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Réchauffement climatique

Une France sans eau. L'enquête

A l'été 2022, la France découvre avec effroi les ravages de la sécheresse. Sous nos yeux défilent des paysages irréels de lacs changés en mers végétales, les incendies se multiplient, plusieurs communes doivent être alimentées en eau par camionsciternes. L'hiver qui suit n'offre pas de meilleures conditions. Entre janvier et février 2023, la France métropolitaine fait face à 32 jours consécutifs sans pluie. Un record ! Ces phénomènes de sécheresse extrême pourraient devenir la norme d'ici quelques décennies à peine. Pourtant, 512 milliards de m3 d'eau tombent, en moyenne, chaque année sur le pays. Où sont-ils passés ? Sur les routes de France, du Doubs aux Hautes-Pyrénées, le journaliste scientifique Vincent Lucchese mène l'enquête. Vous allez enfin comprendre les fascinants mécanismes du cycle de l'eau, les ressorts de cette crise et comment adapter nos infrastructures et modes de vie pour faire face à ces changements si rapides sans sacrifier les écosystèmes. Entre réchauffement climatique, méandres secrets des sous-sols, agriculture et énergie, Vincent Lucchese nous révèle la face cachée de la disparition de l'eau.

06/2023

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Littérature étrangère

Otages

Deux otages dans le désert irakien. Ballottés d'un lieu à un autre, d'un groupe crapuleux à une bande de fanatiques, transportés dans des camionnettes brûlantes, le visage couvert d'une cagoule, jetés dans des réduits, des caves, cachés ou exhibés, menacés, molestés, ils ne savent pas où ils sont ni avec qui. La poussière est asphyxiante, la peur aussi, l'attente les consume lentement. Dans ce huis clos étouffant, deux hommes se jaugent, s'affrontent : Osama, l'interprète, ex-pilleur de tombes, aux prises avec un épisode peu glorieux de son passé, et Albert, l'archéologue allemand venu “faire le bien” mais incapable d'échapper à ce qu'il est. Sherko Fatah explore avec son talent d'écrivain confirmé ces déserts troubles, si lointains qu'ils nous semblent irréels, où l'enlèvement est un marché florissant. Il s'interroge sur la possibilité d'un dialogue entre deux hommes qui partagent le même destin, mais n'ont pas le même monde, et sonde les gouffres qui, malgré tout, subsistent entre eux. Un thriller littéraire au plus brûlant de l'actualité.

08/2017

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Europe

Les voyages extraordinaires de Petaouchnok en Europe. Explorez l'Europe à pied, à vélo, en kayak ou même en patins à glace !

Après le succès de leur premier livre, Raphaël de Casabianca et Antoine Delaplace vous entraînent aux quatre coins de l'Europe pour vivre des voyages extraordinaires à pied, à vélo, à cheval, en kayak... et même en patins à glace, pour des expériences uniques et responsables accessibles en train (ou presque ! )Partez randonner à travers les paysages irréels de l'île de Skye, enfourchez un vélo pour relier Munich à Venise au coeur des Alpes, construisez un radeau et laissez-vous dériver sur une rivière suédoise, dévalez 120 kilomètres de luge dans le Tyrol... . Avec Petaouchnok tout devient possible ! Pour chacun des itinéraires, retrouvez des cartes détaillées, des conseils pratiques, des spots immanquables, des adresses insolites et des idées de détours pour vous permettre de partir quelques jours ou... quelques semaines ! Et ce livre va encore plus loin (et toujours sans avion ! ), avec des photos spectaculaires, des accès directs à des vidéos, podcasts et blogs inspirants... le tout avec la bonne humeur et l'optimisme qui ont fait le succès de Petaouchnok depuis 2020 !

10/2022

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Littérature française

Dans l'exil de ses mots

"Madame, vous dites nouvelle, je dis roman. Votre roman romance : Elle, Lui, l'écriture, les mots. Je l'ai lu, je l'ai bu. Je m'en suis délecté. Bien imaginé et très bien écrit, c'est l'histoire d'une femme libre et rebelle ; c'est le livre d'un amour de l'écriture au-dessus de tous les amours. Sur les traces d'Elle et de Lui et leur foisonnement de mots, j'ai dévoré, avec un immense plaisir de lecture, ce roman. Etres vivants en chair et en os ou personnages irréels et imaginaires enfantés par la plume savante de l'auteure, peu importe, ils nous émerveillent et nous entraînent dans leur univers... Votre femme rebelle m'a envoûté. Ce roman respire la majesté et la robustesse du cèdre du Liban et j'emprunte, pour vous servir, cette affirmation de Victor Hugo : "Quand tout se fait petit ; femmes, vous restez grandes ". L'auteure et l'héroïne sont de cette race ! " Hédi Zahag, Chroniqueur littéraire à RTCI.

11/2019

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Littérature française

Bonjour Bonheur

"De prime abord elle aima sa peinture. Elle fut séduite par le style non figuratif de son auteur. Il peignait un monde qui lui appartenait, un monde sorti tout droit de son imagination. Ses personnages étaient pour la plupart des êtres indescriptibles qui semblaient avoir été créés après un rêve, une expression de folie inconsciente s'inscrivait sur chaque visage ; les couleurs étaient douces mais violentes à la fois, le trait était flou mais sûr. Toutes ses toiles étaient un appel vers le monde de l'irréel, voire de la folie. Cet homme bousculait les valeurs reçues, laissant libre cours à l'imaginaire". Lorsque Mila, une sexagénaire passionnée d'art, rencontre Marco, un artiste peintre de dix ans son cadet, elle n'imagine pas que sa vie vient de basculer... Pour le meilleur mais peut-être aussi pour le pire. Leurs passions communes et leurs attirances réciproques les rapprochent très vite et font éclore les prémices d'une grande histoire d'amour. Mais, rattrapée par d'étranges faits qui viennent mettre en doute la véritable identité de Marco, Mila doute. Et si, derrière ce tableau idyllique presque trop parfait, leur rencontre n'était pas le fruit du hasard ? Entre passion naissante et secret, Mila parviendra-t-elle à vivre sereinement son histoire avec le beau mais tout aussi mystérieux Marco ? Martine Abgrall-Le Guennec réside en Ille et Vilaine. Passionnée par la littérature, la poésie et la peinture, elle avait à coeur de les réunir dans son premier roman ; un roman qui marque l'accomplissement d'un projet porté pendant de longues années.

05/2019

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Littérature française

Sous le ciel des hommes

Rien ne semble pouvoir troubler le calme du grand-duché d'Eponne. Les accords financiers y décident de la marche du monde, tout y est à sa place, et il est particulièrement difficile pour un étranger récemment arrivé de s'en faire une, dans la capitale proprette plantée au bord d'un lac. Accueillir chez lui un migrant, et rendre compte de cette expérience, le journaliste vedette Jean-Marc Féron en voit bien l'intérêt : il ne lui reste qu'à choisir le candidat idéal pour que le livre se vende. Ailleurs en ville, quelques amis se retrouvent pour une nouvelle séance d'écriture collective : le titre seul du pamphlet en cours – Remonter le courant, critique de la déraison capitaliste – sonne comme un pavé dans la mare endormie qu'est le micro-Etat. Subtile connaisseuse des méandres de l'esprit humain, Diane Meur dévoile petit à petit la vérité de ces divers personnages, liés par des affinités que, parfois, ils ignorent eux-mêmes. Tandis que la joyeuse bande d'anticapitalistes remonte vaillamment le courant de la domination, l'adorable Hossein va opérer dans la vie de Féron un retournement bouleversant et lourd de conséquences. C'est aussi que le pamphlet, avec sa charge d'utopie jubilatoire, déborde sur l'intrigue et éclaire le monde qu'elle campe. Il apparaît ainsi au fil des pages que ce grand-duché imaginaire et quelque peu anachronique n'est pas plus irréel que le modèle de société dans lequel nous nous débattons aujourd'hui.

08/2020

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Littérature étrangère

L'univers mythique d'Ahmadou Kourouma. Entre vision et subversion

L'une des particularités les plus saisissantes de l'oeuvre d'Ahmadou Kourouma réside dans la récurrence presque lancinante d'un monde immatériel et invisible servant de fondement inéluctable à l'univers physique qui sous-tend le récit romanesque. L'oeuvre se veut la franche expression d'une conception du monde ancrée dans la vision socio-culturelle malinké qui, elle-même, s'articule autour d'une conscience mythique des plus vives et des plus exubérantes, propre à assurer une salutaire rémanence des croyances et valeurs ancestrales. L'étude d'Amadou Ouédraogo explore les fondements mythiques de l'oeuvre romanesque d'Ahmadou Kourouma, à la lueur de l'ethnomythologie et de l'imaginaire du monde mandé, ce vaste ensemble géoculturel en Afrique de l'Ouest qui comprend, entre autres, la culture malinké qui inspire la création romanesque de l'auteur. L'ouvrage examine les multiples facettes et fonctions du mythe, puis le fait appréhender comme une impulsion radieuse qui fait vaciller les frontières entre le réel et l'irréel, le visible et l'invisible, l'homme et le cosmos, l'humain et la transcendance. Sans omettre le recours au mythe lorsque celui-ci traduit la volonté affichée de subvertir ou de dévoyer les valeurs et visions qui fondent le monde traditionnel dont il est question. Cette étude met en évidence la vitalité et la précellence du mythe en tant que support et substrat du réel, de manière à ce que l'oeuvre littéraire s'en trouve tantôt élucidée, tantôt justifiée.

09/2014

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Littérature française

La canne de Virginia

Ils sont deux personnages, principalement, à raconter leurs deniers jours auprès de Virginia, romancière de son état, artiste reconnue mais hélas découragée de vivre. Deux témoins qui la voient s'engloutir tandis que les bombes allemandes s'abattent sans relâche et que la pluie tombe obstinément sur cette campagne anglaise, en mars 1941. Leonard, le mari, qui n'en peut plus de survivre, a brûlé les pages de sa Bible, et il remonte obsessionnellement le fil de sa mémoire, pour contempler l'instant où s'est présentée à lui, au bord de la rivière, la canne de Virginia plantée dans la boue. Louise, la domestique, fait cuire la soupe au jour le jour, s'alarme du délabrement de " Madame ", rumine son propre veuvage et confie ses peines à une bouteille de cognac. Et puis, çà et là, d'autres voix se mêlent à leurs vains soliloques : fragments du journal de Virginia, comptes-rendus de visites du médecin. Plus lointain, plus irréel encore : le murmure de l'Ouse... Impressionniste et fiévreux, ce roman est écrit dans la langue de l'émotion, face à l'insoutenable désespoir, à l'incompréhensible silence de Dieu dans l'apocalypse... Portée par la polyphonie des témoignages, mais troublée par la dissonance des perceptions, la vérité poétique de ces journées sombres est avant tout de nature subjective, c'est-à-dire au-delà de toute démarche documentaire. C'est bien pourquoi presque tout ici est de pure fiction, si ce n'est quelques bribes de journal, des lieux et dates, des prénoms... Et bien sûr : la canne.

08/1998

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Sciences historiques

Histoires des Commandos. Tome 3, De 1945 à la prise d'otages à Marignane

La Seconde Guerre mondiale a vu éclore les commandos, appellation évoquant tout à la fois l'opération proprement dite et l'unité militaire chargée de son exécution. La fin du conflit ne marque pas leur disparition. Bien au contraire ! Depuis 1945, tous les pays se sont dotés de commandos plus communément dénommés Forces Spéciales. Après deux précédents tomes consacrés aux commandos de la Seconde Guerre mondiale, ce sont ceux de l'après-guerre que Pierre Montagnon relate aujourd'hui. En historien et en technicien, refusant le romanesque, même si certains événements paraissent irréels, il évoque les interventions les plus spectaculaires ou les plus audacieuses : raid américain sur Téhéran, opération israélienne à Entebbe, assaut du GIGN français contre un Airbus détourné à Marseille-Marignane, etc. Mais cette période voit naître aussi des commandos "civils", baptisés le plus souvent "terroristes" par leurs adversaires. Ces hommes agissent au nom de leur pays ou de leur cause avec une détermination qui fait leur première force. Le massacre des athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, par un Commando prêt à l'extrême, en est le plus tragique exemple.

10/2011

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Littérature française

Les saisons mortes

Coincé entre deux âges, le corps et l'âme séparés, Ilès, dans sa dualité, languissait en n'évoluant que physiquement dans la solitude et la lassitude. Inquiet, confus, et dans l'attente de franchir la vitre le séparant de l'autre monde, il se voyait déjà envahi de symptômes de déchéances physiques. De ce désespoir naissait l'empathie, de l'empathie une douleur couleur de la pitié à l'égard de son pays renversé sur sa carapace et de la nature violée dans son intimité. Ne cessant de s'interroger, son verbe cousu de soins attentifs, interpellait en révélant sa sensibilité, parfois dans l'harmonie, parfois dans le conflit. En souhaitant devenir maître de son destin, le voici dépendant de l'ombre sous ses pas qui grandissait et le dépassait : la vie, ses aléas, ses canevas... Le déclin. La transition était finalement un basculement sans conséquence d'une réalité dans une autre réalité. Se reconnaissant dans la philosophie et la résignation du roseau sachant s'incliner aux vents sans se briser, la liberté d'être soi retrouvée, et les hésitations chassées, il part à la conquête du tangible, du concret et de l'Amour lénifiant qui sauve. Des éventualités qui lui permettaient de s'évader dans des refuges auxiliaires en étant aux côtés de ceux à qui on a effacé l'identité, des plus démunis, des oubliés de la société, des alités souffrant de maladies synonymes du trépas, et aussi des parias perdus dans des mers, entraînés par les courants de la mort, les regards sombrant dans l'irréel et les flottements guidés par le doute et le hasard.

10/2018

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Littérature française

Comilédie

"Je ne suis pas votre homme. Vous êtes beaucoup trop génial pour moi. Vraiment. Voyez Sollers, je vous l'ai dit cent fois ! Sollers aussi est génial. C'est lui votre interlocuteur. Je vous l'assure." C'est par ces mots que Gérard Bourgadier refusa ce manuscrit pour L'Arpenteur en 1995. Sollers ne le publia pas non plus... Plus de 20 ans après, voici enfin publié ce roman que l'auteur présente comme son chef-d'oeuvre, en tout cas une oeuvre propre à le faire rentrer dans la catégorie somme toute assez restreinte des "fous littéraires". Voici un extrait de la lettre de présentation de l'auteur aux éditions Tinbad en 2015 : "Excentrique, étrange, irréel. [...] structuré comme un solo d'Albert Ayler ou Ornette Coleman. Jazz. Il est écrit sur les harmoniques. Vertical, pointé vers le soleil, à la manière d'un nouage indéfini du langage sur lui-même tournant dans une structure en spirale. [...] L'intrigue (le squelette) y est simple : deux jumeaux foetus dans le ventre de leur mère décident de ne pas sortir par la voie naturelle mais par l'oreille de la parturiente (Rabelais, n'est-ce pas...) Avant leur ascension, ils cousent (nous y voici), ils cousent son vagin, crimen amoris (aidés par le lecteur). Ensuite, ils causent. Ils causent littérature, philosophie, théologie... Comilédie s'inscrit dans la ligne tracée par Raymond Roussel, Artaud, Joyce (cher Tinbad le Tailleur), Jarry, Queneau, ou encore Dubuffet, agitateurs de folies littéraires. Il est à lire comme l'urinoir de Duchamp se regardait : comme une entreprise de démolition de la littérature, un éloge du mauvais goût."

03/2017

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Cinéma

Il était une fois Bollywood. Voyage dans l'industrie cinématographique indienne et sa culture

Dans Il était une fois Bollywood, le photographe Jonathan Torgovnik explore le divertissement favori des Indiens, le cinéma de Bollywood. Avec plus de huit cents films réalisés chaque année, l'Inde, qui compte plus d'un milliard d'habitants, est le plus grand pays producteur de cinéma au monde. Son industrie cinématographique, Bollywood, est devenue un phénomène de société. Il était une fois Bollywood met en lumière tous les participants de ces merveilleux films à grand spectacle qui attirent, chaque jour en Inde, plus de 14 millions de personnes dans les salles obscures. Le reportage de Jonathan Torgovnik est à la fois un carnet de voyage dans les coulisses du cinéma indien, où règne une frénésie magique et contagieuse, et un regard clairvoyant sur la profonde influence du cinéma de Bollywood sur la société indienne. Original dans sa conception, ce livre est un document unique sur l'extraordinaire culture cinématographique de l'Inde replacée dans le contexte de la réalité quotidienne. L'ouvrage est introduit par un texte de Nasreen Munni Kabir, spécialiste du cinéma indien de renommée internationale. Chaque photographie est accompagnée de légendes détaillées rédigées par Jonathan Torgovnik. Il était une fois Bollywood témoigne du pouvoir du cinéma en tant que divertissement et phénomène social. " Les photographies de Jonathan Torgovnik me replongent dans une Inde où s'épanouit l'essence même du cinéma, capturant à la perfection notre besoin d'un abandon innocent à l'irréel paradis des films. Ses images nous en montrent à la fois le courage et la fantaisie, le pittoresque et la sensualité. Bienvenue dans cet unique, poussiéreux et pénétrant voyage. " (Mira Nair, réalisatrice du Mariage des moussons et Mississippi Masala)

08/2003

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Thèmes photo

A l'écoute des arbres

Le duo d'artistes espagnols Angel Albarrán et Anna Cabrera entretiennent une relation particulière avec la nature. Source d'inspiration, sujet photographique ou décor presque irréel, elle est toujours, d'une manière ou d'une autre, présente dans leurs images. Comme un fil conducteur dans leur production, les arbres sont souvent représentés : l'ombre d'une branche, le dessin d'un feuillage devenu abstrait ou encore une silhouette tortueuse au centre du cadre. Seulement l'arbre n'est pas le seul sujet de cet ouvrage. Il s'agit pour eux d'explorer plus largement la relation que l'homme entretient avec la nature. " Nous partons du principe que la compréhension de l'homme passe par celle de la nature, non pas telle qu'elle est, mais plutôt comme nous sommes. En restant attentifs et observateurs, nous pouvons percevoir les deux, car nous sommes à la fois témoins et faisons l'objet d'une observation. ", précisent-ils. Cela se fait avec l'aide de la littérature, et notamment les écrits d'Hermann Hess, qui partage cette pensée et ce que les artistes expriment. Les photographes mêlent à la manière d'un peintre un équilibre si caractéristique des couleurs à une technicité du tirage hors norme, qui est devenue l'une de leurs marques de fabrique. La feuille d'or vient rehausser les couleurs vives, quand une trace argentée ne souligne pas un reflet, pour nous plonger dans des paysages oniriques et hors du temps. Loin d'idéaliser cette nature, les photographes s'attachent à magnifier l'existant, en nous emmenant dans un voyage chromatique unique qu'eux seuls sont capables d'inventer.

10/2023

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Poches Littérature internation

Vaste recueil de légendes merveilleuses

Au XVIe siècle, lorsque la dynastie vietnamienne des Lê subit la crise qui, d'émeutes en révolutions de palais, la conduisit à sa perte, un mandarin confucéen, nommé Nguyên Du, désespéré par l'état des mœurs et de la politique, prit très tôt sa retraite sous prétexte de piété filiale et d'aller soigner sa mère. Il en profita pour écrire, en s'inspirant de modèles chinois savamment assimilés, ce fameux Truyên Ky Man Luc ou Vaste recueil de légendes merveilleuses dont nous publions, dans une traduction originale dû à Nguyên-Tran-Huan, le texte français intégral. La fiction fantastique était alors le seul moyen de représenter les mœurs et de critiquer la politique, la religion. Dans un monde irréel où chaque phrase côtoie pourtant le tragique, des renards-démons se changent en lettrés pour donner des leçons de conduite aux rois et aux ministres, les préceptes de la morale confucéenne sortent directement de la bouche rieuse de fleurs métamorphosées en belles femmes. Tandis que le menu peuple prenait plaisir à ces contes, et s'y consolait des militaires factieux, des mandarins prévaricateurs, les lettrés, eux, savouraient le suc et la moelle, la satire politique, la morale confucéenne. Dans toute sa fraîcheur, son mordant, sa fantaisie, voilà donc la seule œuvre du XVIe siècle vietnamien où l'on trouve un tableau précis de la société d'alors : à mesure que s'effrite le prestige du prince, le bouddhisme, quelque temps maintenu dans l'obéissance politique et la discipline religieuse, ne met plus de frein à ses dérèglements, cependant que toute une bourgeoisie inculte s'agite à son seul profit. On a beaucoup parlé chez nous, à une certaine époque, de réalisme magique. Voilà, ou je me trompe fort, de la magie fort réaliste. Traduit du vietnamien, présenté et annoté par Nguyên-Tran-Huan.

10/1989

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Récits de voyage

Mémoires des terres de sang

"L'on prétendait, dans cette région où ma grand-mère était née, qu'à un moment chaque année, les morts rentraient chez eux", écrit Inara Verzemnieks dans ce récit déchirant de guerre, d'exil et de reconstruction de soi. Mais ceux-ci sont-ils vraiment partis ? L'auteure a grandi à Tacoma, Etat de Washington, entre deux mondes, entourée de fantômes, dans les récits et les silences d'une grand-mère ayant fui sa Lettonie natale, envahie par les troupes soviétiques après la Seconde Guerre mondiale. Toute son enfance fut captive des rituels de cette Lettonie perdue, de ses cérémonies : salut au drapeau d'un pays devenu irréel, chants à l'église, camps de vacances l'été, dispersion sur les cercueils de sable letton entré clandestinement aux Etats-Unis. Sa grand-mère Livija et sa grand-tante Ausma ont été séparées, jadis. Livija est devenue une réfugiée, Ausma a été exilée en Sibérie, sous Staline : les deux soeurs ne se sont pas revues durant plus de cinquante ans... Dans une boîte contenant les affaires de sa grand-mère, Inara découvre l'écharpe que Livija portait lors de son départ. C'est assez pour entreprendre le voyage jusqu'au village où sa famille s'est désagrégée, retrouver Ausma, percer certains silences, à commencer par l'enrôlement de son grand-père dans l'armée allemande, là où les juifs furent massacrés par dizaines de milliers. Si le passé nous échappe, nous ne pouvons pas, nous, lui échapper, constate l'auteure tandis qu'elle s'enfonce dans la noire beauté de ce pays marqué par le malheur, les guerres, la culpabilité : un long chemin au plus intime de soi, sur l'exil, les pièges et les douleurs de l'identité, et cette demeure, alors, que devient la littérature - qui nous vaut un texte bouleversant, lyrique et somptueux...

05/2019

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Littérature étrangère

Octobre

Mercia Murray est une femme de cinquante-deux ans qui vient d'être quittée. Nous le savons, elle aussi, d'ailleurs, cette situation pour le moins banale équivaut à une forme de mort... Son coeur est en mille morceaux, elle verse un nombre incalculable de larmes et se repasse chaque geste, chaque mot prononcé sur le moment en quête d'une ambiguïté possible. Cela ne révèle aucun indice qui aurait pu lui échapper... L'homme qui a parlé et agi n'était pas le Craig qu'elle connaissait, c'est un inconnu. Ce qui devrait signifier que son chagrin a quelque chose d'irréel, sauf que cela n'empêche pas les larmes de couler et son coeur d'exploser. Effondrée, Mercia s'interroge. Professeur de littérature à l'université de Glasgow, elle vient de loin, d'Afrique du Sud. Métisse, née sous le régime de l'apartheid, elle a eu un parcours exemplaire, fait de brillantes études, obtenu un poste prestigieux. Est-ce à cause de ses origines, de sa couleur de peau, que Craig est parti ? Lui qui, elle l'apprend vite, va avoir un enfant d'une jolie Ecossaise blonde. Alors, où est sa place ? Sa vraie place ? On est en octobre, l'automne en Ecosse, le printemps «au pays» - mais est-ce encore tout à fait le sien ? Recevant une lettre de son frère qui ressemble à un appel au secours, elle décide de repartir au moins pour une longue visite, de renouer avec ses racines. De trouver où elle peut se dire vraiment «chez elle». Mercia ira d'espoirs en déconvenues, de découvertes en interrogations, un peu à l'image de cette Afrique du Sud qui se cherche encore, entre progrès, certes, mais aussi flambées de violence.

09/2015

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Philosophie

Les nouveaux somnambules

L'ouverture de cet essai en résume le propos : " Quoique tous leurs mouvements se produisent dans la réalité, le propre des somnambules est d'y poursuivre leurs rêves. Or ce rêve leur fait éprouver comme inexistante la réalité où ils agissent, tout en leur imposant comme une incontestable réalité la fiction dont ils sont envoûtés. Les somnambules sont donc comme des hallucinés. Ils croient percevoir ce qu'ils ne font en fait qu'imaginer. Ils vivent l'irréel comme suprêmement réel, sans que la réalité soit pour eux plus que rien "C'est dire que cette théorie du somnambulisme concerne aussi bien le terroriste (qui ne croit qu'à ce qu'il imagine) , que le rêveur ou le militant politique. Cet essai s'ouvre ainsi, sur les évènements tragiques de janvier 2015 où des fanatiques voulurent ne voir, dans le monde réel, que la projection de leur foi, de leur folie, de leurs illusions ; mais cet essai se poursuit aussitôt avec l'analyse de vision du monde des dessinateurs de " Charlie " qui, en faisant de tout une farce, ont également pris le risque de considérer le réel comme une interminable saga comique - donc fallacieuse. Là aussi, l'imaginaire, fût-il drolatique, déforme le vrai. De fait, les hommes, semble dire Grimaldi, n'ont cessé de prendre leur imaginaire pour le réel, et les exemples ne manquent pas : que l'on songe, par exemple, à la " vision " paradisiaque que les communistes eurent du " paradis " soviétique. A celle que les nazis eurent du IIIème Reich, etc. Nicolas Grimaldi ne cesse donc, ici, d'aller et de venir entre l'histoire et la philosophie, entre le goulag et Montaigne, entre l'islamisme et Spinoza, pour analyser, impitoyablement, les distorsions que l'idéologie inflige au monde réel. C'est brillantissime. Et convaincant.

01/2016

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Science-fiction

Frères du Logos Tome 1 : Le livre oublié

La Terre et la Corde sont jumelles, deux mondes parallèles où la vie est totalement différente. Sur la Corde vivent des créatures fantastiques dans une société bien plus évoluée que sur Terre. Le jour de leurs dix-huit ans, certains Terriens subissent "la révélation" : leur inconscient fusionne avec celui d'une créature de la Corde. Pour Thomas et Jude, deux jumeaux, ce rite de passage est le déclencheur d'une série d'événements : la porte s'ouvre sur un nouveau monde où les éléments de la nature et les forces de l'esprit se déchaînent. Toutes les certitudes s'effondrent, les deux mondes basculent et une seule chose pourra éviter la descente aux enfers : un livre, oublié depuis des décennies... Enseignant en sciences physiques dans un lycée du bassin d'Arcachon, j'ai toujours été passionné par les univers de la science fiction et du fantastique. J'aime me plonger dans l'irréel et le rêve, confortablement installé dans une salle de cinéma et c'est en sortant d'une séance qu'il m'est venu l'idée de cette histoire. Plusieurs années après, elle s'est rappelée à moi, elle s'est même imposée à moi jusqu'à devenir une obsession. La multitude d'idées a fini par prendre forme pour devenir, deux ans et demi plus tard, le livre que vous avez dans les mains. C'est le 1er tome d'une trilogie sur les mondes parallèles, il s'inspire des grands récits fantastiques des dernières décennies et essaie d'y insuffler de la modernité et de la nouveauté en cassant certains codes préétablis. L'histoire se passe de nos jours, elle se déroule en partie dans la magnifique région où j'ai la chance d'habiter. Ce récit aurait pu être réel mais qui sait...

02/2015

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Poésie

Il ne peut rien rester de moi qui puisse réclamer une larme

Les treize chants de la fin, il ne peut rien rester de moi qui puisse réclamer une larme. Il est une chose qui demeure fumée, qui stagne et croupit : l'amitié... Non, deux : la vie... Un ongle qui se casse sous les dents, il tombe entre deux minces coulées de sang ; une main desséchée par le froid regarde le feu de sa peau écailleuse. La porte de l'armoire est entrouverte sur les secrets mystérieux des souvenirs cachés sous une pile de vieux papiers, qui relatent une jeunesse sans âge... Les draps du lit sont habités par un corps solitaire qui pense sans idée... Il traverse les plaines de la nuit en sachant qu'il ne peut rien y voir. L'accélération du temps, la planète tourne plus vite, les réveils s'arrachent aux sommeils langoureux des camaraderies naissantes et surannées avant d'être... Trop rapides, nous perdons pied sur cette terre, desmodus rotondus qui roule sur elle-même sans se soucier de nos avenirs irréels... Les objets restent clairsemés sur le sol ; un désordre propre règne dans la pièce où le crime aura lieu, dans la pièce où je me tuerai. Les yeux désespérément ouverts sur la lâcheté de nos rapports, le coeur infiniment ouvert aux lumières d'une chambre sans air.

06/2018

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Religion

Introduction aux pratiques de la non-dualité. Commentaire du Soûtra de la Liberté inconcevable

Le Soûtra de la Liberté inconcevable enseigné par Vimalakîrti exprime la vue la plus élevée du bouddhisme du Grand Véhicule (Mahâyâna). Pourtant, dans la littérature bouddhiste comme dans la littérature religieuse du monde entier, ce " texte sacré" doit faire ligure de monstre : en effet c'est une mine de provocations, de paradoxes, de contradictions, voire d'incitations à l'Hérésie et aux passions les plus pernicieuses, qui mérite sinon exige, éclaircissements et commentaires. Confronté l'une des descriptions les plus crues du Réel, on peut aisément se sentir désemparé, on cherche le garde-fou d'une glose, même si l'on admet avec ce texte étrange que les symboles, les explications et toutes choses sont parfaitement irréels et fantasmagoriques. Voici donc la traduction complète du premier commentaire chinois de ce trésor de l'esprit, un chant à trois voix où, dans le plus grand classicisme emprunt de la plus grande liberté, le célèbre traducteur Kumârajîva et deux de ses principaux disciples s'emploient à nous rassurer sur l'impossible Réel, à moins qu'ils ne nous épouvantent plus encore à son sujet. La grande compassion n'est pas sans provoquer une certaine terreur lorsqu'elle suggère d'en finir avec la méprise qui nous constitue ainsi qu'avec toutes les habitudes de souffrance que cette méprise engendre sans répit.

05/2004

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Mondes fantastiques

Tous les enfants sont immortels

Bons ou mauvais, héros malgré eux ou victimes innocentes, les enfants de tout âges ont souvent eu un rôle à jouer au cours de l'histoire. C'est aussi le cas dans les nouvelles de Jean Bury, qui placent l'enfant, l'adolescent, au coeur de récits fantastiques, irréels ou futuristes. Mais ces aventuriers affrontent leur quotidien avec toute la rage et la détermination de leur jeune âge ; emportés malgré eux dans des situations que bien des adultes n'ont jamais eu à affronter, ces garçons et ces filles se battent, au final, dans un seul but, ultime et universel : vivre. Alors suivez-le dans ces histoires... Faites partie de ce escouades d'enfants entraînés à s'infiltrer dans des réseaux informatiques sécurisés pour les détruire... Courez à leur côté dans des courses où la vie dépend du résultat final. Rejoignez ces adolescents destinés à manipuler la vérité au coeur même des récits des plus grands auteurs. Battez vous avec les Sécheurs de goules, tels qu'ils se nomment eux même, pour empêcher des créatures venues de mondes parallèles de détruire notre univers. Ou tentez juste de survivre dans un monde dévasté, alors que, mystérieusement, un matin, la quasi-totalité des adultes à disparu de la planète. Mais rassurez-vous, car, d'une manière ou d'une autre, tous les enfants sont immortels...

03/2021

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Mondes fantastiques

The Complete Tales From The Otherlands. Tome 1

Ce recueil vous présente pas moins de cinquante deux histoires tirées de notre quotidien, pour la plupart. Des situations banales qui prennent un tournant irééel, surnaturel, angoissant et dérangeant. Des faits étonnants qui vous pousseront à vous interroger sur des questions on ne peut plus simple ; que feriez-vous, par exemple, si votre tatouage devenait, disons... un tantinet envahissant ? Ouvrirez-vous la porte, sachant que cet inconnu qui se présente est venu attendre chez vous un certain Georges, que vous ne connaissez absolument pas ? Tenterez-vous de finir ces travaux dans votre salle de bain, travaux engagés juste après la découverte d'un trou mystérieux dans le mur ? Tomberiez-vous amoureux de ce mystérieur stagiaire, au point de ne plus être capable de vivre sans lui ? Comment faire, quand votre enfant de six ans dispose de pouvoirs psychiques et qu'il vous martyrise pour son simple amusement ? Que faire quand la mort vous envoie par erreur la liste de ses prochaines victimes par mail ? Peut-on faire confiance à la science et à ce tout nouveau robot de chirurgie personnel, censé faire des miracles ? Et comment expliquer cet encombrant entassement d'objets hétéroclites chez votre voisin du dessus ? Ce ne sont que quelques questions, quelques sujets, que Tim Corey développe au travers des ces histoires fantastiques, pour votre plus grand plaisir...

03/2021

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Beaux arts

Victor Hugo. L'homme-océan

A travers l'évocation de Juvénal, Shakespeare, saint Paul et Dante c'est son propre génie que Victor Hugo définit ici. Seul l'océan, en effet, est à la mesure de l'ampleur et du polymorphisme de son œuvre. En trois actes organisés autour de l'exil - avant, pendant, depuis - et de son face-à-face avec l'océan, trois cent cinquante manuscrits d'œuvres, lettres, dessins, caricatures, pages de carnets, d'albums, choisis, pour la plus grande part, dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, offrent un portrait de Victor Hugo par lui-même. Marie-Laure Prévost en propose une lecture inédite et magistrale, fruit d'une longue intimité avec cet exceptionnel trésor de manuscrits et dessins confiés par Victor Hugo à la Nationale. Ecrivain de génie, qui mène de front des combats politiques de précurseur, plasticien d'une étonnante modernité à qui l'on doit plus de quatre mille dessins, architecte de talents, Victor Hugo a su, de plus, ouvrir tous les chemins de la créations. Qu'il écrive, dessine, installe ou décore ses maisons, son imaginaire rebondit sans cesse de registre en un incessant va-et-vient, " un perpétuel roulis ". Dans sa recherche d'un art totalement libéré des contraintes, Victor Hugo ne cesse de jouer de la perspective, des volumes, des contrastes, du noir et du blanc, des symétries ; il abolit toute frontière entre le beau et le laid, le grand et le petit, entre le passé, le présent et le futur, entre le réel, l'irréel et le surréel, entre le fini et l'infini, entre le mobile et l'immobile, entre l'inanimé et le vivant. La pérennité de l'œuvre, la modernité de la démarche du créateur, l'actualité des problèmes abordés sont mis en lumière par les personnalités du monde politique et universitaire qui ont contribué à cet ouvrage : Maurice Agulhon, Gérald Antoine, Robert Badinter, Michel Crouzet, Daniel Gasiglia-Laster, Jean Gaudon, Jean-Claude Trichet.

03/2002

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Beaux arts

Marc Chagall

Un documentaire qui se lit comme un récit, les moments-clés de la vie de Marc Chagall illustrés par 13 oeuvres incontournables et représentatives de ses multiples talents : peintures, illustrations de livres, vitraux, céramiques, gravures, lithographies... Un univers proche de l'enfance et du rêve Chez Chagall, des amoureux flottent enlacés dans le ciel, des violonistes démesurément grands, qui ont parfois la tête à l'envers, jouent au-dessus d'isbas russes, des animaux de la ferme s'invitent partout et côtoient des artistes de cirque... le tout dans un univers coloré chatoyant. L'univers de Chagall ressemble à un rêve, et la fantaisie qui lui est propre parle aux enfants ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations "Moi et le village", "Autoportrait aux 7 doigts", "Le Violoniste vert", "L'Acrobate", "La Danse", la coupole du palais Garnier... Pour présenter ces oeuvres, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacune, avec des mots simples qui rendent l'histoire de l'art accessible. Des oeuvres pour raconter sa vie Peintre russo-juif, empreint de spiritualité, Chagall a été naturalisé français en 1937 et a passé 58 ans de sa vie en France, offrant à notre pays certaines de ses plus belles oeuvres : coupole du palais Garnier, vitraux de cathédrales, peintures traduisant sa vision de la Bible (juive et chrétienne). A travers ses toiles, Marc Chagall raconte à sa façon son existence. Sur ses toiles figuratives, où le réel et l'irréel se mêlent et s'enrichissent, il égrène ses souvenirs et ses passions. Il nous présente ce qu'il aime (Vitebsk, le village de son enfance, la musique sous toutes ses formes, le cirque), le rend heureux (l'amour, le couple, la famille) ou lui fait mal ou peur (l'exil, la montée de l'antisémitisme en Europe). Chaque motif se retrouve d'une oeuvre à l'autre, formant comme un lien, un récit de vie à déchiffrer.

11/2022

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Littérature francophone

Dans les nuages (Impressions d'une chaise)

Le 22 août 1878, Sarah Bernhardt désire monter dans un de ces extraordinaires ballons développés dans le cadre de l'Exposition Universelle de Paris. A l'époque, la comédienne fait jaser en raison de son comportement de femme libérée. Le ballon est alors considéré comme un transport dangereux, et la jeune artiste comme une extravagante. Ce 22 août 1878, Sarah Bernhardt prend tout le monde à rebours et s'envole dans les nuages accompagnée de son amant, le peintre Georges Perrin : " Voilà : j'ai une envie folle de voyager, de voir autre chose, de respirer un autre air, de voir des ciels moins bas que le nôtre, des arbres plus grands, autre chose enfin ! " Avec ce récit, rédigé dès le lendemain de son exploration aérienne, c'est le lecteur que Sarah Bernhardt prend à rebours. Toujours aussi originale, la comédienne n'hésite pas à se mettre en scène sous la forme d'une pauvre chaise. C'est ainsi un objet des plus terre à terre qui livre au lecteur amusé les souvenirs de cette folle journée. Oscillant entre poésie des nuages et description pratique de l'engin, Sarah Bernhardt nous convie à goûter le champagne et le foie gras que les voyageurs ont pris soin d'emporter, planant entre la terre et l'azur, côtoyant les hirondelles. Car il s'agit bien d'un moment unique, festif et féerique qui est donné à partager. Après la jubilation de ce séjour presque irréel, le récit s'assombrit par un étonnant et macabre épisode. Il rappelle au lecteur que la vie n'est au fond qu'une tragédie, une scène de théâtre où la mort a toujours un rôle à jouer. Une vanité. Talentueux et jouissif, ce texte dévoile entre les lignes les pensées, les humeurs et par certains côtés le caractère de cette immense actrice qui continue de marquer l'art et le théâtre français.

05/2021

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Essais biographiques

Claude Bénard. Peintre passionné des Charentes

"Claude Bénard fut mon voisin au coeur du quartier Victor Hugo d'Angoulême. [... ] J'allais le visiter dans son atelier, l'écouter, l'admirer et même poser pour lui. Il savait tout des arts à Angoulême à l'époque contemporaine et avait côtoyé les peintres régionaux du XXe siècle dont les toiles ornent nos musées ou salons. Je me souviens d'un homme qui portait la barbe blanche et fumait la pipe. L'oeil était vif et l'âme méditative, le coeur doux, la conversation riche et passionnée. Dans son atelier, un merveilleux voyage hors du temps s'annonçait pour moi au travers des songes de l'artiste fixés de sa main géniale sur la toile, le bois, le cuivre ou le papier. J'étais dans le haut lieu du surréalisme en Charente. Le décor est resté fidèlement dans ma mémoire : une pièce de bois, un éclairage zénithal, le chat silencieux et les oeuvres en multitude. Ici l'artiste travaillait chaque jour en paix. [... ] Par l'intermédiaire de la force créative de Claude Bénard, les fleurs osaient danser tandis que des personnages sortis de ses songes, filiformes, occupants des espaces irréels ou connus invi- taient à la méditation. Le souvenir de la contemplation de ces oeuvres si uniques demeure pour moi un enchantement. Il y a tant à puiser au plus profond de ces réalisations où rêve et réalité se confondent". Florent Gaillard, Directeur des Archives et du Musée du Papier d'Angoulême

06/2022

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Littérature étrangère

L'horloge arretée

L'horloge s'est arrêtée. Du train où elle est installée, la voyageuse l'aperçoit dressée en plein champ. Où va le train ? La voyageuse ne le sait pas, pas plus qu'elle ne connaît le terme du voyage. Personne ne peut la renseigner. Le train avance-t-il, recule-t-il, ou tourne-t-il en rond dans des paysages toujours pareils, souvent hivernaux, en passant devant des gares qui se ressemblent toutes ? Le compartiment où elle paraît condamnée à rester est tantôt vide, tantôt peuplé de personnages curieux, irréels. La femme s'interroge sur cet étrange voyage, prise d'une inquiétude qui va jusqu'à l'angoisse. En proie à un intense sentiment de culpabilité, elle tourne et retourne sans cesse dans sa tête des arguments pour se disculper d'on ne sait quelles négligences, de fautes plus ou moins imaginaires dont elle s'accuse et s'excuse tour à tour. La souffrance touche à l'insupportable et l'horreur atteint un paroxysme où la pensée logique s'arrête, où l'esprit se désagrège et le corps se dérègle. Le train s'immobilise dans un tunnel dont les parois humides et sombres évoquent un caveau. Est-ce un arrêt de mort ? Dans cette situation sans issue, un très léger bruit se fait tout à coup entendre qui trahit un frémissement de vie. L'ouvrage, en dépit de son atmosphère inquiétante, ne se termine donc pas sans une lueur d'espoir.

01/1981

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Littérature française

Le proces. Un roman de franz kafka

Joseph K. , employé de banque modèle et sans problème, est arrêté un matin par des inconnus vêtus d'un uniforme de voyage. K. reste pourtant libre de continuer à vivre comme si rien ne s'était produit, mais il est sans arrêt surveillé et épié par trois de ses collègues de travail. Pensant, au début, que tout cela n'était qu'une vile plaisanterie, K. ne tient pas compte de ce qui se passe. Intrigué par l'absurdité de la situation, il interroge les policiers sur son arrestation et n'obtient aucune réponse : c'est alors qu'un sentiment de culpabilité s'empare de lui. Pour montrer que tout le monde se trompe à son sujet, il accepte de venir à toutes les convocations et de comparaître devant le tribunal. Angoissé, il cherche par tous les moyens à s'innocenter et commence alors à négliger son travail. Sur le conseil de son oncle, il engage un avocat qu'il va renvoyer par la suite à cause de son inefficacité, ce qui le contraint à assurer luimême sa propre défense devant la Cour de Justice... Un roman d'une modernité absolue, la grande Oeuvre kafkaïenne : les situations sont impossibles, les personnages irréels, l'histoire peu plausible, et pourtant nous savons tous, lorsque nous lisons ce texte, que Kafka nous parle profondément, véridiquement, de nous, de la société, de ce drôle d'animal social qu'est l'homme.

01/2023

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Littérature française

Journal du pays où je ne suis pas né

"L'appel de la liberté. C'est une figure qu'on ne peut représenter nulle part ailleurs que sur ce rivage qui n'existe pas et qui n'existe nulle part ailleurs sur la Terre. Qui n'existe nulle part ailleurs dans l'espace ni dans le temps. Qui n'existe que lorsque les étoiles rencontrent la mer qui devient océan, qu'elles inventent un rivage où les tortues de mer viennent pondre leurs oeufs la nuit à la lueur d'une lune aux reflets irréels et qu'elles donnent naissance à des types comme moi, afin qu'ils viennent enfin au monde. Cette figure, qu'on ne peut (se) représenter nulle part ailleurs sur la terre comme au ciel, c'est mon pays. Et j'ai dormi sur ce rivage, et dans mon rêve j'y suis né". Le récit de Filip Forgeau nous entraîne sur les traces de ce petit garçon né il y a quarante ans et mort à huit ans, lors de la disparition de son père trente deux ans auparavant. Dans les pas de ce petit garçon, devenu adulte, qui aujourd'hui n'a pas quarante ans mais huit ans + trente deux ans. Dans la mémoire et la fiction de ce petit garçon qui aurait dû naître là-bas, mais qui est né ici. Là-bas, à Madagascar, où il invente et dessine ses racines dans le rouge de cette terre lointaine et où il a enterré des ancêtres qu'il ne connaissait pas...

07/2017

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Littérature française

Derrière mes doubles (Jean-Pierre Duprey & Jacques Prevel). Chronique des poètes de l'émotion 1

La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre. Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des "métis culturels" , réalisant la symbiose entre "les apports méditerranéens, celtiques et germaniques" , traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes. Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. "Celui qui voit son double en face doit mourir" , écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue... . La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage "tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel" . Gérard MORDILLAT

10/2021