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Bourgeois gentilhomme

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Littérature française

Le pays du devenir. Itinéraire d'une enfant égyptienne

Ce livre est le récit de la construction d'une identité, entre exil et souvenirs. L'auteure raconte avec humour et pertinence son arrivée au Québec à l'âge de 18 ans. Egyptienne, petit lézard d'Assouan, comme elle se nomme, elle trouvera son destin dans les neiges froides du Québec. Dans ce livre, Mona a décidé de raconter son exil. Elle quitte l'Egypte, jeune mariée de 18 ans, pour rejoindre son mari, lui aussi égyptien mais installé avec ses frères et soeurs au Québec. Mona vient d'une grande famille bourgeoise. Son arrivée au " pays du devenir ", comme elle l'écrit, sera celui du choc de l'immigration, de la reconstitution d'une petite communauté égyptienne dans les neiges froides d'Amérique du Nord et de l'éclosion d'une femme qui prend son destin en main. Car Mona n'a pas froid aux yeux et possède un humour débordant. Ce récit, qui raconte ses deux premières années, touche au coeur, car bon nombre d'entre nous se retrouveront dans les aventures de cette Néfertiti qui n'a jamais abandonné l'Egypte, y revenant chaque année, mais qui a décidé que sa maison était à Montréal ; un ailleurs qu'elle a fait sien. De son arrivée au Québec jusqu'à son retour, cinquante ans plus tard au pays de l'enfance, Mona trace et retrace son chemin, tend un fil entre les acquis et la désillusion de voir que ce que tant d'immigrés ont tenté d'éviter les a sournoisement rattrapés. Elle sera de celles et ceux qui se battront pour ses acquis et pour la protection de son pays d'adoption devenu si cher à son âme.

11/2020

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Littérature française

Les heures miroirs

Paris 1960, Adrienne libre et passionnée a  épousé  Pierre un député arriviste qui roule en DS. Exigeante, et impatiente leur vie bourgeoise près du parc Monceau  ne lui ressemble pas. A tout point de vue, le couple est stérile.  Adrienne se trouve enceinte, "comme par magie" dit-elle. C'est Gabriel – le jeune médecin de ses parents (dont elle rêvait en secret lorsqu'elle était adolescente) qui lui annonce sa grossesse. Alors que Lucie grandit dans le ventre de sa mère une  histoire d'amour nait entre Gabriel  et Adrienne. "L'unique" homme  qu'elle avoua plus tard avoir admiré.    Enfin divorcée de Pierre,  Adrienne quitte la rive droite pour la rive gauche troc ses ras du cou pour des chemises indiennes, élève sa fille dans l'esprit libre d'après 68 où "il est interdit d'interdire".  Pour  Lucie, Adrienne  est plus qu'une mère, un personnage qui vit et lui fait vivre sa vie comme un roman. Elles voyagent,  se nourrissent de leur complicité viscérale, fonctionnent en vase communicants. Un amour inconditionnel  mais Adrienne ne lui  dit rien, conserve le secret. Lucie est une enfant rêveuse, Adrienne la croit fragile.  A l'âge de  35 ans  Lucie découvre  "par hasard" que Pierre n'est pas son père. Libérée d'un poids insoupçonné  et bien que violemment repoussée par Arnaud le géniteur de passage qui est arrivé comme un cheveu sur la soupe, Lucie pardonne à tous car  elle a l'impression d'enfin naître.  Lucie plaque sensible se révèle, incarne ses rêves, scrute la magie du hasard, comprends mieux le mystère de toutes ces morts que depuis son enfance l'accompagne.  Les heures miroirs parle de magie,  de l'illusion de ce que l'on croit vivre et de ce que l'on rêve,  de l'ombre du secret et de la lumière du pardon.

02/2017

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Animaux, nature

Nos chasses africaines. cinquante ans de safari Congo, Tchad, Soudan, Cameroun

Arrivé à Brazzaville en 1957, Pierre Caravati fut tout de suite passionné par la grande chasse. Après avoir guidé quelques amis, il en fait son métier au Congo, en Centrafrique, au Tchad, au Gabon, au Soudan et en Tanzanie. Au soir d'une vie riche en souvenirs, il fait revivre 50 ans de chasse et de brousse. On croise ainsi de grands chasseurs (dont le président Giscard d'Estaing et le duc d'Orléans) et de quelques figures majeures de guides: Henri Eyt-Dessus, Omer Pessègue, Franck Maës, Christian de Tudert, Michel Coatmellec, Gérard Pasanisi, François d'Elbée, Luis-Pedro de Sa é Mello, Michel Fusil ou Tony Sánchez-Ariño. Nombreuses photos en couleurs. Extrait "Au petit matin, il ne fait pas encore jour, nous prenons le petit déjeuner dans le boukarou face au Faro. Les hippopotames qui viennent des gagnages, rentrent dans l'eau et s'interpellent bruyamment. Cela fait dix jours que nous cherchons les élands sans résultat. "Le troisième jour nous avons croisé la piste de deux mâles vers 7h du matin. Le terrain relativement mou marquait parfaitement, les traces étaient de la fin de la nuit. Deux à trois heures de retard sur un terrain facile, c'était faisable. Nous pistons le plus rapidement possible, Barbé et Bouba, les pisteurs, devant, Jean-Louis et Antoine les chasseurs, derrière. Les baguettes des pisteurs tendues vers les traces montrent la direction des élands. Ils marchent rapidement, ne mangent pas, la savane arbustive est fraîchement brûlée. Vers 10h, nous atteignons une zone vallonnée, brûlée depuis le début de la saison sèche et les arbustes offrent aux élands de belles repousses fraîches. Les élands ont ralenti, cueillant de-ci de-là des feuilles et des bourgeons, cassant avec leurs cornes de grosses branches pour atteindre quelques feuilles certainement meilleures que les autres. La sève suinte encore, nous approchons."

04/2018

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Littérature française

Une adolescente

"Ce livre est né de mon amitié pour les sirènes : pour les filles de Lilith et non d'Eve qui transgressent les limites imposées à leur sexe et se risquent dans la rue, la bagarre ou l'écriture. Donner une voix aux adolescentes. Et prendre au mot Virginia Woolf : "Une féministe est n'importe quelle femme qui dit la vérité sur sa vie. "" L. P. Elle grandit dans la mauvaise partie de la ville : une petite ville de la banlieue ouest, collée à Paris. Elle a une grand-mère blanche et bourgeoise, une grand-mère vietnamienne et humble : une famille aimante qui se désunit. La narratrice veut s'échapper. Sans arrêt, elle s'échappe. Elle a le démon de la liberté. Alors elle fugue. Avec les garçons de la cité, elle traîne dans les rues, la nuit. Elle n'arrive pas à croire qu'elle est une fille. Au collège, ceux qui la harcèlent la surnomment "Lolito" . Mais l'adolescence se déclare. La vilaine chenille se métamorphose en papillon. L'adolescence brutalement sexualise Lolita et son monde vole en éclats. Est-elle amoureuse d'Otman, le roi des rues de sa banlieue, ou d'Ambre, l'amie de son lycée parisien, qui pique des voitures, boit et se prostitue la tête haute ? Et Lolita, où est sa place ? Elle qui renferme un mélange de "races" , de classes sociales, de masculin et de féminin ? Jusqu'à quand pourra-t-elle agir comme un garçon, impunément ? Qu'est-ce qui arrache à l'enfance ? Pour sa première autofiction, Lolita Pille se réapproprie la narration de sa propre histoire et signe un récit d'apprentissage au féminin bouleversant d'authenticité et de résilience.

01/2022

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Littérature étrangère

La ville heureuse

Un jeune garçon arrive de Chine pour rejoindre sa famille qui a émigré en Espagne. Une fillette fuit à la recherche d'un vagabond qui l'effraye et la fascine. La Ville heureuse est ce roman en forme de diptyque construit autour de deux histoires imbriquées, deux récits d'apprentissage et de découverte d'un monde fait de mensonges, de laideur et de conventions hypocrites. Chi-Huei a quitté la Chine, son village de province où il vivait heureux en compagnie de sa vieille tante. Contraint à l'âge de six ans de rejoindre sa famille qui survit dans la grande ville jamais nommée, à la tête d'un commerce rudimentaire pompeusement baptisé Restaurant chinois, il se heurte à sa propre nostalgie, à la honte et la déception que lui inspire sa famille aux chimériques ambitions de réussite, à une langue étrangère, aux difficultés d'intégration, de découverte et d'apprentissage d'un monde nouveau. Il partage le même quartier que Sara avec qui il noue une amitié complice. Celle-ci est la protagoniste du deuxième récit, mené depuis la troublante et subtile intériorité de la fillette. A la découverte de l'univers qui l'entoure, transgressant les règles de jeu fixées par son père et les tabous sociaux qu'impose leur vie bourgeoise, elle franchit les limites interdites du quartier. Effrayée et fascinée à la fois par un vagabond qui hante ces lieux elle nouera avec lui une relation singulière et finira par découvrir ce monde des adultes, à la fois cruel et incom­préhensible. Car elle ignore tout : une ignorance qui est sans doute le plus précieux des privilèges et le constat le plus cruel de l'enfance.

07/2014

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Histoire de l'architecture

Bordeaux au Moyen Âge. La ville et ses monuments

Ce livre, objet d'une longue familiarité entre l'auteur, la ville et ses historiens présente d'une manière aussi synthétique que possible une vision actualisée de la très longue phase de l'histoire de Bordeaux, de la fin du monde romain au début de l'âge classique. Les monuments et leurs décors sont évoqués dans leur contexte historique et urbain à la lumière des dernières décennies de recherches historiques et archéologiques. Le chapitre 1, "Bordeaux à l'aube du christianisme" est celui qu' a pu connaître Ausone . Le chapitre 2 évoque la naissance de la nouvelle topographie urbaine forgée par le puissant élan chrétien entre le Vème et le Xème siècle. Le chapitre 3 complète la vision de cette restructuration qui accompagne le règne des derniers comtes de Gascogne. La ville des ducs d'Aquitaine, dont on ne mesure pas toujours la somptuosité, fait l'objet du chapitre 4. Ses monuments donnent tout son faste à la capitale de la Guyenne anglaise dont traite le chapitre 5. Le chapitre 6, intitulé "La ville sainte" , correspond à l'affirmation du gothique bordelais. Celui-ci s'épanouit au sein de "La ville bourgeoise" abordée dans le chapitre 7 qui s'efforce de donner toute sa place à l'architecture civile. L'essor de ce Bordeaux enrichi par le commerce avec l'Angleterre et l'Europe du nord se prolonge dans "La ville flamboyante" que le chapitre 8 s'efforce de tirer d'un injuste désintérêt. L'ouvrage se termine par un neuvième et dernier chapitre consacré au XVIème siècle bordelais au cours duquel le monde gothique se prolonge et sert de cadre à l'éclosion de quelques chefs d'oeuvre d'une Première Renaissance aussi somptueuse que mal connue.

11/2022

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Religion

L'Univers Israélite en France. Première partie : Une vision du judaïsme français ; Seconde partie : Une vision sur l'antisémitisme en Allemagne 1932-1938

L'univers israélite, journal français et francophone, crée en 1844, il présente la vision d'une société juive bourgeoise, encadrée par le Consistoire, représentant officiel du Judaïsme français. Il reflète les préoccupations et les opinions de la bourgeoisie juive de France et plus particulièrement des Juifs parisiens, dont il se fait principale écho. Parce que la France a offert la liberté et la citoyenneté aux Juifs, il en va de leur honneur de s'instituer comme les champions de sa cause nationale, les défenseurs de son génie. Pour les dirigeants du consistoire et les rédacteurs du journal, le judaïsme français doit rester discret et les Juifs doivent s'abstenir de faire de la politique ou de porter un jugement sur la politique du gouvernement français. Le message est simple, les Juifs Français ne peuvent être sioniste, leur patrie est la France. Toute leur activité intellectuelle, tout leur amour, la dernière goûte de leur sang, appartiennent à la France et à elle seule. Bien que l'antisémitisme trône encore après l'Affaire Dreyfuse, le mot d'ordre des leaders de la communauté juive autochtone reste l'esprit profond du patriotisme et l'honneur d'appartenir à la France que les Juifs doivent hisser bien haut. Il faut que pour les Israélites le nom de Juif devienne l'accélératoire et le nom de Français devient principal. Les Juifs de France et les Juifs d'Allemagne ce sont fait bernés durant les années 1930... Naïveté ou illusion ? Cette société émancipée, patriote, française avant d'être Juive n'a pas compris pourquoi la France, leur patrie, ne les a pas protégé durant la seconde guerre, les a raflé pour les envoyer aux camps de la mort. Claude TENCER est historien du monde juif et l'histoire d'Israël. Il est ingénieur et docteur en Civilisations, Communication et Médias.

08/2020

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Historique

La Buse Tome 1 : La chasse au trésor

Entre mythe et réalité, qui n'a jamais rêvé de retrouver le trésor des pirates ? En 1714, la guerre de Succession d'Espagne prend fin et une période de paix semble s'installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur. Olivier Levasseur est de ceux-là. L'homme né à Calais à la fin du XVIIe et issu d'une famille qu'on dit bourgeoise. Levasseur n'avait jamais caché son ambition d'appartenir au grand corps, mais faute de titre de noblesse, il ne pourra qu'y rêver. On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, par contre, il est évident que l'homme a finalement renoncé à rentrer au port à l'heure de la paix signée pour embarquer dans l'aventure de la piraterie. Levasseur aurait dû être un pirate comme tant d'autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Mais au mois d'avril 1721, l'étrange mélange d'audace et de chance, va permettre au pirate qui porte le surnom de La Buse, de rentrer dans l'histoire. Olivier Levasseur s'empare avec une aisance déconcertante du Nossa Senhora do Cabo, un vaisseau portugais qui a dans ses cales une décennie de trésors accumulés par le vice-roi portugais des Indes orientales ! Hélas, mille fois hélas, l'aventure se termine mal pour le pirate. La retraite anticipée qu'il avait choisi de prendre ne le mettra pas à l'abris des rancunes. A l'été 1730, parce qu'il a refusé le pardon du Roi qui lui imposait de restituer les fortunes prises, Levasseur est arrêté et conduit à l'échafaud. Dans une dernière forfanterie, notre homme criera à la foule qui était venue voir son agonie annoncée : " Mon trésor à qui saura le prendre ! ". Le mythe était né !

11/2022

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Beaux arts

Bonnard

Né en 1867, disparu en 1947, Bonnard avait à peine moins de trois ans que Toulouse-Lautrec et deux ans de plus que Henri Matisse. Contemporain de l'impressionnisme, mais aussi du fauvisme et du cubisme, il paraît, aujourd'hui encore, difficile à situer dans la brève histoire de la modernité en art : demeura-t-il attaché au XIXème siècle ou bien fut-il l'un des acteurs du renouvellement esthétique du XXème siècle ? La réponse à la question oriente la lecture que l'on peut faire de son oeuvre. Fut-il proche de Monet et de Renoir, ou le fut-il au contraire de Munch, ou par exemple, de Giacometti ? C'est cette seconde lignée, paradoxale, que défend l'essai. Déjà, en 1984, l'exposition du Centre Pompidou , Bonnard , les dernières années, organisée par Jean Clair, révélait au public, que dans les années trente, Bonnard avait atteint un sommet de son art qui, loin des images convenues de peinture du bonheur intimiste, de la vie bourgeoise et des menus plaisirs du jour, était une peinture mêlant l'angoisse de certains autoportraits à la sensualité sans égale ailleurs des nus, et à un sentiment tragique de la vie qui éclatait dans une maîtrise chromatique stupéfiante. Une peinture savante et déchirée, somptueuse et panique à la fois, classait son auteur parmi les plus grands peintres du demi siècle. En 1932, il parlerait de la peinture comme d'une passion périmée, peu de temps avant que Giacometti, qui l'admirait, ne vint à dire : "La peinture, la peinture, c'est fini". En une époque où la peinture semble avoir disparu en effet, il importe de revenir sur la leçon éblouissante de ce grand génie solitaire.

01/2006

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 11, La fortune d'Octave Mouret (1882-1883)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : - elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; - elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelle), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. En 1881, Zola n'a pas publié de romans, mais seulement quatre recueils de critique littéraire (O.C., t.10). La coulée des œuvres romanesques reprend en 1882 avec Pot-Bouille, suivi, en 1883, de Au Bonheur des Dames. Ces deux romans ont pour principal personnage Octave Mouret, fils de Marthe et François Mouret (La Conquête de Plassans, t.6) et frère de Serge Mouret (La Faute de l'abbé Mouret, t.7). Le premier dépeint les médiocrités de la vie bourgeoise, le second la carrière fulgurante d'un capitaine du grand commerce de nouveautés. A ces deux œuvres s'ajoute un recueil de nouvelles, Le Capitaine Burle (1882), un recueil de chroniques (Une Campagne, 1882) et un choix de lettres.

07/2005

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Poésie

Poésie involontaire et poésie intentionnelle

Dans ce recueil de citations très singulier, Paul Eluard poursuit la réflexion engagée depuis le surréalisme sur le langage, la parole et la poésie. En 1937, dans L'Evidence poétique, Eluard écrivait : " Depuis plus de cent ans, les poètes sont descendus des sommets sur lesquels ils se croyaient. Ils sont allés dans les rues, ils ont insulté leurs maîtres, ils n'ont plus de dieux, ils osent embrasser la beauté et l'amour sur la bouche, ils ont appris les chants de révolte de la foule malheureuse et, sans se rebuter, essaient de lui apprendre les leurs. " Ainsi, dans cette anthologie de citations qui date de 1942, il affirme une nouvelle fois cette conception d'une poésie qui accueille aussi bien la parole involontaire, souvent populaire, fruit du hasard dans lequel le dire dépasse le " vouloir dire ", et la parole intentionnelle où affluent les images, les combinaisons nouvelles, les jeux de répétitions et échos sémantiques. Un dialogue est ainsi ouvert entre les tenants de ces deux paroles, abolissant toute conception bourgeoise de la poésie et confirmant l'optimisme Eluardien en une fraternité à laquelle il aspire. La particularité de ce recueil tient également en son dispositif de lecture : selon un ordre chronologique, en page de gauche (paire) s'affiche la poésie involontaire, en page de droite (impaire), la poésie intentionnelle. Voisinent de la sorte - et parmi d'autres - le facteur Cheval et Léon-Paul Fargue, Jacques Rigaut et Blaise Cendrars, la Religieuse portugaise et Salvador Dalí. A noter : les écrivains les plus prestigieux sont parfois classés parmi les poètes involontaire, tels Honoré de Balzac ou Dickens qui rejoignent Dame Tartine et Nicolas Flamel. Une anthologie très personnelle donc, où humour et scandale font toujours bon ménage.

10/2022

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Historique

La Buse Tome 2 : Pour l'éternité

Entre mythe et réalité, qui n'a jamais rêvé de retrouver le trésor des pirates ? En 1714, la guerre de Succession d'Espagne prend fin et une période de paix semble s'installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur. Olivier Levasseur est de ceux-là. L'homme né à Calais à la fin du XVIIe et issu d'une famille qu'on dit bourgeoise. Levasseur n'avait jamais caché son ambition d'appartenir au grand corps, mais faute de titre de noblesse, il ne pourra qu'en rêver. On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, par contre, il est évident que l'homme a finalement renoncé à rentrer au port à l'heure de la paix signée pour embarquer dans l'aventure de la piraterie. Levasseur aurait dû être un pirate comme tant d'autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Mais au mois d'avril 1721, l'étrange mélange d'audace et de chance, va permettre au pirate qui porte le surnom de La Buse, d'entrer dans l'Histoire. Olivier Levasseur s'empare avec une aisance déconcertante du Nossa Senhora do Cabo, un vaisseau portugais qui a dans ses cales une décennie de trésors accumulés par le vice-roi portugais des Indes orientales ! Hélas, mille fois hélas, l'aventure se termine mal pour le pirate. La retraite anticipée qu'il avait choisi de prendre ne le mettra pas à l'abri des rancunes. A l'été 1730, parce qu'il a refusé le pardon du roi qui lui imposait de restituer les fortunes prises, Levasseur est arrêté et conduit à l'échafaud. Dans une dernière forfanterie, notre homme criera à la foule qui était venue voir son agonie annoncée : " Mon trésor à qui saura le prendre ! ". Le mythe était né !

11/2023

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Littérature étrangère

Le marchand de corail

" Je n'aime que les affaires privées. Ce sont les seules qui m'intéressent. [...] La vie privée des hommes, l'humain pur et simple, sont bien plus importants, plus grands, plus tragiques que toute votre vie publique ", déclare le héros d'un roman de Joseph Roth. L' " humain pur et simple ", voilà sans conteste ce que l'auteur est parvenu à saisir dans les nouvelles rassemblées ici, peut-être plus encore que dans ses romans. Avec une tendresse qui n'exclut pas une ironie parfois mordante, il se penche sur des destinées obscures et solitaires afin d'en faire surgir toute la richesse et le tragique - comment ne pas penser, dans ces pages, au Flaubert d'Un cœur simple, tant admiré de Roth ? Sous des dehors ordinaires, les personnages des nouvelles sont capables des passions les plus insensées, tel ce chef de gare autrichien qui sacrifie une existence tranquille et bourgeoise à son amour pour une comtesse russe. Il y a là des originaux comme le comte Morstin du " Buste de l'empereur ", qui ne se résout pas à admettre la chute de l'empire austro-hongrois et continue de vénérer François-Joseph Ier, ou encore Nissen Piczenik, l'humble juif ukrainien, que sa passion pour le corail mène à sa perte. Il y a aussi des victimes, innocentes marionnettes engluées dans leurs illusions, leur recherche d'un amour sincère, leur rêve d'absolu : Mizzi Schinagl dans " Un élève exemplaire ", Fini dans " Le miroir aveugle ", l'héroïne de " Barbara ", le jeune diplomate du " Triomphe de la beauté ". L'écriture élégante et nerveuse, le sens inouï de la concision narrative qui caractérisent aussi bien ses romans que ses nouvelles font de Joseph Roth l'un des prosateurs les plus singuliers et les plus attachants de la première moitié de notre siècle.

06/1996

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Littérature étrangère

L'écrin vert

En Inde on l'a nommé visva-kavi, poète du monde, titre éminemment approprié pour Rabindranath Tagore (1861-1941), dont l'œuvre, tout ancrée dans l'esprit de l'Inde millénaire et dans l'amour de sa terre du Bengale, se situe en même temps dans une perspective universelle. Elle est caractérisée par sa vision de la planète décloisonnée de ses frontières et animée de la compassion de son auteur pour l'humain. Témoin de l'époque qui voit l'Inde entrer en combat contre le gouvernement britannique, et l'Europe avancer vers le désastre de la Seconde Guerre mondiale, Rabindranath en accusera les chocs et les tensions. D'un courage éprouvé, il gardera jalousement sa liberté de plume. De son œuvre littéraire, ensemble prodigieux de compositions dans les divers genres connus, et d'autres innovés, seule une fraction a été traduite à ce jour, et ce, à partir des traductions anglaises pour la plupart. L'écrin vert réunit des poèmes choisis dans trois recueils de poésie lyrique de Rabindranath intitulés Allée (Bîthikd), Bourgeons (Patraputa) et Shydmali. Composés dans la dernière décennie de sa vie, ils sont traduits ici pour la première fois du texte bengali par Saraju Gita Banerjee. La poésie de Rabindranath a la simplicité du monde réel et aussi sa diversité, et comme le réel elle est continuellement en mouvement. À l'image des grands fleuves du sous-continent indien comme le Gange et le Brahmapoutre, elle est débordante et vivifiante. Elle veut embrasser le tout, en être la parole. Au cœur de l'instant passant elle cherche à retenir l'éternel. En elle se trouvent mêlées la lumineuse vision des poésies anciennes, la musique des mondes et la danse des corps célestes. Elle est l'écriture de la passion d'un poète en quête du sacré.

04/2008

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Littérature française

La vallée de l'ombre

" Eliézer se leva. En s'appuyant au mur, il quitta la pièce, fit quelques pas dehors, vacillant dans le vent glacial, bousculé par le chien qui frémissait de joie, lui léchait les mains et courait en tous sens. Derrière la maison, il s'adossa au mur et son regard embrassa la colline, les murets de pierre qu'il avait si souvent escaladés d'un pied agile, les silhouettes sombres et tordues des oliviers où s'accrochaient encore quelques feuilles sèches. Une phrase du livre de Job monta à ses lèvres craquelées par la soif : " "L'arbre conserve un espoir, une fois coupé il peut renaître encore et ses rejetons continuent de pousser." " Une volonté de vivre jaillissait des profondeurs de son être et l'envahissait tout entier, comme la sève nouvelle qui court jusqu'aux extrémités des branches. La nature qu'il connaissait si bien lui murmurait son cantique d'espérance : derrière les apparences de la mort couve le feu de la vie ; et un matin, les bourgeons éclatent sur le bois qu'on croyait sec et les jeunes pousses viennent reverdir la terre nue et aride. " Dans un petit village de Galilée, un jeune homme est atteint d'une maladie incurable. À mesure que s'étend sur lui l'ombre de la mort, les sentiments de ceux qui l'entourent se révèlent ; entre amour et révolte, trahisons et amitiés, doute et fidélité se tisse une attente, celle de Jésus de Nazareth qui pourrait le guérir. Mais arrivera-t-il à temps ? Ce récit, clair et profond, est aussi une réflexion sur l'angoisse qui nous étreint devant l'approche de la mort et la souffrance, sur le pardon et l'amitié, la naissance du sentiment amoureux et la grâce qui, un jour imprévu, peut traverser toute vie.

05/2002

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BD tout public

Ainsi soit Benoîte Groult

Ce livre est d'abord l'histoire d'une amitié entre deux femmes de deux générations différentes, l'une pionnière du féminisme, l'autre adepte d'un féminisme naturel. Voici ce qu'en dit drôlement Benoîte Groult, qui a participé à toutes les étapes de la création de cette biographie graphique : "J'avais ressenti le coup de foudre de l'amitié dès ma première rencontre avec Catel et je venais de lire d'une seule traite Kiki de Montparnasse, dont les personnages avaient été les amis de mes parents du temps où ils fréquentaient Montparnasse. J'ai vraiment eu l'impression en voyant Catel s'emparer de ma vie, d'entrer dans un univers de liberté, de vérité et d'humour. J'ai pu dire "Bravo, Catel, tu as du génie !" et j'ai réussi à cultiver cette chaleureuse amitié qui nous unit". Rencontres dans tous les lieux chers à Benoîte, à Hyères, en Bretagne, à Paris, croquis de la famille, de ses trois filles, exploration de presque un siècle de féminisme (Benoîte aura 94 ans en janvier 2014), et retours sur les épisodes les plus marquants de l'histoire personnelle d'une femme engagée : de la famille grande bourgeoise mais libre aux combats les plus célèbres du féminisme, de l'avortement au divorce, de la féminisation des noms de métiers à l'amour qui s'invente au quotidien, de Georges de Caunes à Paul Guimard, de la mer bretonne à la pêche en Irlande, de la presse au roman. Ainsi soit Benoîte Groult est bien plus qu'une biographie en dessins : c'est une odyssée de la femme moderne, une visitation intime et drôle, tendre et douce, d'un destin qui se confond avec l'histoire de la Femme, et de l'écrivaine, et s'il vous plaît n'oubliez pas le "e" du féminin !

10/2013

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Théâtre

Paradise Now

Compris dans l'avant-garde artistique du XXe siècle par sa position politique radicale et une réflexion permanente sur le rôle du théâtre, dont il questionne de manière incisive la vocation institutionnelle visant à plaire, le Living Theatre propose une relation interactive entre l'acteur et le public, qui doivent contester ensemble les conventions établies d'un théâtre fondé sur l'illusion. Paradise Now, création théâtrale collective exprimant l'esprit de révolte du temps, recherche le Paradis et l'Utopie hic et nunc à travers la détermination infatigable de mener à bout l'entreprise théâtrale, par l'action, la rébellion et la révolution anarchique non violente. Les spectacles des années 1968-1969 sont restés vifs dans la mémoire des spectateurs avec la prégnance d'un événement unique, inoubliable, exaltant, fixant à jamais la joie d'une communion, où scène et salle n'étaient qu'un tout. Le credo libertaire, plein d'exaltation et d'espoir, la confiance en des valeurs autres que celles promues officiellement sont les produits d'une époque porteuse d'espoir et de confiance qui souhaitait changer le monde. Judith Malina (1926-2015) et Julian Beck (1925-1985) sont les fondateurs du Living Theatre, un théâtre qui interroge le rapport entre la fiction et la réalité, le théâtre et la vie. Engagé, le Living radicalise ses idées anarchistes et pacifistes en réaction au contexte politique des Etats-Unis et face à la guerre du Viêt Nam. C'est en découvrant Artaud que la troupe choisit d'associer le corporel à l'intellect, mettant en pratique les principes du "théâtre de la cruauté". Le 24 juillet 1968, la première de Paradise Now à Avignon est une révolution dans le théâtre : la plus accomplie de leurs performances représente l'apogée de leur création artistique, transgressant la frontière scène-salle et la bienséance bourgeoise.

06/2019

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Littérature française

Les moutons de feu

Paris, le silence des nuits d'hiver, les rues désertes où des ombres furtives passent le long des murs, puis, soudain, des autos qui démarrent en trombe, des explosions qui retentissent, des poursuites qui s'organisent... En faisant vivre, sous nos yeux, les membres d'une organisation subversive, ainsi que leurs complices, leurs victimes et leurs adversaires, l'auteur s'est attaché à mettre en relief les contradictions, les conflits profonds dont s'accompagne toute lutte politique et à montrer qu'elle constitue, souvent, pour l'individu, même à travers l'absurdité, la violence, le crime, une recherche désespérée. C'est passionnément tendu vers une mystérieuse "autre chose" qu'agit, non sans lâcheté ou bassesse, Alain, jeune homme romantique, mal installé dans la société ; c'est tourné vers une mystique ésotérique que le naturaliste Goes participe au combat de l'organisation et cache des explosifs dans le ventre de moutons empaillés. Et, dans la tendresse aveugle, l'appétit sensuel de Madame Malevin, bourgeoise mûrissante, dans l'ambition cynique de l'avocat Letellier, dans celle, plus naïve, du commandant Frochot, dans la cupidité de Rataud, l'homme d'affaires, dans les sentiments confus de leurs amis, on devine, par instants, la même quête démente. Cette recherche d'une vérité enfin exaltante trouve plus de pureté chez Béatrice Goes et chez Dandrieu, un des adversaires de l'organisation. Il découvrira chez Alain, son ennemi, la même passion obscure que celle qui l'anime. Il sera, malgré lui, "aimanté" vers ce semblable dévoyé, ce frère monstrueux. Parviendra-t-il à le rejoindre, à le vaincre ou à le convaincre ? A travers ces deux personnages qui se haïssent "à mort" mais se cherchent avec toute l'ardeur de l'amour apparaît le thème essentiel de ce livre. Ce roman à l'action mouvementée est l'histoire de cette poursuite dramatique.

02/1963

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Littérature française

Les Brasiers

Laurent Ksawiéry est dessinateur industriel dans une grande aciérie du Nord. Mais il a passé son enfance dans un doux village du Sud. C'est dans ce village, après la guerre, que ses parents, David et Mathilde, se sont connus et aimés. David, d'origine polonaise, n'a jamais été reçu dans la famille de Mathilde. Il a été méprisé par le village. Alors il est revenu dans le Nord, à l'usine d'acier, et il y est mort, tombé dans un haut fourneau. Autrefois, en cas d'accident semblable, la coutume était de remettre à la veuve, à la place du corps calciné dont il ne restait rien, un simple lingot de la coulée de métal. Pour David, le procureur et le syndicat ont exigé que l'on arrête l'usine, que l'on perce la tôle et que l'on retrouve quelques ossements. David a eu des obsèques, une tombe au cimetière. Laurent y emmène celle qu'il aime, Claire, une jeune fille qui n'est pas de son milieu, qui est une bourgeoise. Laurent a été profondément marqué par son enfance, par l'usine, le travail, les camarades, le souvenir du destin de son père. Tout cela amènera la rupture de ses fiançailles avec Claire, qui ne peut comprendre le jeune dessinateur. Celle qu'il épousera, plus tard, sera une fille du monde ouvrier. Autant que Laurent, le personnage central du roman est la gigantesque usine, son décor noir et rouge, suie et métal en fusion, ses bruits violents et mélancoliques : sirènes, locomotives, piétinement des foules. Une phrase résume la signification profonde de cette symphonie du travail : "Jusqu'à la fin des temps, ce n'est pas la peine de répéter une autre histoire que celle des humiliés..."

08/1964

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Cuisine

Le bouquin de la gastronomie

A travers les textes fondateurs de la gastronomie française, Jean Vitaux nous offre une plongée riche, gourmande et rigoureuse dans notre imaginaire culinaire. On découvrira, au gré de ces pages, comment nos aïeux du XVe siècle dégustaient du bouillon de tétine de truie agrémenté de fromage vieux et de girofle. On se souviendra qu'avant d'être un prophète abscons Nostradamus fut un théoricien du sucré dans son Traité des confitures. On ira saluer Rabelais, dont le nom même a donné un adjectif synonyme de plaisir et d'excès. On appréciera les doux aphorismes d'Alexandre Dumas, pour qui "la truffe embellit tout ce qu'elle touche" et "le vin [est] la partie intellectuelle du repas". On suivra les pas de l'admirable La Reynière, fils de fermier général, neveu de Malesherbes et créateur des premiers guides gastronomiques. On retrouvera bien sûr l'incontournable Brillat-Savarin, qui sut si bien mettre les saveurs en mots dans sa Physiologie du goût. On fera des pas de côté chez Maupassant, Proust, Flaubert, Balzac, Zola, Daudet, qui décrivirent par la fiction les habitudes alimentaires d'un siècle où la cuisine devint bourgeoise et qui vit la naissance de la restauration telle qu'on la pratique encore aujourd'hui. On savourera la prose de Marcel Rouff, de Joseph Delteil ou du merveilleux Jean-François Revel. On verra à quel point les plaisirs de la table n'ont jamais cessé d'être le terrain de querelles opposant anciens et modernes, cellesci culminant au coeur des années 1970 avec ce "Manifeste de la nouvelle cuisine" lancé par Henri Gault et Christian Millau qui mit à bas un siècle de suprématie du gras. Nicolas d'Estienne d'Orves

10/2020

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Littérature française

Pierres noires. Les Classes moyennes du Salut

Dans le deuxième roman de Joseph Malègue, Pierres noires : Les Classes moyennes du Salut, réalise une "fresque historique" de l'installation de la IIIe République : laïcité, déclin des notables liés à la Monarchie, l'Eglise, l'Empire, montée d'une classe nouvelle qui les supplante dans une ville d'Auvergne imaginaire, emblématique d'une mutation de la France toute entière. Malègue observe le déclin de cette classe sociale à laquelle sa famille petite-bourgeoise était liée avec le sens proustien du temps qui passe et la distance du sociologue, sans regret ni révolte. Il se préoccupe surtout du drame spirituel des "classes moyennes du Salut" . Soit les chrétiens attachés à l'évangile, mais peu désireux de lui sacrifier, le cas échéant, leur bonheur terrestre. Comme dans Augustin ou le Maître est là, Malègue s'y rapproche encore plus de Proust par l'abondance de ce qu'il enregistre, décrit puis dissèque longuement et finement : beauté de la féminité, mais aussi divisions sociales implacables, fortunes détruites, mariages ratés, suicides illustrant la fin des notables catholiques. Pierres noires est considéré par les critiques comme supérieur à son premier roman (Augustin). Les "pierres noires" sont les pierres volcaniques d'Auvergne et du Cantal avec lesquelles sont construites de nombreuses maisons de ces régions. Les "Classes moyennes du Salut" sont les chrétiens médiocres (où Malègue se situait lui-même), non "classes moyennes de la sainteté" . Joseph Malègue (1876-1940) est considéré comme le "Proust catholique" . Ecrivain lu avec ferveur par le pape Paul VI qui voit en lui le "conteur de l'histoire de l'âme" , et par le pape François comme le grand romancier moderne des "classes moyennes de la sainteté" . Préface de José Fontaine

04/2018

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Littérature française

Ne m'appelle pas Capitaine

Quand Aude, aspirante journaliste, décide de frapper à la porte de Capitaine pour enquêter sur le Morne Dédé — un quartier de Port-au-Prince en déshérence qui connut son heure de gloire à l'époque de la dictature, lorsqu'il abritait les opposants —, elle n'est rien d'autre aux yeux du vieil homme qu'une jeune bourgeoise qui na connu que "des souffrances de contes de fées", l'héritière d'une longue tradition de familles opulentes ayant bâti leur fortune sur le dos des pauvres gens. Mais à cc vieillard acariâtre figé dans son fauteuil, la jeune fille offre également l'occasion de déchirer le silence, provoquant d'abord sa colère, puis parvenant peu à peu à ressusciter le grand maître d'arts martiaux qu'il a autrefois été, du temps où il se battait pour faire vivre son club, un lieu d'apprentissage, du temps où une mystérieuse élève l'avait ensorcelé et enjoint à servir "la cause", une femme dont il était tombé fou amoureux avant de la haïr. Parce qu'elle apprend, malgré elle, à poser un regard critique sur le milieu protégé dont elle est issue, où l'on se marie entre cousins pour perpétuer la couleur de peau des dominants en se frottant le moins possible aux "autres", qu'elle sait, dès lors, voir plus loin que le bout de son portail sécurisé, et peut-être parce que, à travers son grand frère Maxime, atteint de troubles psychiques, elle porte en elle l'altérité depuis sa naissance, Aude commence à faire sa place dans cet ailleurs. En la personne du vieil homme et de quelques jeunes "échoués", elle identifie un autre monde, une nouvelle humanité et, avec elle, le chemin pour faire de la vie une cause commune.

08/2018

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Education de l'enfant

Comprendre l'enfant c'est l'aimer

L'être humain fait partie intégrante de la Création dans laquelle tout est ordonnancé. La Force vitale de la Création est pulsée à travers l'univers, dont fait partie la terre qui nous porte. Comme toutes les créatures de notre planète, l'homme est géré par cette Force inépuisable, et l'enfant est totalement baigné par cette puissance qui engendre la vie. C'est elle qui est présente pour toutes les maturations des êtres vivants. Tout au long de ce livre, nous étaierons la maturation de l'enfant de sa naissance à la puberté, et entre autres sur la théorie glandulaire du docteur Gautier, endocrinologue qui, le premier, comprit l'importance capitale des glandes endocrines sur notre évolution. Les écrits médicaux modernes ne font que confirmer ce qu'il avait pressenti il y a plus de cinquante ans. En cette période mondiale de crise, comprendre les mécanismes de maturation de l'enfant, ne pourra qu'aider les parents à préserver la santé physique et morale de leur petit, afin de le guider plus tard pour qu'il trouve son chemin de vie. Tout au long de ce livre, nous cheminerons avec l'enfant afin de mieux le comprendre et par conséquent mieux l'accompagner avec amour. Ce livre se veut pratique, son but est d'aider les parents ou les futurs parents à comprendre leurs enfants, mais surtout à leur apporter des clés thérapeutiques naturelles faciles à utiliser, comme les oligoéléments, l'homéopathie ou les bourgeons de plantes, par exemple. A la puberté, l'adolescent quitte le monde de l'enfance pour s'ouvrir à son être intérieur, qu'il est le seul à ressentir, mais qu'il lui faudra découvrir dans le temps. La Lumière le guidera sur ce chemin, ses parents à ses côtés.

04/2022

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Biographies

L'ivresse artiste. Double portrait Baudelaire - Flaubert

Baudelaire et Flaubert : sous forme de " double portrait " autour de leur oeuvre comme de leur vie, ce livre nous offre une lecture croisée (sur les plans biographique, littéraire, poétique, philosophique, psychologique, artistique, historique, sociologique, politique...), une étude comparée de leurs nombreux points communs, sinon de ce qui les lie intellectuellement. Parmi ces points : leur scepticisme philosophique (Montaigne, La Boétie...) et leur pessimisme existentiel (Schopenhauer, Nietzsche...), leur rapport critique avec le romantisme (même s'ils apprécient tout particulièrement Byron, Goethe et Chateaubriand), leur vision politique et sociale (rebelle, anti-bourgeoise et anticonformiste, voire "anti-démocratique", par leur côté "conservateur" et même "élitiste"), leur procès pour outrage aux moeurs (Les Fleurs du Mal et Madame Bovary, publiés la même année, en 1857), leur réflexion critique concernant la religion (leur anticléricalisme, bien que tous deux catholiques), leur relation à la fois conflictuelle et passionnée avec leur mère (Flaubert, à ce propos, a rencontré, lors d'un dîner, celle de Baudelaire, Madame Aupick, veuve du détesté Général), leur vision du rapport amoureux, leurs multiples et féconds échanges épistolaires, leur conception de l'art et même certaines "critiques d'art" (dont un élogieux article de Baudelaire, dans une revue appelée "L'Artiste", consacré à Madame Bovary, alors cloué au pilori), leur culte du beau (dans l'écriture, le style et la recherche de perfection formelle), leur dandysme (l'aspect théorique, dans un texte tel que Le Peintre de la vie moderne, chez Baudelaire, et l'aspect pratique, chez certains héros des romans,comme L'Education sentimentale ou Salammbô, de Flaubert). Ainsi, ce livre original, sérieux, riche et rigoureux à la fois, s'avère fascinant à plus d'un titre. Il paraît, en 2021, à l'occasion de l'anniversaire des 200 ans de la naissance de ces deux géants de la littérature française, sinon universelle, du XIXe siècle. Ils demeurent plus actuels que jamais...

03/2021

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Policiers historiques

Ismérie et Associés Tome 1 : Quand les masques tomberont

?Paris – janvier 1875 Qui aurait pu penser qu'Ismérie Laugier, jeune bourgeoise de vingt et un ans, se retrouverait seule et sans ressources. Fuyant le domicile de son père en emportant des documents compromettants pour l'associé de ce dernier, avec lequel elle était fiancée, elle serait de ce fait mise au ban de la bonne société. Marchant sans but dans une ruelle sombre, elle est témoin de l'agonie d'une inconnue, elle aussi en fuite, dont le corps s'échoue dans ses bras et qu'elle doit abandonner à son sort. Son père, victime d'une attaque, n'étant plus en état de l'aider, Ismérie est recueillie par une vieille dame dont le frère, Louis Bertaut, est inspecteur principal à la préfecture de Police. Le policier est convaincu que les documents détenus par Ismérie permettraient d'arrêter cet ancien fiancé, commanditaire de brasserie où des jeunes femmes offrent leurs charmes en plus de la bière. Bertaut fait appel à Adam Maudeval, ancien médecin devenu détective, pour récupérer ces documents. Ismérie, fausse ingénue, garde secret l'endroit où ils sont cachés, n'ayant qu'une idée en tête : retrouver l'assassin de cette pauvre inconnue morte dans ses bras. Elle commence alors une enquête et découvrira que le détective Maudeval, un homme séduisant et austère, joue au justicier la nuit, en compagnie de Victoria sa maîtresse et d'Achille, un ancien officier de Napoléon III blessé à Sedan et souffrant de troubles nerveux. Ce premier tome d'Ismérie et Associés plante le décor. C'est dans ce pilote que l'on rencontre tous les protagonistes de cette série policière historique très référencée qui est une ode à la liberté, un moment de lecture léger plein de dentelles et de romantisme mais qui entretient une mémoire . celle des droits que les femmes n'ont pas toujours eus.

03/2021

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Philosophie

La dialectique de la raison. Fragments philosophiques

Les auteurs partent d'une constatation : au XXe siècle le progrès scientifique et technique était suffisamment avancé pour qu'un monde sans famine, sans guerre et sans oppression cessât d'appartenir au domaine de l'utopie. S'il n'en fut rien, c'est, selon les auteurs, parce que les grandes innovations de l'ère moderne ont été payées " d'un déclin croissant de la conscience théorique ". Le progrès a porté à un degré jamais atteint la domination de la société sur la nature, mais s'est accompagné d'autre part d'une évolution qui n'attache de prix qu'à ce qui est immédiatement utilisable, techniquement exploitable. Cela revient à dire que les principes de vérité, de liberté, de justice, d'humanité ont perdu leur réalité pour devenir de simples mots. Du même coup, l'ambition de réaliser ces principes dans le monde social s'est vidée de sa substance : celui qui ne sait pas ce qu'est la liberté n'est pas non plus en mesure de lutter pour elle sur le plan politique. Les idéaux du progrès ont été l'élément essentiel de la philosophie bourgeoise des Lumières qui s'avance sous la bannière de la Raison. Horkheimer et Adorno analysent comment ce mouvement tend à éliminer ses propres valeurs avant même qu'elles aient donné lieu à une pratique sociale, selon un processus qui constitue ce qu'ils appellent la " dialectique de la Raison ". Ils montrent que cette autodestruction de la Raison ne peut que se poursuivre à l'avenir et engendrer de nouvelles formes de totalitarisme, si l'ambiguïté qui réside au cœur de la notion de progrès n'est pas clairement reconnue sans cesse surmontée.

09/2008

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Art japonais

Katsushika Hokusaï. Vues du japon

Redécouvrez le génie de Katsushika Hokusai (1760-1849), maître de l'estampe japonaise, à travers une sélection de 22 planches parmi les plus belles, telles les Trente-six vues du mont Fuji ou encore la Tournée des cascades de toutes les provinces. Katsushika Hokusai (1760-1849), artiste hors norme, bouleverse radicalement l'estampe japonaise en publiant, au début des années 1830, la célèbre suite des Trente-six vues du mont Fuji : luxueusement imprimée, en largeur et en grand format, destinée à une clientèle bourgeoise aisée, comprenant quarante-six planches au total, elle est entièrement consacrée aux paysages, traités pour eux-mêmes, avec le mont Fuji comme thème central. L'infinie variété des paysages - la mer, la montagne, les côtes, les rizières, les fleuves, les cascades, les lacs - suscite l'émerveillement. Le succès fut considérable, grâce au talent de Hokusai, mais aussi grâce au sujet, le mont Fuji, montagne sacrée à laquelle on vouait alors un véritable culte. Hokusai représente le volcan endormi sous une infinie variété de points de vue, de près comme de loin, en toutes saisons et par tous les temps : sous l'orage, à l'aube par matin clair, sous la neige, environné de brumes ou de nuages, variant ainsi les atmosphères et les éclairages. Le mont Fuji, omniprésent et immuable, semble dominer l'agitation de la vie humaine : les hommes sont représentés dans leurs activités quotidiennes, confrontés à une nature toute-puissante, tels les pêcheurs sur leurs vulnérables embarcations au creux de la " grande vague ", l'un des chefs-d'oeuvre de l'estampe japonaise. C'est dans ses séries de paysages, dont on présente ici une sélection, que Hokusai donne toute la mesure de son génie.

04/2022

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Histoire des idées politiques

Les Chiens de garde. Le pamphlet antiphilosophique de Nizan

Les Chiens de garde est un essai de Paul Nizan paru en 1932. Il s'agit d'un essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes français les plus connus de l'époque : Bergson, Emile Boutroux, Brunschvicg, Lalande, Marcel, Maritain... Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste, ces penseurs incarnent une "philosophie idéaliste" , en ce sens que tous ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur, qui fonde son argument en s'appuyant sur la notion marxiste de lutte des classes, ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socioéconomiques de la classe bourgeoise. Selon lui, leur idéalisme leur interdit toute analyse de l'exploitation de la classe prolétarienne par la bourgeoisie. L'actualité des Chiens de garde, nous aurions préféré ne pas en éprouver la robuste fraîcheur. Nous aurions aimé qu'un même côté de la barricade cessât de réunir penseurs de métier et bâtisseurs de ruines. Nous aurions voulu que la dissidence fût devenue à ce point contagieuse que l'invocation de Nizan au sursaut et à la résistance en parût presque inutile. Car nous continuons à vouloir un autre monde. L'entreprise nous dépasse ? Notre insuffisance épuise notre persévérance ? Souvenons-nous alors de ce passage par lequel Sartre a résumé l'appel aux armes de son vieux camarade : "Il peut dire aux uns : vous mourez de modestie, osez désirer, soyez insatiables, ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut. Et aux autres : dirigez votre rage sur ceux qui l'ont provoquée, n'essayez pas d'échapper à votre mal, cherchez ses causes et cassez-les".

05/2021

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Sciences politiques

Tout le monde parle de la pluie et du beau temps, pas nous

Où est Ulrike Meinhof ? Sur les avis de recherche, placardés dans toute l'Allemagne de 1970, on offrait 10000 marks de récompense à qui saurait la repérer. Introuvable pendant deux ans, partie s'entraîner aux techniques de guérilla, impliquée dans des vols de banques et de voitures, l'ancienne journaliste devenue insurgée clandestine est jetée en prison en 1972, puis retrouvée pendue dans sa cellule le 9 mai 1976. Le combat contre l'impérialisme, le fascisme et le capitalisme militarisé était la raison d'être de la Fraction armée rouge (RAF), dite la bande à Baader, qui s'inspirait de certains mouvements insurrectionnels de l'époque comme les Black Panthers aux Etats-Unis, Les Brigades rouges en Italie ou les Tupamaros en Uruguay. Oui est-elle, Ulrike Meinhof, au-delà du mythe entourant sa vie spectaculaire et son implication au sein de ta RAF ? "L'Allemande la plus brillante depuis Rosa Luxemburg", résumait le poète Erich Fried lors de son éloge funèbre. Immense figure de l'extrême-gauche, sorte de sorcière rouge à laquelle on a tristement accolé l'image d'une terroriste diabolique, Ulrike Meinhof avait auparavant mené une prolifique carrière de journaliste, connue et respectée dans tout le pays. Pour embrasser la guérilla, elle a tiré un trait sur sa vie de bourgeoise, d'épouse et de mère. Les chroniques d'Ulrike Meinhof, publiées dans la célèbre revue konkret de 1959 à 1969, jettent un vif éclairage sur les conflits et les bouleversements qui ont marqué cette décennie. Elle analyse la guerre froide, la présence d'anciens fascistes au pouvoir, la liberté d'expression sur fond de guerre du Vietnam, la justice sociale et la subordination des femmes. Son écriture s'y révèle mordante et profondément engagée.

03/2019

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XVIIIe siècle

Louis XV et Madame de Pompadour

La marquise de Pompadour est née Jeanne-Antoinette Poisson, en 1721. Issue d’une famille de la bourgeoise montante liée au monde de la finance, elle est dotée de toutes les qualités rendant une femme admirable à cette époque. Son père ayant été contraint de s’exiler, elle est élevée par sa mère, sous la protection du fermier général Lenormant de Tournehem. Ce dernier lui offre une éducation particulièrement soignée, qui lui donne le goût des arts et des lettres. En 1741, elle est mariée à Guillaume Lenormant, neveu de son protecteur. Très vite, l’esprit brillant et la beauté de la jeune femme la rendent très populaire au sein de la société parisienne. Elle fréquente les salons et côtoie des intellectuels renommés tels que Voltaire ou Crébillon père. Remarquée par le roi Louis XV en 1745, elle devient sa maîtresse officielle et s’installe à Versailles dans un appartement au-dessus du sien. Louis XV lui offre le domaine de Pompadour, la favorite devient marquise et est officiellement présentée à la Cour. Mais les origines bourgeoises et non nobles lui attirent rapidement les critiques des milieux aristocratiques. Pourtant, elle parvient à faire nommer son frère, le marquis de Marigny, surintendant des Bâtiments du roi. À la Cour, elle s’efforce de distraire le roi, influe quelque peu sur la politique, notamment en ce qui concerne son entourage, et offre sa protection aux artistes, penseurs et écrivains (Boucher, La Tour, Van Loo, Rousseau, Voltaire, Diderot, d’Alembert...). La passion avec le roi se prolongera quelques années, mais au bout de cinq ans, elle s’éteindra peu à peu pour laisser place à l’amitié. Épuisée par une vie très active, elle s’éteint le 15 avril 1764, à l’âge de 42 ans.

10/2011