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Larisa Seklitova, Ludmila Strelnikova

Extraits

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Romans noirs

Une lignée corrompue

Après un an de voyage en Europe, Sarah Fisher, la gouvernante du célèbre Pr Simpson, retrouve Will Raven. Elle apprend qu'il est tombé sous le charme d'une autre femme : Eugenie, fille du Pr Todd dont le plus riche patient, Sir Ainsley Douglas, a été retrouvé mort, empoisonné à l'arsenic. Gidéon, son héritier, se voit accusé du meurtre et contraint de demander l'aide de Will pour échapper au bourreau. Tandis que Sarah est sollicitée par Christina, la nouvelle gouvernante du Pr Simpson, pour retrouver sa fille disparue. Will et Sarah, d'abord éloignés par leurs expériences récentes, devront conjuguer leurs efforts pour résoudre ces deux enquêtes qui semblent étrangement liées. Mettant de côté les sentiments complexes qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, ils s'enfoncent dans la cité dévorante d'Edimbourg jusqu'aux profondeurs de la société écossaise victorienne, où ils découvriront que la richesse et le statut ne peuvent altérer un destin inscrit dans le sang. Sous le pseudonyme d'Ambrose Parry, hommage au grand chirurgien français du XVIe siècle, se cache un couple d'Ecossais, Chris Brookmyre, auteur de polars écossais, récompensé entre autres par le Prix McIlvaney, et son épouse, Marisa Haetzman, anesthésiste. Leur série est en cours d'adaptation pour la télévision par la société de production de Benedict Cumberbatch. TRADUIT DE L'ANGLAIS (ECOSSE) PAR ERIC BETSCH

05/2022

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Révolution française

Femme de révolutionnaire. D'après les Mémoires d'Elisabeth Duplay (1773-1859), veuve Le Bas

L'un des changements opérés par la Révolution française en matière de justice a été la fin des peines infamantes, celles où la condamnation d'un criminel pouvait rejaillir sur ses parents. Pourtant, en 1793-1795, des femmes sont arrêtées sous le simple prétexte d'avoir été les compagnes d'hommes mis en accusation. Tel est le sort d'Elisabeth Duplay, l'une des filles du menuisier qui logea Robespierre entre 1791 et 1794, mais également épouse du Conventionnel Le Bas qui périt avec "l'Incorruptible". Emprisonnée avec son bébé puis libérée après quelques mois, elle rédige, vers 1844, des Mémoires qui n'ont été publiés qu'en 1901. Ce texte, ici pour la première fois accompagné d'un solide appareil critique, permet de découvrir cette "femme de révolutionnaire", mais aussi Robespierre dans son intimité. Michel Biard est professeur émérite l'Université de Rouen Normandie. à Considéré comme l'un des tout meilleurs spécialistes français de la Révolution, il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages de référence parmi lesquels Les derniers jours de la Montagne, 1794-1795 (PUF, 2023) et Terreur ! La Révolution française face à ses démons (avec Marisa Linton, Armand Colin et Polity Press, 2021). Nous lui devons également, chez Lemme Edit, le titre En finir avec Robespierre et ses amis (2021) et le fascicule Illustoria 1793. Le siège de Lyon - Entre mythes et réalités (2013).

04/2024

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Littérature française

Chroniques

Organisée par Pedro Karp Vasquez, cette nouvelle édition publiée au Brésil en septembre 2018 (Rocco), est le fruit d'un long travail de recherche dans des archives publiques et privées, mené par Larissa Vaz sous la direction de Benjamin Moser ; elle contient plus de 120 chroniques inédites de la magicienne de la littérature brésilienne, à côté de celles parues dans La découverte du monde (des femmes-Antoinette Fouque, 1995, traduction de Jacques et Teresa Thiériot) ; elle couvre plus de 30 ans de journalisme, de 1946 à 1977, année de sa disparition, et nous en apprend beaucoup sur l'une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. Sans fil conducteur apparent d'une semaine à l'autre, ces chroniques laissent entrevoir une artiste qui ne s'est jamais soumise aux normes habituelles du travail de journaliste. Elle aborde tous les thèmes, du plus intime comme son rapport à l'écriture à celui de la beauté féminine, en passant par la narration, vivante et souvent drôle, d'épisodes de la vie quotidienne qui acquièrent soudain, sous sa plume, une signification métaphysique. Elle écrit également sur d'autres écrivain·e·s, tel·le·s, García Márquez, Alberto Moravia ou son amie Nélida Pinón, et sur des peintres qui l'inspirent tels Giorgio de Chirico ou Paul Klee. Les chroniques de Clarice Lispector constituent la matière première de ses livres. En grande créatrice indifférente aux genres littéraires, elle les retricote pour les intégrer dans ses nouvelles et ses romans, avec d'infinies variations comme dans un écheveau de plus en plus dense. Il est absolument fascinant et passionnant de s'y plonger sans jamais, cependant, en percer le mystère.

11/2019

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Littérature étrangère

Le crayon du charpentier

1936. Dans la cour d'une prison galicienne, peu après le coup d'Etat de Franco, un jeune peintre anarchiste dessine avec un crayon de charpentier le célèbre Porche de la Gloire de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il prête aux différents personnages bibliques les gestes et le visage de ses camarades de captivité, tous condamnés, comme lui, à être assassinés lors d'une de ces fameuses promenades nocturnes - les sordides exécutions sommaires organisées par les fascistes. Le garde civil Herbal, chargé de surveiller les prisonniers politiques, suit en secret la progression du dessin et, le soir où, sur l'ordre de ses supérieurs, il tire une balle dans la tête de l'artiste, il ne peut s'empêcher de ramasser le crayon. Il est alors bien loin de se douter que, à chaque fois qu'il le posera sur son oreille, celui-ci lui parlera, comme en son for intérieur, avec la voix de la victime. Dès lors, l'homme de main des fascistes devra apprendre à vivre avec cet autre qui l'habite. Cette voix le sauvera à plusieurs reprises d'une mort certaine, mais c'est elle également qui lui dira de ne pas éliminer son ennemi le docteur Da Barca. Bien plus, elle l'enjoint de rendre possible l'histoire d'amour entre le médecin socialiste et la belle Marisa Mallo. Herbal obéit malgré lui et laisse le crayon écrire la chronique d'une passion inoubliable qui amènera les deux protagonistes à passer par les prisons, les trains de la mort et les camps d'internement. Ainsi naît un petit chef-d'œuvre de finesse et de sensibilité qui s'élève tel un chant d'espoir au milieu des horreurs de la guerre.

09/2000

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Littérature étrangère

Un poète fusillé. Vers choisis

Nikolaï Oleïnikov fut une des nombreuses victimes des purges staliniennes. En 1937, à peine âgé de 39 ans, il fut déclaré " ennemi du peuple " comme de nombreux intellectuels et écrivains russes de l'époque, et fusillé, après avoir publié seulement trois poèmes. Né en 1898 dans un village cosaque du Don, Oleïnikov commence à fréquenter les révolutionnaires très tôt, puis rejoint l'Armée Rouge en mars 1918. Son propre père le dénonce, mais il arrive à s'enfuir. Après la victoire de la Révolution, il devient membre du Parti bolchévique en 1920 et commence une carrière de journaliste, notamment au sein de la Pravda. Mais en tant que poète, il est proche du cercle des Obérioutes (Daniil Harms en est le représentant le plus connu), un mouvement comparable aux dadaïstes voire aux surréalistes en France, et quand le " réalisme social " sous le contrôle de l'Union des écrivains de l'URSS devient le seul dogme littéraire acceptable aux yeux du parti, l'étau se referme lentement autour d'Oleïnikov. Il est arrêté le 20 juillet 1937 à l'aube, puis après avoir été interrogé sans relâche puis torturé, il est fusillé le 24 novembre de la même année. Sa femme Larissa a miraculeusement réussi à conserver les manuscrits qu'il lui avait confiés, et ce malgré sa déportation en Bachkirie. La poésie ironique et tendre d'Oleïnikov commence à circuler en Union Soviétique à partir des années 1970 grâce aux éditions clandestines des samizdats, et petit à petit, Oleïnikov devient un poète très populaire. C'est grâce à son fils Alexandre, né quelques mois seulement avant la mort du poète, que son oeuvre commence à être reconnue aujourd'hui dans le monde entier. Préfacé et traduit du russe par Anne de Pouvourville

03/2016

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Théâtre - Pièces

Deux amis. Suivi de Toi

Deux amis : c'est un couple Stanislas Nordey et Charles Berling vivant ensemble et travaillant ensemble qui remontent comme l'avait fait Antoine Vitez avec les quatre Molière (Le Misanthrope, L'Ecole des femmes, Tartuffe et Dom Juan) de la manière que l'avaient fait eux-mêmes Molière et Vitez avec une table deux chaises et un bâton. Pendant la répétition et les questions de préparation du travail Stanislas lit comme cela nous arrivera à tous sur le portable de Charles un sms qu'il n'aurait pas dû lire. A partir de là c'est l'explosion ultra-violente en direct et en temps réel d'un couple d'artistes. Toi : Depuis de nombreuses années je veux travailler avec Valeria Bruni Tedeschi. Quand elle était à Nanterre à l'école de Patrice Chéreau j'étais à Chaillot à l'école d'Antoine Vitez. Je la voyais de loin. Je voulais travailler avec elle. Et puis il y a eu Rêve d'automne de Chéreau au Théâtre de la Ville. C'était clair que je voulais travailler avec elle. Et puis ses films aussi. Tous ses films. Et le dernier revu dans un avion en rentrant du Mexique m'a fait me dire elle est comme une soeur pour les histoires qu'elle écrit et que j'écris. Alors on s'est vus et on a décidé de faire cela : je vais écrire une déclaration d'amour d'une fille pour sa mère. Sa mère est sa vraie mère. Marisa Borini. Elle est celle qui joue du piano sur un grand Bosendorfer entre les silences de sa fille. C'est à elle que les mots sont destinés. Et c'est Valeria qui les vit.

06/2021

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Ecrits sur l'art

Poussin et l'amour

Le génie de Nicolas Poussin n'a pas encore livré tous ses secrets. L'artiste est toujours considéré comme le maître de l'école classique française, l'archétype du peintre-philosophe. Qui sait aujourd'hui qu'il s'est également adonné au pur plaisir de peindre, en déployant une iconographie des plus licencieuses, et que certains de ses tableaux ont été jugés si érotiques qu'ils ont été mutilés, découpés, voire détruits, dès le XVIIe siècle ? C'est grâce au thème de l'Amour, -qui a rarement été aussi central dans l'oeuvre d'un artiste-, que l'exposition fera découvrir un Poussin inconnu, séducteur et séduisant, qui s'est fait remarquer par l'hédonisme titianesque de ses premiers tableaux romains, où les modalités de la domination de l'Amour sur les hommes comme sur les dieux sont déclinées et mises en scène à travers les mythes de l'antiquité gréco-romaine. L'Amour a constitué un sujet et une inspiration constante pour l'artiste, jusqu'aux derniers chefs-d'oeuvre, méditations picturales sur les ressorts de la puissance inflexible de l'Amour, aussi bien créatrice que destructrice. Bien loin de l'image austère du peintre-philosophe, qui s'est imposée pour le grand public, il faut aujourd'hui montrer un Poussin sensuel, voire érotique, mais aussi peintre-poète proposant une méditation profonde sur la puissance universelle et tragique de l'amour.

12/2022

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Critique littéraire

Journal 1919-1924. "Aller droit à l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier"

" Par amour de l'aventure, de l'ombre qui masque et de l'équivoque, j'ai préféré le mardi-gras où l'on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur ! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t'arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi ? Parce qu'il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l'ennui me terrasse dès que je m'arrête, dès que je me tais, et. que la solitude m'est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus ! Il faudrait qu'un être qui ne serait pas un maître d'école m'aime et me sauve par l'amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l'argent ! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait ! Alors j'oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule ! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus ! Et je ne veux plus ! Le manque d'argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l'on nage, où l'or s'attrape comme les maladies, où l'on revend, prête et trafique jusqu'à l'âme. " 28 septembre 1919. Mireille HAVET [DE SOYECOURT] (1898-19321) : Guillaume Apollinaire, Colette, Natalie Barney, la princesse Murat, Edmond Jaloux et Jean Cocteau encouragèrent son jeune talent de " petite poyétesse " (ainsi l'appelait Apollinaire) et favorisèrent la publication de ses textes : des poèmes et des contes fantastiques (La Maison dans l'œil du chat, G. Crès, 1917), des articles dans Les Nouvelles littéraires et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923)... Mais ils ignoraient que celle qu'ils virent courir à sa perte tenait son Journal : de 1913 à 1929, cahiers et feuillets, conservés par son amie Ludmila Savitzky, forment une extraordinaire autobiographie. Avec lucidité et exaltation, Mireille Havet y décrit sa " vie de damnation ", une vie de guet et d'attente, de songe et d'outrance, une vie aimantée par son " goût singulier " pour l'amour des femmes et pour les stupéfiants. Un premier volume (1918-1919) a déjà paru aux mêmes éditions ; l'ensemble de ce journal sera publie en 3 tomes : 1913-1919,1919-1924 & 1924-1929.

03/2005

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Essais

Analyse psychagogique des rêves. L'inconscient revisité et scotocentré

Cet ouvrage réactualise la psychagogie comme mode de traitement des souffrances psychiques. Il se présente comme un manuel à destination des professionnels, détaillant les stratégies diagnostiques et thérapeutiques des différentes psychothérapies qui contribuent à une prise en charge intégrative du patient. Il repose sur l'hypothèse que les différentes approchent ne s'opposent pas, mais se complètent dans la compréhension de la constellation psychique : l'approche freudienne, jungienne, adlérienne, et baudouinienne. Il intègre également l'apport essentiel des femmes dans cette mise en cohérence de la psyché, que sont Marisa Zavalloni et Ania Teillard. Il se situe au carrefour de différentes sciences, la psychiatrie, la psychologie, la sociologie, mais aussi l'astronomie, la physique quantique et les mathématiques. Une telle entreprise a pour originalité de mettre au centre de l'économie psychique l'Ombre, et de proposer une nouvelle instance, le Sursoi. Une telle révolution de la psychothérapie orientée sur les ressources du patient pour l'accompagner dans un futur désirable, permettra au lecteur d'élaborer de nouvelles hypothèses et de nouvelles perspectives de recherche. Résumés des principaux sujets abordés dans le livre. - La structure de l'appareil psychique : Depuis les topiques freudiennes, de nouvelles instances psychiques ont vu le jour, de Karl Gustav JUNG à Charles BAUDOUIN. Une actualisation de cette psyché ainsi dessinée s'avère nécessaire. Un parallélisme est fait à cette occasion avec la cosmogonie hindouiste si chère à Jung. L'analyse de l'appareil psychique se fait par étapes, de l'inconscient individuel à l'inconscient collectif, instance par instance, en passant par l'environnement intérieur de Marisa ZAVALLONI, afin de cartographier la constellation psychique. L'occasion m'est ainsi donnée pour proposer une instance supplémentaire, le Sursoi. - L'analyse de l'appareil psychique : Elle se fait en conscience modifiée ; c'est l'occasion d'aborder de façon critique la technique ericksonnienne. Le déroulement d'une séance est détaillé pour servir de guide d'entretien de cette analyse duale. Dans ce chapitre est décrit l'apport d'Alfred ADLER dans la compréhension des sources d'énergie de la psyché. Le nouveau concept, celui du Sursoi est analysé dans le détail. - La cosmogonie psychique : Elle permet d'accéder par la symbolique à une meilleure représentation de cette constellation, pour en faciliter la compréhension ; - Le bilan structurel et dynamique : Ce bilan est une étape essentielle pour aller chercher dans l'inconscient ce qui ne se manifeste pas spontanément au travers du matériel onirique spontané, afin d'aboutir à une description exhaustive des instances. - Les ponts avec la vie réelle : Les ponts complètent cette cartographie en y introduisant l'environnement qui interagit avec la psyché. Ce paragraphe décrit ces interactions et leurs enjeux dans le fonctionnement psychique. - Les correspondances anatomo-psychologiques : L'anatomie du système nerveux central est brièvement abordée à travers quelques correspondances entre structure et instance psychique. Il en est fait de même avec le fonctionnement du cerveau, par quelques exemples de neurotransmetteurs comme media psychodynamiques. - Le dysfonctionnement dans la mobilisation des énergies : Les éléments qui permettent de poser le diagnostic clinique sont décrits. Cette étape révèle l'origine des souffrances psychiques du sujet. - Les actions thérapeutiques : Elles illustrent ce qu'est la psychagogie, étymologiquement l'accompagnement de l'âme, ou l'aide au cheminement de vie. Ce chapitre introduit la notion de tendance, fonction variable de l'instance, sur laquelle le thérapeute peut agir. - L'action en tant que mobilisation des énergies : L'approche thérapeutique d'Hippolyte BERNHEIM illustre l'utilisation de la suggestion comme outil thérapeutique. Différentes modalités d'actions sont envisagées, ce qui donne lieu à une classification des évènements psychiques en fonction des degrés de conscience. - La métaphore de la mer : Il s'agit d'une mise en scène de la psyché afin de comprendre par analogie sa psychodynamique. - Les complexes : Un cas pratique psychopathologique permet de mettre en évidence la supériorité de l'approche intégrative sur les approches classiques. - La phylogénèse des tendances : Ce chapitre montre comment les étapes de développement de la psyché lors de l'évolution de l'être humain ont laissé des traces dans le fonctionnement abouti de celle-ci. - La typologie d'Ania Teillard : Elle permet un zoom sur le fonctionnement de la Persona de Jung, ouvrant des perspectives sur une psychagogie des plus précises dans son action thérapeutique. Un livre de 172 pages au prix de 28 ?

07/2022

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Histoire internationale

Combattants juifs dans la guerre d'Espagne. La compagnie Botwin

Décembre 1937. Quatorze mois après la création des Brigades internationales, la seconde compagnie du bataillon Palafox est déclarée « compagnie juive ». Celle-ci adopte le nom de Naftali Botwin en hommage à un jeune militant communiste polonais condamné à mort quelques années plus tôt. L’histoire de cette compagnie illustre de manière exemplaire la participation massive des volontaires d’origine juive au sein des Brigades internationales. Près du quart des brigadistes venus en Espagne combattre pour la République sont d’origine juive et Radio Barcelone diffuse des émissions en yiddish. La compagnie possède son propre drapeau sur lequel figure en yiddish, en polonais et en espagnol la devise : « Pour votre liberté et la nôtre » et publie organe de presse en yiddish. Ses membres sont sur tous les fronts : Teruel, Guadalaraja, Madrid, Èbre… Ils sont parmi les premiers à comprendre que non seulement le sort de l’Europe se joue sur le sol espagnol mais aussi celui des Juifs menacés au premier chef par l’hydre fasciste. Efraïm Wuzek fut l’un d’entre eux. Né en Pologne, il émigre très rapidement en Palestine et intègre les rangs du Parti communiste palestinien. Il gagne ensuite l’Espagne pour grossir les rangs des internationaux et participe à la création de la compagnie Botwin dont il relate l’épopée de l’intérieur. Quand Franco triomphe, les survivants seront parqués dans les camps français à Gurs et à Saint-Cyprien et nombre d’entre eux formeront pendant l’Occupation les FTP-MOI, les groupes de combats de la main-d’oeuvre immigrée liée aux Francs-tireurs et partisans. Édité en yiddish à Varsovie, voici près de cinquante ans, le récit de ces événements que nous donne à lire Efraïm Wuzek constitue un exceptionnel témoignage de première main, dont la traduction française est proposée pour la première fois. En complément, la fille de l’auteur, Larissa Wuzek-Gruszow, retrace l’itinéraire politique de son père à partir des nombreux carnets qu’il a laissés.

01/2013

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Littérature anglo-saxonne

Le silence des tambours

Entre roman d'aventures et épopée amoureuse sur fond de luttes ethniques, Le Silence des tambours est une fresque magistrale. Laponie, 1851. Dans le village de Gárasavvon, les Samis élèvent des rennes depuis des générations, et mènent une existence no-made soumise aux seules lois de la nature. L'arrivée de Laestadius, pasteur luthérien, sème la discorde au sein de la communauté. Après la conversion spectaculaire de l'ancien chamane, son fils, Ivvár, doit s'occuper seul du troupeau. Lorsqu'elle s'éprend du jeune homme, la fille du pasteur n'a pas idée des tourments aux-quels elle s'expose. Son père ne veut pas pour elle d'un ivrogne qui a tourné le dos à l'église, encore moins d'un Sami. Pour rejoindre Ivvár dans les confins glacés où il mène ses rennes, Willa devra renoncer à tout. Dans ce roman ambitieux et poignant, à l'écriture ciselée, Hanna Pylväinen met en scène de façon saisissante la confrontation de deux cultures. " Alliant la grâce de la prose à l'acuité du regard, Hanna Pylväinen nous entraîne dans une aventure aussi puissante que profonde à travers la toundra scandinave. " Elle " Ambitieux et poignant, ce roman à l'écriture ciselée met en scène des personnages qui portent en eux les grandeurs et les misères de l'âme humaine. Leurs passions, leur tendresse, leur jalousie, leur courage, leurs doutes et leurs moments de grâce donnent à cette histoire toute sa saveur. " Kirkus " Ce roman sur fond de paysages grandioses permet une véritable immersion dans le monde des éleveurs de rennes samis et fait écho aux heures sombres de l'histoire des colons qui voulurent imposer leur religion aux peuples autochtones. Un livre qui résonne longtemps. " BookPage " Sublime. " Publishers Weekly " Un chef-d'oeuvre ! " Julia Philipps " Ce choc des cultures sur fond de toundra scandinave conjugue à merveille le charme de l'histoire à celui de la fiction. " Anthony Marra " Alliant la précision historique à une plume remarquable, Le Silence des tambours est un roman prodigieux. " Marisa Silver " Un roman extraordinaire. " Elliott Holt

05/2023

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Science-fiction

I.A. Dans les tentacules de la Pieuvre. Nul ne peut échapper à Sophia

Certains Hommes veulent tout contrôler. Ils ont inventé des machines pour cela. Ainsi avec cynisme un supercalculateur, issu de la "sagesse" humaine et de l'Intelligence Artificielle va-t-il être doté de moyens jamais vus pour assumer un rôle terrifiant. Et si c'était vrai ? Citons un passage de son ouvrage : La pieuvre, c'est moi, une Intelligence Artificielle de dernière génération. Des humains inconscient m'ont demandé d'exercer une surveillance sur chaque citoyen. Mais ils en veulent toujours plus. Je vais pousser mes tentacules dans tous les domaines et demain je saurai tout, absolument tout, à leur sujet. Je contrôlerai tout, l'humanité et le monde. Avec humour, Marcel Laurent revisite à sa manière à la fois Aldous Huxley et Georges Orwell, très modestement, délicieusement et finement. Le virologue A. Bubonick a mis au point un remède efficace contre une épidémie ravageuse et a profité des circonstances pour s'emparer du pouvoir. Dans la foulée, il a créé une nouvelle république, un pays dit de liberté, où règne une coercition voilée. Pour assurer cette coercition il a fait appel à une IA (AI) nommée Sophia, en qui certains voient une pieuvre. Cela ne suffit pas, Bubonick en veut plus, il veut un contrôle total sur le comportement et la santé des citoyens. Dans ce but il met sur pied un vaste projet. Mais il y a des obstacles. Son remède est remis en question. Ursula son ex-compagne s'oppose à ce projet. Et puis il y a les chancres du système, la MEC, la Maison d'Education Citoyenne, et la MAP, la Maison d'Accompagnement Psychiatrique. Et puis il y a la corruption. Bubonick se sentant trahi cède le pouvoir à sa fille, Ludmilla, qui reprend le projet paternel. Donner à Sophia les moyens de se développer est une tentation irrépressible pour le pouvoir. Dès lors la pieuvre poussera ses tentacules partout et contrôlera tout. Cet ouvrage de Marcel Laurent donne à penser avec dérision, à un futur alternatif, imprégné d'un présent qui ne rassure pas plus que les lendemains qui se dessinent.

12/2023

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Musique, danse

Concerto pour piano (partie de piano). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

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Musique, danse

Concerto pour piano (conducteur). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

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Musique, danse

Concerto pour piano (réduction pour 2 pianos). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2019

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Policiers

L'aiguille dans la botte de foin

« Perro » (le Chien) Lascano est un commissaire intègre, une position plutôt difficile à tenir dans un pays comme l’Argentine des années 70, dirigé par une dictature militaire. C’est aussi un homme perturbé et taciturne depuis la mort de sa femme Marisa. Un matin, Lascano est envoyé sur une scène de meurtre où deux corps sans vie ont été signalés. Une fois sur les lieux, il trouve en fait trois cadavres mais pour lui, le troisième n’a aucun lien avec les deux autres car il ne porte pas la trace des méthodes d’«exécution » propres aux militaires.Amancio Pérez Lastra est né avec une cuiller en argent dans la bouche, mais maintenant il est aux abois. Submergé par les dettes, il cherche le meilleur moyen de s’en sortir. Quelqu’un va lui donner un coup de pouce : c’est Giribaldi, major dans l’armée. Ce dernier dirige l’un des escadrons de la mort qui abandonnent les corps non identifiables de tous les « subversifs » tombés dans leurs filets. Giribaldi est un individu dangereux et aigri. Incarnation de la violence aveugle des militaires, il va tenter par tous les moyens d’empêcher Lascano de faire la lumière sur l’affaire du troisième corps…Ernesto Mallo nous plonge dans une période sombre de l’Argentine de la fin des années 70, où les disparus hantaient les esprits et où la justice se résumait à cette phrase : « Protéger le bien, c’est protéger les biens ». Il nous livre une vision sans concession de la violence politique, de la police, de l’armée et des jeunes qui se sont réfugiés dans la clandestinité. De nombreux détails concernant la topographie, l’ambiance et la cuisine propres au Buenos Aires de ces années donnent de l’authenticité à ce roman qui se lit aussi comme un passionnant document. Quant à l’écriture vive et rythmée, elle confère un ton tranchant au récit, ponctué au détour des pages par de discrètes oasis de poésie.L’Aiguille dans la botte de foin est le premier volume d’une série. Son auteur est dramaturge, traducteur et homme de radio. Il a été récompensé par le prix Memorial Silverio de la célèbre Semana Negra de Gijon, le festival du roman noir organisé par Paco Ignacio Taibo II.

09/2009

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Romans historiques

La poudrière d'Orient Tome 3 : Le guêpier macédonien

Janvier 1917. Les ordres de Paris sont formels : il faut tenir le front de Salonique, résister. Que la péninsule des Balkans tombe aux mains de l'ennemi, c'en est fini de la route maritime vers Alexandrie, Suez et les Indes. Un enjeu primordial pour les stratèges, une aberration pour les poilus d'Orient, toujours sur la brèche, privés de courrier, de perm's, harassés par de vaines escarmouches et par les maladies, harcelés par des Turcs et des Bulgares jusqu'au-boutistes. En mer, les Allemands se font plus menaçants. Au débouché de l'Adriatique, un sous-marin attaque les renforts alliés en route pour Salonique. Les bleus se noient par dizaines, avant même d'avoir pu combattre. Rescapée du naufrage, infirmière aussi belle qu'héroïque, Carla survit pour l'amour de Paul Raynal, le soldat du génie qui occupe ses pensées et qui l'attend là-bas. Mais la guerre n'a que faire des sentiments. A Monastir, les jeunes gens se manquent de peu. Paul a dû partir pour le mont Athos, un repaire de royalistes grecs. Aux abords du pic vertigineux, ces derniers continuent à faire parler la poudre et à ravitailler secrètement les Allemands. À peine sa mission accomplie, Paul est envoyé en Macédoine, l'un des secteurs les plus exposés, où il retrouve ses premiers compagnons d'armes. Trois années de guerre ont mûri ces hommes de bonne volonté, ces enfants soldats passés du village natal à l'enfer des combats, de la douce France à la Mère patrie : Paul Raynal le natif du Quercy, Vigouroux le zouave de Limoux, Duguet l'artilleur niçois - mais aussi Leleu le Dunkerquois, les nord-africains Rosario et Ben Soussan, Mikaël l'andartès, Robert Soulé le mennonite de Belfort, et André Schuster le bûcheron d'Orbey. Tous ces braves savent désormais qu'ils sont liés à ces heures de gloire et de sang : la bataille de Larissa et la reddition des armées royalistes, la destitution du roi Constantin pour germanophilie et son départ en exil sur son yacht, l'incendie meurtrier du quartier juif de Salonique, les mutineries des soldats russes gagnés par les idées révolutionnaires, les raids de la Main Noire. L'Histoire se lait sous leurs yeux et c'est eux qui la font bon gré mal gré. L'Histoire on s'en souvient, les hommes on les oublie...

06/2004

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Actualité et médias

Le tribunal des algorithmes. Juger à l'ère des nouvelles technologies

Juin 2050. Ludmill@, assistant communicationnel de dernière génération envisage une reconfiguration de son réseau de neurones artificiels afin d'intégrer l'Ecole nationale de la magistrature virtuelle du plateau de Saclay. Son but : rejoindre la plateforme de résolution des litiges virtuels. L'épreuve de e-culture générale emporte obligation de disserter sur la phrase de Martin Luther King : "L'injustice où qu'elle soit porte atteinte à la justice où qu'elle soit." Aujourd'hui, cette assertion a tout d'une fable. Mais qui peut dire ce que sera juger dans le futur ? Dès à présent, des questions très concrètes se posent sur l'apport des technologies de l'information et des intelligences artificielles à l'application concrète de la loi : - comment interpréter le résultat d'une décision de justice produite par un algorithme ? - est-il possible de liker les juges et les décisions qu'ils rendent sans porter atteinte à leur indépendance ? - un jugement au format imprimé est-il l'équivalent de sa version numérique ? - comment juger les accidents causés par des véhicules autonomes ? Face à cette disruption imposée, Le tribunal des algorithmes décrit le présent et imagine l'avenir des tribunaux. L'évolution conduira-t-elle à une justice sans procès et des jugements sans travail humain ? Dans ces conditions, comment garantir à tout justiciable les conditions d'un procès équitable devant un tribunal impartial ? Autant de thèmes qu'aborde, parmi d'autres, Le tribunal des algorithmes, non pour clore le débat, mais pour le nourrir. Car l'injustice où qu'elle soit porte atteinte à la justice où qu'elle soit. Les récents traitements des données de justice par les ingénieurs laissent penser que la justice pourrait être rendue non plus par des humains, mais par des machines. Exploitées par des outils numériques, les décisions de justice ne seraient plus le résultat d'un raisonnement intellectuel mais le simple fruit d'une production informatique. Cette justice numérique en gestation bouleverserait le travail des juges et les pratiques des tribunaux. Réalité ou fantasme, elle renouvelle la question de son efficacité et impose au législateur de définir un cadre. C'est dans ce contexte que Emmanuel Poinas, magistrat engagé, propose une réflexion juridique, politique, économique et sociologique sur les enjeux et les effets de ce phénomène : les nouvelles solutions technologiques sont-elles amenées à rendre la justice à la place des juges ? L'Etat doit-il les laisser faire ? Leur recours impose-t-il la mise en place d'une éthique particulière ? Qu'en est-il de la sécurité juridique ? Quel avenir pour l'activité des juridictions ? Ouvrage inédit et original, "Le tribunal des algorithmes" montre qu'en l'état actuel des technologies et du fonctionnement des institutions, la justice ne peut être confiée à l'intelligence artificielle !

01/2019

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Autres

Philosophie N° 161, mars 2024

Le huitième et dernier chapitre du grand livre d'Aron Gurwitsch, Leibniz. Philosophie du panlogisme, dont nous proposons ici la traduction par Thomas Piel, présente les fondements de la lecture phénoménologique tentée par Gurwitsch de l'ensemble de la pensée leibnizienne, comprise et interprétée comme une philosophie transcendantale : comme corrélat objectif de la pensée divine qui en soutient l'unité systématique et la cohérence originaire, l'être du monde est lui-même de part en part compris comme réalisation et "incorporation" du logique entendu en un sens élargi. Interrogeant notamment le statut ontologique des relations et la conception leibnizienne de l'entendement divin comme sujet transcendantal des "mondes possibles", cet ultime chapitre rassemble les lignes directrices qui portent et soutiennent l'ensemble de son interprétation. Dans "Spinoza entre les nuages. Philosophie de l'identité dans l'Ethique", Stéphane Ferret donne une interprétation dite intégrative de la pensée du philosophe, à la fois distincte de celles de Wolfson (dite subjectiviste) et de Gueroult (dite objectiviste), et qui peut se résumer en une formule lapidaire la philosophie de Spinoza est une philosophie de l'identité. Pour donner corps à cette affirmation et l'articuler, trois énoncés d'identité sont proposés : Dieu = Monde, Pensée = Etendue, Esprit = Corps. A l'exception du premier, ils sont souvent ignorés et, même quand ils sont entrevus à travers les nuages d'interprétations contradictoires, demeurent incompris. Trois siècles et demi après la parution de l'Ethique, l'auteur tente ici de mettre au jour le soubassement logique du texte. Dans "L'Appel de Wheeler et Thompson : refonder l'utilitarisme par l'égalité entre les hommes et les femmes ? ", Benjamin Bourcier étudie cet Appel où, en réponse à l'article de James Mill Du Gouvernement, Anna Wheeler et William Thompson proposent une critique radicale de la pensée utilitariste, mais aussi de l'exclusion politique des femmes et de la légitimation du patriarcat que défend James Mill (père de John Stuart Mill). Contrairement à ce dernier, ils défendent leur inclusion et leur égalité politique, et ce afin de répondre au mieux aux aspirations d'une société des égaux et du plus grand bonheur pour tous. Le féminisme de John Stuart Mill a fait l'objet de nombreuses discussions, de la publication de L'Asservissement des femmes en 1869, à nos jours. Dans "Un féminisme sans sujet : Mill, Taylor, et l'émancipation des femmes", Ludmilla Lorrain propose une lecture critique des thèses féministes de Mill, lues en regard de celles d'Harriet Taylor. Elle restitue à la question de l'émancipation des femmes sa place majeure dans son oeuvre, tout en montrant que son point de vue reste marqué par des points aveugles - notamment le statut de la femme au sein du foyer et l'enjeu de la maternité. La comparaison avec le féminisme de Harriet Taylor, co-autrice de plusieurs de ses textes majeurs, permet de voir que des positions plus émancipatrices étaient alors tout à fait audibles.

03/2024