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Histoire de l'architecture

Les cathédrales d'Arras du Moyen Age à nos jours. Actes du colloque des 4, 5 et 6 octobre 2017, Université d'Artois

Le présent ouvrage s'attache à un édifice religieux indissociable de tout diocèse : la cathédrale. Aux premiers édifices, roman puis gothique, qui dominèrent pendant huit siècles l'antique Cité d'Arras, succéda la cathédrale actuelle, ancienne abbatiale Saint-Vaast à l'origine de la Ville, reconstruite à la fin du XVIIIe siècle et achevée au XIXe siècle. Emblématiques de la vie religieuse du diocèse, ces cathédrales furent aussi des foyers de création architecturale et artistique. Pour ces édifices, l'ouvrage fait le point sur les sources disponibles, sur leur histoire (étapes de la construction, restaurations, reconstruction), sur les hommes qui en ont permis l'érection (évêques, chanoines, architectes), sur l'architecture et les arts. Dans la suite du colloque organisé à l'université d'Artois les 4, 5 et 6 octobre 2017, la publication de ces actes permet de dresser le bilan sur les recherches les plus récentes et de les partager avec la communauté scientifique ainsi qu'avec un public intéressé par le patrimoine monumental et l'histoire. Ce livre, enrichi de nombreuses illustrations, en grande partie inédites, rassemble une vingtaine d'articles écrits par des historiens, historiens de l'art et de la musique, archéologues et architectes. Actes du colloque des 4, 5 et 6 octobre 2017 - Université d'Artois sous la direction de Laurence Baudoux-Rousseau et Delphine Hanquiez.

02/2021

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Religion

Une abbaye dans le siècle. Missions et ambitions de Saint-Maurice (1870-1970)

Nichée depuis l'an 515 dans un goulet de la vallée du Rhône, l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune en Suisse détient un record dans la chrétienté occidentale avec 1500 ans d'activité ininterrompue. Elle compte parmi les rares abbayes territoriales qui dépendent directement de Rome. A l'entrée d'un canton rural à forte tradition catholique, et à proximité du canton de Vaud majoritairement protestant, elle occupe une place particulière dans l'espace catholique. Connue aujourd'hui pour son collège-pensionnat et pour les pièces somptueuses de son trésor d'orfèvrerie médiévale qui fait d'elle une étape sur la route touristique du Valais, elle a subi des évolutions majeures entre le Kulturkampf et le Concile Vatican II dont les détails ont longtemps échappé à l'historiographie. L'abbatiat de joseph Mariétan (1914-1931) apparaît comme le point d'orgue de cette période perçue comme un âge d'or. Sous l'égide de ce prélat, l'institution se signale par son activisme en faveur de la presse, l'imprimerie, l'enseignement, la diffusion du néothomisme, la promotion de l'art sacré, le recrutement d'aspirants chanoines et les missions en Asie. Bien qu'inscrits dans la plus pure tradition et orthodoxie catholiques, ces engagements ont suscité leur lot de crises et de mythes dont cet ouvrage présente une lecture critique.

04/2019

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Religion

Le dialogue irénique Bossuet-Leibniz. La réunion des églises en échec (1691-1702)

Il est peu de mots qui aient connu, en notre siècle, une plus belle fortune que celui d'oecuménisme ou d'esprit oecuménique. Que signifie-t-il ? Quel est cet esprit ? C'est le contraire de la méfiance, de l'hostilité, qui a trop longtemps divisé les Eglises chrétiennes. C'est un esprit de compréhension mutuelle, un esprit de fraternité. Mais le but final, l'idéal secret du Mouvement, c'est la restauration, tant désirée, de l'Unité chrétienne, telle que le Christ l'a voulue pour les siens. Nous en sommes bien loin encore, hélas ! Mais des pas ont été faits, et il s'en fait, de temps à autre, de très prometteurs, de très importants. Tout récemment, à la fin du Concile du Vatican II, si profondément pénétré d'esprit oecuménique, a eu lieu la levée de la double excommunication de 1054, entre l'Eglise catholique romaine et l'Eglise orthodoxe de Constantinople. Bossuet et Leibniz, dont on trouvera ici la correspondance, se sont heurtés, presque dès le début de leur échange de lettres, sur des questions latérales, sans intérêt en elles-mêmes. Leibniz voulait que Bossuet lui accordât que le Concile de Trente n'était pas un Concile oecuménique, ce que Bossuet ne voulut jamais lui concéder. Mais qu'on ouvre le livre que voici. M. le chanoine Gaquère y a réuni toutes les pièces du dossier. Il y a joint un commentaire discret et sûr. Et sa conclusion sera toute pleine de la déception que l'on éprouve en face d'un échec, qu'on ne peut s'empêcher de trouver bien piteux, alors que de si grands esprits y avaient dépensé toute leur science et leur génie !

01/1966

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Histoire internationale

Voyage en Europe. De Charlemagne à nos jours

Notre histoire est européenne S'arrêter face au trône de Charlemagne, dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle, pour rêver d'un empire qui fonda l'Europe. Se promener dans les rues de Nuremberg, de Bruges, de Gênes pour raconter la résurrection des villes et l'invention de l'économie, au Moyen Age. Arpenter les falaises de Sagres, au sud du Portugal, pour imaginer le prince Henri le Navigateur guettant à l'horizon le retour des caravelles. Retrouver, en Pologne, le chanoine Copernic, qui chamboula notre rapport à l'univers. Chercher, dans les couloirs de Westminster, l'âme du parlementarisme et dans la salle du Jeu de Paume à Versailles celle de la Révolution française. Profiter d'une promenade d'un bout du continent à l'autre, pour explorer son passé. En ce début de XXIe siècle, les passions nationales flambent de nouveau. Nombre d'Européens n'imaginent plus l'avenir que dans le repli alors que notre histoire est indissociable de celle du continent. Un Espagnol et un Polonais, un Allemand et un Français ont en commun le Moyen Age et ses châteaux, la Renaissance, les Lumières, les bouleversements consécutifs à la Révolution française, la révolution industrielle, les deux guerres mondiales. C'est une évidence, et elle est oubliée. Le but de cette promenade est de lui redonner force et vie. François Reynaert est journaliste et écrivain. Le premier livre d'histoire qu'il a publié, Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises (2010), est devenu un best-seller. Avec La Grande Histoire du monde arabe (2013), puis La Grande Histoire du monde (2016, prix des lecteurs Essais 2018 du Livre de Poche), l'auteur continue d'inciter le lecteur à changer de regard sur le passé.

01/2019

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Histoire de France

L'autre épreuve. Souvenirs hétérodoxes de captivité 1916-1919

Au lendemain de la Grande Guerre, un jeune normalien, agrégé d'anglais, présente ses souvenirs de captivité outre-Rhin où il a été détenu en camp et forteresse de 1916 au début de 1919. Rien de bien original, dira-t-on, en cette époque où le dégoût des atrocités provoquées par l'impérialisme prussien fonde une tradition héroïque vouant à tout jamais " les boches " aux gémonies, et où tout est prétexte pour jeter le discrédit sur une nation condamnée à l'opprobre général : " l'Allemagne paiera ! ". tel est alors le leitmotiv. Et pourtant, dans le sillage d'Anatole France, et anticipant Julien Benda (La trahison des clercs/1927), et Jean Renoir (La grande illusion/1937), Georges Connes (1890-1974) se refuse à faire chorus à la débauche de haine qui s'est emparée de la France. Il ose dans son ouvrage affirmer que les Allemands " sont des hommes et ont une âme " et, sans pour autant ménager " l'ennemi ", il cherche, en humaniste soucieux de l'avenir, à le comprendre. Rien de surprenant dès lors à ce que, en dépit d'une rare clairvoyance qui le situe dans la meilleure tradition des Barbusse, Remarque, Latzko ou encore Heinrich Mann, son manuscrit ait été refusé par sept éditeurs. Pacifiste convaincu, Georges Connes ne cessera dès lors de militer pour une réconciliation franco-allemande, tout au moins jusqu'à l'arrivée au pouvoir des nazis, et salis se laisser séduire dans les années 30/44 par les sirènes de la collaboration. Professeur de littérature anglaise et américaine à la Faculté des Lettres de Dijon, il rejoindra précocement la Résistance et sera même à la Libération choisi comme maire de la ville où il accueillera le général de Gaulle avec comme premier adjoint le chanoine Kir.

04/2001

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Littérature française

Les Balesta

Pierrelousse : un gros bourg de Provence, de cette Provence secrète, qui est le domaine de Bosco. Mais un bourg d'il y a cent ans. Les trois classes de la population y vivent en bonne intelligence, chacune cantonnée sur un palier, au flanc de la colline où s'étage Pierrelousse. La famille des Balesta, établie à Pierrelousse depuis plusieurs générations, n'en a pas moins gardé certaines traditions et croyances étranges de ses ancêtres venus de plus rudes pays, de l'autre côté des Alpes. Ce sont là ses "secrets". L'un de ces secrets, dont ils craignent encore, sans oser le dire, la puissance assoupie, c'est le don qui leur a été imparti d'attirer sur ceux qui leur nuisent les coups du sort les plus imprévus et les plus cruels. Les Balesta seront donc, à divers moments de leur histoire, en proie à ce pathétique conflit : le désir naturel de venger une offense, et l'effroi même de ce désir qu'ils redoutent de voir exaucé, car ils sont bons et justes. Mais ils ne peuvent rien contre les ravages du "don". II en résulte des drames auxquels la population du pays, nonchalante, imaginative et sensible à l'extrême, assiste sans les comprendre, et dont elle s'émeut tout entière. Dans cette Pierrelousse ainsi recréée pour notre plaisir et notre émoi, voici que s'inscrivent, après Malicroix, Antonin, L'Ane Culotte et bien d'autres, tant de nouvelles figures de la mythologie dont Bosco nous enchante : l'aïeule Marceline qui incarne la force et le courage, la sage et noble Philomène, Méjemirande, subtil et secret, le docte et prudent chanoine Besance, la vieille servante Chichanque et le cordonnier Trigot, ces humbles comparses qui sont parfois les vrais instruments du destin...

01/1956

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Religion

Le bon Dieu sans confession. Mélanges offerts à Yvon Tranvouez

Yvon Tranvouez occupe une place à part dans l'histoire religieuse contemporaine. Cela tient autant de sa position – brestoise ! – que de sa patte – une écriture historique personnelle, précise, polie par le sens de la formule. Et des idées, toujours des idées… Ses collègues et amis, en lui offrant ce Bon Dieu sans confession, s'en remettent volontiers à la photographie de couverture pour expliquer ce titre tranvouezien. Qu'y voit-on ? Eté 1967, à Keraudren. Le chanoine Elard, supérieur du petit séminaire, décide de capter et de fixer un entracte. Le cliché, exclusivement ecclésiastique, hésite entre le portrait de groupe et la scène de genre. On active la fin d'une session d'extérieur. On pose devant l'objectif. On sourit sans trop regarder. Entre soi, la scène est parfaitement modeste, bonhomme et bienveillante. Soleil trompeur ? La sagesse finistérienne impose de remiser le mobilier extérieur en prévision du futur grain ou de l'humidité de la nuit. Mais les chaises qu'on range annoncent tout autant la prochaine fermeture du petit séminaire brestois qui, aux portes de "la Terre de prêtres", devait pourtant constituer une vitrine attirant le Léon. Cette photographie appartient bien à l'univers Tranvouez, historien du "moment 68", selon Etienne Fouilloux. Ce dernier le désigne comme le meilleur expert de la transition du catholicisme français et breton entre le temps long de la tradition qu'il n'oublie jamais et celui de la rupture qui le passionne. Les vingt-trois contributions de ces Mélanges entendent rendre hommage à cette oeuvre. Elles ont pour cadre le Finistère, la Bretagne ou le concile. Elles parlent aussi bien de cinéma ou de photographie que de littérature. Culture et religion coexistent sans mal avec le politique. Bref, la curiosité du lecteur ne sera pas épuisée, puisqu'il lui suffit de suivre celle – insatiable – d'Yvon Tranvouez.

05/2017

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Régionalisme

La vallée de Bozel. Chronique religieuse

Peuplée dans l'Antiquité par les Burgondes, évangélisée au Ve siècle par saint Jacques d'Assyrie, la vallée de Bozel connut un riche passé historique que nous livre l'abbé Garin à travers ses chroniques religieuses. Nous redécouvrons l'origine des paroisses : la petite plaine de Pralognan, défrichée par une colonie de chanoines au Xe siècle, qui attira très vite toute une population regroupée autour du prieuré. L'église de Bozel, érigée au Ve siècle, qui subit à deux reprises le courroux des eaux en crue de Bonrieux, en 1666 et en 1669. L'auteur évoque les événements saillants annotés dans les cahiers du révérend Charles Gay, au XVIIIe siècle. Il relate la courageuse conduite des missionnaires du canton de Bozel sous la Révolution. Nous apprenons que M. Martinet, pourchassé par les agents révolutionnaires à Tincaves, put prendre la fuite déguisé en berger, grâce à la complicité de son hôtesse, la mère Simon. L'abbé Garin nous livre de précieux renseignements sur les édifices religieux, comme l'église du Planay qui put être restaurée grâce à un don royal, en 1728. À Brides-les-Bains, l'auteur évoque l'antique église de la Saulce, qui rayonnait sur les villages environnants, et nous rappelle la générosité du jeune comte de Quartéry qui offrit, lors de sa cure à Brides-les-Bains, la somme nécessaire à l'élévation d'une nouvelle église. Riche de multiples détails historiques, cet ouvrage enchantera tous les amateurs d'histoire locale. Caroline Mouriés

01/1993

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Prière et spiritualité

Prier 15 jours avec Alain de Solminihac. Abbé de Chancelade et évêque de Cahors

Alain de Solminihac (1593-1659) fut moine à l'abbaye de chanoines réguliers de saint Augustin, proche de Périgueux, aux côtés de son oncle père abbé. Il alla se former à Paris où il suivit les prédications de carême de saint François de Sales et se lia d'amitié avec saint Vincent de Paul, avec qui il allait entretenir une correspondance sa vie durant. A 29 ans, il devint père abbé du monastère et suscita de très nombreuses vocations. Treize ans plus tard, le roi Louis XIII pensa à lui pour le siège épiscopal de Lavaur, non loin d'Albi. Par humilité, Alain refusa. L'apprenant, le roi s'écria : "Béni soit Dieu de ce qu'il y a dans mon royaume un abbé qui refuse des évêchés ! " Un mois plus tard, il le nomma au siège de Cahors et Richelieu le somma d'accepter. A pied, à cheval ou en litière, il arpenta son diocèse et en 21 ans d'épiscopat, il visita plusieurs fois les 800 paroisses de son diocèse. Soucieux de former des prêtres fervents et instruits, il fut le premier évêque français, en 1642, à ouvrir un séminaire dont il confia la direction aux pères lazaristes, fondés par son ami Vincent de Paul. Il fonda à Cahors des institutions durables : deux orphelinats, qu'il confia aux Filles de la charité, ainsi qu'un hôpital. Epuisé par ses travaux apostoliques, il s'éteint à 66 ans.

09/2021

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Archéologie

Notre-Dame de Paris. Histoire et archéologie d'une cathédrale (XIIe-XIVe)

Deux tours monumentales, une majestueuse galerie des rois, des voûtes aériennes portées par une structure d'une légèreté inédite : Notre-Dame, monument-clé de l'histoire de France, est aussi un parangon de l'art gothique. Une cathédrale dont le terrible incendie du 15 avril 2019 a ému la terre entière. Pour saisir sa profonde singularité, Dany Sandron, familier du monument depuis plus de vingt ans, nous livre les clefs des premiers siècles de cet édifice. Dans cette passionnante synthèse, il nous en offre une étude globale, à la fois historique, artistique et sociale. Revenant sur sa construction, ses acteurs, notamment les artistes et artisans, et les ressources mobilisées, il nous introduit dans les différents mondes qu'elle domine : le palais épiscopal de Maurice de Sully, le cloître des chanoines et l'hôtel-Dieu. Il souligne aussi, en spécialiste du Paris médiéval, les liens étroits de la cathédrale avec la ville et au-delà avec le diocèse dont elle est l'église-mère. Notre-Dame entretient également des relations privilégiées avec la royauté capétienne qu'elle magnifie dans une savante mise en scène. Elle sert enfin de référence majeure à l'action édilitaire des souverains et de leurs alliés jusqu'au début du règne de Saint Louis. Dans ce réseau complexe qui associe la cathédrale à tous les niveaux de la société médiévale, c'est l'esprit de Notre-Dame qui nous est révélé.

04/2021

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Beaux arts

Autoportraits cachés

Les titres affichés de certaines oeuvres ne disent pas tout du sujet. Ils passent sous silence que, parfois, le peintre s'est glissé dans la scène qu'il a représentée. Dans la toile, se cache un autoportrait. C'est ainsi que, par exemple, Botticelli " assiste " à L'Adoration des Mages, que El Greco est présent lors de L'Enterrement du comte d'Orgaz, comme Vélasquez l'est à Bréda le 5 juin 1625 lorsque le ville capitule... Ingres quant à lui se représente derrière Jeanne d'Arc dans la cathédrale de Reims lors du sacre du Charles VII. Or ce sacre a eu lieu le 17 juillet 1429. Ingres a achevé sa toile en 1854... Singulier et très anachronique jeu de cache-cache. Rassembler des oeuvres de Michel-Ange et de James Ensor, de Memling et de Véronèse, de Rembrandt et de Masaccio, de Dürer et de Raphaël, de Ghirlandaio et de Dali, c'est devoir s'interroger sans cesse sur la, les raisons qui ont conduit les uns et les autres à vouloir se représenter ainsi. Pour quelle raison, par exemple, Michel-Ange fait-il le choix de se représenter dans le Jugement dernier de la chapelle Sixtine comme la peau écorchée de saint Barthélémy ? Pourquoi Van Eyck fait-il le choix de n'être qu'un reflet dans le miroir convexe accroché derrière les Arnolfini et un autre reflet sur le bouclier de saint Georges dans La Vierge au chanoine Van der Paele ? Max Ernst au XXème siècle, comme Rubens au XVème, ont-ils les mêmes raisons de se représenter entourés d'amis ? Pourquoi Rembrandt se représente-t-il parmi les bourreaux qui dressent la croix sur laquelle le Christ vient d'être cloué ? Une invitation passionnante, éclairante et sans précédent qui permet de mettre en évidence les songes et les ambitions des plus grands peintres de l'histoire de l'art.

10/2020

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Histoire de France

La bibliothèque capitulaire de Reims du XVe au XVIIIe siècle. L'inventaire de 1456-1462 et ses récolements (1470, 1479) - L'inventaire de la fin du XVIIe siècle

Depuis son origine carolingienne jusqu'à la veille de la Renaissance, la bibliothèque capitulaire de Reims a connu quelques périodes particulièrement fastes, comme celle du juriste et archevêque Hincmar (845-882) ou celle du Grand Schisme en raison de la proximité des archevêques de Reims avec des papes d'Avignon. Enfin, des prélats curieux et éclairés comme Guillaume Fillastre, doyen de Chapitre de Reims et cardinal de Saint-Marc (mort en 1428), très présents aux nombreux conciles qui ont égrainé cette époque, ont su saisir le sens de la démarche des intellectuels transalpins dans le domaine des " sciences " et des " humanités " et contribuer à en répandre la connaissance en France. La rédaction de l'inventaire des livres de la bibliothèque de l'Eglise métropole de Reims a été effectuée entre 1456 et 1462. Il achève un mouvement général de mise en ordre des manuscrits que conserve la cathédrale Notre-Dame. En effet, l'archevêque Guy de Roye (1390-1409) soumet le don au Chapitre des 153 volumes de sa propre bibliothèque à la construction d'une libraria, condition remplie par son successeur, Simon de Cramaud (1409-1429). Le transfert des livres donne l'occasion au chanoine Gilles d'Aspremont d'effectuer une amorce de récolement en 1412. Cet inventaire, un document de 28 feuillets en papier, donne pour chaque manuscrit une notice comportant généralement le titre de l'oeuvre et son auteur, un incipit et un explicit, le nombre de feuillets et sa provenance. La plupart des ouvrages étaient alors enchaînés à des pupitres, les livres estimés de moindre valeur étant conservés dans des armoires. Figurent aussi sur ce document des notes qui montrent qu'il fut en son temps un instrument de gestion de la bibliothèque. Près des trois quarts des manuscrits cités ont été identifiés (72 %) et localisés dans leur énorme majorité sur les travées de la Bibliothèque Carnegie de Reims, étonnante continuité. Pour appréhender l'ampleur et les limites de cet inventaire, ont également été édités ce qui concerne les livres dans l'inventaire du Trésor de 1622 (revu en 1669) et l'inventaire très sommaire rédigé en 1684, ce dernier incluant notamment les manuscrits de la bibliothèque d'études qui ne figuraient pas dans l'inventaire du XVe siècle.

06/2019

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Héraldique

Revue française d'héraldique et de sigillographie N° 90-91, 2020-2021 : Sceaux français de l'ordre de Prémonté (XIIe-début du XVIe siècle). Etude et catalogue

A l'image de l'ensemble des institutions religieuses issues de la réforme grégorienne, l'ordre de Prémontré fondé en 1121 par Norbert de Xanten accompagne l'essor de l'usage du sceau dans les milieux monastiques. Dès les années 1140, selon un processus empreint du plus grand pragmatisme, les abbayes prémontrées se dotent, selon les cas, d'un sceau commun ou d'un sceau conventuel doublé d'un sceau abbatial pour la validation des actes du quotidien (litiges et règlements de procès, acquisitions et échanges, abandons de droits, communautés de prière, etc.). Contrairement à l'ordre de Cîteaux, qui encadre strictement l'usage du sceau jusqu'à définir la forme et l'iconographie de la matrice, l'ordre de Prémontré ne réglemente pas cette pratique dans ses statuts avant le second tiers du XIIIe siècle. La plus grande diversité s'observe donc dans la pratique jusqu'à une bulle de Grégoire IX en 1232. Fruit d'une enquête auprès des services d'archives français et belges, ce corpus réunit quelque 360 sceaux (chapitre général, abbayes, abbés et dignitaires) documentant 73 abbayes de l'ordre de Prémontré situées à l'intérieur des limites géographiques de la France actuelle entre le XIIe et le début du XVIe siècle. Edité à l'occasion du 9e centenaire de la fondation de l'abbaye de Prémontré par la Société française d'héraldique et de sigillographie avec le soutien de l'Abbaye de Leffe, du Service interministériel des Archives de France et du Centre d'études et de recherches prémontrées, cet ouvrage se veut tout à la fois un outil de travail pour de nouvelles recherches sur l'histoire du sceau monastique et un livre d'images et de découverte de la sigillographie de cet ordre de chanoines réguliers toujours vivant.

07/2021

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Régionalisme

DECOUVRIR LES PARLERS DE SAVOIE

Les participants du Groupe de Conflans - amateurs et professionnels réunis - qui ont pendant plusieurs années préparé en commun ce petit guide, vous invitent à découvrir les richesses des parlers savoyards à travers le patois des localités qu'ils connaissent le mieux. Ce petit livre permettra, nous l'espérons, à tous ceux d'entre vous qui le souhaitent, de découvrir leur propre parler ou celui de leurs parents, de leurs amis, de leur village d'adoption et si le cœur vous en dit de laisser une trace écrite ou enregistrée qui donne une idée authentique du patois que vous aimez. Dans ce but, il vous offre, non pas des recettes toutes faites, mais quelques outils éprouvés : • Notamment une graphie simple, celle proposée de longue date par le groupe de Conflans. • Un exemple de grammaire (pris à Macôt) pour éclairer les formes des mots patois saisis dans le discours. • Et quelques idées pour commencer l'inventaire des richesses du vocabulaire de votre parler par domaines ou champs sémantiques. Pour ce faire, des exemples significatifs sont pris à travers toute la Savoie : la neige à Sixt, les plantes à Termignon, les noms de lieux aux Contamines-Montjoie, la maison à Cordon, la paroisse et la commune à Saint-Martin-la-Porte, le maréchal-ferrant à Saint-Ferréol, les foins à Entremont, l'alpage à Saint-Jean-de-Belleville, la moisson dans l'Albanais, la vigne à La Côte-d'Aime, les abeilles à Saxel, la forêt à Macôt et l'affouage à Saint-Maurice-de Rotherens. Avec ces exemples, tous donnés en graphie de Conflans, sont aussi transcrits des extraits de recueils de Jean-Paul Brusson, de J. Dupraz et du Chanoine Ratel. Ce petit livre vous offre en outre, toujours en graphie de Conflans : • des textes, comprenant deux contes, une randonnée et une chanson, recueillis ou édités à l'origine par Jean-Marc Jacquier (avec la MJC de Viuz-en-Sallaz), Alice et Charles Joisten, André Martinet, Anne-Marie Vurpas, avec une poésie d'Amélie Gex ; • des formulettes enfantines - devinettes, incantations, virelangues - complétant la collecte d'Aimé Constantin (Littérature orale de la Savoie, Annecy, 1882) ; • une liste de plus de 700 mots communs établie à partir des enquêtes de l'Atlas linguistique du Jura et des Alpes du Nord (ALJA) ; • de nombreuses cartes illustrant la variété des sons et des mots de Savoie • une bibliographie choisie des ouvrages sur la langue et la culture savoyarde.

10/1994

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Religion

Belley

Le diocèse de saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, patron de tous les curés du monde, est un diocèse à l'histoire particulièrement originale. D'étendue limitée en ses origines, il englobe, depuis le Concordat, de vastes parties lyonnaises et des régions savoyardes. Ses villages ont été, tour à tour, en rapport avec la cité de Blandine et avec le siège de saint François de Sales. Les chartreuses s'y sont multipliées, des congrégations comme celle des Maristes y sont nées, des expériences scolaires comme celle de l'abbé Demia y prennent une valeur annonciatrice. Ce diocèse de Jean-Pierre Camus, énergique évêque du XVIe siècle, retint dans une de ses plus pauvres paroisses, saint Vincent de Paul ; M. Emery, la Sœur Rosalie, saint Pierre Chanel, le premier martyr d'Océanie, sont originaires de ces terres qui voient aujourd'hui affluer des pèlerins du monde entier dans le modeste village d'Ars. La seule synthèse sur l'histoire du diocèse réalisée par le chanoine Alloing en 1938, est devenue introuvable en raison de la modicité de son tirage. Depuis le temps où fut élaboré cet ouvrage, le visage de l'Eglise a beaucoup changé et ce renouvellement n'a pas encore été scientifiquement étudié ; les méthodes de recherches en histoire religieuse ont considérablement évolué. Il convient désormais de retracer l'histoire du peuple chrétien en intégrant la sociologie religieuse, l'influence des facteurs économiques, le poids des mentalités. Le présent livre a été conçu par deux auteurs enracinés clans les pays de l'Ain, dans la région lyonnaise et la terre savoyarde. Ils y ont enseigné et y poursuivent des recherches. Gabrielle Trenard est l'auteur d'un ouvrage apprécié sur le Bugey, Louis Trenard, professeur d'Université, a consacré son doctorat ès-lettres à l'histoire sociale des idées à Lyon, depuis le temps de l'Encyclopédie jusqu'au romantisme. Tous deux collaborent aux revues de cette région. Pour ce travail, ils ont bénéficié de la compétence de spécialistes et, pour la période contemporaine, d'acteurs et de témoins qui ont aimablement. contrôlé la rédaction des divers chapitres. Cette publication constitue, à dessein, l'une des manifestations commémorant, en 1978, le 8e centenaire de la mort d'Anthelme de Chignin, chartreux de Portes, évêque de Belley qui demeure, clans la région où il vécut, un saint très populaire.

01/1978

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Esotérisme

Voyage indiscret chez les Francs-Maçons du Midi

La franc-maçonnerie connaît un essor exceptionnel dans le Midi de la France. Les hommes politiques, les patrons d'entreprises, les avocats, les policiers, les sportifs sont de plus en plus nombreux à passer sous le bandeau. De Toulouse à Nice via la Corse ce voyage inédit décrypte l'ampleur de l'adhésion de la nomenklatura régionale à cet ordre initiatique, lieu de réflexion et d'influence, réputé ouvrir sur les réseaux de pouvoir. Cette incursion dans la vie souterraine de la région est riche de révélations. Le meurtre à Benghazi d'un franc-maçon de Carcassonne patron d'une société militaire privée. L'instauration en 2007 d'un gouvernement maçonnique au Centre hospitalier universitaire de Montpellier, sous l'égide d'un dignitaire de la Grande Loge de France. Le refus du Prince Albert de devenir le manitou des francs-maçons de Monaco, une fonction mirifique que lui offrait François Stifani, alors grand maître de la Grande Loge Nationale Française. La double fidélité du colonel Arnaud Beltrame assassiné par un islamiste à Trèbes (Aude), officier très estimé a la fois par ses frères de la Grande Loge de France à Rueil-Nanterre, et par les chanoines de l'abbaye traditionaliste de Lagrasse dans les Corbières. L'auteur mène son récit avec acuité, sans vénération ni malveillance. Il montre que la franc-maçonnerie n'a plus d'ennemi organisé. Hier virulents chez les catholiques, les communistes et dans l'ultra-droite ses adversaires baissent la garde. Dans les loges le recrutement se fait hétéroclite. Les obédiences se déchirent, s'éparpillent. La réflexion s'enlise trop souvent dans la médiocrité. Evoquant d'anciennes traditions des frères préfèrent aujourd'hui prendre le large et s'engager sur des chemins buissonniers à leurs yeux plus stimulants. Comme force de proposition la franc maçonnerie décline. En coulisse pourtant, via de très discrètes fraternelles, plus que jamais les réseaux s'épanouissent.

09/2018

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Religion

Toulouse

Ce n'est qu'en 1317, par une décision de Jean XXII, que Toulouse est devenu archevêché. Le siège fondé par saint Sernin comportait déjà cependant une histoire importante marquée, entre autres, par la tempête de l'hérésie cathare, et le couvent de Toulouse, fondé par saint Dominique, a été le premier des grands centres de Frères Prêcheurs, tout comme l'Université fut l'une des plus anciennes de France. En 1790, la nouvelle géographie ecclésiastique lui réunit les évêchés de Saint-Bertrand de Comminges et de Rieux, ainsi qu'une partie de celui du Couserans. C'est surtout aux XIXe et XXe siècles que son histoire est passée au premier rang des diocèses français, avec de grandes figures d'archevêques, parmi lesquelles se détache bien entendu celle de Mgr Saliège, mais aussi grâce à la ferveur d'une Eglise ardente, qui ne fut pas toujours en plein accord avec ses pasteurs. Il n'existait pas encore d'histoire de ce diocèse. Celle qui est offerte aujourd'hui dans la collection de l'Histoire des diocèses de France fait plus que combler une lacune. L'équipe est en partie cléricale. Pourquoi pas ? Surtout lorsque le clergé y est représenté par l'abbé GEORGES BACCRABÈRE, dont les premiers travaux portèrent sur les visites épiscopales des XVIe et XVIIe siècles et qui, depuis lors, a réalisé de remarquables recherches archéologiques sur Toulouse antique ; par l'abbé JEAN-CLAUDE MEYER, dont la thèse de doctorat sur l'Église et la Révolution en Haute-Garonne vient de paraître ; par Mgr CHANSOU qui, en qualité de vicaire général de Mgr Saliège, a vécu de l'intérieur la « mutation » du diocèse et dont de beaux ouvrages disent par ailleurs la vocation historique. L'équipe des laïcs est composée d'ELISABETH MAGNOU-NORTIER, ancienne étudiante de Toulouse, de PHILIPPE WOLFF pour les XIVe et XVe siècles, d'YVES CASTAN pour le XVIII, qui, sans être des spécialistes de l'histoire religieuse, peuvent se recommander d'une bonne connaissance des périodes traitées ; enfin de HENRI SEMPÉRÉ qui dirige à l'Université de Toulouse-le-Mirail les travaux accomplis sur la période contemporaine en histoire religieuse. Cette coopération, fructueuse et aisée, entre clercs et laïcs, répond à une tradition toulousaine. Comment ne pas évoquer ici le chanoine Etienne Delaruelle, ancien professeur à l'Institut Catholique, qui, s'il eût vécu, eût été le maître d'œuvre de ce travail ? Quoi qu'il en soit, l'ouvrage lui doit beaucoup.

01/1983

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Religion

Toulouse

Ce n'est qu'en 1317, par une décision de Jean XXII, que Toulouse est devenu archevêché. Le siège fondé par saint Sernin comportait déjà cependant une histoire importante marquée, entre autres, par la tempête de l'hérésie cathare, et le couvent de Toulouse, fondé par saint Dominique, a été le premier des grands centres de Frères Prêcheurs, tout comme l'Université fut l'une des plus anciennes de France. En 1790, la nouvelle géographie ecclésiastique lui réunit les évêchés de Saint-Bertrand de Comminges et de Rieux, ainsi qu'une partie de celui du Couserans. C'est surtout aux XIXe et XXe siècles que son histoire est passée au premier rang des diocèses français, avec de grandes figures d'archevêques, parmi lesquelles se détache bien entendu celle de Mgr Saliège, mais aussi grâce à la ferveur d'une Eglise ardente, qui ne fut pas toujours en plein accord avec ses pasteurs. Il n'existait pas encore d'histoire de ce diocèse. Celle qui est offerte aujourd'hui dans la collection de l'Histoire des diocèses de France fait plus que combler une lacune. L'équipe est en partie cléricale. Pourquoi pas ? Surtout lorsque le clergé y est représenté par l'abbé GEORGES BACCRABÈRE, dont les premiers travaux portèrent sur les visites épiscopales des XVIe et XVIIe siècles et qui, depuis lors, a réalisé de remarquables recherches archéologiques sur Toulouse antique ; par l'abbé JEAN-CLAUDE MEYER, dont la thèse de doctorat sur l'Église et la Révolution en Haute-Garonne vient de paraître ; par Mgr CHANSOU qui, en qualité de vicaire général de Mgr Saliège, a vécu de l'intérieur la « mutation » du diocèse et dont de beaux ouvrages disent par ailleurs la vocation historique. L'équipe des laïcs est composée d'ELISABETH MAGNOU-NORTIER, ancienne étudiante de Toulouse, de PHILIPPE WOLFF pour les XIVe et XVe siècles, d'YVES CASTAN pour le XVIII, qui, sans être des spécialistes de l'histoire religieuse, peuvent se recommander d'une bonne connaissance des périodes traitées ; enfin de HENRI SEMPÉRÉ qui dirige à l'Université de Toulouse-le-Mirail les travaux accomplis sur la période contemporaine en histoire religieuse. Cette coopération, fructueuse et aisée, entre clercs et laïcs, répond à une tradition toulousaine. Comment ne pas évoquer ici le chanoine Etienne Delaruelle, ancien professeur à l'Institut Catholique, qui, s'il eût vécu, eût été le maître d'œuvre de ce travail ? Quoi qu'il en soit, l'ouvrage lui doit beaucoup.

01/1983

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Romans historiques

A la recherche d'un monde nouveau Tome 3 : La romance

Au fil de ces pages, nous accompagnerons Jean-Pierre LeRoy, devenu adulte au sens de la loi du temps. La saisie du Haras Lémur de Bonsecours, la folle chevauchée pour remonter sur Paris, le démantèlement du trafic criminel du cousin Cléophas, le succès de la campagne de racolage pour le Gouverneur de Vaudreuil devraient lui procurer une certaine fierté, sinon la satisfaction du devoir accompli. Mais contre toute attente, cette aventure lui laisse un arrière-goût amer. "Décidément, la vengeance ne fait pas partie des valeurs du chanoine de Maupeau. Et puis, j'ai triché pour arriver à mes fins. J'ai utilisé des stratagèmes immoraux pour négocier la survie de ma famille. "La fin ne justifie jamais les moyens ? gronderait le prieur de Maupeau" . Plus surprenant encore, la fuite éperdue de Cléophas et le sort misérable réservé à ses associés l'accablent. Cléophas n'était certes pas un parent estimé et respectable, non plus que ses comparses criminels, mais la vision des tourments qui leur sont assurément infligés dans les geôles du royaume le tourmente. "J'ai offert une chance à certains de ces pauvres hommes, complices des machinations de Cléophas. Mince réconfort, en pensant à leurs familles en détresse laissées au pays, se reproche-t-il. Au moins, ai-je pu éviter aux miens la catastrophe qui les attendait fatalement. Il faudra bien que j'apprenne un jour ou l'autre à vivre avec les conséquences de mes actes... Et puis, il lui tarde de retrouver sa famille d'accueil, à la maisonnée de la Cetière. Mademoiselle Chalifoux, dames Pluchon et Magalie, chacune à leur manière, lui manquent. Il y a déjà si longtemps qu'il est parti et tant de choses se sont passées depuis. Qu'est-il advenu du soldat Noiseux pendant son absence ? Malgré les étourderies de ce dernier, Jean-Pierre lui porte une certaine affection. Agé d'à peine 24 ans, Etienne n'a ni l'expérience et ni la maturité pour discerner les écueils qui le guettent". Diplômé de l'Université de Montréal (PhD), Vital Roy est professeur et chercheur à la retraite de HEC Montréal. Au cours de sa carrière académique, il a été l'auteur d'articles scientifiques et d'études de cas publiés dans des revues de classe mondiale, comme la Harvard Business Publishing. Il a aussi été directeur du Centre de cas de HEC Montréal et rédacteur en chef de la Revue internationale de cas en gestion.

05/2018

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Vie religieuse

Bref examen critique de la Communion dans la main

Le 29 mai 1969 la constitution du pape Paul VI, Memoriale Domini, autorisait la Communion dans la main. Cinquante ans après cette promulgation, l'heure n'est-elle pas venue de dresser un bilan et d'envisager des perspectives ? Au coeur d'une crise sanitaire déroutante, certaines autorités politiques et ecclésiastiques ont rivalisé de zèle pour condamner des habitudes et des pratiques séculaires. De la suspension du culte public à l'interdiction de la Communion directement dans la bouche, beaucoup d'âmes ont été troublées, de nombreuses consciences heurtées. Ce Bref examen critique de la Communion dans la main souhaite rendre la paix aux catholiques de bonne volonté et offrir des réponses claires en exposant posément les éléments du dossier : Qu'était la communion dans la main aux temps apostoliques ? Par quel processus a-t-elle été autorisée, de nouveau, après une période d'interdiction ? Quelle est la situation juridique de cette pratique ? Quel bilan objectif dresser de ces cinquante années de pratique ? Nous avons rassemblé les meilleurs spécialistes : le chanoine Grégoire de Guillebon (professeur au séminaire de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre), l'abbé Claude Barthe (vaticaniste), le R.P. Réginald-Marie Rivoire (canoniste, prêtre de la Fraternité Saint Vincent Ferrier) et Jeanne Smits (journaliste) pour éclairer les différentes facettes de cette question éminemment brûlante : la Communion dans la main. Brûlante, parce que dans la présence réelle et substantielle du Christ, sous les apparences du pain et du vin après la Consécration, réside l'intense amour de Dieu pour les hommes. Brûlante, parce que l'Eucharistie appartient au coeur même de la vie de l'Eglise. Brûlante, parce que le respect dû à la sainte hostie ne saurait relever de l'anecdotique. Puissent les réponses apportées dans ces pages encourager le lecteur à défendre l'honneur de Dieu et les droits de Son Très Saint Sacrement. Il s'agit là de leur unique objet. "Il m'est très agréable de recommander ce Bref examen critique de la Communion dans la main, recueil de réflexions d'experts qui se penchent sur l'origine historique de cette pratique, sur ses aspects doctrinaux et juridiques, et sur l'expérience concrète de cette pratique au cours des cinq dernières décennies. Si l'étude attentive du texte nous aide à comprendre comment la pratique de recevoir la sainte Communion dans la main s'est imposée à notre époque, elle met également en évidence les raisons profondes de la préférence claire et constante de l'Eglise pour la réception de la sainte Communion sur la langue. En remerciant les auteurs et les éditeurs du Bref examen critique de la Communion dans la main, je prie pour que leur travail puisse affermir chez un grand nombre la connaissance et l'amour du Très Saint-Sacrement".

04/2021

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiv 1956

PREFACE, par Son Eminence le Cardinal Celse COSTANTINI, chancelier de l'Eglise Romaine LIVRE VII SAINTE VIERGE ET L'EXPANSION DU CATHOLICISME. CULTE MARIAL DANS LES DIFFERENTS PAYS DU MONDE Europe I. - Basiliques et Eglises mariales de Rome, par Joseph GAGOV, O. F. M. , Conv. II. - La Sainte Vierge dans la vie et piété populaire italienne, par Dominique MONDRONE, S. rédacteur la "Civilta Cattolica III. - Le culte de Très Sainte Vierge à Lorette, par Mgr André BARON, recteur de Saint-Louis des Français à Rome IV. - Pèlerinages aux Grands Sanctuaires français de Marie, par A. MABILLE DE PONCHEVILLE V. - La spiritualité mariale de Sainte Jehanne de France, par la R. M. GABRIEL-MARIA, O. M. , du Monastère de L'Annonciade de Thiais VI. - Marie, Reine de la· Corse, par L. CRISTIANI, Doyen honoraire de la Faculté des lettres à J'Université catholique de Lyon VII. - Le don de Lourdes, par le Chanoine Joseph BELLENEY, Chapelain de Lourdes VIII. - Bibliographie des Pèlerinages de Notre-Dame en France, par Maurice VLOBERG IX. - Marie, Reine du Nord, par Benoît THIERRY D'ARGENLIEU, O. P. X. - La gloire de Marie aux Pays-Bas, par J. -W. VAN DRIEL, S. professeur d'histoire au Collège Saint-Louis-de-Gonzague à La Haye XI. - Le culte marial dans les anciens Pays-Bas Méridionaux et en Belgique, par E. DE MOREAU, S. J. , membre de l'Académie Royale de Belgique, professeur au Collège Théologique S. J. Saint-Albert, Louvain XII. - La dévotion mariale dans les pays de langue allemande, par Paul STRATER, S. J. , directeur de la Katholische Marienkunde XIII. - Dévotion populaire mariale en Suisse, par Dom Basile NIEDERBERGER, O. S. B. , Abbé de Mariastein XIV. - Notre-Dame de Luxembourg, par Dom Jules FOHL, Moine de Clervaux XV. - Pèlerinages marials de Grande-Bretagne, par Donald ATTWATER. XVI. - Marie et l'Ame irlandaise, par Michael O'CARROLL, S. S. Sp. , Blackrock College (Dublin) XVII. - Notre Dame, Reine d'Irlande, par A. GWYNN, S. professeur l'Université Nationale (Dublin) XVIII. - Piété mariale du Peuple espagnol, par N. PEREZ, S. XIX. - Notre Dame dans la Piété populaire portugaise, par José de XX. - Le culte de la Sainte Vierge en Hongrie, par Louis NAGY- FALUSY, S. XXI. - Le culte marial en Lithuanie, J. KUBILIUS, S. J. XXII. - Le culte marial en Pologne, par Maria WINOWSKA . XXIII. - La Sainte Vierge et l'Orient Chrétien, par Ph. de REGIS, S. XXIV. - Le culte de Notre Dame en Biélorussie, par Léon HOROCHKO, Recteur de la Mission Catholique Biélorussienne en France XXV. - Dévotion envers la Sainte Vierge en Ukraine, par Maurice DE MAELE, C. S. S. R. , Vicaire général des Ukrainiens en France. XXVI. - Le culte marial en Bohême et en Moravie, par Konrad KUBES, S. J. et en Slovaquie, par Valère A. ZAVARSKY, S. J. XXVII. - Le culte marial en Roumanie, par Pierre GHERMAN, de la Mission Catholique Roumaine de Paris XXVIII. - Le culte marial populaire en Grèce, par J. MARANGOS, S. J. , Supérieur de la Résidence des Jésuites

04/1997

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Art sacré

Les Puys d'Amiens. Chefs-d'oeuvre de la cathédrale Notre-Dame

Il accompagne l'exposition Les Puys d'Amiens, chefs-d'oeuvre de la cathédrale Notre-Dame qui se tiendra à Amiens, au musée de Picardie, du 20 mars au 20 juin 2021. Les Puys d'Amiens, chefs-d'oeuvre de la collection de peinture amiénoise, sont les vestiges de l'extraordinaire production artistique de la confrérie du Puy Notre-Dame à la fin du Moyen Age et à l'époque moderne. Cette institution pieuse rassemblait des notables amiénois pour glorifier la Vierge par des jeux poétiques. A l'occasion de la principale fête de la confrérie, le 2 février, jour de la Purification, le maître élu pour l'année faisait connaître sa devise qui inspirait le peintre à qui était commandé un tableau. L'artiste devait traduire en image les allégories complexes imaginées pour honorer la mère de Dieu. L'oeuvre était exposée à la cathédrale le jour de Noël et y restait tout au long de l'année, avant d'être remplacée par celle de l'année suivante. A partir de la fin du XVe siècle, les tableaux des années précédentes furent tous conservés dans l'église, si bien qu'au début du XVIIIe siècle, plusieurs dizaines de ces oeuvres de dévotion mariale ornaient les piliers de Notre-Dame d'Amiens. C'est précisément leur grand nombre ainsi que les évolutions du goût qui firent prendre la décision aux chanoines de vider la cathédrale de ses Puys en 1723. Détruits ou dispersés à travers le diocèse pour la plupart d'entre eux, seules les oeuvres jugées d'une qualité suffisante furent conservées dans une chapelle à l'écart. Ce catalogue présente l'histoire de cette institution sur toute la durée de son existence, selon une vaste trame chronologique sur laquelle s'inscrivent les oeuvres qu'elle nous a léguées. Les Puys parvenus jusqu'à nous, bien que peu nombreux en regard d'une production richissime, permettent d'illustrer l'histoire artistique, politique, culturelle et religieuse d'Amiens et brossent le portrait de la société amiénoise sur une période de près de trois siècles. Ils sont le reflet de la vitalité artistique de la capitale picarde et de son inscription dans des réseaux reliant les Pays-Bas et le royaume de France. Les guerres de religion, la Ligue, le siège d'Amiens et la reconquête de la ville par Henri IV sont autant d'événements que l'on peut aussi lire au travers des choix iconographiques opérés par les maîtres de la confrérie et leurs peintres, soucieux de transcrire leur actualité dans leurs oeuvres pour en faire témoignage aux générations qui leur succéderaient.

08/2021

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BD tout public

Le déserteur. Charles-Frédéric Brun

L'histoire en images d'un déserteur mystérieux qui a marqué l'imagerie religieuse. Une BD qui a la particularité de mettre en cases les histoires qu'elle raconte La vie de Charles-Frédéric Brun commence par une grande plage blanche de trente-neuf ans. Il serait né à Colmar de parents inconnus en 1804 ou 1811. Sans acte de naissance, un personnage est exposé, la fiction peut le saisir comme la mort saisit le vif. Les auteurs ont choisi 1804. Ses dons le prédestinaient à devenir un artiste de l'image. Avec le retour de la royauté et le pouvoir restauré de l'Eglise à cette époque, l'imagerie religieuse offre le débouché le plus sûr pour un jeune talent. Il exerce en Alsace, plus loin dans la vallée du Rhône et peut-être jusque dans le Midi, une vie ambulante d'imagier qui migre aux beaux jours vers les lieux de pèlerinage bien achalandés. Sur les chemins, il se dira qu'il " aurait " tué son capitaine. Il quitte la France pour rejoindre l'abbaye de Saint-Maurice, en Suisse, où des chanoines l'attendent. On lui propose alors à lui, le lettré, d'apprendre à lire et à écrire aux analphabètes des vallées. Mais jamais il ne fera un bon maître d'école. Sa mission est celle d'un imagier de Dieu. La présence de cet étranger ne passe pas inaperçue dans la région, des gendarmes sont à la trousse du proscrit français. Il fuit en Savoie, sans laisser de trace pendant plusieurs années. C'est à l'automne 1846 qu'il réapparaît, amaigri. En possession de couleurs et de papier, le temps est venu pour lui de commencer sa mission. Il mendie sa nourriture qu'il paye en retour avec des images inspirées par le Très-Haut. Plus tard, il acceptera d'entrer chez ceux qui les lui commandent pour les réaliser plus à son aise. Il devient peintre mural et peintre de chapelle. Les gendarmes le recherchent toujours, mais il est sous la protection des autorités religieuses. Tout le monde a beaucoup d'admiration pour lui. L'homme a aussi d'autres talents. Il connaît la vertu des plantes. Improvisé médecin de campagne, il soigne ses "patients" avec une pharmacopée bien à lui. Durant plus de vingt ans, il sillonne les bois et les vallées, de village en village. Il meurt en 1871 à 67 ans, après une vie de sacrifice qu'il s'est lui-même infligée.

10/2020

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Régionalisme

Essai sur l'histoire de la ville de Roanne et de ses environs

A l'époque romaine, la cité paraît avoir occupé principalement les quartiers de la Livatte et du Marais. Les importantes quantités de tuiles, de meules et d'objets domestiques entretiennent la légende d'une ancienne ville ensevelie sous les eaux dont on entend encore "sonner les cloches à certains jours". Après six siècles de barbarie, la ville avait perdu de son ancienne splendeur et n'était plus qu'un bourg, chef-lieu d'une petite circonscription civile et ecclésiastique. L'archiprêtre conserva les mêmes limites jusqu'en 1781, mais la maison seigneuriale qui fut sans doute le lot de quelque chef barbare, burgonde ou franc après la conquête, ne subit pas le même sort. Si les sires de Roannais avaient été favorisés par la fortune et animés d'un esprit persévérant d'agrandissement, ils auraient pu arriver peu à peu à se constituer une petite souveraineté féodale, comme le firent autour d'eux les sires de Beaujeu ou de Semur. Mais ce fut le contraire qui arriva. Le pagus Rodonensis, encore à peu près au complet à la fin du Xe siècle, alla toujours en se morcelant. Au XIe siècle, les sires de Beaujeu l'entamèrent à l'est et lui enlevèrent toute la rive droite de la Loire. Au XIIe siècle, les comtes de Forez l'envahirent par le sud et rendirent effective une suzeraineté qui d'abord n'avait été que nominale, et que leur disputaient les chanoines comtes de Lyon. Le Roannais devint dès lors un satellite du Forez. Au XIIIe siècle, les sires de Semur le démembrèrent encore au nord et formèrent à ses dépens la petite Bourgogne. Au XVe siècle, la baronnie de Roannais ne comprenait plus que les paroisses de Roanne, Saint-Haon et Saint-Romain-la-Motte. Quand en 1440, pendant la guerre de la Praguerie, Charles VII vint faire le siège de Saint-Haon, Jacques Coeur jugea combien pouvait être utile à son commerce la possession du Roannais où la Loire devenait navigable. En novembre 1447, il acheta donc les riches seigneuries de la Motte, la Forest, Roanne et une partie de Saint-Haon, à Eustache de Lévis et à sa femme Alice de Couzan. Il acquit aussi le château de Boisy qu'il transforma et auquel restent attachées de multiples légendes inspirées par celui qui devint "le symbole de l'enfant du peuple parvenu", mais qui vit tous ses biens confisqués, quelques années plus tard. Puis, sous les familles Gouffier, La Feuillade et d'Harcourt, le Roannais devint successivement baronnie, marquisat et duché. Il s'agrandit constamment et atteint son apogée au XVIIIe siècle, par l'annexion de quatre châtellenies voisines. La ville de Roanne reprit, elle aussi, toute son importance.

12/2012

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Religion

Le diocèse d'Ajaccio

Le territoire actuel du diocèse d'Ajaccio correspond à la totalité du département de la Corse, autrefois réparti entre les six diocèses d'Aleria, Mariana, Accia, Ajaccio, Sagone et Nebbio. La description de la Corse n'étant pas à faire ici, il suffit de noter que son insularité lui confère une originalité très particulière. Sur le plan géographique, il convient de signaler les graves difficultés du relief; les conséquences qui en résultaient pour l'établissement des communications intérieures ne furent pas sans incidences sur l'évangélisation permanente des populations. Naguère encore, le désenclavement n'était pas entièrement réalisé : on ne saurait oublier que, aux alentours de 1930, Mgr Rodié, qui fut le premier évêque en Corse à posséder une automobile, accomplissait encore une partie de ses visites pastorales à cheval. Ce diocèse donc, est essentiellement composé de communes rurales. Bien qu'ayant perdu en majeure partie le caractère sylvo-pastoral qui était le sien, le pays reste doté d'une personnalité d'origine rurale très accusée. Pour s'être déroulée, en presque totalité, dans les campagnes, son histoire religieuse en a été profondément marquée. Sur plus de quatre cents paroisses, dix seulement sont établies dans les villes de plus trente mille habitants, bien qu'à l'heure présente, plus de la moitié de la population soit concentrée dans les zones urbaines, spécialement Ajaccio et Bastia. Si dans un lointain passé on a pu constater un phénomène de reflux des populations vers l'intérieur montagneux, de nos jours, et bien qu'il ne soit pas absolument nouveau, nous assistons au mouvement inverse, plus accéléré peut-être, d'afflux vers les villes, et de là vers le Continent. Avec 868 417 hectares, ce département occupe en étendue le sixième rang au classement national, mais avec moins de trente habitants au kilomètre carré, il occupe le 61e rang pour la densité de population. Il est généralement admis aujourd'hui qu'une monographie diocésaine ou paroissiale est impossible à écrire, sans consacrer une part importante à la sociologie religieuse. Or, celle-ci perfectionne sans cesse ses méthodes d'investigation. C'est ainsi que dans une étude récente, le chanoine Boulard et Jean Rémy, l'ont enrichie d'une idée nouvelle, la « région culturelle ». Selon ces auteurs, « il y a un lien étroit entre le comportement religieux d'une population et le substrat géologique qui le porte ». Nous retenons l'idée qui, dans le cas de la Corse, nous a semblé fort intéressante. Tout au long de l'histoire religieuse de l'île, nous serons amené, au gré des événements, par notations successives et à l'aide d'une cartographie appropriée, à relever la coïncidence frappante d'une région religieuse avec la grande barrière orographique qui divise la Corse en deux. Cette cassure a, non seulement abouti au cours des siècles, à une division administrative, mais tracé la ligne de démarcation d'événements historiques déterminants. Sur le plan socio-politique, ce partage a surtout été mis en relief par la révolution communale de 1358 qui, fait très significatif, entraîna les dénominations de Terra del Comune et Terra dei Signori. La division administrative qui en a découlé plus tard, fut consacrée par des appellations trop souvent utilisées, pour ne pas être rappelées ici. La partie septentrionale était désignée par Banda-di-dentro ou Partedi-quà-dai-monti, ou en français, En-deçà-des-Monts. Banda-di-fori, ou Parte-di-là-dai-monti, ou encore Pumonte, désignaient la partie méridionale, le Delà-des-Monts. Les provinces du Deçà étaient : Capo-Corso, N ebbio, Balagna, Calvi, Aleria, plus les Seigneuries du Cap. Celles du Delà étaient Ajaccio, Vico, Sartène, plus les fiefs de Cinarca, Istria, Bozi et Ornano. L'antagonisme historique entre ces deux parties a été consacré, pour des raisons qui n'étaient pas seulement géographiques, par la Révolution française, lorsque, le 11 août 1793, la Convention créa les deux départements du Liamone et du Golo. Sur le plan religieux, on pourra également discerner les territoires du Delà qui auront appartenu aux diocèses de Sagone et d'Aleria. A travers les grands événements historiques qui, en des périodes précises, ont engendré la perturbation de l'évangélisation permanente, la persistance des attitudes religieuses, selon les régions, est frappante, car historiquement remarquable. Il n'est pas impossible que nous soyons ainsi amené à conclure que la clé des situations religieuses en Corse, est dans l'histoire elle-même. Leur explication alors résiderait beaucoup plus « ailleurs » que dans les variables externes; géographiques, économiques ou politiques. En bref, pour reprendre un mot de Teilhard de Chardin, c'est le passé qui nous révèle la construction de l'avenir. Pour l'Eglise de Corse, nous allons tenter d'en relever les jalons à travers le déroulement des événements, l'élaboration des institutions et le comportement des hommes.

03/1997

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Religion

Ajaccio

Le territoire actuel du diocèse d'Ajaccio correspond à la totalité du département de la Corse, autrefois réparti entre les six diocèses d'Aleria, Mariana, Accia, Ajaccio, Sagone et Nebbio. La description de la Corse n'étant pas à faire ici, il suffit de noter que son insularité lui confère une originalité très particulière. Sur le plan géographique, il convient de signaler les graves difficultés du relief; les conséquences qui en résultaient pour l'établissement des communications intérieures ne furent pas sans incidences sur l'évangélisation permanente des populations. Naguère encore, le désenclavement n'était pas entièrement réalisé : on ne saurait oublier que, aux alentours de 1930, Mgr Rodié, qui fut le premier évêque en Corse à posséder une automobile, accomplissait encore une partie de ses visites pastorales à cheval. Ce diocèse donc, est essentiellement composé de communes rurales. Bien qu'ayant perdu en majeure partie le caractère sylvo-pastoral qui était le sien, le pays reste doté d'une personnalité d'origine rurale très accusée. Pour s'être déroulée, en presque totalité, dans les campagnes, son histoire religieuse en a été profondément marquée. Sur plus de quatre cents paroisses, dix seulement sont établies dans les villes de plus trente mille habitants, bien qu'à l'heure présente, plus de la moitié de la population soit concentrée dans les zones urbaines, spécialement Ajaccio et Bastia. Si dans un lointain passé on a pu constater un phénomène de reflux des populations vers l'intérieur montagneux, de nos jours, et bien qu'il ne soit pas absolument nouveau, nous assistons au mouvement inverse, plus accéléré peut-être, d'afflux vers les villes, et de là vers le Continent. Avec 868 417 hectares, ce département occupe en étendue le sixième rang au classement national, mais avec moins de trente habitants au kilomètre carré, il occupe le 61e rang pour la densité de population. Il est généralement admis aujourd'hui qu'une monographie diocésaine ou paroissiale est impossible à écrire, sans consacrer une part importante à la sociologie religieuse. Or, celle-ci perfectionne sans cesse ses méthodes d'investigation. C'est ainsi que dans une étude récente, le chanoine Boulard et Jean Rémy, l'ont enrichie d'une idée nouvelle, la « région culturelle ». Selon ces auteurs, « il y a un lien étroit entre le comportement religieux d'une population et le substrat géologique qui le porte ». Nous retenons l'idée qui, dans le cas de la Corse, nous a semblé fort intéressante. Tout au long de l'histoire religieuse de l'île, nous serons amené, au gré des événements, par notations successives et à l'aide d'une cartographie appropriée, à relever la coïncidence frappante d'une région religieuse avec la grande barrière orographique qui divise la Corse en deux. Cette cassure a, non seulement abouti au cours des siècles, à une division administrative, mais tracé la ligne de démarcation d'événements historiques déterminants. Sur le plan socio-politique, ce partage a surtout été mis en relief par la révolution communale de 1358 qui, fait très significatif, entraîna les dénominations de Terra del Comune et Terra dei Signori. La division administrative qui en a découlé plus tard, fut consacrée par des appellations trop souvent utilisées, pour ne pas être rappelées ici. La partie septentrionale était désignée par Banda-di-dentro ou Partedi-quà-dai-monti, ou en français, En-deçà-des-Monts. Banda-di-fori, ou Parte-di-là-dai-monti, ou encore Pumonte, désignaient la partie méridionale, le Delà-des-Monts. Les provinces du Deçà étaient : Capo-Corso, N ebbio, Balagna, Calvi, Aleria, plus les Seigneuries du Cap. Celles du Delà étaient Ajaccio, Vico, Sartène, plus les fiefs de Cinarca, Istria, Bozi et Ornano. L'antagonisme historique entre ces deux parties a été consacré, pour des raisons qui n'étaient pas seulement géographiques, par la Révolution française, lorsque, le 11 août 1793, la Convention créa les deux départements du Liamone et du Golo. Sur le plan religieux, on pourra également discerner les territoires du Delà qui auront appartenu aux diocèses de Sagone et d'Aleria. A travers les grands événements historiques qui, en des périodes précises, ont engendré la perturbation de l'évangélisation permanente, la persistance des attitudes religieuses, selon les régions, est frappante, car historiquement remarquable. Il n'est pas impossible que nous soyons ainsi amené à conclure que la clé des situations religieuses en Corse, est dans l'histoire elle-même. Leur explication alors résiderait beaucoup plus « ailleurs » que dans les variables externes; géographiques, économiques ou politiques. En bref, pour reprendre un mot de Teilhard de Chardin, c'est le passé qui nous révèle la construction de l'avenir. Pour l'Eglise de Corse, nous allons tenter d'en relever les jalons à travers le déroulement des événements, l'élaboration des institutions et le comportement des hommes.

01/1974

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Religion

Besançon et Saint-Claude

Un territoire de quelque 1600 kilomètres-carrés, abstraction faite de la ville et des vingt-six « grandes paroisses » qui constituaient la « Terre de Saint-Claude », tel se présentait autrefois l'immense diocèse de Besançon. En étendue à quoi le comparer parmi ceux qui divisaient le royaume de France ? Au vrai, il en allait différemment du point de vue paroissial, tant la densité de ce pays comtois restait faible. Par la suite, les correctifs qu'ont provoqués les rectifications de frontières du côté suisse, la création des trois départements : Doubs, Haute-Saône et Jura avec pour ces derniers des limites réajustées, enfin le transfert du Territoire de Belfort dans la pastorale de l'archevêché depuis le traité de Francfort en ont modifié l'image traditionnelle. La transformation essentielle ce fut sans nul doute le démembrement de l'ancienne circonscription ecclésiastique et la création, définitive en 1823, d'un nouveau diocèse couvrant l'actuel département du Jura. Cette particularité n'a pas manqué de susciter des problèmes à chacun de ceux qui voulaient se conformer à l'esprit d'une collection où l'on entend mettre l'accent sur l'histoire contemporaine. C'est pourquoi, les rédacteurs se sont efforcé d'unir dans un même récit les faits ayant précédé le XIXe siècle, de séparer ensuite les événements propres aux deux diocèses. D'où la présentation inhabituelle de ce volume. D'autres difficultés ont surgi en cours de route : les abandons auxquels il a fallu remédier sans que les successeurs puissent bénéficier toujours des travaux commencés. Délicat, très délicat certes aura donc été le rassemblement d'une documentation homogène. Par ses recherches critiques poursuivies pendant de longues années, le R.P. de Vregille s'était déjà préoccupé des origines chrétiennes de ce pays jurassien qui est le sien ; ses études personnelles l'ayant mené jusqu'en plein XIIe siècle, tout le désignait comme le présentateur des temps anciens, qu'au surplus un jeune érudit, M. Gérard Moyse, venait de renouveler dans une thèse d'Ecole des Chartes. J'ai pu, pour ma part, recevoir les conseils de M. Roland Fiétier et de M. René Locatelli : le premier, auteur, entre autres choses, d'une thèse monumentale sur la société bisontine allant du début du XIIIe siècle jusqu'au milieu du XIVe, où se trouve consacrée au clergé près de la moitié de son exposé ; le second - et c'est tout dire - est le médiéviste spécialisé dans les questions religieuses. Ajouterais-je aussi des travaux d'étudiants qui ont largement déblayé des fonds mal connus de nos vieux érudits ? Moins favorisé, M. Jean Courtieu, si tôt quitté le XVIe siècle, pour lequel il ne pouvait que s'appuyer sur l'œuvre monumentale de Lucien Febvre, a dû se livrer à des investigations dans le dépôt qu'il dirige. M. le chanoine Etienne Ledeur, ancien supérieur du Grand Séminaire de Besançon, servi par ses enquêtes, les souvenirs qu'il a pu ramasser, aidé aussi par une thèse d'Etat qui a fait époque, celle de M. l'abbé Huot-Pleuroux, enfin par sa connaissance d'un jeune clergé qu'il avait lui-même formé, n'a pas failli à une tâche que des circonstances douloureuses ont malheureusement assombrie. Mais l'obstacle le plus dur à franchir aura été celui qu'avec persévérance, bénéficiant fort heureusement de concours bénévoles, M. l'abbé Pierre Lacroix aura affronté pour le diocèse de Saint-Claude ; par suite d'une bibliographie indigente, il aura fallu procéder à des dépouillements dans les archives publiques, diocésaines et privées. Si quelques-uns se plaignent de la place qui lui a été allouée par rapport à celle acceptée par son confrère, malgré la disparité des deux diocèses, qu'ils se souviennent de ce mot (que je cite de mémoire) d'un théologien fameux: « Je n'ai pas eu le temps de faire court »… Grâce à ce collaborateur diligent, un point de départ aura été donné dans des recherches historiques un peu trop négligées au sud de notre Franche-Comté. Au terme de cet avant-propos, qu'il me soit permis d'insister sur deux originalités de nos deux diocèses. Dès le haut Moyen-âge, la terre jurassienne fut un foyer exceptionnel de monachisme. Cet élan ne s'est, pour ainsi dire, jamais ralenti, tant du moins que les âmes éprises de solitudes claustrales se tournèrent vers l'une des branches de la grande famille bénédictine. Que de monastères, que de prieurés, que de maisons se sont développés au milieu de nos déserts, sur nos montagnes, dans nos étroites vallées, au centre de nos plateaux et de nos clairières, toutes isolées par de vastes étendues forestières, que l'on gravisse les pentes du Jura ou que l'on gagne les rives de la Saône et les eaux stagnantes du pays bressan ! N'est-ce pas ici que s'affirma saint Colomban, que le Bernon d'avant Cluny a groupé ses premiers disciples ? Les ordres réguliers postérieurs, s'étant tourné vers l'apostolat des villes, n'ont pas connu, sauf exception, le même essor magnifique. Peut-être bien la nature physique du pays et la rareté de ses cités le prédisposaient-elles moins aux besoins du temps qui commence avec le XIIIe siècle. Phénomène inverse en quelque sorte, sur lequel nous aimerions attirer l'attention. Dans une région touchée comme ailleurs par la vague de déchristianisation ou, si l'on préfère, d'indifférentisme, les paroisses rurales changent de visage : elles éprouvent le besoin de se regrouper, tandis que dans les villes cl autres paroisses apparaissent, plus nécessaires que jamais. Le mouvement s'accélère depuis la fin de la dernière guerre. A ne considérer que les chiffres bruts, peu de changements dans l'ensemble de la population : 907 000 habitants en 1954 pour les trois départements du Doubs, de Haute-Saône et du Jura; au recensement de 1975, 732 000. Mais la répartition n'est plus la même. Comment comparer les 78 000 âmes de Besançon avec les 129 000 - encore accrues par des banlieues-dortoirs qui ne cessent de grandir ? Et que dire de la « nébuleuse montbéliardaise », à cheval sur trois départements et devenue la plus grosse agglomération de l'archidiocèse: 183 000 au lieu de 113 000 ? Les villes plus petites : Vesoul, Dole, Lons-le-Saunier et, dans leurs montagnes, Saint-Claude et Pontarlier subissent au ralenti une évolution analogue. Que d'interrogations posées par un pareil devenir dans le domaine religieux qui est le nôtre !

01/1977