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Georgie Ozvan

Extraits

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Récits de montagne

Alpinistes de Mao

Ils s'appelaient Xu Djin et Liu Lianman, n'avaient jamais vu de montagnes auparavant et encore moins pratiqué l'alpinisme de quelque façon que ce soit. En 1960, le Parti communiste chinois les élève au grade de " désignés volontaires " et leur commande ainsi qu'aux camarades qui les accompagnent de conquérir le Qomolangma, tel que les gens du cru désignent l'Everest depuis toujours. Mission supplémentaire, ils sont tenus de déposer sur le toit du monde (8 849 mètres) un buste de Mao Zedong en un geste symbolique supposé souligner la conquête définitive du Tibet. Le climat de propagande est tel que l'opinion du pays tout entier néglige que la plus haute montagne de la planète a été vaincue une première fois sept ans plus tôt depuis le versant népalais par Edmund Hillary et Tensing Norgay. Au terme d'une enquête approfondie, Cédric Gras qui a fréquenté ces confins à plusieurs reprises, restitue, sur fond de famine paysanne et de répression à grande échelle, cette ascension nimbée de mystère et de mensonges. Ces spécialistes improvisés côtoient la mort qui sans cesse menace, et les corps bien réels de Sandy Irvine et George Mallory, disparus en 1924. Malgré leur dévouement et leur obstination, Xu Djin et Liu Lianman n'en finiront pas moins dans un camp de rééducation de la Révolution culturelle avant d'emporter dans leurs tombes les secrets himalayens du régime chinois. Avec le savoir-faire qu'on lui connaît, grâce à toute une série de documents inédits, en mandarin en en russe, Cédric Gras a reconstitué le destin hors-norme de ces prolétaires que rien ne prédestinait au vertige des cimes.

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Photographes

Mario Testino. SIR. Edition français-anglais-allemand

De Rio à Londres, de Cusco à Séville, Mario Testino est réputé pour son non-conformisme appliqué à ses chroniques sur la mode et le style. Au fil des pages de SIR, l'artiste de premier plan présente plus de 300 photos comme autant de témoignages de sa quête d'une définition de la séduction masculine. Comprenant un texte de Pierre Borhan, une interview de Patrick Kinmonth et de nombreuses oeuvres inédites choisies parmi des milliers dans les archives de Testino, le livre retrace l'évolution de l'identité masculine durant ces trente dernières années. Habillement, tradition, rôle des genres, art du portrait, photojournalisme et mode s'entrechoquent dans l'étude de la masculinité que réalise Testino à travers toutes les manifestations modernes de la séduction : du dandy au gentleman, du macho à l'extraverti, de la célébrité mondiale à l'anonyme le plus complet. Chaque photo reflète un point de vue unique et un dialogue visuel particulier entre l'artiste et son modèle. Avec Josh Hartnett pour VMAN (2005), Testino évoque la descente aux enfers de Helmut Berger dans Les Damnés de Luchino Visconti. Dans les études de Brad Pitt, George Clooney, Jude Law et Colin Firth, la spontanéité le dispute à la curiosité. David Beckham, David Bowie, Mick Jagger et Keith Richards incarnent quant à eux le courage dont ils ont fait preuve en redéfinissant l'éternel masculin par leur style singulier. Formant une mosaïque d'apparences, ces portraits rendent hommage à la remarquable intuition de Testino et à son talent pour saisir la période qui vit les hommes explorer leur rôle, leur style et leurs attitudes.

09/2021

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Album de films

Autour du Sommet des Dieux

Pourquoi gravir l'Everest ? Et qui a été le premier à atteindre le sommet ? Thomas Vennin suit les traces du reporter Fukamachi, héros du Sommet des dieux, le manga culte de Jirô Taniguchi. Le réalisateur Patrick Imbert raconte, lui, l'aventure de la création de son film d'animation. Pourquoi aller à l'Everest ?? Hier et aujourd'hui, des hommes et des femmes affrontent les éléments pour s'élever vers le plus haut sommet du monde. Que cherchent-ils ?? Quelle est cette flamme qui les anime, si mystérieuse à nos yeux ?? Que découvrent-ils ?? Ces questions sont au coeur du Sommet des dieux. Adapté d'un manga célèbre, le film d'animation vous entraîne dans son tourbillon, d'un bout à l'autre du xxe ? siècle, du Japon au Népal en passant par les Alpes. Tokyo, Katmandou, Chamonix, l'Everest, les Grandes Jorasses... Auteur de plusieurs récits de montagne, Thomas Vennin a enquêté pour explorer une saga de trente ans, celle d'un roman voyageant entre Orient et Occident pour devenir un manga, puis un long métrage. Les créateurs du film d'animation retracent les grandes étapes d'une aventure artistique qui crée l'émotion dans des scènes d'un réalisme saisissant. Les épisodes bien réels de l'histoire de l'alpinisme qui ont nourri la fiction sont minutieusement reconstitués à la manière d'un "? bonus ? ". Où l'on rencontre des personnages étonnants, glacés ou glaçants, conquérants ou fragiles ? : de véritables alpinistes et leurs doubles de papier, désormais animés. Voici l'histoire de l'Everest redessinée, ses mystères dévoilés... enfin, presque tous ses mystères. Pourquoi aller à l'Everest ?? "? Parce qu'il est là? ", disait George Mallory.

09/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Rendre le pouvoir. Les présidents américains après la Maison-Blanche. De Washington à Trump

L'histoire des anciens présidents américains montre qu'en démocratie, rendre le pouvoir n'est guère moins important que le prendre ou l'exercer : c'est un acte indispensable à la continuité des institutions. Lorsque Donald Trump refuse de quitter la Maison-Blanche et tourne le dos à l'histoire de son pays, il fait peser une menace sur la démocratie américaine. La tradition de transfert ordonné du pouvoir trouve ses origines dans la figure de George Washington qui, en choisissant de se retirer volontairement au terme de son second mandat, instaura un précèdent. Parmi ses successeurs, seul Franklin D. Roosevelt passa plus de huit ans à la tête de l'exécutif (1933-1945) ; en vigueur depuis 1951, le vingt-deuxième amendement interdit désormais d'effectuer plus de deux mandats. Le retrait de Washington donna également naissance à la figure de l'ancien président, dont les contours se sont dessinés au fil du temps : après son discours d'adieu, il doit se dessaisir de ses archives, publier ses mémoires, laisser gouverner ses successeurs et répondre favorablement à leurs sollicitations quand il faut manifester l'unité de la nation. Certains anciens présidents s'illustrèrent par une retraite longue et féconde : John Quincy Adams combattit l'esclavage à la Chambre des représentants ; William Howard Taft présida la Cour suprême de 1921 à 1930 ; Jimmy Carter s'engagea dans l'action humanitaire après sa défaite de 1980. En refusant de rendre le pouvoir sans y être contraint, Donald Trump a bouleversé tous les précédents et rompu avec une tradition politique américaine vieille de plus de deux siècles.

10/2023

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Ouvrages généraux

Plaidoyer pour le patrimoine colonial. Le legs colonial, entre histoire et mémoire

Peut-on préserver des monuments commémoratifs issus de la colonisation ? Les actes de démolition des statues coloniales sont-ils des actes de vandalisme ou des modes d'action populaire porteurs de sens ? Comment comprendre la récente vague de renversement des monuments esclavagistes et coloniaux qui a balayé la planète entière à la suite de la mort de George Floyd ? Qu'est-ce qui explique les attaques répétées dont la statue de Leclerc à Douala au Cameroun est la cible depuis une vingtaine d'années ? Cet ouvrage répond à ces questions tout en envisageant une réflexion sur le patrimoine historique et les méthodes les plus indiquées pour le préserver et le faire accepter. Trois principales articulations orientent ce plaidoyer pour le patrimoine colonial : l'évocation des faits, la prise en compte du contexte et l'énonciation d'une iconologie historico-interprétée. Autour des notions de "mémoricide" et de "patdmonicide", l'auteur engage une discussion intéressante sur la place du passé — honni ou revendiqué—dans la société camerounaise et les conséquences auxquelles ses représentations peuvent donner lieu. En filigrane du texte apparaît l'idée selon laquelle le passé — quel qu'il — ne doit pas être gommé mais au contraire questionné pour avoir une meilleure compréhension de sa complexité. Au final, sans banaliser les conséquences innommables que la conquête et l'exploitation coloniales ont provoquées au sein de la société camerounaise, l'auteur montre que l'héritage colonial, pensé sous le prisme de la réflexion historique et de la mémoire exemplaire, peut contribuer à souder le lien social. Pour cela, l'épisode colonial doit être regardé avec moins de complexes et plus de lucidité.

06/2021

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Critique littéraire

Ecrivains marocains du monde. Volume 1, Canada

Ecrivains marocains du Monde comporte un grand nombre d'entre eux résidant et écrivant en dehors de l'hexagone et du Maroc, en fait, à travers le monde, entre autres en : Allemagne, Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Guinée, Israël, Italie, Jordanie, océan Indien, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Sénégal, Suisse et Tchécoslovaquie. C'est dire que des Marocains écrivent partout en français, en arabe et même dans la langue du pays d'accueil contribuant ainsi par la variété et la qualité de leurs écrits à redéfinir dans la pensée marocaine l'entité ou la caractéristique nationale qui passe par am élargissement de l'espace géolinguistique. Ce premier volume est réservé aux dix-sept écrivains suivants au Canada : Mary Abécassis Obadia, Georges Amsellem, Sylvia Assouline, Rachida Azdouz, Abderrahman Beggar, George Bénay, Yvette Bénayoun-Szmidt, Salomon Benbaruck, David Bendayan, Clémence Bendelac-Lévy, Mostafa Benfares, Kamal Benkirane, David Bensoussan, Fiby Bensoussan, Sofia Benyahia, Majid Blal et Radouane Bnou-Nouçair. Ces écrivains et écrivaines, juifs et musulmans, femmes et hommes, toutes générations confondues, qui écrivent en français et en anglais réalisant une variété d'écrits dans différents genres : poésie, récits, romans, nouvelles, dramaturgie et essais. Leur production apparaît comme une manifestation exemplaire et singulière sans cesse renouvelée qui vise à mettre en lumière les enjeux intertextuels qui se tissent entre la littérature et l'histoire de l'immigration, à vivifier le dialogue entre cultures et civilisations dans ce pays qui vise à concilier les réalités, à souder les continents et à enrichir la condition humaine en pratiquant à la fois le partage, la connaissance, la reconnaissance et la fraternité universelle.

07/2019

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Compositeurs

Dictionnaire amoureux de Chopin

" On grandit sous le regard de Bach, on est heureux près de Mozart, mais on pleure d'extase avec Chopin. " Ainsi commence le Dictionnaire amoureux de Chopin d'Olivier Bellamy qui est un " gai savoir " sur l'un des grands musiciens les plus populaires. De A comme Aéroport (musique d') à Z comme Zelazowa Wola, Olivier Bellamy remonte le temps, de l'époque moderne au charme mystérieux des origines et de l'intime. L'auteur part à la recherche du vrai Chopin dans toutes les directions. D'où vient l'universalité de son langage ? Quelle influence a eu George Sand sur son oeuvre ? Aimait-il jouer en public ? Quels étaient ses plus proches amis ? Ses élèves préférés ? Ses pianos favoris ? Ses maîtres adorés ? Quels sont les écrivains et les peintres qui l'ont saisi le mieux ? Quels sont les compositeurs qu'il a influencés ? Qu'est-ce que le fameux rubato ? De quoi véritablement est-il mort ? Comment composait-il ? Le livre analyse avec clarté les plus grands chefs-d'oeuvre sans négliger les perles méconnues. Il fait le point sur ses meilleurs interprètes avec subjectivité et passion. Il ne fait pas l'impasse sur des sujets comme l'homosexualité ou son rapport avec les juifs. Il recense aussi ses voyages, ses logements à Paris, les monuments construits à sa gloire, les détournements de son oeuvre au cinéma, dans la chanson, le jazz et même le rap, qui vont du meilleur au pire. Jusqu'à son goût pour le chocolat et les bouquets de violette. Au bout du compte, un ouvrage réellement a-mou-reux.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Romans

Romancier inctassabte, essayiste érudit et curieux, lecteur passionné, anatyste pointilteux de la société britannique, critique d'art attentif, formidable conteur d'histoires imaginaires, lexicographe en quête du mot juste, Jutian Barnes a créé, en exptorant de nouvelles formes littéraires et en renouvelant les traditions, une oeuvre riche et variée, embtématlque d'une génération de grands écrivains britanniques. Ont été ici retenus cinq romans majeurs, marqués par des tonatités distinctes, publiés entre 1984 et 2018. Roman insotite, mêlant une expérimentation formelle à des jeux intertextuels, Le Perroquet de Flaubert brosse un portrait composite de l'ermite de Croisset. Engtand, England (1998) emprunte les voies de la satire et de la dérision grinçante pour dresser un tableau dégradé de l'Angleterre et de son histoire, ou le simutacre l'emporte sur l'original, où l'ultralibéralisme et te tourisme de masse triomphent. Le roman historique Arthur & George (2005) interroge quant à lui la notion d'identité nationale dans une Angleterre édouardienne rongée par les préjugés et un racisme latent, ou la rumeur publique parvient à construire un fantasme collectif de culpabitité. Enfin, Une fille, qui danse et La Seule Histoire, parus dans les années 2010, mettent en scène des personnages qui portent un regard rétrospectif sur leur vie, et participent d'une écriture plus intimiste, réftexive et mélancotique. Labyrinthe à ptusieurs entrées que cette édition Ouarto propose d'explorer, l'oeuvre de Barnes donne à voir de muttiptes dimensions du réel et de l'imaginaire sous des formes innovantes qui prennent acte des traditions littéraires mais qui savent aussi s'en étoigner, pour mieux ré-enchanter la littérature.

10/2021

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Histoire de la musique

Cultes ! Musique. 100 lieux mythiques de la musique

Découvrez les secrets des lieux les plus cultes de l'histoire de la musique dans le monde ! Notre planète est une gigantesque scène ! En cela, des milliers d'artistes se sont tour à tour appropriés des endroits devenus célèbres afin de créer des oeuvres aujourd'hui considérées comme incontournables. Embarquez immédiatement pour un exaltant tour du monde en compagnie des quelques-uns des groupes et artistes les plus emblématiques ! Direction Melbourne en Australie pour une ballade au fil de la AC/DC Lane avant de traverser l'iconique passe piéton d'Abbey Road en compagnie de Paul, John, Ringo et George. Visitez la maison de Janis Joplin à San Francisco et découvrez comment Johnny Cash s'est retrouvé à jouer ses plus grands hits devant une foule de prisonniers à San Quentin. Parcourez les routes sinueuses de Laurel Canyon à Los Angeles avec Crosby, Stills, Nash & Young et faites étape au Japon pour y retrouver Deep Purple, Phil Collins et Daft Punk. Roulez à tombeau ouvert sur la Tina Turner Highway avant de pénétrer les studios les plus légendaires de l'histoire de la musique. Revenez aux origines troubles de Billie Holiday et pactisez avec Robert John au célèbre crossroad, à Clarksdale, Mississippi. Revivez le concert de Jimi Hendrix à l'île de Wight avant de rendre hommage à Bob Marley en Jamaïque ! Au programme, 100 lieux pour 100 oeuvres incontournables. Des chansons, des clips ou encore des albums dont la musique peut accompagner la lecture de cet ouvrage réalisé par une équipe de spécialistes de la pop culture, agrémenté de photos et riche en anecdotes.

10/2021

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Théâtre - Essais

La Récolte - Revue des comités de lecture de théâtre N° 4, 2022

Présentation de la revue La récolte La Récolte est une revue annuelle née en 2019, de l'envie de comités de lecture permanents de créer un outil collectif au service de la promotion et de la diffusion des écritures théâtrales d'aujourd'hui. Chaque année, La Récolte présente huit oeuvres récentes, inédites à l'édition, en larges extraits. Ces pièces sont intégrées dans un cahier critique et iconographique qui permet d'entrer plus intensément dans la démarche des auteurs et des autrices. Chaque numéro est également l'occasion d'une réflexion sur l'écriture théâtrale, portée par des auteurs et des autrices à l'écriture reconnue plus largement. Elles'adresse à un public curieux de découvrir les écritures d'aujourd'hui, par-delà les cercles de connaissance et d'expertise. Sommaire de La récolte n° 4 Ouverture : Confiée à Jean d'Amérique, jeune poète, dramaturge et performeur haïtien (Théâtrales, Actes-Sud, Cheyne éditeur) à la langue baroque et métaphorique qui traverse les genres littéraires. Ecriture / Enjeux : Réflexion sur l'écriture théâtrale par des auteurs et des autrices, confiée à Marion Aubert et Samuel Gallet. Marion Aubert est autrice d'une oeuvre théâtrale prolifique (Actes Sud) et nouvellement coresponsable du département écritures de l'ENSATT. Samuel Gallet est auteur (Espaces 34), metteur en scène et performeur. Il est aussi ancien coresponsable du département écritures de l'ENSATT. Les textes : Les Revenants de l'impossible amour - Faubert Bolivar L'Age tendre - George Brant (traduit de l'anglais par Dominique Hollier) La Viande - Anaïs de Clercq Déesses, je me maquille pour ne pas pleurer - Héloïse Des Rivières Sirène - Adèle Gascuel Les Loyautés (3la Slam) - Marwane Lakhal Ornithorynques - Johanne Parent Ayrton - Pauline Picot

07/2022

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Photographie

Nature humaine. Le futur de l'environnement à travers l'objectif de douze photographes primés de National Geographic

Vous avez entre vos mains un ouvrage de photographes parmi les plus doués de notre siècle. Chaque jour, elles et ils prennent des risques, loin de leur famille, pour recréer ces liens que notre culture a délibérément rompus. Page après page, vous vous laisserez surprendre par les innombrables formes que peut prendre la beauté. De l'horreur rationalisée des élevages américains capturée par George Steinmetz aux irréversibles cicatrices que nos industries infligent encore aux écosystèmes dévoilées par Henry Fair, vous ne pourrez en sortir indemnes. - CÔME GIRSCHIG L'humanité est à un moment charnière de son histoire. Face à la menace d'extinction qui pèse sur plus d'un million d'espèces végétales et animales, les Nations Unies ont affirmé que dans toute l'histoire de l'humanité, jamais la nature n'avait été aussi fragilisée. A la lumière du nombre croissant de catastrophes naturelles et d'environnements pollués, ainsi que de la montée du niveau des eaux, l'époque géologique actuelle est désignée sous le nom d'Anthropocène, qui reflète l'influence indélébile et irréversible des activités humaines sur la surface terrestre. Dans cet ouvrage essentiel et pertinent, ces problèmes majeurs de notre époque sont abordés par douze photographes contemporains parmi les plus influents de planète : Joel Sartore, Paul Nicklen, Ami Vitale, Brent Stirton, Frans Lanting, Brian Skerry, Tim Laman, J Henry Fair, Cristina Mittermeier, Richard John Seymour, Georges Steinmetz, et Steve Winter. C'est avec bienveillance, lucidité et des détails captivé et des détails captivants qu'ils nous content l'histoire à l'origine de leurs images exceptionnelles et analysent les enjeux imminents pour notre planète et pour l'humanité.

09/2020

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Musique, danse

Charlie Parker

" Le jazz ? C'est quatre mots, dit Miles Davis. Louis - Armstrong - Charlie - Parker". Parker incarne le jazz dans sa liberté, son invention, ses beautés. Le saxophoniste alto originaire de Kansas City exerce une influence déterminante sur le jazz tel qu'on le connaît depuis ces 60 dernières années. Il innove sur tous les plans : le découpage rythmique, l'audace harmonique, l'invention mélodique. C'est un musicien en liberté, donc excessif, marginal, au parcours musical fulgurant (seulement vingt ans, de 1935 à 1955), troué d'envolées sublimes et de descentes aux enfers abyssales. Il est la figure centrale d'une révolution. L'éruption du bebop, son irruption fracassante dans les années 1940 à New York, est le grand tournant de l'histoire du jazz. Cette biographie est non seulement le livre le plus complet sur Charlie Parker publié en France (témoignages de musiciens : Sonny Rollins, Ornette Coleman, Joe Lovano, Steve Coleman, Martial Solal, Michel Portal ; un cahier photos), c'est aussi le récit précis de cette aventure musicale qui a défrayé la chronique et fait rupture dans l'histoire de la musique noire-américaine : le bebop. Franck Médioni est journaliste et écrivain. Il a collaboré à Jazz magazine et a été producteur de l'émission " Jazzististiques" sur France Musique. Parmi une oeuvre foisonnante dont plusieurs livres d'entretiens (Martial Solal, Joëlle Léandre, Sonny Rollins, Daniel Humair), il est l'auteur de John Coltrane, 80 musiciens de jazz témoignent (Actes Sud), Miles Davis, 80 musiciens de jazz témoignent (Actes Sud), Jimi Hendrix (Gallimard), George Gershwin (Gallimard) et John Coltrane, l'amour suprême (Le Castor astral).

02/2020

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Musique, danse

La vie selon Franz Liszt

La vie, selon Franz Liszt, est un éternel voyage. Liszt découvre la musique en écoutant les Tziganes et en rêvant de liberté. Pianiste virtuose, il débute à Paris à douze ans. La langue d'adoption de ce Hongrois sera désormais le français et il deviendra l'ami de George Sand, Berlioz, Hugo, Ingres, Saint-Saëns. Inventeur du récital, il parcourt l'Europe en diligence puis en chemin de fer, navigue sur le Danube de Vienne à Budapest, traverse l'Espagne en été et l'Ukraine en hiver, va à Saint-Pétersbourg et Constantinople, partage sans compter ses dons, sa fortune et son temps. A trente-six ans, il met brutalement fin à sa carrière d'interprète pour se consacrer à la direction d'orchestre, à l'enseignement et à la composition. Sa vie se confond avec l'histoire politique et artistique de son siècle. Soutien des révoltés, conseiller des puissants, il reçoit l'hommage des empereurs et des rois. Le pape lui-même lui rend visite. Il marie sa fille aînée à Emile Ollivier, ministre de Napoléon III, et sa cadette à Wagner. Deux femmes brillantes ont tout abandonné pour le suivre : Marie d'Agoult, l'intellectuelle, puis Carolyne Wittgenstein, richissime princesse ukrainienne. Mais, au faîte de la gloire, il reçoit la tonsure : désormais, l'abbé Liszt se vouera à la musique religieuse. Tout en contrastes et en contradictions, rêveur et mystique, c'est à la fois l'homme du mouvement et du changement, de la fidélité à ses amis, à sa foi, à sa vision souvent prophétique du progrès dans l'art et dans la société, lui qui fut le compositeur le plus audacieux de son temps.

06/2000

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Sociologie

La critique sociale au XXe siècle. Solitude et solidarité

Comment les critiques sociaux s'y prennent-ils pour travailler ? Où trouvent-ils les principes qui fondent leur critique ? Et où se situent-ils pour critiquer la société ? Pour répondre à ces questions, Michael Walzer retrace le parcours de onze écrivains ou philosophes dont l'œuvre a marqué la critique sociale au XXe siècle : Julien Benda, Randolph Bourne, Marin Buber, Antonio Gramsci, Ignazio Silone, George Orwell, Albert Camus, Simone de Beauvoir, Herbert Marcuse, Michel Foucault, Breyten Breytenbach, forment la petite troupe des critiques en compagnie desquels l'auteur nous fait parcourir le siècle qui s'achève. Mais l'intérêt de cet ouvrage n'est pas seulement de nous offrir une série de biographies intellectuelles d'une pénétration et d'une rigueur exemplaires ; au fils de ces analyses, Michael Walzer dégage sa propre conception de la critique sociale. Elle s'inscrit en faux contre toutes les prétentions à fonder la critique sur une éxtériorité radicale, qu'elles invoquent l'autonomie souveraine de l'intellectuel sans attache, l'autorité d'un savoir absolu, la clairvoyance historique des avant-gardes, ou encore la transcendance des universaux. C'est l'enracinement qui valide la critique et la rend efficace. Le critique social appartient à un groupe, un peuple, une classe, une nation. L'engagement dans une communauté fonde l'authenticité de sa rébellion. Les principes qu'il invoque sont ceux du peuple auquel il s'adresse. Ils appartiennent au monde moral de l'expérience quotidienne. Cest au prix de cette dissidence dans l'enracinement, dont Michael Walzer trouve le pradigme dans la prophétie biblique, que le critique social peut espérer accéder à une forme d'universalité.

01/1996

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Sciences historiques

Au péché mignon. Histoire des femmes qui consomment jusqu'à l'excès

Excessive, la femme ? De l'Antiquité à nos jours, il semble que le stéréotype ait la vie dure. Forcément pécheresse - et ce depuis Eve et Pandore -, intempérante, elle est la cible idéale de toutes les sortes d'addictions. Gourmande, voire goulue, priseuse, voire fumeuse, buveuse, voire ivrogne, droguée, voire toxicomane, la femme semble destinée à succomber à toutes les tentations. Elle est toujours la proie et la victime de désirs, de passions, de manies. Le jugement de la société à l'égard d'une femme "addicte" est généralement bien plus sévère que celui porté sur l'homme, eu égard à ses multiples rôles sociaux de fille, d'épouse, de mère... Ignorée par la gent masculine, la variable féminine n'entre guère dans les statistiques de la consommation. Pourtant, de Catherine de Médicis, qui adorait priser, à la marquise de Pompadour, fondue de chocolat et de champagne, en passant par Colette, George Sand ou Kiki de Montparnasse, qui s'adonnaient à la fume, à la morphine ou à la cocaïne, comme à l'alcool, se dessine une histoire de la consommation au féminin, qui participe d'une conquête de l'espace public et d'une lente prise de conscience de la "condition féminine". S'esquisse aussi, par antinomie, une histoire de la tempérance, des femmes abstinentes aux ligues de vertu. Renouvelant ici l'histoire des femmes et des mentalités, Didier Nourrisson se penche, de la Renaissance à la société consumériste des années 1960, sur la réalité sociale du sexe dit faible, sur ses désirs d'émancipation et d'évasion, ses doux objets de péché et la mise en image de ses excès par les peintres et les publicitaires.

09/2013

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Religion

L'esprit et la pensée

En dépit des prouesses de la technologie, les rêves de progrès se brisent face à ce constat effrayant : le chaos règne en de nombreux points du globe, la haine raciale et nationaliste sévit et donne libre cours aux pires barbaries, le doute s'installe dans les esprits quant à l'avenir "radieux" promis à l'humanité. Dans L'Esprit et la pensée, Krishnamurti évoque deux voies possibles pour renverser la situation. La première, la plus classique, consiste à vouloir changer les structures sociales, politiques et économiques. Pour l'auteur, cette voie est vouée à l'échec, car c'est la pensée qui l'inspire. La seconde, plus inattendue, passe par une mutation intérieure qui, elle, procéderait de l'esprit. Mais comment faire la distinction entre esprit et pensée, et en quoi sont-ils liés ? Plutôt que de livrer d'emblée les réponses, Krishnamurti invite le lecteur à observer pas à pas le panorama réel de nos processus mentaux, à voir les succès et les impasses sur lesquels ils débouchent. Il nous fait ainsi découvrir cette deuxième voie, celle où le changement ne se fonde plus sur une action volontariste et collective, mais mise sur une mutation radicale, individuelle, intime, inédite. Jiddu Krishnamurti (1895-1986) est un penseur très à part dans l'histoire des mouvements spirituels. Tout en dispensant son enseignement au cours de multiples conférences et à travers de nombreux ouvrages, il a toujours obstinément refusé toute position d'autorité, laissant à chaque individu la liberté entière d'interpréter son message. " Il est unique ", disait de lui Henry Miller, tandis que George Bernard Shaw le proclamait un " maître spirituel d'exception ".

03/2003

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Littérature étrangère

Moonbloom

Norman Moonbloom est un rêveur qui n'a jamais réussi à aller au bout des choses. Après des études avortées, il se voit confier par son frère autoritaire un poste de gérant de plusieurs immeubles à New York, pour la plupart défraîchis et sur le point de s'écrouler. D'un air distrait et distant, il fait la tournée des locataires pour récolter ses précieux loyers. Mais alors que la mission semble des plus simples, il va devoir se confronter à l'intimité des autres. Et les personnages qui peuplent ces appartements sont hauts en couleur. Il y a Karloff, un Juif d'Europe centrale centenaire qui a choisi de vivre dans la crasse et de boire pour oublier. Stan Katz, le joueur de trompette blanc qui partage un appartement avec Sidone, un batteur noir homosexuel, les deux font la bringue à défaut de faire la paire. Des familles étriquées, des couples qui se disputent à coups de jets de bouteilles, des professeurs alcooliques qui récitent du T. S. Elliot en conspuant la société. Sans parler de leurs récriminations constantes : réparer ceci, réparer cela, boucher ce trou, repeindre, remplacer, vider... Sortant peu à peu de sa léthargie, c'est plein d'entrain et de façon frénétique qu'il va alors tenter de remettre à neuf ces immeubles et de rafistoler ces êtres bosselés, et prendre du même coup conscience de sa propre existence. Edward Lewis Wallant nous entraîne avec Moonbloom au coeur d'un microcosme grouillant de vies qui, à la façon d'un George Perec dans La vie mode d'emploi, dresse un tableau de la comédie humaine drôle et émouvant.

01/2017

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Littérature étrangère

Baldamus. Ou le diable aux trousses

En 1913, à 23 ans, Oskar Wöhrlé publie ce passionnant roman autobiographique, qui est le récit de la rébellion du jeune Baldamus et de ses années de vagabondage dans le contexte tendu qui régnait avant 1914 entre la France et l'Allemagne. De l'Alsace à l'Italie, en passant par Paris et Marseille, Baldamus endure la faim et la misère des vagabonds avec le regard d'un Rimbaud, à la fois poète et mauvais garçon. Pour échapper à la faim, il s'engage dans la Légion étrangère, voit les atrocités de la guerre coloniale en Algérie. Très bien accueilli par la critique et le public, ce livre a connu un énorme succès dans l'Allemagne d'avant 1933, avec de multiples rééditions et plus de 100 000 exemplaires vendus. Ce roman autobiographique s'inscrit dans la naissance d'une littérature de la modernité. Après Mark Twain aux Etats-Unis  (A la dure, 1872), et avant Alfred Döblin (Berlin Alexanderplatz, 1929) en Allemagne, ou encore Céline (Voyage au bout de la nuit, 1932), Queneau (Le Chiendent, 1933) et Cendrars en France, Wöhrle donne ses lettres  de noblesse à une poésie des bas-fonds et des antihéros, à une diversité des parlers et des registres de langue. Il est à rapprocher du récit autobiographique de George Orwell, Dans la dèche à Paris et à Londres, 1933 : même  expérience de l'errance dans l'univers des clochards et des trimardeurs,  où se manifestent une même curiosité pour tout ce qui est humain, un  même sens de la dérision, et surtout une même révolte à fleur de peau.   Traduit de l'allemand par Joseph Groll et Damien-Guillaume Audollent

03/2017

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Sculpture

Objets philosophiques. Une étude sur la sculpture de Charles Ray

Né en 1953 à Chicago, Charles Ray vit et travaille à Los Angeles. Figuratives et formellement traditionnelles, rappelant par endroits la statuaire antique, ses sculptures sont toujours technologiquement innovantes. L'artiste dit comprendre "le corps comme un lieu, une structure - la surface d'un corps étant moins une image qu'un déclencheur d'événements sculpturaux". Le Kunstmuseum de Bâle en 2014 et l'Art Institute de Chicago en 2015 ont présenté les plus importantes rétrospectives de son travail, qui a été plus récemment exposé à la George Economou Collection à Athènes et à l'American Academy de Rome (2017) et au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid (2019). A l'ocasion de sa grande rétrospective à Chicago en 2015, Hal Foster, historien de l'art et critique - l'un des penseurs de l'art les plus sages et précis que compte notre temps -, apporte une nouvelle définition à l'oeuvre de Charles Ray. Il analyse, en analysant de nombreuses sculptures de l'artiste, le couplage et le découplage de l'image et de la structure, du classique et du contemporain, entre autres tropes. L'auteur propose également de nouvelles perspectives sur les imposantes statues de Charles Ray, en les faisant interagir entre elles ou en convoquants d'autres artistes, de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Foster ne clarifie pas tant les termes de la discussion qu'il les réoriente. Cette lecture se révèle essentielle non seulement pour les amateurs de l'oeuvre de Charles Ray, mais aussi pour quiconque tente de déterminer ce qui peut émerger quand la créativité et la philosophie se rencontrent.

04/2022

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Beaux arts

Fiat Flux. La nébuleuse Fluxus 1962-1978. Exposition au Musée d'Art Moderne, Saint-Etienne Métropole, 27 octobre 2012-27 janvier 2013, Edition bilingue français-anglais

2012 marque le cinquantième anniversaire du premier Festival Fluxus qui se déroula à Wiesbaden, RFA. Autour de la figure tutélaire et controversée qu'était George Maciunas, des artistes d'origine et de pratique diverses essayèrent de bousculer les lignes de démarcation entre arts visuels et arts vivants, entre art et vie, entre éthique et esthétique. Le Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne Métropole, fort des donations Vicky Rémy et François et Ninon Robelin, riches en oeuvres Fluxus, fait la tentative de rendre compte de la complexité et de la " nébulosité " d'un courant, d'un mouvement, puisant ses énergies tant dans la musique novatrice de John Cage, la philosophie Zen, le gag, que le positionnement idéologique. Fiat Flux, la nébuleuse Fluxus 1962-1978 oscille entre rigueur historique et aléas d'un parcours où se côtoient l'art du presque-rien, le document, l'installation spectaculaire ; où voisinent imprimés, films, objets et sons. Fiat Flux, la nébuleuse Fluxus 1962-1978 ne se veut pas apologétique de Fluxus. Au contraire, elle montre une diversité d'approches de la part d'artistes dont la relation avec Fluxus et son mentor se décline depuis la plus grande adhésion jusqu'à sa remise en cause conflictuelle en passant par le passage-éclair. Exposer Fluxus pour un Musée, c'est à la fois faire le travail raisonné du compte-rendu de ce qui fut considéré comme une des avant-gardes artistiques au XXP siècle tout en prenant conscience du risque que Fluxus puisse encore échapper à une nomenclature préétablie. " Fluxus se donnait pour but le voyage. Hélas ! C'est devenu un art ". Willem de Ridder.

12/2012

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Thrillers

Que la bête meure

Alors que Frank Cairns est sur le point de venger la mort de son fils, tué par un chauffard, ce dernier est mystérieusement empoisonné. Or, tout porte à croire que Frank est le coupable ! Seul le détective Nigel Strangeways est à même d'innocenter Frank... Un classique du roman noir adapté au cinéma par Claude Chabrol en 1969 et dont Canal+ a déjà diffusé la première saison. Le roman culte de Nicholas Blake, adapté en série diffusée par Canal+ Frank Cairns, auteur renommé de romans noirs, a enfin imaginé le crime parfait. Et ce crime, il va le commettre lui-même ! Frank est déterminé à se venger du chauffard qui a tué son jeune fils avant de s'enfuir. Si l'affaire déroute la police, Frank, mu par sa soif de justice, parvient à remonter la piste jusqu'à mettre la main sur George Rattery, une brute épaisse. Frank décide alors de se lier d'amitié avec lui pour parvenir à ses fins, tout en consignant dans un carnet les détails de son plan pour tuer l'assassin de son fils. Alors que Frank s'apprête à passer à l'acte, Rattery tombe sur le carnet et menace Frank de l'envoyer à ses avocats. Mais Rattery est empoisonné, et les soupçons se portent sur l'écrivain. L'un de ses amis lui présente alors le détective privé Nigel Strangeways, le seul capable de l'innocenter... Initialement publié en France en 1938 avant d'être réédité en 1969 à l'occasion de l'adaptation cinématographique de Claude Chabrol avec Jean Yanne, ce chef-d'oeuvre de la littérature policière est inédit au format poche.

01/2022

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Contes et nouvelles

Trois contes : Un coeur simple - La légende de Saint Julien l'Hospitalier - Hérodias. Une nouvelle de Gustave Flaubert

Trois Contes est le titre d'un recueil de trois nouvelles de Gustave Flaubert parues sous forme d'épisodes dans deux journaux différents au cours du mois d'avril 1877 et publiées dans leur intégralité le 24 avril 1877 par l'éditeur Georges Charpentier. Cette oeuvre que Flaubert mit près de trente ans à écrire dans sa totalité constitue sa dernière production romanesque achevée, puisqu'il est mort trois ans après sa publication. "Je me souviens d'avoir eu des battements de coeur, d'avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l'Acropole, un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien ! je me demande si un livre, indépendamment de ce qu'il dit, ne peut pas produire le même effet. Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l'harmonie de l'ensemble, n'y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d'éternel comme une principe ? " Ce principe, évoqué par Flaubert à l'adresse de son amie George Sand, c'est celui des Trois contes qu'il publie en 1877, trois ans avant sa mort, et qui sont comme le testament littéraire où s'affirme son ultime conception de l'écriture. Récits éblouissants, limpides, et cependant énigmatiques. Un coeur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier et Hérodias nous conduisent de l'Occident moderne à l'Orient des débuts de notre ère : entre mots et images, ils nous parlent du quotidien et du sacré, et de notre inexorable besoin d'éternité.

02/2023

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Esthétique

Les philosophes et les sons

Préfacé par Julien Labia Postface sous la forme d'un dialogue avec le compositeur Horacio Vaggione. Philosophe du langage, lectrice de Wittgenstein et Valéry, Antonia Soulez s'exerce à explorer au long d'un périple à travers différentes musiques, le rapport au son qui fait de Scriabine, de George Crumb, de Steve Reich, de Ligeti, de l'école de Princeton, et de l'écoute chez Beckett, des contributeurs aux arts du son aujourd'hui. Il n'y a pas jusqu'à l'intonation du poème, qu'elle pratique, qui ne pourrait y entrer. Elle questionne le rapport entre musique et son dont le primat va occuper tout un pan de siècle, des avancées pionnières de Varèse jusqu'à l'orée du XXIe siècle. Les oeuvres abordées procèdent d'un choix dominé par la jouissance d'écoute et non par une norme esthétique qui s'imposerait. Privilégiant ce qu'écrivent et disent les compositeurs, ces enquêtes préconisent un mode actif de comprendre où la participation aux structures et figures sonores qui le rendent effectif passe par le désir de faire siennes les formes-gestes de l'oeuvre. Par l'importance donnée à l'écriture des sons, en vue d'un plaisir qui ne se confond pas avec un pur vécu d'émotion, elle s'interroge sur l'apport de la philosophie à la musique sous l'aspect du son, qui pourrait venir ébranler l'idée d'une "philosophie de la musique" entendue comme discours théorique sur la musique. Ouvrage publié avec le soutien du Laboratoire d'études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie. LLCP - Université Paris 8.

12/2021

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Historique

Les poilus Tome 1 : Les Poilus frisent le burn-out

1916. Nos poilus ne semblent pas prêts de battre les Prussiens mais pour l'humour, ils sont vainqueurs toute catégorie. Pour le centenaire de la bataille de Verdun, Guillaume Bouzard nous a concocté ce recueil de ce que nous pourrions appeler de petites nouvelles illustrées. Histoires fantasmées et drôlatiques de poilus confrontés au marasme, à l'irrationnel et y répondant par leur propre petite folie ordinaire. Ce point d'acmé de la folie humaine que fut la guerre des tranchées, les uns et les autres s'étripant quotidiennement durant deux longues années, dévastant méthodiquement le paysage jusqu'à en faire un décor lunaire, nous donne encore envie de pleurer cent ans après. C'est sans compter avec l'esprit très dadaïste de Bouzard (sous son trait, les guerriers rappellent incroyablement ceux de Gus Boffa ou de George Grosz). Si ce n'est pas là le rire de résistance de Jean- Michel Ribes, c'est sans aucun doute "le rire de la paix" ! BOUZARD Né en 1968 Bouzard vit dans les Deux-Sèvres. Après les Beaux-Arts de Toulouse et plusieurs albums chez les Requins Marteaux et Six Pieds sous Terre, il collabore au magazine Ferraille puis au Psikopat et intègre la famille Fluide Glacial dès 2002. Il a publié de nombreux albums salués par la critique, Le Club des quatre, Mégabras, Moi BouzarD (Fluide Glacial) ou encore The Autobiography of a Mitroll, Football Football (Dargaud) et La Bibite à Bon Dieu (Requins Marteaux). Sa nouvelle série Les Poilus, est actuellement prépubliée dans Fluide Glacial. Bouzard dessine également dans Spirou, So Foot, Libération, Le Canard Enchaîné, 20 Minutes, L'Express.

01/2023

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Cinéma

La sagesse du septième art. Répondre aux grandes questions avec le cinéma anglo-saxon

Qui est Dieu ? Quelle est l'origine du mal ? La vie a-t-elle un sens ? Qu'est-ce que le progrès ou l'aventure ? La réussite est-elle aussi enviable que nous l'imaginons ? Quel est le véritable visage du jeu ? Que signifie être libre ? Le cinéma anglo-saxon est structuré par un même clivage : le profane contre le sacré. Cette confrontation est naturellement restrictive, en ceci qu'elle ne peut englober l'ensemble des conflits idéologiques qui divisent nos sociétés. Force est néanmoins de reconnaître qu'elle embrasse une multitude de problématiques fondamentales. La formidable universalité des réalisateurs anglo-saxons en témoigne depuis des décennies. Elle révèle une propension exceptionnelle à traiter des préoccupations du plus grand nombre. Les réalisateurs du profane, affamés de liberté, sont de fervents anticonformistes en s'attaquant à l'ordre établi, aux idées dominantes et, plus encore, aux interdits qui pèsent sur les sociétés occidentales. Les réalisateurs du sacré, quant à eux, se distinguent en forgeant leurs pensées dans le creuset de l'exaltation : ils abordent les grands enjeux de la vie positivement et adhèrent à des principes transcendants. Charles Chaplin, Steven Spielberg, Martin Scorsese, David Lean, George Stevens et vingt-cinq autres géants du cinéma anglo-saxon, sous la fine analyse de Jean-Philippe Costes, répondent aux grandes questions de la vie. Que leurs points de vue relèvent du profane ou du sacré, ils enseignent à travers leurs films, révélateurs des vices comme des vertus de l'homme, une vérité trop souvent ignorée : le septième art est un formidable outil pédagogique pour quiconque ambitionne de s'initier à la sagesse.

02/2019

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Histoire de France

Mémoires du colonel Cavalier sur la guerre des camisards. Manuscrit original de La Haye

Jean Cavalier est né au mas Roux, dans la paroisse de Ribaute près d'Anduze, en 1681, d'une famille de paysans protestants aisés. Il est mort en exil à Chelsea en Angleterre en 1740, lieutenant-gouverneur de Jersey et major général de Sa Majesté britannique George II. Comment a été possible, à l'époque de Louis XIV, une telle ascension sociale ? De 1702 à 1704, Jean Cavalier fut l'un des plus remarquables chefs de la guerre des camisards - une " guérilla d'inspirés ", suivant l'expression de Philippe Joutard -, qui mobilisa contre elle, en Cévennes et dans le Bas-Languedoc, deux maréchaux de France, Montrevel et Villars, et plus de 25000 hommes de troupe. Les Mémoires inédits de Jean Cavalier que nous publions aujourd'hui, dits " du Manuscrit de la Haye ", sont, en fait, la version originale des Mémoires traduits et publiés en anglais en 1726, puis retraduits en français par Frank Puaux et publiés en 1919. Le style en est beaucoup plus enlevé, laissant percer la saveur du parler occitan général en Languedoc à cette époque. Le récit de ses exploits militaires est relativement exact, même si l'ordre chronologique y est parfois bouleversé. La volonté de Cavalier de se mettre en valeur et d'effacer toutes les manifestations du prophétisme est moins marquée que dans le texte anglais. Le plaidoyer, pour expliquer ce que beaucoup ont considéré comme une trahison, est habile, mais pas absolument convaincant. Ce récit met en évidence l'intelligence et le réalisme politique de son auteur qui restera, dans l'Histoire, comme le David protestant du petit peuple des campagnes qui tint tête avec succès au Goliath catholique de la royauté.

02/2011

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Criminalité

Dix ans à Alcatraz. Mémoires d'un prisonnier

Criminel aguerri après une adolescence tumultueuse, Jim Quillen a déjà été écroué plusieurs fois quand, en août 1942, à vingt-deux ans, il s'évade de la prison californienne de Saint Quentin. Bientôt rattrapé par le FBI, il est de nouveau arrêté et condamné à quarante-cinq ans de réclusion dans une institution qui se vante d'être à l'épreuve de toute fuite : le pénitencier fédéral d'Alcatraz, dont il devient le plus jeune prisonnier. Pendant dix ans, il porte le matricule 586, à deux kilomètres à peine de San Francisco, mais séparé de la ville par un bras de mer que les autorités jugent infranchissable. Il est finalement transféré de nouveau à Saint Quentin en 1952 et y reçoit une formation de manipulateur en radiologie, métier qu'il exerce à sa sortie de prison en 1958. En 1991, il publie des mémoires racontant cette étrange décennie dans la plus fameuse prison des Etats-Unis. Il y décrit la vie quotidienne, passée pour beaucoup dans une cellule d'un mètre cinquante sur deux, l'organisation carcérale conçue, selon lui, pour briser tout espoir chez les criminels les plus obstinés, et les prisonniers notables qu'il y vit. Il invite le lecteur à rencontrer, entre autres, le bootlegger et braqueur de banques George "Mitraillette" Kelly, le meurtrier, souteneur et ornithologue autodidacte Robert Stroud (surnommé l' "homme aux canaris" et représenté par Burt Lancaster dans Le Prisonnier d'Alcatraz) et les meneurs de la tristement célèbre "bataille d'Alcatraz" , une tentative d'évasion qui conduisit en 1946 à un siège de l'île où elle fut bombardée depuis la côte.

01/2024

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Histoire internationale

Les déportations en héritage. Les peuples réprimés du Caucase et de Crimée, hier et aujourd'hui

Le Caucase et la Crimée ont été le théâtre de déportations massives organisées au cours de la Seconde Guerre mondiale. Environ 900 000 personnes, appartenant à une dizaine de nationalités soviétiques en majorité de confession musulmane, ont été déplacées de force, alors que les combats contre l'armée allemande faisaient toujours rage. Ces régions ont pour singularité de connaître depuis l'effondrement de l'Union soviétique une actualité particulièrement mouvementée. Mosaïques ethniques situées au carrefour des civilisations et des religions, elles sont aujourd'hui considérées comme de véritables poudrières. Cet ouvrage collectif se veut une contribution à l'écriture d'une histoire qui ignore trop souvent l'actualité des peuples déportés. Il ouvre un angle jusque là peu abordé, celui de la comparaison des déportations et de leurs impacts sur les situations politiques et sociales actuelles des peuples déportés. Une première partie présente les modalités des déportations, la vie en exil et les étapes du processus partiel de réhabilitation à partir de 1956. Suivent des études de cas abordant les décennies qui ont suivi la réhabilitation ou la non réhabilitation de six différents peuples déportés dans une perspective comparatiste. Enfin, une dernière partie examine le traitement de l'héritage stalinien dans le présent et la manière dont cet héritage, souvent encombrant, est géré par les états successeurs russe, ukrainien et géorgien. Privilégiant une approche pluridisciplinaire et rassemblant des spécialistes des questions étudiées, cet ouvrage propose de mesurer sur la longue durée les conséquences d'événements que d'aucuns considèrent trop rapidement comme appartenant à l'ordre des mémoires. Il ouvre donc un champ d'étude encore peu abordé en France: l'actualité, le traitement, l'héritage et la mémoire des déportations dans le contexte postsoviétique.

01/2010

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Littérature française

Koba

Au début de notre ère, un terrible ouragan dévaste ces hautes vallées du Caucase que l'on appelait le " Ventre du monde ". Pour se venger du Vent, un bûcheron géorgien, Koba, chef des Abreks, décrète l'extermination des dieux, de tous les dieux, où qu'ils se trouvent. Alors commence cette chasse insensée : les " Insoumis ", ainsi s'appellent-ils eux-mêmes, déferlent sur les hauts plateaux d'Arménie, installant partout, jusque dans les chemins de neige, des pièges à dieux. Koba s'écrie : " Que les dieux nous blâment à leur guise ! Laissons-les pousser des cris de rage ; même s'ils se lèvent contre nous, nous serons vainqueurs ! " Pour se rendre plus effrayants, les Abreks s'enduisent de glu et se roulent dans les chardons. Massacres, viols et pillages s'enchaînent : Ninive est en flammes, Babylone mise à sac. Dans les déserts de Syrie, des juifs leur parlent d'un certain Elohim, un dieu qui passe dans la brise et qui chuchote. Qu'à cela ne tienne : Jérusalem investie, les chercheurs de dieux dévorent et mâchent les rouleaux de la Torah. Le Sinaï franchi, Koba et ses hordes ensanglantées dévastent les rives du Nil, " le Nil couleur de carnage et d'incendie "... puis rageusement s'embarquent pour la Grèce, à destination du mont Olympe, le repaire des dieux inaccessible aux hommes. On le sait, c'est surtout à mi-chemin des mythes et de l'Histoire que les dieux ont tendance à pulluler : c'est donc là que Koba inscrit sa guerre personnelle - une guerre totale par laquelle le Guide, à la recherche du Grand Coupable, pourchassant dieux et hommes jusqu'au dernier, devient dieu lui-même. En ce sens, Koba est au-delà de Prométhée, il est lui-même l'injure définitive, l'injure bariolée, hoquetante et inépuisable qu'on fait aux dieux.

08/2002

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Poésie

A pleine voix. Anthologie poétique 1915-1930

Fils d'un forestier géorgien, Vladimir Maïakovski avait une allure de bûcheron, et c'est avec une énergie de cette nature qu'il va s'attaquer à la poésie de son temps. Né en 1894, il publie ses premiers textes en 1912. Il adhère alors au futurisme qui lui paraît seul capable de remplacer le symbolisme et l'acméisme dont les raffinements aristocratiques l'ennuient, et peut-être même, l'écoeurent. Après la révolution d'Octobre, il s'engage à corps littéralement perdu, avec la volonté de créer un nouvel art révolutionnaire et, plus précisméent pour ce qui le concerne, de forger un langage accessible aux masses. Désormais, ses écrits vont suivre le cours politique des choses, avec petits et grands événements, difficultés et triomphes. Le poète et le citoyen militant deviennent en lui inséparables. La poésie de Maïakovski rompt avec les règles rigides de la prosodie, son vers prend les intonations du langage courant, mais en inventant une scansion qui porte les mots de la rue jusqu'à une sorte d'incandescence ou de frénésie. "Un poète, affirme-t-il, doit développer son propre rythme, abandonnant iambes et mesures canonisées, qui ne lui appartiennent pas en propre. Le rythme magnétise et électrise la poésie ; chaque poète doit trouver le sien ou les siens". Cette nouvelle poétique, Maïakovski la voit comme un grand travail, et même une "industrie". Cet effort prométhéen, il va le tenir des années durant, les poèmes-fleuves succédant aux poèmes-fleuves, les récitals enfiévrés succédant aux voyages à travers l'URSS et le monde. Jusqu'au suicide soudain du 14 avril 1930, jour où l'élan révolutionnaire n'est plus assez fort pour sauver du naufrage un impossible amour.

11/2005