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Lucien Bianco

Extraits

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Ecrits sur l'art

Le livre des amis

Dans cet ouvrage, Jean Clair a réuni textes et souvenirs sur les nombreux artistes qui furent ses amis et qu'il a soutenus tout au long de sa carrière d'historien de l'art, de directeur de musée, d'écrivain, d'essayiste, de polémiste. Sont évoqués aussi d'autres amis, liés à l'art d'une façon ou d'une autre. Ce choix permet de donner un panorama de l'art des cinquante dernières années, en particulier les nombreux artistes figuratifs que l'auteur a ardemment défendus et avec lesquels il a toujours dialogué. Parmi eux, Avigdor Arikha, Francis Bacon, Balthus, Henri Cartier-Bresson, Lucian Freud, David Hockney, Zoran Music ou encore Sam Szafran. C'est un livre de souvenirs qui insiste sur la complicité qui a réuni toutes ces figures essentielles de l'art et de la culture autour de Jean Clair. Il y en a vingt-sept, qui se suivent par ordre alphabétique, de Pierre Alechinsky à Xavier Valls. Dans ce recueil à l'érudition généreuse, chaque texte semble écrit dans l'instant et fait revivre une amitié rare.

11/2023

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Pédagogie

L'apprentissage de la lecture

La collection Les Repères pédagogiques est destinée aux enseignants, aux formateurs et aux parents d'élèves. L'apprentissage de la lecture est un ouvrage de référence pour comprendre les mécanismes en jeu quand l'élève apprend à (bien) lire. Il propose des thématiques générales, éclairées par des pistes de pratiques et des zooms sur des concepts-clés, ainsi que des focus sur des problématiques spécifiques. 34 experts pour traiter des grandes thématiques autour de la lecture. Des chapitres sur des thématiques générales : Comment l'enfant apprend à parler ? , Alain Bentolila ; Apprentissage du langage "oral élaboré" à l'école maternelle, Pierre Péroz ; Les fondements cognitifs de la lecture, Irène Altarelli, Grégoire Borst, Olivier Houdé ; Conscience phonémique et principe alphabétique, Alain Content ; La reconnaissance visuelle des mots, Séverin Casalis ; Pour un apprentissage explicite de l'identification des mots, Alain Bentolila ; Apprendre à lire : contrôle, automatismes et auto-apprentissage, Liliane Sprenger-Charolles, Johannes Ziegler ; La métacompréhension de la lecture, Joëlle Proust ; Vers un enseignement de la compréhension des textes, Maryse Bianco ; De la lecture-compréhension à l'écriture-rédaction. Et réciproquement, Michel Fayol ; Lire juste : identifier la fonction d'un texte et choisir une stratégie adaptée (sciences, histoire, mathématiques), Françoise Duquesne, Françoise Picot, Yves Quéré ; L'enseignement du vocabulaire, Bruno Germain ; Conscience syntaxique et apprentissage de la lecture, Alain Bentolila ; Apprentissage de l'orthographe et lecture : quels liens ? , Patrick Binisti ; La différenciation pédagogique, Viviane Bouysse ; L'évaluation, Eric Charbonnier, Magali Rosa ; Méthodes de lecture et supports de l'apprentissage, Bruno Germain, Magali Rosa ; Enseigner à des élèves dyslexiques : quel défi pour l'enseignant ? , Céline Pobel-Burtin, Sylviane Valdois, Rachel Zoubrinetzky ; Apprendre à lire en langue seconde, Martine Chomentowski ; La lecture citoyenne, Serge Boimare ; La lecture à l'heure du numérique, Jérôme Dinet, Anna Potocki, Jean-François Rouet ; Apports des technologies numériques dans l'aide à l'apprentissage de la lecture, Bruno de Cara, Karine Harrar Eskinazi. Des focus sur des problématiques spécifiques : De la diversité des béquilles pour apprendre à lire les langues, Claude Hagège ; Identification des mots : quelle progression adopter ? , Bruno Germain ; Ecriture tâtonnée, dictée à l'adulte et dictées muettes, Marie-Elisabeth Delpierre-Sahuc ; Illettrisme et décrochage scolaire, Alain Bentolila ; Les Ateliers de Compréhension de Texte, Hélène Tachons ; La peur du livre, Alain Bentolila ; Littérature et plaisirs, Christian Poslanieci ; Pour un juste équilibre entre la main et la machine, Alain Bentolila.

09/2019

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Littérature française

Orient-Express Tome 2

A nouveau réunis dans un train de luxe qui emmène cette fois vedettes de cinéma, artistes, journalistes et stars du Tout-Paris d'aujourd'hui jusqu'à Istamboul, où aura lieu la première mondiale du film qu'on a tiré des souvenirs de Paul de Morley, l'ambassadeur et Lise retrouvent des visages et des souvenirs qui sont ceux de la nostalgie et de l'aventure. De l'intrépide Isabelle Stroumza, perdue dans un train bloqué par la neige en Roumanie, à Natalia, la ballerine brisée, ce sont autant de regards farouches ou désespérés qui passent devant nous, au gré des haltes et des paysages. Et tandis que ce train de luxe roule lui-même vers d'autres aventures - quel mystère, encore, au bout du voyage ? - les destins se nouent. Celui d'Irène, la femme laide, qui aime à Vienne jusqu'au crime, et celui de Sonia, la Berlinoise de vingt ans qui va refuser l'ordre nazi. A leurs côtés, beaucoup d'autres, déchirantes ou ironiques : Bianca et Massimo, les jumeaux pâles d'une Venise noire ; Margareth, guide trop zélée d'un écrivain français égaré dans l'Allemagne en guerre ; ou Carla, fille d'une chanteuse illustre qu'on retrouve à Vienne, à mendier dans les ruines. Comme Orient-Express I, c'est toute la nostalgie d'un temps révolu que Pierre-Jean Remy raconte avec délices au rythme de ces trains légendaires eux aussi disparus qui allaient de Sofia à Berlin et de Vienne à Venise. Et plus encore peut-être qu'Orient-Express I, Orient-Express II est un livre magique où l'aventure et l'amour finissent toujours par se retrouver dans de miraculeuses descriptions de palais baroques, de gares perdues, de foules déchaînées et de trains de luxe qui nous entraînent très loin sur les chemins du rêve et de l'évasion.

06/1984

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Policiers

Cobayes - Yannick

Ils ne se connaissaient pas... Ils ont tous répondu à la même annonce... Une compagnie pharmaceutique. Des cobayes. Des effets secondaires insoupçonnés. Mon principal défaut : ma générosité. Coup de pouce, oreille attentive, dos large, coeur sur la main. Je me fends toujours en quatre pour aider les autres... à mon détriment. Et j'ai l'embarras du choix. De mon meilleur ami Lucien pour qui je suis le parfait confident, à ma voisine d'en dessous, la charmante Marguerite, qui me prend pour son homme à tout faire, tous me considèrent comme le candidat idéal pour satisfaire leurs caprices et calmer leurs angoisses. Et il y a ma soeur, Myriam, pour qui je donnerais ma vie. La sienne n'est pas facile et j'aime croire que je suis toujours là pour elle. Souvent, je m'oublie pour qu'elle puisse être heureuse. Sauf que, ces derniers temps, je sens que j'ai franchi le point de non-retour. Depuis que j'ai commencé à participer à cette étude clinique, ma vie me semble lourde, déréglée, impossible. Oui, l'argent que j'y reçois aide beaucoup ma soeur, mais toute cette expérience me dépasse. Je suis de moins en moins charitable, de plus en plus impatient. Et je commence à faire des cauchemars. A avoir des hallucinations qui me semblent parfois tellement vraies... Découvrez l'univers de COBAYES à travers la plume de sept auteurs différents. L'horreur et le suspense vous attendent dans les sept romans de cette série, à lire dans l'ordre... ou dans le désordre !

11/2019

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Sociologie

Strasbourg, creuset des sociologies allemandes et françaises. Max Weber, Georg Simmel, Maurice Halbwachs, Georges Gurvitch

L'installation à Strasbourg en 1872 de la Kaiser-Wilhelms-Universität fut une entreprise culturelle et politique de grande envergure. L'Empire allemand a créé cette institution et la France l'a utilisée. Cette université a joué un rôle important dans la formation des sociologues "fondateurs" au tournant des XIXe et XXe siècles. Durant la période allemande, nombre de professeurs de Strasbourg ont été membres du Verein für Sozialpolitik. En 1888, un jeune docteur nommé Max Weber y adhéra à son tour. Il avait fréquenté assidument la famille de son oncle, le professeur Hermann Baumgarten, et avait suivi ses cours lors de son service militaire à Strasbourg. L'étudiant Robert E. Park y prépara son doctorat avec Wilhelm Windelband. Georg Simmel y occupa son premier poste de professeur ordinaire. Après 1919, Maurice Halbwachs, Marc Bloch et Lucien Febvre y imprimèrent leur marque. Ils ont contribué par la qualité de leurs recherches à promouvoir dans l'université française de Strasbourg de l'entre-deux-guerres des problématiques nouvelles et transversales, même si les départs pour Paris furent nombreux et qu'ils ont fragilisé l'institution, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Georges Gurvitch n'y est resté que quelques années avant son long séjour aux Etats-Unis. C'est cette période riche de l'université de Strasbourg qui a vu l'éclosion ou la maturation des travaux de nombreux sociologues que cet ouvrage entreprend d'explorer à partir d'un ensemble de contributions originales émanant de chercheurs français, allemands et italiens.

05/2019

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Histoire de France

Chroniques de guerre. "La France libre", 1940-1945

Raymond Aron a réuni lui-même la plupart de ses articles de guerre dans trois livres : De l'armistice à l'insurrection nationale (1944), L'Age des empires et l'avenir de la France (1945), L'Homme contre les tyrans (1946). Ces trois volumes ici regroupés rassemblent plus de soixante études publiées à Londres dans la revue La France libre et sept autres parues à Paris aux lendemains de la Libération. L'ensemble, qui était devenu introuvable, constitue un document d'autant plus significatif que Raymond Aron, qui venait de terminer sa thèse sur les limites de l'objectivité historique, se refuse aux polémiques excessives et au ton de propagande qui caractérisent tant d'écrits de guerre. C'est d'abord un témoignage sur l'état d'esprit des Français hors de France, non uniformément ralliés au général de Gaulle, ainsi qu'une chronique au jour le jour de ce qu'un analyste particulièrement lucide et informé pouvait savoir et comprendre des événements majeurs et des acteurs du drame qui se déroulait en France et dans le monde. Mais l'intérêt principal de cette somme est ailleurs : dans la réflexion du philosophe en pleine tourmente, sur la nation, la guerre, les religions séculières, le destin des démocraties, la nature du totalitarisme. Histoire du présent - que Raymond Aron ne croyait guère possible ? Matériau pour les historiens, comme disait Lucien Febvre ? Réactions de "spectateur engagé" ? Bien davantage : un héritier de Montesquieu et de Tocqueville aux prises avec la tragédie du XX ? siècle.

06/1990

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Philosophie

La nature

" La Nature est au premier jour " se plaisait à dire Lucien Herr commentant Hegel. Elle nous précède toujours car nous procédons d'elle. Son caractère immémorial se conjugue pourtant dans le sentiment que nous pouvons en avoir, avec la mémoire d'une histoire : celle de ses représentations successives qui forment en quelque sorte le cadre transcendantal d'une culture, d'une civilisation. Ce livre analyse les remaniements successifs de la pensée de la Nature, les grandes époques de déstructuration où les apories et les paradoxes d'un système en signent la caducité, rendant finalement possible une réforme de l'entendement. Il prend comme point de départ la crise de la représentation ouverte au début du XXe siècle par la physique quantique qui a poussé des hommes comme Heisenberg ou Schrödinger, entre autres, à opérer un retour réflexif sur les origines grecques de la pensée de la phusis. Si les problématiques induites par le mécanisme né au XVIIe siècle avec la philosophie mathématique de la nature sont étudiées, l'exposé de la pensée du 20'siècle a été délibérément privilégié : Poincaré et Einstein pour la relativité, Mach pour sa critique des idées de substance et de causalité, Whitehead, enfin, pour sa tentative de ressaisir spéculativement le concept de nature à partir de leurs théories. Tous ont ouvert un champ nouveau pour des problématisations inédites. C'est toutes les disciplines traditionnelles de l'esprit qui se sont ainsi trouvées relégitimées comme lieu de recherche de la vérité que les sciences avaient abusivement confisquée à leur seul profit.

09/2000

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Littérature française

La presqu'île aux yeux clairs

Les registres matricules du XIXe siècle, établis pour recenser les conscrits, fournissent une description physique de chaque recrue. L'idée-force de ce livre est d'utiliser ces renseignements pour vérifier, si, dans le département de la Manche, la spatialisation de ces variables est aléatoire ou si l'on observe à l'inverse des concentrations dans des secteurs cohérents. Les résultats obtenus sont nets et dessinent des zones de peuplement homogènes. Ils montrent une profonde coupure oblique du département selon une ligne Granville-Saint-Jean-de-Daye. Les marqueurs s'opposent très nettement sur une ligne qui rappelle l'isoglosse de Joret, mais surtout la ligne des Tots de Lepelley. La cartographie obtenue est fortement corrélée à celle des zones de l'implantation scandinave. Lucien Musset ne croyait pas à une colonisation en masse de la Normandie par les Scandinaves... en dehors de petits territoires, comme la Hague. Les Scandinaves se sont installés dans ce petit territoire très faiblement peuplé, principalement sur les côtes. La conjoncture étant favorable, la population côtière a pu se développer, et son empreinte génétique a prévalu sur celle des rares autochtones. Par contre, lorsqu'ils se sont installés dans des zones plus densément peuplées, leurs caractères qui, rappelons-le, sont souvent récessifs, ont été noyés au profit de caractères dominants des populations antérieures. Les apports humains postérieurs ont été limités et n'ont guère modifié un patrimoine génétique mis en place dès le haut Moyen-Age et transmis jusqu'au XIXe siècle au travers d'une quarantaine de générations humaines.

12/2017

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Histoire de France

Les vampires : éliminations et sabotages. Résistance, 1943-1945

Novembre 1942, la Wehrmacht envahit la zone libre, entraînant de fait l'implantation des services de police et de répression allemands au sud de la Loire. Ces derniers ne peuvent trouver une véritable efficacité sans le concours du régime de Vichy. Ainsi, des Français sans vergogne, agents de la Sipo-SD ou de l'OPA, miliciens, collaborateurs de tout poil aux motivations souvent plus vénales qu'idéologiques, deviennent les auxiliaires zélés de l'occupant. Pour la Résistance, dont les bases sont déjà solidement établies, le pouvoir de nuisance de ces traîtres représente un danger capital. Dans la région clermontoise, Émile Coulaudon, futur commandant des FFI d'Auvergne, décide de former une unité spéciale en charge des éliminations de « collabos ». Créé à partir du groupe sédentaire rassemblé par Lucien Blanchet, le corps franc des Vampires s'organise progressivement et devient opérationnel. Exécutions et sabotages spectaculaires sont le quotidien de ces combattants de l'ombre qui, pour parvenir à leurs objectifs, doivent régulièrement infiltrer les informateurs de l'ennemi et fréquenter la pègre locale. Entraînés par des chefs inflexibles comme « Bernard », « Cristal » ou « Carpentier », les membres du corps franc prélèvent le tribut du sang et instaurent un climat de psychose chez certains collaborateurs. Traqués tant par la police de Vichy et la Milice que par les services allemands, ils rendent coup pour coup dans la lutte sans merci qui s'est engagée. Loin des combats glorieux du mont Mouchet ou de la Truyère, les Vampires vont ainsi écrire une des pages les plus délicates et méconnues de la Résistance.

03/2015

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Littérature française

La Religion des Celtes

Extrait : Tous les renseignements directs que nous pouvons recueillir sur la religion des Celtes proviennent des écrivains de l'antiquité et des monuments épigraphiques. Un grand nombre d'écrivains grecs et latins nous font connaître les divinités, les idées et les pratiques religieuses, les prêtres des peuples celtiques. Parmi les Grecs on peut citer : Timée dans un passage conservé par Diodore de Sicile ; Callimaque ; Polybe ; Sotion d'Alexandrie cité par Diogène Laerce ; le voyageur syrien Poseidonios qui visita la Gaule au premier siècle avant notre ère et dont l'histoire a été analysée par Strabon ; Diodore de Sicile ; Timagène traduit par Ammien Marcellin ; Denys d'Halicarnasse ; Nicolas de Damas cité par Stobée ; Strabon ; Plutarque dans la Vie de Marius et dans un traité Des fleuves qui lui est à tort attribué ; Pausanias ; Lucien dans son Héraklès ; Dion Cassius. Quant aux principaux écrivains latins qui nous intéressent ici, ce sont : César, le seul auteur qui nous ait laissé un exposé quelque peu détaillé de la religion des Gaulois ; Cicéron dans le Pro Fonteio et le De Divinatione ; Tite-Live ; Trogue Pompée, de la tribu des Voconces, dont l'oeuvre historique nous a été conservée sous forme d'un abrégé par Justin ; Valère Maxime ; Pomponius Méla ; Lucain ; Pline l'Ancien ; Silius Italicus ; Tacite ; Florus ; Suétone ; les historiens de l'histoire Auguste ; Ammien Marcellin... Table des Matières : - Avant-Propos - Chapitre I - Les Sources - Chapitre II - Les Dieux - Chapitre III - Les pratiques et les croyances religieuses - Chapitre IV - Les druides et le druidisme - Conclusion

08/2023

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome 1, 1898-1918

De Jean Cocteau à sa mère, il nous reste quelque neuf cents lettres écrites entre 1898 et 1938, dont voici la première partie. Celles du début sont parfois tracées sur un papier de deuil qui rappelle le suicide du père (1898). Par la suite, cartes postales, papiers à en-tête, supports divers et inattendus y mettent beaucoup de fantaisie. Elles sont envoyées des Côtes-du-Nord (1906, 1907), de chez les Daudet à Chargé (1911), d’Algérie où Jean Cocteau voyage avec Lucien Daudet, de chez J -E Blanche à Offranville, de chez les Rostand à Cambo-les-Bains (1912, 1913), du service de la Croix-Rouge ou du Secours aux blessés (1915, 1916), de Rome où il séjourne avec Picasso, Diaghilev et Massine, puis du bassin d’Arcachon et de Grasse (1917, 1918). On n’y trouve pas seulement les preuves très ferventes de l’amour et de la fidélité, ou les premières évocations magiques - de la Bretagne, de Blida, de la nuit de Noël sur le front -, ou l’air d’une époque dont on aura plus tard l’évocation dans Portraits-souvenir. Ces lettres sont aussi des «notes pour un travail que je compte faire». A cette mère adorante, parfois plaintive, toujours fière de lui, Jean Cocteau confie ses projets, laisse entrevoir la genèse de ses ouvres : Le Cap de Bonne Espérance, Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Le Potomak, et la métamorphose d’un David en Parade. Il l’entretient aussi des grandes amitiés naissantes : avec Picasso, avec Stravinski, avec Satie...

04/1989

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Beaux arts

L'art du pastel

"Mariage d'amour de la couleur et du dessin" (José Maria de Heredia), le pastel fascine par sa texture crayeuse et par l'éclat de ses teintes. Conçu au départ pour rehausser des dessins, le pastel gagne peu à peu ses lettres de noblesse ; il devient un art à part entière avec ses inconditionnels, les "peintres en pastel" comme on les appellera d'abord, les "pastellistes" comme on les désignera- ensuite. Le formidable succès de ces bâtons colorés au XVIIIe et au XIXe siècle est ici présenté par deux éminents spécialistes. A travers une somptueuse iconographie, cet ouvrage retrace pour la première fois l'oeuvre des principaux artistes qui ont haussé le pastel au rang d'art majeur : Maurice Quentin de La Tour et ses portraits plus vivants que nature, Jean-Etienne Liotard et sa précision captivante ; un siècle plus tard, Edgar Degas et ses danseuses aux tutus éclatants comme des bouquets, ou encore Odilon Redon et ses couleurs irradiantes, nourries à la source du rêve et de l'imagination. A côté de ces pastellistes renommés, cet ouvrage met en lumière une pléiade d'artistes qui grâce au pastel s'aventurent hors des sentiers battus : Joseph Vivien, Adélaïde Labille-Guiard, Gustaf Lundberg, John Russell, Eugène Boudin, Jean-François Millet, Giuseppe De Nittis, Edouard Manet, Berthe Morisot, Mary Cassatt, James Abbott McNeill Whistler, William Merritt Chase, Louise Breslau, Fernand Khnopff, Lucien Lévy-Dhurmer, etc... Sensible aux effets de la lumière, cet art fragile est souvent soustrait aux regards. Il sort ici de l'ombre pour le plus grand plaisir des amateurs.

10/2014

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Littérature érotique et sentim

Lord Lyllian. Messes noires. Suivi de Jacques d'Adelswärd-Fersen et la figure d'Héliogabale

"Le succès de Jacques d'Adelswärd-Fersen (1880-1923) ne se dément pas. Les éditions originales ou anciennes de ses livres se vendent aujourd'hui à des prix remarquables. Je lui ai consacré en 1991 un dossier, enrichi en 1993, qui permet de comprendre dans quel contexte polémique son oeuvre s'est développée. On doit à Mirande Lucien d'avoir donné une image assez exacte d'Akademos, revue que Fersen a fondée en 1909 et soutenue toute l'année et qui peut à juste titre être considérée comme la première revue homosexuelle. Jean-Claude Féray a attiré notre attention sur son oeuvre littéraire aux éditions Quintes-feuilles. Alors qu'il vient de publier Jeunesse (1907), je suis heureux d'avoir enfin pu mettre la dernière main à cette réédition de Lord Lyllian (1905). Lord Lyllian est un roman à clefs où se rencontrent les sommités homosexuelles de la fin du XIXe : Oscar Wilde, Lord Alfred Douglas, John Gray, Jean Lorrain, Joséphin Péladan, Achille Essebac, Robert de Montesquiou, Friedrich Krupp - et Fersen lui-même - ainsi que leurs égéries les actrices Ellen Terry et Sarah Bernhard. Les amateurs de ces personnages devenus de véritables icônes se réjouiront de la manière dont Adelswärd-Fersen les met en scène avec des dialogues très camp que Wilde n'aurait pas reniés et dans des poses mélodramatiques à souhait. J'espère que, comme moi, vous tomberez amoureux de Lord Lyllian, dans une nouvelle édition portée par d'éminents spécialistes respectivement de la littérature homosexuelle et de la littérature décadente, Jean-Claude Féray et Jean de Palacio", Patrick Cardon.

01/2011

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Autres langues

Tabataba. Suivi de Pawana

" L'histoire : un jeune homme discute avec sa sœur aînée dans une cour tout en s'occupant de sa moto ; reproches sur les comportements de l'un et de l'autre, discussion sur la vie, l'amour, les hommes et les femmes de leur village. Un débat de cette nature entre un frère et une sœur, exprimant sans retenue des sentiments personnels est tout à fait improbable. Le fait de l'exprimer en créole nous oblige à nous pénétrer de réalités et de sentiments qui ne nous sont pas habituels et de ce fait nous ouvre davantage aux autres. Si bien qu'il me semble aujourd'hui fondamental, pour notre société, de passer par le moule de la langue pour élargir nos horizons et ainsi rompre l'alternative, dans laquelle les fondamentalistes de tout bord voudraient nous enfermer et qui consiste à vouloir que nous noyions ou créole natif-natal, ou français hexagonal. " Hector POULLET " Même en choisissant les expressions guadeloupéennes les plus basilectales, on n'arrive pas toujours à trouver le bon terme et il faut alors puiser dans les langues sueurs que sont les créoles martiniquais, guyanais, dominiquais ou saint-lucien. Je l'ai fait avec modération. Là encore, le contexte permet à l'auditeur de comprendre le mot inconnu. À mon avis, un tel travail n'a de sens que s'il poursuit un double objectif, montrer la beauté du texte de Le Clézio, montrer la force et la beauté de la langue créole. " Raphaël CONFIANT

04/2002

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Littérature française

Déposition. Journal 1940-1944

"Parce qu'il est un des meilleurs amis que j'aie au monde, mais aussi à cause d'une dette spirituelle car bien avant de le connaître je le lisais - et il ne sait pas combien je lui dois." Antoine de Saint-Exupéry. "Par son admirable sincérité, par la probité d'une logique qui habille tous les faits, tous les hommes, tous les propos sur mesure, Déposition est pour l'historien un des témoignages les plus directs et les plus précieux dont il puisse disposer pour recomposer l'évolution des esprits dans un coin de terre française, entre les temps nauséeux de l'armistice stagnant et cette grande année de la Libération." Lucien Febvre, Les Annales, 1948 "Werth n'oublie pas cette formulation de Febvre : "Au fond de l'histoire, il y a des sentiments." Cette quête des ambivalences, cette complexité des portraits pourtant composés avec une si féroce netteté, cette prise en compte de toutes les composantes, c'est ce que recherchent aujourd'hui, plus que naguère sans doute, les historiens qui travaillent sur cette période. C'est ce qui rend ce texte à tous égards singulièrement moderne. Un texte hors du commun. " Jean-Pierre Azéma, juillet 1992. "Déposition est le journal littéraire d'un écrivain en pleine maturité, et celui d'un esprit rebelle à tous les embrigadements. (.../...) S'il présente un intérêt historique évident, ce n'est pas seulement parce que c'est un document exceptionnel sur la France profonde pendant l'Occupation, c'est parce que Werth préfère toujours l'analyse objective aux facilités du manichéisme." Gérard Meudal, Libération

01/2006

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Littérature française

David et Olivier

Olivier a huit ans et demi. Il mène auprès de sa mère, Virginie, la belle mercière, une vie insouciante et joyeuse. Il joue dans la rue avec ses copains Loulou, Capdeverre, Elie, Tricot, Jack Schlack, tant d'autres, qui s'opposent à leurs éternels ennemis, ceux de la rue Bachelet, comme Anatole Pot à Colle, Grain de Sel ou le môme Tartine. L'aventure commence pour Olivier avec la rencontre de David, le fils de M. Zober, le tailleur établi depuis peu rue Labat avec sa femme, Esther, et sa fille aînée, Giselle. Si différents, David et Olivier seront bientôt unis par des secrets, des jeux, des projets, mille riens qui les rendent inséparables. Chacun fait découvrir à l'autre son univers. Olivier offre à son ami la présence de Montmartre, sa féerie, ses émerveillements, son spectacle permanent. David lui fait connaître les siens, leurs coutumes, leur manière d'être, de vivre et de croire, et cet oncle Samuel qui étonne Olivier parce qu'il est allé en Amérique. En cette année 1930, les gens vivent autant dans la rue que dans les logements étroits. C'est leur jardin, leur cour de récréation. On retrouve des personnages rencontrés dans Les Allumettes suédoises : Bougras, Mado, Mac, Mme Hague, Gastounet, Lucien, des groupes d'adultes, des foules d'enfants, et Virginie dans tout son éclat, la fidèle Mme Rosenthal, son amie, tout un peuple gouailleur, turbulent et tendre, avec ses habitudes, son langage, son courage, et la musique des rues, le parfum d'une époque où il fait bon vivre.

05/1986

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Récits de voyage

Quinze jours en Hollande

Lorsque paraît en 1893 Quinze jours en Hollande, Verlaine a 49 ans et n'a plus que trois années à vivre. La décennie qui vient de s'écouler a été des plus sombres. La mort y a frappé souvent, en emportant d'abord Lucien Létinois, le dernier grand amour, puis la mère de Verlaine avec laquelle celui-ci partageait un taudis. Enfin, de Marseille, la nouvelle lamentable : la mort de Rimbaud. Entre séjours à l'hôpital ou à l'asile, la vie de Verlaine tourne au pire, même si quelques amis lui viennent en aide matériellement. C'est à ce moment que Verlaine accepte la tournée de conférences qu'on lui propose et qui le mène en Hollande. Il en rédigera le récit de retour à Paris, à l'hôpital Broussais, en 1892. Ce voyage est pour Verlaine un bienfait. On y suit, certes, un homme parfaitement usé, mais, malgré tout, un homme qui se montre gai, enthousiaste, maniant l'humour, appréciant les cigares, les mets et les boissons qui lui sont généreusement offerts. Quinze jours en Hollande est en somme le portrait d'un homme qui revient à la vie et qui connaît plaisir intense à côtoyer des paysages, des couleurs, des caractères, des villes et des cafés, des musées, des êtres délicieux et charmants, des écrivains, des peintres. Une sorte de parenthèse inespérée, sous le signe de la fantaisie et de l'amitié, où l'on découvre au long de belles journées comme autant de péripéties chargées d'entrain, un Paul Verlaine comme rarement croisé.

05/2018

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Critique littéraire

Momus ou le prince. Fable politique

Traduite par Claude Laurens avec une courte préface de Pierre Laurens, la fable politique qu'on va lire dans cette nouvelle issue, remaniée pour adhérer à l'édition la plus récente du texte latin, est à ranger dans la bibliothèque aux côtés des chefs-d'oeuvre de Swift, de Voltaire et de George Orwell. Momus, personnage de la mythologie, mis en scène par Lucien comme le dieu de la critique, devient, entre les mains d'Alberti, qui fait de lui par deux fois une victime injustement persécutée, le premier immoraliste de la littérature moderne. L'exil parmi les hommes aiguise son esprit caustique, le malheur lui enseigne à masquer son caractère, au point que le dieu du franc-parler devient, au rebours de sa nature, le virtuose, mieux : le théoricien de la simulation et de la dissimulation, tel un ingénieux Ulysse égaré dans les cours. Mais surtout, à travers les mésaventures qui le ballottent du ciel à la terre, de la société humaine au parlement de l'univers, il est à chaque instant et partout, comme plus tard le Neveu de Rameau, le génie de la provocation, le grain de levain qui démasque les faiblesses et les hypocrisies, bouscule les idées reçues, désacralise les puissances établies. Mêlant systématiquement le rire au sérieux, irrigués continuellement par la veine imaginative, portés par une phrase d'une incroyable agilité, les épisodes se succèdent dans un rythme effréné, alternant paradoxes éblouissants, pages d'un comique bouffon et osé autant que profond et inventions poétiques. Un régal.

01/2017

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Histoire internationale

La revue Maghreb (1932-1936). Une publication franco-marocaine engagée

L'aventure éditoriale de la revue Maghreb est aujourd'hui encore largement méconnue au Maroc. Elle constitue pourtant une étape clé dans la structuration du mouvement nationaliste marocain, à la suite des protestations à l'égard du Dahir dit "berbère" du 16 mai 1930. Edité à Paris de juillet 1932 à janvier 1936, ce mensuel fut la première publication anticoloniale à attaquer de front, et avec succès, la politique du Résident général Lucien Saint. Fruit d'une entente entre la faction la plus anticoloniale de la SFIO autour de l'arrière-petit-fils de Karl Marx, l'avocat Robert Jean Longuet, et le mouvement des "Jeunes Marocains", Maghreb apparaît comme le "laboratoire" dont est directement issu le Plan de réformes porté par le Comité d'Action marocaine en décembre 1934. Plus globalement, ce mensuel représente une expérience originale d'alliance entre la gauche anticoloniale française et espagnole, avec le "gotha" du nationalisme maghrébin. De Mohamed Hassan Ouazzani à Ferhat Abbas, en passant par Ahmed Balafrej, Omar Ben Abdeljalil, Abdelkader Benjelloun, Salah Ben Youssef ou Tahar Lakhdar, tous ont trouvé leur place dans les colonnes de cette revue. Interdite à deux reprises par les autorités coloniales en septembre 1932, puis en mai 1934, Maghreb marque aussi le passage de témoin au Maroc d'une résistance tribale et rurale définitivement vaincue en 1934, à un mouvement nationaliste urbain et élitiste, centré sur Fès et Rabat. A cet égard, l'Istiqlal et le parti Démocrate de l'Indépendance sont les héritiers directs des combats menés par la revue Maghreb.

09/2015

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Onfray

La nef des fous. Des nouvelles du Bas-Empire

Sous la forme d'une éphéméride, et ce sur presque tous les jours de cette année 2020, je consigne chaque délire dont notre temps est capable. Dans ce journal se croisent une petite fille de huit ans qui veut changer de sexe depuis l'âge de quatre ans ; des égorgeurs présentés comme de pauvres victimes d'elles-mêmes ; une jeune fille qui ne va plus à l'école et prophétise la catastrophe climatologique dont le clergé de son pays nous dit qu'elle est le Christ ; des femmes qui vendent des enfants pendant que d'autres les achètent ; l'Eglise catholique qui court après les modes du politiquement correct ; le journal Libération qui se dit progressiste en célébrant la coprophagie et la zoophilie ; des végans qui militent contre les chiens d'aveugles ; une anthropologue qui trouve qu'il y a trop de dinosaures mâles et pas assez de femelles dans les musées ; des pédophiles qui achètent des viols d'enfants en direct sur le Net ; un Tour de France qui commence au Danemark et un Paris-Dakar ayant lieu en Amérique du Sud ; un parfum élaboré par une femme à partir des odeurs de son sexe ; un chef de l'Etat qui, entre autres sorties, se félicite que ses ministres soient des amateurs ; Le Monde qui estime courageuse une mise en scène théâtrale qui présente Lucien de Rubempré en femme ; le pape et Tariq Ramadan pour qui le coronavirus est une punition divine - et autres joyeusetés du même genre...

02/2021

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Ouvrages généraux

Histoires de police et d'aventure

Dans cet ouvrage, le spécialiste de la " petite histoire " nous présente six récits consacrés à des faits mystérieux concernant l'histoire de notre pays. Lenotre y explore des théories intrigantes, telles l'hypothèse affirmant que Molière n'aurait pas écrit ses propres oeuvres, mais que Louis XIV ou le Masque de Fer en auraient été les véritables auteurs. Nous plongeons ensuite dans l'histoire du " Courrier de Lyon " et de Joseph Lesurques, accusé en 1796 de délit de vol à main armée et de meurtre. Nous suivons les événements qui ont conduit à son arrestation, son procès, et les doutes persistants sur sa culpabilité. L'ouvrage nous emmène ensuite en 1800 dans l'enlèvement mystérieux du sénateur Clément de Ris. On découvre les efforts du général Bonaparte pour résoudre cette affaire énigmatique tout en découvrant les émotions et les craintes qui ont secoué la société de l'époque. Nous plongeons également dans l'histoire intrigante de Gaspard Hauser, découvert en 1828 après avoir passé sa vie enfermé dans une grotte. Nous explorons les théories relatives à son identité et la considérable attention médiatique suscitée par cette affaire en Europe. Enfin, nous suivons l'épopée tumultueuse de l'expédition icarienne de 1848, une tentative de créer une communauté utopique aux Etats-Unis, découvrant les luttes internes et les critiques qui ont marqué son histoire. L'ouvrage se termine par l'histoire complexe de Lucien de la Hodde, impliqué en 1848 dans un complot contre le gouvernement, puis devenu un membre respecté de la police du Second Empire.

03/2024

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Sciences historiques

Histoires d'Auvergnats. Tome 2

Avec ce tome II, poursuivons notre voyage en compagnie de ces gens d'Auvergne qui ont contribué à la richesse culturelle de notre pays, voire de la France ou du monde. Beaucoup d'entre eux nous sont familiers, ne serait-ce que par le nom des rues, avenues ou places qui portent leurs noms, mais les connaît-on vraiment ? Qui se souvient de la vie de La Palice, dont pourtant les lapalissades ne nous sont pas étrangères ? Qui a entendu parler du chansonnier d'avant-guerre Jean Maupoint à l'origine de quatre-vingts années d'humour auvergnat avec Fernand Raynaud et Jacques Mailhot ? Le génie de Blaise Bascal nous est-il encore connu ? La vie du dernier défenseur du pays arverne qu'était Sidoine Apollinaire est aussi à redécouvrir. Comment ne pas évoquer l'aventure des Auvergnats de Paris - les fameux Bougnats ? Nous connaissons tous le journal La Montagne mais en est-il de même de son fondateur, Alexandre Varenne ? L'Auvergne a été une terre de Résistance : Lucien Volle et Mélanie Berger-Volle en sont de beaux exemples. La littérature auvergnate a atteint les sommets à l'image d'Henri Pourrat et Alexandre Vialatte. Sait-on que la connaissance de l'univers artistique auvergnat a survécu pendant des années grâce à Pierre Balme ? Et l'incroyable vie de Mauricia de Thiers ? Et de tant d'autres... Histoires d'Auvergnats continue de vous brosser des portraits de vie de ces personnages hors du commun qui font l'histoire de notre Auvergne et de son blason.

09/2017

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Biographies

René Girard

René Girard aurait eu cent ans, le 25 décembre 2023. Théoricien génial de la littérature et des mythes, sa carrière s'est déroulée entre la France et les Etats-Unis, qu'il a rejoints en 1947, après l'effondrement de son pays et la tragédie de la Seconde Guerre mondiale. Figure majeure de la pensée du xxe siècle, il a laissé une oeuvre considérable. Mais la vie de ce penseur unique restait à écrire. Cet essai biographique suit le parcours et les textes d'un écrivain qui voulut dégager la vérité de la littérature et la violence des institutions humaines. Mettant au jour ces deux refus d'entendre que sont le " désir mimétique " , d'un côté, le " mécanisme du bouc émissaire " , de l'autre, il a fait résonner autrement la parole qui parle dans la Bible et dans les Evangiles. Mais Girard a aussi été le passeur injustement oublié des ténors de la pensée française, qu'il a fait connaître aux Etats-Unis : Roland Barthes, Jacques Derrida, Michel Foucault, Lucien Goldmann, Jacques Lacan ou Jean-Pierre Vernant, sans oublier ces figures fondamentales qu'ont été pour lui Claude Lévi-Strauss et Jean-Paul Sartre. C'est ce pont entre deux rives que l'on restaure ici. Fruit de dix ans de recherches, avec René Girard lui-même dont l'auteur était proche, avec sa famille, ses amis, grâce à de nombreux témoins, des textes inédits et une correspondance abondante dont il fallut faire l'inventaire, cette biographie intellectuelle se lit comme le roman d'un siècle de bruit et de fureur.

09/2023

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Romans historiques

La Société des Belles Personnes

1952. Zohar Zohar, expulsé et fugitif, arrive en Europe. Né pauvre dans le misérable quartier juif du vieux Caire, l'enfant chéri de 'Haret el-Yahoud, la ruelle aux Juifs, le jeune homme flamboyant, dont les clubs et bars attirent la haute société cairote, débarque sans famille, sans ami, sans un sou. Seul l'accompagne le fantôme de Dieter Boehm, son tortionnaire nazi. Zohar fuit un pays à feu et à sang, une société malade à l'image de son roi, Farouk, ramolli de luxure et détesté par son peuple, une société nécrosée par la montée des Frères musulmans, l'infiltration des anciens nazis dans l'armée égyptienne, les pogroms contre les juifs et la rébellion conduite par le puissant Gamal Abd el-Nasser. En France, son obsession va se lier à celle d'Aaron, Lucien et Paulette, trio soudé dans l'envie d'en découdre avec le passé qui les hante. Contre les bourreaux de leur passé, un même procédé : deux balles dans la tête, la première pour la vengeance, la seconde pour la signature. C'est l'histoire que son fils François va découvrir, celle qui lui fera comprendre la mystérieuse promesse faite par son père à la Société des Belles Personnes. Et qu'il décidera de poursuivre. Entre fresque historique et grand roman, des heures sombres de l'Egypte à la part enfouie de la mémoire française, Tobie Nathan écrit magnifiquement une épopée foisonnante et tragique, lestée du passé, forte de ses personnages, de leurs souvenirs et de leur cheminement.

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Ouvrages généraux et thématiqu

Médiévales N° 80, printemps 2021 : Animaux marins. Savoirs arabes et transmission dans le monde latin

La littérature arabe classique, notamment celle de l'adab, contient de nombreuses références au monde animal, dans des traités géographiques, "zoologiques" ou dans des compilations encyclopédiques. Alors que la science arabo-musulmane est bien connue pour les mathématiques, l'astronomie, la philosophie ou la médecine, la zoologie arabe médiévale a été encore peu étudiée et cette rareté de travaux scientifiques est encore plus flagrante pour la faune aquatique. Aux époques abbasside et mamelouke, le savoir sur les animaux balance entre deux pôles : un plus rationnel, dans une lecture critique des autorités grecques, l'autre plus "merveilleux" où les auteurs cherchent à divertir leur lectorat ou à le faire méditer sur la puissance de la Création divine. Le monde marin est propice à l'évocation du monstrueux ou du légendaire, notamment autour de la baleine, animal évoqué dans plusieurs articles de ce dossier, issu d'une journée d'étude organisée à l'université de Caen en mars 2019. Ce volume réunit à la fois des spécialistes des textes arabes et latins, et vise à offrir un aperçu des connaissances des lettrés arabes sur la faune aquatique (notamment la question de la classification zoologique) et à étudier certains aspects de la transmission de ces savoirs dans littérature scientifique latine médiévale, notamment médicale.

07/2021

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Notions

L'incommensurable, l'inouï, la vraie vie

L'incommensurable, l'inouï et la vraie vie Présentation L'incommensurable, l'inouï, la vraie vie sont les titres d'ouvrages de François Jullien. Ce sont trois concepts qui forment un triangle isocèle dont l'incommensurable et l'inouï sont les deux angles de base et la vraie vie le sommet. L'incommensurable dit la fêlure qui se découvre en beaucoup de points de notre expérience : tout n'y est pas bord-à-bord ou de plain-pied. Comme dans les nombres incommensurables, un hiatus y subsiste qu'on peut vouloir boucher mais qui ne se réduit pas. L'incommensurable dit simplement que cela n'entre pas dans la commune mesure que constitue l'ordre des nombres. Ainsi entre le plaisir et la jouissance, qu'on dit pourtant synonymes : le premier laisse mesurer sa satisfaction, l'autre a versé dans l'oubli de toute satisfaction. Il y a de l'incommensurable également entre la relation sociale et la relation intime : on fait un saut irrésorbable de l'une à l'autre. Parce qu'elle est irréductible, cette fêlure d'incommensurable ouvre un infini dans l'expérience. L'infini n'est donc pas seulement aux extrémités de l'expérience (l'infiniment grand ou l'infiniment petit), comme on se le représente d'ordinaire. Il se découvre au coeur de l'expérience un infini irréductible qu'on ne peut éliminer : notre existence est traversée de ces fêlures d'infini. Ces ressources d'incommensurable sont à détecter, mais à garder comme des ruptures, sans vouloir les boucher par autre chose, par du Sens et de l'idéologie. En regard de l'incommensurable, l'inouï dit, non la fêlure, mais le débordement de notre expérience. L'inouï est ce qui reste à la lisière et que d'ordinaire on n'entend pas. Car l'expérience ne devient " expérience " qu'en se rangeant dans des cadres déjà constitués : elle laisse donc échapper ce qui n'y trouve pas d'emblée sa place et qui par-là demeure " in-ouï ". Cet inouï n'est pas pour autant l'extraordinaire ou l'exceptionnel avec lesquels on le confond, car il peut être au contraire le plus ordinaire. L'inouï, autrement dit, est plutôt l'autre nom du " réel ", mais du réel auquel on n'accède pas parce qu'on ne peut le ranger dans l'expérience balisée ; et c'est pourquoi on le projette par commodité à l'extrémité de notre expérience et qu'on en fait de l' " extraordinaire " ou de l' " insolite ", comme le fait dans sa définition le dictionnaire pour nous en débarrasser. Que l'inouï puisse être le plus ordinaire, se vérifie d'ailleurs le plus simplement : vivre est de tout le plus inouï. Nous ne cessons de vivre, mais sans nous rendre compte de l'inouï de vivre, parce que vivre ne se laisse pas enfermer dans les cadres et les cases de notre expérience. Aussi faut-il fêler ces cadres figés de notre expérience pour pouvoir en déborder et commencer d'en entendre l'inouï. Tel est donc l'inintégrable qui relie l'incommensurable et l'inouï et les instaure en vis-à-vis. C'est pourquoi aussi, fêlure et débordement allant de pair, il faut fêler notre langage ordinaire pour le faire déborder dans sa capacité de dire, comme notre vie dans sa capacité d'exister, et pouvoir y dire l'inouï - ce que fait la poésie. Comme l'in-commensurable, comme l'in-ouï, la " vraie vie " est également un concept à entendre en creux, de façon négative ou plutôt nég-active, même s'il s'affirme en plénitude. Car le concept de vraie vie n'énonce pas quelque vérité sur la vie ni n'indexe la vie sur une vérité, mais fait ressortir ce qui est l'opposé de la " non-vie ", de la vie qui " ne vit pas ", de la vie qui n'est pas " une vie ", qui n'est au fond qu'une apparence de vie. Sa logique n'est pas celle de la fêlure comme l'incommensurable ou du débordement comme l'inouï, mais elle est celle du dé-couvrement : retirer ce qui masque la capacité de la vie à vivre et qui l'étiole. La vraie vie, autrement dit, se révèle quand s'y dégage ce qui recouvre l'expérience de la vie au point qu'on n'en perçoit plus ni l'incommensurable ni l'inouï. C'est pourquoi le concept de vraie vie est l'aboutissement des deux autres comme à leur départ, à la fois leur horizon et leur condition. Auteurs Jean-Pierre Bompied, enseignant de philosophie, a publié récemment Penser par écart, le chantier conceptuel de François Jullien, Descartes& Ce, 2019. Linda Branco, artiste (art souterrain et art collaboratif), anime l'association Décoïncidences Pascal David, philosophe, a publié de nombreux ouvrages, Penser la Chine, interroger la philosophie avec François Jullien, Hermann, 2016 Alain Douchevsky, philosophe, collabore à la revue Approches Patrick Hochart enseigne la philosophie à l'UniversitéParisVII-Paris Diderot Etienne Klein, physicien, philosophe des sciences, a publié de nombreux ouvrages et récemment Le goût du vrai, Gallimard, 2020 François L'Yvonnet, philosophe, éditeur (Editions de l'Herne), a publié récemment François Jullien, une aventure qui a dérangé la philosophie, Grasset, 2020 François Jullien, philosophe, a commencé son travail en Chine avant de déployer sa puissance conceptuelle et sa singularité dans de multiples domaines. Il est l'un des penseurs contemporains les plus traduits dans le monde.

01/2023

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Littérature française

Je suis une porte

Je suis une porte. Ne cherchez pas à résoudre quelque mystère ou à découdre une figure de style, la narratrice de ce roman est bel et bien une porte ; car oui, je suis une porte d'appartement parisien, vieille de quatre-vingt-dix ans, sans trop vouloir l'ouvrir, ni l'intention de la fermer. Tout commença en 1943. En ce temps-là, j'étais une porte dans la fleur du bois ; jeune et brillante dans ce hall parmi les bruits sourds et la torpeur qui régnaient dehors. J'en ai fait de mémorables rencontres durant toutes ces décennies. Lucie, Roger, Denise, Patricia, Lucas, Caro. Ces prénoms ne vous disent rien, pour le moment. Et pourtant, tous ont vécu ici, dans cet appartement, et ont foulé leurs pas et leur vie dans ce hall, qu'ils appelaient Paris. On m'a toquée, caressée, tapée, encensée, car de bois noble je me dresse, droite et immobile. Alors, laissez-moi suspendre votre temps, pour vous offrir le seul voyage dont je sois capable : une plongée dans le mien. Malgré mon silence apparent,

01/2020

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Science-fiction

Solène et le trésor de Sadal

Solène et le trésor de Sadal n'est autre que la suite du roman Rose et le domaine de Sadal. Un roman qui nous plonge dans un endroit utopique et paradisiaque, au milieu d'enfants aussi débrouillards qu'attachants. Rose y a découvert l'amour, et résolu le mystère sur la mort prématurée de ses parents. Tout cela, guidé par un château, aux mille secrets, qui regorge de richesses... Sept ans plus tard, tous les habitants du domaine sont toujours fidèles à eux-mêmes : Hans, le maladroit et gourmand, Louis et Lucie, les jumeaux grincheux, Juliette, la généreuse, et Simon, le timide. On y retrouve également, Marcel, Madeline, Jérôme et la petite Marie, deuxième du nom. Dans ce second tome, Solène et les autres ont grandi et de nouveaux personnages font leur apparition. Notamment Omar, le père de Jérôme qui vient les avertir que leur demeure fait l'objet de convoitise. Et Natale, collègue de Solène, qui l'aidera à protéger l'endroit qu'elle préfère le plus au monde : Le domaine de Sadal.

11/2020

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Critique littéraire

Les confidences de Youki

Née en 1903, Lucie Badoud, désireuse de faire du cinéma ou du théâtre, s'installe à Paris à l'âge de dix-huit ans. Séduit par sa grande beauté, le poète Robert Salomon l'introduit très vite dans le milieu journalistique et théâtral. Reine de la nuit, elle inspire nombre de poètes et d'artistes. Au café de la Rotonde, elle rencontre le peintre japonais Foujita, et s'installe avec celui qui la rebaptisera Youki : Neige rose. Le couple fréquente tout le milieu littéraire, artistique et politique des années trente à la Closerie des Lilas ou au Bœuf sur le toit : Cocteau, Radiguet, Picabia, les surréalistes, Antonin Artaud, Soutine... En 1930, elle se sépare de Foujita et devient la muse de Robert Desnos. Ils ne se quitteront plus jusqu'à l'arrestation du poète en 1944, qui mourra un an plus tard, en dépit des multiples démarches effectuées par Youki. Ces mémoires, illustrés de nombreux dessins de Foujita et de Robert Desnos, sont réédités à l'occasion du centenaire de la naissance de Robert Desnos.

09/1999

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Littérature française

Le chêne et l'orchidée

Deux femmes, deux parcours de vie. Maria, jeune femme péruvienne "sans papiers", quitte avec son mari sa terre natale afin de pourvoir aux besoins de leurs trois enfants restés au pays. Ils vivent à Paris une vie de labeur dans l'espoir d'un retour toujours différé. Lucie, jeune Normande, cherche dans la capitale à panser ses plaies. Portée par la passion d'un homme, elle y fait le difficile apprentissage de la vie, en tant que femme et en tant que mère. Toutes deux vivent une forme d'exil - exil effectif pour l'une, exil intérieur pour l'autre. Le hasard fait croiser leurs chemins, jusqu'à ce qu'un tournant dans la vie de l'une ne précipite inopinément l'issue du parcours de l'autre. Une histoire qui parle de l'identité, de l'amitié, de l'amour, du couple, de la maternité, de l'absence, ainsi que des relations humaines avec leurs contradictions et leur violence, dans un monde marqué par les disparités socio-économiques.

06/2019