle sa libido longtemps inhibée ? Le reverra-t-elle un jour pour vérifier si, réellement, la proximité de ce bel inconnu l'a guérie de sa frigidité treize ans après son viol ? Alors, si telle est la condition pour amorcer un nouveau départ dans la vie, elle se lance à la recherche de cet homme qu'elle perçoit déjà comme son âme soeur.

09/2022

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Pléiades

Port-Royal. Tome 3

Manquant de ce rayon qui s'appelle la Grâce, on ne dira pas que Sainte-Beuve était janséniste ; mais il avait, comme les disciples de Jansenius, un caractère pessimiste et par suite l'aptitude morale à comprendre leur amère et désolante doctrine. On cherche bien loin les origines de son monumental ouvrage, Port Royal, mais ne seraient-elles pas au plus profond de lui-même, dans sa misanthropie native ? C'est ce que démontre Maxime Leroy dans la remarquable préface qu'il consacre à l'historien de Pascal et de Saint-Cyran. Pourquoi Sainte-Beuve a-t-il choisi un sujet tel que Port-Royal ? Il a répondu lui-même à cette question : "J'y avais, dit-il, été conduit par mon goût pour les existences cachées et par le courant d'inspiration religieuse que j'avais suivi dans les Consolations". Un texte de 1842 est suggestif : "Mon but est surtout historique, on le sait ; mais il est philosophique aussi, qu'on me permette de le d'ire, plus philosophique peut-être qu'il ne paraît. Je tiens à faire ressortir et à montrer tantôt le côté abrupt, tantôt le côté plausible du point de vue janséniste, à indiquer l'état et le remède chrétien, s'il se peut, mais au moins, au pis, à noter le mal humain, à démasquer la fourbe humaine et l'inconséquence presque universelle".

01/1955

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Pléiades

PORT-ROYAL. Tome 2

Manquant de ce rayon qui s'appelle la Grâce, on ne dira pas que Sainte-Beuve était janséniste ; mais il avait, comme les disciples de Jansenius, un caractère pessimiste et par suite l'aptitude morale à comprendre leur amère et désolante doctrine. On cherche bien loin les origines de son monumental ouvrage, Port Royal, mais ne seraient-elles pas au plus profond de lui-même, dans sa misanthropie native ? C'est ce que démontre Maxime Leroy dans la remarquable préface qu'il consacre à l'historien de Pascal et de Saint-Cyran. Pourquoi Sainte-Beuve a-t-il choisi un sujet tel que Port-Royal ? Il a répondu lui-même à cette question : "J'y avais, dit-il, été conduit par mon goût pour les existences cachées et par le courant d'inspiration religieuse que j'avais suivi dans les Consolations". Un texte de 1842 est suggestif : "Mon but est surtout historique, on le sait ; mais il est philosophique aussi, qu'on me permette de le d'ire, plus philosophique peut-être qu'il ne paraît. Je tiens à faire ressortir et à montrer tantôt le côté abrupt, tantôt le côté plausible du point de vue janséniste, à indiquer l'état et le remède chrétien, s'il se peut, mais au moins, au pis, à noter le mal humain, à démasquer la fourbe humaine et l'inconséquence presque universelle".

01/1954

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BD tout public

Bien normal

Compressé dans le métro parisien, coincé entre un enfant qui hurle et une grand-mère qui sent l'urine, Jérôme Dubois procède à un exercice de résistance mentale pour échapper à la pression de la foule blanchie par la lumière blafarde des néons. Quatre cases s'alignent dans son cerveau ; la grand-mère est rapidement mise sous terre et l'enfant abandonné sur une aire d'autoroute. Cet exercice de survie en milieu humain est pratiqué en secret par un grand nombre d'inconnus épuisés par les injonctions positives de l'époque. Mais il faut être un styliste émérite pour transformer de telles scories mentales en guillotines prêtes à officier pour le bien-être de l'humanité. La candeur de l'enfance, les miracles de la technologie, l'émancipation par le travail et la fugacité de l'existence, autant de poncifs qui sont ici consciencieusement décapités à la plus grande satisfaction du lecteur. Car, disons-le, c'est avec un peu moins de bons sentiments et un peu plus de misanthropie que le monde sera sauvé. Bien normal est le troisième livre de Jérôme Dubois. Dans cet ouvrage, il fait le choix de la couleur, et compose chaque histoire avec deux teintes différentes. Après Jimjilbang et Tes yeux ont vu, ce recueil présente une nouvelle facette du travail de Jérôme Dubois et témoigne de son inventivité à toutes épreuves.

08/2018

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Critique littéraire

Fragments. Edition bilingue français-grec ancien

L'historien Timée vécut aux IVe et IIIe siècles avant J.-C. Né en Sicile, il fut exilé par le tyran Agathocle, passa l'essentiel de sa vie à Athènes et rédigea plusieurs ouvrages historiques, qui traitent notamment de la Sicile et de la Grande-Grèce, des vainqueurs aux jeux Olympiques, ou des expéditions de Pyrrhus contre Rome. Son oeuvre n'est connue que par la tradition indirecte, citations, résumés et paraphrases, éléments détachés de leur contexte, souvent assortis de jugements critiques et polémiques, comme chez Polybe. Bien que le contenu de l'oeuvre nous échappe dans une large mesure, les fragments prouvent que la curiosité de Timée est polymorphe. Les savants lui ont parfois attribué plus qu'ils ne pouvaient prouver, par exemple quand il est présenté comme la source unique de certains récits d'autres auteurs, comme Diodore. Reconstituer le texte d'origine, transmis par le filtre de seconds témoins qui préservent l'original tout en le dissimulant, nécessite de la part de l'éditeur un travail de délimitation dont le caractère est nécessairement conjectural. L'édition de Timée donnée par Felix Jacoby dans ses Fragmente der griechischen Historiker (1950) fournit le texte de référence, mais la présentation des fragments a parfois été précisée, et l'ensemble a été muni de titres et sous-titres thématiques. Timée n'est pas seulement un rhéteur et un antiquaire, ou un misanthrope aveuglé par le patriotisme, mais l'historien le plus important de l'Occident grec. Il est bien ancré dans la culture de son temps : nostalgie et curiosité érudite, nouveaux modes d'écriture influencés par la rhétorique, intérêt pour la vie des hommes les plus marquants.

11/2017

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Critique littéraire

Molière, dramaturge libertin

Molière pratique la dis/simulation pour masquer une pensée antichrétienne et épicurienne conforme à la leçon de Lucrèce. Il s'attaque dans le Tartuffe et Le Misanthrope aux deux erreurs extrêmes du camp dévot (celles des jésuites et des jansénistes). Loin d'être l'expression de son propre libertinage " flamboyant ", Dom Juan met en scène une nouvelle imposture, car il est un " faux libertin ", comme Tartuffe est un " faux dévot " et Alceste un " faux Solitaire ". Dans L'Amour médecin, il exploite le mot-clef fourni par Sganarelle : " impie en médecine ". En effet, sous le masque de l'imposture médicale, il dénonce l'imposture des théologiens, et cette allégorie parcourt toutes les pièces ultérieures. L'imposture divine, qui mine la certitude de l'évidence cartésienne et celle de la doctrine chrétienne qu'elle prétendait démontrer, est mise en scène et ridiculisée dans Amphitryon. Enfin, Argan, le malade imaginaire, convaincu que son sang est " corrompu ", que sa nature est " tombée " en corruption, incarne le chrétien superstitieux, dupé par l'imposture religieuse, alors que " les principes de notre vie sont en nous-mêmes ". Le théâtre de Molière a été censuré pour de mauvaises raisons, mais une philosophie libertine y figure bel et bien, fortement appuyée sur la lecture de Pierre Charron, de La Mothe Le Vayer et de la synthèse épicurienne de Gassendi. La série Essais des Champion Classiques réunit des études fondamentales qui ont fait ou font date dans le domaine considéré. Elles sont issues du fonds des Éditions Honoré Champion, revues, corrigées, augmentées si nécessaires, ou publiées pour la première fois dans une collection de référence.

10/2005

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Littérature française

L'idée de l'amour

Journaliste hippique et écrivain raté, Philippe Waxman signe des livres de commande sous le pseudonyme de Ribot, pur-sang légendaire des années 50, invaincu en course. Son éditeur lui confie une mission délicate : obtenir un texte de François Rongières, sommité littéraire et amateur de chevaux, auquel Waxman a voué un culte dans sa jeunesse. Rongières a débuté dans la mouvance du Nouveau roman avant de remporter le prix Goncourt et de manquer le Nobel. Figure d'un autre temps, misanthrope et taiseux, il vit désormais retiré à la campagne, protégé par sa jeune épouse, Elisabeth. Défi relevé par le journaliste, auquel ce retour dans le passé n'est pas pour déplaire. Encore moins lorsqu'il découvre que la femme de Rongières n'est autre que son amour de jeunesse, Elisabeth Vuibert, rencontrée sur les bancs de la Sorbonne. Mais la propriété des Rongières abrite aussi Tiffany, jeune lady solitaire et sauvage, éprise de chevaux, et singulièrement de sa jument Litote... Les victoires du pur-sang Ribot sont l'opposé des défaites de Waxman, jamais en prise sur la réalité, spectateur de l'existence des autres. Réussira-t-il, enfin, à entrer dans le coeur de la vie ? Ou bien devra-t-il se contenter, toujours, de l'idée de l'amour ? "L'idée du chemin finit par remplacer le chemin. Et l'idée de l'amour remplace l'amour". Avec délicatesse et mordant, Mark Greene livre ici un grand roman sur l'amertume (celle de Waxman mais aussi celle de Rongières, ressassant son échec au Nobel) et la nécessité d'agir, de prendre les devants, avant qu'il ne soit trop tard.

03/2022

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Littérature française

Pas ce soir

C'est une soirée mondaine parisienne. Un petit monde où mensonges, manipulations et ragots provoquent parfois des dérapages incontrôlés. Où les faiblesses des uns font la gloire des autres. C'est une soirée qui réveille les souvenirs endormis d'Eugénie, jeune femme odieuse et misanthrope. C'est l'histoire de ce que l'on découvre derrière le plus efficace des cache-misère, l'arrogance. Après le succès de son premier roman "A Contre-Jour" paru en 2011, Charline Quarré enchaîne avec Pas ce soir. Son style incisif ne ménage rien ni personne. Elle manie le tragique avec légèreté, fait passer du rire aux larmes avec désinvolture. Un an qu'Eugénie n'était pas sortie dans une de ces soirées où la petite bourgeoisie boit du champagne. Ces soirées où filles et fils à papa manient avec talent la langue de vipère, et font semblant de s'aimer. Elle les déteste comme elle déteste les gamins mal élevés qui braillent dans les queues des supermarchés ou ces chauffeurs de taxis qui ont toujours raison sur tout. Alors elle tripote son portable pour ne pas qu'ils viennent lui parler. Elle ne veut pas répondre à toutes leurs fausses questions intéressées, les "Tu deviens quoi ?" qui l'obligent à se souvenir des douleurs. Prozac, anxiolytiques, aspirine : de toute façon rien ne fera plus revenir Julien. Avec Pas ce soir, Charline Quarré signe un retour acide à la littérature, et s'attaque cette fois à la jeunesse dorée parisienne et branchée. Dans une ambiance d'after, les lecteurs retrouveront dans ce deuxième roman la plume sans concession d'une auteure aussi tourmentée que ses personnages.

07/2012

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Cinéastes, réalisateurs

Godard. Biographie définitive

Jean-Luc Godard, le cinéaste culte d'A bout de souffle et d'Alphaville, le chef de bande de la Nouvelle Vague, l'agitateur politique des années gauchistes, le publicitaire de lui-même, le provocateur misanthrope, l'archiviste, et l'ermite de Rolle, bref tous ces visages souvent contradictoires réunis en un seul : voici la grande biographie de l'impossible M. Godard dans son édition définitive. On l'aime/on ne l'aime pas : qu'importe, JLG a tissé l'histoire culturelle du vingtième siècle et ses images (le visage bleu de Belmondo dans Pierrot le fou, les fesses de Brigitte Bardot dans Le mépris, Johnny Halliday, Anne Wiazemsky dans La Chinoise, mais aussi un quatuor de Beethoven ou un nuage sur le lac Léman) ont marqué notre temps. Du hussard droitier, rejeton de la haute société protestante qui marche sur les mains pour épater Bardot au contestataire cinéphile qui écrit à Malraux " ministre de la Kultur " une lettre sur " la censure, gestapo de l'esprit " , du réalisateur tyrannique au lauréat octogénaire de la Palme d'or spéciale pour Le Livre d'image en 2018, du moraliste politisé en treillis de combat au King Lear sépulcral cigare en bouche, de l'historien des images " relié au passé " au kinoclaste " shooté au show-business " , défilent ici quatre-vingt-douze années de vie, de cinéma, de travail et de passions brûlantes. " Son génie est plus fort que sa volonté d'auto-destruction " disait Daniel Cohn-Bendit. C'est la résurrection d'une époque française qui vibre d'une cinéphilie folle, où s'entremêlent créativité, rivalité et fraternité.

04/2023

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Romance sexy

L'ours, la loutre et le moustique Tome 2 : Ce que nous sommes

Bear, Otter et le Moustique ont survécu à l'été précédent en conservant leur coeur et leur âme intacts. Ils ont emménagé dans la Monstruosité Verte, et Bear est enfin capable d'admettre son amour pour l'homme qui l'a sauvé de lui-même. Mais ce n'est pas la fin de leur histoire. Comment cela pourrait-il l'être ? Les garçons découvrent que la vie ne s'arrête pas uniquement parce qu'ils ont obtenu leur happy-end. Il reste encore la bataille pour la garde du Moustique. Le retour des parents d'Otter. Une première virée dans un bar gay. Le Moustique suit une thérapie, et Mme Paquinn décide que Bigfoot est réel. Anna et Creed font... eh bien, leurs trucs d'Anna et Creed. Il y a de nouvelles jalousies, le retour de vieux ennemis, de la mauvaise poésie et des mouettes misanthropes. Et au milieu de tout ça, Bear se débat pour comprendre pourquoi sa mère les a abandonnés lui et son frère, uniquement pour plonger encore plus loin dans leur passé commun. Ce qu'il y découvre va changer leurs vies à tout jamais et l'aider à réaliser ce qu'il leur en coûtera pour devenir ce qu'ils sont censés être. La famille n'est pas toujours déterminée par le sang. Elle est déterminée par ceux qui nous construisent - ceux qui font de nous ce que nous sommes.

01/2022

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Critique

Au coeur, le silence

Lorsque Celeste contacte Arnaud pour lui annoncer son retour, il ne sait pas trop comment réagir. Cela faisait plus de 3 ans qu'il n'avait plus aucune nouvelle d'elle et le souvenir qu'il en gardait ne l'incitait pas à la revoir. Elle avait humilié son mari, son propre ami, après avoir largement profité de lui, et Arnaud avait été témoin de leur rupture violente. Pourtant, par curiosité, ou par le fait d'une attirance qu'il n'ose s'avouer, il ne sait refuser à Céleste de venir s'installer quelques temps chez lui. Commence alors une relation trouble où, à mesure qu'il cherche à percer la psychologie de Céleste, il découvre une inconnue qu'il croyait connaitre depuis 15 ans et qui finalement se joue de lui comme de tous les hommes qu'elle croise dans sa vie. Une misanthropie qui la conduira, au-delà de toute raison et rationalité, à s'enfermer dans sa propre réalité, faite de mysticisme et de mensonge. Gilles MARTIN SIMONET est né en 1965 et vit actuellement en Côte d'Ivoire. Ingénieur de l'Institut Géographique National, il a passé les 20 dernières années à sillonner l'Afrique subsaharienne francophone dans le cadre de projets de développement. Parallèlement il se consacre à l'écriture et livre de son expérience un constat sans complaisance. Au coeur, le silence est son troisième roman publié chez les Editions Persée.

06/2023

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Littérature française

En voyage

Il est Parisien et durant sa vie, quitte peu la France. Il déteste les trajets en train, qui lui donnent des maux de ventre. Sa misanthropie se déchaîne contre les autres passagers. Il ne franchit pas les mers en quête d'exotisme comme Baudelaire, qu'il admire. Les populations du Sud l'exaspèrent. Sa plus grande joie n'est pas de partir, mais de rentrer. J.-K. Huysmans (1848-1907) n'est sans doute pas le meilleur exemple d'écrivain voyageur. Il a pourtant accordé de nombreuses pages au périple hors des frontières, réunies dans ce volume. Elles proviennent de genres variés, de récits, de romans, de chroniques, de souvenirs, de textes poétiques en prose, de lettres, pour certaines inédites, d'une hagiographie même. Mis à part une étape vite oubliée en Suisse, ces voyages réels ou fictifs nous transportent toujours plus haut. Vers le Nord de l'Europe, d'une part : l'auteur nous fait visiter la Belgique, la Hollande, pays de sa famille paternelle, l'Allemagne et ses villes hanséatiques - ajoutons l'Angleterre, où les esprits raffinés diront que des Esseintes est bel et bien allé. Vers les étoiles, d'autre part : le couple d'En rade fait une promenade inouïe, depuis l'Océan des Tempêtes jusqu'au cratère Tycho. Plus froide, plus sombre, plus silencieuse, la lune ne peut rivaliser cependant avec l'Europe septentrionale où pointent les flèches gothiques.

03/2022

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Critique littéraire

"Ôte-moi d'un doute...". L'énigme Corneille-Molière

Corneille a-t-il écrit certaines pièces de Molière ? La question a soulevé, tout au long du XXe siècle, des réactions vives et des protestations offusquées. En 1919, Pierre Louÿs avait affirmé la paternité de Corneille pour les plus grandes comédies de Molière : Tartuffe, Le Misanthrope, L'Ecole des femmes, Dom Juan. Choqué par la polémique qui avait suivi cette révélation, Louÿs avait renoncé à publier le livre qu'il avait mis en chantier sur cette question. Depuis, sa thèse a été combattue par les spécialistes de l'histoire littéraire, sans qu'ils aient pu prendre connaissance de son dossier, qui est reproduit pour la première fois dans cet ouvrage. Cette thèse reposait pourtant sur une vaste enquête sur la poésie et, plus largement, sur l'histoire littéraire du XVIIe siècle. Tous les manuels de littérature indiquent que Corneille et Molière ont collaboré au moins pour Psyché, qui fut signée par Molière seul. Cette collaboration se serait-elle étendue à d'autres pièces ? Les auteurs de ce livre ont jugé nécessaire de reprendre l'enquête à son origine. La biographie de Molière présente de nombreux points obscurs et son œuvre contient de singulières disparités, notamment au niveau du style. Corneille, si l'on prend la peine d'écarter les clichés scolaires et académiques, apparaît comme un grand poète, doublé d'un personnage rebelle et indépendant, parfois mystérieux, et capable de toutes les ironies et de toutes les audaces. Tout en se gardant de conclusions péremptoires ou sacrilèges, les auteurs n'ont voulu que poser ici une question, le plus objectivement possible : Louÿs aurait-il, au moins en partie, vu juste ? Au lecteur de trancher : il trouvera dans ce livre tous les éléments du débat.

10/2006

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Musique, danse

Albéric Magnard

Voilà un compositeur français majeur auquel ses contemporains tout comme la postérité ont fait payer fort cher son refus hautain de toute concession vis-à-vis du monde et de ses modes, tout comme sa prétendue inactualité. A une mort tragique à quarante-neuf ans, en 1914, carbonisé dans sa propriété en feu qu'il défendait, les armes à la main, contre l'envahisseur allemand, a fait suite un désintéressement progressif jusqu'à l'oubli à l'égard d'une œuvre profondément française bien qu'empreinte également d'un certain germanisme. Et pourtant ce fils du successeur du fondateur du Figaro bénéficiait au départ, outre de fortes dispositions musicales, d'un réseau de relations et d'une considération que lui valait le rôle influent de son père. Mais ce misanthrope farouchement indépendant peu tendre pour le genre humain en général et pour nombre de ses confrères en particulier préféra littéralement se terrer avec sa famille dans son manoir isolé de l'Oise, défendant ainsi son " silence " contre les grondements d'un XXe siècle commençant. Idéaliste, il épousa cependant certaines causes et idées les plus nouvelles de son temps. C'est ainsi qu'il compose un Hymne à la justice en écho à l'affaire Dreyfus, qu'il fait créer sa 4e Symphonie par un orchestre à majorité féminine, et qu'il décide de faire graver ses œuvres par une obscure imprimerie communiste. Exigeant dans la vie, il l'est tout autant dans son œuvre. Puisant à la source beethovénienne, sa musique puissante, d'une magnifique veine mélodique, aux accents parfois brucknériens, rejoint les audaces du premier Schoenberg. Loin de l'impressionnisme ambiant, il emprunte une voie qui s'inscrit dans la tradition des grandes formes (symphonies, sonates, quatuor, opéras, dont Guercœur et Bérénice).

03/2001

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Théâtre - Pièces

Deux amis. Suivi de Toi

Deux amis : c'est un couple Stanislas Nordey et Charles Berling vivant ensemble et travaillant ensemble qui remontent comme l'avait fait Antoine Vitez avec les quatre Molière (Le Misanthrope, L'Ecole des femmes, Tartuffe et Dom Juan) de la manière que l'avaient fait eux-mêmes Molière et Vitez avec une table deux chaises et un bâton. Pendant la répétition et les questions de préparation du travail Stanislas lit comme cela nous arrivera à tous sur le portable de Charles un sms qu'il n'aurait pas dû lire. A partir de là c'est l'explosion ultra-violente en direct et en temps réel d'un couple d'artistes. Toi : Depuis de nombreuses années je veux travailler avec Valeria Bruni Tedeschi. Quand elle était à Nanterre à l'école de Patrice Chéreau j'étais à Chaillot à l'école d'Antoine Vitez. Je la voyais de loin. Je voulais travailler avec elle. Et puis il y a eu Rêve d'automne de Chéreau au Théâtre de la Ville. C'était clair que je voulais travailler avec elle. Et puis ses films aussi. Tous ses films. Et le dernier revu dans un avion en rentrant du Mexique m'a fait me dire elle est comme une soeur pour les histoires qu'elle écrit et que j'écris. Alors on s'est vus et on a décidé de faire cela : je vais écrire une déclaration d'amour d'une fille pour sa mère. Sa mère est sa vraie mère. Marisa Borini. Elle est celle qui joue du piano sur un grand Bosendorfer entre les silences de sa fille. C'est à elle que les mots sont destinés. Et c'est Valeria qui les vit.

06/2021