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Maja Brick

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Fantasy

Le Cycle de Pûr. La Fille de Diké. Tome 1. Une maison de feu

On dit que le Chaos, quand il veut un enfant, pousse une femme à engendrer le jour de Diké. Et sa fille après elle, et ainsi de suite pendant six générations... Et lorsque naîtra la septième, naîtra alors la vraie fille du Chaos. Et celle-ci sera bleue comme la nuit, et celle-ci sera pleine de la force du ciel, et celle-ci mettra la terre en colère. Sous le soleil de Monos, une petite planète volcanique, s'étale un gigantesque marais parsemé d'îles et d'atolls. Polis, l'île centrale, abrite le couple sacré et les familles des Descendants. Leurs pouvoirs ancestraux maintiennent l'Equilibre et tiennent le Chaos à distance durant les 49 ans de la Ronde. Mais lors de la cinquantième année, l'ombre de la planète Mavros se répand et vient le temps de la guerre. Une guerre qui semble encore lointaine à la naissance de Aïone. Et pourtant, à peine parue, l'extraordinaire enfant à la peau bleu profond et aux cheveux de feu semble être à l'origine d'une cascade de bouleversements. Au même instant, le volcan de l'île se réveille. A son contact, ses frères Gê et Aether sont profondément transformés : ils se mettent à voir l'avenir, à sentir le poids de l'air, le mana couvrant leur île, à commander au vent ou à voir l'infini... Commence alors un cycle de calamités à l'ampleur surnaturelle - séismes, tempêtes meurtrières, sécheresse, coulées de lave - et tous s'interrogent : la petite fille à la couleur de nuit, qui grandit à une vitesse phénoménale, est-elle un élément d'Equilibre ou de Chaos ? Le couple sacré et les mages de guerre de l'île centrale accepteront-ils son existence ? Aïone, Gê et Aether, aux dons enviables, seront-ils enlevés à leur village ? Qui aura le pouvoir calmer le Maëlstrom au coeur du volcan ? Des réponses pourraient-elles être trouvées dans les archives du village ? Et si Aïone n'avait pas été la première extraordinaire enfant à naître ? Une trilogie de Fantasy adulte par l'autrice de 14-14, et de nombreux autres romans, chez Bragelonne et chez d'autres éditeurs.

06/2023

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Religions orientales

Amma. Quand Dieu est une femme

Elle réunit à travers le monde des millions de fidèles et est à la tête d'un empire philanthropique - et financier - impressionnant : Amma est l'une des figures spirituelles les plus importantes de notre siècle. Mais qui est-elle vraiment ? Et quels secrets lui ont valu tant de critiques ? Journaliste spécialiste de l'histoire de l'Inde, François Gautier décrypte le mythe Amma. La plus célèbre figure spirituelle vivante d'Inde Elle aurait embrassé, depuis 1975, 34 millions de personnes. L'étreinte (darshan) qu'elle réalise est un moment de contact visuel avec un maître spirituel et de transmission d'énergie. Amma passe de huit à plus de vingt heures d'affilée avec ses dévots à leur parler, à écouter leurs problèmes et à leur donner le darshan. Née le 27 septembre 1953 à Idammanel, un minuscule village de la côte du Kerala, en Inde, Mata Amritanandamayi composait, dès ses cinq ans, des chants dévotionnels dédiés à Sri Krishna, le Seigneur d'amour et de dévotion de la tradition indienne. Depuis lors, son adoration de Krishna n'a fait que s'accroître, jusqu'à lui faire atteindre des transes presque incontrôlables, dans une pleine ivresse du divin. Elle a réuni autour d'elle un groupe de disciples qui s'est étendu chaque jour un peu plus. Amma, dont le niveau scolaire ne dépasse pas l'école primaire, originaire de l'une des plus basses castes de l'Inde, est aujourd'hui à la tête d'un courant spirituel qui comprend une cinquantaine d'ashrams en Inde et dans le monde - dont en France, en Eure-et-Loire, où un ancien manoir accueille désormais des fidèles. Elle est également à la tête d'un immense empire philanthropique, avec des écoles parmi les meilleures de l'Inde, des orphelinats, un hôpital ultramoderne à Cochin... Amma, c'est un phénomène planétaire, un empire de plusieurs centaines de millions de dollars et une machine médiatique bien réglée. Avec cette biographie, François Gautier décrypte l'influence d'Amma et son message, à la rencontre notamment de ses disciples français, mais explore également les controverses qui l'entourent, telles que les accusations de secte que le gouvernement a quelquefois porté contre elle.

09/2021

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Littérature française

D'une Guyane. Le Singe rouge & La Biche Blanc

L'Amazonie française, qui ne se résume pas au mythique "enfer vert" de la forêt et des fleuves, alimente un imaginaire souvent fantasmatique. L'homme, ce chasseur, y a entamé un voyage, exploration également littéraire de la forêt originelle qui semble le happer en sa solitude au fil d'un itinéraire dont nous finissons par nous demander, presque envoûtés, s'il a jamais un jour réellement été tracé. Dans la forêt guyanaise vit ainsi le marcheur, subsistant de pêche et de chasse, d'aliments prélevés au hasard de ses tribulations. La verdure s'élance, se soulève, puis verse, décroît, décline, choit au long cours de vastes cycles. Le souvenir d'une inconnue faisant bientôt corps avec la selve s'évanouit, tandis que la marche est lente et que la forêt se livre dans ses moindres détails. Ou bien devrait-on parler d'une lente perambulation au cours de laquelle la marche devient divagation, le désir toujours plus inassouvi, la mémoire, toujours plus défaillante et l'expédition, une traversée poétique ? "C'est ainsi qu'on lui proposa un jour d'emmener une seule personne, mais pour un long périple sur la Mana, cette magnifique rivière qui conserve encore intacts nombre de ses sortilèges. N'ayant rien de plus attrayant en vue, il accepta, décidant de ne prendre aucun de ses coéquipiers d'occasion, le Boni Titou, le Hmong Tcho ou Basilio l'Indien brésilien ; la coque d'aluminium suffirait à un équipage si réduit, même si le petit hors-bord rendrait les premières journées fastidieuses sur les eaux encore vastes et fréquentées — ce qui lui importait personnellement était d'être sur l'eau, et tant pis si le vacancier en quête d'aventure en pâtissait. C'était en fait une excellente occasion de vadrouille, essence payée, dans les hauts du fleuve : pourvu que son client ne soit point trop pénible à vivre, il pourrait même, sous prétexte d'excursion, faire cette reconnaissance projetée depuis longtemps sur certaine branche perdue des mémoires, et où cependant l'épopée de l'or avait culminé autrefois. Jusqu'à ce que, la date du départ lui ayant été précisée, il apprît que ce passager était une femme."

06/2021

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Littérature française

Parole d'acteur. Suivi de double peau

Présentation par l'auteur : "J'ai la chance d'être depuis de longues années au Théâtre du Soleil qui est un royaume, un rêve pour les acteurs puisque nous passons un nombre incalculable d'heures en scène ou en répétition. Le théâtre épique que nous pratiquons a besoin de temps. Il se trouve que souvent, en allant me mettre en place derrière le rideau, en sortant de scène, en me maquillant, en me démaquillant, j'ai et suis encore traversé par des réflexions, des visions. Ces sensations chroniques me viennent de la scène même. Le jour est venu où je me suis dit qu'il fallait transmettre, partager cette intimité, cette membrane fragile du moment où l'acteur devient l'autre, le personnage. Je n'ai pas choisi la voie la plus simple en demandant à Maïa, ma fille qui avait à l'époque vingt ans, de me poser des questions. Mais cela m'a permis de me situer dans un dialogue. Le flot des paroles a jailli et s'est naturellement organisé, en chapitres. Cette confrontation m'a autorisé dans Parole d'acteur à aborder les doutes, les pièges, les contradictions auxquels l'acteur se confronte et à raconter par écrit et sur scène mon chemin initiatique à la recherche d'une famille artistique. Quant à Double peau, il s'agit d'un texte imaginaire qui prend sa source dans la réalité, notamment en 1982. Avec Ariane Mnouchkine, nous avons créé une pièce. J'y interprétais le rôle d'Antonio, un personnage au destin tragique dans une comédie. Pendant les deux années où nous jouions la pièce, régulièrement, une spectatrice écrivait des cartes postales à Antonio, mon personnage, qu'elle envoyait au théâtre du Soleil. Elle lui parlait d'elle, se confiait à lui, cherchait un dialogue qui ne pouvait pas exister. Je ne savais pas et n'ai jamais su qui elle était. Trente ans plus tard, au fond d'un carton, j'ai retrouvé certaines de ces cartes postales. En les relisant, j'ai réalisé le courage, l'audace et le cadeau de cette spectatrice à un jeune acteur. Cette étrange correspondance m'a donné une clef pour travailler sur la frontière entre le théâtre et la vie".

11/2023

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Thèmes photo

America Americas

En 1971, Alain Keler, 26 ans, arriva aux Etats-Unis, par amour, pour rejoindre une Américaine rencontrée lors d'un voyage en Asie. Un aller simple pour New York et un attaché-case de ses photos sous le bras, il y rencontra John G. Morris, légendaire directeur de la photographie du New York Times, pour qui le travail du jeune photographe n'est pas "very exciting" , mais qui l'invite néanmoins à rester en contact avec lui. Vingt-six ans plus tard, c'est le même homme qui l'appellera pour lui dire qu'il est le lauréat du Prix W. Eugene Smith - le plus prestigieux prix remis à un photojournaliste, et dont Alain est l'un des seuls Français, avec Gilles Peress en 1984, à être titulaire. Alain Keler photographie sur son temps libre la ville à hauteur de foules, dans les rues de New York ou de Washing- ton lors de la seconde investiture de Richard Nixon, entre protestations et célébrations. Son regard s'aiguise sur la ville américaine avant son retour en France et son passage à l'agence Sygma. America Americas est une oeuvre retrouvée. Certains néga- tifs n'ont été développés pour la première fois qu'à la fin des années 1990 et d'autres uniquement l'année dernière. Cet ouvrage invite à se plonger dans les images d'un jeune passionné qui deviendra le photographe que l'on sait. Texte extrait de la présentation de l'exposition à la galerie Fisheye (Paris) Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen- Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photo- journalisme pour son reportage L'Ethiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photo- graphe indépendant, son travail personnel sur les minori- tés dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux maga- zines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire. Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Editions de Juillet.

11/2021

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BD tout public

Terra incognita Tome 2 : Hozro

Après avoir découvert Hozro, la cité des enfants tueurs, Erwan, Jezabel et Sal ont trouvé refuge au sein d'une grotte perdue dans la forêt. Yana, la farouche guerrière, commandité par les enfants les plus âgés, n'en poursuit pas moins la traque du trio de survivants. En vain. Celui-ci met à profit ces instants de répit pour apprendre le langage de Mani, le jeune indien qu'ils retiennent en otage. L'enfant leurs apprend ainsi que leur groupe de survivants n'est pas le premier « parachuté » dans la clairière, mais bien le dixième depuis qu'Hozro existe. Tous les dix ans, la « Lumière venue des étoiles » envoie un groupe de survivants sur cette nouvelle Terre. Des groupes d'humains sauvés de l'apocalypse terrienne du XXIIème siècle et qui, chaque fois, sont massacrés 30000 ans plus tard par les enfants de la cité. Ces derniers épargnent cependant les survivants d'origine amérindienne afin que la « Lumière des étoiles » puisse transférer leur mémoire dans la mémoire des nouveau-nés. Le prochain transfert de mémoire se fera au dépend de Cristobal Manchu, le maya qui accompagnait Sal, Erwan et Jezabel. Effarés, Erwan et Jezabel décident de libérer Manchu. Leur expédition va cependant tourner cours. Manchu est tué tandis que Erwan et Jezabel sont capturés par la farouche Yana. Erwan, impuissant, assiste alors au transfert de mémoire de sa compagne. Il parvient à s'évader et oblige Yana à le guider vers le sanctuaire où sont retenus prisonniers les survivants d'origine indienne. Il espère ainsi retrouver et libérer Jezabel des griffes de ses tortionnaires. Après une longue et pénible progression dans la jungle tentaculaire, Erwan débouche sur une ville en ruines. Il constate alors, abasourdi, qu'il marche sur le parvis de la piazza San Marco à Venise. Une Venise sortie de la nuit des temps où déambule une Jézabel privée de ses yeux et de sa raison. Fou de douleur, Erwan reprend le chemin de la cité avec l'espoir de pouvoir emprunter la « Lumière venue des étoiles » qui, tous les dix ans, emportent avec elle les enfants les plus âgés de la cité... Une Lumière qui semble être la clé de ce monde énigmatique...

12/2014

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Beaux arts

Bordeaux, les formes du désir. Un abécédaire pour voir la ville autrement

Il suffit d'un regard pour que, de manière inexpliquée, presque magique, un fragment remarquable ou insolite de notre environnement le plus quotidien, qui nous avait jusqu'ici échappé, se révèle avec la force de l'évidence. Comme un secret enfoui dans les arcanes de la mémoire, dans les volutes de l'inconscient, qui refait surface. Et nous parle. Infatigable explorateur urbain, Marc Saboya, historien de l'architecture, offre ici un recueil de notes de promenades à travers Bordeaux, telle que la cité se présente à nous aujourd'hui, c'est-à-dire dans toute la plénitude de son décor retrouvé, dans toute son infinie diversité. Insatiable chasseur de ces détails (une corniche tronquée, une cariatide sectionnée) ou de ces caractéristiques (le "Bordeaux classique", le gothique vintage de Sainte-Croix ou de Charles-Perrens) qui "font sens" à condition qu'on sache les reconnaître, il recrée, dans ce dictionnaire sensible et réjouissant, le récit d'une ville au visage intemporel et pourtant toujours changeant. Voyages dans l'espace de la ville et dans le temps de l'humanité, ces parcours qui épousent la fausse fantaisie d'un abécédaire - de A comme "Alchimie" à Z comme " Ziggourat " - entraînent le lecteur dans l'imaginaire merveilleux d'un Bordeaux réenchanté par la force du regard, tout en proposant des correspondances rimbaldiennes à destination de Venise, Cordoue, New York ou Le Caire, ainsi que des escapades "régionales" à Hendaye ou chez Montaigne... Sait-on tout ce que doit la munificente place de la Bourse au théâtre de Vicence ? En quoi le port de Bordeaux a-t-il pu évoquer la baie de Constantinople à Saint-Simon ? Ouel message porte ce soulier abandonné sur une corniche de maison rue Condillac ? Ouel dialogue s'instaure-t-il entre les flèches gothiques de la cathédrale Saint-André et le signal Art déco du Mama Shelter ? Oue deviennent les visions urbaines du futur lorsque celui-ci est dépassé, tel le Mériadeck de Chaban ou le quartier de La Bastide jadis rêvé par Ricardo Bofill ? Bordeaux bruit de mille et une images qui murmurent à l'oreille de qui plonge dans le décor mouvant de son architecture comme dans un miroir d'eau.

04/2018

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Théâtre

Plein coeur

C'est une histoire inventée, dictée par les courants. Une histoire enfouie au creux des océans. Celle de Joy, fleur de pavé en mal de douceur, arrachée à son bitume pour être envoyée là où elle ne gênera plus, vers ces Antilles aux parfums de vanille qui, elle l'espère, lui ouvriront grand les bras comme une Mama créole. Celle de Caron, passeur de peu de mots qui met le cap sur les îles malgré l'ombre du kraken, le chant des sirènes et le souffle des noyés pour y livrer sa cargaison. C'est l'histoire d'un face-à-face. D'un voyage entre deux eaux. Le dernier. Mais ça, Joy ne se l'avoue pas vraiment. Elle préfère s'accrocher à la promesse d'une vie plus belle, à cet amour qui l'attendra, elle en est sûre, au terme de la traversée. Alors, seulement, ses racines repousseront... C'est une pièce sur l'exil. La solitude. Les quotidiens à réinventer et les proches qu'on laisse derrière soi. C'est une pièce sur la joie. Les souvenirs qui tiennent chaud et les rêves qui donnent la force de continuer. C'est une pièce sur l'enfance. Comme elle fait mal... Comme nous aspirons pourtant à la retrouver. C'est une pièce sur les femmes, leur talent pour la vie, leur soif de liberté. La nécessité de faire des choix et d'être la seule à savoir ce qui est bien pour soi. C'est une pièce sur les mots et leur pouvoir autoréalisateur. Comme ils nous détruisent... Comme ils savent si bien nous rafistoler. C'est une pièce sur les faiseuses d'anges, les ailes qu'on déploie et les âmes qu'on dit soeurs. Les regards dont on s'éprend et les rencontres qui chamboulent une vie. C'est une pièce sur tout ce que nous avons en commun. Nous, êtres humains. Quels que soient la couleur de notre peau, notre âge, genre, culture, religion, revenu et sexualité. C'est une pièce sur la vie. Et la fin du périple. Là-bas, de l'autre côté

10/2018

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Littérature française

Lo nas e Lo manteu : doas novelas de Sent-Petersborg

Deux nouvelles fantastiques de Gogol traduites en occitan par Jean-Pierre Reydy : Le Nez (1836) et Le Manteau (1843). [oc] Gògol, que moriguet en 1852 a 43 ans, arrendut de junes, d'una vita facha de dobtes literaris mai religios, entre neurastenia e exaltacion sempre, escriguet Lo Nas en 1834, Lo Manteu, entre dos tres còps, quauquas annadas tardier. Si Lo Nas, juec literari, dins lo biais fantastic de long de texte, a de que nos far rire e nos balha gran enveja de planher lo que tot d'un còp li manca çò que li servia per sentir mai sinar, Lo Manteu, òm l-i ritz en chena, a de que nos esmòure tant es retrach d'un esser a qu'un tot mai tots manquen, un paubre diable de vita essuercha que lo fantastic - sa tòrna - sus la fin vai venir venjar, far reparacion tan pauc sia a tant de miseria umana. Essenciau 'queu texte per la literatura russa. "Som tots sortits dau Manteu de Gògol" , çò-ditz Torgueniev, mots que tòrna prener lo grand Dostoievsqui. Veiqui çò que Gogòl disia de se-mesma : "An beucòp parlat sus ieu, mas degun a pas jamai definit mon esser vertadier, manca Poshquin. Me disia totjorn que degun escriveire sabia tan be far sentir la platituda de la vita, far ressortir tan fòrt la desconvenencia de l'òme vulgar, far espetar plen uelh totas las besilhs, los petits res que de costum nos eschapen". Jan-Peire Reidi nos balha 'qui d'aquilhs dos textes - ente la vita sociala se juega en mala comedia - 'na crana version lemosina, après aver revirat La Filha dau capitani de Poshquin que meritaria plan maitot l'edicion. Que 'na lenga, literariament, viu de creacions soas e de reviradas. Es de bon remarcar que lo Lemosin Danis Ròcha - que avia maitot publijat daus contes tradicionaus de chas nos dins 'na plan bona lenga - reviret prumier en frances tota l'òbra de Tchecòv (emb la benediccion de l'autor) e Josep Migòt, autre Lemosin, de las novelas dau mesma Tchecòv en lenga nòstra. D'ente tant d'interes lemosin per la literatura russa ?

10/2017

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Guides pratiques

Iles de rêve. 50 itinéraires autour du monde

Iles de rêve - 50 itinéraires autour du monde, un livre magnifiquement illustré, une splendide source d'inspiration pour imaginer et préparer vos explorations d'îles ou d'archipels d'exception. Iles de rêve - 50 itinéraires autour du monde vous fera voyager dès la première page ! Ce magnifique album constitue une splendide source d'inspiration pour imaginer vos futurs voyages dans des îles ou archipels d'exception. Cet ouvrage abondamment illustré vous invite à vivre des moments de pur bonheur : visites de villes historiques et de sites archéologiques entrecoupées de bains de soleil dans les îles dalmates de la Croatie, en Sicile, à Djerba, à Malte et à Rhodes ; explorations des îles volcaniques des Açores et des archipels de Mascareignes, de Madère et des Canaries ; découvertes des plages et sites naturels de la Polynésie française, des Bermudes, des Bahamas et des Antilles françaises ; séjours dans les îles de la baie de Naples et dans l'archipel des Cyclades ; plongée et autres sports nautiques aux Seychelles et dans les cayes du Belize et les Keys de la Floride ; périples dans les paysages maritimes spectaculaires de l'île du Cap-Breton et les Iles de la Madeleine ; voyages sur les traces d'Ulysse dans les îles Ioniennes ; écotourisme en Nouvelle-Zélande et en Islande ; observation de la faune aux îles Galápagos et dans l'île de Chiloé ; excursions de randonnée en Corse et en Crète, de surf dans les îles de Vancouver et d'Hawaii, et de kayak en mer de Norvège, autour des îles Lofoten et Vesteralen et celles de Baja California ; expéditions dans la mystérieuse île de Pâques, les îles aux charmes singuliers de la Bretagne et les îles du fleuve Saint-Laurent. Iles de rêve - 50 itinéraires autour du monde décrit chaque itinéraire au jour le jour, les stations balnéaires, villes et villages à explorer, les activités de plein air à pratiquer et les paysages à admirer. Des capsules mettent aussi en lumière les expériences inoubliables à vivre. Avec ce beau livre, c'est toute la beauté de lieux idylliques que vous donnerez en cadeau ou vous offrirez à vous-même !

10/2022

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Judaïsme

Le Talmud Steinsaltz T19 - Nazir. Nazir

Nazir Curieusement, Nazir est inclus dans la section talmudique de Nachim - juste après Nedarim et avant Sota - bien qu'il n'y soit pas directement lié ; d'ailleurs, la Gue-mara s'interroge d'emblée à ce sujet. En fait, comme le passage biblique relatif au nazir (Nbres chap. 6) apparaît après celui de la femme soupçonnée d'adultère [sota] (ibid. chap. 5), dans la Michna aussi, le traité Nazir a été placé à côté de celui de Sota. Comme son nom l'indique, il traite essentiellement des lois relatives au nazir, mais aussi des voeux en général, des sacrifices ainsi que des règles de pureté et d'impureté. Faire voeu de naziréat engage l'intéressé à respecter un certain nombre de règles fixées par la Tora. Comme pour les autres voeux, celui-ci peut être motivé par différentes raisons, comme obtenir le pardon d'une faute, exprimer sa gratitude envers Dieu pour Sa bonté, mériter une faveur divine, ou encore comme exutoire à la colère ou à une contrariété. Lorsque les motivations sont louables, le naziréat est considéré comme un moyen d'atteindre un niveau élevé de sainteté, comme il est dit dans la Tora : "Tous les jours de son naziréat il sera saint pour l'Eternel" (ibid. 6, 8). Le terme de nazir fait référence à quelqu'un qui s'abstient [mitnazer] de certaines choses. Il fait aussi allusion à la longue chevelure du nazir, comparable à une cou-ronne [nézer] (ibid. 6, 7). Bien que la Tora n'interdise pas à tout homme de devenir impur ou de boire du vin, s'en abstenir permet d'accéder à un niveau plus élevé de sainteté. On peut le déduire de la défense d'entrer dans la cour du Temple après avoir bu du vin, ou en état d'impureté, ou encore de l'interdiction pour les Cohanim de se rendre impurs au contact d'un mort en raison de leur sainteté intrinsèque. S'engager à respecter ces interdits revient à acquérir pour un temps un statut équivalent à celui du Cohen (voir michna en 47a).

01/2023

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Actualité et médias

Cinq ans avec Mandela

Ce livre raconte une double histoire d’amour. L’amour d’une femme pour un pays aux antipodes du sien : l’Afrique du Sud. L’amour d’un homme pour ce pays, le sien, dont il a été dépossédé. Cet homme a soixante et onze ans quand elle le rencontre. Il est grand, beau, élégant. Il a l’air d’un prince. Il sort de prison. Et la police le tient à l’oeil. Il s’appelle Nelson Mandela. Entre la nouvelle ambassadrice de France Joëlle Bourgois, première femme du corps diplomatique français à cette époque, et ce leader charismatique, qui veut rendre à son peuple, comme il le dit, ce dont l’Histoire l’a privé, se noue d’emblée une relation de confiance forte et inédite. A ses côtés, Joëlle Bourgois devient l’observatrice fervente et passionnée d’un pays qui tente de sortir de l’apartheid. Soucieux d’éviter un bain de sang, Mandela a mis son crédit dans la balance en négociant avec les oppresseurs malgré le désaccord de certains de ses proches, dont sa femme Winnie. Il a perdu son amour, mais soutient son épouse quand elle est poursuivie pour meurtre. Rien n’arrête Mandela, lequel, de déception en catastrophe, de soupçon en drame, garde l’oeil rivé sur l’horizon qu’il a découvert en prison : faire en sorte que les peuples désunis de ce pays y vivent ensemble et sur un pied d’égalité. De temps à autre, Mandela s’accorde un répit dans le petit jardin de sa maison à Johannesburg. Assise à ses côtés, Joëlle Bourgois rit de ses plaisanteries, l’écoute parler de ses petits-enfants, des adversaires à séduire ou à réduire. Dans le même temps, elle s’efforce de mieux faire comprendre ce qui se passe dans le pays aux visiteurs de France. Ils défilent de plus en plus nombreux : DSK, Fabius, Balladur, Juppé et tant d’autres… Enfin, le miracle a lieu, le 26 avril 1994, et la première visite d’Etat dans la nouvelle Afrique du Sud est celle de François Mitterrand dont Mandela n’a pas oublié la fidélité à son égard. Quand, en 1995, elle quitte ce pays où elle a gagné l’amitié de beaucoup d’écrivains, d’André Brink et Nadine Gordimer à J M Coetzee, Joëlle Bourgois sait que cette expérience et sa rencontre avec Mandela ont changé sa propre vie. Ecrit avec beaucoup de sensibilité, de finesse et de poésie, son livre n’a rien à voir avec le récit classique d’un ambassadeur de retour de mission. C’est un témoignage extrêmement vivant, souvent poignant, sur un des grands hommes de l’histoire contemporaine et son aventure politique hors du commun.

04/2011

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Histoire internationale

Les Amériques. Du Précolombien à nos jours. Coffret en 2 volumes

Par sa dimension interdisciplinaire, traitant aussi bien de questions archéologiques que de sujets historiques, littéraires, diplomatiques ou politiques, ce dictionnaire propose une approche globale des enjeux qui traversent le continent américain dans son intégralité, de l'époque précolombienne à nos jours. L'organisation en deux tomes souligne l'importance du cheminement historique. Le premier commence avec les peuples précolombiens et couvre les colonisations et les indépendances. La césure choisie – 1830 – correspond à un moment clé pour le continent américain, celui de l'affirmation de l'indépendance pour l'immense majorité des pays. Ce temps de l'émancipation débute avec la doctrine Monroe qui montre à la fois l'expression d'une solidarité transaméricaine, une indépendance collective vis-à-vis de l'Europe mais aussi une ambiguïté quant aux relations qui en résulteront entre les Etats-Unis et le reste du continent. 1830, c'est aussi le moment où les nouvelles républiques hispano-américaines entrent dans une nouvelle ère après les révolutions qui leur ont donné naissance et la rédaction des Constitutions qui les ont consacrées. C'est là le début du second tome qui nous transportera jusqu'au XXIe siècle et les questions les plus actuelles. L'approche mise en oeuvre dans ce dictionnaire – et c'est là sa force – invite à dépasser la notion d'" aire culturelle " telle qu'elle a été forgée après la Seconde Guerre mondiale et privilégie celle d'" hémisphère occidental ". Aujourd'hui, en effet, de multiples objets de recherche exigent d'adopter une approche continentale et non pas subrégionale : l'évolution religieuse des deux Amériques ; l'intégration économique et ses différentes modalités ; la politique étrangère des Etats-Unis ; la situation comparée des Amérindiens ; la construction des nouvelles identités ; la littérature et les phénomènes culturels, etc. La structure du livre est conçue en miroir : la plupart des 550 entrées mettent en synergie les apports d'auteurs spécialistes de l'Amérique latine et ceux de l'Amérique du Nord. De cette façon, l'optique apportée au lecteur est résolument panaméricaine : les Amériques sont traitées dans leur singularité et leur unité, qui n'excluent ni les divergences, ni les antagonismes. A l'heure de la mondialisation, alors qu'est achevé le " moment unipolaire " connu par les Etats-Unis après la fin de la guerre froide, tandis que les BRICM (Brésil, Russie, Inde, Chine, Mexique) apparaissent comme des acteurs majeurs sur la scène mondiale, les liens ou dissensions au sein de l'" hémisphère occidental ", l'histoire et le futur des Amériques sont assurément un des enjeux majeurs pour le monde du XXIe siècle. Le public dispose désormais d'un outil de travail inégalé à ce jour pour percevoir ces enjeux.

11/2016

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Méthodologie

Expérimentez l'ACT

Parce qu'on ne maitrise jamais mieux quelque chose qu'en l'expérimentant soi-même,la collection Tester, pratiquer aide chaque thérapeute à faire l'expérience de la thérapie de l'intérieur. Un outil de formation professionnelle totalement novateur. Ce manuel de formation expérientielle invite les thérapeutes à élargir et à renforcer leurs compétences en thérapie d'engagement et d'acceptation (ACT) en s'engageant à fond dans la théorie et les techniques de l'ACT. Tout les thérapeutes, du débutant au plus averti, peuvent améliorer leur travail grâce à l'auto-analyse/auto-expériimentation (AA/AE), une méthode de formation avant-gardiste, fondée sur des preuves. Grâce à un processus systématique, les lecteurs apprennent à appliquer efficacement l'ACT à un défi personnel ou professionnel et à réfléchir sur cette expérience. Quinze modules étape par étape sont illustrés à l'aide d'exemples frappants tirés de l'expérience des auteurs. Compléments numériques à télécharger : 14 feuilles de travail reproductibles Plus de 3 heures d'exercices audio.

05/2021

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Fantasy

L'âge de la folie Tome 1 : Un soupçon de haine

Guerre. Politique. Révolution. Voici venu l'Age de la Folie. Dans le ciel d'Adua, les cheminées industrielles crachent leur fumée et le monde nouveau regorge de possibilités. Mais les temps anciens ont la peau dure. A la frontière du Pays des Angles, dans un bain de sang, Leo dan Brock cherche à se couvrir de gloire... et à écraser les hordes de maraudeurs. Pour vaincre, il a besoin du soutien de la couronne. Hélas, le prince Orso ne vit que pour trahir... Fondatrice de la Société Solaire, femme d'affaires et fille de l'homme le plus redouté de l'Union, Savine dan Glokta entend bien gravir l'échelle sociale par tous les moyens. Mais chez les miséreux couve une fureur qu'aucun privilège ne saurait contrôler. Avec l'aide d'une femme des collines réputée pour sa folie, la jeune Rikke lutte pour maîtriser la vue longue, un don précieux... ou une malédiction. Voir l'avenir est une chose, mais lorsque le Premier des Mages le tient entre ses mains, le changer en est une autre. Si l'ère des machines s'ouvre, celle de la magie refuse de mourir... La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang " Abercrombie continue à faire ce qu'il réussit le mieux... Une histoire haletante menée sur un rythme d'enfer. " Robin Hobb " Hautement recommandé. Un roman de Fantasy épique bien construit, drôle et débordant d'énergie. A consommer sans modération. " Joe Hill, auteur de Locke & Key " Abercrombie à son sommet. Un roman intelligent, profond et finement ouvragé. J'attendais beaucoup de ce livre et il dépasse toutes mes espérances. " Nicholas Eames, auteur de Wyld " Brutal, sans pitié et pourtant plein d'humour. Bref, tout ce qu'on peut attendre de Joe Abercrombie. " Brian McClellan, auteur de La Promesse du sang " Au-delà des genres, la voix puissante de Joe Abercrombie met la barre très haut. Les amateurs de Fantasy ont beaucoup de chance qu'il ait choisi ce domaine. " Myke Cole " Le livre peut-être le plus réussi d'un auteur que beaucoup tiennent déjà pour un maître. " SFF World " Abercrombie jongle avec une galerie de personnages aux multiples facettes et à la morale souvent élastique, tous emmêlés dans les fils de leur destin complexe. " Booklist " De la Fantasy épique de haut vol peuplée de personnages remarquablement bien campés. Une violence justifiée par une critique sociale pointue et une touche de satire. Sans exagération, Abercrombie nous offre un nouveau chef-d'oeuvre de Fantasy. " B&N Sci-Fi & Fantasy Blog " Une seule chose à dire de Joe Abercrombie : c'est un maître de son art. " Forbes "Même s'il s'agit d'un premier tome, il n'y a pas de longueurs, l'auteur pose certes son décor mais très vite il entre dans le vif du sujet, prenant le lecteur dans les mailles de ses intrigues avec, comme souvent, un soupçon d'humour". La Voix du Nord

01/2022

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Littérature française

Le coeur du pélican

La rage de vaincre. C'est le sentiment qui habite Anthime lorsqu'il court. Courir. Pourquoi ? Pour exister. Et peut-être finalement pour survivre... Lorsqu'Anthime, adolescent, arrive dans une banlieue de province avec son inséparable soeur Héléna, il craint de ne pas s'intégrer dans la petite communauté où il n'est pas attendu. A l'occasion d'une kermesse, il s'illustre par sa rapidité au jeu de quilles. Dès lors, sous la houlette de Brice, l'entraîneur obèse et bonhomme, il n'a de cesse d'être le meilleur dans ce domaine où il excelle. Il devient bientôt le "Pélican", un exemple et un symbole pour toute la région. Admiré de tous, il est adulé dans l'ombre par une voisine, Johanna. Mais c'est Béatrice, charnelle et sensuelle, qui suscite son désir. La veille d'une course déterminante, les deux adolescents se donnent enfin leur premier baiser. Mais, alors qu'il est aux portes de Une vingtaine d'années plus tard, alors qu'il est devenu un père de famille bedonnant travaillant à Pôle Emploi, il reçoit un électrochoc qui l'arrache à sa torpeur : lors d'un enterrement, il est la risée de ses anciens camarades qui le mettent - sur le mode de la vanne - au défi de traverser le pays en courant. Blessé au plus profond de lui-même, il les prend au mot et, de retour chez lui, il exhume un vélo d'appartement des décombres de son garage et commence à s'entraîner avec hargne. Pris sur le fait par sa femme, furieuse de sa révolte, il quitte son foyer et rejoint sa soeur, Héléna, qui devient la complice de ce projet insensé. Le "Pélican" trouvera-t-il en lui la force pour redevenir un champion, mais, par-dessus tout, à renouer avec l'estime de soi-même et son orgueil d'être ? "Anthime s'est arraché le coeur, le pélican s'est arraché le coeur. Et pas seulement pour moi. Je vous l'ai dit, mais vous n'écoutez pas : le monde ne sera jamais assez vaste pour accueillir des hommes comme lui. Le monde ne comprendra jamais que les grands hommes ne sont pas ceux qui gagnent, mais ceux qui n'abandonnent pas quand ils ont perdu." Porté par une tension extrême, Le Coeur du Pélican nous parle de la gloire et de sa fragilité, du sport et de sa souffrance. Il raconte le courage et la destinée à la fois banale et extraordinaire d'un homme qui réussit, connaît le succès, tombe et se relève. Celle d'un homme qui refuse de ne pas aller au bout de lui-même. L'auteur parvient formidablement à incarner ses personnages aux prises avec leurs désirs et aveuglés par les non-dits. Comment peut-on vivre "normalement" lorsqu'on a touché des doigts la gloire ?

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Sciences politiques

Europe, l'atout à défendre

Qui ne connaît la fameuse réplique de César à Escartefigue lors de la partie de cartes marseillaise du film de Korda et Pagnol, Marius (1931, Acte III, scène 1), où il le presse de jouer son atout, de "se fendre" comme on dirait en escrime : "Tu me fends le coeur" ? On y songe en pensant à l'Europe, atout incomparable pour l'humanité comme pour les Européens, mais dont la situation, de quelque manière qu'on la prenne, fend le coeur. Non que les Européens soient vraiment à plaindre, comparativement à d'autres. Mais, comparativement aussi ils éprouvent un sentiment de déclin relatif : la Chine, les USA, les BRICS, l'Islam, l'Afrique occupent désormais une place croissante et comme en surplomb d'eux, qui les voyaient depuis si longtemps comme en contrebas. Eminente comme elle est toujours, l'Europe pourrait pourtant faire face à ces nouvelles configurations, et pourquoi pas en dominer plus que d'autres le cours. Cependant, elle s'égare et s'abime dans des doutes sur elle-même, dont le referendum anglais du 23 juin 2016 a donné toute la mesure. L'atout est galvaudé, souvent par ceux-là mêmes à qui il donnait une bonne main. A travers un cycle d'entretiens ayant comporté une mission à Bruxelles, des rencontres avec plusieurs ambassadeurs à Paris, un séminaire de bilan, la Fondation Prospective et Innovation s'est attachée en 2018 à examiner ce paradoxe européen d'un certain délitement interne à l'heure où le besoin d'Europe s'affirme de toutes parts dans le monde - n'est-elle pas la charnière articulant l'Eurasie qui se dessine à l'Eurafrique qui s'esquisse ? Le présent ouvrage en rend compte. L'idée directrice qui s'en dégage est que l'axe du débat doit se déplacer de l'intérieur et du passé vers le dehors et l'avenir. L'affaire n'est plus tant de disserter entre Européens sur la meilleure manière de l'être, et de cultiver à cet effet l'acquis des décennies passées, que de discerner en quoi, dans le monde tel qu'il est, être Européen est une chance, une ressource, un devoir aussi envers l'avenir. "Nous vivons en un temps où des forces gigantesques sont en train de transformer le monde" disait déjà le général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour en conclure que "Il y a là des faits qui dominent notre existence nationale et doivent, par conséquent, commander nos institutions". Mutatis mutandis, soixante ans plus tard, la formule s'applique parfaitement à l'Union Européenne de demain. Celle-ci reste un atout majeur pour le monde. Un atout à défendre par les Européens unis. L'imperfection n'est pas une tare, pourvu que l'union l'emporte indéfectiblement sur les discordances. Comme le dit encore le César de Pagnol (Marius, III, 2) "Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n'est plus la peine de jouer aux cartes", pensée plus profonde qu'il n'y paraît.

12/2018

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Cinéma

Scénaristes de cinéma : un autoportrait

Ni cinéaste, ni écrivain, le scénariste de cinéma travaille dans l'ombre, la plupart du temps en collaboration avec les metteurs en scène. Il est le premier témoin de la naissance des films, et les accompagne parfois jusqu'au montage final. Sur la base d'un questionnaire auxquels ont répondu plus d'une soixantaine de professionnels, les scénaristes de cinéma associés décrivent une profession peu connue, mais passionnante. Ils évoquent les difficultés du métier, mais aussi les spécificités de leurs savoir-faire, loin des modèles télévisuels et des formatages en tout genre. Divisé en six chapitres, le livre aborde de nombreuses questions, qui vont du statut social de l'auteur à l'invisibilité publique du scénariste de cinéma. Peut-on vivre du métier de scénariste ? Comment trouve-t-on du travail ? Les scénaristes sont-ils bien lus ? Comment travaille-ton avec un cinéaste ? Que faut-il penser des résidences ? Et tout simplement : A quoi sert un scénariste ? Chaque chapitre a été pris en charge par un ou plusieurs scénaristes de cinéma. Les styles diffèrent, mais témoignent tous du plaisir d'écrire et de transmettre la passion du métier. L'intégration de nombreux témoignages contribue à faire de ce texte un véritable autoportrait de groupe. Le livre s'adresse à tout ceux que le cinéma intéresse : professionnels, enseignants, étudiants, mais également cinéphiles. Pédagogique, documenté, incarné, traversé par un évident plaisir d'écrire, il se lit aisément et met en lumière un métier du cinéma mal connu, même de la profession. Le livre est signé par le SCA - scénaristes de cinéma associés, mais les textes ont été écrits par de nombreux scénaristes de cinéma : Guillaume Laurant, Raphaëlle Desplechin, Gladys Marciano, Nadine Lamari, Maya Haffar, Nathalie Hertzberg, Cyril Brody, Pierre Chosson, Julie Peyr, Cécile Vargaftig, Olivier Gorce, Agnès de Sacy ou Anne-Louise Trividic. Leurs noms ne vous disent peut-être rien, mais ce sont eux qui ont écrit, ou co-écrit, les films de Jean-Pierre Jeunet, Arnaud Desplechin, Anthony Cordier, Stéphane Brizé, Valeria Bruni-Tedeschi, Patrice Chéreau et bien d'autres. Autour d'eux, plus de cinquante autres scénaristes de cinéma les ont soutenus dans ce travail, soit en répondant aux questionnaires, soit plus activement en relisant les textes. Tous écrivent régulièrement pour le cinéma français, certains sont également cinéastes, la plupart enseignent, parallèlement à leur activité, à la Femis, à la Cinéfabrique, dans des universités françaises, ou des écoles à l'étranger.

03/2019

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Chine

Initiation à la lecture des inscriptions sur os et carapaces de la dynastie Shang

La découverte des inscriptions sur os et carapaces en 1899 et l'identification ultérieure des ruines de la dernière capitale des Shang à Xiaotún, près d'Anyáng dans la province du Hénán, ont marqué un tournant dans les études sur la Chine archaïque. Ces inscriptions représentent en effet la plus ancienne forme de l'écriture chinoise et une source documentaire inestimable sur les origines de la civilisation chinoise. La plupart sont de nature divinatoire et datent des règnes des derniers souverains de la dynastie Shang (env. 1300-1100 av. J.-C.). Elles doivent leur appellation d'"inscriptions sur os et carapaces", en chinois jiaguwén (JGW), au fait qu'elles ont été gravées sur des os d'animaux (principalement des omoplates de bovins) et des carapaces de tortue (dossières ou plastrons). C'est grâce à leur étude que Wáng Guówéi, l'un des plus éminents chercheurs chinois du début du XXe siècle, fut en mesure d'identifier les noms des rois Shang et de démontrer l'historicité de personnages précédemment considérés comme légendaires, confirmant du même coup l'authenticité de l'histoire des Shang rapportée par Sima Qian (145-86 av. J.-C.) dans ses Mémoires historiques (Shijì). Les jiaguwén sont l'un des plus anciens systèmes d'écriture de l'humanité, avec l'écriture cunéiforme, les hiéroglyphes égyptiens et les glyphes maya. Bien qu'elle soit restée en usage sans discontinuer jusqu'à nos jours, depuis sa forme première que sont les inscriptions sur os et carapaces, l'écriture chinoise est loin de jouir en Occident de la popularité dont bénéficient les autres écritures logographiques. Cet ouvrage présente une collection de cent vingt inscriptions sur os et carapaces (JGW) datant de la fin de la dynastie Shang (env. 1300-1046 av. J.-C.) et traitant de thèmes tels que le calendrier, l'astronomie, la royauté, les rites sacrificiels, la chasse, l'agriculture et la guerre. La présentation de chaque pièce consiste en un estampage (tàben), un fac-similé (móben), le texte de l'inscription en police d'écriture JGW, sa transcriptions en caractères chinois et en pinyin, sa traduction en français, des commentaires et des planches d'entraînement. Glossaire, bibliographie, tableaux et graphiques, développements sur la découverte des jiaguwén et l'histoire comparée des écritures anciennes sont donnés dans les annexes.

06/2021

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Littérature française

Le bleu

Le 11 août, Lomé, Togo. Ce matin-là ou ce soir-là, la lumière était particulière. Elle n'était ni jaune clair comme celle d'un soleil d'Est ni même rougeâtre alors qu'il tombe sur l'Atlantique. A l'horizon, tout était roux, des feuilles des baobabs jusqu'à la route poussiéreuse de la ville. J'avais pourtant déjà été surpris par les couleurs du ciel, allongé sur ma natte en plastique, mais jamais comme ce onze août. J'avais alors décidé que ce serait un jour important, un moment qui allait bouleverser ma vie à tout jamais et qui me permettrait de rompre avec mon existence " d'hier ". Ce ciel, que je regardais sans cesse et depuis si longtemps, m'ordonnait à présent de partir loin, sans rien prendre avec moi, juste peut-être de quoi m'allonger et mon sac-à-dos orange. Ayo est atteint d'une maladie ; il est aveugle d'une couleur. Il n'a rien fait pour la provoquer ; elle survenue en un éclair, violemment et sans qu'il n'ait pu le prévoir. Sans attendre, il décide, à onze ans, de chercher un remède à sa maladie. Il part ainsi sur les routes du Togo, son pays natal, pour ensuite voyager à travers l'Afrique. Il se perdra parfois mais sans faillir à la promesse qu'il s'est faite : guérir. L'histoire ne s'arrête pas là ! Ayo a vécu avant d'être malade ; il a vécu à côté de Pierre et de Madame Duchêne, des personnes qui l'ont enrichi et qui lui ont donné une force peu commune. Oui, avec eux, Ayo a repoussé les limites du mot "espoir". Mais il devra attendre quelques années pour connaître le secret de sa guérison. Où ? Chez Mama, la grande prêtresse de Togoville. Enfin...c'est ce qu'il croit, parce en vérité, l'aventure ne fait que commencer. En effet, à Bamako, au Mali, quelqu'un vient d'atterrir ; elle s'appelle Lincar. Lincar quitte son pays, la Belgique, pour partir enseigner le français dans un lycée de le capital malienne. Elle sort tout juste de l'université. Ayo, lui, a bien grandi ; il est un jeune homme. Le hasard, du moins en apparence, les fait se rencontrer. Un autre chemin s'ouvre alors à eux...

09/2017

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Manga

L'épopée Final Fantasy. VI

De sa conception à sa consécration, plongez dans l'histoire de l'un des plus grands RPG de tous les temps ! Commercialisé en avril 1994 sur la mythique Super Famicom, Final Fantasy VI fait aujourd'hui figure d'objet culte et se voit considéré comme le chef-d'oeuvre absolu de la longue série de RPG initiée par Squaresoft. Son inaccessibilité relative pendant des années aura contribué à son aura et entretenu le désir chez les fans. Rapidement, il devient un mythe vidéoludique dont tout le monde parle, mais que personne n'a jamais vraiment vu. Final Fantasy VI existe-t-il réellement ? Est-ce le sixième ou plutôt le troisième épisode de la série, comme les Américains le prétendent ? Arrivera-t-il seulement un jour chez nous ? Sans Internet, à la seule lecture des magazines de jeux vidéo extrapolant parfois des informations incomplètes ou mal traduites, les joueurs de l'époque élèvent ce jeu au rang de citadelle imprenable, objet d'une fascination étrange. Et lorsqu'il s'expose aux regards dans la vitrine d'une boutique de jeux vidéo, c'est à un prix soulignant son statut exceptionnel. Bien au-delà de ses qualités fantasmées, et pourtant bien réelles, la légende s'est ainsi construite. Célébrer un tel jeu au travers d'un ouvrage dédié, de sa création jusqu'à sa consécration, était une évidence. Mais lorsque nous avons imaginé son contenu, nous souhaitions dès le départ inclure le témoignage de talents ayant un lien historique avec Final Fantasy, seul moyen d'élever le livre au rang que nous souhaitions, au-delà de nos humbles contributions. Au fil de nombreux mois d'incertitude, nous avons eu l'immense plaisir d'accueillir Akira Ueda à nos côtés. Cet artiste pluridisciplinaire, célèbre pour son travail sur Final Fantasy IV et Secret of Mana, proche ami de Hironobu Sakaguchi et Nobuo Uematsu, reste un témoin privilégié de cette époque. Il signe la passionnante préface du livre que vous tenez entre vos mains. La cerise sur le gâteau, que nous voulions délectable, nous est accordée par la présence de Kiyoshi Arai, artiste sur les jeux Final Fantasy XII, Final Fantasy XIV et Xenoblade Chronicles X, qui a réalisé les illustrations originales de cet ouvrage, et notamment sa superbe couverture. Bon voyage...

09/2017

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Photographie

La Pointe Courte

La Pointe. Agnès Varda en a fait un film. Aujourd'hui on parlerait d'un documentaire fiction. A travers le fil conducteur d'une histoire d'amour, elle a voulu montrer ce qui avait fait son bonheur dans ce quartier de Sète. Le succès du film l'a trahie, il a fait de la Pointe Courte une sorte de mythe. Elle qui voulait raconter le quotidien laborieux et les fêtes joyeuses de vrais gens, dans toute leur authenticité, leur sincérité, leur naturel, a été malgré elle à l'origine d'un autre regard sur la Pointe Courte de Sète. On vient maintenant la visiter comme le vestige pittoresque d'une civilisation perdue. Et les vacanciers qui en font le tour en un quart d'heure n'y voient qu'un hameau bordé de barques, parcouru de chats, parsemé de plantes et fleurs, et ponctué de bric-à-brac insolites. Depuis des années, j'ai fait beaucoup de photos de la Pointe, d'abord en noir et blanc, maintenant en couleurs, mais toujours au hasard d'une rencontre, d'une scène, d'un éclairage, d'un ressenti. J'aimerais qu'on y voie, non pas un mythe ni une série de cartes postales, mais juste un des plus beaux quartiers de Sète - et c'est déjà beaucoup - qui vit, qui bouge au rythme de la ville, tout en se préservant, et qui a réussi à conserver ses valeurs, ses habitudes et ses traditions. La modernité, les Pointus s'en sont servis à leur avantage tout en l'empêchant de bouleverser leur vie. Leur solidarité et leur convivialité avaient ému Agnès Varda, elle les a retrouvées intactes plus de cinquante ans après. J'ai eu la chance de me lier avec elle, elle était devenue une vieille dame incroyablement moderne, et elle ne s'y est pas trompée : elle a constaté que si les choses et les gens avaient tout naturellement changé, l'essentiel était resté. Ici, il y a bien sûr les touristes de passage, mais il y a aussi les fidèles, ceux qui sont de Sète ou d'ailleurs, qui y prennent leurs habitudes ou leur inspiration, qui viennent respirer un bol de plaisir de vivre et qui parfois, comme moi s'y installent. Et qu'on ne me dise pas que les Pointus sont fermés aux étrangers, ils adoptent facilement les nouveaux venus, à condition qu'ils soient... adoptables ! Que ces photos où j'essaie de rendre hommage aux couleurs, aux lumières, et à la vie de la Pointe Courte soient aussi un immense remerciement aux Pointus, pour leur accueil et pour les amitiés que j'ai tissées ici, avec eux ou avec des amoureux de ce quartier singulier. Jean-Loup Gautreau

09/2020

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Récits de voyage

Un livre des Pyrénées

La plume acerbe et féroce de Kurt Tucholsky dénonce les différences de classes, la soif de profit des hommes d'affaires, la vermine nationaliste et l'institution militaire. Journaliste, critique littéraire et écrivain satirique, né en 1890 à Berlin, fils d'un fabricant juif, Kurt Tucholsky fut l'un des auteurs les plus demandés et les mieux payés de la République de Weimar. Il publia plus de trois mille articles dans presque cent journaux. Parmi les romans et les recueils de textes et de poèmes parus de son vivant, certains atteignirent une douzaine d'éditions. Jean Bréjoux, introducteur et premier traducteur de l'oeuvre de Tucholsky en France, présente l'auteur comme " l'écrivain et le journaliste le plus brillant, le plus attentif de l'Allemagne de l'entre deux guerres ". Cette attention ne porte pas ici sur le territoire et les moeurs allemands, mais sur la région franco-espagnole des Pyrénées. Le livre s'ouvre sur un souvenir de classe : les cours de géographie et d'histoire du professeur Gierke, au cours desquels Tucholsky rencontre une première fois les Pyrénées : "Les Pyrénées c'était quelque chose comme une bande rousse sur la carte, verte et noire par ailleurs, sur laquelle apparaissaient quelques taches : les montagnes. A droite et à gauche la carte virait au bleu, c'était la mer. Oui, les Pyrénées séparaient l'Espagne de la France. Avec ça, il fallait chaque fois réfléchir un brin avant d'écrire leur nom." Parti explorer la région après s'être muni d'un passeport, l'écrivain relate son séjour. Ce récit s'organise moins comme un journal classique que comme une série de tableaux ou de portraits, dans lesquels sont décrits les événements auxquels assiste ou participe Tucholsky, les rencontres qu'il a pu faire au cours de son voyage. Le livre se présente comme une traversée géographique, sociale et humaine de la région des Pyrénées, et fait entendre ses traditions et ses voix multiples, mais aussi son histoire : du Cirque de Gavarnie, aujourd'hui encore un haut-lieu du tourisme pyrénéen, à la ville de Lourdes, en passant par les villes de Cauterets, la station thermale d'Eaux-bonnes, la Corrida à Bayonne, les Basques de Saint-Jean-Pied-de-Port... Tout est observé et décrit avec une minutie et une justesse rares, qui se ponctuent par ce ce que Jean Bréjoux nomme une "déclaration d'amour à la France". L'écrivain s'adresse littéralement au pays et à cette région des Pyrénées dans lesquels il a été accueilli par des habitants dépassant l'hostilité du bric-à-brac nationaliste. Un accueil et un abri essentiels alors que son pays natal, l'Allemagne, devenait, pour lui et sa pensée, invivable.

06/2020

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Thèmes photo

Alltagsfantasie

AlltagsFantasie est une performance illustrée dans laquelle l'artiste utilise le médium photographique. Il s'agit d'une oeuvre impressionnante qui nous invite à reconsidérer nos idées sur l'identité, les rôles de genre et l'autodramatisation. Elle aiguise le regard que nous portons sur nos quêtes d'autonomie individuelle et collective, et ouvre la voie à un examen critique des structures et des normes de pouvoir existantes. Une publication qui devient elle-même une oeuvre d'art : Une ode à l'autonomie sexuelle, une célébration de la sensualité féminine qui entreprend de remettre en question les structures patriarcales. Au cours d'un long processus de création qui a débuté en 2010 et s'est poursuivi jusqu'en 2021, Joanna Szproch a mis en forme bien plus qu'un extrait décisif de sa biographie : elle s'est attachée à condenser les couches temporelles, mettre en scène les croyances et façonner une oeuvre d'art qui transcende les catégories conventionnelles. Le livre qui a émergé de ce processus complexe peut ainsi être considéré comme un autoportrait étendu, aux couches se démultipliant. Il reflète à la fois un moi profond et un moi qui émerge dans le contexte de relations sociales et culturelles. Parmi les différents mediums de l'autoportrait, la photographie occupe une place particulière. Dans notre monde marqué par l'usage intensif des selfies sur les réseaux sociaux, la simultanéité trompeuse des rôles devient aujourd'hui évidente. Il est possible d'être à la fois muse, modèle et créateur. Cependant, il reste impossible de porter un regard objectif sur sa propre personne, tant nous portons nous-mêmes nos masques. C'est précisément dans ces mondes intermédiaires du "regard féminin" et du "regard masculin", ces frontières entre le soi et l'extérieur, que Joanna Szproch explore sa fantaisie quotidienne. Plus qu'une pure et simple évasion : comment un fantasme devient une forme. "Chacun d'entre nous a le droit, la possibilité, de s'inventer dans son quotidien. Si une personne ne s'invente pas, elle sera de toute façon inventée. Il est donc sage d'avoir l'audace de s'inventer soi-même." Maya Angelou Six ans après l'explosion du mouvement #metoo, des militants des droits de l'homme pourtant influents continuent de suggérer que le viol n'est pas un crime contre les femmes elles-mêmes, mais un simple problème de respect de la propriété. Au milieu de l'inhumanité de ces débats, Joanna Szproch combat quotidiennement, par ses fantasmes, un système archaïque et dysfonctionnel. Il s'agit de livrer bataille contre une ignorance particulièrement tenace, et lutter encore et encore pour obtenir les nécessaires changements.

09/2023

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Techniques artistiques

Le doudou de mons. au crochet

C'est l'Doudou, c'est l'mama, C'est l'poupée de Saint-Georges qui va ! Bonjour à vous tous, L'écriture de ce septième livre est inattendue et fait partie de mon histoire. Originaire de la région de Mons en Belgique, mes souvenirs les plus lointains du dimanche de la Trinité sont résumés par la Ducasse du DOUDOU DE MONS. Alors quand j'ai ouvert ma société de créatrice, les personnages du Doudou sont venus rapidement sur mon crochet ! Mais qu'est-ce-que le Doudou ? C'est un folklore reconnu par l'UNESCO depuis 2005 ! Même si cette fête s'étend sur plusieurs jours et a de grandes consonnances religieuses, je vous propose dans ce livre de découvrir l'instant-clé de cette Ducasse : le Combat dit "Lumeçon" ! C'est le dimanche midi, sur l'air interminable de la chanson du Doudou, que s'affronte Saint-Georges et le Dragon. Pour cela, une arène de sable est installée sur la Grand-Place de Mons. Cette arène est entourée d'une corde où s'installe le courageux peuple pour récupérer ce qu'ils attendent tous : le crin du Dragon (fixé au bout de sa queue). Le rituel de ce combat est très chorégraphié et la queue du Dragon plonge souvent dans la foule. Le crin du Dragon est alors arraché portant Bonheur pour tous les chanceux qui ont réussis à en récupérer. Pour les moins téméraires, le crin "porte-bonheur" est souvent distribué dans la foule en liesse par les vaillants "arracheurs de crin" . Vous allez donc découvrir dans ce livre tous les acteurs de cette fête ! Dragons et personnages : en attache-tétine, en anneau-hochet, en marionnettes ou encore en poupées à habiller. Un livre très varié pour ravir les petits et aussi les grands ! Toujours en auto-édition et seule dans la production et la distribution de mes livres, vous tenez dans les mains mon septième opus. Il a vu le jour grâce au soutien incommensurable des personnes qui me suivent et qui m'ont tant réclamé ce livre ! Les campagnes de précommandes de mes livres me permettent d'assurer leur sortie sereinement. A vous qui me soutenez et à vous qui me découvrez aujourd'hui : Merci ! Et si cela vous tente de découvrir le Doudou, venez donc visiter MONS ! C'est toujours à la même date : au week-end de la Trinité. La fête s'étend sur plusieurs jours du vendredi au mardi. Un séjour très surprenant pourrait vous attendre et surtout vous porter Bonheur pour un an si vous récupérez le fameux crin du Dragon ! Bon crochet à vous ! Valérie_filuncrochet

06/2022

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Archéologie

Fantastique île de Pâques. Des yeux regardent les étoiles…

C'est en 1963 que Francis Mazière partit à bord d'une goélette de 19 mètres avec sa femme Tila pour rejoindre, en cinquante jours, l'île de Pâques, cette île mystérieuse perdue au milieu du Pacifique. Il y a vécu durant deux ans pour tenter de percer son énigme en étudiant scientifiquement les géants sous toutes les coutures, notamment par des tests au carbone 14 permettant de les dater. MATA-KITE-RANI : "Des yeux regardent les étoiles" , c'est l'un des noms anciens de l'île de Pâques, et c'est celui qui exprime le mieux la vérité de cette île au passé obscur : aujourd'hui encore, sur ce lambeau de terre où la vie se meurt, cinq cents géants de pierre fixent le ciel de leurs yeux vides, cinq cents géants qui parlent d'une civilisation fabuleuse, aux secrets fascinants. Ces secrets, Francis Mazière a entrepris de les percer. Le récit de son expédition est celui d'une grande aventure à travers le temps et l'espace ; c'est aussi un témoignage bouleversant sur la vie des derniers survivants d'un continent disparu. "27 degrés 10' de latitude sud, 109 degrés 26' de longitude ouest ; 179 kilomètres carrés de superficie ; climat tempéré (six mois de sécheresse, six mois de pluie) ; un peu plus de 1 000 habitants, dont une cinquantaine de soldats et de fonctionnaires chiliens ; 40 000 moutons, 1 000 chevaux, 1 000 bovins ; pas de port ; un petit aérodrome ; un petit hôpital ; un petit poste émetteur. C'est la fiche signalétique de l'île de Pâques, telle que l'ont dressée les géographes et les navigateurs. Un Français revient de là-bas. Il s'appelle Francis Mazière. Archéologue, à la curiosité des choses anciennes, il joint, comme le Parisien Jean Chardin, qui visita la Perse et les Indes à la fin du xviie siècle, "une extrême passion de voyager". Mais il ne voyage pas comme tout le monde. Pour traverser les mers, il choisit, à l'époque des Boeing, un voilier de 19 mètres et de 30 tonnes, pourvu d'un petit moteur de secours. Parti d'Antibes le 22 septembre 1962 avec sa femme et trois amis, il jette l'ancre à l'aube du 3 février 1963 devant Te Pito No Te Huana (le Nombril de la Terre), un des noms de l'île de Pâques dans la langue de ses habitants, après avoir couvert 20 000 kilomètres durant quatre mois et demi de navigation" (Le Monde, 9 février 1966).

03/2023

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Thèmes photo

Pack en 2 volumes : Le voyage mexicain. 1965-1966 ; Jungle.1966

Le voyage mexicain, livre mythique de Bernard Plossu paru en 1979 est enfin réédité dans sa version originale accompagné de Jungle, un livre inédit de photographies couleurs qu'il réalisa à la même époque lors d'une expédition dans la jungle du Chiapas mexicaine. L'ensemble ainsi constitué révèle comment un jeune homme d'à peine vingt ans, amateur de cinéma d'auteur et de films grand public met spontanément en place dès ses débuts de photographe une esthétique personnelle sans rien connaitre des photographes importants de son époque. Et dans le même temps, que ce soit sur la route à travers l'approche poétique du Voyage mexicain ou narrative de Jungle, on sent que tout est déjà en place : la conscience de son devenir d'auteur et son approche conceptuelle à travers les livres conçus comme des oeuvres à part entière. Les deux ouvrages tirés à 1000 exemplaires vendus exclusivement ensemble sont présentés dans un fourreau. Le voyage mexicain, préface de Denis Roche C'est un témoignage optimiste de la beat génération, une rupture dans l'histoire de la photographie avec des cadrages à l'opposé de la tradition française, des images qui nous en disent autant sur le photographe que sur le pays traversé. La critique fut enthousiaste à la sortie de ce petit livre en 1979, et son auteur qualifié de "Robert Frank heureux" . Dans sa mémorable préface Denis Roche explique ce qu'est la liberté de la photographie qui permet qu'un savoir et une esthétique soient mystérieusement spontanés comme chez Bernard Plossu. Jungle, textes de Bernard Plossu et Claude Nori Début 1966, Bernard Plossu qui n'a que vingt ans est engagé comme photographe dans une expédition anglaise à la recherche d'un temple maya. Ce sera pour lui une façon d'améliorer sa technique mais aussi l'art de la débrouille et de la survie au contact d'une nature souvent hostile avec les quatre autres jeunes membres de l'expédition. Il tiendra tout le long de cette expérience, un journal dont des extraits sont publiés dans l'ouvrage, donnant à cette approche de son périple mexicain une dimension aventurière. " Dans la vieille Packard 50, on file vers Guanajuato, dans l'infini de l'espace, des routes, dormant n'importe où autour d'un feu sous les étoiles, réveillés par les paysans, déjeunant dans les marchés ou les cantinas, dansant, chantant partout, bavardant avec des vieillards aux chapeaux de paille esquintés par le temps. "...

05/2023

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Littérature érotique et sentim

Théodora. Suivi de L'Amazone de Prague

Les femmes font payer leurs amants pour leurs erreurs passées...POUR UN PUBLIC AVERTI. Théodora se venge de son ancien amant, un baron qui a refusé de l'épouser et ainsi de l'anoblir. Quant à l'Amazone de Prague, elle affronte, lors de soulèvements libéraux et nationalistes, un officier ennemi qui a jadis été son amant infidèle.Deux nouvelles érotiques, avec en fond l'histoire révolutionnaire !EXTRAITPar une maussade journée de novembre, aussi désagréable que la nouvelle qu'elle apportait, le baron Andor entra chez Théodora Wasili et lui annonça qu'il allait la marier. Théodora était une villageoise, et certainement la plus belle, la plus fière entre toutes ces créatures qui, aujourd'hui encore, trahissent leur origine roumaine. La première fois que le baron l'avait vue, elle dansait dans un cabaret ; il avait gagné son cour en lui offrant une paire de colliers de gros corail rouge, mais faux ; il lui avait donné en outre un petit pot de fard acheté chez un juif marchand de bric-à-brac ; car toutes ces filles d'Eve aiment à se farder.Plus tard, le baron lui fit de plus riches cadeaux. Elle adopta les allures d'une boyarine et prit bientôt les habitudes d'une petite dame distinguée et gâtée. Au moment où les paroles du baron vinrent la frapper comme l'éclair, elle était allongée sur un divan turc, chaussée de pantoufles brodées d'or, vêtue d'une kazabaïka de fourrure doublée de velours rouge et garnie de martre ; elle souleva sa tête à l'expression sévère, aux grands yeux sombres, chargée d'une opulente chevelure noire ; elle ressemblait presque à un démon.A PROPOS DE L'AUTEURLéopold von Sacher-Masoch (1836-1895) est un écrivain et historien né en Autriche et aux origines cosmopolites. Son ouvre est principalement constituée de contes nationaux et de romans historiques regroupés en cycles. Il s'y trouve généralement une héroïne dominatrice ou sadique, et le sens narratif vient des légendes et histoires du folklore slave, ayant bercé d'enfance de l'auteur. Le terme " masochisme " est forgé à partir du patronyme de Sacher-Masoch par le psychiatre Krafft-Ebing dans Psychopathia Sexualis (publié en 1886), et est considéré par celui-ci comme une pathologie. Pour Gilles Deleuze, qui a analysé et popularisé l'auteur, son ouvre est pornologique, car projetant la pornographie dans le champ philosophique.A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Littérature étrangère

Zoo

En exil comme tant d'autres écrivains et intellectuels russes, ils s'étaient rencontrés à Berlin en 1923 et eurent une brève liaison : tandis qu'Elsa passe vite à autre chose, Chklovski reste profondément amoureux d'elle et la poursuit de ses assiduités. Le point de départ de Zoo est cette phrase féroce d'Elsa à Victor : "Cesse de m'écrire combien, combien, combien tu m'aimes, parce qu'au troisième "combien" je commence à penser à autre chose." Soit, l'auteur écrira à Alia (le double d'Elsa dans Zoo) des "lettres qui ne parlent pas d'amour." Avec sa malice et son inventivité sans pareilles, Chklovski, qui désirait déjà écrire sur le Berlin "russe", transforme ses lettres en une suite virtuose de récits, de croquis d'amis ou célébrités, et brosse un tableau de cette intelligentsia en exil, de la vie d'un "réfugié" dans la capitale allemande, de Maïakovski et de son égérie Lili Brik (la soeur d'Elsa Triolet) et de mille autres choses, avec toujours la présence d'Alia en filigrane, et de truculentes réponses de celle-ci insérées parmi les Lettres. "Un roman épistolaire réclame une motivation : qu'est-ce qui oblige les gens à correspondre ? L'explication habituelle, c'est l'amour et la séparation. Je l'adoptai dans un de ses aspects particuliers : les lettres sont écrites par un homme amoureux d'une femme qui n'a pas de temps à lui consacrer. D'où la nécessité d'un nouveau détail : l'essentiel du livre ne concernant pas la passion, j'eus recours à l'interdiction de parler d'amour. Il en résulta ce que j'exprimai dans le sous-titre : Lettres qui ne parlent pas d'amour." Le livre se présente sous la forme d'une correspondance entre l'auteur et Alia. Vingt-neuf lettres recomposent, comme un puzzle, l'atmosphère de Berlin durant l'exil de Chklovski ; elles portent deux autres titres : Lettres qui ne parlent pas d'amour ou la Troisième Héloïse, dont l'anagramme en russe cacherait le nom d'Eisa Triolet. Chacun des trois titres révèle un aspect du livre. Zoo, c'est la faune des exilés, artistes et écrivains, perdus dans les rues d'une ville inconnue, que l'après-guerre a rendue sinistre et apathique. Chklovski burine avec un humour incisif et tendre les portraits de ces personnages que l'aventure qu'ils viennent de vivre et l'amour de la Russie lointaine rendent doublement étrangers. La Troisième Héloïse masque une correspondante qui ne veut point entendre parler d'amour ; elle est le secret prétexte de ce mince volume, tout entier consacré au plaisir d'écrire, dans le contexte tragiquement ennuyeux de l'exil. Zoo est taillé comme un diamant à vingt-neuf facettes dont chacune reflète une part des talents de Chklovski, épistolier, prosateur et poète.

07/2023

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023