Recherche

Orderic Vital

Extraits

ActuaLitté

Méthodes FLE

J'aime 5 B1. Méthode de français

Livre de l'élève dans la collection J'aime , méthode de français langue étrangère (FLE) pour adolescents, niveau 5 (B1). Vous allez vraiment aimer... Aimer... partager J'aime favorise une approche interdisciplinaire et interculturelle, porte une attention toute particulière à la diversité et à l'inclusion, et invite à réfléchir et à débattre ensemble de questions actuelles comme l'environnement et le développement durable. Aimer... participer J'aime privilégie la pédagogie par projets avec des activités dans chaque unité qui mettent en jeu l'interaction et la médiation. Aimer... jouer Avec J'aime , le jeu est le moteur de l'apprentissage. Il fait appel à la créativité et encourage le travail coopératif. Les composants de la méthode Pour l'élève Livre de l'élève avec audio et vidéos Cahier d'activités en couleurs Pour le professeur Guide pédagogique J'aime pour tous, pour une pédagogie différenciée Fichier d'évaluations Pour la classe Version numérique interactive du livre et du cahier Posters Une application de jeux interactifs Retrouver les vidéos et les enregistrements audio sur l'espace digital https : //jaime. cle-international. com/

03/2024

ActuaLitté

Religion

La vie et la fin du solitaire ; Eloge de la vie en solitude

Dans ce volume, sont rassemblés deux traités de Denys le chartreux : le De vita et fine solitarii (La vie et la fin du solitaire) écrit entre 1440 et 1445 et le De laude et commendatione vitœ solitariœ (Éloge de la vie en solitude) écrit une dizaine d'années plus tard, dans la maturité spirituelle de Denys le chartreux, entre 1455 et 1460, et proposé comme le couronnement d'une vie entièrement consacrée à la solitude. À eux deux, ces traités constituent une somme théorique et pratique de la vie cartusienne. En effet, à la différence du Livre de vie des recluses, rédigé pour une recluse séparée de toute communauté humaine, ces deux écrits sont destinés à la formation des moines de choeur en chartreuse qui suivent les observances des statuts de leur ordre quant à la solitude, au silence, à la fidélité, à la pauvreté, au jeûne, à la prière et à la vie contemplative. II va de soi, en conséquence, que les propos de Denys témoignent à la fois d'un savoir appris et transmis de haute teneur philosophique, et d'une expérience personnelle qui vient renouveler et enrichir cette connaissance par la profondeur de sa dimension humaine. Ainsi la coloration ascétique de ces deux opuscules est-elle sans cesse éclairée par la lumière plus intérieure de la connaissance de soi, de la rencontre mystique et d'une culture assimilée dans le coeur et rayonnante. Le style limpide de Denys, sa parole habitée par le goût de Dieu et le chant de l'amour nous le rendent proche et vivant dans une traduction rigoureuse et fidèle qui ne le trahit pas.

11/2004

ActuaLitté

Poésie

Les noces. suivi de Sueur de sang

"Les Noces établissent l'ouverture de l'oeuvre de Pierre Jean Jouve : c'est le poème de l'entrée en poésie, de la naissance du poète à sa vocation désormais assurée. Nous savons que ce livre, auquel son auteur attribue une valeur inaugurale, efface et rejette toute une production antérieure. N'en fussions-nous pas avertis, la lecture de l'ouvrage nous révélerait de la façon la plus nette que le poète accède à l'exercice de poésie par la puissance du refus et par la volonté de surpassement. Le poème liminal (Songe) n'exprime pas seulement l'éloignement envers l'époque, mais la distance activement interposée entre le jour présent et une jeunesse irrévocablement révolue. Un seuil est franchi ; un pas est accompli en direction de la mort. "Le chant d'expérience est vieillesse". Mais c'est aussi la découverte de "l'esprit jeune", de "l'esprit de création gaie". Une allégresse enfantine et pensive devient possible. La puissance du refus, qui abolit avec violence, décide aussi d'un recommencement, d'une vita nuova. Le premier mouvement du poème Magie évoque un livre déchiré : le poète se retourne amèrement contre une erreur première de la parole. A la destruction rageuse succède la nouvelle injonction d'écrire, la nécessité accrue du langage : Et le poète était encore une fois illuminé Il ramassait les morceaux du livre, il redevenait aveugle et invisible, Il perdait sa famille, il écrivait le mot du premier mot du livre. Aveugle, illuminé ; faisant la nuit pour recevoir la lumière ; reniant un visage de lui-même, pour trouver sa voix selon la poésie ; perdant une première identité pour inventer une identité selon la parole..." Jean Starobinski.

11/1966

ActuaLitté

Critique littéraire

L'intelligence de l'amour d'Ovide à Dante. Arts d'aimer et poésie au Moyen Age

Pour les Médiévaux, l'amour est d'abord poésie, puis un code, la fin'amor. L'intelligence de l'amour, selon l'expression du poète dans la Vita Nova, est à la fois savoir d'amour et savoir poétique, qui ensemble conduiront Dante à son " Poème sacré ". Car l'amour, au Moyen Age, demeure pris entre amour de Dieu et aventures dangereuses du désir. Il ne cesse d'être le thème d'un enjeu entre laïcs et religieux, clergie et chevalerie, poésie et théologie. Au XIIe, siècle les discours sur l'amour se multiplient, en latin chez les théologiens, en français dans les traductions plus ou moins fidèles de l' Art d'aimer d'Ovide. Plus qu'une réponse inaboutie et toujours reprise à une définition de l'amour, ces dernières indiquent la tentative des clercs pour faire pièce à la fin'amor lyrique. Dans le sillage à la fois des trouvères et d'Ovide se construit alors en deux temps la somme poétique et savante du Roman de la Rose. " Art d'aimer " et " miroir aux amoureux ", elle change la donne et propose une alliance: l'aventure amoureuse se fond dans le savoir encyclopédique. A la fin du VIXe, siècle, les Echecs amoureux confirment que la quête amoureuse n'a de sens que d'être quête de connaissance. L'ars amandi se mue en libido sciendi. Quant aux poètes, de Richard de Fournival à Guillaume de Machaut, si leur discours lyrique se fait plus savant, s'ils font désormais entrer le monde dans leurs vers, c'est pour séduire leur dame. L'intelligence de l'amour ne saurait se déprendre de l'intelligence de la poésie.

09/2005

ActuaLitté

Rousseau

Bibliographie mondiale des écrits sur Jean-Jacques Rousseau. Tome 7, Emile, ou de l'éducation

"Emile, ou de l'éducation est l'ouvrage sans cesse médité et infiniment recopié de Rogers à Makarenko et de Lapassade à Dewey. Jusqu'aux graffitis sur les murs de la Sorbonne qui le plagient indéfiniment, rien de neuf dans ces cris de révolte, rien de bien nouveau dans les plans de réforme - Tout était déjà dit, ou presque, en 1762. Mais ce qui était dit était explosif, et cela le demeure" , écrivait un commentateur au début des années soixante-dix. Et comme pour le confirmer, des passages du livre étaient cités dans des ouvrages rendant compte des communautés hippies ou des écoles nouvelles, jusqu'à Summerhill. Par son traité pédagogique, qu'il avait lié lui-même à ses discours sur les sciences et les arts et sur l'origine de l'inégalité, Rousseau proposait l'aboutissement de sa pensée philosophique et apparaissait bientôt comme un nouveau Copernic par sa vision de l'enfant devenu le centre de l'éducation ou comme le père de l'instruction publique, prônée par la Révolution française puis par la Troisième République. Une lecture si contradictoire s'expliquait par la difficulté de l'oeuvre où l'on croyait voir des paradoxes, des contradictions et un système inapplicable. Francisque Vial, en 1912, voyait une boutade dans le fait que Rousseau décrivait une éducation individuelle et domestique, et il évacuait la question au profit de l'école publique mise en place alors. On simplifiait sa philosophie en prétendant la résoudre. Tout n'est pas résolu aujourd'hui et plus de 5000 signalements sont proposés ici pour permettre d'aller plus loin et de comprendre mieux la pensée de Rousseau sur l'éducation.

10/2021

ActuaLitté

Religion

Le cardinal Biayenda et le Congo-Brazzaville. Colloque à l'Institut catholique de Paris (14 et 15 février 2008)

Le 22 mars 1977, le Congo-Brazzaville devenait le premier pays d'Afrique où un cardinal de l'Église catholique, Émile Biayenda, archevêque de Brazzaville, était assassiné. Cet événement intervenait dans un contexte de coup d'État, qui coûta la vie au président marxiste-léniniste congolais, Marien Ngouabi, et à l'ancien président "socialiste bantou", Alphonse Massamba-Débat. Le présent ouvrage reprend les interventions d'un colloque de février 2008, organisé par l'Association Cardinal Emile Biayenda-France (ACEB-France) en partenariat avec l'Institut de Science et de Théologie des Religions de l'Institut catholique de Paris (ISTR-ICP) et le Centre d'Études Africaines de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (CEAF-EHESS). Les séances plénières et les tables rondes de ce colloque ont abordé, à travers différentes perspectives, la signification théologico-politique d'un acte à nul autre pareil dans l'histoire du pays. Au Congo, depuis longtemps, les histoires religieuse et politique s'articulent de manière complexe. Il suffit de rappeler l'histoire de Kimpa Vita (XVIIIe siècle), et plus récemment celle de l'abbé Fulbert Youlou qui fut, dans les années soixante, le premier président de la République du Congo-Brazzaville. À travers la figure du cardinal Émile Biayenda, le colloque a reconstruit le cadre général des affrontements politico-religieux dans l'histoire présente, en éclairant les trajectoires du socialisme au Congo et les choix idéologiques pris par les uns et par les autres. Ont été examinés ensuite les rapports tendus entre l'État et les Églises. Enfin, on a tenté de mettre en lumière l'héritage spirituel du cardinal Émile Biayenda.

03/2012

ActuaLitté

Aromathérapie - Huiles essenti

Aroma. Les Synergies Aromatiques

Chaque plante a un langage. Pour le percevoir il ne s'agit pas de s'arrêter au physique de la plante présente devant nous mais de voir dans ses formes, ses couleurs, ses saveurs, ses odeurs et les relations qu'elle entretient avec son milieu de vie. Si tant est que nous cherchions à capter son essence avec bienveillance elle nous offre ses substances les plus précieuses. Les Huiles Essentielles, à travers l'Aromathérapie, sont de plus en plus connues et reconnues pour leurs propriétés physiques ou psycho-émotionnelles mais également énergétiques. Les Hydrolats ont complété à merveille l'univers de la phytothérapie - le soin par les plantes - en apportant ce que l'on peut qualifier d'âme de la plante. Elles nous accompagnent maintenant au quotidien, et même s'il nous reste encore de nombreuses découvertes à faire dans ce domaine encore jeune, on aperçoit les prémices d'un univers des possibles aromatiques. Les produits Informés issus de la Thérapie Informationnelle ont pour principe de véhiculer une information spécifique (du règne végétal, animal ou minéral) via un support aqueux. En amenant cette Information au coeur de la cellule, par un principe de résonance, nous avons la possibilité de désactiver tous types d'empreintes enregistrées (physiques, émotionnelles, mentales et spirituelles). Les Synergies Aromatiques de la Gamme Aroma sont à la croisée de la Phytothérapie et de la Thérapie Informationnelle. In Vita franchit alors une nouvelle étape en créant des symphonies vibratoires. Chaque élément potentialise l'autre permettant au final une harmonie et une efficacité en profondeur, au coeur des cellules, au coeur du vivant.

04/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Comédie cubaine

" A l'est, il y a les montagnes et la révolution qui fait rage. Au sud se répandent les marais incrustés de sel et les débris du passé. A l'ouest, sous un soleil arrogant qui ne se couche jamais, se trouve la capitale, la splendeur urbaine de l'art, de la poésie et de la politique. Au nord, au-delà des collines et des plaines, il y a le désert de la mer et, à une journée de bateau, le mirage de l'Amérique, forgé dans le béton et l'espoir. " A Cuba, le petit village de la Piedra Negra se vide de ses hommes, partis faire la révolution. Il ne reste sur place que les lâches, les idiots et les vieux. Ceux qui reviennent, estropiés, dans le meilleur des cas, passent leur temps à boire l'eau-de-vie locale, qui a le pouvoir de procurer l'oubli à ceux en ont besoin. Aussi, la jeune Elena aide-t-elle son distillateur de père pour faire face à la demande croissante. Mais quand Elena apprend que ses deux frères ne rentreront pas, elle éprouve le désir d'enchanter le monde autrement que par l'ivresse. Elle se met à écrire de la poésie et déclame ses poèmes sur la place du village. C'est alors qu'elle rencontre Daniel Arcilla, célèbre poète révolutionnaire, qui va changer sa vie. Par amour, Elena quitte son village natal pour vivre à La Havane, où la censure fait rage. Mais dans cette ville qui fourmille d'espions, écrire l'expose à des dangers dont elle ignore tout. " Medina donne le meilleur de lui-même dans ce roman irrésistible, teinté d'absurde et d'humour noir. " Booklist " Une fable sombre, qui rend hommage à l'esprit des poètes, et dans laquelle le lyrisme et la métaphore sont des armes dangereuses. " Kirkus " Comédie cubaine rappelle que ce qu'on attend d'une révolution, c'est qu'elle nous remplisse le coeur de poésie, pas qu'elle bâillonne les poètes. " Bob Shacochis " Un roman où se côtoient la poésie et la satire politique. Une immersion onirique dans le Cuba d'après la révolution, tour à tour tragique et comique. On retrouve dans ce texte l'étrange beauté de la prose de Jodorowsky. " National Public Radio " Poète, romancier, traducteur et essayiste reconnu, Pablo Medina est un véritable magicien des lettres, et Comédie cubaine est son meilleur sortilège - un roman lumineux sur la poésie et l'amour à l'épreuve de la barbarie. Plein d'esprit, traversé par un puissant élan vital, Comédie cubaine est une incantation - à une île, à une époque révolue, et à cette chose dont manquent cruellement les hommes : la sagesse. " Junot Diaz

06/2020

ActuaLitté

Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie. Tome 13 - Joseph

Un Long Voyage ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques de cette vaste fresque. Dans ce 13e tome, Louis, veuf depuis peu, balaie ses scrupules et commence à scruter les annonces matrimoniales du Chasseur français. Il en découvre une, mirobolante : célibataire, vingt-sept ans, 200 000 francs de dot, espérances... Ecrasé par la somme, il aiguise sa plume pour une missive capable de séduire l'héritière et d'évincer les rivaux. Sans nouvelles, il y va de sa propre annonce. Mais les réponses reçues ont tôt fait de pâlir quand l'héritière se manifeste. Diplômée d'anglais, taille moyenne, brune, un peu forte, père mort à Verdun, sa mère vit sur ses terres, une ferme de 180 hectares en Champagne, exploitée par son frère cadet. Encore un chiffre astronomique ! Enfin, elle a une voiture ! Rendez-vous est pris à mi-chemin sur la route de l'Est. Fébrile, Louis décide de se grandir au moyen de semelles à talonnette sur mesures, et de passer le permis de conduire. Echec complet : son pas est par trop instable, et il rate le Code. Lors de la rencontre, fort de son seul verbe, Louis constate qu'Henriette Rousset a la tête sur les épaules, et pressent que si un jour elle est tendre, ce ne sera qu'avec son mari. La Pologne envahie au nom de l'espace vital - le fameux Lebensraum -, et la guerre déclarée, Louis est mobilisé au chef-lieu. Affecté à l'Intendance, il aura le privilège de revenir à a maison tous les soirs. Drôle de guerre, mais période heureuse pour lui, jusqu'à un certain matin de mai 1940 : un froid sibérien s'est abattu sur la ville durant la nuit, au point de geler la rivière d'une rive à l'autre. Joseph, le père, parti au travail avec sa vareuse d'été, va contracter une congestion pulmonaire et en mourir peu après. Suivront l'armistice et la démobilisation...

03/2018

ActuaLitté

Poésie

Figures du jour & de Mannequins. Edition bilingue français-yiddish

Premier livre & traduction française (trad. du yiddish) / édition bilingue Réunir deux recueils de poésie de Debora Vogel (1900-1942), ici dans la traduction de Batia Baum, constitue à double titre un événement éditorial majeur : de par l'importante place que Vogel occupe sur la scène de l'avant-garde tant polonaise qu'internationale des années 1930, et celle de la traductrice, Batia Baum, qui a consacré jusqu'à présent sa vie à la langue yiddish. En effet, c'est dans cette langue que D. Vogel, d'origine polonaise, prit la décision d'écrire sa poésie ; ce, en rupture avec son milieu et ses premières tentatives poétiques, alors en polonais et en allemand. Vogel fait ainsi ressurgir la question lancinante énoncée dans sa correspondance du début des années 1930 avec Bruno Schulz dont elle fut très proche : "Pour qui écrit-on en yiddish ? " Il s'agit ici d'une première parution intégrale en langue française d'une poétesse exceptionnelle encore inconnue, et à ce titre d'une découverte des plus surprenantes ne serait-ce que du point de vue de l'invention d'un style hors du commun naissant jusque de l'ennui, résolument adossé à l'art pictural (mais aussi à la musique), allant jusqu'à porter notre étonnement vers la poésie objectiviste. C'est au début des années 1930, soucieuse de donner corps à ses réflexions esthétiques et faisant le choix radical d'écrire en yiddish que Vogel publie ces deux livres de poésie : "Figures du jour" , 1930, puis "Mannequins" , 1934. Il faut noter que ces deux recueils sont intimement liés, que leur double parution en un volume est ainsi parfaitement justifiée, recoupant chacun des thèmes communs : thématiques quotidiennes, tableaux urbains mettant en avant tantôt des matières (le lait, la tôle...), le monde animal ou végétal, tantôt des éléments plus abstraits ou géométriques, ces images récurrentes soulignant à leur tour la monotonie et la langueur des paysages urbains... Aspirant à un nouveau style naissant de l'ennui, elle l'adosse résolument à l'art pictural, plus précisément au cubisme dont elle se réclame formellement, faisant siens les principes de "monotonie" et de "statisme" , ainsi que la recherche de constantes et de figures géométriques schématiques comme base de l'ornementation. Toutefois, les liens avec la peinture ne doivent pas nous faire oublier la part faite à la musique : importance du rythme, techniques fondées sur l'usage de la répétition, l'énumération en boucle des mêmes éléments (choses, mots, situations), rappelant des aspects du sérialisme ou de la musique répétitive. Se défendant de se livrer là à des expérimentations artificielles, Vogel souligne la nécessité absolue ("au prix d'épreuves à caractère vital") de cette poésie qu'elle qualifie de "poésie de la vie statique" .

07/2023

ActuaLitté

Sciences historiques

Sextant N° 38 : Le rideau dechiré. La sexologie à l'heure de la guerre froide

La guerre froide n'est pas qu'un bras i e fer entre deux puissances politiques qui mesurent leurs capacités militaire, nucléaire, technologique et scientifique. S'y joue également une lutte pour gagner un pouvoir d'influence culturel beaucoup plus large et profond. Les deux blocs prétendent, notamment, défendre et incarner les normes de genre et de sexualité les plus justes et les plus en phase avec le "vrai" bonheur et l'harmonie amoureuse, ferments indispensables d'une société en bonne santé. Pour ce faire, ils puisent tous les deux dans les savoirs de la sexologie, alors en plein bouleversement. L'époque est en effet marquée par le développement de machines dont on attend qu'elles mesurent les performances sexuelles. Les progrès de l'imagerie médicale laissent croire en un avenir où tous les aspects du corps humain seront visibles et, donc, soignables (voir la photo de couverture : le psychiatre W. Reich à la recherche d'une force vitale universelle). est professeure des universités en histoire contemporaine du genre d Toulouse 2 Jean-Jaurès Elle est spécialiste de l'histoire des femmes, du féminisme et de la sexologie. Les études ici rassemblées montrent que, dans le domaine de la sexologie, le rideau qui sépare l'est et l'ouest était pour le moins déchiré, pour reprendre le titre d'un film d'Alfred Hitchcock qui traite d'espionnage scientifique. Les scientifiques, justement, et leurs théories sur la sexualité circulent d'autant mieux que l'un comme l'autre bloc partagent des valeurs communes de valorisation de la famille traditionnelle et de hantise de l'homosexualité. Des deux côtés, les sexologues, alors en voie de professionnalisation, tentent d'élaborer une expertise congruente avec le supposé savoir scientifique, le vécu raconté par leurs patientes, les directives du régime dont ils dépendent et une société progressivement conquise par le discours de la "révolution sexuelle". Entre conservation et subversion, ils soufflent ainsi le chaud et le froid sur les représentations de la sexualité.

01/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

La chambre de veille

La chambre de veille, c'est cette petite pièce que possèdent les phares, située juste sous la lanterne, où le gardien s'installe pour s'assurer de la clarté de son feu. Un espace circulaire et sans ouverture sur l'extérieur : un pupitre, un fauteuil, un poste de radio, quelques ouvrages et le livre de bord sur lequel doivent être consignées toutes les observations utiles. Cette pièce d'où l'on ne voit rien est aussi celle où l'on voit tout. Là, nuit après nuit, s'amassent des connaissances et s'élabore, par le moyen d'une écriture laconique et sans fioritures, un savoir : celui du phare sur lui-même et sur le monde extérieur. S'il n'est pas gardien de phare, l'historien François Hartog est un veilleur à sa façon : depuis son bureau et entre les rayonnages de sa bibliothèque, il scrute et apprivoise les échanges entre ce que l'on voit et ne voit pas. Ce qu'on cherche à voir, qu'on croit voir, qu'on s'efforce de faire voir. Et ce qui, trop souvent, nous échappe. C'est cette conception de son métier d'historien qu'il évoque de façon très personnelle au fil de ces entretiens, qui forment aussi une introduction générale et accessible à ses recherches. Il raconte ainsi ses origines familiales, ses années à Normal' Sup, sa formation dans les années 1970 (son rapport à l'anthropologie et au structuralisme, à l'histoire de l'Antiquité, le choix de l'histoire) ; il raconte ses maîtres (Vidal-Naquet, Michel de Certeau), son rapport à la politique, son passage de l'histoire de l'Antiquité à l'historiographie, articulée à la crise des sciences humaines des années 1980, ses travaux sur les historiens grecs et sur le personnage d'Ulysse ; il raconte ses recherches sur la notion de « temps » jusqu'à l'élaboration du concept de « présentisme », ses réflexions sur la représentation de l'histoire en littérature (Les Bienveillantes, Ian Karski) et sur le rôle de l'historien dans le monde contemporain.

02/2013

ActuaLitté

Esotérisme

Le livre de l'apprenti. Rite ancien et primitif de Memphis Misraïm

Dans cet ouvrage sont abordées les caractéristiques de la Franc-Maçonnerie, en général, et de l'Ordre Initiatique Ancien et Primitif de Memphis Misraïm, en particulier… Ce livre est un manuel pour l'Apprenti et contient les rituels de ce grade ainsi que leurs explications. Le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm est un rite déiste, ce qui implique l'invocation du Grand Architecte de l'Univers mais il est, aussi, Symbolique, Philosophique et, le dit-on, de Haute-Philosophie. Il exige, pour le moins, la croyance en une certaine pérennité de l'âme. Robert Ambelain en fut désigné Grand Maître Mondial en 1965 ; en 1976, notre Frère Guy Renaudin rencontra le Frère Robert Ambelain et le rejoignit au sein de la Loge Hermès. Il en fut, par deux fois, Vénérable Maître en présence même du Frère Gérard Kloppel qui joua, lui-même, un rôle de premier plan. En 1986, le Frère Guy présida le convent de la "Grande Loge Française de Memphis Misraïm" à la demande du Frère Gérard Kloppel, devenu Grand Maître Mondial (1985) et succédant, donc, au Frère Robert Ambelain. Le 8 novembre 1998, Guy Renaudin fut nommé Président du Souverain Sanctuaire de France, Grand Maître National Ad Vitam 97e degré et Très Puissant Grand Commandeur par le Frère Cheikna Sylla, devenu Grand Maître Mondial de l'Ordre International du Rite le 5 mai 1998, succédant, ainsi au Frère Gérard Kloppel. A cette date les structures supportant le Rite explosèrent et implosèrent… En ce temps, le frère Guy Renaudin, toujours membre de la Grande Loge Française de Memphis Misraïm fut un artisan efficace pour la création de la Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm puis décida de donner vie à l'OIAPMM (Ordre Initiatique Ancien et Primitif de Memphis Misraïm), dans une version à la fois traditionnelle et orientale. Cet ouvrage illustre également l'histoire de l'Ordre et son rôle dans la grande famille de la Franc-Maçonnerie d'aujourd'hui.

11/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Portrait d'hôpital. Cameroun

" L'ouvrage proposé ici constitue une nouvelle avancée pour l'anthropologie médicale. La manière, c'est le sens et la rigueur de la description ethnographique, s'attachant tout particulièrement à l'examen de ce qui fait de ce lieu un monde de matérialités. Ainsi qu'un entrelacs d'espaces au sein desquels circulent et interagissent soignants, soignés et accompagnants. Le lecteur découvrira une ethnographie minutieuse d'un monde hospitalier et de ses matérialités, qui constitue aussi un excellent apport à l'anthropologie politique du Cameroun " (Jean-Pierre Dozon). " Portait d'hôpital " est un objet-livre, c'est aussi un récit et un cheminement au sens premier du terme. Le lecteur suit les pas de l'auteure qui l'emmène dans le Cameroun, son histoire, la région de l'Extrême Nord, son hôpital et ainsi de suite jusqu'aux plus intimes des gestes de soignants. Après l'anthropologue " embarqué " dans les équipes médicales envoyées sur des terrains épidémiques, on a là, le lecteur " embarqué " dans un récit avec conviction. Un livre des plus revigorant intellectuellement, qui s'inscrit en " terrain connu " (Laurent Vidal). " En nous invitant à partager la vie quotidienne d'un hôpital camerounais, Josiane Tantchou nous fait partager ce que le regard anthropologique a de plus original et de plus précieux à offrir : il révèle ce que l'on ne voit plus des choses les plus visibles. L'hôpital est ainsi décrit dans ce qu'il a de plus ordinaire et de plus matériel : les formulaires et les stylos Bic, les lits, les microscopes. A partir des lieux et des objets s'ouvrent alors un espace de réflexion et de critique sur les systèmes et les professions de santé dans l'Afrique du 21e siècle. Nourri par une conversation théorique riche et actuelle, l'ouvrage de Josiane Tantchou parvient à renouveler en profondeur le genre de l'ethnographie hospitalière " (Guillaume Lachenal).

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Boxing-Club

"Quand les boxeurs montent sur le ring, cet espace théâtralisé, 6 mètres sur 6, clos de cordes en chanvre, violemment éclairé, et où il arrive que le sang coule, leur âme s'approche des territoires complexes, qui se nomment pays de la Peur, de la Cruauté, de la Pitié et de la Domination. Trois minutes, le temps du premier round, suffisent souvent à un boxeur pour savoir s'il a poussé la porte d'un rêve ou celle d'un cauchemar. Mais attention : les dernières secondes ne sont pas les moins dangereuses. La foudre peut toujours tomber quand on ne l'attend plus. Un ring est une boîte à surprises". La boxe, cette passion vitale qui mène à des émotions paroxystiques, n'est jamais loin de la littérature. C'est l'un des seuls sports, avec le cyclisme, proche des artistes et des écrivains (Byron, Cocteau, Joyce Carol Oates, Albert Camus, Hemingway, Arroyo, etc). Le noble art passionne Daniel Rondeau depuis plus de dix ans, quand il découvre le Boxing-Club d'Epernay, riche d'un palmarès étonnant et où règne un esprit singulier. Dix ans de rendez-vous hebdomadaires avec la discipline, l'humilité, la force, la douleur. Son coach, Jérôme, lui enseigne "la douce science des coups". Souple, inattendu, magnifique, toujours très littéraire, Daniel Rondeau surprend, façonne, enchaîne. Les portraits de boxeurs, rapides, vifs. Amira, la championne de vingt-neuf ans. Maye, le fantôme du club. Georges, le benjamin. Mais aussi des lectures, des considérations morales, le goût pour la transmission, la grange où s'entraîne l'écrivain, sublime et souffrant, chaque semaine. Ce Boxing-Club ne parle pas seulement de la vie d'un club comme il en existe beaucoup d'autres, c'est aussi une méditation sur le peuple, la fraternité, la passion. Au fil des années, Daniel Rondeau partage avec ces boxeurs d'exception, pour la plupart ouvriers dans les caves de Champagne, le goût de l'effort et de l'accomplissement. Une leçon de vie et de littérature.

03/2016

ActuaLitté

Philosophie

Le crime parfait

Ceci est l'histoire d'un crime - du meurtre de la réalité. Et de l'extermination d'une illusion - l'illusion vitale, l'illusion radicale du monde. Le réel ne disparaît pas dans l'illusion, c'est l'illusion qui disparaît dans la réalité intégrale. Si le crime était parfait, ce livre devrait être parfait lui aussi, puisqu'il veut être la reconstitution du crime. Hélas, le crime n'est jamais parfait. D'ailleurs, dans ce livre noir de la disparition du réel, ni les mobiles ni les auteurs n'ont pu être repérés, et le cadavre du réel lui-même n'a jamais été retrouvé. Quant à l'idée qui préside au livre, elle n'a jamais pu être repérée non plus. C'était elle l'arme du crime. Si le crime n'est jamais parfait, la perfection, elle, est toujours criminelle, comme son nom l'indique. Dans le crime parfait, c'est la perfection elle-même qui est le crime, comme dans la transparence du mal, c'est la transparence elle-même qui est le mal. Mais la perfection est toujours punie : la punition de la perfection, c'est la reproduction. Si les conséquences du crime sont perpétuelles, c'est qu'il n'y a ni meurtrier ni victime. S'il y avait l'une ou l'autre, le secret du crime serait levé un jour ou l'autre, et le processus criminel serait résolu. Le secret, finalement, c'est que l'un et l'autre soient confondus : " En dernière analyse, le meurtrier et la victime sont une seule personne. Nous ne pouvons concevoir l'unité de la race humaine que si nous pouvons concevoir, dans toute son horreur, la vérité de cette ultime équivalence. " (Eric Gans). En dernière analyse, l'objet et le sujet sont un. Nous ne pouvons saisir l'essence du monde que si nous pouvons saisir, dans toute son ironie, la vérité de cette équivalence radicale.

10/1997

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Manuel à l'usage de ceux qui veulent réussir leur [anti oedipe

Tout " psy " peut être amené, à un moment ou à un autre, à donner son avis de spécialiste sur des questions dites de société ou sur les malaises que ladite société suscite. Une littérature aujourd'hui conséquente tente ainsi de livrer au plus grand nombre les secrets du bonheur psy. C'est ce que Stéphane Nadaud appelle la " popsy ". Or force est de remarquer que, quel que soit le domaine sur lequel elle disserte (le stress au boulot, l'éducation des adolescents, la question homoparentale, les violences dans les banlieues), la popsy s'appuie toujours sur le rapport que nous avons à la normalité, et prend systématiquement pour modèle l'cedipe. C'est pour cela qu'elle peut être considérée comme une des formes les plus abouties du familialisme. Si la popsy est efficace - et utile - pour nous aider à réussir notre cedipe (ou plutôt à le rater le moins possible), la médaille a un revers : elle peut faire de nous des sujets aliénés (assujettis) à une normalité illusoire. En nous bornant à la recherche d'un bonheur œdipien que les popsys nous promettent, nous risquons surtout de perdre de vue la nécessaire et vitale résistance au principe dominant de subjectivation (processus de création de sujets) qui nous aliène et qui s'impose sur toute la planète, à savoir le Capitalisme, lequel ne nous accepte comme sujets que si nous restons au mieux des consommateurs, au pire des marchandises à consommer. Dès lors, comment satisfaire à la nécessité d'être bien dans son corps, dans son boulot, dans sa famille, dans sa vie (de réussir son œdipe), et continuer à penser que je peut être un autre, c'est-à-dire que d'autres façons d'être sujet sont constructibles ? Que d'autres horizons subjectifs, anti-oedipiens, peuvent advenir ? C'est tout le pari de ce manuel, construit comme un jeu de piste, comme l'arpentage de cet apparent paradoxe.

03/2006

ActuaLitté

Santé, diététique, beauté

La Voie des Tissus Blancs

"Roanne Scholtes fait partie de ces êtres charismatiques qui, dès le premier contact, attisent votre curiosité et vous donnent envie de les revoir. Chaleureux, spontané et débordant de vie, il ne lui a pas fallu très longtemps pour séduire et passionner l'homme réservé et parfois trop sérieux que je suis. En effet, après seulement quelques minutes d'échange avec lui, j'étais gagné par son enthousiasme et fasciné par toutes les connaissances qu'il a accumulées et s'est réappropriées au cours de ces vingt dernières années. Roanne est d'autant plus agréable à écouter qu'à l'instar des véritables maîtres, il ne se prend jamais au sérieux et n'hésite pas à vous faire expérimenter sur le champ ce qu'il vient de vous expliquer. Pour lui, une démonstration vaut effectivement toujours mieux qu'un long discours. Le livre que vous tenez entre les mains ne contient évidemment qu'une partie du savoir de Roanne, car il a encore bien des choses à transmettre. Vous y découvrirez notamment sa méthode d'hypopressive, sa vision du fonctionnement du corps humain, les ponts qu'il jette entre les médecines orientale et occidentale, les liens qu'il établit entre émotions et organes, ainsi que l'importance qu'il accorde à l'ancrage et au souffle. Je le remercie en tout cas d'avoir eu la gentillesse de me confier la relecture de son livre, car nos rencontres m'ont permis de prendre conscience qu'il ne faut parfois pas changer grand-chose à sa façon d'être et d'agir pour se sentir mieux et recouvrer la santé, au sens plénier du terme. Je ne peux donc que vous conseiller la lecture de ce livre qui, en plus d'être passionnant sur le plan intellectuel, vous amènera, je l'espère, à changer certaines de vos habitudes, notamment à mieux respirer et à mieux vous connecter à la Terre. Vous n'en sortirez que plus relié à votre énergie vitale". Pascal ANDRE

01/2021

ActuaLitté

Gestion

Compétitivité et management de proximité. La clé d'un secret bien gardé

La plupart des entreprises disposent d'une richesse qu'elles ignorent : l'engagement et la performance de leurs collaborateurs. Pourquoi beaucoup d'entre elles, plutôt que d'agir sur ce levier formidablement efficace, préfèrent-elles se tourner vers des fusions, des réorganisations, des réductions de charges afin d'assurer leur performance ? Philippe Fourteau, ingénieur ECP, MSc Stanford University, Maître praticien en PNL, anime un cabinet spécialisé dans le développement de managers. Après une carrière de dirigeant, il observe depuis 15 ans, dans ses interventions de coach et de consultant, l'impact de la qualité des managers sur la productivité, la créativité et le mieux-être de leurs collaborateurs. Et il pose en particulier deux questions clés : Pourquoi la qualité managériale est-elle en France aussi sous-estimée ? Pourquoi les managers de proximité, qui sont pourtant globalement responsables de près de 80% des salariés des entreprises, sont-ils si peu équipés pour exploiter cette richesse ? Dans ce livre, Philippe Fourteau montre que la qualité managériale est vitale pour la compétitivité, et surtout qu'elle n'est ni chimérique, ni inaccessible. De nombreux exemples montrent à quel point cette qualité est décisive pour la réussite économique de l'entreprise et sa pérennité. L'auteur analyse les freins à la mise en uvre d'un management stimulant et propose une méthode pratique pour les dépasser, tout en ouvrant des perspectives fortes et concrètes en termes de développement, d'innovation, de prévention des risques psycho-sociaux et de relations humaines responsables et solidaires. "Le livre décrit une voie simple pour permettre l'épanouissement de la majorité des salariés d'une entreprise. Il apporte des solutions pratiques et éprouvées pour renforcer la qualité des managers de proximité. Il donne ainsi les moyens de développer rapidement la satisfaction et l'engagement d'un grand nombre de salariés d'une entreprise, sans bouleverser les structures ni les procédures en place."

01/2019

ActuaLitté

Cardiologie, angiologie

Les fondamentaux de la pathologie cardiovasculaire. Enseignement intégré - système cardiovasculaire, 2e édition

Rédigé par des enseignants du Collège National des Enseignants de Cardiologie (CNEC) et à son initiative, sous l'égide de la Société Française de Cardiologie (SFC), cette nouvelle édition présente ce qu'il faut connaître ("Les fondamentaux") en DFGSM 2-3 de la pathologie cardiovasculaire et procède à une mise à jour complète en lien avec l'évolution des connaissances qui rendait l'actualisation, voire la refonte, indispensable. Cette nouvelle édition pose les notions de base de l'anatomo-physiologie du système cardiovasculaire et introduit la pathologie cardiovasculaire. A la description des facteurs de risques cardiovasculaires, fait suite celle des grands syndromes et maladies cardiovasculaires et enfin, celle des principales pathologies vasculaires artérielles et veineuses. Chaque chapitre envisage l'embryologie, l'anatomie, l'histologie, la physiologie et la physiopathologie, la sémiologie, les modalités diagnostiques morphologiques et biologiques, les principes de pharmacologie et enfin initie à la stratégie thérapeutique. Chaque chapitre est étayé de nombreux tableaux, algorithmes, points de synthèse et par quelque 200 schémas et iconographies en couleur, afin d'illustrer et faciliter l'acquisition des connaissances. Afin d'accompagner l'étudiant dans sa formation, un site dédié propose 290 QCM sous forme de questions isolées et/ou intégrées à des cas cliniques, avec leurs réponses commentées. Les observations cliniques sont agrémentées de discussions commentées des corrections. Des vidéos d'échocardiographie, échographie-Doppler vasculaire, scanner, IRM, sont également disponibles sur ce site. Avec la contribution de V. Aboyans, L. Amar, D. Angoulvant, M. Azizi, L.-D. Azoulay, S. Benhamed, F Boccara, D. Borgel, J. Capron, S. Dupont, N. El Bèze, J. Emmerich, G. Franck, E. Gall, L. Houyel, J.-S. Hulot, B. Iung, F. Ivanes, C. Kerneis, G. Lamirault, T. Le Tourneau, D. Legallois, G. Lemesle, A. Lorthioir, E. Messas, G. Meyer, J.-B. Michel, P-U. Milliez, E. Miquelestorena-Standley, P. Nhan, A. Nitenberg, F. Sanchez, A. Sannier, J.-M. Schleich, C. Toquet, J.-N. Trochu, A.-I. Tropéano, E. Vidal-Petiot et F. Vincent.

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

Quatre-vingt-quinze

1995. Il n'existe aucun traitement contre le sida. Les malades tombent les uns après les autres dans l'indifférence générale. Parmi ceux qui sont touchés, donc condamnés, certains n'ont plus la force d'attendre le remède qui pourrait les sauver. Plutôt que de crever comme des chiens dans un lit d'hôpital, ils optent pour une solution radicale : ils préfèrent partir en beauté. Le cocktail est toujours le même, encore plus de fête, plus de drogue et plus de sexe. L'apothéose, et puis la chute finale. Un dimanche midi, après une nouvelle nuit infernale, Alex et Lucien rentrent et s'endorment sur le canapé. Cette fois, Alex ne se réveille pas, il fait un arrêt cardiaque dans son sommeil. La semaine qui suit, Philippe, Willy, Léon, Hervé, Adam et Denis, les copains défilent auprès de Lucien. Le temps est suspendu par la mort d'Alex, et pourtant la vie suit son cours, imperturbable, Philippe fête son anniversaire, il prend un nouvel appartement... Le samedi, toute la bande part enterrer Alex en Normandie. Ils se chauffent avant le départ pour se donner du courage, et débarquent à l'église fins saouls. Quand ils découvrent ce que la famille a fait des obsèques de leur fils, le choc est brutal. La cérémonie vire au supplice. Cinq ans plus tard, Philippe s'adresse à ses amis. Willy, Léon, Hervé, Adam, Denis... à chacun, il pose deux questions : Comment as-tu connu Alex ? Quels souvenirs as-tu gardés de cette semaine ? Entremêlé de leurs paroles, Quatre-vingt-quinze est le récit de ces folles journées, mélange d'euphorie et de désespoir. C'est l'histoire d'une fin de partie qui fut aussi une fête permanente, une célébration de l'amitié, une philosophie de l'urgence vitale. Un tombeau poignant et sublime pour tous les disparus, pour un quartier, une culture, une époque révolue.

02/2023

ActuaLitté

Théâtre

Résistances. Lumineuse clairière ; C'est la faute à Voltaire ! ; Résistances

Ces trois pièces inédites de Pierre Laville, dont la création est prévue à la rentrée 2019 et au cours des prochains mois dans de grands théâtres (dont la Comédie-Française ou l'Atelier), se rattachent à un mot-proue : intolérance. Les trois pièces prennent chacune pour pivot un personnage historique de grande dimension, Sophie Tolstoï épouse d'un écrivain génial qui se débat, Voltaire dans son engagement contraint dans la lutte contre le fanatisme religieux, Marie Bell engagée à collaborer avec les Nazis pour mieux éprouver dans l'honneur un engagement secret. Intolérance, imposée jusqu'à l'insupportable à Sophie, épouse de Léon Tolstoï, dans Iasnaia Poliana, à toutes les étapes de sa vie. La pièce embarque pour un voyage avec passages du noir à la lumière, de l'obscurité à la clarté, de la clôture de l'amour aux forces de la passion. Ici Sophie Tolstoï fait tout pour exister envers et contre un mari dont la toute puissance vitale et intellectuelle finit par ne plus lui laisser d'ouverture vers la vie qu'elle mérite ou qu'elle revendique dans leur demeure de Iasnaïa Poliana. Ecrasez l'Infâme ! c'est ainsi que signait Voltaire, pour marquer radicalement son engagement dans l'affaire du protestant Callas, cruellement mis à mort par l'Eglise. La pièce prend des airs de comédie dans le cocon du château de Ferney, où Voltaire s'est réfugié, en compagnie de sa nièce-maîtresse-animatrice de ses plaisirs, Mme Denis. L'intrusion du jeune Pierre Calas, venu le supplier de prendre la cause de son père, bouleversera l'ordre douillet et égoïste de l'existence du Philosophe des Lumières. Collaborations expose la grande comédienne Marie Bell, au plus haut de sa célébrité, dans cette Comédie-française, où elle a passé sa vie et connu la gloire. Tout en profitant des avantages matériels et de protections indirectes des nantis de la Collaboration imposée par l'Allemagne nazie, elle poursuivait une action secrète de résistance, qu'elle mena avec panache au mépris des dangers tout au long de la guerre.

09/2019

ActuaLitté

Poésie

Ma chanson est une ambulance

Henri Etienne Dayssol fut un militant de la première heure pour le renouveau de la culture occitane néanmoins depuis longtemps il écrit en français pour la raison, dit-il, qu'il pense avec les mots de cette langue. Amoureux de la mer il vit en Corse à Bastia et participe à la vie culturelle de l'Ile. C'est un adepte de la scène qui met son écriture à l'épreuve des lectures publiques. Cette pratique l'a conduit à écarter le discours inintelligible ou l'emploi systématique des pieds et des rimes. Bien souvent, obéissant au poème, il préfère l'assonance convoquée à bon escient et le rythme syncopé sans briser la mesure. Il ajuste les sonorités à la voix qui habite le texte et cède volontiers au plaisir de chahuter le sens jamais évacué. Il en appelle à l'émotion mais son lyrisme est légitime : c'est celui du for intérieur confronté à la vie. De ces choix naît une poésie secourable et modeste : le sait-elle mais elle a dans ses gènes la résistance à l'élitisme et aux logiques du marché qui mettent à terre sans contredit la vitale expression des peuples. Voici, à ce propos, ce que l'auteur dit de lui-même : "Si tant est que je sois poète c'est au titre d'homme ordinaire, poète comme tout le monde : la poésie dans son principe c'est l'affaire de tous". Et donc il veut que ses poèmes soient des plus accueillants raison pour laquelle plutôt que l'excès d'oxymores l'ellipse et les tournures compliquées il fait siens le parler simple et les mots les plus communs. De son point de vue si l'intime est universel l'accès le plus sérieux à son partage c'est le langage familier. Il porte en lui dans sa matière et dans ses formes la proposition d'une écriture poétique revitalisée et concernante ; alors c'est ce langage tout naturellement qu'il invite avec nous à la fête des mots.

06/2022

ActuaLitté

témoignages personnels

Entre les lignes. Itinéraire surprenant d'un officier français dès 1940

Un officier va recevoir pour mission d'infiltrer la Résistance française. Les autorités de Vichy le font muter à Paray-le-Monial. Mais il entend faire savoir à la Résistance qu'il est de son côté. Pour montrer son allégeance, il exécute un collabo. Entré dans la Résistance, il rencontre Max, nom de code de Jean Moulin. Il se retrouve à Londres toujours sous sa fausse identité. On l'y formera pour repartir en France à la tête d'un commando parlant la langue allemande. On le suit dans ses aventures extraordinaires au rythme des interventions militaires. Il rencontre Vidal, alias le général Delestraint. Vers la fin de la guerre il vit le dernier bombardement à domicile à Clichy - Saint-Ouen. Blessé il sera hospitalisé, mais se papiers sont allemands. Une catastrophe. Il n'y a que la grâce du général De Gaulle qui pourrait le sauver du poteau. Comment en est-il arrivé là ? Pupille de la nation parce que son père est mort en héros lors de la Grande Guerre, ce jeune homme doué en langues est élevé par sa tante dans l'Est de la France, non loin de la frontière allemande, où il vendra même du Schnaps fabriqué par son oncle à la Feldgendarmerie. Il y poursuit ses études jusqu'au moment où il décide d'intégrer la prestigieuse école d'officiers de Saint-Cyr. Il croisera le colonel De Gaulle dans le train. Il deviendra lieutenant. Arrive la déclaration de ce qui devient la seconde guerre mondiale. Le jeune lieutenant est envoyé par rail avec son régiment vers l'Allemagne. Avant même de combattre, la troupe est décimée par un bombardement. Le lieutenant séjournera dans des maisons au hasard de sa route. Il manquera de se faire interpeller par des soldats allemands, pourra s'échapper, mais changera d'uniforme, revêtant celui de l'ennemi faute de choix, provisoirement. Il en maîtrise la langue de manière suffisante. Lui l'officier français va se retrouver confondu avec la propriétaire de l'uniforme, l'Oberleutnant Friedrich von Hauser.

06/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Mes chéries. Lettres à ses soeurs, 1940-1957

Les lettres publiées ici ont été écrites dès 1940, alors que Clarice Lispector n'a que 20 ans et n'a pas encore publié son premier roman Près du coeur sauvage qui marquera pour la critique la naissance d'une grande écrivaine. A partir de 1944, Clarice Lispector accompagne son mari diplomate dans ses différentes affectations et vit quinze ans loin du Brésil et de ses soeurs, Elisa et Tania, auxquelles la lie une affection intense. Elle entretient avec elles une correspondance haletante, vitale. Plus de 120 lettres furent choisies et publiées en 2007 au Brésil (éditions Rocco) et sont enfin accessibles au public français. De Belém (1944) à Washington (1956), en passant par Naples (1945), Berne (1946), Paris (1947), Torquay (1950), nous accompagnons donc le quotidien de Clarice Lispector dans sa longue odyssée, que nourrit immanquablement une nostalgie irrémédiable. Figure majeure de la littérature brésilienne, Clarice Lispector (1920-1977) construit une oeuvre singulière, romans, nouvelles, contes et chroniques, traversés par un questionnement sur l'étrangeté du monde cachée dans l'apparente banalité des choses. Rigoureuse, maîtrisée, discrètement ironique, son écriture est aussi incarnée, sensuelle, «une écriture de l'attente, de l'espérance et de l'angoisse, articulée à l'inconscient», écrit à son propos Antoinette Fouque qui a publié la presque totalité de son oeuvre en France. Fazenda Vila Rica, Etat de Rio, janvier 1942. «Hello, ma grande chérie : ... Je vis en attente d'inspiration avec une avidité qui ne me donne pas relâche. J'en suis même arrivée à la conclusion qu'écrire est la chose que je désire le plus au monde, plus même que l'amour. J'ai reçu des lettres formidables de Maury. Nous avons eu une dispute parce qu'il a interprété comme littéraire une lettre que je lui ai envoyée. Tu sais que c'est la chose du monde qui m'offense le plus. Je veux une vie-vie et c'est pour cela que je veux faire de la littérature un bloc à part.»

03/2015

ActuaLitté

Régionalisme

MEYTHET. De l'an II à l'an 2000

Pleinement insérée dans la couronne de l'agglomération annécienne où, pour beaucoup, elle ne semble vouée qu'à se maintenir comme cité dortoir et de transit en direction de Frangy puis, par-delà le franchissement du Rhône, celle de Paris, la ville de Meythet ne saurait oublier son identité propre, toute faite du labeur des générations qui s'y sont succédées et des particularismes qui distinguent sa mémoire collective. Village atypique du duché de Savoie qui, de quelques feux regroupés autour de sa cure et de son église, voit surgir en moins d'une génération une cité urbaine à son tour attentive à ne pas seulement devenir un exutoire pour sa tentaculaire voisine, le voilà dépourvu à l'issue de la Révolution des attributs les plus élémentaires qui signent la réalité d'une collectivité avec lieu de culte, place publique, école et cimetière et n'aura de cesse que de lier ses intérêts à son voisinage, tout en conservant jalousement comme principal avantage, son indépendance. Car malgré de multiples tentatives d'absorption, Meythet, cité sur les manuscrits depuis le XIIIe siècle, restera toujours une entité propre qui se signale, au fil des générations, par l'accumulation des intelligences et l'ardeur des volontés, vraies richesses de la ville, qui toujours la façonnent et où il fait bon vivre. L'an 2000, symbolique porte ouverte sur l'espace et l'aventure humaine, ne laisse-t-il pas entendre une ère novatrice chargée d'espérance vitale et de satisfactions matérielles ? Il n'en serait rien, à Meythet comme ailleurs, si le concept de la modernité ne puisse s'appuyer sur un passé historique discerné permettant, par l'analyse, une meilleure reconnaissance de son terroir. C'est toute la finalité de cet ouvrage de mémoire qui s'engage hardiment, de la municipalité révolutionnaire de François Vernex jusqu'aux projets architecturaux de demain, une opération d'envergure voulue par les élus qui auront la charge de passer le siècle et d'aborder le prochain millénaire.

11/1999

ActuaLitté

Généralités médicales

Dormir, mode d'emploi

Problème de santé publique, les troubles du sommeil ont des conséquences lourdes pour la santé et pour la vie personnelle ou professionnelle. La France détient le triste record de la consommation de tranquillisants, antidépresseurs et somnifères. Rien de plus familier que le sommeil ? Pourtant rien de plus mystérieux. Ce livre explique de façon simple le rôle et le déroulement du sommeil normal, comme des pathologies du sommeil. Les troubles réels du sommeil sont rares et les moyens de les diagnostiquer et de les prendre en charge existent désormais. Le plus souvent, les troubles du sommeil sont mineurs, occasionnels, et leurs causes n'ont rien à voir avec le sommeil lui-même. Les traiter est le plus souvent très simple tout en préservant l'architecture normale et vitale de notre sommeil. Aucun trouble du sommeil ne devrait donc plus faire l'objet, d'emblée et sans un bilan préalable, d'un traitement sédatif. Si c'est la responsabilité du médecin généraliste, c'est aussi celle du patient lui-même, qui doit cesser de solliciter son médecin pour obtenir un somnifère. Un traitement sédatif prolongé expose en effet à des complications graves pour le sommeil et pour la santé. Ce livre est un livre éducatif, proposant au lecteur de faire un autodiagnostic de son sommeil. Il fait le tour des traitements des troubles du sommeil, de leurs indications, de leur intérêt et de leurs inconvénients. Il délivre aussi les conseils écologiques pour bien ou mieux dormir. Cet ouvrage s'adresse donc à tous ceux qui pensent mal dormir et qui croient qu'une pilule va résoudre leur problème. Le danger serait de forcer, par un médicament, un sommeil pourtant normal ou peu perturbé. Les tranquillisants, les plus utilisés, ne sont pas des médicaments du sommeil, déstructurant un sommeil indispensable au bon équilibre de l'organisme et du cerveau. Prendre soin de son corps, c'est aussi respecter son sommeil. On comprend que " bien dormir " soit légitime. Mais " dormir bien " est encore plus indispensable pour réussir sa vie durant l'éveil.

03/2016

ActuaLitté

Sciences politiques

L'Europe dans les collisions mondiales

" Opposition prolétarienne à l'impérialisme européen et à l'impérialisme unitaire " : ce mot d'ordre contient trois indications stratégiques. D'abord, le contenu impérialiste de la construction européenne dont le véritable moteur réside dans la confrontation mondiale et dans la réaction à l'émergence de l'Asie et de la Chine en particulier. Ce présupposé théorique qualifie l'unité européenne en tant que scission impérialiste, c'est-à-dire qu'elle signifie que l'unification de l'Europe ne représente pas une atténuation des tensions entre les puissances, mais au contraire une élévation de la division et de l'affrontement sur le plan mondial. Si l'UE a supprimé la guerre et la violence entre les Etats à l'intérieur de ses frontières, ce sera pour projeter sa puissance à l'extérieur. Deuxièmement : l'opposition à l'impérialisme européen, c'est-à-dire à " l'ennemi qui est chez nous " dans le slogan des internationalistes en 1914, présuppose la lutte, non seulement contre l'Union européenne, mais aussi contre les enveloppes nationales utilisées par le capital pendant les siècles de l'ascension et de l'affirmation bourgeoise jusqu'au XXe siècle impérialiste. C'est d'ailleurs sous ces bannières nationales que l'Europe s'est détruite dans les deux guerres mondiales entre 1914 et 1945. Seul l'internationalisme communiste, avec l'assaut d'Octobre 1917, a su s'opposer à ces carnages. Enfin, le concept d'impérialisme unitaire contient l'opposition de classe à la domination mondiale du capital : le développement impérialiste a apporté avec lui une augmentation colossale du prolétariat mondial. Deux milliards de salariés : c'est la force de notre classe à l'échelle mondiale. Se saisir solidement du principe de l'internationalisme est donc une nécessité vitale, pour ne pas devenir la proie des idéologies empoisonnées du nationalisme, ni de la nouvelle réaction, à l'échelle continentale, de l'européisme impérialiste ou des mythes d'autres puissances.

02/2019

ActuaLitté

Philosophie

Penser l'Islam

Depuis son "Traité d'athéologie", nul n'ignore que Michel Onfray n'est pas l'ami des religions - qu'il considère, en homme des Lumières, comme des maladies propices à la haine, au fanatisme, à la négation des corps. Evidemment, l'Islam ne fait pas exception à cette critique radicale - au contraire. Il a donc accepté, dans ce livre, de répondre aux questions d'Asma Kouar, jeune journaliste algérienne - qui ne le ménage pas. Or, Michel Onfray a lu le Coran. Et il l'a lu de très près. De telle sorte qu'il ne craint pas d'y percevoir - comme dans les autres monothéismes - de fréquentes apologies de la violence et de la guerre. Citant de nombreuses sourates, confrontant les interprétations, il place les musulmans devant la réalité d'un texte qui, à côtés de ces élans sublimes, fait également la part belle à la cruauté, à la haine des femmes, à l'esprit de conquête. Puisque le retour du religieux, en occident, a pris désormais le visage de l'Islam, c'est à celui-ci, à son texte sacré, et aux conséquences de ce texte sacré - voire à ce que d'aucuns tiendraient pour de "l'islamophobie" - qu'il consacre ici sa réflexion. Ce dialogue est suivi par un texte intitulé "Puissance et décadence" - et sous-titré : "essai d'éthologie planétaire". Dans ce texte, porté par un souffle puissant qui n'est pas sans évoquer celui des grandes philosophies de l'histoire à la Toynbee ou Spengler, Michel Onfray médite sur l'Europe et son destin. Car, née chrétienne, l'Europe, selon lui, est entrée dans une phase de décadence irrésistible au profit de la seule force vitale et véritablement guerrière : l'islam. Avec une argumentation très semblable à celle de Michel Houellebecq dans Soumission, Michel Onfray analyse froidement le renoncement européen à ses propres valeurs. Et émet l'hypothèse (promise à de nombreuses polémiques) de son agonie au profit de ceux qui, à l'opposé, sont prêts à mourir pour leur foi.

03/2017

ActuaLitté

Ethnologie

L'esthétique sociale des Pulaar. Socioanalyse d'un groupe ethnolinguistique

L'esthétique sociale pulaar est une mise en ordre éthique de la vie sociale, une construction d'harmonies sociales symphoniques en tant que cette symphonie tient sa musicalité de l'orchestration qu'opère le devoir être. Elle est l'inventaire systématique de ce qu'il y a de beau et de laid dans le social relativement à ses valeurs, à ses normes, à ses règles et à ses codes qui commandent des postures, des relations, des rapports et des qualités appropriés. En définissant ce qui fait sens, l'esthétique sociale permet de donner sens aux choses, sens qui fait corps avec leur beauté dans la banalité routinisée du quotidien aussi bien que dans la sublimité et la gravité des événements singuliers. L'analyse porte donc sur la définition des actes et des événements esthétiques et sur l'esthétique du don, du dire, du faire et du comportement. On se donne ainsi la possibilité, par ces analyses, de déterminer les conditions sociales de production d'une belle parole par la forme et le contenu, d'une belle action, d'un beau comportement et de montrer que ce beau est, en définitive, à la fois une catégorie esthétique aussi bien qu'éthique. Ou mieux encore : ce beau n'est esthétique que dans la mesure où il est éthique. L'analyse des contradictions de la société pulaar du Fuuta Tooro a révélé des logiques et des stratégies fondées sur des rapports de castes et sur les représentations sociales que ces rapports produisent. C'est une manière de la confronter avec elle-même pour une nécessaire prise de conscience d'une auto remise en question intelligente que toute société est tenue d'engager en tenant compte de deux exigences apparemment contradictoires : la nécessité vitale qui commande de changer en changeant certaines valeurs et celle qui prescrit l'impératif d'en conserver certaines autres pour conserver son identité spécifique.

01/2017