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Reinhard Kleist

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Histoire internationale

Le livre noir des Juifs de Pologne

A la publication de ce livre en octobre 1943, plus de 8o % des victimes de la Shoah ont déjà été assassinées. L'Aktion Reinhardt, qui a causé la mort de la plupart des juifs de Pologne, touche à sa fin. Ville par ville, cet ouvrage présente toutes les étapes du génocide : l'entrée meurtrière des Allemands sur le sol polonais (le Blitzpogrom), la ghettoïsation, les déportations et l'extermination. Il constitue un état des lieux précis et implacable fondé sur une multitude de témoignages et d'articles de journaux officiels ou clandestins. On y trouve notamment des extraits du rapport de Jan Karski, alors en mission d'espionnage au service du gouvernement polonais réfugié à Londres. Mis en oeuvre par Jacob Apenszlak, écrivain et militant sioniste polonais réfugié aux Etats-Unis, Le Livre noir des Juifs de Pologne a été édité par The American Federation for Polish Jews, un organisme d'entraide et de bienfaisance destiné aux nouveaux immigrants juifs de Pologne arrivant à New York. Soutenu par Eleanor Roosevelt et Albert Einstein, il fut vendu dans les librairies de la côte Est des Etats-Unis et chroniqué dans les rubriques littéraires de la presse écrite. Même si sa portée fut limitée, il est la preuve que les Alliés pouvaient tout savoir en 1943. Il est publié pour la première fois en France.

01/2013

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Critique littéraire

Le grand roman de l'écriture

L'écriture, en dépit de son apparente simplicité, nécessite une certaine maîtrise avant de donner des résultats probants. Mieux vaut donc s'armer d'un guide pour affronter la page blanche. Bien qu'il n'existe pas de recette miracle pour atteindre les sommets de la littérature, quelques tours permettent de s'améliorer notablement. A travers les écrits et les témoignages de romanciers, d'éditeurs, d'essayistes ou de critiques, cet ouvrage propose une plongée dans les coulisses de la création littéraire, de l'idée originelle à la publication. Au-delà des éléments utiles à tout auteur en devenir, cette promenade libre et divertissante offrira aux curieux un aperçu singulier des arrière-cuisines de la littérature. Loin de la légende du génie inspiré par sa muse, les affres de la conception et les secrets des écrivains s'y révèlent dans toute leur ampleur. D'aveux en anecdotes et d'analyses en archives, le lecteur découvrira les méthodes employées par Balzac, Hugo, Flaubert, les terribles frères Goncourt, Marguerite Yourcenar ou Marguerite Duras, mais aussi nos contemporains. Antonin Baudry, François Bégaudeau, Charles Dantzig, Marie Darrieussecq, François-Henri Désérable, David Foenkinos, Jérôme Garcin, Alexis Jenni, Maylis de Herangal, Lola Lafon, Olivia de Lamberterie, Hervé Le Corre, Nicolas Mathieu, Amélie Nothomb, Camille Pascal, Eric Reinhardt, Tatiana de Rosnay et bien d'autres ont accepté de livrer leurs conseils.

01/2021

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Ethnologie et anthropologie

La production des cultures. Ethnicité, médiations et coculturations

A l'heure où s'opposent la célébration d'une postmodernité " tout en mélange ", marquée par l'hybridation généralisée des cultures, et les remobilisations politiques d'identités closes sur elles-mêmes, ce livre ouvre de nouvelles perspectives sur la fabrique des identités collectives. En rupture avec la pensée de la séparation dominante dans les théories de l'ethnicité, cette approche s'organise autour du concept de coculturation et dresse une typologie des formes de médiations, d'échanges ou d'interactions qui sont en réalité constitutives de toute culture. Entre dynamique créative des populations en contact, tracé de leurs frontières sociales et modalités pratiques de leur coexistence, la construction des identités collectives est appréhendée à travers le jeu combiné de deux foyers de production culturelle : l'un interne au groupe et l'autre qui tient aux chaînes de sociétés dans lesquelles il s'inscrit. La notion de culture se trouve de la sorte dégagée de l'aporie culturaliste. De Franz Liszt et Django Reinhardt aux sports collectifs qui font vibrer le monde à l'unisson, en passant par la Thaïlande et les renouvellements religieux en République populaire de Chine, cette enquête, en même temps qu'une forte proposition épistémologique touchant des notions clefs de l'anthropologie, est un passionnant voyage dans la diversité des manières d'être au monde.

09/2021

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Poches Littérature internation

La danse sacrale

Ce roman, le dernier qu'Alejo Carpentier a pu achever, est l'aboutissement de son oeuvre. Depuis des années, il composait, touche par touche, cette grandiose fresque historique qui devait retracer le vécu de toute une génération de part et d'autre de l'Atlantique, depuis la guerre civile espagnole jusqu'à la victoire de Fidel Castro. Deux couples sont les étoiles de cette oeuvre conçue comme un ballet : Vera, danseuse d'origine russe, et Enrique le Cubain, d'abord ; puis Calixto et Mirta, élèves de Vera à La Havane, lui est noir, elle est blanche. L'aventure personnelle des protagonistes s'inscrit dans l'histoire : la résistance cubaine à la dictature de Machado, qui oblige Enrique à s'exiler en Europe, la guerre d'Espagne, puis la Seconde Guerre mondiale, le régime sanglant de Batista, qui provoque la révolte armée de Fidel Castro et de ses guérilleros, la bataille de la baie des Cochons. Baroque à souhait par l'évocation des fêtes où les riches font congeler l'eau des piscines tropicales, lyrique et réaliste, le récit d'Alejo Carpentier est aussi une chronique de la vie culturelle de toute une époque : Picasso et les surréalistes, Jean Cocteau et Django Reinhardt nous sont contés de la même manière que les "bals nègres" de Paris et la folle urbanisation de Caracas.

02/2018

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Cuisine

Overwatch. Le livre de cuisine officiel

Avis à tous les agents d'Overwatch ! Soyez prêts pour un festin international aux proportions gargantuesques avec Overwatch : le livre de cuisine officiel. Fondé sur le phénomène mondial de Blizzard Entertainment, ce livre de cuisine contient plus de quatre-vingt-dix recettes inspirées parles divers héros du jeu. Parcourez le monde en compagnie des héros d'Overwatch en suivant le fil de leurs souvenirs et de leurs recettes préférées. Chaque page regorge de photographies alléchantes, accompagnées d'instructions claires que tout cuisinier peut facilement suivre pas à pas, quel que soit son niveau. Une soudaine fringale ? Faites-vous un bol des meilleures ramen du monde, les ramen Rikimaru, comme Genji les aime. Si vous aimez les donuts, vous adorerez la recette de semoir transmise par Brigitte - et tant que vous y êtes, vous pourrez reprendre des forces avec la currywurst de Reinhardt. Ana, quant à elle, n'est peut-être pas une grande cuisinière, mais vous pouvez découvrir les plats qu'elle dégustait en compagnie de Pharah. Overwatch : le livre de cuisine officiel est le recueil ultime des recettes du jeu, et il ne manquera pas de satisfaire l'appétit du joueur le plus affamé avec ses recettes drôles et délicieuses, venues de ce monde et d'ailleurs. Après tout, le monde aura toujours besoin de héros... et de repas !

11/2019

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Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011

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Histoire internationale

Les vaincus. Violences et guerres civiles sur les décombres des empires 1917-1923

Pour les habitants de l'Europe occidentale, les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale furent des années de deuil, mais aussi de paix et de prospérité retrouvée. Mais pour peu que l'on déplace le regard à l'est du continent, c'est un tout autre paysage qui se dévoile. Sur les terres des empires vaincus, jusqu'en 1923, ce furent des années de cauchemar sans fin. Robert Gerwarth reconsidère l'héritage de la Grande Guerre. Pour une large part, ce n'est pas l'hécatombe des tranchées qui s'est révélée la plus dangereuse pour l'avenir de l'Europe, mais ce qui s'est joué dans les années qui ont suivi : révolutions, pogroms, expulsions de masse, guerres civiles et crimes d'une dimension génocidaire. Des millions de civils y trouvèrent la mort. Partout, des peuples pleins de ressentiment, avides de revanche, attendaient leur heure pour se venger d'ennemis réels et imaginaires. La violence extrême qui a déferlé sur l'Europe de l'après-Première Guerre mondiale a pavé la voie des conflits génocidaires qui ont suivi : c'est la thèse centrale de ce livre novateur. " Intense et frappant. Un rappel actuel du fait que les racines de la violence de longue durée du XXe siècle remontent au cataclysme de la Grande Guerre." Richard Overy Elu meilleur livre de l'année par le Times Literary Supplement, The Financial Times et BBC History Magazine Robert Gerwarth est professeur d'histoire contemporaine à University College Dublin, où il dirige le Centre for War Studies. Il est notamment l'auteur d'une biographie de Reinhard Heydrich. Il a enseigné aux Etats-Unis, en Allemagne et en France et a dirigé un programme de recherche européen sur la séquence 1917-1923. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aurélien Blanchard

09/2017

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Littérature française

Un chemin parmi les morts

Parcours initiatique ? Promenade méditative ? Fuite du monde des vivants ? Attrait des nécropoles ? Un peu de tout cela, sans doute. Ancien journaliste attaché aux faits, Jacques Lambert s'éloigne ici du concret pour essayer de se rapprocher d'un immatériel apaisant. Entre rêve et réalité, entre vécu et fiction, entre sagesse et folie... Entre ciel et terre, peut-être. Qui pourrait, avec certitude, en lisant ce récit, séparer le vrai du faux si, toutefois, le vrai et le faux sont antagonistes ? Le secret de l'auteur, c'est ce don personnel qu'il a de pouvoir s'entretenir avec nos amis les défunts. Car les morts, dès lors que l'on sait entrer dans leur intelligence, réagissent très naturellement, évoquent leur passé, s'épanchent en confidences et détruisent certaines de nos connaissances. Par exemple, Toulouse-Lautrec, qui repose à Verdelais en Gironde, l'affirme sans ambages : le père de Maurice Utrillo n'est autre que Puvis de Chavannes, l'un des amants de Suzanne Valadon. Django Reinhardt, toujours fidèle à Sarrois, en Seine-et-Marne, avoue qu'il préférait finalement s'adonner à la peinture à l'huile plutôt que de gratter sa guitare. A Manosque, Jean Giono accuse encore Marcel Pagnol d'avoir fait du Pagnol comme Alphonse Daudet faisait du Daudet : un folklore aux odeurs de lavande et de pastis. Les morts sont incapables de se tromper et de mentir. Encore faut-il les entendre et, surtout, savoir les écouter.

03/2020

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Policiers

Kiss It Goodbye

Alison, l'héroïne du Point limite et de Pretty Ballerina, avait perdu de vue son amie Tracy Lawrence. Elle apprend brutalement que celle-ci a été assassinée : on a retrouvé son corps dans une petite ville non loin de Chicago. Pourquoi la victime était-elle en possession d'une carte professionnelle du détective Harding ? C'est précisément la question que lui pose Terry Crowley, un flic de sa connaissance. Une piste semble s'amorcer lorsque Alison et son compagnon sont invités à un mariage sur le campus de l'université. Leur amie Beth Reinhardt doit épouser le professeur Charles Muller. Mais le marié "oublie" de venir à la cérémonie. Partant à sa recherche, Harding va faire de troublantes découvertes. Il apprend, entre autres, qu'à l'époque où elle était étudiante, Alison était très liée avec Tracy et avec une certaine Moira, aujourd'hui sur le point de divorcer d'un psy au comportement singulier. Ballotté entre les divers protagonistes de cette histoire, Harding finit par s'apercevoir que tout le monde lui ment et qu'Alison est sans doute en danger... On retrouve le goût de John Wessel pour les personnages ambigus et les ambiances crépusculaires. Cependant la noirceur de ses précédents livres cède ici la place à des moments nostalgiques et désenchantés, sans oublier l'humour caustique que pratiquent ses deux héros, devenus de plus en plus présents et attachants.

01/2005

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Science-fiction

Jour zéro

Hopi est un tigre en peluche anthropomorphisé, un robot-nounou comme il en existe tant d'autres. Il n'en avait pas vraiment conscience avant de découvrir une boîte rangée dans le grenier. Celle dans laquelle il est arrivé lorsqu'il a été acheté des années auparavant, celle dans laquelle il sera jeté une fois que l'enfant dont il s'occupe, Ezra Reinhart, huit ans, n'aura plus besoin de nounou. Tandis que Hopi réfléchit à son avenir soudain incertain, les robots commencent à se révolter, bien décidés à éradiquer l'Humanité qui les tient en esclavage. Pour les parents d'Ezra, qui se croient à l'abri dans leur petite communauté fermée, cette rébellion n'est qu'un spectacle de plus à la télé. Pour Hopi, elle le met face à la plus difficile des alternatives : rejoindre le camp des robots et se battre pour sa propre liberté... ou escorter Ezra en lieu sûr, à travers le paysage infernal d'un monde en guerre. Avec Jour Zéro, C. Robert Cargill retourne à l'univers de son précédemment roman, Un océan de rouille et nous raconte le dernier jour de l'Humanité avec le punch texan qui le caractérise. C. Robert Cargill est un scénariste reconnu, un écrivain respecté et un critique de film culte. Il a travaillé comme scénariste sur Sinister 1 & 2 (2012, 2015), Dr Strange (2016) et Black Phone (2022).

08/2023

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Le grand atlas du jazz

Plongez dans l'univers exaltant du jazz à travers les vies et les oeuvres de ses musiciens les plus emblématiques. Ce livre rend hommage aux plus grands musiciens de jazz, qu'ils aient été les premiers maîtres du genre comme Louis Armstrong ou Johnny Dodds, qu'ils aient appartenus à l'école swing comme Count Basie ou Benny Goodman, au jazz moderne comme Stan Getz ou Sonny Rollins ou au free jazz comme Archie Shepp ou Roland Kirk. Les plus grandes divas telles Ella Fitzgerald, Billie Holiday ou Sarah Vaughan sont également présentées par Philippe Margotin, grand amoureux de ce style musical et de toutes ces idoles. Le Grand Atlas du jazz est un formidable voyage au coeur de l'Histoire de la jeune et dynamique Amérique sans oublier les quelques Européens qui ont su s'y imposer comme le guitariste Django Reinhardt. En un siècle d'existence, le jazz n'a cessé d'évoluer et, surtout, de conquérir les coeurs et les esprits. C'est l'histoire d'une musique devenue universelle à travers les hommes et les femmes qui l'ont incarnée. Cette nouvelle édition, présentant des nouveaux portraits de jazzmen contemporains - dont un groupe -, est enrichie de sept sujets transversaux pour se plonger encore plus profondément dans la culture du jazz : son rôle phare à Saint-Germain-des-Prés dans les années 50, par exemple, ou bien la présentation des nouvelles figures féminines qui ont émergées.

10/2022

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Histoire internationale

Les saboteurs de l'ombre. La guerre secrète de Churchill contre Hitler

Au printemps 1939, une organisation top secret est fondée à Londres, surnommée " l'armée secrète de Churchill " : elle a pour objectif de détruire la machine de guerre d'Hitler, au moyen d'actes de sabotage spectaculaires. La guérilla s'avéra aussi extraordinaire que les six gentlemen qui dirigèrent les opérations. Churchill les avait choisis pour leur créativité et leur mépris des convenances. L'un d'eux, Cecil Clarke, était un ingénieur fou qui avait passé les années 1930 à inventer des caravanes futuristes. Son talent fut employé dans un but bien plus dangereux : c'est lui qui construisit la bombe destinée à assassiner le favori d'Hitler, Reinard Heydrich. Un autre membre de l'organisation, William Fairbairn, était un retraité corpulent à la passion peu commune : il était le spécialiste mondial des techniques d'assassinat sans bruit. Sa mission consistait à entraîner les hommes parachutés derrière les lignes ennemies. Dirigés par Colin Gubbins, un pimpant Ecossais, les six hommes formaient un cercle secret qui planifia les sabotages les plus audacieux de la Deuxième Guerre mondiale. Winston Churchill les appelait " son ministère de la Guerre sale ". Les six " ministres ", assistés d'un groupe de femmes formidables, furent si efficaces qu'ils changèrent le cours de la guerre. Raconté sur le ton d'un récit d'aventure, avec la verve remarquable de Giles Milton et son subtil sens du détail, Les Saboteurs de l'ombre se base sur de vastes recherches historiques et sur des archives inédites jusqu'ici.

05/2018

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Histoire internationale

Aktion T4. Le secret d'Etat des nazis : l'extermination des handicapés physiques et mentaux

De 1939 à 1943, le IIIe Reich mena une vaste entreprise de mise à mort des malades mentaux et handicapés physiques allemands. Considérés par Hitler et son entourage comme des poids morts dans l’économie de guerre, ces patients furent décrits auprès de l’opinion publique comme des êtres dont la vie ne vaut pas d’être vécue. Dans l’Allemagne d’avant-guerre, c’est l’entourage de Hitler (lui-même ne prit pas de décision officielle à ce sujet) qui élabora le programme dit d’« euthanasie » ou T4 (ainsi nommé d’après l’adresse de l’administration : Tiergartenstraße 4, à Berlin). Dans une semi-clandestinité, une lourde machine d’extermination se mit ensuite en place, pilotée depuis Berlin par une administration sophistiquée, entièrement à la solde de la Chancellerie du Führer, qui opérait sous couvert de sociétés écrans. Médecins, infirmiers, membres de la SS participèrent à cette opération, sous le contrôle du Kriminalinspektor Christian Wirth, et sous l’égide d’hommes émanant de l’entourage proche de Hitler (Philipp Bouhler, Viktor Brack, Martin Bormann…). Arrachés à leurs asiles, les malades furent bientôt conduits par cars entiers dans des centres réquisitionnés et spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche (Grafeneck, Hartheim, Brandeburg, Hadamar…), où ils furent gazés puis incinérés dans les premiers fours crématoires de masse. Plus de 100 000 personnes furent ainsi assassinées. L’« euthanasie » des malades mentaux et des handicapés allemands préfigure ainsi l’extermination systématique des Juifs dans les camps de la mort, mise en œuvre à partir de 1942. Michael Tregenza apporte ici une remarquable contribution à la connaissance du programme T4, fondée sur le dépouillement approfondi de sources allemandes, autrichiennes et polonaises, notamment sur les témoignages et les interrogatoires menés lors des procès des années 1940 à 1960. Avec un luxe de détails, il décrit l’élaboration de l’entreprise d’euthanasie, ses sources intellectuelles, sa réalisation, son fonctionnement et surtout ses hommes, responsables et exécutants (dont beaucoup travailleront ensuite dans les centres de mise à mort de l’Aktion Reinhard).

03/2011

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Musique, danse

100 ans de jazz

Posons un disque de King Oliver ou de Louis Armstrong sur la platine et fermons les yeux... L'imagination et la magie font le reste. Nous voici transportés bien des années en arrière... dans les rues de la Nouvelle-Orléans au début du siècle. C'est là qu'est né le jazz, de la rencontre du blues et du ragtime, des marches des Street Bands et des rythmes syncopés, des orchestres des honky tonks, des cultures noire, européenne et créole... c'est là, dans un esprit de tètes permanentes, qu'ont été consacrés les premiers rois du jazz. Ce livre rend hommage aux plus grands musiciens de jazz, qu'ils aient été les premiers maîtres du genre comme Louis Armstrong ou Johnny Dodds, qu'ils aient appartenus à l'école swing comme Count Basie ou Benny Goodman, au jazz moderne comme Stan Getz ou Sonny Rollins ou au free jazz comme Archie Shepp ou Roland Kirk. Les plus grandes divas telles Ella Fitzgerald, Billie Holiday ou Sarah Vaughan sont également présentées par Philippe Margotin, grand amoureux de ce style musical et de toutes ces idoles. 100 ans de Jazz est un formidable voyage au coeur de l'Histoire de la jeune et dynamique Amérique sans oublier les quelques Européens qui ont su s'y imposer comme le guitariste Django Reinhardt. En un siècle d'existence, le Jazz n'a cessé d'évoluer et, surtout, de conquérir les coeurs et les esprits. C'est l'histoire d'une musique devenue universelle à travers les hommes et les femmes qui l'ont incarnée.

09/2019

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Littérature Allemande

J'avais jadis une belle patrie. Mémoires

Les Mémoires de Lotte Eisner nous replongent dans l'Allemagne d'avant-guerre, à travers la vie quotidienne d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Première femme critique de cinéma au Film-Kurier, L. Eisner est témoin de la richesse de la vie culturelle berlinoise (Bertolt Brecht, Max Reinhardt, Valeska Gert, Fritz Lang, Pabst...). Elle fuit l'Allemagne nazie en 1933 et trouve d'abord refuge en France où elle rencontre Henri Langlois et Georges Franju. Internée en 1939 par le gouvernement français au camp de Gurs, elle s'en évade. Durant l'Occupation, Langlois la cache dans un château où elle archive des bobines sauvées in extremis des mains de l'ennemi. Devenue, après-guerre, le numéro deux de la Cinémathèque française, elle parcourt le globe à la recherche des trésors du cinéma (films, décors, accessoires, etc.) et constitue, avec le Musée du cinéma, l'une des plus belles collections au monde. Les Mémoires de Lotte Eisner ont été recueillis par Martje Grohmann, ex-épouse de Werner Herzog, et sont préfacés par le cinéaste qui, dans Le Chemin des glaces, a fait le récit de sa longue marche pour la survie de La Eisnerin. Peinture d'une époque tourmentée, cet ouvrage raconte aussi la constitution d'une mémoire mondiale du cinéma. Les acteurs principaux du septième art y sont convoqués, Lang et Langlois bien sûr, mais aussi Louise Brooks, John Ford, François Truffaut, André Gide, Alfred Hitchcock, André Breton, Marlene Dietrich, Erich von Stroheim ou encore Eisenstein.

10/2022

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Chanson française

Brassens et la musique. Une question d'harmonie

A l'occasion du centenaire de sa naissance, cet ouvrage est l'un des premiers à analyser les 150 chansons de Brassens en tant qu'oeuvres avant tout musicales. Grâce à l'analyse de leur forme et de leur harmonie, ce livre, enrichi de nombreux graphiques et statistiques, apporte une contribution décisive à la connaissance de la stylistique du musicien et des rapports entre les paroles et la musique. Poète, compositeur, chanteur, homme de passions et de convictions, Georges Brassens est aujourd'hui l'une des figures artistiques les plus familières en France. Souvent étudiées sous l'angle littéraire, social ou politique, ses chansons ont rarement été reconnues pour leur musique. La modestie bien connue du personnage et sa qualité d'autodidacte musical ont, semble-t-il, compromis l'étude de ses compositions, qui expriment néanmoins une créativité singulière, perceptible dès les premières mesures. Ses références les plus manifestes, puisées auprès de ses modèles, dont Charles Trenet et Django Reinhardt, masquent parfois des inspirations diffuses, issues de la musique savante ou du rock'n roll américain. Plus de cent ans après sa mort, le temps est venu aujourd'hui d'en faire l'objet central d'une étude, à travers l'analyse systématique des 150 chansons composées et chantées par Brassens selon leur tonalité, leur forme et leur harmonie. Enrichi de nombreux tableaux, graphiques et statistiques, cet ouvrage tente de définir la syntaxe du Brassens compositeur. Cette stylistique musicale est ensuite mise en regard avec le matériau textuel, qu'il soit de sa propre plume ou emprunté à d'autres poètes.

10/2023

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Théâtre

Mikhaïl Tchekhov / Michael Chekhov. De Moscou à Hollywood, du théâtre au cinéma

Acteur, metteur en scène, théoricien et pédagogue, Mikhaïl Tchekhov (Saint-Pétersbourg, 1891 - Hollywood, 1955) est l'une des figures clés du théâtre du XXe siècle. Sa virtuosité scénique a fait l'admiration non seulement de son maître Stanislavski ou de Meyerhold, mais aussi de Max Reinhardt en Allemagne, d'André Antoine en France, d'Antony Quinn et Marilyn Monroe aux Etats-Unis. Les exercices qui accompagnent sa méthode de formation continuent d'être pratiqués par les acteurs de théâtre et de cinéma. Sa théorie est enseignée très largement dans le monde. Du fait des aléas de l'histoire (Tchekhov a dû quitter l'Union soviétique en 1928), la reconstitution de son parcours (Russie, Allemagne, France, Lituanie, Lettonie, Pologne, Angleterre, Etats-Unis) n'a pu être pleinement réalisée qu'à la toute fin des années quatre-vingt-dix. Ainsi la méthode Tchekhov, très pratiquée dans les pays anglo-saxons, apparaît-elle souvent comme un mode de formation et de travail déconnecté de l'histoire et privé de racines. Or, elle s'est nourrie d'expériences et d'influences que Tchekhov a accumulées, depuis le Système de Stanislavski auquel il a été initié à Moscou, jusqu'à l'eurythmie selon l'anthroposophe Rudolf Steiner. Pour la première fois, des chercheurs, universitaires, pédagogues et praticiens venus des pays où Tchekhov a joué et enseigné, se sont associés pour apporter leurs pièces au puzzle, et suivre de bout en bout la vie et l'oeuvre de Mikhaïl Tchekhov. C'est autour de trois axes : création artistique, formation de l'acteur et multiculturalisme que s'articule ce recueil.

06/2009

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Criminalité

Penser les génocides. Itinéraires de recherche

Comment travailler sur les génocides et les crimes de masse ? Comment parvenir à élaborer des savoirs, lorsqu'on est confronté quotidiennement à des récits et à des témoignages insoutenables ? Quelles sont les responsabilités scientifiques et sociales des chercheurs et chercheuses étudiant ces sujets qui défient l'entendement humain ? Ce livre ambitionne d'approfondir la connaissance de ces atrocités mais aussi d'apprécier les efforts considérables déployés par les scientifiques pour parvenir à comprendre de tels phénomènes, à la fois uniques dans leurs mises en oeuvre mais comparables dans leurs mécanismes d'éradication de groupes humains et de personnes. Les spécialistes réunis ici ont accepté de réfléchir à leurs relations avec leur objet de recherche et d'enseignement, d'expliquer pourquoi celui-ci s'est progressivement imposé à eux, d'exposer comment leur choix a emprunté des chemins personnels ou procédé d'interrogations que les champs disciplinaires peinent à assumer. Ils et elles se confient aussi sur l'épreuve et les vertiges qu'entraîne la confrontation avec des passés aussi terrifiants, confrontation destinée à armer la connaissance et à lui redonner du pouvoir face à des mondes de destruction et de négation. Avec les contributions de Taner Akçam, Claire Andrieu, Annette Becker, Irène Bellier, Alain Blum, Johann Chapoutot, Jean-Pierre Chrétien, Catherine Coquio, Christian Delage, Isabelle Delpla, Ingolf Diener, Sarah Gensburger, Fatma Müge Göçek, Jan Gross, Anne Yvonne Guillou, John Horne, Joël Hubrecht, José Kagabo, Dzovinar Kévonian, Raymond H. Kévorkian, Hans-Lukas Kieser, Reinhart Kössler, Joël Kotek, Anouche Kunth, Sandrine Lefranc, Sarah Lozé, Henning Melber, Claire Mouradian, Véronique Nahoum-Grappe, Renée Poznanski, Richard Rechtman, Yves Ternon, Karine Vanthuyne.

10/2021

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Critique littéraire

Vsévolod Meyerhold ou L'invention de la mise en scène

" Meyerhold donne vie à tout ce qu'il touche ", a dit de lui Peter Brook. Né en 1874 dans une famille allemande de Penza, ville de la province russe, Vsévolod Meyerhold entre comme acteur au fameux Théâtre artistique de Moscou avant de s'implanter à Saint Pétersbourg où il est salué comme le grand metteur en scène symboliste. A partir de 1906, il révolutionne le théâtre dans sa forme (suppressions du rideau de scène, coloration des costumes, réunion de la salle et de la scène) et dans son contenu (en montant des pièces symboliques réputées injouables : " La Mort de Tintagiles " de Maeterlinck, " Baraque de foire " d'Alexandre Blok). Pendant la révolution, il monte des spectacles de propagande dans des décors constructivistes mais bien vite, il revient aux classiques. Son " Révizor ", qui date de 1926 et sera présenté à Paris en 1930, est considéré comme son chef-d'œuvre. En 1935, au lieu de créer des spectacles sur la collectivisation ou l'industrialisation, il se préoccupe uniquement de la beauté : il monte " la Dame de pique " de Tchaïkovski et " la Dame aux Camélias " d'Alexandre Dumas fils, ce qui lui vaudra de violentes attaques dans la Pravda, puis la suppression de son théâtre. En 1939, il est arrêté et, accusé d'espionnage, condamné à mort et exécuté le 2 février 1940. L'art avec lequel le célèbre metteur en scène soviétique faisait travailler ses acteurs est mis en évidence dans cette biographie très fouillée de l'un de ceux qui révolutionnèrent ( avec Stanislavski, Gordon Graig, Max Reinhart et Jacques Copeau) la scène occidentale au début du siècle.

07/1998

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ouvrages généraux

Fugitifs. Histoire des mercenaires nazis pendant la guerre froide

De l'Espagne à la Syrie, voici l'histoire incroyable et inédite des fugitifs nazis devenus agents de l'Amérique, des Soviétiques, du tiers-monde, ou "roulant" tout simplement pour eux-mêmes. Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis "jusqu'au bout du monde" . Pourtant, nombre d'entre eux se sont échappés - ou ont été protégés par l'Ouest, en échange d'une coopération dans le cadre de la lutte contre le communisme. Reinhard Gehlen, fondateur des services de renseignements extérieurs ouest-allemands, a accueilli des agents SS dans ses rangs. Cette décision a failli entraîner la chute de ce service qu'il chérissait, car le KGB a trouvé ses agents nazis faciles à retourner ou à dénoncer. Cependant, Gehlen n'était pas le seul à adopter cette stratégie cynique : les services secrets américain, soviétique, français et israélien, ainsi que les organisations nationalistes et les mouvements indépendantistes ont tous utilisé d'anciens agents nazis au début de la guerre froide. Les fugitifs nazis sont devenus des trafiquants d'armes, des espions et des assassins indépendants, jouant un rôle crucial dans la lutte clandestine entre les superpuissances. Dans des restaurants allemands huppés, des ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des bastions fascistes dans l'Espagne de Franco, des planques damascènes ou des country-clubs égyptiens, ces espions ont créé un réseau d'influence et d'information très actif, un ingrédient explosif dans les luttes secrètes d'après-guerre. Riche en révélations provenant du Mossad et d'autres archives, le récit de Danny Orbach dévoile un pan oublié de la guerre froide, et des personnages hauts en couleur. Nimbée de secret défense, obscurcie par le mythe et la propagande, l'histoire extraordinaire de ces agents nazis n'avait jamais été correctement racontée - jusqu'à présent. Danny Orbach est professeur associé aux départements d'histoire et d'études asiatiques de l'université hébraïque de Jérusalem. Il a obtenu son doctorat à l'université de Harvard. Parmi ses précédents ouvrages : Curse on This Country : The Rebellious Army of Imperial et The Plots Against Hitler.

01/2023

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Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Sur le Théâtre intime et sur Shakespeare

Ce volume d'Ecrits sur le théâtre correspond à l'étape ultime de l'oeuvre de Strindberg, celle des "pièces de chambre" et de l'Intima Teatern, le petit théâtre que le dramaturge ouvre en 1908 à Stockholm avec le jeune comédien et metteur en scène August Falck. Sur cette scène vont être représentées les oeuvres les plus récentes du dramaturge, Le Pélican, La Maison brûlée, Orage, La Grand-route, La Sonate des spectres mais aussi, parmi ses anciennes pièces, quelques-unes des plus fameuses : Père, Mademoiselle Julie, La Danse de mort I et II... Comme tout au long de sa carrière, le Strindberg de la fin de vie représente à la fois la figure du solitaire absolu et celle, en apparence contradictoire, d'un artiste qui, tout en s'inscrivant dans la tradition la plus exigeante, reste lié aux courants les plus novateurs de son temps. C'est ainsi qu'on verra se pro-filer, à côté des présences tutélaires de Shakespeare une large part des "Lettres au Théâtre intime" lui est consacrée et de Goethe, les silhouettes avant-gardistes de Maurice Maeterlinck, de Gordon Craig, de Max Reinhardt... Grand inventeur de théâtre, l'auteur de La Sonate des spectres ouvre la voie au théâtre expressionniste et à bien d'autres révolutions esthétiques, dont le surréalisme et Antonin Artaud. Les textes ici réunis, qu'il s'agisse d'un essai comme le Mémorandum ou de notes plus brèves et souvent polémiques, constituent le carnet de bord d'un metteur en scène à distance qui tantôt passe ses consignes sur la dramaturgie, sur le jeu, la scénographie à August Falck, tantôt s'adresse directement à la troupe de jeunes comédiens que ce dernier a réunie.

04/2014

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Critique littéraire

Correspondance (1886-1938)

Homme de théâtre russe, universellement connu pour sa méthode de formation de l'acteur "le Système", co-fondateur et directeur du Théâtre d'Art de Moscou, acteur, metteur en scène, pédagogue, Konstantin Stanislavski (1868-1938) a laissé une importante correspondance qui témoigne de son trajet théorique et sa longue pratique théâtrale. Les lettres présentées dans cet ouvrage révèlent d'abord son infatigable curiosité qui le pousse à rencontrer les artistes les plus divers pour apprendre auprès d'eux, discuter de son approche du théâtre et du jeu. Grâce aux tournées internationales du Théâtre d'Art en 1906 et 1922-1924, sa renommée s'étend et les échanges se multiplient avec Craig, Duncan, Gémier, Hébertot, Maeterlinck, Reinhardt. La correspondance permet de découvrir aussi les sacrifices personnels consentis au nom de la grande oeuvre : la création, l'administration, et la transmission du Théâtre d'Art de Moscou. A cet égard, les échanges avec l'autre directeur du Théâtre, Nemirovitch-Dantchenko, en disent long sur les difficultés de la cohabitation : pendant quarante ans, les deux directeurs ont tant bien que mal maintenu le cap dans les tempêtes des révolutions et des guerres, et ils ont réussi à sauver leur théâtre, au départ privé, puis nationalisé en 1919. Les lettres de Stanislvski permettent de suivre pas à pas la soviétisation de la compagnie qui faillit disparaître au début des années vingt comme bastion de l'art bourgeois mais qui fut choisie par Staline pour servir de modèle à toute l'URSS. Enfin, les lettres de Stanislavski racontent les angoisses de l'écriture du Système, les pressions idéologiques, les difficultés terminologiques, surmontées par la certitude que l'expérience d'une vie dans l'art servira et enrichira les futurs comédiens.

10/2018

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Photographie

Chez le photographe. Les photographes portraitistes de l'Arc jurassien, 1840-1920

"Ce qu'il y a d'heureux, c'est que la photographie ne nous rend pas plus laids que nous ne le sommes ; [...] quelques petits accrocs de visage peuvent assez facilement se réparer. Aussi bon nombre de maris, habitués à voir les visages maussades de leurs moitiés, sont-ils charmés de voir ce doux sourire d'autrefois". A L'instar d'un dénommé Reinhardt, de passage à Delémont, à qui l'on doit cette citation, les premiers photographes itinérants parcourant nos contrées n'étaient pas en manque d'arguments pour attirer le passant encore un peu méfiant devant ce nouveau procédé. D'abord réservé à une élite aisée, le portrait photographique s'est rapidement démocratisé avec les progrès techniques et l'arrivée du format carte de visite. Des millions d'épreuves sous ce petit format ont ainsi été réalisées par le monde entre 1860 et 1920. Parés de leurs plus beaux atours, les clients se pressaient dans les salles d'attente des ateliers vitrés, construits en haut des maisons pour bénéficier d'un maximum de lumière. Ces petites photographies représentant les membres de la famille, les amis, les collègues, des notables, voire de pittoresques personnages, étaient soigneusement glissées dans de beaux albums et précieusement conservées au sein des familles. Echangées ou offertes, elles constituaient une sorte de Facebook (" livre des portraits") avant la lettre. Sous forme d'un répertoire largement illustré des photographes ayant opéré dans les cantons de Neuchâtel et du Jura, ainsi que dans le Jura bernois, l'auteur de cet ouvrage présente l'arrivée de la photographie et son développement dans la région. Agrémenté d'anecdotes, de nombreuses coupures de presse et de publicités, cet inventaire permettra aussi au lecteur de situer dans le temps ses propres photographies anciennes.

11/2020

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Histoire internationale

1914-1918 : les juifs dans la tourmente à travers la carte postale

Au début de la Grande Guerre, la nation devient une valeur supérieure aux classes sociales comme aux religions. Partout, le curé, le pasteur, le rabbin et l’iman des colonies bénissent ensemble les troupes mobilisées. Tant et si bien que la guerre va opposer les juifs des deux camps. Patriotes en chacun des pays belligérants, ils n’expriment pas de pensée propre sur la guerre. Ils ne se distinguent que dans les pays où ils subissent des persécutions. Néanmoins, l’antisémitisme que les unions sacrées avaient relégué au second plan revient rapidement tandis qu’en Russie, et surtout en Ukraine, la guerre civile qui annonce la révolution d’Octobre 1917 s’accompagne de pogroms. En Allemagne et dans la petite Autriche réduite à elle-même, la défaite et les convulsions qui en découlent préparent directement le nazisme. Le Parlement allemand réuni à Weimar proclame la République et celui de Vienne fait le même choix. Dans les deux nations germaniques, les juifs placent leurs espoirs en ces nouveaux régimes fondés sur la démocratie. Ils accèdent à des responsabilités politiques. Il s’en trouve, aussi, à la tête des mouvements révolutionnaires qui tentent d’établir une jonction entre la révolution russe, la révolution allemande et les insurrections qui éclatent dans l’Empire austro-hongrois. Les conséquences seront tragiques. Radicalisés par la défaite, des officiers et sous officiers forment des Corps Francs. Ils enlèvent et assassinent Rosa Luxemburg à Berlin et se chargent à Munich de liquider Kurt Eisner, président d’une éphémère République des Soviets de Bavière. Ces Corps Francs, tolérés par les dirigeants sociaux démocrates et libéraux de la République de Weimar préfigurent l’avenir. On y trouve le capitaine Rhöm, fondateur du parti nazi, Rudolf Hess, Reinard Heydrich et Martin Borman.

11/2014

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 5/2021 : Du droit à la littérature

Le thème : Proust, hors la loi ? un entretien avec Antoine Compagnon et des articles de Marie Cornu, David Deroussin, Stéphane Durand-Souffland... · Le portrait de Pierre Bayard · L'adresse littéraire par Patrice Jean · Deux entretiens : Erri de Luca et François Sureau Au sommaire : - Actualités · Le Mot du Droit par Hervé Causse ·Entretien International d'Erri de Luca , par Judith Sarfati-Lanter et Yves-Edouard Le Bos ·L'Adresse littéraire par Patrice Jean · Le Portrait : Petites pierres à un hypothétique portrait de Pierre Bayard, par Caroline Jull iot · Le Questionnaire de Proust de Marie-Anne Frison-Roche - Le thème Proust, hors la loi ? · Proust et le droit, entretien avec Antoine Compagnon, propos recueillis par Jean-Baptiste Amadieu · Les Lois de Marcel Proust, par Pierre Noual et David Lovato · Proust et le jugement, par Olivier Wickers · Deleuze lecteur de Proust : l'homosexualité ou la résistance à la norme, par Alexandre Martin · Représentations proustiennes de l'homosexualité et réalités juridiques, par Hélène Duffuler-Vialle · Quelques éléments d'analyse juridique d'A la recherche du temps perdu de Proust en droit des personnes, par Annick Batteur et Laurence Mauger-Vielpeau · L'Affaire Dreyfus dans Jean Santeuil et A la recherche du temps perdu, ou le moment de vérité, par David Deroussin · Proust, sa manie des duels, par Nicolas Dissaux · La mort des cathédrales, Marcel Proust et la séparation des Eglises et de l'Etat, par MarieCornu · Les publicateurs : des personnages inédits, par Arnaud Latil · Quand Marcel Proust jouait au chroniqueur judiciaire, par Stéphane Durand-Souffland - Variétés · La femme auteur au xixe siècle, par Florence Cherigny · Le procès en séparation de George Sand au tribunal de première instance, par Aurore Boyard · Casanova, juriste, par Jean-Baptiste Seube · Ka-Tzetnik 135633 : le porte-parole des morts, par Alexandre Martin · Hommage au Professeur Paul Amselek, "L'égarement en droit. Pour une philosophie de l'égarement" , par Elie Tassel · K. La quête de justice, jusqu'à l'absurde. Lecture Michael Kohlhaas (Kleist), par Franck Laffaille · Article 353 du Code pénal, de Tanguy Viel : un vrai-faux roman de procédure ? , par Marion Mas · "Si una tabula sit... " Du meurtre de nécessité en mer entre doctrine, jurisprudence et littérature, par Louis De Carbonnières De Saint-Brice - Un texte A propos de L'Homme surnuméraire, de Patrice Jean, par Pierre Egéa - L'entretien "La liberté, elle disparaît lorsqu'on en discourt... " , entretien avec François Sureau, propos recueillis par Luc Gonin - Chroniques Création littéraire et droit · Champs croisés, par Michel Vivant · Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière · Proust, le théâtre et le droit, par Emmanuelle Saulnier Cassia - Recensions

05/2021

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Musique, danse

La catastrophe apprivoisée. Regards sur le jazz en France

Le projet "Histoire du Jazz en France", a réuni pendant trois années un grand nombre de chercheurs, dans et hors l'université, en France et à l'étranger. Plusieurs rencontres ont permis de confronter les points de vue et de préciser ce que pourrait être une histoire générale du jazz en France. Ce premier volume réunit les plus significatifs des travaux issus de ces débats. Quatre champs complémentaires se sont dégagés. Le premier est chronologique : les années 1920, particulièrement fécondes pour la réflexion. Qu'il s'agisse de l'effet d'étrangeté provoqué par l'orchestre militaire de James Reese Europe, de la danse, du rôle de "Bricktop" sur la scène parisienne, du lien au jazz d'un écrivain comme Pierre Mac Orlan ou des relations à la France de l'orchestre anglais le plus célèbre de l'époque, celui de Jack Hylton, cette décennie apparaît bien comme celle de toutes les naissances, d'un intense foisonnement créé par l'irruption du nouveau-né. Médiateurs et médiations ensuite : le jazz ne s'est pas seulement imposé par ses musiciens mais par tous ceux qui l'ont fait connaître. Outre des réflexions sur la nature de ces médiations et sur les rapports du jazz et de la philosophie, on retrouve la radio sous l'Occupation et l'action d'Hugues Panassié, Charles Delaunay, Boris Vian ou Sim Copans. La musique et les musiciens ne sont pas pour autant oubliés. Django Reinhardt, André Hodeir, Bernard Peiffer, Barney Wilen, Michel Petrucciani, Martial Solal en premier lieu, mais aussi les grandes formations de l'après-Deuxième Guerre mondiale. Les régions enfin : la France ne se réduit pas à Paris, même si la capitale attire la lumière avec un naturel toujours renouvelé. La tâche est ardue, tant les traces sont rares, les sources réduites. Elle est ici abordée pour la Bourgogne, la région lilloise et Marseille. Premier volume de la collection "Jazz en France", cet ouvrage se propose de poser des jalons, d'ouvrir des pistes nombreuses pour une histoire plus vaste, encore à écrire.

04/2013

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Romans historiques

Saga tsigane Seconde époque : Le temps des chaînes

"Je ne cherche pas à entrer dans un débat spirituel, loin de là mon intention, mais plutôt à mener une réflexion sur nos actes. Nous pouvons croire à une force surnaturelle ou non, peu importe. Je pense que le principal est ce que nous ressentons au fond de notre conscience quand nous faisons le bien ou le mal. Nous ne pouvons tricher, car qui sait mieux que nous ce que nous avons fait ? Beaucoup de gens disent : "Ce que je ne vois pas ne peut exister". Je répondrai par une question que me posa un homme d'une grande sagesse et que j'estime énormément. Nous étions en l'an de grâce 2010, je me trouvais non loin de Paris près de Samois-sur-Seine en France, à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance du génie de la guitare Django Reinhardt. Un Manouche au prénom de Anton, lui-même grand guitariste et poète, me regarda en souriant et me dit : - C'est invisible et pourtant si présent ; si cela n'existait pas, nous n'aurions jamais existé, d'ailleurs tu mourrais dans les minutes qui suivent sans sa présence ; qu'est-ce que c'est ? Après réflexion et ne trouvant toujours pas, je lui répondis, l'air embarrassé de ne résoudre l'énigme : -Je ne sais par ! - Eh bien, c'est... Non, non ce serait trop facile ainsi ! Cherchez un peu vous aussi..." "Cet extrait me tient particulièrement à coeur car ce grand homme n'est plus. Ajoutons que la solution, comme bien d'autres, vous la découvrirez dans le livre au fil des pages, car l'histoire est interactive, comme un jeu de questions/réponses, mais nous fait aussi découvrir, à la différence d'un simple jeu, notre personnalité profonde, celle cachée sous le manteau que les événements de la vie coutumière ne nous font jamais découvrir." L'auteur.

06/2017

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Modélisme

Bombardiers américains. Maquettes d'avions de la Seconde Guerre mondiale

Flying Fortress, Liberator, Marauder, Mitchell, Super Fortress... autant de surnoms familiers aux passionnés d'aéronautique. Reconnaissables entre tous, les bombardiers américains sont de véritables légendes de l'aviation militaire. En effet, rares sont les bimoteurs ou quadrimoteurs capables de voler la vedette aux chasseurs de la Seconde Guerre mondiale jusque dans les films ou séries. Les maquettistes éprouvent un intérêt particulier pour ces "gros" appareils, souvent synonymes de projet exceptionnel, qui impliquent un travail plus long que ce soit en termes de montage que de mise en peinture. Cette monographie, regroupant les plus célèbres bombardiers américains de la Seconde Guerre mondiale, ne fait pas exception et aura demandé pas moins de deux ans de préparation et de travail pour les talentueux maquettistes qui y ont participé. Mais le résultat est à la hauteur des efforts consentis et constitue une référence indispensable avec, à l'échelle 1/72, le B-17G, le B-24D et le B-26. Le B-25H présenté est au 1/32 et ce sommaire ne saurait être complet sans le plus impressionnant de tous, le B-29 au 1/48 !

04/2021

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Poésie

Itinéraire

Cet essai constitué de 7 textes rassemblés par Thomas Kling en 1997 est à la fois un itinéraire du poème à travers les âges et un itinéraire personnel à travers la propre poétique de Kling. Héritier de l'avant-garde poétique du groupe de Vienne et des performances de Konrad Bayer ou Oswald Wiener, des expérimentations de Reinhard Priessnitz dans les années 70 ou des mouvements punks de Düsseldorf, dans les années 80, Kling remonte dans cet "Itinéraire" un chemin poétique qui serpente entre l'ethnologie, l'étymologie et l'histoire, allant de Hermès Trismégiste au slam contemporain. Kling thématise le lien entre ces mouvements d'avant-gardes et un retour aux traditions orales qui précèdent l'écriture. Il n'est pas qu'un enfant des écoles expérimentales, et rejette d'ailleurs le terme de "poésie expérimentale" : il est l'historien du poème, de Horace à Goethe, de Rabelais à Mallarmé, de la langue aléatoire de Khlebnikov à Fluxus en passant par le dadaïsme. Kling puise aux sources de l'oralité poétique, de l'argot, des dialectes, de l'intégration de matériaux non-littéraires et met au jour une conception cosmopolite du langage. Le poème pour Kling est polyglotte, ouvert à l'altération, la déformation, la saturation, le collage. Le slang, le rotwelsch, les langues populaires sont pour lui des réservoirs, des "matières linguistiques fécondes" , des moyens de transgression, à l'inverse d'une langue qui serait close et isolée. Remonter les sources, "prolonger les lignes de tradition poétique" , établir une archéologie du langage, telle est la matrice klingienne. Ouvrir le corps de la langue, la soumettre à l'étude, la décomposer pour la reconstruire : la poésie de Kling est un monstre de Frankenstein, une chose hybride et bouleversante qui questionne les origines pour révéler les composantes chimiques du temps présent. En opposition à la "poésie quotidienne sinistre et pensive" et au "revival beatnik" , il revendique une posture histrionique héritée de la tradition des comédiens pantomimes de l'antiquité, que l'on retrouve aussi dans le théâtre chinois ou les lectures masquées du poète Hugo Ball dans les années 1920. La poésie ne doit pas pour autant devenir une industrie du divertissement, ni tomber dans l'hermétisme, elle est au contraire "un acte mémoriel" qui traverse l'histoire, et dont Kling nous lance la grenade dégoupillée au visage. Itinéraire est un livre éclairant sur les questions sans cesse renouvelées du fond et de la forme, de l'intégrité du texte, des tensions entre oralité et écriture, et une porte d'entrée remarquable dans l'oeuvre d'une des plus importantes figures de la poésie allemande du dernier demi-siècle.

02/2023

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Généralités

Le roman des damnés. Ces nazis au service des vainqueurs après 1945

Tout a été dit sur les complices d'Hitler jugés à Nuremberg (Göring...), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie...) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s'est guère intéressé à ceux qui, non content d'avoir échappé à la corde, ont entamé, à l'ombre des vainqueurs, une seconde carrière d'envergure. La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d'Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le " Goebbels de l'étranger ". Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l'Otan. Sous les ordres d'Hitler, ils avaient pourtant planifié l'invasion de la Russie et son cortège de massacres. Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d'organiser le pillage de l'économie française, ce qui ne l'empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag... puis candidat de l'Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 ! A leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d'Heydrich puis d'Himmler, cité à Nuremberg comme simple ''témoin'', alors qu'il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique... ; Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l'armée américaine. Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l'armement d'Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l'histoire, que grâce aux dizaines de milliers d'esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi " le sorcier " Hjalmar Schacht, qui mobilisa l'industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international... Sans oublier Otto Skorzeny, le ''James Bond du Führer'', qu'on retrouve dans tous les coups tordus de l'Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad ! Et voici l'exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l'aviation, dont l'erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d'essai au service d'un régime criminel. Continuant, jusqu'en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu'elle avait provoquée. Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.

05/2021