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Memesis Yagyû Tayuka,

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Critique littéraire

L'espace africain postcolonial dans le roman français contemporain

Quel lien entre la littérature française contemporaine et l'histoire africaine ? Comment l'écriture littéraire française fait-elle la satire d'événements ayant émaillé le cours de l'histoire de l'Afrique francophone contemporaine ? L'auteur examine la manière dont certains écrivains français font la satire de l'Afrique francophone à travers les textes qui ont recours à la mimesis, Une attention particulière est accordée aux indices (l'espace, le temps, les personnages, l'esthétique) de représentation de cette Afrique francophone dans le roman français, et à l'histoire de l'Afrique francophone dans le roman français postcolonial. L'analyse de l'espace et des personnages a pour point d'ancrage les différentes figures de représentation de l'Afrique francophone, présentes, dans certains romans français contemporains. Quant à celle qui porte sur le temps, elle a eu pour ancrage l'analyse du temps narratif, de la narrativité, du jeu du narrateur. Le jeu et le caractère des personnages, la description de l'espace et le temps, dans le roman français sur l'Afrique, sont-ils symptomatiques de l'Afrique francophone ? En quoi le style hérité des écrivains sud-américains participe-t-il à la représentation de l'Afrique francophone Rostcoloniale ? Quel est le rôle des figures de style dans le processus de narration ? En dépit d'efforts pour prendre leur distance vis-à-vis des vues, des mentalités et des idéologies de l'époque coloniale, les auteurs français étudiés ne véhiculent-ils pas d' anciens . clichés et stéréotypes (dont la boue et la sexualité) dans leur représentation de l'Afrique ? Le roman français contemporain n'intègre-t-il pas des formes de continuité du roman colonial ?

06/2020

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Théâtre

L'identité du comédien(ne) et le jeu dramatique dans le théâtre du XVIIe siècle de 1630 à 1650

Cette thèse a pour objectif de montrer le lien de cause à effet, entre l'arrivée de la forme du théâtre dans le théâtre des pièces pré-classiques de 1630 à 1650 avec la construction de l'identité du comédien à partir des pièces de Rotrou, le Véritable Saint Genest, Desmarets, Les Visionnaires, Gougenot La Comédie des comédiens, Scudéry La comédie des comédiens, et Corneille, l'Illusion Comique, dont certaines empruntent le personnage-comédien ouvertement, ou le sous-entendent. Afin d'expliquer l'arrivée dans l'Histoire du comédien professionnel, l'étude s'organise selon un panorama historique de l'identité du comédien depuis l'Antiquité jusqu'au Moyen-âge, au moment de la disparition du mystère et de la fermeture de la Confrérie de la Passion et de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ, prouvant ainsi l'avancée du comédien. Puis, la redéfinition des genres dans lesquels s'inscrira la forme du théâtre dans le théâtre permettra de constater le passage de l'identité religieuse à l'identité professionnelle du comédien avec la réhabilitation du genre de la comédie longtemps éclipsé dans l'Histoire. Le relevé des figures de comédiens de milieux sociaux différents, artisans, marchands, nobles, comédiens de foire, comédiens italiens, permettra de déterminer le profil du comédien français, son identité professionnelle et sociale. Le jeu dramatique du comédien par la liberté de création et l'imaginaire des auteurs dramatiques connaît une évolution. Se pose alors la question de l'identité psychologique du comédien, dans son rapport à la mimésis, à l'identification ou non de son personnage dans le jeu, en référence à l'éthique qui se redéfinit.

07/2018

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Sociologie

Les industries culturelles et créatives dans la mondialisation

Le présent ouvrage réunit les textes reçus et retenus des deux séances des deuxièmes Jeudis de L'Harmattan, qui ont eu lieu les 29 mars et 24 mai 2018, qui portaient respectivement sur la mondialisation et les rapports entre cultures, et sur les industries culturelles et créatives dans la mondialisation. Les textes ici réunis ne prétendent pas donner du phénomène de la culture dans la mondialisation une présentation exhaustive, bien entendu, ce serait sans doute une tâche impossible, mais fournir des points de vue particuliers sur certains aspects du phénomène, permettant ainsi de repérer sa très grande diversité. Ainsi, Némésis Srour nous présente ses recherches sur l'introduction de Bollywood dans le monde arabe à partir de l'exemple de Dubai ; Abdelfettah Benchenna et Dominique Marchetti se sont intéressés à l'espace de la presse électronique au Maroc ; Bertrand Legendre, lui, présente une analyse de l'édition dans les pays du Nord ; et, enfin, Bruno Péquignot tente de montrer que le capitalisme et la mondialisation sont deux phénomènes qui ont une même histoire. Les deuxièmes Jeudis de L'Harmattan qui se sont tenus en 2018 avaient pour thème la mondialisation. Après avoir traité de l'Europe en 2017, session qui a fait l'objet de deux publications (L'Europe. Approches géopolitiques et économiques sous la direction de Jean-Paul Chagnollaud et Xavier Richet ; L'Europe, histoire et philosophie sous la direction de Dominique Château et Bruno Péquignot), les organisateurs des Jeudis de L'Harmattan ont souhaité traiter de cette question au coeur de bien des débats, la mondialisation, en l'abordant à partir de différents angles d'approche.

02/2019

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Sociologie

Oeuvres complètes. Volume 1

" Ivan Illich a été à l'origine de débats célèbres dont le thème était la contre-productivité des institutions modernes au-delà de certains seuils, les institutions productrices de services, comme les écoles, les autoroutes et les hôpitaux, éloignent leurs clients des fins pour lesquelles elles ont été conçues. Ivan Illich fut le plus lucide des critiques de la société industrielle. II voulut en écrire l'épilogue et il le fit. Jadis fameuses en France, les "thèses d'Illich" ont peut-être été oubliées, mais jamais elles n'ont été infirmées. Après elles, la société industrielle a perdu toute justification théorique. Elle ne tient debout que grâce à l'hébétude de ses membres et au cynisme de ses dirigeants. Toutefois, plutôt que de débattre des thèses qui la dérangent, l'huître sociale s'en est protégée en les isolant. II est temps d'affirmer que l'œuvre d'Illich n'est pas une perle rare mais une réflexion fondée sur un solide sens commun. II faut briser la gangue dans laquelle elle a été enfermée afin de libérer son inquiétant contenu. Alors que tous les bien-pensants croyaient encore aux promesses du développement, Illich montra que cette brillante médaille avait un revers sinistre : le passage de la pauvreté à la misère, c'est-à-dire la difficulté croissante, pour les pauvres, de subsister en dehors de la sphère du marché. Ses livres vinrent secouer la soumission de chacun au dogme de la rareté, fondement de l'économie moderne. " Ce volume comprend : Libérer l'avenir, Une société sans école, Energie et équité, La Convivialité et Némésis médicale.

01/2004

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Notions

Pourquoi le mal frappe les gens bien ?

Ce qui ne devrait jamais se produire arrive parfois pourtant. Lorsque la vie bascule, et que l'injustice du sort sidère, c'est tout notre univers de sens qui chavire. Nous avons beau savoir que l'innocence ne protège pas et que le mal frappe à l'aveugle, le vertige nous gagne. Comment vivre dans un monde où des choses affreuses arrivent à des gens bien ? La philosophie et la théologie ont proposé des solutions pour relever le défi. Mais elles peinent à soulager le sentiment de scandale, quand elles ne le renforcent pas encore en prétendant passer outre. Sans Providence à qui adresser sa plainte, auprès de quelle instance faire appel ? Cette cour d'appel existe. C'est la littérature. Elle n'a certes pas le pouvoir d'effacer les dommages. Mais elle offre au moins la reconnaissance sans laquelle le désarroi ronge, en affrontant le scandale du mal sans chercher à le nier. Depuis l'immémoriale histoire de Job, l'homme heureux et juste à qui tout a été retiré pour voir ce que cela lui ferait, les expériences sur l'injustice du sort ne constituent-elles pas l'un des motifs préférés de la fiction ? Du Roi Lear de Shakespeare à Némesis de Philippe Roth, en passant par Dostoïevski, Charlotte Brontë, Kafka ou Camus, les grandes fictions explorent la signification que la rencontre du mal peut avoir dans nos vies. En nous libérant des mauvaises interprétations des "épreuves", celles qui culpabilisent, emprisonnent dans la sidération et empêchent d'avancer, elles nous ouvrent un chemin en littérature pour surmonter la perte de sens. Et guérir.

01/2023

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Poésie

Bonheurs du leurre

Où se situe le leurre, le trompe-l'oeil ? L'illusion créée par ces proses est peut-être moins illusoire que nous ne le croyons. L'une après l'autre elles nous absorbent, nous imposent leur monde, nous font oublier celui qui nous entoure, qui n'est bientôt qu'un décor. Il n'y a dans ces pages aucune mimésis, c'est l'écriture elle-même qui devient le réel : sa langue tangible, ses mots qui se bousculent, sa syntaxe ondulatoire, ses fantômes, ses désirs, ses angoisses, ses jubilations, ses hôtes aimés ou redoutés. Bonheurs du leurre est un recueil qui charme le lecteur, l'attrapant dans le récit de ses petites pérégrinations («Visitez Londres», «Washington square»), l'interrogeant sans détours dans son «Questionnaire» ou l'amusant de ses intrigues. Le narrateur se confronte à des doubles et à des monstres, il passe par plusieurs morts, et ses extases n'ont d'égal que ses épreuves. Mais ici les pires drames sont souriants et les morts ne sont jamais définitives. Mais ici les voluptés débordent le registre officiel du sexe et du genre. Mais ici les parcs et les villes les plus célèbres sont méconnaissables, comme vus à travers un microscope quantique. Merveilleuses proses qui sont beaucoup plus que poétiques, car, chez Saul Yurkievich, la pensée se fait corps, la recherche du mot est quête de l'être, sons et sens sont les deux faces d'une seule vérité, multiple. Bonheurs du leurre est un parcours euphorisant, la jam-session magistrale d'un «trafiquant de masques et de voix» que la très belle traduction de Michèle Ramond, véritable prouesse, restitue avec brio dans son mouvement, son humour et sa profondeur.

05/2008

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Critique littéraire

Tibulle et les auteurs du Corpus Tibullianum

Poète tout entier voué à l'Elégie, Tibulle a tour à tour chanté les charmes, parfois vénéneux, de Délie, Glycère, Marathus ou Némésis. Mais comme tous les coeurs trop prompts à s'enflammer, Tibulle n'eut guère de succès auprès de ceux et celles qu'il convoitait. Si le lecteur est abondamment informé des pensées sentimentales, fictionnelles ou véridiques, de l'auteur, il n'est que peu renseigné sur le reste de la vie de Tibulle : la tradition n'a conservé que peu de trace des événements qui marquèrent la vie du poète. Il semblerait que Tibulle soit né entre 69 et 47 avant J-C, dans une famille aisée, non loin de Rome. Il aurait accompagné en Orient et en Gaule son ami Calvinus, protecteur de Lygdamus et de la poétesse Sulpicia. De ces voyages, il aurait gardé des souvenirs fort âpres, notamment de la guerre. Seule la date de sa mort, par sa proximité avec celle de Virgile nous est connue : à la fin de l'année 19, quelques mois après l'auteur de l'Enéide, Tibulle s'éteignait. Notre édition recueille en un volume l'ensemble des élégies de Tibulle et du Corpus Tibullianum. L'introduction fait le point sur les connaissances relatives à l'auteur, le plus souvent issues du texte lui-même et présente le contexte historique et littéraire dans lequel évoluait le poète élégiaque. Ce bref panorama est secondé par une riche étude sur le texte et son histoire. Les principes d'édition sont justifiés de même que l'ordre choisi pour les poèmes. Chaque élégie est précédée d'une notice qui lui est propre, fournissant tous les éléments nécessaires à une bonne intelligence du texte. Des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi d'un Index Nominum.

06/1998

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Contes et nouvelles

Vengeances de femmes

Patrick Gofman, qui affecte de passer pour un misogyne éclairé, ne déteste pas en rajouter en allant puiser, dans l'Histoire, les faits divers, la mythologie, la littérature, ses propres aventures, des historiettes (comme on disait au Grand Siècle) où la femme n'a pas été - et n'est toujours pas... - la meilleure amie de l'homme. Elles peuvent s'appeler Némésis, Diane, Médée, Lucrèce. Ou, plus prosaïquement, Henriette, Gabrielle, Pepita, Clémentine. Elles peuvent être passées à la postérité. Ou n'avoir eu qu'un instant de "gloire" en page intérieure d'un journal local. Mais ce sont des caractères. Des sales caractères, mais des caractères. Vengeances de femmes est une anthologie. Une fleur. Une sélection des meilleures, c'est-à-dire des pires vengeances de femmes. 50 vacheries choisies dans l'Histoire, la mythologie, les faits divers et la littérature. 50 recettes pour accommoder le connard au sang. L'idée ? Elle traîne depuis longtemps dans les magazines. Mais elle appartient d'origine à une femme, Dominique R. , journaleuse et maman, qui l'a donnée à un homme, Patrick Gofman, pour son bien, sûrement. Auparavant, elle l'avait envoyé gifler un banquier, à Neuilly. Le financier fit trois tours dans ses mocassins en croco, articula les excuses exigées, puis il dit au savetier en rangers, d'un air de pitié : "Ne croyez donc pas toujours les femmes sur parole, mon ami". Vous l'avez compris : ce misogyne impénitent est, en fait, un grand admirateur des femmes. Et Marc Laudelout, animateur du Bulletin célinien n'a pas tort qui écrit : "Le talent de Gofman consist[e] à conter ces historiettes, où l'ironie le dispute à la cruauté, sur un ton parfaitement désinvolte".

10/2021

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Philosophie

L'expérience esthétique

Ce livre, dédié à la mémoire d'André Malraux qui reçut devant le retable d'Issenheim une " commotion ", selon le terme employé par Baudelaire à propos de Goya, cherche précisément à cerner la notion d'expérience esthétique dans ses dimensions métaphysique, psychologique, littéraire, picturale, sociologique, psychanalytique, etc. Analyser le plaisir esthétique, qui peut susciter un " effroi du beau ", invite à introduire aux philosophes et aux diverses psychologies de l'art (dont la psychologie des philosophes et des écrivains, l'interprétation psychanalytique, l'esthétique expérimentale et ses expériences sur l'expérience esthétique, longtemps méconnue en France), posant de la sorte le problème de l'unité de la psychologie. Ce livre, destiné aux étudiants de philosophie, et plus particulièrement des 2è et 3è cycles, ainsi qu'aux étudiants de lettres, de psychologie et d'histoire de l'art, s'interroge sur le beau, le goût, le nombre d'or, notions cardinales de l'expérience esthétique. Il traite du problème traditionnel de la mimésis, ou imitation dans les rapports de l'art et de la nature, et surtout du problème esthétique crucial du relativisme et de ses limites. L'art, " antidestin " proche d'Eros, déboute-t-il la Mort ? Que sont, en leur fond, l'expérience esthétique de la création et celle de la contemplation ? Faite souvent d'indicible, de roses, de sirènes, de croix, l'expérience esthétique n'en reste-t-elle pas moins analysable rationnellement ? Peut-elle même, paradoxalement, être pour une part objet de science ? La philosophie de l'art, de Pythagore et Platon à nos jours, en passant par l'invention du goût et l'époque charnière du XVIIIè siècle, réussit-elle ou échoue-t-elle à l'éclairer ?

03/1998

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Critique littéraire

Représentations et identités sexuelles dans le théâtre de Shakespeare. Mises en scène du genre, écritures de l'histoire

Dans la perspective historicisante, c'est ce qui dans le texte demeure quelque peu étranger à son lecteur qui constitue sa plus grande richesse. Ce que le texte de théâtre shakespearien dit du genre s'inscrit pleinement dans cette perspective pour un critique contemporain, et la prise en compte des conditions matérielles de la représentation théâtrale, au premier rang desquelles figure l'exclusion des femmes du plateau, ne saurait à elle seule permettre d'en restituer toute la richesse. Le discours sur le genre que constituent les personnages, leurs mises en situation, leurs répliques et leur dimension évolutive s'articule en effet à un certain nombre de définitions identitaires sexuées dans l'Angleterre élisabéthaine et jacobéenne, attestées par d'autres sources primaires, et codifiées pour les besoins du support théâtral, c'est-à-dire rendues visibles et lisibles pour les spectateurs. Une double logique guide donc ces mises en scène de l'identité sexuelle sur le plateau shakespearien : on v décèle d'une part un certain nombre d'éléments socio-culturels aisément reconnaissables pour le spectateur, qui construisent une image dramatique correspondant à la codification historique de l'identité sexuelle à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, et d'autre part. il s'y manifeste un ensemble de références à l'immédiateté du plateau et à l'univers potentiellement indifférencié qu'il constitue, par sa dimension unisexe masculine. Lorsque se constitue un univers dramatique, c'est l'image fidèle à la codification sexuelle qui prédomine, en vertu du principe aristotélicien de mimesis. A contrario, lorsque la théâtralité est affichée, les repères du genre se brouillent, pour en esquisser une nouvelle topographie, où la logique du plateau vient se superposer à l'imitation des codes socio-culturels. Ce sont ces jeux de va-et-vient entre deux systèmes concurrents de définition du genre que le présent volume se propose d'explorer.

09/2010

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Notions

Violences des idoles

Quatrième et dernier volet d'une tétralogie dédiée à la philosophie de la violence, l'ouvrage fait suite à une étude des violences de l'homme avec Dieu, fanatisé par ses croyances, et se consacre aux fanatismes de l'homme sans Dieu. A défaut de Dieu ou de dieux, ce sont des idoles qui s'invitent pour engendrer de nouvelles violences. La première de celle-ci est le "moi-je" intempestif qui sépare l'individu de la communauté humaine. Suivent alors le Veau d'or et ses manifestations exacerbées dans un capitalisme effréné, les morales dégénérées en moralines, les certitudes et les convictions, le progrès qui régresse et la raison qui déraisonne. Sur des bases chancelantes embourbées dans une hubris qui ne sait plus que se contempler dans un humanisme antireligieux délirant, l'humanité a construit un monde devenu menaçant, où la némésis prend la figure de catastrophes climatiques et de dérèglements des équilibres biologiques patiemment construits au fil des âges. Mais il arrive aussi que les idoles coagulent en idéologies qui s'en prennent aux races ou aux classes, pour se débarrasser des hommes anciens et construire le monde nouveau qui mettra fin à l'Histoire. Alors, les paradis, descendus des cieux des dieux sur la terre des hommes, se transforment en cauchemars où les civilisations périssent. L'ouvrage s'achève sur la question du suicide, proprement métaphysique dans un univers dont on ne sait s'il est absurde ou étrange, déjà soulevée dès le début de la tétralogie qui se referme ainsi sur son début, comme un anneau, tout en invoquant l'espérance de découvrir l'ordre sous le chaos. Ainsi que l'énonce la préface d'Issa Asgarally, "Violences des Idoles est un livre à (re)lire toutes affaires cessantes", tandis que la postface de Keith Moser salue le "dernier volume révolutionnaire" d'une "tétralogie transdisciplinaire examinant les origines de la violence".

04/2021

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Terreur

Rages

RAGE La colère, l'envie et la rancune sont des sentiments qui dévorent celui ou celle qui les ressent. Mais lorsqu'ils deviennent rage, ce sont deux mondes qui s'effondrent. Le mortifié en perd la raison et devient bourreau, l'objet du ressenti en perd la vie et devient supplicié. VOUS N'ETES PERSONNE Des meurtres sans la moindre logique apparente sont perpétrés dans la mégapole de New-York. Léo Costa, un psychiatre farfelu aux manières peu orthodoxes va faire équipe avec le Capitaine Farrow pour élucider ces faits aussi étranges que violents. Petit à petit, le médecin va comprendre. Peu à peu, il va cerner la folie qui phagocyte l'auteur de ces actes infâmes, et faire en sorte, à sa manière et au risque de faire lui-même partie des victimes, que ce dernier lui donne ses raisons. CE QUE VIVENT LES PAPILLONS Megan était une jeune femme à la joie évidente et à l'avenir prometteur jusqu'à l'accident qui emporta la moitié de son visage et la plongea dans trois mois de coma. Mais la vie a cette faculté de donner l'espoir alors que l'on sombre dans le néant. Un nouveau futur s'ouvre à elle dans une grande maison de couture où elle va devenir la créatrice montante. Cependant, dans cet environnement de vénusté superficielle, la laideur n'a aucune place, tout comme la profondeur. Megan va en faire les frais au quotidien, de la part des représentants de cette magnificence pourtant si éphémère. Les moqueries, les injures et autres niaiseries de bas étages dirigées vers la jeune créatrice vont développer chez elle une nouvelle conscience sans discernement, libérant une arme redoutable, la rage. NEMESIS Zachary Chambers sort de prison après quinze années de détention pour le meurtre d'une petite fille. Il a bénéficié d'une remise de peine par son comportement exemplaire. Le Docteur Sonia Ardwick l'attend dans son véhicule. Elle a été désignée pour assurer son suivi psychiatrique en collaboration avec l'Agent de Probation John Mayers qui l'aide dans sa réinsertion. Zach est volontaire et son repentir est sincère. Son employeur est ravi de son travail et Sonia l'est aussi de ses séances qui, au fil des semaines, vont solidifier leur relation. Une amitié va naître. Mais la vengeance possède cette caractéristique qui lui est propre. Elle se déguste froide.

12/2023

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Revues de psychanalyse

Essaim N° 48, printemps 2022 : Variants américains de l'épidémie freudienne

Comment, plus d'un siècle après la conférence de Freud à la Clark University et plus de 40 ans après la dernière intervention de Lacan dans les universités nord-américaines, s'est propagé le virus de la psychanalyse et dans quelles mesures est-il encore actif sur le sol américain ? Comment s'est développée et implantée la psychanalyse sur la côte Est, puis, différemment, sur la côte Ouest ? Comment se distribue-t-elle dans les champs disciplinaires universitaires ? Quelle est désormais la politique des associations et des écoles de psychanalyse, notamment en regard de la question de l'analyse profane dont on connaît le désaccord historique avec Freud ? Freud comme Lacan craignaient que la psychanalyse trouve aux Etats-Unis son antidote qui l'éradiquerait une fois pour toutes. Freud y voyait d'un mauvais oeil le succès d'Adler, signe d'une édulcoration de la sexualité dans une morale sexuelle civilisée subordonnée aux valeurs du protestantisme. Lacan rejoignait Freud sur ce point, apercevant dans la psychanalyse nord-américaine une éclipse des termes les plus vivants de son expérience, comme l'inconscient, la sexualité et, bien sûr, le champ de la parole et la fonction du langage ; leur éclat spécifique s'affadissant derrière une conception de la cure moins orientée vers l'assomption de la castration et l'avènement d'un désir inédit que par le souci d'optimisation des capacités et du potentiel de l'individu en vue de son adaptation à son entourage social. Ce human engineering trouvait dans les années 1950 son plein accomplissement dans les courants de l'ego psychology mais aussi du culturalisme, que Lacan considérait comme ce qu'il y a " de plus discutable dans le développement de la psychanalyse aux Etats-Unis ". Ces critiques sont-elles de nos jours caduques ? Si tel est le cas, comment la psychanalyse aux usa aurait-elle surmonté les impasses que Freud et Lacan avaient jadis identifiées en ce qui la concerne spécialement ? En revanche, si ces critiques gardent toujours leur pertinence, quelles sont les formes contemporaines américaines de ces déviations, leur degré d'extension et les raisons actualisées de leur succès dans des courants plus ou moins dominants ? Au mot célèbre de Freud entrant aux Etats-Unis - " ils ne savent pas que nous leur apportons la peste " -, Lacan avait ajouté une inquiétude qu'il ne faut pas méconnaître : et si la Némésis avait alors renvoyé à Freud son propre message en lui adressant " un billet de retour de première classe ". En d'autres termes, peut-on penser que l'épidémie freudienne, affaiblie par ses mutations américaines, ait pu à son tour se propager hors des frontières des Etats-Unis et, pourquoi pas, contaminer l'Europe ?

05/2022

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Critique littéraire

Sur Pierre Michon. Trois chemins dans l'oeuvre

Ce livre du poète Jean-Claude Pinson propose trois études essentielles sur Pierre Michon. Ecrites par un philosophe spécialiste d'esthétique, elles éclairent l'oeuvre de l'auteur de Rimbaud le fils, y dessinent des chemins, sans pourtant l'éblouir ou la crucifier. En abordant successivement la question du sacré chez Michon (à partir de Bataille), celle de l'amour (en référence à Barthes), et enfin en étudiant le lien qui unit Michon et Antonin Artaud, massacreur et grand thuriféraire de la langue-mère. Des os avec du texte autour L'écriture de Pierre Michon, sa tension extatique, son tremblement quasi mystique, est de celles qui répondent à l'ordre que l'avènement d'une raison sans Dieu et d'une histoire exempte de passions, de tragique, semblait pouvoir imposer à la littérature, à la poésie et à l'art en général. Jean-Claude Pinson explore ici les voies par lesquelles l'auteur de Vies Minuscules résiste à un devenir "normal" sinon normalisé de la langue. Sans ressusciter artificiellement une transcendance mais en légendant la fin du monde chrétien et son usure, Pierre Michon fait surgir un sacré plus ancien, comme une sorte de source, ou de socle anthropologique d'un sacré à la fois chtonien, viscéral mais aussi parfois plus apollinien, lumineux, lié au sentiment de continuité avec la nature et le cosmos. Dans l'opposition du pur et de l'impur se glisse parfois une invocation, et cette réconciliation avec le monde non humain prend alors, par le truchement d'une souveraineté de la parole et du chant, le nom ou le visage de la Grâce. Jean-Claude Pinson écrit : "C'est bien, me semble-t-il, une telle langue-reine empreinte de sacralité, qui hante l'écriture de Michon, une langue impossible et souveraine. Une langue alimentée par la tension du néfaste et du faste. Une langue aussi rare que fastueuse". Fragments d'un roman amoureux Il n'y a pas, à proprement parler d'histoires d'amour chez Michon, pas de Werther ni d'Adolphe. D'abord parce que l'auteur n'écrit pas de romans, ses récits brefs restants marqués toujours par la hantise de la poésie, voire du haïku. Ensuite parce que le flamboiement érotique est chez lui le plus souvent celui de la prédation, de la chasse, lié en cela à la dimension brutale du scopique et de la possession et dont l'écho se propage dans la fascination par la frappe énonciative. Ce thème est pourtant, quelques fois, augmenté ou relayé par une autre tonalité, sentimentale. Les deux registres se combinent dans l'opposition entre une soudaineté du visuel, de la "prise" , et une temporalité plus déliée, plus étendue, celle de la tendresse qui se déploie plus rarement. Entre pictural et lyrique. "L'instant sauvage du trait, de l'incision d'une part ; la modulation, le déploiement temporel du chant de l'autre". Artaud fantôme. Cheminements d'Artaud dans Michon. Si la référence explicite à Artaud est chez Michon plutôt discrète, les croisements entre les deux trajectoires sont sensibles, tant dans les parentés que dans les divergences. L'étude de Jean-Claude Pinson explore comme un dialogue secret entretenu avec l'auteur d'Artaud le momo. Si les deux ont en commun d'avoir éprouvé "l'impouvoir d'écrire" , et si l'un et l'autre ont tourné le dos à un art conforme aux règles de la mimesis, de la simple représentation, Artaud s'est confronté à l'expérience de n'être pas au monde, "là où Michon s'adosse encore à l'expérience contrastée d'un monde qui est et n'est pas habitable" ; monde avec lequel il est possible d'établir un lien dans le seul fait de rendre l'oeuvre partageable, audible. Quand Artaud tend à rechercher une parole d'avant les mots, Michon parie encore sur la sorcellerie de la phrase, fût-elle inquiète, incantatoire, opérant par la fulgurance de son surgissement ou de sa profération. Et dans les deux oeuvres, Jean-Claude Pinson identifie le recours à l'insurrection de la couleur comme "faisant signe en direction d'un âge (ou état) naïf, sauvage, fauve, de l'humanité" , sur les traces, on l'aura pressenti, d'un certain Vincent Van Gogh. Jean-Claude Pinson : philosophe, poète et essayiste, il a publié, parmi de nombreux livres livres : J'habite ici, Champ Vallon, 1991 ; Laïus au bord de l'eau, Champ Vallon, 1993 ; Habiter en poète, Essai sur la poésie contemporaine, Champ Vallon, 1995 ; Free Jazz, Joca Seria, 2004 ; Poéthique, Une autothéorie, Champ Vallon, 2013 ; Alphabet cyrillique, Champ Vallon, 2016 ; Autrement le monde : sur l'affinité de la poésie et de l'écologie, Joca Seria, 2016.

03/2020