Recherche

nazisme Trump racisme

Extraits

ActuaLitté

Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 230, décembre 2019 : Au service des riches

Si la seconde moitié du xxe siècle a été marquée par un effacement progressif de la figure du domestique, l'accroissement récent des inégalités s'accompagne d'un renouveau des services directs aux individus les plus riches : personnel de maison qualifié, professionnels de l'hospitality de luxe, coaches et professeurs particuliers, etc. La démultiplication des services aux plus fortunés ? qui passent par la personnalisation de la relation, l'exclusivité des espaces, le traitement " sur mesure " ? engage une proximité physique souvent affranchie des cadres collectifs permettant l'exercice d'une régulation institutionnelle. Elle met en rapport des élites économiques et des classes moyennes, souvent blanches et qualifiées, dont les compétences sociales et l'ethos corporel sont appréciés. Ainsi, alors que la sociologie contemporaine du care et des migrations s'est largement intéressée au personnel de service subalterne, féminin et racisé (aides à domicile, auxiliaires de vie), ce dossier propose de considérer d'autres formes de subordination directe entre les fractions moyennes et dominantes de l'espace social. Quelles sont les conditions d'accès à ces professions certes subalternes, mais parfois prestigieuses et très rémunératrices ? Quelles expériences de la domination entraînent-elles et quels registres d'interaction mobilisent-elles ? Dans quels cas ces situations de domination rapprochée font-elles l'objet d'une politisation, voire d'une contestation ?

01/2020

ActuaLitté

Sociologie

Black Culture and Experience

Black Culture and Experience : Contemporary Issues offers a holistic look at Black culture in the twenty-first century. It is a collection of work that creates a synergy among authors and leads to a valuable resource on contemporary issues. Part One examines institutional, societal, and political issues like identity politics ; the Rooney Rule ; prosperity gospel ; inequality in the criminal justice system ; the American dream ; the future of Black and Africana studies ; and President Obama's double consciousness. Part Two investigates social, cultural, and community issues such as the Affordable Care Act ; Black women and obesity ; Black men's experience in marriage and relationships ; sexual decision making ; interracial relationships ; and cultural racism. Part Three explores media, pop culture, and technology issues including the rise of urban fiction ; hip hop and feminism ; race in Super Bowl commercials ; the construction of Black Diasporic identities ; Whiteness in Black-oriented films ; Black masculinity in Django Unchained ; and the power of Black Twitter. This anthology contains work from leading scholars, authors, and other specialists who have been brought together to highlight key issues in black culture and experience today. The goal is to help readers understand where we are and where we still need to go, what is working and what we still need to work on, what is right and what is still wrong.

09/2015

ActuaLitté

Entreprise

Rich Dad Poor Dad. Bogacenie się - umiejętność, której nie da się nauczyć

W Rich Dad Poor Dad amerykanski biznesmen Robert Kiyosaki podkresla, ze bogactwo opiera sie na kilku podstawowych zasadach, które sa czesto pomijane na rzecz dobrego wyksztalcenia i ciezkiej pracy, co oznacza, ze wiekszosc ludzi nigdy nie ucieknie od wyscigu szczurów. To jasne i szczególowe streszczenie i analiza jest cennym zródlem informacji dla kazdego, kto chce zrozumiec rewolucyjna ksiazke Kiyosakiego : zawiera dokladne wyjasnienie jego filozofii biznesowej, glównych koncepcji lezacych u podstaw jego pracy, takich jak jego poglad na przeplywy pieniezne i nacisk na podejmowanie dzialan, a takze kontekstowe tlo jego pracy, w tym nadejscie nowego tysiaclecia. Zawiera równiez wprowadzenie do kluczowych koncepcji, które proponuje, aby uwolnic sie od wyscigu szczurów, glówne krytyki jego pracy i potencjalne rozszerzenia jego podejscia, dajac ci wszystko, czego potrzebujesz, aby zrozumiec te bezcenna ksiazke w zaledwie 50 minut. O Rich Dad Poor Dad : Rich Dad Poor Dad wywodzi sie z pragnienia Kiyosakiego, aby zarabiac pieniadze i jego interakcji z dwoma glównymi postaciami ojców w jego zyciu : jego biologicznym, lub biednym, ojcem i jego ojcem-figura, lub bogatym, ojcem. Chociaz autor byl poczatkowo zmuszony do samodzielnej publikacji Rich Dad Poor Dad, ksiazka stala sie spektakularnym sukcesem, sprzedajac sie w ponad 26 milionach egzemplarzy i wspierana przez szereg gwiazd, w tym magnata medialnego Oprah Winfrey i prezydenta Donalda Trumpa. O Robercie Kiyosaki : Robert Kiyosaki urodzil sie na Hawajach w 1947 roku z japonsko-amerykanskich rodziców. Stal sie swiadomy nierównosci majatkowych od najmlodszych lat, patrzac z zazdroscia na wielu swoich kolegów z klasy, którzy wyraznie mieli standard zycia znacznie wyzszy od jego wlasnego. On i jego przyjaciel Mike postanowili, ze nie pozwola, aby ich skromne poczatki powstrzymaly ich w zyciu, postanawiajac odniesc jak najwiekszy sukces. Mike w koncu przejal firme ojca, a Robert stal sie multimilionerem i szanowanym biznesmenem.

01/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Le totalitarisme. Un concept et ses usages

Forgé dans les années 1920, le concept de "totalitarisme" fait partie intégrante de l'histoire du XXe siècle et, à ce titre, ne saurait être exclu de son interprétation. Soumis à un usage social multiforme, au coeur des débats nourrissant anti-fascisme, anti-totalitarisme et anti-communisme, il est un concept "politique" devenant en lui-même un conflit. Destiné parallèlement à un usage savant transdisciplinaire où se côtoient philosophes, politistes, historiens et juristes, il en a hérité des significations parfois différentes. En raison de ces usages croisés et superposés, le concept a été jugé polémique (il l'obligerait à penser dans le cadre de la démocratie libérale), impuissant (à rendre compte de la réalité complexe et évolutive des régimes considérés comme "totalitaires"), voire banalisant (en estompant notamment la singularité du génocide perpétré par te nazisme). Les moments furent donc nombreux où il fut en passe d'être effacé de la critique publique et du lexique des sciences sociales. "Concept-symbole" de certaines conjonctures (guerre froide, intégration européenne, "fin de l'histoire" libérale...), son utilisation serait problématique dans te champ académique. Comment expliquer alors sa capacité de résistance au-delà des circonstances qui l'auraient fait prospérer ? Le fait qu'un concept ait été politiquement instrumentalisé devrait-il conduire à son excommunication scientifique ? Ne doit-on pas plutôt convenir que le concept de totalitarisme, si chargé soit-il, reste opératoire sous certaines conditions d'utilisation ? S'il est peu probable que le terme soit retiré du débat en dépit des plus rudes assauts, il est toujours utile de rappeler sa double nature : une représentation destinée à rendre le réel plus Intelligible ; des formes historiques où le concept compose avec la réalité. Penser le et les totalitarismes. C'est au regard de cette nécessaire double approche qu'un colloque organisé en mars 2012 à l'université Rennes 1 a eu l'ambition de mobiliser des représentants de plusieurs disciplines. L'ouvrage présent qui en est issu rend compte du regard qu'elles posent sur le "totalitarisme" tant en ce qui concerne ses usages, son contenu, ses limites et les enjeux qu'il suscite toujours.

12/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Allemagne de Weimar. 1919-1933

Issue de la défaite et de la révolution de novembre 1918, la République de Weimar n'a jamais pu se dégager d'un si lourd héritage. Jusqu'à sa fin, en 1933, il a pesé sur la vie politique, économique et sociale de l'Allemagne, et restreint les chances de succès. Le régime démocratique était-il condamné dès l'origine du fait de l'absence de révolution sociale et de nationalisation des industries clés, comme l'ont prétendu certains historiens ? N'y avait-il, en 1918, qu'une alternative : une révolution sociale avec dictature sur le modèle bolchevique ou un régime parlementaire avec le soutien du corps des officiers et de la bureaucratie d'Ancien Régime, ce qui limitait les réformes de fond ? Une troisième voie aurait-elle pu assurer une base populaire plus large au nouveau système ? La période finale de la République de Weimar et l'arrivée des nazis au pouvoir ont suscité des interrogations et des controverses bien plus vives encore. La fin de la grande coalition, en mars 1930, et la chancellerie de Brüning signifient-elles la mort de la démocratie ? Brüning est-il le fossoyeur de Weimar ? Le régime parlementaire a-t-il été condamné à la paralysie par l'incapacité des partis à trouver une solution à la crise économique et sociale ? La déflation pratiquée par Brüning, son refus de mener une politique monétaire expansionniste pour relancer l'économie et mettre fin au chômage ont-ils fait le lit du nazisme ? A l'extérieur, Stresemann a-t-il continué la politique de puissance du Reich wilhelmien, ou faut-il le considérer comme l'un des pères de la construction européenne ? Ce livre répond ainsi à de multiples questions qui ont longtemps divisé les historiens. Avec prudence, Christian Baechler estime que, si les conditions de naissance et de développement de la République de Weimar ont été difficiles, la démocratie allemande n'était pas condamnée dès l'origine. Même en janvier 1933, l'accession de Hitler au pouvoir n'était pas inévitable, et d'autres issus s'offraient encore à l'Allemagne...

05/2007

ActuaLitté

Histoire internationale

KL. Une histoire des camps de concentration nazis

Le camp de concentration (KL) est constitutif du nazisme. Il en est le miroir le plus fidèle. Dès les premières heures du régime, il sert d'abord à éliminer les opposants politiques dans des bâtiments réquisitionnés en pleine ville, puis très vite est érigé hors des zones urbaines selon une architecture particulière. De concentration des prisonniers sans droits, il élargit ses fonctions selon les besoins de l'Etat : instrument de la terreur idéologique, il devient la machine de l'épuration sociale (malades mentaux, asociaux, homosexuels), le centre d'une économie du travail par le mortel esclavage de la main-d'oeuvre (les prisonniers russes et les Slaves au premier chef), un univers de convois ferrovaires et de rampes de sélection, d'expérimentations médicales selon les pathologies des différentes catégories de déportés, l'épicentre enfin du génocide des populations juives et tziganes en provenance de tous les pays occupés. D'emblée, le camp fut le règne de la violence absolue, sitôt que la garde en fut confiée à la SS des camps dont les rangs s'ouvrirent aux militants de base sans autre formation idéologique que les sanglantes batailles de rues. Le camp ne répond pas seulement aux évolutions du régime nazi, il est un univers en soi avec ses propres règles, mélange de bureaucratisme tatillon et d'arbitraire déchaîné, sur lequel entend régner Himmler. Un univers dont les Allemands ne pouvaient ignorer l'existence, tant il fit l'objet de reportages écrits, radiophoniques et cinématographiques afin que chacun sache de quel prix se payait la moindre dissidence. Un univers dont nombre de survivants périrent aux dernières heures dans les marches forcées par lesquelles les nazis voulurent effacer les traces de leur crime devant la progression des armées russes et alliées. Nikolaus Wachsmann, professeur d'histoire contemporaine à Birkbeck College (université de Londres), a écrit la première histoire globale du camp nazi de 1933 à 1945, puis de sa survivance dans la mémoire occidentale. Un de ces livres majeurs qui, par le recours à des milliers de pages d'archives administratives ou de témoignages personnels, par le jeu d'échelles du centre du pouvoir hitlérien à la condition du détenu au ras de son châlit, marquent une étape dans la discipline.

11/2017

ActuaLitté

Photographie

Helmut Newton. Magnifier le désastre

On reconnaît immédiatement une photographie d'Helmut Newton. Comme s'il avait inventé un monde, le sien, à nul autre pareil, et une écriture photographique singulière, totalement maîtrisée, apollinienne, presque froide. Et, de Newton, l'imaginaire collectif a retenu une iconographie triomphante, solaire, faite de femmes en gloire, athlétiques, puissantes et désirantes, d'un érotisme glacé, de piscines californiennes à la David Hockney, de palaces fastueux, de fourrures et de bijoux. Bref, le monde des riches. Mais on sait moins le versant obscur, dionysiaque de l'oeuvre : la satire des riches et des puissants, l'élaboration d'un érotisme des ténèbres, où se jouent rituels SM, minerves, prothèses, enserrements du corps, et qui ouvre l'apollinisme apparent des images à la blessure dionysiaque. Jusqu'à la mise en scène des " doubles " à l'inquiétante étrangeté freudienne, des " écorchés ", des vrais-faux cadavres, des meurtres. Jusqu'à la cruelle lucidité, enfin, de son regard sur le vieillissement des corps - y compris le sien, qui fut confronté à la maladie. Surtout, et d'autant plus qu'il en a très peu parlé et s'est toujours refusé à en faire son fonds de commerce, on ignore que le jeune Helmut est d'abord un Juif berlinois rescapé de l'extermination nazie, dont la vie a sans cesse rejoué la figure mythique du Juif errant et qui trouva dans Paris, sa ville d'élection, le lieu où s'enraciner enfin, après Singapour, l'Australie, Londres et Los Angeles. Et c'est précisément à l'aune de cette judéité, jamais revendiquée comme telle mais douloureuse, que l'auteur a voulu réexaminer le corpus newtonien : en témoignent ces corps de femmes puissantes qui s'avèrent la réplique du corps aryen glorifié par le nazisme, le fétichisme des uniformes, du cuir et des casques, la présence obsédante des chiens, ou encore les portraits de Léni Riefensthal, l'égérie du Troisième Reich. Mais, de ce désastre " germanique ", Newton n'aura jamais fait la plainte amère ou rageuse : il a choisi, tout au contraire, de le magnifier. Premier essai consacré à l'oeuvre du photographe Helmut Newton.

09/2019

ActuaLitté

Théâtre

Grande peur et misère du IIIe Reich

Sous le nazisme, la peur et la misère affectaient toutes les couches de la société allemande, l'intelligentsia, la bourgeoisie, la classe ouvrière. Il y a certes le courage de la poignée de militants qui, au mépris de tous les dangers, publient une littérature illégale. Mais il y a aussi la capitulation, face à la terreur, d'une trop grande part de l'intelligentsia. C'est ce qu'a voulu montrer Brecht, d'abord à ses compatriotes exilés, autour des années 1938, en écrivant la trentaine de courtes scènes, inspirées de la réalité même, de Grand-peur et misère du IIIe Reich. La pièce naît en 1934 de la volonté de Brecht et de Margarete Steffin, de rassembler un matériau composé de coupures de presse et de témoignages sur la vie quotidienne en Allemagne sous la dictature hitlérienne. Le titre fait allusion au roman Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, et inscrit donc la pièce dans une lignée de peintures naturalistes de la société allemande de l'avant-guerre, brossant un large tableau allant du monde ouvrier à la magistrature en passant par la petite bourgeoisie. La création de huit scènes aura lieu en mai 1938 à Paris devant un public essentiellement composé d'émigrés. Certaines scènes seront également publiées dans des revues d'émigrés visant à alerter l'opinion publique sur la réalité de la dictature en Allemagne et signalant le danger d'une guerre imminente. On y voit tour à tour la bourgeoisie, le corps médical, la justice, les enfants, les prisonniers, etc. évoluer face au régime. Ce n'est cependant qu'après la Seconde Guerre mondiale que la pièce rencontre son succès, car elle montre, comme le disait Brecht lui-même, "la précarité évidente du IIIe Reich, dans toutes ses ramifications, contenue uniquement par la force". Aujourd'hui encore, Grand-peur et misère du IIIe Reich résonne comme un avertissement contre toute forme de système absolu et reste l'un des textes clés du vingtième siècle et au-delà. C'est un manifeste qui invite à lutter contre toute forme politique basée sur la discrimination et sur la crainte.

10/2014

ActuaLitté

Philosophie

Le mythe de l'Etat

Avril 1945. Ernst Cassirer achève peu avant de mourir Le mythe de l'Etat : un ouvrage réalisé à la demande de ses amis afin de tenter de comprendre les origines et les causes du nazisme. Sans jamais prétendre réduire le tragique de l'Histoire, mais sans renoncer non plus à toute explication, il invite la modernité à repenser son rapport au mythe. Les déformations qu'il fait subir à la pensée ne sont-elles pas la préfiguration, voire la caution, des violences politiques qui viennent ensanglanter les sociétés ? L'obscur besoin d'ordre qu'il véhicule et qui hante les fondements de la culture n'est-il pas responsable de la transformation de celle-ci en cauchemar, lorsqu'elle s'avise de ne plus lui résister mais de se confondre avec lui ? Le XXe siècle n'a-t-il pas basculé dans le tragique parce que subitement la culture s'est mise à célébrer le culte du héros, de la race et de l'Etat tout en versant dans un pessimisme dénigrant la Raison ? Ce livre peut être considéré, à bien des égards, comme le testament philosophique de l'un des plus grands penseurs de ce siècle, et en tout cas du plus digne héritier des Lumières. Livre savant attaché à reconstituer la mémoire de la Raison en refaisant l'histoire de toute la pensée politique, c'est aussi un livre de philosophe plaidant, à travers une critique du mythe, pour que la raison politique ne déroge pas à la plus haute de ses fonctions : réaffirmer la culture contre les tentations d'ériger l'idéologie, et donc la violence, en raison. Pour Cassirer, trois cultes particuliers ont propagé la déraison en politique : 1/ le culte du héros qui défend la nécessité de dirigeants politiques forts, voire d'hommes providentiels ; 2/ le culte de la race, véhiculé par Gobineau ; 3/ la conception hégélienne de l'Etat, dans laquelle l'institution étatique n'a pas à être limitée par les droits individuels, car elle est une réalité suprême, transcendante, divine, qui n'a sa finalité qu'en elle-même. Cassirer reproche à cette théorie de fournir une justification à la toute-puissance de l'Etat totalitaire.

02/2020

ActuaLitté

Littérature étrangère

La septième croix. Roman de l'Allemagne hitlérienne

Sept Allemands opposants au nazisme se sont enfuis d'un camp. Un formidable appareil policier est mis en branle pour les retrouver. Un seul des sept, Georg Heisler, aidé par les efforts tâtonnants de ses amis de jeunesse, parvient à passer en Hollande grâce à l'organisation rudimentaire de la résistance et à la solidarité ouvrière mondiale. La septième croix qui l'attend au camp de concentration reste vide. Et c'est la brèche qui laisse un passage à d'immenses espoirs. Ce roman, dont l'action se déroule en Rhénanie, constitue une somme des expériences vécues par divers acteurs de toutes les classes de toute la société allemande des années 1930. Dans ce roman de l'Allemagne nazie écrit pendant son exil en France, Anna Seghers dresse une fresque polyphonique et dépeint une société dans laquelle le national-socialisme révèle en chacun les aspects profonds de son être : héroïsme insoupçonné d'un tel, lâcheté de tel autre, ou simple peur existentielle et fragilité face à un système conçu pour broyer toute résistance visant non seulement l'individu mais sa famille, ses proches. Solidarité, inconscience, constance ou reniement de l'idéal, toute une palette des comportements humains est présente. Anna Seghers, qui pour écrire son récit a longuement écouté et interrogé des compatriotes dont l'exil était plus récent que le sien, trace le portrait d'une humanité proche de nous : " Nous avons tous ressenti comment les événements extérieurs peuvent changer l'âme d'un être humain, de manière profonde et terrible. Mais nous avons également ressenti qu'au plus profond de nous il y avait aussi quelque chose d'insaisissable et d'inviolable. " Ce roman a été publié pour la première fois aux usa en 1942 où il a connu un immense succès : une édition de poche a été même envoyée aux soldats américains partis libérer l'Europe. En France, il est publié dès 1947 dans une traduction que l'auteur avait refusée, puis en poche en 1986, les ayants droit n'ont pu en interrompre la vente qu'en 2010. Nous présentons ici une nouvelle traduction avec une postface de Christa Wolf.

ActuaLitté

Histoire internationale

Le péché du pape contre l'Afrique. Jésus-Christ outragé, l'Afrique courroucée

L'auteur du Péché du Pape contre l'Afrique, Assani Fassassi, après son précédent ouvrage Sursaut de l'Afrique qu'on achève, soulève ici l'ultime question qui vaille : "Que faire ? " Une seule chose : Rupture intelligente, mais nette, avec les Institutions occidentales, qu'on nomme abusivement Institutions internationales. Comment ? De la même manière que l'Europe, face aux Etats-Unis d'Amérique, réclame depuis les années 1990, une exception culturelle, l'Afrique doit impérativement réclamer et obtenir, face à l'Occident, toute sorte d'exceptions (culturelle, académique, sportive, économique, monétaire, commerciale, juridique, politique, diplomatique, touristique. humanitaire. etc.) qui mettent les Africains et l'Afrique à l'abri des assauts institutionnels de l'Occident. Ceci doit être l'objectif et le but que l'Afrique et les Africains doivent se fixer ; même si, pour se réaliser, cela va prendre dix ans, cent ans ou plus. Il importe et il est urgent que les Africains décident et fixent les modalités pratiques pour boycotter et refuser la validité des règles et lois dites internationales sur le sol africain. Sachant que ces lois émanent des Codes Noirs et de Napoléon qui, en 1802, a rétabli l'esclavage et la traite négrière transatlantique ! De même que les Juifs seraient aujourd'hui des sous-hommes si Hitler et le nazisme avaient gagné et continuaient à régner sur l'Europe, de même, les Africains demeureront des "damnés de la terre" et des miséreux aussi longtemps que l'Occident continuera à régner sur l'Afrique et les Africains par l'intermédiaire de ses tentaculaires Institutions nationales et internationales. Il en sera ainsi aussi longtemps que les Africains, soutenus par de généreux Européens et Occidentaux, n'auront pas enclenché le rapport de force et des actions rendant périlleuse la présence, sur le sol africain, de toutes les institutions occidentales dont la mission consciente ou inconsciente, avouée ou cachée, est de pérenniser l'essentiel de la "fatwa" inscrite dans la bulle du Pape Nicolas V du 8 janvier 1454 qui est de "... réduire [les Africains et les Noirs, partout dans le monde entier] en servitude perpétuelle."

11/2019

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Le magicien

Une existence hors du commun adossée à une histoire familiale extraordinaire, une oeuvre littéraire majeure couronnée par le Prix Nobel, et la traversée de toutes les tragédies politiques de la première moitié du XXème siècle - voilà comment on pourrait résumer la vie de Thomas Mann en quelques mots. La prouesse du Magicien consiste à nous faire vivre de l'intérieur - comme seul le roman peut le faire - cette vie exceptionnelle. Thomas Mann naît dans une famille de riches bourgeois hanséatiques dont il fera le portrait dans Les Buddenbrook, son premier roman qui fut aussi son premier succès. Mais le déclin de sa famille tout autant que sa quête d'un ailleurs le mène à Munich, où il épouse la riche et fascinante Katia Pringsheim. Avec et grâce à elle, il construit patiemment une oeuvre protéiforme en même temps qu'un paravent de vie confortable qui le protège de ses démons : son attirance pour les hommes. Pour ses six enfants nés entre un voyage à Venise et un séjour dans un sanatorium - qui seront transposés dans La Mort à Venise et La Montagne magique - il restera à jamais ce magicien enfermé dans son bureau qu'il est interdit de déranger. Colm Tóibín raconte avec le même bonheur la naissance de quelques chefs-d'oeuvre de la littérature européenne que l'existence d'abord agitée, puis tragique, d'une grande famille, mais il excelle surtout dans l'évocation de la vie intérieure du romancier. Sa mue de grand bourgeois conservateur en intellectuel engagé face à la montée du nazisme, puis dans la douleur de l'exil, est dépeinte avec la même intensité que sa solitude et sa difficulté à être aimé. Heinrich, Klaus et Erika Mann, Christopher Isherwood, Bruno Walter, Alma Mahler et Franklin Delano Roosevelt peuplent la vie du grand écrivain et deviennent ici autant de personnages romanesques. Colm Tóibín entretisse tous ces fils littéraires, intimes, historiques et politiques dans une grande fresque qui se confond avec l'émouvant roman d'une vie : celle d'un génie littéraire et d'un homme seul qu'on appelait le magicien. Traduit de l'anglais (Irlande) par Anna Gibson

ActuaLitté

Critique littéraire

Valeurs et autres écrits historiques, politiques et critiques, 1923-1948. Volume 2

" L'idée de succès me donne à rire... On me lira en 1969 ou en l'an 2000. " André Suarès (1868-1948) ne croyait pas si bien dire : cette prophétie des années 1930 est en train de se réaliser, comme se sont réalisées d'autres de ses prophéties. Dès 1932, il avait alerté ses compatriotes sur le danger du nazisme, s'était engagé contre la barbarie montante, prévoyant la guerre, la défaite, le génocide. Persécuté par la Gestapo et la Milice, il s'était caché dans le Midi, pour mourir quelques années après la Libération dans une indifférence quasi totale. Il laissait derrière lui près d'une centaine d'ouvrages publiés, d'innombrables articles donnés à quelque deux cents périodiques et des milliers de pages manuscrites dont certaines sont révélées ici pour la première fois, comme Valeurs II et Le Paraclet. Seuls avaient émergé Le Voyage du Condottière et Vues sur l'Europe. La plupart des autres livres - dont Malraux, Unamuno ou Stefan Zweig étaient pourtant de fervents admirateurs - étaient tombés dans l'oubli. La présente édition offre un choix représentatif de l'immense œuvre de Suarès. On pourra ainsi suivre l'auteur de ses premières réflexions sur le pouvoir politique (à propos de Napoléon) jusqu'à ses dernières dénonciations de la dictature (qu'elle soit rouge ou brune), de son combat pour Dreyfus à celui contre Hitler, de ses essais sur Baudelaire et Wagner jusqu'à ses portraits de Cézanne et de Mallarmé. Polémiste, essayiste, critique littéraire et musical, philosophe politique et moraliste, Suarès a été, avant tout, un visionnaire en quête d'avenir. Il est devenu un auteur pour notre temps. ROBERT KOPP. Cette édition comporte deux volumes, le premier contient les rubriques et les titres suivants : Le Mythe napoléonien, Alphonse Daudet (inédit), Autour de l'affaire Dreyfus, Voici l'homme, Sur la vie, Venezia, Baudelaire, Tolstoï vivant, Idées et Visions, Péguy, Cervantès, Shakespeare, Dostoïevski, Debussy, Ravel, Xénies. Le deuxième : Puissances de Pascal, Présences, Autour du livre, Vues sur la musique et les musiciens, Variables, Bourdelle, Vues sur Paris, Portraits sans modèles, Valeurs, Valeurs II (inédit), Le Paraclet (inédit). Les textes ont été établis, préfacés et annotés par Robert Parienté, auteur d'une biographie sur André Suarès qui fait autorité.

02/2002

ActuaLitté

Religion

Le christianisme et ses juifs (1800-2000)

Ce livre entrecroise deux histoires. L'une, locale, minuscule, se focalise sur un village de la Bavière catholique, Oberammergau, où chaque décennie depuis 1634 les habitants jouent un Mystère de la Passion du Christ. Au fil des XIXe et XXe siècles, ce spectacle religieux draine des publics énormes de toutes confessions, de toutes conditions sociales et provenances (notamment l'Europe et les Etats-Unis), devenant ainsi le drame sacré le plus fréquenté du monde. L'autre histoire se déploie sur la scène européenne puis euro-américaine et concerne les relations des Eglises chrétiennes avec les juifs - comment elles les ont perçus, pensés et traités au cours du lent processus de leur émancipation politique (1771-1871). La culture antijuive du christianisme et plus particulièrement du catholicisme, y apparaît sous ses divers aspects : théologique, politique, social et esthétique. Autant de questions absentes des histoires générales du christianisme comme de celles de l'antisémitisme. En point d'orgue, la destruction des juifs d'Europe par le nazisme et le problème de la part de responsabilité des Eglises dans cette catastrophe. Sans doute n'ont-elles pas voulu l'extermination, mais elles ont contribué, avec beaucoup d'autres acteurs sociaux, à la laisser s'accomplir. Les institutions religieuses ne l'ont pas dénoncée. Des chrétiens ordinaires ont participé au meurtre de masse ou à ses préalables - privations de droits, ghettoïsation, spoliation, déportations. D'autres chrétiens en sont restés les témoins muets, voire approbateurs. Dès 1900, le drame sacré d'Oberammergau a commencé à être accusé d'antisémitisme. Après Auschwitz, ces accusations prennent une tout autre gravité. Les organisations juives internationales se mobilisent, soutenues par ceux des chrétiens qui souhaitent rompre avec le passé antijuif de leur religion. On suivra pas à pas, de Vatican II à l'an 2000, les mutations de l'Eglise catholique dans ses relations avec le judaïsme : une révolution théologique et un repentir sincère, mais sans la moindre assomption de son histoire vis-à-vis des juifs. Les Oberammergauer profiteront de ces ambiguïtés pour maintenir vaille que vaille l'esprit antijuif de leur Passion, au nom de la tradition.

05/2004

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Jung. Une biographie, Edition revue et corrigée

Cari Gustav Jung (1875-1961) est l'un des pères fondateurs de la psychanalyse. Et sans aucun doute le plus controversé. Pour deux raisons : sa conception du rapport à l'inconscient et ses choix politiques durant la Seconde Guerre mondiale, que ce livre éclaire d'un tout nouveau jour. Pourquoi Jung a-t-il autant dérangé Freud et les freudiens ? Jung était-il antisémite ? A-t-il collaboré avec les nazis ? En 1900, Jung est un jeune psychiatre prometteur, qui travaille dans le prestigieux hôpital du Burghôlzli (Zurich) avec le professeur Eugen Bleuler. Ensemble, ils remettent en question le traitement carcéral de la folie pour prendre en compte la psychologie des patients. Jung explore les phénomènes paranormaux, la schizophrénie, et développe les tests sur les associations de mots. C'est l'époque où Freud publie L'interprétation des rêves, et Jung promeut la théorie freudienne alors largement décriée. Devenu analyste, il est placé à la tête du mouvement psychanalytique par Freud lui-même, qui voit en lui son héritier. Mais il y aura rupture, en 1912. Entre-temps, il a pris une jeune maîtresse, Toni Wolff, qu'il traite comme une seconde épouse en instaurant publiquement une relation triangulaire. La réputation de Jung se trouble. Il voyage beaucoup, étudie avec acharnement : philosophie, mythologie, gnose, alchimie. Puis, en 1933, il y a ce choix fatal : son engagement à la tête de la Société médicale internationale de psychothérapie, alors prise en main par une majorité de psychiatres allemands ralliés au nazisme. Il démissionne en 1939, mais sa réputation est définitivement salie. Pourtant, les services secrets américains le recrutent comme agent spécial... Quand il meurt, en 1961, Jung est l'auteur d'une oeuvre monumentale, traduite dans plusieurs langues. Il a élaboré les concepts d'individuation, de Soi, d'archétype, d'inconscient collectif, d'anima, d'animas... Il est célèbre dans le monde entier, avec autant de détracteurs que de partisans. Deirdre Bair s'appuie sur des documents inédits, notamment les archives de la famille Jung récemment ouvertes, pour instruire enfin le "dossier Jung" - un dossier sensible et passionnant. Et elle nous offre une fresque inattendue des débuts de la psychanalyse.

09/2011

ActuaLitté

Récits de voyage

"Notre coeur tend vers le Sud". Correspondance de voyage 1895-1923

" Pourquoi, donc, quittons-nous ce lieu idéalement beau et calme et riche en champignons ? " s'interroge Freud, alors qu'il séjourne, en compagnie de sa belle-sœur Minna, dans une petite ville du Tyrol du Sud en septembre 1900. " Simplement parce qu'il ne nous reste qu'une semaine à peine, et que notre cœur, comme nous l'avons constaté, tend vers le Sud, vers les figues, les châtaignes, le laurier, les cyprès, les maisons ornées de balcons, les marchands d'antiquités... " Le Sud ? Ce sera d'abord l'Italie. Rome, bien sûr, ses entrailles et ses ruines. Mais bientôt, plus au sud encore, la route de toutes les splendeurs, celle de Naples, de Pompéi, de Ravello, de Positano, de la Costiera amalfitana, de Palerme et d'Agrigente. Prodigieux territoires que Freud découvre la quarantaine venue, lorsque sa situation matérielle l'autorise enfin à voyager. S'instaure alors le rituel chaque année, fin août ou début septembre, lorsque sa femme et ses six enfants ont pris leur quartier d'été, il s'échappe quelques semaines à l'étranger. De cette passion pour le voyage témoignent les 189 cartes postales et les 56 lettres ici réunies en un volume splendide, vibrant de découvertes fastueuses, de la beauté des sites, de l'émotion au quotidien. Freud observe, note, décrit, s'enthousiasme et raconte à son interlocuteur les surprises du jour. Le plus souvent, c'est à sa femme ou à l'un de ses enfants qu'il s'adresse. Son Baedeker à la main, il arpente les chemins de Sicile, déambule dans Rome, goûte aux plaisirs de la bouche et de l'âme. Viendra bientôt le tour d'Athènes. Mais il y aura aussi l'Angleterre et les Etats-Unis. Car si le cœur de Freud tend vers le Sud, sa raison le ramène inexorablement au Nord... En septembre 1923, c'est avec sa fille Anna qu'il se rend à Rome pour la septième fois. Voyage emprunt de nostalgie, visites haletantes des musées. Freud souffre déjà du cancer qui l'emportera, loin du Sud, à Londres, chassé par le nazisme, alors que le monde d'hier a bel et bien vécu. Et ce voyage à Rome, sûrement le sent-il, est pour lui le dernier.

03/2005

ActuaLitté

Allemagne

Un jeune homme bien. Devenu nazi sous le 3e Reich

Eliès Belaïd n'a pas 25 ans. Il est né à Lyon, a grandi dans un petit village à la périphérie de Metz, ville dans laquelle il a effectué son cursus scolaire pour passer un bac scientifique en 2016. Passionné d'histoire, de géopolitique et de linguistique, il poursuit en Belgique à Louvain-la-Neuve un master en sciences politique à l'université. Il écrit depuis ses 14 ans. De manière inédite, grâce à un apport sociologique tiré de Hannah Arendt ainsi que notions de philologie et d'histoire, l'auteur crée un parallèle entre l'effet du fascisme et celui du nazisme sur la société et les individus. C'est un peu le principe de l'écoulement d'une substance par Baxter dans le corps et l'esprit, goute à goute, insidieux. L'intoxication est lente et semble irréversible. Eliès Belaïd a effectué des travaux de recherches afin de rendre une chronologie historique fidèle, en incluant à son récit documenté des figures historiques en interaction directe avec les personnages afin de donner du corps et à une histoire à ce point crédible qu'on la pense vraie. Bavière, 1931. Les courants politiques et les vieilles rancoeurs s'entrechoquent dans la société allemande de l'entre-deux guerres. Werner H. est un jeune homme médiocre, sans histoire, rejeté par ses camarades, sans succès avec les filles et se sentant donc isolé. Il cherche sa place. Piètre étudiant sans repères, portant en lui l'amertume d'ancien combattant de son père, le jeune Werner va se laisser séduire par ceux qui prétendent vouloir sauver l'Allemagne. Cet ouvrage original est l'histoire minutieuse et étudiée d'un homme qui, à force de courir après une force supérieure chimérique va devenir la marionnette meurtrière de l'idéologie nazie. Il s'agit de la vie d'un adolescent normal qui graduellement, à force de fanatisme et de brutalité s'enfoncera petit à petit dans la démence meurtrière en endossant les oripeaux d'un monstre à travers le chaos de la seconde guerre mondiale qui ravage l'Europe. Ce livre relève de l'éveil, du devoir de mémoire et d'un appel à la vigilance. Il s'agit d'éviter de subir le principe de la grenouille chauffée.

04/2023

ActuaLitté

Policiers

Colère Blanche

Olivia Rönning, que nous avons connue stagiaire à la brigade criminelle dans Marée d'équinoxe (Points, 2015), se retrouve enquêtrice dans une ville moyenne de Scanie, province connue pour être un bastion de l'extrême droite suédoise. De fait, au poste de police, les commentaires sont à la fois sexistes et racistes. Une petite fille de trois ans est retrouvée morte dans le bac à sable du jardin de ses parents adoptifs : on lui a tordu le cou. Elle était originaire du Ghana, alors, comme le dit si bien un collègue d'Olivia "ce n'est pas tout à fait pareil". Puis c'est Aram Mellberg, un petit garçon kurde d'origine iranienne, que l'on retrouve mort le cou brisé sur le chemin qui le menait à l'école. La mère d'Aram, experte dans l'art de débusquer l'identité réelle de contributeurs anonymes à des sites d'incitation à la haine raciste, aide Olivia à établir le lien entre un groupe de quatre hommes qui se sont exprimés sur les meurtres dans un forum et une cellule néo-nazie nommée Colère blanche, qui s'apprête à semer la terreur avec des attentats ciblés. Voilà Olivia de nouveau entraînée dans une enquête complexe et riche en rebondissements, où elle risque sa vie. Une enquête qui nous offre un panorama assez inquiétant de la société suédoise, du moins de l'ambiance où elle baigne, fort bien captée et ultra contemporaine.

04/2018

ActuaLitté

Policiers

Derniers voyages

Le plus souvent, tout avait bien commencé... On était parti rempli d'optimisme, parce que c'était les vacances, parce qu'on allait voir la famille ou les amis, parce qu'on avait des affaires en vue et des projets plein la tête. On avait pris avec insouciance la diligence, l'auto, le métro, l'autobus, le bateau ou l'avion. Comment se serait-on douté qu'on était en route vers la mort ? Quand la mort frappe dans les transports, c'est là qu'elle est la plus brutale et la plus inattendue. La main d'un meurtrier, un accident, une tempête, un attentat, un détournement, une attaque de bandits et tout s'arrête. La voiture s'écrase, le bateau coule, l'avion explose, le cauchemar succède à la quiétude. On trouvera ici 42 récits, tous plus angoissants les uns que les autres, comme l'invraisemblable histoire du pirate de l'air qui pleurait, l'horrible fin des 48 clandestins chinois asphyxiés dans un camion de légumes, le tueur fou du métro de New York, le meurtre raciste du Bordeaux-Vintimille qui a inspiré le film Train d'enfer ou encore le naufrage du Wilhelm Gustloff, la plus grande tragédie maritime de l'histoire, qui fit plus de 9 000 morts. Ouvrir ce livre n'est pas toujours facile. C'est s'embarquer pour la plus terrible des aventures. C'est assister à ce qui fut, pour tous ces malheureux et malheureuses, le dernier voyage.

05/2013

ActuaLitté

Illustration

Napoléon

Jacques Camille Lardie dit "Jihel" , né le 26 juin 1947 à Périgueux, est un artiste français, auteur, lithographe, dessinateur de presse, caricaturiste... Après des études au lycée Gay-Lussac à Limoges, il suivit des études de philosophie à l'université de lettres de la Sorbonne, à Paris. Il fut longtemps directeur de deux maisons d'édition, les éditions du Triangle et les éditions de la canetille : "Napoléon a tout d'abord été une impulsion positive chez l'enfant et l'ado que j'étais, puis peu à peu elle est devenue négative au point de m'obséder. Parti de mon imaginaire de gosse, il était le vainqueur et figurait toujours en haut d'une colline, puis l'image s'affinant à la fin de mon adolescence, il est devenu le dictateur sanguinaire, l'homme de la guerre et des massacres. Il deviendra donc le symbole de ce que je détestais, il est passé de héros à criminel, de révolutionnaire à dictateur. Waterloo s'est alors imposée à moi comme une délivrance et j'essaie par mes créations de condamner les crimes qu'il a commis contre les peuples, de la sorte nombre de personnages vont devenir mes "Poléons" pour exprimer mon dégoût de celui qui rétablira l'esclavage en 1802 que la Convention avait aboli en 1794. Napoléon était raciste et antirépublicain, ainsi il fait figure dans mes dessins de personnage douteux de l'histoire au même titre que Staline ou Hitler, Pinochet ou Franco. . ". Jihel.

08/2021

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

La Gauche en Perdition

François Pupponi se penche sur la dérive totalitaire de cette gauche française qui renoue avec ses pires errements, qui vocifère, piétine les institutions, rêve de grand soir et agite ses petits poings. Il fallait quelqu'un comme lui pour dénoncer la gauche antidémocratique. La néo-gauche s'est faite séparatiste et communautariste, pro-islamiste et antisémite, indigéniste et néo-raciste, fana d'un " décolonialisme " et d'un anti-esclavagiste dans le déni des travaux historiques, écologiste à la manière Amish, ou encore néo-féministe tendance barbus de Téhéran plutôt que défenseuse des jeunes femmes qui meurent pour leur liberté. Du passé faisons table rase : on ne peut plus défendre la croissance distributrice de prospérité, la régulation de l'économie de marché, la laïcité, l'égalité des chances, ni même le travail. Tout ce qui a trait à notre civilisation doit être " déconstruit ", détruit, incendié, anéanti, mis à sac... Dans le monde de cette gauche Attila, plus personne ne pense, plus personne ne travaille, plus personne ne lit, plus personne ne débat : fidèle à sa culture de l'outrance, cette néo-gauche s'occupe à instruire des procès de Moscou, à condamner ses hérétiques, à menacer ses contradicteurs et à injurier tout le monde. Dans une dizaine de chapitres à l'écriture enlevée, incisive, avec parfois une pointe d'ironie, beaucoup d'anecdotes, d'infos exclusives et de rappels historiques, François Pupponi dit tout le mal qu'on a le droit de penser de cette gauche antidémocratique.

04/2023

ActuaLitté

Philosophie

Il faut défendre la société. Cours au Collège de France (1975-1976)

Dans le cours de 1976, " Il faut défendre la société ", Michel Foucault s'interroge sur la pertinence du modèle de la guerre pour analyser les relations de pouvoir. Michel Foucault en définit deux formes : le pouvoir disciplinaire, qui s'applique sur le corps par le moyen des techniques de surveillance et des institutions punitives, et ce qu'il appellera désormais le " bio-pouvoir ", qui s'exerce sur la population, la vie et les vivants. Analysant les discours sur la guerre des races et les récits de conquête (notamment chez Boulainvilliers), Michel Foucault dresse la généalogie du bio-pouvoir et des racismes d'Etat. La logique des rapports entre pouvoir et résistance n'est pas celle du droit mais celle de la lutte : elle n'est pas de l'ordre de la loi mais de celui de la stratégie. La question est dès lors de savoir s'il convient de renverser l'aphorisme de Clausewitz et de poser que la politique est la continuation de la guerre par d'autres moyens. Le cours présenté ici a été prononcé de janvier à mars 1976 au Collège de France, c'est-à-dire entre la sortie de Surveiller et Punir et celle de La Volonté de savoir. Il inaugure la publication des cours de Foucault au Collège de France, établie sous la direction de François Ewald et d'Alessandro Fontana, dans la collection " Hautes Etudes ".

10/2011

ActuaLitté

Littérature française

L'envers du monde

New York, août 2003. Une chaleur suffocante. Ground Zero, le site des attentats du 11 Septembre, vidé de ses décombres, n'est qu'un trou large comme un quartier. Ce n'est plus le World Trade Center depuis deux ans, et ce n'est pas encore la tour de la Liberté, qui n'est qu'un projet d'architectes. Un non-lieu étrange, une absence dans le paysage. " Le plus petit désert du monde." Un vendredi à l'aube, on découvre le corps d'un ouvrier arabe sans identité, jeté là, dans un puits de forage. Les cendres sont prêtes à se ranimer. Le commandant O'Malley, qui se charge de l'enquête, porte un costume sombre et ne transpire jamais. De Manhattan à Coney Island, il rencontre, interroge témoins et suspects. Candice, par exemple, la serveuse aux cheveux ambrés comme la bière qu'on brasse à Brooklyn. Ou Pete, l'ancien policier qui fait visiter le chantier aux touristes et qui a eu une altercation avec le mort. la semaine passée. Obèse et raciste avec ça, il ferait un bon coupable. Et puis il y a Simon, l'écrivain français de cette histoire, qui s'interroge sur l'impossible deuil de ces bouts d'existences américaines. Sans jamais lâcher le mouvement de ses personnages, Reverdy y ajoute un luxe descriptif, un sens du détail, un brio et une musicalité qui lui sont personnels. On le sait " il faudrait une vie pour raconter une vie ".

08/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Pays de cocagne

Irlande, années 1990. Prospérité économique, modernisation à marche forcée, boom immobilier, construction effrénée de routes. L’Irlande est-elle devenue le meilleur des mondes, le pays de cocagne ? Si l’ancienne lanterne rouge de l’Europe occidentale n’est plus figée dans son passé, le revers de la médaille n’est-il pas un bouleversement des traditions ancestrales, une mutilation de « l’âme irlandaise » ? Le thème sous-jacent aux treize nouvelles du recueil c’est la désunion, la séparation, l’absence, la nostalgie. Dans plusieurs récits, l’un des deux parents abandonne la famille, un adulte n’a jamais fait le deuil d’un père ou d’un enfant, des couples se défont. Quelques exemples : Un couple de jeunes archéologues en voie de rupture fouille un site antique sous le regard agacé de l’entrepreneur chargé de la construction au même endroit d’un parking d’autoroute. Un avocat prospère revisite les maisons de son enfance quand les étés semblaient plus longs. Une fillette, dont la mère a quitté le foyer familial, est mise en garde par un copain raciste de son père contre les nouveaux immigrants qui envahissent le pays. Un vieux réparateur de radios perd son travail et sombre dans un délire paranoïaque. Une femme, découvrant à la mort de son mari que celui-ci menait une double vie, ne retient que « ce qui avait été vrai » dans leur existence.

02/2011

ActuaLitté

Littérature française

Les affreux

On devinait déjà les commentaires aux infos, "le lâche attentat" "un acte d'antisémitisme ignoble", "les coupables seront rigoureusement châtiés"... Les médias se rouleraient dedans. D'autant qu'avec la charge au phosphore bourrée de pétards on entendrait le fracas partout dans Paris, y compris loin en banlieue, une caisse de résonance pour sens ir de mèche aux comités de défense judaïques et, delà se propager aux cités en vue de chauffer toute la France. Un projet vraiment osé, d'une audace réellement grandiose. Un chalumeau de longue portée pour repartir sur des bases bien saines. Ce n'est pas vraiment qu'il soit raciste, Baldo Croupot, un petit gros excité du cran d'arrêt qui se pose beaucoup de questions sur le monde d'aujourd'hui. C'est plutôt qu'il veut rendre " l'Europe blanche aux chrétiens et la France aux Français ". Avec son copain d'enfance Philippe, le narrateur, un beau garçon assez ordinaire, il s'est engagé au service de la Ligue de défense des nations européennes. Alors quand le président de cette organisation lui demande de brûler la boutique d'un vieux juif pour en faire porter la responsabilité aux islamistes et enflammer le pays, il accepte la mission, d'autant qu'il a de bonnes raisons de se venger de la bande de Mourad qui sème la terreur clans son quartier. Sauf que dans ce genre d'histoires remplies de pyromanes, rien ne se passe jamais comme prévu.

01/2016

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Jours d'enfance

Décembre 1968, Simon et ses copains de son collège anglophone de Bloemfontein, "métropole" de l'Etat libre d'Orange en Afrique du Sud, s'apprêtent à flanquer une dérouillée au tennis aux péquenots d'un collège technique des environs. Education anglaise contre enseignement afrikaner. Les visiteurs débarquent et, parmi eux, Fanie van den Bergh, un garçon qui a partagé l'enfance de Simon à Verkeerdespruit, patelin champion de l'apartheid, village de petits et moyens Blancs afrikaners, servi par ses Bantous parqués dans le township. La confrontation sportive ravive des souvenirs oubliés et met en évidence, au passage, les conflits raciaux et de classe. Heyns choisit d'explorer le fossé entre Anglais et Afrikaners, fossé dont Simon - fils d'un magistrat anglais "libéral" et d'une Afrikaner - est le reflet. Fanie, lui, est issu d'une des familles pauvres de la paroisse, celles dont s'occupent les dames de l'ouvroir sous la houlette du pasteur Claassen. Car le pasteur préside à tout dans ce petit bourg : sa femme transmet sa parole, les autres s'exécutent. Et les déviants, il y en a évidemment quelques-uns, sont impitoyablement chassés - Steve et sa moto, Trevor et sa chemise rose... Pour ces enfants, il y a surtout l'école, où ils apprennent la vie, à défaut d'autre chose : la bêtise tellement humaine, les amitiés compliquées, les expériences sexuelles, mais aussi l'hypocrisie morale et le conservatisme raciste du monde des adultes...

10/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Princesse persane

L'image enchanteresse de la princesse des contes de fées n'est certainement pas celle de la princesse Mofakham, fille de l'ambassadeur de Perse à la cour du tsar Nicolas II. Déjà, à l'âge de huit ans, il lui faut fuir la Russie avec toute sa famille, car la révolution de 1917 fait rage. C'est en France, finalement à Nice, que tout ce monde va s'installer, en compagnie de tous les déchus des cours d'Europe en attente de revanche. Dès lors, l'éducation de la princesse devient austère, étouffante, résolument xénophobe et raciste. Le prince Mofakham ne reçoit plus que des émissaires de Mussolini, Franco, Hitler... Le mariage de sa fille avec un jeune diplomate iranien ne recueille pas davantage son agrément. Car le jeune marié est au service du nouveau régime de Téhéran. Il est aussi malade du cœur, et laisse la princesse veuve à 27 ans, avec un enfant à élever au milieu de l'hostilité et des humiliations infligées par ses proches. Ce n'est qu'au décès du prince, en 1938, qu'elle retrouvera un peu de dignité, apprendra la musique et la danse classique, obtiendra même une licence de droit. Cette histoire étonnante, représentative de la fin d'une époque et annonciatrice d'une des plus grandes tragédies de l'histoire, est tout simplement celle de la mère de l'auteur de ce document.

03/2005

ActuaLitté

Littérature française

Un pur-sang a rebrousse-poil. Journal de bord

Juillet 1989. Le temps manipule sa charnière: un siècle chavire sur le précédent, un millénaire sur l’autre. Carole Weisweiller demande à Millecam de faire une conférence intitulée «Jean Cocteau, ligne de tête ou ligne de cœur». Aussitôt le conférencier envisage les fameuses lignes du poète depuis l’époque qu’il qualifie d’esthétique jusqu’à son époque mystique. Mais il va vite virer de bord en faisant un plongeon, de droite et de gauche, vers des horizons qui, à mesure, croisent le propos de la conférence: le cinéma, les Lettres, l’art pictural... tout ce qui lui vient spontanément sous la plume. Cinéma: un festival à Rabat, où il découvre la splendeur des séquences du Moyen-Orient, avec l’acidité critique dont il écrase les dictateurs (Syrie par exemple), le noir et blanc des années 40 à Holywood, les auteurs de chefs d’œuvre (Raoul Walsh, Ford, Clarence Brown, Michaël Curtiz), la personnalité de Hitchcock, un linéaire dès le générique de ses films. Littérature, évidemment: le raciste Céline, qui mérite parfois une fessée retentissante, puis, toujours grâce à Cocteau, une querelle subtile touchant André Gide. Chemin faisant, il dénoncera l’attitude d’un Ayatolla qui commandite le meurtre de Salman Rushdie, auteur des fameux Versets sataniques. Enfin l’accueil que notre philosophe réserve à Hervé Guibert, atteint du sida, qu’il va présenter à l’un de ses amis guérisseur, célèbre sur la place.

08/2019

ActuaLitté

Anglais apprentissage

L'univers imaginaire de Robert Browning

Hritier du romantisme anglais, Browning est aussi un prcurseur exceptionnel de la posie moderne, offrant un relais inattendu entre les potes mtaphysiques du XVIIe sicle d'une part, et Eliot ou Pound de l'autre qui reprendront la forme et les techniques du monologue dramatique, instrument potique privilgi dont s'tait servi leur devancier avec autant de matrise que de subtilit pour donner la parole ses dramatis personae. Prophte, voyant, analyste dli des motifs et des signes humains, Browning est un pote qui appuie son ralisme et son interprtation symbolique du rel sur une potique de la modernit proche de Baudelaire. Mais son exploration, la fois dialectique et mystique de l'univers, constitue galement un tmoignage lucide des bouleversements et des mutations idologiques qui ont secou la priode victorienne. La prsente tude retrouve les lignes de force, la structure d'une thmatique profonde conue comme un rseau organis de motifs rcurrents ou d'images obsdantes ; elle reconstitue un univers imaginaire, un paysage tout personnel de prfrences et de rpulsions pour certains lments, certaines matires, certaines catgories et formes sensibles. Mais s'il induit rveries et sensations (au sens bachelardien et richardien de ces termes), l'univers imaginaire se conoit aussi comme mise en scne et travail de dsirs inconscients, lieu d'une activit fantasmatique. Psychobiographie et psychocritique se conjuguent ici pour aboutir au double dvoilement d'un mythe personnel et d'un ordre cach de l'art.

01/1979

ActuaLitté

Immigration

Migrations en tout "genre"

Les femmes ont toujours migré, de longue date et en nombre, mais leur mobilité a longtemps été occultée par celle d'un référent masculin considéré neutre et universel. Selon une perspective étroitement économique, l'homme migrant, pourvoyeur de revenus, apparaît comme l'acteur principal de ces flux, tandis que la femme migrante, dépendante, campe dans des rôles sociaux secondaires de mère et d'épouse ou incarne la figure passive de victime. Ces dernières décennies, la mise en visibilité du genre dans les théories des migrations et des femmes immigrées dans un champ féministe longtemps centré sur la femme occidentale a permis de déconstruire des catégories englobantes et des tendances faussement universelles, contribuant à complexifier l'approche des réalités migratoires et à cerner les effets réciproques des dynamiques de mobilité et de genre. Dans les pays à hauts revenus d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Asie et du Golfe persique, la "? féminisation de la migration ? " fait généralement écho à la proportion croissante de migrantes internationales devenues pionnières de chaînes migratoires. Plus fondamentalement, cette expression renvoie, dans un contexte d'austérité néolibérale, à une division sexuelle et racisée du travail et à des schémas inégalitaires qui - redéployés du Sud au Nord ou à l'intérieur des Suds - exposent une majorité de femmes migrantes à la violence, aux réseaux informels et à l'exploitation, dans les métiers du care, le travail domestique ou les services sexuels.

03/2023