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Romans policiers

Alibi N° 7, Automne 2021 : Bulles noires. BD : l'arme fatale

TOMBE RIDER Au Royaume-Uni, le révérend Paul Sinclair créé une entreprise unique au monde : Motorcycle Funerals, une flotte de corbillards moto qui garantit aux défunts un dernier voyage original et de u partir gaiement en faisant du bruit. c Retour en images sur des funérailles hors normes au succès inattendu. LEONARDO PADURA Le père de Mario Conde est de retour. Pas avec son personnage fétiche, mais avec un grand roman sur l'exil, l'amitié, l'amour, l'Histoire. Cuba toujours en toile de fond, il nous fait aussi voyager ailleurs, chez s l'ennemi c américain par exemple. Le patron du polar hispanique au sommet de son art. LE CAP On l'appelle Cape Town, Kaapstad ou encore iKapa. Ville magnifique, elle est aussi le berceau de run des plus grands écrivains de polar sud-africain. Deon Meyer a bien voulu nous servir de guide et nous en dire plus sur un endroit qui sert de décor à bon nombre de ses livres. Bon voyage au bout du monde... LE GRAND PARDON Quand on est avocat pénaliste, certaines affaires sont plus marquantes que les autres, notamment celles où on doit défendre l'indéfendable. C'est l'une d'entre elles dont nous parle Me André Buffard dans texte parfois dur, souvent émouvant. A l'image de ce procès qui l'a marqué à tout jamais...

10/2021

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Littérature française

Quolibets. Journal de lectures

Quolibets ? Un journal de lectures, l'hommage d'un écrivain à soixante-huit confrères d'hier et d'aujourd'hui. Un panthéon littéraire, où l'on croisera Stendhal et Paul Morand, Jacqueline de Romilly et Jean Forton, Ernst Jünger et Michel Déon, Guy Dupré et Jean Clair... Des voix singulières, qui ont en commun un même amour du Vrai, du Juste et du Beau. Quolibets? Une conversation au coin du feu au cours de laquelle se fait entendre une sensibilité insulaire et décalée, à rebours du siècle. Un autoportrait en pointillé où s'exprime, par touches et fragments, la passion la liberté, le refus de la décadence et le culte de la langue française. #a fin du siècle dernier, des générations d'ingénieurs et de médecins russes disparaissaient de leur plein gré au plus profond des forêts sibériennes pour y former des communautés en marge. Fuyant policiers et bureaucrates, ces hommes pratiquaient la secessio nobilitatis, l'exil intérieur d'une phratrie se tenant à l'écart du triste festin sur lequel se ruaient les laquais. Nobilitas dépourvue de titres et de patrimoine matériel, comme il se doit; secessio pacifique et exempte de provocation. Dans une lettre naguère adressée à l'un de ses proches, le jeune Dominique de Roux exposait son idéal: "reformer et réformer l'ordre des nobles voyageurs". Telle est la posture spirituelle et artistique illustrée dans Quolibets.

05/2013

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Littérature française

Flying Fox et autres portraits

Flying Fox, c'est le nom d'un cheval. Une légende de l'équitation dont le squelette est aujourd'hui conservé au musée de la Cavalerie à Saumur, là-même où le père de Christine de Rivoyre, François Denis de Rivoyre, avait enseigné. Flying Fox, c'est une image. Celle que le dessinateur américain Saul Steinberg traça d'un trait, sur une nappe du Crillon, pour la toute jeune journaliste du Monde venue l'interroger lors de son passage à Paris. A partir de ses conversations avec Frédéric Maget, puisant dans les lettres, les articles et les agendas, Christine de Rivoyre modèle un livre de souvenirs, une promenade "à sauts et à gambades" où passent les Landes de l'enfance, le monde de la danse, les Etats-Unis où elle a étudié le journalisme, Le Monde de Beuve-Méry où elle passa ses plus belles années, ses succès publics comme La Mandarine, les auteurs et les artistes qu'elle a croisés et aimés : Roland Petit, Jean Babilée, Françoise Sagan, Marguerite Yourcenar, Albertine Sarrazin, Félicien Marceau, François Nourissier, Michel Déon, Yves Bergé, Jean-Pierre Grédy, Bernard Pivot, son amour des animaux qui la rapproche de Brigitte Bardot, celui des chevaux qu'elle partage avec Jérôme Garcin, les Landes encore, celles de Félix Arnaudin, SES Landes."Je ne suis pas faite pour mourir, même à mon âge" confie Christine de Rivoyre.

10/2014

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Critique littéraire

Lettres de château

" Rien n'est tout à fait fortuit. Depuis des siècles, l'Art et la Fiction entretiennent d'intimes relations, l'un avec l'immédiateté, l'autre avec la durée. La peinture montre à voir, les romans et la poésie déchiffrent des messages. Ces quelques évocations des auteurs de chevet et des oeuvres qui ont nourri ma vie disent ma gratitude. Nous sommes leurs enfants rebelles ou soumis. J'ai vécu leurs oeuvres. Je me suis baigné sur une plage de Corfou avec Ulysse et Nausicaa, j'ai marché dans Milan avec Stendhal, été à Gùéthary avec Toulet, navigué en mer de Bengale avec Conrad, retrouvé Larbaud quelque part en Europe, médité avec Braque à Varengeville, passé une journée à Manosque chez Giono et suis allé partout avec Morand. Nicolas Poussin est dans mon panthéon. Je leur dois bien quelques lettres de château. " Michel Déon réunit pour la première fois dans ce volume un florilège de ses études consacrées à ses écrivains et peintres préférés. Autant d'artistes dont il révèle, en fin lecteur et observateur, certains des traits les plus insoupçonnables de leur génie. Autant d'occasions de souligner chez eux ce qui lui importe en matière de création artistique : un certain sens de l'amour, de la vie d'aventure et de la hauteur, dont toute sa propre oeuvre est aussi traversée.

10/2009

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Cinéastes, réalisateurs

La vie est un choix

Yves Boisset livre ses souvenirs drôles et tragiques, ses vérités qui ne sont jamais bonnes à dire et raconte son cinéma de combat, l'arme à l'oeil. " Il ne faut jamais s'attarder à regarder dans le rétroviseur, disait Michel Audiard, on risque de se casser la gueule. " Après avoir commis une cinquantaine de films, de Dupont Lajoie à Jean Moulin en passant par Le Prix du danger et Un taxi mauve, la tentation était pourtant grande pour Yves Boisset de regarder dans le rétroviseur. Un demi-siècle de cinéma avec trois obsessions : le refus de l'injustice, la quête de vérité et le combat contre la bêtise. Au fil de ces brûlots qui dénoncent, souvent avec humour, les tares de notre société, ses errances et ses magouilles, on a le bonheur de rencontrer des gens passionnants : Michel Déon, François Mitterrand, Robert Mitchum, Patrick Dewaere, Charlotte Rampling, Michel Piccoli, Jean Carmet, Miou-Miou, René Clément, Annie Girardot, Louis-Ferdinand Céline... " Mort aux cons ", avait écrit sur le capot de sa Jeep le capitaine Dronne à la veille de la Libération. " Vaste programme ", lui avait sobrement fait remarquer le général de Gaulle. On ne saurait mieux dire. Yves Boisset, cinéaste de combat, populaire et intelligent, est l'auteur de films et téléfilms qui ont conquis un immense public.

05/2021

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Moyen Age

Le premier château de pierre des Beaujeu

Après la trilogie du Mont Tourvéon, Thibaud, Ganelon et Arembert, Bernard Goyard entame le cycle de Pierre-Aigüe. Dans cette première partie il nous dépeint les efforts d'Umfred, le petit fils d'Arembert, et ceux de Bérard, le fils d'Umfred, pour perpétuer leur lignée et pour établir un pouvoir fort dans ce qui se nomme alors le domaine de Bellijoci. Les activités des héros de ce roman historique nous permettent de découvrir l'origine et l'histoire d'un territoire dont les contours commencent à ressembler au Beaujolais que nous connaissons. Nous pouvons même les suivre dans une expédition périlleuse qui les mène jusqu'à Rome en compagnie d'Odon, le second abbé de Cluny. En arrière plan, l'auteur nous dépeint la rude réalité de ces premiers temps de la Féodalité, les rivalités permanentes entre petits seigneurs et surtout la menace des incursions des Vikings, des Sarazins ou des Maggyares avec le sentiment d'insécurité pemanent qui en découle. Pour y faire face, la première aspiration des maîtres de Bellijoci est d'édifier une forteresse de pierre. Ils y parviendront à force de travail et d'obstination et, en 932, Humbert, le fils de Bérard, verra le jour dans ce château fort... . Roman historique de 212 pages avec cartes et illustrations de la main de l'auteur, format 15 x 21 cm Sortie le 26 juin 2021 A l'occasion du Festival des Sires de Beaujeu

06/2021

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Actualité et médias

A L'ECOLE DE L'ACTION FRANCAISE. Un siècle de vie intellectuelle

Quel mouvement politique aura le plus pesé sur la vie intellectuelle en France au XXe siècle? Le parti communiste? Sans doute, L'Action française? Assurément. Par-delà l'affirmation du royalisme, c'est la formidable puissance d'attraction de cette école de pensée que fait redécouvrir la monumentale enquête de François Huguenin. Une école qu'animèrent Maurras, théoricien de la monarchie mais aussi poète "ontologique", Daudet, polémiste redoutable mais aussi critique passionné lançant Morand ou Céline, et Bainville, engagé dans les combats de l'époque mais aussi historien spéculatif Une école dont furent Bernanos, Maritain, Maulnier. Où Déon, Laurent, Blondin, Ariès, Girardet, Boutang firent leur apprentissage. Où Blanchot, Claude Roy passèrent. Une école qui attira un temps Gide, Malraux, qui fascina Proust, Montherlant, et qui ne fut pas sans influencer de Gaulle et Mitterrand. De la génération fauchée en 1914 aux "hussards" des années cinquante, en passant par les normaliens des années trente, se dévoile ainsi tout un pan méconnu de l'histoire des idées. Sans indulgence ni manichéisme vis-à-vis des errements de l'antisémitisme ou du ralliement à Vichy d'une partie des intellectuels d'Action française, cette étude, nourrie à des sources inédites ou inexploitées - dont la Revue critique et la Revue universelle, longtemps concurrentes de la NRF - pose une fondamentale question, tocquevillienne: quel sens ultime revêt le jaillissement d'une pensée traditionnelle au sein de l'univers nouveau de l'homme démocratique?

09/1998

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Historique

Des Vivants. Le réseau du musée de l'Homme, 1940-42

CorpsCNL – Eté 1940 : la France est occupée. Certains pourtant refusent la fatalité : à Paris, au coeur du musée de l'Homme, quelques ethnologues se réunissent, bientôt rejoints par des gens de tous horizons - avocats, religieuses ou garagistes. Autour de Boris Vildé, d'Anatole Lewitsky, d'Yvonne Oddon, ces visionnaires posent les bases de la lutte qui mènera à la Libération : évasions de prisonniers, passages vers l'Angleterre ou la zone libre, et publication d'un journal clandestin, Résistance.

Mais ces insoumis de la première heure seront bientôt trahis, dénoncés à la Gestapo et, pour beaucoup d'entre eux, exécutés. Avec Des Vivants, Raphaël Meltz et Louise Moaty proposent un scénario d'une grande richesse et d'une profonde intégrité : aucun dialogue n'a été inventé, les paroles prononcées par les personnages sont les leurs. Au terme d'une vaste plongée dans d'innombrables documents d'époque - mémoires, lettres, témoignages, entretiens, journaux... - ils composent ce récit en s'effaçant derrière la sincérité et la force de ces voix disparues. Simon Roussin, grâce à une mise en scène subtile et un dessin d'une grande maîtrise, redonne vie à ces fragments d'Histoire, déployant avec justesse tout leur souffle romanesque.

Ensemble, ils composent une fresque puissante, rigoureuse et émouvante. Surgi très tôt, trop vite détruit, le réseau du musée de l'Homme est peu à peu sorti de la mémoire collective. Cet album hors normes, à la fois enquête historique, roman de guerre et épopée grandiose, rend ainsi hommage à des hommes et des femmes emportés un jour par cette injonction formidable : résister. Une folle audace autant qu'une évidence ; l'unique moyen, au-delà de tout, de rester vivants.

10/2021

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Littérature française

Evaluation de l'effet fertilisant et fongicide d'un biostimulant. à base de Tithonia diversifolia, Taraxacum officinal et Azadirachta

Les biostimulants constituent une alternative pour une agriculture durable face aux effets néfastes des pesticides chimiques. L'objectif de ce travail est de formuler et d'évaluer l'efficacité d'un biostimulant à base d'extrait fermenté de Tithonia diversifolia, Taraxacum officinal et les feuilles d'Azadirachta indica sur la qualité des plants de céréales et légumineuses. Afin d'atteindre cet objectif, un état de lieux a été fait auprès des agriculteurs de la ville de Foumbot au Cameroun ; une analyse fonctionnelle a été effectuée pour découvrir le besoin et l'interaction entre le produit et son environnement ; une étude administrative a été faite grâce à l'exploitation des documents ainsi que la faisabilité financière ; un plan de mélange des substrats avec pour variables : Tithonia diversifolia, Taraxacum officinal et les feuilles d'Azadirachta indica et le facteur variable temps de fermentation à l'aide d'un logiciel Design-expert version 12 a été effectué pour produire le biostimulant par fermentation, des essais ont été effectués et les réponses (pH et le taux de germination) ont permis de ressortir l'optimum.

07/2022

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Policiers

Le sang et la poussière. Une enquête de l'ispecteur Cooper

L'Afrique du Sud, les années cinquante. Un voyage périlleux au coeur des ténébres... Le livre : Durban, Afrique du Sud, 1953. Alors que l'inspecteur Emmanuel Cooper gagne sa vie en surveillant les docks de manière clandestine, le meurtre brutal d'un jeune garçon le force à sortir de l'ombre. Lorsque deux assassinats semblables font de lui le suspect numéro un, il est obligé de se cacher de la police et de mener officieusement sa propre enquête. Il plonge alors dans le milieu de la pègre de Durban - un univers trouble, où se côtoient gangsters, prostituées et maquereaux- pour comprendre le véritable enjeu politique de l'affaire. Sous la pression des nouvelles lois ségrégationnistes, il doit coûte que coûte trouver le meurtrier avant que la police ne l'inculpe, et rendre enfin justice au garçon couché dans le sang et la poussière. L'auteur : Malla Nunn a grandi au Swaziland avant de s'installer à Perth avec ses parents dans les années soixante-dix. Elle est allée à l'université en Australie et aux Etats-Unis. Malla Nunn est aussi cinéaste et a trois films à son actif. Elle vit actuellement à Sydney avec son mari et leurs deux enfants. La première enquête de l'inspecteur Cooper, Justice dans un paysage de rêve, a été sélectionnée en 2010 pour l'Edgar Award et le grand Prix des Lectrices du magazine Elle, qui a comparé l'univers de l'auteur à celui de Deon Meyer. Le Sang et la Poussière, la deuxième enquête de l'inspecteur Cooper, a été publié dans six pays.

02/2012

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Critique littéraire

Les désenchantés

    Entre la Libération et les débuts de la Ve , la Quatrième République des Lettres s’enorgueillit d’un petit parti informel qu’un jeune polémiste du nom de Bernard Frank baptisa « Hussards ». Ses membres les plus éminents s’appelaient Roger Nimier, Jacques Laurent et Antoine Blondin. Plus tard, on leur associa Michel Déon.    Un même mal de vivre dans un demi-siècle épuisé, une approche du monde désinvolte et insolente et, par-dessus tout, le goût de la littérature rassemblaient ces Désenchantés, enfants de l’entredeux- guerres. Ils ont cherché à se faire une place entre l’Existentialisme exécré et le Nouveau Roman moqué et redouté. Ces touche-àtout romanciers, journalistes, scénaristes et éditeurs prirent un malin plaisir à défendre les écrivains bannis de l’après-guerre – Chardonne, Morand, mais aussi Giono et Céline – , et quelques causes politiques perdues d’avance.    Voici l’histoire passionnante de ces intellectuels de droite, libertins d’une décennie féconde, qui traversèrent une époque e ervescente. On ferraillait alors pour ou contre la décolonisation, le retour du Général, l’indépendance de l’Algérie, la disparition du personnage et de l’intrigue, la « qualité française » et la Nouvelle Vague, au coeur d’un Saint-Germain-des-Prés où l’on croisait maîtres-penseurs et noctambules cultivés.Alain Cresciucci est professeur de littérature du XXe siècle à l’université de Rouen. Spécialiste de Céline et des auteurs peu reconnus par l’institution universitaire, il a consacré une biographie à Antoine Blondin (Gallimard, 2004), dont il a également édité des nouvelles, des articles et une correspondance à ses proches (La Table Ronde).

03/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1957

"Deux amis racontent ce qui les a intrigués, ou amusés, soulignent le détail qui a frappé leur curiosité toujours en éveil". Comme l'écrit Jean-Philippe Segonds : "Ils ne livrent qu'une part d'eux-mêmes, mais combien attachante, toute de spontanéité et de gentillesse. Dans ce plaisir d'écrire, les mots courent librement avec, çà et là, quelque négligence mais, plus d'une fois, un tour admirable, un rare bonheur dans l'expression". Jean-Philippe Segonds a travaillé pendant des années à la mise au point de ce volume, relayé à sa mort par Marc Kopylov. Au fil de trois cent dix lettres, nous voyons naître une amitié entre deux grandes figures de la littérature française. "Peut-on imaginer deux êtres aussi différents de caractère et même parfois de goût ? " demande Michel Déon dans sa préface. "L'un, Paulhan, est bref, il dit tout en trois lignes, se dissimule sous deux lettres, J. P. ou un pseudonyme, ses fonctions l'obligeant, il sait rester ouvert à l'autre, se montre conciliant ou émet des doutes quand il ne se retranche pas derrière les décisions de Gaston Gallimard, l'éditeur parfait. L'autre est un grand bourgeois de province, jamais plus heureux que dans sa propriété de Valbois, impératif malgré son extrême politesse. Trois ans durant, ils se donnent du "monsieur" avant de passer au peu compromettant "cher ami". Paulhan s'amuse, ironise, mais avec délicatesse. Pour la connaissance de l'élaboration de cette oeuvre et de l'immense générosité littéraire de Larbaud, il ne saurait y avoir de plus heureux retour en arrière que cette édition".

12/2010

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Littérature française (poches)

Géographies de la mémoire

On peut se raconter en prenant appui sur les grandes étapes d'une vie, l'enfance, l'adolescence, les années de formation, la maturité, l'âge qui vient. Le parti pris par Philippe Le Guillou dans Géographies de la mémoire est différent : on retrouve certes ces phases capitales d'une existence dont le cheminement affectif et intellectuel se place sous le signe des mots et des livres, mais c'est un parcours à travers les territoires et les lieux d'une vie qui sous-tend ce récit autobiographique. Plutôt que de centrer le regard sur lui, l'auteur l'ouvre aux espaces aimés et inspirateurs : la Bretagne, les bords de Loire, l'Irlande, Rome, Paris. Géographies de la mémoire modifie la perspective autobiographique : il s'agit de se dire à travers les paysages et les villes, dans la pudeur et les intermittences de la mémoire, il s'agit aussi de faire revivre quelques présences essentielles, figures familiales, anonymes capitaux, écrivains admirés, témoins des sutures décisives d'une existence. Passent ainsi les veilleurs ancestraux des confins du Finistère, quelques intercesseurs lus puis rencontrés - Mohrt, Gracq, Déon, Fernandez, Grainville - , des religieux et des artistes ; défilent surtout les paysages qui, depuis L'inventaire du vitrail, ne cessent d'inspirer l'écrivain : la rivière du Faou, les grèves de l'Aulne, quelques sanctuaires élus, les berges de la Loire, les quais de la Seine et du Tibre, les tourbières d'Irlande et les proues basaltiques, Paris et son royaume intérieur. Géographies de la mémoire est un livre de souvenirs et de confessions, mais dans lequel la première place revient aux lieux et à ceux qui les habitent.

11/2017

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Philosophie

LES CAHIERS DE MEDIOLOGIE N° 6 DEUXIEME SEMESTRE 1998 : POURQUOI LES MEDIOLOGUES ?

Ouverture : Régis Debray, Histoire des quatre M - Paul Valéry Louise Merzeau, Ceci ne tuera pas cela Médio : Pierre Lévy, La place de la médiologie dans le trivium Régis Debray, Michel Serres Daniel Bougnoux, Si j'étais médiologue... - Louis Aragon Maurice Sachot, Discipliner, mais à quel prix ?Monique Sicard, Eco-medio, la paire imparable Yves Jeanneret, La médiographie à la croisée des chemins Louise Merzeau, Stéphane Mallarmé Catherine Bertho-Lavenir, Clio médiologue Monique Sicard, François Dagognet Médias : François-Bernard Huyghe, L'arme et le médium ou La transmission en trois métaphores - Chaud et froid : d'un coup de fièvre théorique Régis Debray, En suivant la métaphore...Grégory Derville, Le pouvoir des médias... selon les classiques de la «com»Emmanuël Souchier, L'image du texte. Pour une théorie de l'énonciation éditoriale Nicole Boulestreau, Art contemporain et télévision : l'éphémère en partage Marc Guillaume, La révolution commutative François Dagognet, Incorporer Marc Guillaume, Jean-François Lyotard Bernard Stiegler, Leroi-Gourhan : l'inorganique organisé Daniel Bougnoux, Jacques Derrida Jacques Perriault, «Culture technique». Eléments pour l'histoire d'une décennie singulière, 1975-1985Daniel Bougnoux, Edgar Morin Louise Merzeau - Gerald Grunberg, Construire une bibliothèque (entretien)Marc Guillaume, Michel de Certeau Serge Tisseron, De l'inconscient aux objets Karine Douplitzky, Cet obscur désir de l'entre-deux Odon Vallet, L'alpinisme : techniques et symbolique de l'ascension Françoise Gaillard, Hippolyte Taine Abécédaire & partis pris : Collectifs, 105 entrées dans la médiologie Réponses : Derrick de Kerckhove, Les chances de la médiologie Bernard Lamizet, Pour une médiologie politique Bernard Miège, Quatre bonnes raisons de ne pas suivre le courant médiologique Erik Neveu, Pour une réflexion in-disciplinée sur les média Pierre Nora, Peu importe la couleur du chat...Régis Debray - Daniel Bougnoux, CorrespondanceAnthologie : Collectifs, De Platon à Leroi-Gourhan (sélection proposée par Robert Dumas)

11/1998

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 1, 1949-1960

Très tôt. Paul Morand et Jacques Chardonne ont compris qu'ils écrivaient ensemble leur grand oeuvre. Dès 1957, ils rêvaient à la postérité offerte par cette correspondance. A travers leur amitié, deux univers et deux caractères s'affrontent : le cosmopolitisme face au microcosme, la vitesse flamboyante face à la concision lumineuse. Si leur style se change parfois en arme lourde et néfaste, le plus souvent les lames sont fines et étincelantes. Morand a la tenue noble du cavalier au sabre, dans une armure ciselée de mots qui brillent de mille feux. En bon Charentais, Chardonne excelle dans la botte de Jarnac et ses phrases courtes de moraliste font souvent mouche, le sage Chardonne, chirurgien du coeur, reste immobile dans son jardin de La Frette, tandis que l'ardent Morand ne s'arrête jamais, décapoté, de Vevey à Tanger en passant par le Portugal. Après les années noires de la guerre, c'est un bain de jouvence. Les Hussards naissent armés, comme Athéna, de ce couple improbable. Sous leur plume s'anime toute une génération de jeunes écrivains : Nimier, Frank, Blondin, Sagan, Laurent, Déon, Nourissier, tandis que Cocteau, Mauriac ou Malraux paradent. Morand et Chardonne, qui ne renient rien de leurs engagements, se tiennent en embuscade. Deux fois Morand échoue à l'Académie française, malgré les stratégies de Chardonne. Aux lectures au long cours - Chateaubriand, Proust, ou le Journal des Goncourt - se mêlent les commentaires des événements de Suez et de Budapest, de la guerre d'Algérie ou de la politique de celui qu'ils surnomment "Gaulle". La date de l'an 2000, à laquelle leur correspondance pourrait être divulguée, revient souvent comme l'horizon de l'immortalité. Si l'on parle encore d'eux au XXe siècle, pour Morand, la partie est gagnée : "Nos lettres pourraient être publiées, en l'an 2000, sous le titre Après nous le déluge, non ?"

11/2013

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BD tout public

Raoul Salan, officier de la coloniale

Le général Salan eût-il été tué lors de l'attentat fomenté par des activistes d'extrême-droite qui coûta la vie à son chef de cabinet en janvier 1957, la presse eût écrit qu'un général républicain et de gauche avait été assassiné à Alger. C'est tout le paradoxe de la personnalité de Raoul Salan (1899-1984), brillant combattant des deux guerres mondiales et commandant en chef en Indochine et en Algérie. Partisan de l'Algérie française, il jouera un rôle majeur dans le retour au pouvoir du général de Gaulle, puis prendra la tête de l'OAS, échappera de peu à la peine de mort, passera six années en maison de détention avant d'être libéré et, finalement, réhabilité par François Mitterrand le 23 novembre 1982. Polytechnicien, Bernard Zeller a fait toute sa carrière dans les industries spatiales et de défense. Il a publié Le Journal d'un prisonnier, de son père le général André Zeller, chez Tallandier en 2014, écrit un ouvrage sur Edmond Michelet préfacé par Michel Déon, et a co-signé une biographie du général Salan. Pierre Tillocher, jeune graphiste et tailleur de pierre, dessine depuis son enfance. Il a été meilleur apprenti de France. Sculpteur, il a participé à la restauration du château de Chambord et réalisé plusieurs statues pour des chapelles et des demeures anciennes. Raoul Salan, officier de la Coloniale est sa première bande dessinée. Agrégé de l'université, Jacques Valette est docteur ès-lettres et professeur honoraire des universités. Spécialiste de l'Indochine et de l'histoire de la colonisation et de la décolonisation, il est l'auteur de nombreux articles sur le contre-maquis pendant la guerre d'Algérie. Il est membre de l'Association des Ecrivains Combattants et membre libre de l'Académie des sciences d'outre-mer.

03/2019

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Romans de terroir

Alberède et le croisé disparu

Alberède est la fille d'un seigneur normand et d'une noble saxonne. Elle a épousé Hugues de Montmirel, vassal de l'évêque Odon de Bayeux. Hugues est parti en 1096 à la première croisade, en compagnie de Robert Courteheuse, fils de Guillaume le Conquérant et duc de Normandie. Quatre ans plus tard, Alberède n'a reçu aucune nouvelle de son mari : elle décide de partir à sa recherche et se rend d'abord dans la Sicile normande, où elle noue des contacts avec des personnes susceptibles de savoir ce qu'il est devenu... Ce livre fait suite à un premier roman intitulé Alberède la Saxonne insoumise, qui raconte la jeunesse de l'héroïne. Le présent ouvrage retrace un nouvel épisode de sa vie et peut se lire indépendamment du précédent. Alberède est une femme au caractère fort qui entretient des rapports très libres avec quelques grands personnages de son temps, à commencer par Henri Ier Beauclerc, qui devient roi d'Angleterre en 1100. Tout en élevant ses quatre enfants, elle dirige avec fermeté et compétence la seigneurie de Beaulieu, en Normandie. Elle y développe l'élevage des moutons et le tissage de la laine, avec l'appui d'Imma, femme de prêtre répudiée par son mari. A travers ce personnage imaginé par Claire Ruelle, le roman nous fait découvrir les réalités de cette période située au tournant des XIe et XIIe siècles. Alberède est confrontée aux suites de la croisade, et surtout à l'absence des hommes de sa catégorie sociale. Elle doit faire face également aux conséquences de la nécessaire réforme de l'Eglise, qui a aussi entraîné l'exclusion des femmes de prêtres, mises au ban de la société. Ce roman met en scène de véritables personnages historiques, qui côtoient les femmes et les hommes imaginés par l'auteur. En même temps, il brosse un tableau réaliste de la vie quotidienne au Moyen Age, en Normandie, en Angleterre et en Italie du Sud.

07/2019

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Sciences politiques

Imaginer la paix

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la paix, organise chaque année un prestigieux forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi sur la paix. Comme l'écrit Paul Ricoeur, imaginer la paix, ce n'est ni " la rêver ou l'halluciner, mais la concevoir, la vouloir et l'espérer ". La paix est " un bien positif, un état de bonheur, consistant dans l'absence de crainte, la tranquillité, dans l'acceptation des différences ". Les membres de l'Académie Universelle des Cultures et leurs invités se sont réunis autour de cet idéal insaisissable et inlassablement recherché. De l'Antiquité, évoquée par Jacqueline de Romilly, au Moyen Age, de la Paix de Dieu mais aussi de la " guerre juste " décrite par Jacques Le Goff, de la dissertation historique de Kant sur la paix perpétuelle, abordée en détail par le philosophe Heinz Wismann, aux lumineuses définitions d'Umberto Eco, historiens et philosophes ont tenté de cerner ce désir de l'humanité. Jorge Semprun, rescapé des camps de la mort, a traité de la lutte contre toutes les formes de terreur, tandis que les victimes des violences en Algérie s'exprimaient par l'intermédiaire de Zazi Sadou, porte-parole du Rassemblement algérien des femmes démocrates. Et si la paix n'existait que comme discours ? Bernard Kouchner, Julia Kristeva, Blandine Kriegel, Bronislaw Geremek, Daniel Sibony Roger-Pol Droit, Ariel Dorfman, Jaan Kaplinski, Odon Vallet, François Gros, Lady Helena Kennedy, Mireille Delmas-Marty Franz-Olivier Giesbert, Mohamed Talbi - toutes et tous ont apporté d'une voix forte leur réponse pleine de foi, en évoquant la paix du cœur, en revisitant les mythes fondateurs, en débattant des relations entre les sciences et la paix, en discutant du " droit de la paix ", ou en repensant le monde d'après le 11 septembre, à la recherche d'une paix qui ne soit pas fondée sur l'affrontement, ni sur la loi du plus fort.

11/2003

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 37 Mars 2004 : Dix ans d'atelier. Jean Giono

" L'œuvre d'Andrié nous ramène à la vérité, à nous-mêmes. Cette vérité est moins glorieuse que celle que nous servent les mégalomanes nationaux patentés avec leurs histoires sur la noblesse, la splendeur et la gloire de la cour serbe médiévale où, disait-on, on mangeaient avec des cuillères et des fourchettes en or. " Miroslav Karaulac " Ce sont les romanciers qui ont le mieux compris Giono. Je ne parle pas de quelques égarés qui imaginent imiter le maître en plantant des paysans dans la montagne de Lure, en cachant un cadavre et en distribuant larga manu les prénoms sacrés d'Angelo et de Pauline. " Paule Constant " Depuis 1958, j'ai lu ou relu tout Giono avec en arrière-plan, l'envie non de bâtir une théorie, mais de mettre en balance le positif et le négatif des êtres devant l'ennui, de comprendre aussi pourquoi les bouteilles, pour certains, seront toujours à moitié vides quoi qu'ils tentent ! " Christiane Baroche " Aussitôt, un par un, parfois à deux ou trois et se querellant entre eux et même avec lui, les personnages de sa vie imaginaire passent à travers les murs, traversent son bureau et se fondent dans la masse des livres qui composent la bibliothèque de Giono. " Michel Déon " Le panthéisme, si souvent reproché à Giono, j'affirme sans rougir qu'il m'a alors profondément remué. " Jean-Max Tixier " C'est notre cécité, cécité existentielle, qui rend le monde autour de nous si mystérieux. À sa façon discrète, Petr Kral écarte le voile. " Milan Kundera " Grégoire Samsa est un voyageur de commerce. Il n'est rien d'autre. Il ne vit dans aucun autre domaine en dehors du commerce. Kafka décrit l'univers de ce que les sociologues appellent depuis trois siècles " la société économique ". Stanko Cerovic " Le critique ne saurait trop se taire - affirme Alexandre Vialatte. Je suis comblé. " Michel Host

03/2004

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1961-1963

"Il était ma liaison avec la jeunesse, avec la vie, les éditeurs, les journaux, les films. Nous étions, un peu, son père." Roger Nimier est mort brutalement le soir du 28 septembre 1962, sur l'autoroute de l'Ouest. Après ce "coup de massue", Paul Morand n'a plus que sa correspondance quotidienne avec Jacques Chardonne pour se consoler. Depuis dix ans, les deux épistoliers illustrent au plus haut "un certain esprit français", avec ses travers comme ses traits de génie. Morand et Chardonne dominent toujours le siècle littéraire comme au balcon d'un théâtre : tandis que sur la scène disparaissent les amis Céline, Pierre Benoît et Cocteau, ressurgissent Proust, Claudel et Drieu la Rochelle. A l'orchestre, Mauriac, Jouhandeau ou Sartre reçoivent des boulettes de papier. Privé de son "fils" Nimier, Morand met alors en scène sa propre jeunesse dans des tableaux éblouissants : les riches heures 1900 ou les temps héroïques de la génération 1925. Ni la mort du hussard, son ancien protégé, ni celle de son fils Gérard ne troublent véritablement Jacques Chardonne. Le cour blindé par le style, il est tout à l'éducation de son nouveau favori, Matthieu Galey, et couve Bernard Frank, François Nourissier et Michel Déon d'un regard de velours cachant le venin. En secret, Chardonne prépare une "Histoire de l'édition" qui doit l'occuper jusqu'à sa mort. De l'Ecosse à Madère, Paul Morand, lui, poursuit ses voyages. Il vagabonde dans l'histoire et la politique, jouant aux prophéties avec Chardonne et trouvant dans le présent la confirmation de ses choix passés. Morand s'indigne de la construction du mur de Berlin, observe "Gaulle" devenu "le Guide" se dépêtrer de la guerre d'Algérie et de l'OAS, ou arbitre le duel entre Khrouchtchev et Kennedy avant la mort de ce dernier, qu'il trouve "balzacienne". Chez Morand et Chardonne, la littérature, c'est beaucoup plus que la littérature.

04/2015

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Sciences historiques

Archéologie de la pensée sexiste. Du Moyen Age au XXIe siècle

Bien des oeuvres révèlent, dans divers domaines de la pensée, le mépris adressé à la femme et inspiré de manuscrits qui remontent à l'Antiquité : "une eau profonde" (Livres de sagesse des pharaons) ; "facile à prendre" (Rig Veda) ; "un anneau d'or au nez d'un pourceau" (Proverbes) ; "un coeur de chienne" (Hésiode) ; "mystérieuse obscurité" (Lao Tseu) ; "ce qui sert de réceptacle" (Aristote) ; "une débauche contre nature" (Sénèque) ; "les portes de l'enfer" (Tertullien). Ces propos sexistes, loin d'être exclusifs à cette période lointaine, prolifèrent au cours des siècles subséquents : un "sac de fiente" (Odon de Cluny) ; un "être imparfait" (Thomas d'Aquin) ; "l'os surnuméraire de l'homme" (Bossuet) ; "un animal domestique" (Kant) ; "cette forme rabougrie de l'être humain" (Strindberg) ; "abondance de bacilles en forme de yoni" (Montherlant). Du Moyen Age à aujourd'hui, des femmes ont voulu dénoncer ces injustices dans des documents d'autant plus remarquables qu'elles ont été relativement peu nombreuses à prendre la plume, depuis Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan à Annie Ernaux et Julia Kristeva. Quelle sera la relève au XXIe siècle ? Quelques noms éloquents éclairent déjà l'horizon, par exemple la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, couronnée de nombreux prix dont le Simone de Beauvoir et le Nobel de la paix, après avoir été victime d'une tentative d'assassinat pour avoir revendiqué le droit des filles à l'éducation. Il est vrai, par ailleurs, que le sexe dit faible a été défendu par bien des hommes, notamment Poullain de La Barre, Condorcet et Mill, tandis que d'autres, comme Schopenhauer, l'ont rabaissé. Archéologie de la pensée sexiste propose une relecture de nombreux manuscrits et montre que les préjudices subis aujourd'hui par les femmes plongent leurs racines dans un passé lointain et se manifestent sous diverses formes : tutelle juridique, maltraitante, enlèvement, prostitution, esclavage sexuel, viols collectifs, avortement forcé ou interdit, polygamie, mariage négocié, sous-représentation politique, port imposé du voile dans l'espace public, lapidation pour adultère, meurtre...

05/2017

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Sociologie

Une Presse nationale de combat (1960-197...)

Vaincus d'une guerre civile que le Régime ne voulait surtout pas présenter comme telle, un autre combat s'imposa aux partisans de l'Algérie française : obtenir l'amnistie des prisonniers de l'OAS qui continuaient de croupir dans les geôles du Général " Moi ". Pour mener ce nouveau combat, il leur fallait faire connaître leur vérité. D'où les multiples tentatives de presse, plus ou moins fructueuses, dans lesquelles l'auteur et quelques autres se lancèrent avec la fougue de la jeunesse, l'inconscience de la foi, la bravoure du militant et la rage de ceux qui ne digèrent jamais la trahison, quelle soit militaire ou politique... Qui plus est quand celle-ci est les deux à la fois ! D'activistes, ils devinrent donc militants. Leur engagement politique devenait journalistique et littéraire. Soldats ils étaient, soldats ils restaient, même reconvertis en hommes de plume... Le temps des fusils faisait place à celui du clavier des machines à écrire. Jean-Pierre Brun, Jean Bourdier, Jacques Perret, Hubert Bassot, Raoul Girardet, Jules Monnerot ou Philippe Héduy, et quelques autres encore étaient décidés à rendre coup pour coup. L'ennemi qui ne les avait pas tué les avait-il rendus plus forts ? Il est certain en tout cas qu'ils les avaient fait plus féroces encore si cela était possible. Jean-Pierre Brun nous raconte ce qu'il advint de ces activistes vaincus, de ces militants orphelins d'un Parti - mais Français toujours ! - avec moults anecdotes, plus souvent drôles, très drôles, que tristes, même et surtout si elles furent parfois pathétiques. C'était un temps que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas avoir connu. Un temps où Jacques Laurent, Geneviève Dormann, Roger Nimier, Antoine Blondin prenaient leur envol vers la renommée littéraire sans pour cela cacher leurs idées sur un monde comme il n'allait décidément toujours pas, De Gaulle regnant... Un temps où apparaissaient avant de s'imposer les noms de Jean Mabire, Marc Dem, Alain de Benoist, Serge de Beketch, Roland Gaucher, André Figueras, Georges Laffly, Dominique Venner, Dominique de Roux, voire également ceux de Jean Cau ou de Michel Déon... Une presse nationale de combat (1960-197...) est une ode au militantisme d'une droite littéraire pétillante de vigueur qui prépara, avec autant de talents que de rage, le terrain politique pour un retour sur la scène électorale... qui ne se fera qu'à partir des années 80. Jean-Pierre Brun lui rend un hommage mérité. Il n'avait que trop longtemps attendu!!

08/2010