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Marguerite Froment

Extraits

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Pédagogie

Je me lance en Montessori. Les clés d'une préparation réussie

Cet ouvrage est votre compagnon quotidien pour la construction de votre magnifique projet : une classe maternelle Montessori ! Il revient sur les bases théoriques fondamentales de cette pédagogie afin d'opérer un véritable changement de posture et adopter une organisation efficace. Forte de son expérience, l'auteure, Marguerite Morin, propose des solutions concrètes à vos interrogations ou difficultés : gestion du groupe, premiers jours de classe, élèves turbulents... Des outils téléchargeables vous permettent de faire le point à chaque étape clé : rétroplanning, liste du matériel, suivi des présentations, grille d'observation de l'enfant... Véritable source d'inspiration et de motivation, ce livre vous permettra de devenir l'enseignant que vous souhaitez être.

05/2019

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Littérature française (poches)

Le Coup de Grâce. Roman extrait du recueil Alexis ou le Traité du Vain Combat suivi de Le Coup de Grâce

En 1919, dans les pays Baltes ravagés par la guerre, la révolution et le désespoir, trois jeunes gens, Eric, Conrad et Sophie, jouent au jeu dangereux de l'amour. Attirance, rejet, faux-semblants, conflits, mensonges et érotisme les pousseront aux confins de la folie. Marguerite Yourcenar renouvelle le thème du triangle amoureux dans cette somptueuse et tragique histoire d'amour.

05/2006

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Littérature française

Dis, tu aimes ça, toi, la guerre ?

1939 ; Je m'appelle Fabien. J'ai dix ans et demi, un grand frère François dont je suis très fier, une soeur aînée Josette qui travaille comme une grande et une petité soeur Nanou qui pleure tout le temps ! J'ai aussi un copain Sam qui veut être architecte et que j'aime beaucoup. Nous allons vivre une aventure fabuleuse car, ça y est, la guerre a été déclarée ! Je vais lutter contre l'ennemi avec toute ma famille, cacher des prisonniers anglais, français et même indous, et les faire évader ; bref, participer à la vraie résistance contre l'ennemi ! Quand je serai grand, c'est décidé, j'écrirai un livre pour raconter la guerre que j'ai connue, l'occupation, la faim qui torture et obsède, nos révoltes, nos luttes, nos espoirs, nos peurs et nos souffrances. Mais aussi notre fierté de défendre courageusement notre pays ! Et je l'appellerai " Dis, tu aimes ça, toi, la guerre ? "

01/2011

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Faits de société

Battue

" Avec [mon mari], je me sens collée comme une mouche sur un papier à glu et je subis les coups comme si je ne méritais que ça. " Quand Marguerite Binoix épouse Raphaël, elle attend de ce mariage tout le bonheur dont rêve chaque jeune fille. Mais rapidement, sa vie conjugale va tourner au cauchemar. Les brimades, d'abord occasionnelles, deviennent récurrentes, bientôt suivies par les insultes et les coups. Déstabilisée par l'alternance de violence et de caresses, terrifiée à l'idée de perdre ses filles, Marguerite, malgré elle, se soumet. Après avoir vécu l'enfer et frôlé la mort, elle accepte progressivement de se reconnaître victime et non coupable. Détruite psychologiquement, ce sera au prix d'un long combat qu'elle parviendra à se défaire de son bourreau, pour se reconstruire et réussir, enfin, à vivre. A travers ce livre poignant, Marguerite Binoix témoigne de la complexité de l'engrenage qui mène à la violence conjugale. Avec force, elle relate le processus de destruction que subissent, parfois irrémédiablement, beaucoup trop de femmes au sein de leur couple.

02/2007

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Littérature française

Chuchotements du passé

1914, Marguerite Hallez a 15 ans quand la guerre éclate. Entre Paris et Carteret, elle continue à grandir malgré les peines et les bombes, elle continue à rêver qu'un jour elle se mariera, s'il reste des hommes vaillants après cette terrible guerre... 1914, Paul Julia est admissible à Saint-Cyr. Mais au lieu de se lancer dans les études, il part sur le front comme sous-officier. Après les errances dans la Somme, il part se battre sur le front oriental. A partir des Mémoires de ses grands-parents, l'auteur raconte comment fut vécue la guerre de 14-18 par des jeunes gens qui ne demandaient qu'à vivre, danser, s'amuser, devenir grands... Mais la guerre a volé leur jeunesse et leur innocence. Aujourd'hui leur ''chuchotements du passé'' arrivent à nos oreilles... Pour qu'on oublie jamais...

05/2019

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Littérature française

Le Droit des larmes

Dans notre monde moderne où l'on se doit toujours d'être fort, de surmonter les épreuves, Amélie vit la honte de la souffrance, la honte d'avoir baissé les bras. Elle apprendra, dans l'hôpital où on l'envoie pour guérir, qu'il n'y a pas de mesure à la souffrance. Que la souffrance morale n'est pas moindre que la souffrance physique. Et que, pour guérir, il faut d'abord accepter que nous avons tous le droit des larmes.

05/2019

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Littérature française (poches)

Feux

Feux est une suite de nouvelles, de proses lyriques, presque de poèmes, inspirés par une certaine notion de l'amour. Alternant avec des notes sur la passion amoureuse, on y trouve les histoires de Phèdre, d'Achille, de Patrocle, d'Antigone, de Léna, de Marie-Madeleine, de Phédon, de Clytemnestre, de Sappho. "Dans Feux, où je croyais ne faire que glorifier un amour très concret, ou peut-être exorciser celui-ci, écrit l'auteur, l'idôlatrie de l'être aimé s'associe très visiblement à des passions plus abstraites, mais non moins intenses, qui prévalent parfois sur l'obsession sentimentale et charnelle : dans Antigone ou Le choix, le choix d'Antigone est la justice ; dans Phédon ou Le vertige, le vertige est celui de la connaissance ; dans Marie-Madeleine ou Le salut, le salut est Dieu. Il n'y a pas là sublimation, comme le veut une formule décidément malheureuse et insultante pour la chair elle-même, mais perception obscure que l'amour pour une personne donnée, si poignant, n'est souvent qu'un bel accident passager, moins réel en un sens que des prédispositions et les choix qui l'antidatent et qui lui survivront".

10/2010

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Petits classiques parascolaire

Comment Wang-Fô fut sauvé

Partout en Chine, on murmure que les peintures de Wang-Fô ont un pouvoir magique, que leur beauté est telle que le monde réel semble bien fade en comparaison. Depuis des années, le vieil homme sillonne les routes du pays en quête de nouveaux sujets à peindre, accompagné de son fidèle disciple Ling. Mais l'Empereur, qui vit dans l'opulence et la solitude, en veut terriblement à Wang-Fô. Il pense que le maître l'a dupé, que ses toiles somptueuses l'ont dégoûté à jamais de la réalité. Pour se venger, il le condamne à un châtiment bien cruel... Mais c'est compter sans le talent miraculeux du peintre.

11/2018

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Critique littéraire

En 1939, l'Amérique commence à Bordeaux. Lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte (1938-1980)

Cette correspondance adressée à Emmanuel Boudot-Lamotte compose un ensemble singulier en raison de son destinataire et de sa durée - tout autant que de sa fragmentation. Peu connu du grand public, Emmanuel Boudot-Lamotte, dont nous ne possédons que les brouillons, est l'éditeur de Marguerite Yourcenar chez Gallimard - son principal interlocuteur - mais aussi un de ses amis. Grand voyageur, photographe, historien de l'art, il est aussi l'ami intime d'André Fraigneau, l'éditeur chez Grasset de Marguerite Yourcenar. En 1939, la guerre vient d'éclater en Europe. En septembre, Marguerite Yourcenar part pour l'Amérique donner des conférences et rejoindre sa compagne, Grace Frick. Cet "exil" américain marque un tournant dans leurs échanges : les premières lettres constituent un journal des choses vues de l'Amérique, où l'auteur prend le pas sur l'amie, avant le silence des années de guerre. Le dialogue est renoué en 1945. Eloignée de ce qui s'est déroulé en Europe, Marguerite Yourcenar n'en demeure pas moins attentive à la vie littéraire et au confort des infortunés. De nouveaux désirs d'ouvrages apparaissent : en tant que critique (L'Art français aux États-Unis), traducteur (Frederic Prokosch, Henry James, Edith Wharton, Negro Spirituals) et éditeur (elle conçoit un recueil de nouvelles américaines contemporaines). Il nous faut, à la lumière de cette correspondance, réviser notre perception des premières années américaines de Marguerite Yourcenar : ce bouillonnement prolifique et intellectuel marque un temps et un lieu de transition entre les premières oeuvres (Le Coup de grâce et Nouvelles orientales) et les grands textes à venir (Mémoires d'Hadrien, L'Oeuvre au noir).

11/2016

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Littérature française (poches)

Alexis ou le Traité du vain combat. (suivi de) Le Coup de grâce

Comme tous les héros de Marguerite Yourcenar, Alexis s'interroge pour mieux comprendre le monde et mieux se comprendre lui même. Il cherche à sortir d'une situation fausse qui est l'échec de son mariage. Une longue lettre forme tout le récit où il prend sa femme à témoin du vain combat qu'il a mené contre son penchant naturel et sa vocation véritable. Le Coup de Grâce se situe dans les Pays baltes en 1919-1920. Par-delà l'anecdote de la fille qui s'offre et du garçon qui se refuse, le sujet central du roman est avant tout une communauté d'espèce, une solidarité du destin chez deux hommes et une femme soumis aux mêmes privations et aux mêmes dangers.

07/1978

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Lecture 6-9 ans

Comment Wang-Fô fut sauvé

Voici l'histoire de Wang-Fô, le peintre chinois. Il parcourait le royaume des Han en compagnie de Ling, son fidèle disciple, à la recherche de nouveaux paysages. Ses tableaux étaient si beaux qu'on les disait magiques. Mais un jour, l'empereur convoqua le vieux maître pour le menacer d'un terrible châtiment...

03/2018

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Littérature française (poches)

L'après-midi de Monsieur Andesmas

Monsieur Andesmas, soixante-dix-huit ans, achète une maison pour sa fille Valérie. Il veut faire construire une terrasse qui domine la plaine, un village, la Méditerranée. Il attend l'entrepreneur qui est en retard. Le livre est la relation des évènements qui se passent entre quatre heures et demie et la tombée du jour, durant tout cet après-midi pendant lequel Monsieur Andesmas attend.

06/2004

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Les Eaux et Forêts : Le chien de Marguerite Victoire Sénéchal a mordu un passant sur le passage clouté. Jeanne Marie Duvivier est témoin. Les deux femmes veulent entraîner le passant et le chien à l'Institut Pasteur. Le passant, pour d'obscures raisons, trouve qu'il est indigne de lui de les suivre à l'Institut. Nous connaissons ces gens. C'est du monde, c'est de la matière humaine qui court les rues, se rassemble, se sépare, trotte sur ses petites jambes de fer, à la Bastille, Champs-Elysées, Concorde et ailleurs. Un passant de mordu, c'est une bonne occasion pour bavarder, changer d'interlocuteur. On est à tout venant ; on est bête mais intelligent, on trouve que la vie est triste mais qu'elle est gaie, on n'est ni pour ni contre aucun des aspects qu'elle peut prendre, on prend la proie pour l'ombre, on prend l'ombre pour la proie, on n'est pas toujours prêt à servir telle cause, autrement dit on est prêt à tout, on est des eaux et des forêts, des deux choses à la fois. Le Square : Il fait beau. La brise se lève et l'on devine à sa tiédeur l'approche de l'été. Il n'est pas loin de quatre heures et demie. Dans un square, sur un banc, un homme et une jeune fille sont assis côte à côte. Ils ne se connaissent pas. L'homme engage la conversation. Ce dialogue fait la matière du livre. Au crépuscule, la jeune fille et l'homme se séparent. Peut-être se retrouveront-ils le samedi suivant. La Musica : Un homme et une femme, qui viennent de divorcer, se retrouvent et se racontent leur histoire dans le hall d'un hôtel à Evreux. Ils sont en train de croire qu'ils sont en train de se dire qu'il leur faut se méfier de la musica des mots et des sentiments, qu'il faut en finir avec la musica.

10/1965

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Littérature française (poches)

Le Navire "Night".... [et autres textes

"J'ai commencé le tournage du Navire Night le lundi 31 juillet 1978. J'avais fait un découpage. Pendant le lundi et le mardi qui a suivi, du 1 ?? août, j'ai tourné les plans prévus dans le découpage. Le mardi soir, j'ai vu les rushes du lundi. Sur mon agenda, ce jour-là, j'ai écrit : film raté".

01/1989

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Littérature française (poches)

Le Marin de Gibraltar

Un homme qui veut changer sa vie s'engage sur un bateau. Sur ce bateau il y a une femme qui court le monde à la recherche du marin de Gibraltar qu'elle a aimé et qui a disparu. L'amour naît entre l'homme qui veut changer sa vie et la femme qui cherche le marin de Gibraltar. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S'ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Etrange contradiction. De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, leur recherche se pousuit.

09/2006

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Littérature française (poches)

Nathalie Granger. Suivi de La femme du Gange

Nathalie Granger est le titre d'un film que Marguerite Duras a tourné en avril 1972 dans un village des Yvelines. Le texte publié en volume en est le scénario : minutieuse description des mouvements de caméra, rares dialogues, indications d'atmosphère. Il ne se passe rien, pourrait-on croire, dans la maison isolée en bordure d'un parc, en cette journée de printemps humide et blanche. Deux femmes vont et viennent, elles s'occupent du ménage, de la vaisselle, elles attendent. La violence, néanmoins, habite le silence, le calme artificiel des heures. Nul dénouement : une attente indéfiniment suspendue. Et l'impression, à la fin, d'un univers hanté, celui-là même que Marguerite Duras, de livre en film, s'emploie à restituer.

01/2010

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Littérature française (poches)

L'amour

"Elle ouvre les yeux. Elle le voit, elle le regarde. Il se rapproche d'elle. Il s'arrête. Il demande : - Qu'est-ce que vous faites là... il va faire nuit. Elle dit qu'elle regarde : - Je regarde. Elle montre devant elle la mer, la plage, la ville blanche derrière la plage, et l'homme, qui marche le long de la mer. Elle dit : Ici c'est S. Thala jusqu'à la rivière. Et après la rivière c'est encore S. Thala".

01/2012

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Littérature française (poches)

Des journées entières dans les arbres

Les vrais enfants sont ceux qui ont passé leur enfance dans les arbres à dénicher des nids, et perdu leur vie. Les mères, en effet, préfèrent aux autres ces éternels enfants là. Et l'amour qu'elles leur portent, non seulement survit, mais s'enfle de leur vieillesse, de la déchéance de leur raison, de la magnificence toujours plus grande de leur immoralité. Tel est le sujet des Journées entières dans les arbres.

09/1997

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Disques et K7 Littérature

La jeune fille et l'enfant. 1 CD audio MP3

Pendant l'été 80, Marguerite Duras écrit des chroniques hebdomadaires sur " l'actualité parallèle " pour le journal Libération. Elle décide de les publier en livre : " les laisser dans cet état de textes introuvables aurait accusé davantage encore [...] le caractère même de "L'Eté 80", à savoir, m'a-t-il semblé, celui d'un égarement dans le réel. " Depuis son appartement des Roches Noires, au-dessus de la plage de Trouville, elle décrit des anecdotes choisies, typiques de la vie balnéaire. Un jour, elle voit au loin un enfant marchant aux côtés d'une monitrice de colonie de vacances. "La Jeune Fille et l'Enfant" est l'histoire d'amour fou qui la saisira à cette vue, un amour impossible, " peut-être la plus belle histoire d'amour que j'aie écrite ", dira-telle. " Sur le chemin de planches passe la jeune fille de la plage. Elle est avec l'enfant. Il marche un peu à côté d'elle, ils vont lentement, elle lui parle, elle lui dit qu'elle l'aime, qu'elle aime un enfant. Elle lui dit son âge à elle, dix-huit ans, et son nom. Il répète ce nom. Il est mince, maigre, ils ont le même corps, la même démarche lasse, longue. Sous le réverbère elle s'est arrêtée, elle a pris son visage dans sa main, elle l'a levé vers la lumière, pour voir ses yeux, dit-elle, gris. Tu es l'enfant aux yeux gris. " M. D.

10/2020

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Littérature française (poches)

Marie-Claire

Le sort de la petite Marie-Claire en est jeté : sa mère morte, son père disparu, elle est envoyée dans un pensionnat religieux, où elle se fera des amies, et des ennemies. Hélas ! La trouvant trop proche de soeur Marie-Aimée, la mère supérieure décide de la placer chez des paysans, où la petite fille commence par être très malheureuse. Au fil du temps cependant, elle apprend à aimer la campagne, les bêtes dont elle doit s'occuper, et même les gens à qui elle a été confiée. Marie-Claire, on l'a compris, est une enfant étonnamment "résiliente", comme on dit aujourd'hui, et prête à toujours chercher le positif là on aurait tendance à ne voir que du noir. Une personnalité hors du commun est née dans ce très joli récit !

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Critique littéraire

La passion suspendue. Entretiens avec Léopoldina Pallotta della Torre

Entre 1987 et 1989, après le succès foudroyant de L'Amant qui fait d'elle un écrivain mondialement reconnu, Marguerite Duras se confie en toute liberté à une jeune journaliste italienne sur sa vie, son oeuvre, son obscurité, puis sa gloire, la politique, la passion. Ce dialogue, publié une seule fois en langue italienne, avait disparu, ignoré des admirateurs de Duras qui vont ici réentendre sa voix.

01/2013

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Littérature française

Le Labyrinthe du monde

Singulière entreprise en vérité que celle de ce Labyrinthe du Monde, écrit de 1972 à la mort de son auteur le 17 décembre 1987, où Mademoiselle de Crayencour n'est pas encore anagrammée en Yourcenar. Elle y évoque en Pythie sagace et sereine ses aïeux à partir de traces mémorielles, lettres, souvenirs pieux, journaux intimes, photographies ; mais quel fil d'Ariane a-t-elle caché dans la trame de ces récits intimes à l'instar de Henry James qu'elle traduisit ? Elle l'avoue peut-être ici : "Le tracé d'une vie humaine est aussi complexe que l'image d'une galaxie". Aussi rappelle-t-elle d'entre les morts sa lignée, s'interrogeant elle-même : "Quel était votre visage avant que votre père et votre mère se fussent rencontrés ? " Projet d'invocation ultime car "il ne faut pas s'encombrer trop tôt des fantômes de la famille" ; projet sûrement voué à l'inachèvement que cette recherche des vies perdues qui fondent obscurément un être humain. Ici, peu à peu, se dessine le visage énigmatique et pourtant sans secrets d'une enfant, d'une jeune fille plus vraie peut-être que "les factices jeunes filles de Proust", que ne légitime ni le sang ni ces gens disparus, mais, sans doute, cet "élément inanalysable" que Yourcenar choisit de nommer l'âme.

08/1990

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Littérature française (poches)

Le Labyrinthe du monde Tome 3 : Quoi ? L'Eternité

Encore une fois, dans ce troisième volet du Labyrinthe du monde, le centre du récit est le personnage du père, Michel. Michel et sa mère, l'affreuse châtelaine du Mont-Noir ; Michel et ses amours : Fernande, Jeanne, dont l'inquiétant mari servira de modèle à Alexis, Liane, tant d'autres... " Confondue par le problème des dates de l'enfance, seule dans un paysage vide où tout semble tantôt très proche et tantôt lointain ", Marguerite Yourcenar, qui parle peu d'elle-même, laisse seulement deviner, derrière le portrait du père, sa silhouette de petite fille, puis d'adolescente. Et, derrière le fourmillement des passions, le chaos des impressions, derrière les désastres privés et historiques, ce qui constituera son monde, comme si elle nous tendait quelques clés de son oeuvre romanesque.

06/2008

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Littérature française (poches)

Les yeux bleus cheveux noirs

C'est l'histoire d'un amour, le plus grand et le plus terrifiant qu'il m'a été donné d'écrire. Je le sais. On le sait pour soi. Il s'agit d'un amour qui n'est pas nommé dans les romans et qui n'est pas nommé non plus par ceux qui le vivent. D'un sentiment qui en quelque sorte n'aurait pas encore son vocabulaire, ses moeurs, ses rites. Il s'agit d'un amour perdu. Perdu comme perdition. Lisez le livre. Dans tous les cas même dans celui d'une détestation de principe, lisez-le. Nous n'avons plus rien à perdre ni moi de vous, ni vous de moi. Lisez tout. Lisez toutes les distances que je vous indique, celles des couloirs scéniques qui entourent l'histoire et la calment et vous en libèrent le temps de les parcourir. Continuez à lire et tout à coup l'histoire elle-même vous l'aurez traversée, ses rires, son agonie, ses déserts.

04/2014

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Théâtre

Théâtre. Tome 2, Suzanna Andler ; Des journées entières dans les arbres ; Yes, peut-être ; Le shaga ; Un homme est venu me voir

Suzanna Andler. C'est l'histoire d'un amour. Des journées entières dans les arbres. Une mère très vieille vient d'un pays très lointain - autrefois colonie française - traverse des océans, pour rendre une dernière visite à son fils avant de mourir. Elle retrouve l'enfant préféré - celui qui passait des journées entières dans les arbres _ tel qu'elle l'a toujours connu. Mais il ne supporte plus la présence de sa mère et elle qui ne peut que comprendre son enfant repart le lendemain de son arrivée. Yes, peut-être. Dans cent ans peut-être, ou moins, ou plus, après qu'un continent civilisé aura sauté sur lui-même, dans un désert retrouvé, deux femmes se rencontrent. L'une d'elles trimbale avec elle un " objet " qu'elle veut jeter : le dernier guerrier sorti d'une " réserve de guerre ". Elles se parlent. Elles ont perdu la mémoire des événements mais il leur reste celle de presque tous les mots. Le Shaga. Subitement, un beau matin, voilà qu'une femme se met à parler le shaga, langage inconnu d'elle et de tous la veille encore. Une femme qui passe par là, et un homme qui passe également par là -là étant probablement une cour d'asile d'aliénés - arrivent néanmoins à avoir avec elle une conversation. Un homme est venu me voir. Dix-huit ans après les procès de Moscou, deux hommes, l'un juge, l'autre coupable, se revoient.

10/1968

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Littérature française (poches)

Le Vice-consul

Qui est le vice-consul de Lahore ? Pourquoi a-t-il tiré de son balcon dans la direction des jardins de Shalimar où se réfugient les lépreux et les chiens ? Quel étrange attrait exerce sur lui Anne-Marie Stretter, ambassadrice à Calcutta ? Quelle est l'histoire de cette mendiante folle qui berce la rue de ses chants ? Un roman de l'extrême misère : celle de l'Inde, mais aussi et surtout celle du coeur. Michaël Lonsdale était déjà le vice-consul dans le film India Song de Marguerite Duras. Ami et interprète fidèle de l'auteur, au théâtre comme au cinéma, il sait mieux que personne restituer toute l'intériorité et la modernité de son écriture. Son timbre de voix si sombre et si particulier sert à merveille l'énigme de ce texte.

06/2006

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Science-fiction

Sursis Tome 2

Arrivés à Fairbank, chacun tente de trouver sa place dans le Monde Libre. Seulement, l'Organisation menace toujours et cette apparente tranquillité des survivants va-t-elle pouvoir perdurer...

05/2019

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Cinéma

Katharine Hepburn. Paradoxes de la comédienne

Préface de Jean-Loup Bourget Si Katharine Hepburn est indéniablement une star de cinéma, on connaît moins sa carrière de comédienne et la façon dont le théâtre de Broadway a nourri ses rôles à l'écran. Les traits qu'on lui associe - modèle d'émancipation féminine, héroïne archétypale des comédies hollywoodiennes, icône yankee - dissimulent une construction complexe. Hepburn incarne par excellence les paradoxes des échanges entre la scène et l'écran. Elle représente une troisième voie dans le jeu d'acteur, entre la neutralité ou l'underplaying hollywoodien et l'école de l'Actors Studio, qui se rattache à un héritage indirect du paradoxe sur le comédien défini par Diderot. Hepburn est aussi plus métaphoriquement un paradoxe culturel, pointant les tensions entre la culture savante et la culture de masse autant qu'elle les réconcilie : comédienne au cinéma et star au théâtre, elle est aussi déplacée dans chaque média qu'elle est une figure de passeur. A partir d'un examen des archives de l'actrice, cet ouvrage envisage l'invention de son style et les étapes historiques du dialogue qu'elle a noué entre théâtre et cinéma, de ses stratégies de carrière à des prises de position politiques. Il s'intéresse en particulier aux liens artistiques et symboliques entretenus par Hepburn avec Shakespeare ou les grandes actrices de Broadway et à l'écriture de soi par le jeu des médias.

07/2019

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Littérature française (poches)

La douleur

J'ai retrouvé ce journal dans deux cahiers des armoires bleues de Neauphle-le-Château. Je n'ai aucun souvenir de l'avoir écrit. Je sais que je l'ai fait, que c'est moi qui l'ai écrit, je reconnais mon écriture et le détail de ce que je raconte, je revois l'endroit, la gare d'Orsay, les trajets, mais je ne me vois pas écrivant ce Journal. Quand l'aurais-je écrit, en quelle année, à quelles heures du jour, dans quelle maison? je ne sais plus rien. Ce qui est sûr, évident, c'est que ce texte-là, il ne me semble pas pensable de l'avoir écrit pendant l'attente de Robert L. Comment ai-je pu écrire cette chose que je ne sais pas encore nommer et qui m'épouvante quand je la relis. Comment ai-je pu de même abandonner ce texte pendant des années dans cette maison de campagne régulièrement inondée en hiver. La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. Le mot "écrit" ne conviendrait pas. Je me suis trouvée devant des pages régulièrement pleines d'une petite écriture extraordinairement régulière et calme. Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n'ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m'a fait honte.

06/2007

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Critique littéraire

"Le pendant des Mémoires d'Hadrien et leur entier contraire". Correspondance 1964-1967 (D'Hadrien à Zénon, IV)

De 1964 à 1967, Marguerite Yourcenar travaille sur trois ouvrages : Fleuve profond, sombre rivière, La Couronne et la lyre, L'oeuvre au Noir. La question de la traduction est omniprésente dans les lettres car Fleuve profond, sombre rivière comporte "une traduction d'environ deux cents Negro Spirituals". Quant à La Couronne et la lyre, c'est "genre Fleuve profond, mais il s'agit cette fois de poètes grecs" . Ce travail est pour Yourcenar un "divertissement" par rapport aux difficultés juridiques rencontrées avec Plon à propos de la publication de L'oeuvre au Noir, qui aboutissent à la modification profonde du texte initial. Dans sa Note à L'oeuvre au Noir, elle expose comment "un récit d'une cinquantaine de pages" s'est transformé en "un long roman historique" . A cause de son désir de résilier un contrat d'édition, Yourcenar a gagné du temps en croyant le perdre et ajoute à L'oeuvre au Noir une série de personnages qui en fait vraiment "le pendant des Mémoires d'Hadrien".

12/2019