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Cavalerie

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Littérature russe

Récits d'Odessa. Suivis de Le crépuscule - Pièces en huit scènes et de Bénia Krik - Récit cinématographique

Les deux grandes figures de ce livre sont la ville d'Odessa avant et pendant la révolution, et le gangster juif Bénia Krik, un personnage haut en couleur devenu l'emblème de la ville et qui fait désormais si bien partie de son folklore que certaines répliques des récits de Babel sont devenues proverbiales. Ce recueil comprend non seulement les fameux Récits d'Odessa qui ont contribué, avec Cavalerie rouge, à rendre Babel célèbre dès les années 20, mais on y trouvera également six autres récits de la même veine, quatre essais consacrés à Odessa, ainsi que la pièce de théâtre Le Crépuscule et le scénario Bénia Krik, qui mettent en scène les personnages des récits. Tout, dans ces pages, danse, chante et rutile, que ce soit le cadre : "Les tables couvertes de velours se tortillaient à travers la cour comme des serpents dont on aurait rapiécé le ventre avec des morceaux de tissu de toutes les couleurs, et ils chantaient d'une voix profonde, ces morceaux de velours orange et rouge" ou les gangsters juifs eux-mêmes : "Aristocrates de la Moldavanka, ils étaient sanglés dans des gilets rouge framboise, leurs épaules étaient moulées dans des vestons rouille, et sur leurs jambes charnues craquait un cuir couleur d'azur". Les couleurs crues et chantantes, le soleil et la mer, la truculence des dialogues et la saveur des descriptions... Dans ces pages explose le feu d'artifice d'un monde voué à disparaître, et qui mourra, comme Bénia Krik dans le scénario qui devait être tourné par Eisenstein, abattu par les révolutionnaires, pour laisser place à un monde nouveau où vont dominer le rouge et le noir. Sophie Benech a traduit ces pages avec tout l'amour qu'elle leur porte. Sa traduction, tirée du volume des Ouvres complètes publié au Bruit du temps il y a dix ans et déjà devenu une référence, rend enfin justice au style du grand admirateur de Maupassant que Babel est demeuré toute sa vie.

05/2021

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Western

Histoires de l'Ouest Tome 1

" C'est un beau jour pour mourir ! " Eté 1874, Territoire du Dakota. De l'or est découvert dans les Black Hills, la terre sacrée des Sioux. En pleine période de récession, le gouvernement américain cherche un moyen pacifique d'acquérir cette contrée aux dépens des Indiens et de satisfaire les velléités d'expansion des colons. Mais les négociations échouent. Au printemps 1876, la guerre est déclarée. Tandis que trois colonnes sont lancées simultanément à la recherche des bandes irréductibles, le chef Sitting Bull décrète l'union sacrée et prend la tête d'une vaste coalition de Sioux et de Cheyennes. Les Etats-Unis s'apprêtent à fêter le centenaire de leur indépendance et personne ne peut imaginer le désastre qui va suivre... A la tête du 7e régiment de cavalerie, le fer de lance de l'armée fédérale, le lieutenant-colonel George Armstrong Custer entend bien mener ses hommes à la victoire et entrer dans la légende. Après une folle chevauchée, il parvient à localiser ses adversaires dans le sud du Montana et se prépare, seul, à l'assaut. Devant lui, pourtant, se dresse le plus grand campement indien jamais vu dans les Grandes Plaines. Le dimanche 25 juin, après un combat d'une extrême violence, les tuniques bleues essuient leur plus cinglante défaite dans leurs affrontements contre les tribus amérindiennes. Il n'y a aucun survivant parmi les troupes placées sous les ordres directs de Custer. A la stupéfaction générale s'ajoute l'humiliation d'une défaite qui ne cessera pas d'alimenter la controverse. Mais que s'est-il réellement passé à Little Big Horn ? Aux côtés de l'historien Farid Ameur, spécialiste de la conquête de l'Ouest américain, David Goy et Luca Blengino reviennent sur un des événements les plus marquants de l'Histoire américaine avec un western haletant. Le dessin réaliste d'Antoine Giner-Belmonte, en disciple de Christian Rossi, nous transporte sur ce champ de bataille pour revivre, comme si nous y étions, cet épisode mythique des guerres indiennes.

04/2023

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Gaule

La bataille d'Orange. Rome en péril (6 octobre 105 avant J.-C.)

A Orange (Vaucluse), le 6 octobre 105 av. J. -C. , une armée germanoceltique venue des confins de l'Europe attaque deux armées romaines de huit légions, que Rome a dépêchées dans le Bas-Rhône pour lui barrer la route de la Méditerranée. Accablés sous les coups de la cavalerie et de l'infanterie ennemies, les Romains sont anéantis au terme d'une violente bataille dont les pertes s'établissent à 100 000 morts, 20 000 prisonniers et un nombre incalculable de blessés. Leurs camps sont pris d'assaut, détruits et incendiés. Le butin, voué par les vainqueurs aux divinités de la guerre, est mis en pièces et jeté dans des gouffres ou dans des tourbillons du Rhône et ses affluents. Les prisonniers sont torturés, exécutés, puis leurs cadavres jetés dans des fosses. Cette bataille d'anéantissement est l'une des plus grandes défaites qu'ait connues la République romaine. Elle a donné un coup d'arrêt à la conquête de la Gaule méditerranéenne qui, commencée en 121, paraissait pourtant ne pas rencontrer d'obstacles. Rome a été vaincue par des "barbares " supérieurs en nombre et en génie tactique. Elle a largement sous-estimé son ennemi, qui l'avait observée pendant des semaines pour monter sa manoeuvre. L'armée n'a pas été capable d'opposer un front uni à des guerriers confirmés, qui se battaient pour une raison vitale : acquérir des terres où s'installer. Dans un récit vif et documenté, Alain Deyber fait vivre au lecteur l'ambiance qui régnait dans les deux camps, depuis les origines du conflit jusqu'au point d'orgue final. Cet événement, qui aurait pu changer le cours de l'histoire de l'Europe, marque le début d'une guerre entre les Gaulois et les Germains occidentaux ; les premiers déposeront les armes en 21 apr. J. -C. mais les seconds ne le feront jamais ; ils continueront bon an mal an la lutte contre la puissance romaine, jusqu'à sa chute au ve siècle apr. J. -C.

07/2022

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Indiens

Sitting Bull. Chef des Sioux hunkpapas

Seuls les Sioux qui ont connu Sitting Bull ont pu donner à Stanley Vestal les moyens de finaliser correctement, à leurs yeux, cette biographie, la biographie mère, historique et de terrain, grâce à laquelle d'autres auteurs - universitaires-de-bureau - jusqu'à nos jours, ont pu exister : le Vestal est le "livre-racine" sur Sitting Bull. Quand en 1926 Stanley Vestal rencontre de nombreux Sioux dans les réserves du Dakota, commence la gestation du premier grand livre sur les Indiens. Parmi les Lakotas avec qui il parle de son projet, Vestal retrouve les deux neveux de Sitting Bull : One Bull et White Bull dont la capacité à raconter les événements, à parler de leur oncle, contribuent de façon capitale à la réalisation de ce projet. Sitting Bull est né en 1831 au sein de la bande des Sioux hunkpapas. Dès 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Après 1868 Sitting Bull émerge de plus en plus comme le leader des Indiens des Plaines que l'armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats, ses partis de guerre finissent par anéantir le 25 juin 1876, à Little Big Horn dans le Montana, le 7e régiment de cavalerie du général Custer. S'ensuivront la fuite au Canada puis le retour, en 1881, aux Etats-Unis où, après quelques tours de piste dans le Wild West Show de Buffalo Bill, Sitting Bull sera assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord, par un membre de la police indienne au service de l'armée. Quatorze jours plus tard, le 29 décembre, près de 350 Sioux, essentiellement miniconjous et hunkpapas, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, trouvent la mort à Wounded Knee sous le feu de la soldatesque américaine qui se livre à un véritable carnage. Walter Campbell dit Stanley Vestal, 1887-1957, a grandi dans l'Oklahoma. Ses camarades d'enfance sont alors cheyennes et arapahoes. Après plusieurs années à Oxford et plusieurs autres livres sur les Indiens, il devient professeur d'expression écrite à l'université de l'Oklahoma.

02/2022

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Histoire de France

Le maréchal Grouchy (1766-1847). La malédiction de Waterloo

S'il est un personnage du Premier Empire controversé, c'est bien du Maréchal Grouchy (1766 - 1847) qu'il s'agit. Au lendemain de Waterloo, la France a voulu oublier le souvenir de cette néfaste journée car dans la conscience collective il n'était pas possible que la Grande Armée, sa brave armée ait pu perdre la face à ce point. Si l'Empereur a perdu ce n'était pas de sa faute, mais forcément celle d'un autre, et Grouchy s'est trouvé être le bouc émissaire tout trouvé. Ont été vite oubliés les hauts faits d'armes de Friedland, de Wagram, le chef de l'escadron sacré, garde rapprochée de l'Empereur dans les plaines de Russie. Soldat de caractère, il s'est voué corps et âme à l'Empire. Il était brave, brillant général de cavalerie, excellent tacticien et surtout, qualité rare à l'époque, économe du sang de ses hommes. Lors de sa retraite devant les troupes alliées du 19 au 21 juin 1815, il n'abandonnera pas un seul blessé à l'ennemi. De son exil de Philadelphie, puis de sa retraite forcée sur ses terres de Normandie, Grouchy ne cessera de justifier sa conduite du 18 juin 1815 face aux accusations et attaques injustifiées de ses anciens compagnons d'armes. Pourtant, Grouchy n'a pas trahi, il a joué de malchance. Les preuves aujourd'hui ne manquent pas et il est un fait établi que Grouchy n'était pas en mesure d'appuyer l'Empereur en cette fin d'après-midi du 18 juin. Au soir de Waterloo, Napoléon rétorquera à Ney qui reprochait à Grouchy sa conduite : "je considère Grouchy comme un homme de coeur et d'honneur, je ne permettrai pas qu'on l'attaque en ma présence". Un éloge rare dont beaucoup de maréchaux ne pourraient s'enorgueillir ! Des campagnes de la Révolution aux plaines de Belgique, vous découvrirez un personnage valeureux, à qui il faut rendre justice à la veille du bicentenaire de la bataille de Waterloo. Grouchy à lui seul, ne pouvait empêcher le désastre du 18 juin 1815.

04/2015

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Western

Jim Bridger

Sur les traces du plus grand mountain man de l'Ouest américain En 1822, le jeune Jim n'a pas encore 18 ans mais il sait que l'aventure l'attend à l'ouest de Saint-Louis, cette ville marchande et cosmopolite du Missouri située à l'extrémité du front pionnier.

Le coeur ouvert à l'inconnu, il débute sa carrière de trappeur en s'engageant dans la première grande expédition, celle de William Ashley, qui avec deux bateaux et une centaine de volontaires, remonte la haute vallée du Missouri à la recherche de " l'or brun des Rocheuses ", les peaux de castor.

Au péril de sa vie, il affronte les hivers redoutables et les grizzlys, rencontre les peuples amérindiens pour lesquels il nourrit un profond respect et explore les territoires les plus reculés de l'Ouest, du Grand Lac salé aux geysers de Yellowstone. Démontrant un courage, une sérénité et une endurance à toute épreuve, il connaît de folles aventures dans les régions montagneuses, se fiant à son instinct de survie et son sens exceptionnel de l'orientation pour se tirer d'affaire.

Avec le temps, sa renommée est si établie que les convois de pionniers et les détachements de cavalerie s'arrachent ses services pour les guider au milieu d'une nature hostile et sauvage ! Devenu une légende vivante, Jim Bridger force l'admiration et nous ouvre les portes d'un âge d'or où trappeurs, négociants et Indiens se réunissaient chaque année dans les somptueuses vallées du Wyoming pour commercer et se divertir. La conquête de l'Ouest n'en est encore qu'à ses débuts et va bientôt bouleverser cet équilibre.

Une époque passionnante de l'histoire américaine dans lequel éclot le mythe des Mountain Men, ces êtres rudes, entreprenants et individualistes, vivant en osmose avec un territoire qu'ils ont vu disparaître sous les roues des chariots qu'ils avaient eux-mêmes guidés... Pierre Place nous entraîne sur les pas d'une figure légendaire dans un récit personnel qui nous rappelle les grands espaces immortalisés par Jim Harrison. L'ensemble prend vie grâce à son trait vivant et généreux sous l'oeil expert de Farid Ameur, historien et spécialiste de la conquête de l'Ouest américain.

01/2023

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

L'oeuvre de Claude Simon trouve l'un de ses ancrages dans l'histoire du XXe siècle, telle qu'il l'a vécue. La Grande Guerre, la mort dès 1914 d'un père qu'il n'a pas connu, le deuil d'une mère inconsolable puis sa disparition, la révolution dont il fut témoin, à Barcelone, en 1936, la débâcle de juin 1940, l'anéantissement de son escadron de cavalerie sur une route des Flandres, dont il sortit vivant, par hasard - ces expériences, les siennes, des centaines de milliers d'autres hommes les ont faites, y ont survécu, en sont restés marqués, ont voulu leur donner un sens et ont essayé de les faire partager, en vain : entre " voir écrit le mot obus " et se trouver au point de chute de l'objet, il y a, comme le fait observer Simon, une différence assez nette. On a beau se livrer à toutes les " tentatives de restitution " qu'on voudra, impossible de restituer ce qui fut tel que cela fut. Mais cet impossible est en soi un sujet. " Que savoir, comment savoir ? " Comment rendre compte du " luxuriant, anarchique et impétueux désordre de la vie " ? Quelle forme et quel sens donner à ce qui semble n'être que chaos et absurdité ? De la guerre l'expérience n'est pas transmissible, et ses acteurs eux-mêmes n'en conservent qu'une perception fragmentaire. Alors que raconter, comment, et à qui ? Qu'y a-t-il à tirer du magma des émotions et des souvenirs ? Comment reproduire ? qu'exprimer ? pour démontrer quoi ? " Non plus démontrer ", répond Claude Simon, " mais montrer, non plus reproduire mais produire, non plus exprimer mais découvrir". Ecrire. Se livrer aux mots, eux-mêmes créateurs de réalité. Ne pas laisser l'écriture s'effacer " derrière un récit et des événements qui n'existent que par elle ". S'émanciper de toute ambition réaliste, pour explorer librement des contrées inconnues. Les livres de Claude Simon ne reconstituent pas le réel : ils le constituent dans et par l'écriture. Leur forme se renouvelle de roman en roman, avec toutefois une constante : aucun de ces livres n'est un pur " tour de force ", dans chacun d'eux la vie passe, et l'oeuvre de Claude Simon est l'une des plus émouvantes de notre temps.

02/2013

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Pléiades

Oeuvres

L'ouvre de Claude Simon trouve l'un de ses ancrages dans l'histoire du XXe siècle, telle qu'il l'a vécue. La Grande Guerre, la mort dès 1914 d'un père qu'il n'a pas connu, le deuil d'une mère inconsolable puis sa disparition, la révolution dont il fut témoin, à Barcelone, en 1936, la débâcle de juin 1940, l'anéantissement de son escadron de cavalerie sur une route des Flandres, dont il sortit vivant, par hasard - ces expériences, les siennes, des centaines de milliers d'autres hommes les ont faites, y ont survécu, en sont restés marqués, ont voulu leur donner un sens et ont essayé de les faire partager, en vain : entre « voir écrit le mot obus » et se trouver au point de chute de l'objet, il y a, comme le fait observer Simon, une différence assez nette. On a beau se livrer à toutes les « tentatives de restitution » qu'on voudra, impossible de restituer ce qui fut tel que cela fut. Mais cet impossible est en soi un sujet. « Que savoir, comment savoir ? » Comment rendre compte du « luxuriant, anarchique et impétueux désordre de la vie » ? Quelle forme et quel sens donner à ce qui semble n'être que chaos et absurdité ? De la guerre l'expérience n'est pas transmissible, et ses acteurs eux-mêmes n'en conservent qu'une perception fragmentaire. Alors que raconter, comment, et à qui ? Qu'y a-t-il à tirer du magma des émotions et des souvenirs ? Comment reproduire ? qu'exprimer ? pour démontrer quoi ? « Non plus démontrer », répond Claude Simon, « mais montrer, non plus reproduire mais produire, non plus exprimer mais découvrir ». Écrire. Se livrer aux mots, eux-mêmes créateurs de réalité. Ne pas laisser l'écriture s'effacer « derrière un récit et des événements qui n'existent que par elle ». S'émanciper de toute ambition réaliste, pour explorer librement des contrées inconnues. Les livres de Claude Simon ne reconstituent pas le réel : ils le constituent dans et par l'écriture. Leur forme se renouvelle de roman en roman, avec toutefois une constante : aucun de ces livres n'est un pur « tour de force », dans chacun d'eux la vie passe, et l'ouvre de Claude Simon est l'une des plus émouvantes de notre temps.

02/2006

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Troisième République

Cinq années de ma vie, 1894-1899. L'autobiographie de l'accusé de l'Affaire Dreyfus

Je suis né à Mulhouse, en Alsace, le 9 octobre 1859. Mon enfance s'écoula doucement sous l'influence bienfaisante de ma mère et de mes soeurs, d'un père profondément dévoué à ses enfants, sous la touchante protection de frères plus âgés. Ma première impression triste, dont le souvenir douloureux ne s'est jamais effacé de ma mémoire, a été la guerre de 1870. La paix conclue, mon père opta pour la nationalité française ; nous dûmes quitter l'Alsace. Je me rendis à Paris pour poursuivre mes études. Je fus reçu en 1878 à l'Ecole Polytechnique, d'où je sortis en 1880 pour entrer comme sous-lieutenant élève d'artillerie à l'Ecole d'application de Fontainebleau. Le 1er octobre 1882 j'étais nommé lieutenant au 31e régiment d'artillerie en garnison au Mans. A la fin de l'année 1883, j'étais classé aux batteries à cheval de la 1re division de cavalerie indépendante à Paris. Le 12 septembre 1889, je fus nommé capitaine au 21e régiment d'artillerie, détaché comme adjoint à l'Ecole centrale de pyrotechnie militaire à Bourges. Dans le courant de l'hiver, je me fiançai à Mlle Lucie Hadamard, qui est devenue ma compagne dévouée et héroïque. Durant mes fiançailles, je préparai mes examens à l'Ecole supérieure de guerre où je fus reçu le 20 avril 1890 ; le lendemain 21 avril, je me mariai. Je sortis de l'Ecole supérieure de guerre en 1892 avec la mention très bien et le brevet d'état-major. Mon numéro de classement à la sortie de l'Ecole de guerre me valut d'être appelé comme stagiaire à l'état-major de l'armée. J'y entrai le 1er janvier 1893. La carrière m'était ouverte brillante et facile ; l'avenir se montrait sous de beaux auspices. Après les journées de travail, je trouvais le repos et le charme de la vie familiale. Curieux de toutes les manifestations de l'esprit humain, je me complaisais aux longues lectures durant les chères soirées passées auprès de ma femme. Nous étions parfaitement heureux, un premier enfant égayait notre intérieur ; je n'avais pas de soucis matériels, la même affection profonde m'unissait aux membres de ma famille et de la famille de ma femme. Tout dans la vie semblait me sourire...

04/2021

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Romans policiers

Le Soldat blanchi. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

Le Soldat blanchi ou Le Soldat blafard2 (The Adventure of the Blanched Soldier en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois le 16 octobre 1926 dans l'hebdomadaire américain Liberty, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes). Cette nouvelle a la particularité d'être narrée par Sherlock Holmes lui-même, et non par le docteur Watson. La Crinière du lion (1926) est la seule autre aventure de Sherlock Holmes narrée par le détective lui-même. Résumé Mystère initial En janvier 1903, James M. Dodd vient au 221B Baker Street pour s'entretenir avec Sherlock Holmes d'une étrange affaire. Dodd a servi dans la cavalerie impériale en Afrique du Sud lors de la Guerre des Boers terminée peu de temps auparavant. Là-bas, il s'est lié d'amitié avec Godfrey Emsworth, un camarade lui-même fils du colonel Emsworth, redouté pour son caractère tyrannique. En 1902, James Dodd a appris via deux missives d'hôpitaux que son camarade Godfrey Emsworth avait été gravement blessé aux environs de Pretoria. Après la guerre, Dodd souhaite revoir son camarade blessé mais ses lettres restent sans réponse. Dodd entre alors en contact avec la famille Ensworth pour avoir des nouvelles de Godfrey. Le colonel Ensworth lui répond avec irritation que son fils est parti faire le tour du monde et est absent pour une longue période. Dodd, soupçonnant un mensonge, décide d'enquêter dans la propriété de la famille Ensworth, et parvient à être invité à Tuxbury Old Hall pour y passer une nuit. Dans la soirée, il apprend par le majordome que Godfrey est toujours vivant mais connait un sort dramatique. L'émotion de Dodd s'accroît lorsqu'il aperçoit au-dehors par la fenêtre son ancien camarade dont le teint est étrangement pâle. Godfrey fuit alors dans le jardin, Dodd tente de le rattraper sans réussite, mais parvient devant un bâtiment annexe de la propriété des Ensworth : il découvre le lendemain que Godfrey est enfermé dans ce bâtiment sous la surveillance d'un autre homme nommé M. Kent. Surpris par le colonel dans ses investigations, Dodd est sommé de prendre le premier train pour Londres. Son souhait d'éclairer l'affaire le pousse à entrer en contact avec Sherlock Holmes.

01/2023

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Philosophie

L'autre Socrate. Etudes sur les écrits socratiques de Xénophon

Ce recueil rassemble dix-huit études publiées entre 2000 et 2011, ainsi qu'une étude inédite. La très grande majorité de ces études consistent en des analyses qui ont pour but de mettre en lumière la spécificité, et de souligner la cohérence, de la représentation de Socrate dans les écrits socratiques de Xénophon (Mémorables, Banquet, Economique, Apologie). Des nombreux dialogues socratiques (logoi sokratikoi) composés par des disciples de Socrate, seuls ceux de Platon et de Xénophon nous sont parvenus dans leur intégralité, les autres ne subsistant que sous la forme de rares fragments. Le principal intérêt des écrits socratiques de Xénophon est de nous offrir un portrait "alternatif" de Socrate, en ce sens que c'est le seul portrait complet, issu des milieux socratiques, que nous puissions aujourd'hui opposer à celui de Platon. Le Socrate de Xénophon est ainsi un "autre" Socrate, un Socrate profondément différent de son homonyme platonicien, et qui mérite d'être étudié à la fois pour lui-même et en ce qui le distingue de son faux jumeau. L'interprète qui se penche sur les écrits socratiques de Xénophon dispose de deux approches pour mettre en lumière l'originalité et la spécificité du Socrate de Xénophon : d'une part, il peut analyser en elles-mêmes et pour elles-mêmes certaines positions philosophiques qui lui sont propres et, d'autre part, il peut procéder à une exégèse comparative des thèmes socratiques communs à Platon et à Xénophon. L'ambition de l'exégèse comparative n'est pas de déterminer, à propos d'un thème commun, quelle est la version la plus fidèle ou la plus exacte sur le plan historique, mais d'enregistrer les différences et de les interpréter en vue de comprendre comment elles s'insèrent, aussi bien chez Platon que chez Xénophon, dans une représentation philosophiquement cohérente du personnage de Socrate. Les études rassemblées dans ce recueil illustrent ces deux approches exégétiques. Afin que ces études constituent un ensemble cohérent, l'auteur les a révisées et souvent remaniées pour en éliminer les redites et pour y inclure des renvois nombreux qui permettent à ces études de se compléter les unes les autres. La bibliographie a été entièrement mise à jour. Quelques mots sur XénophonNé près d'Athènes, Xénophon (426-354 avant J-C) est issu d'une famille aristocratique très aisée. Il prend part à la défense d'Athènes dans la guerre du Péloponnèse. En 401, il rejoint les Spartiates combattant en Asie Mineure aux côtés de Cyrus, qui cherchait alors à renverser son frère. Après l'échec de la campagne des Dix-Mille, où Cyrus perdit la vie, il est élu général, et, traversant l'Asie, conduit les Grecs jusqu'à Trébizonte, exploit qu'il raconte dans l'Anabase. Surnommé "l'abeille grecque", Xénophon nous a laissé une oeuvre aussi variée qu'abondante. De l'enseignement de Socrate dont il fut le disciple, il a tiré des ouvrages dits socratiques, les Mémorables, Le Banquet, l'Apologie et, d'une certaine manière, l'Économique (dialogue socratique évoquant les problèmes de gestion d'un domaine). Son travail d'historien se compose de l'Anabase et surtout des Helléniques où il poursuit le récit de la guerre du Péloponnèse là où Thucydide avait interrompu son enquête. Outre des traités sur la cavalerie, la chasse et une histoire romancée de la vie de Cyrus, la Cyropédie, nous lui devons des ouvrages politiques, témoignant de son admiration pour Sparte, la cité rivale d'Athènes.

10/2013