Recherche

Fiasco

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Maudite éducation

Adolescent en Haïti dans les années 70 sous la dictature de Duvalier, tiraillé entre la crainte d’un père rigide et le désir d’explorer le nouveau continent de la sexualité, le jeune Carl Vausier décide de faire confiance à sa propre nature. Dans la maison familiale d’abord, là où la promiscuité interdit le moindre jardin secret, il se réfugie dans le saint des saints, la bibliothèque, pour assouvir ses fantasmes sous la muette approbation des livres… Puis à l’extérieur, lors de descentes dans les bas-fonds de Port-au- Prince où les prostituées lui procurent le plaisir tant recherché, et surtout lui racontent des femmes stupéfiantes, victimes de l’Histoire et de la cruauté des hommes. Mais la véritable initiation sentimentale de Carl débute lors d’un jeu de correspondance organisé par son école, où il échange avec la mystérieuse Coeur Qui Saigne… Leur première rencontre est un fiasco et Carl ne reverra la jeune fille que des années après. Il ne cessera alors de vouloir la sauver de son tragique destin. Le roman devient celui de deux êtres voulant rattraper les erreurs du passé, réécrire leur propre histoire, tandis qu’autour d’eux la violence redouble, que les militaires rôdent et agissent avec une brutalité inouïe. Gary Victor, dans ce superbe roman qu’on devine pour partie autobiographique, raconte aussi la naissance d’un écrivain : les premiers écrits encouragés par ses parents, une initiation chez le poète (et entreprenant…) Gaston Paisible, les révoltes qui montent en lui contre les injustices et les aberrations de son pays – dont la mort absurde de son père, faute de soins, à même le sol d’un hôpital à 333 mètres du bureau du président de la République… Cette écriture foisonnante, avec son humour et sa liberté, n’est-elle pas la seule voie qui reste à Carl pour échapper à sa « maudite éducation » ?

04/2024

ActuaLitté

Géopolitique

Le mirage sahélien

L'intervention militaire engagée par la France au Sahel tourne au fiasco. Lancée en janvier 2013, l'opération Serval ressemblait au départ à une success story. Les quelques centaines de djihadistes qui avaient pris le contrôle des principales villes du Nord-Mali furent mis en déroute. Des foules en liesse, brandissant ensemble les drapeaux français et malien, firent un triomphe à François Hollande lorsqu'il se rendit à Bamako. Tout cela n'était pourtant qu'un mirage. En quelques mois, l'opération Barkhane, qui prend le relais de Serval en juillet 2014, s'enlise. Les djihadistes regagnent du terrain au Mali et essaiment dans tout le Sahel : des groupes locaux, liés à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique, se constituent et recrutent largement, profitant des injustices et de la misère pour se poser comme une alternative aux Etats déliquescents. Au fil des ans, la région s'enfonce dans un chaos sécuritaire et politique : les civils meurent par milliers et les coups d'Etat militaires se multiplient. Impuissante, la France est de plus en plus critiquée dans son " pré carré ". L'armée française, imprégnée d'idéologie coloniale et engluée dans les schémas obsolètes de la " guerre contre le terrorisme ", se montre incapable d'analyser correctement la situation. Prise en étau entre des décideurs français qui ne veulent pas perdre la face et des dirigeants africains qui fuient leurs responsabilités, elle multiplie les erreurs et les exactions. Des civils sont tués. Des informateurs sont abandonnés à la vengeance des djihadistes. Des manifestations " antifrançaises " sont violemment réprimées. Sous couvert de la lutte contre la " barbarie ", la France a renié les principes qu'elle prétend défendre sur la scène internationale. Le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel, annoncé par Emmanuel Macron, n'y change rien : la France poursuit en Afrique de l'Ouest une guerre qui ne dit pas son nom, et sur laquelle les Français n'ont jamais eu leur mot à dire.

01/2023

ActuaLitté

Actualité et médias

La barbarie journalistique. Toulouse, Outreau, RER D : l'art et la manière de faire un malheur

Outreau, affaire Alègre, RER D... Certains des emballements médiaticojudiciaires de ces dernières années ont été d'effroyables ratages. A chaque fois, le journalisme cède à une tentation qui le fait chuter. Pourquoi celui-ci en est-il arrivé à dénoncer sans vérifier, se posant en justicier alors qu'il n'était que puissant accusateur ? Comment s'est-il transformé en machine à fabriquer des bavures ? De tels fiascos laissent un sentiment fait d'incrédulité, d'incompréhension, et d'effroi. A l'exception de la commission parlementaire qui tenta de comprendre la catastrophe sans précédent d'Outreau, très peu a été entrepris ces dernières années pour penser de telles fautes, pour cerner leur même logique perverse à l'œuvre, pour percer leurs mécanismes concrets. A Toulouse, par exemple, l'affaire Alègre a bouleversé la vie de quelques innocents livrés en pâture, puis la fureur dénonciatrice a laissé place au silence gêné. Or, même s'il est aujourd'hui permis de parler à son sujet de manipulation, peu d'occasions se sont présentées jusqu'à présent d'apprendre les tenants et les aboutissants de cette ténébreuse cabale. Ce livre vient combler ce vide. En analysant trois moments où la presse s'est substituée à la justice pour imposer son credo et son tempo, Antoine Perraud, qui ne se résigne pas à cette situation mais n'hésite pas à stigmatiser cette barbarie journalistique, décortique l'art et la manière de faire un malheur en toute impunité.

01/2007

ActuaLitté

Littérature française

Mon frère, Jack Kerouac

"Je m'étais cru original. Je compris à San Francisco combien sommaire et timoré avait été mon football de table. Encore ignorais-je qu'à ce moment-là, Kerouac, alcoolique en sursis dans sa petite maison à l'autre bout des Etats-Unis, repoussant les toqués de clochards célestes et d'anges vagabonds, tapait encore sans témoins son carton personnel. Jusqu'à la fin, attendant la mort les cartes à la main, il pratiqua ce complexe jeu d'enfant. Sa vie durant (courte vie), il transporta partout ses fiches bariolées, répertoriant les prouesses, les fiascos, les classements provisoires ou définitifs de toutes ses équipes et de tous ses joueurs, comme pour obéir au poète Ramos Rosa : "T'entourer de noms et te perdre"." Un Breton de Marseille fait irruption dans la vie et dans l'oeuvre de Jack Kerouac. Adrien Le Bihan qui, enfant, pratiqua des jeux pareils à ceux de Jack, qui partage avec lui la folie des noms, court sur ses traces de sa ville natale à Baltimore et San Francisco, de New York à Tanger et Paris, interrogeant les livres qu'il a lus, les océans où il a navigué, les dictionnaires qu'il a explorés, le crime qui l'a marqué. Interprétant avec lui les voix de la mer, il rapproche les branches de leurs arbres généalogiques, leurs fictions familiales et, résolvant quelques énigmes, s'émeut de découvrir en Jack Kerouac un héros plus fraternel qu'il n'osait l'espérer.

03/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Colbert. Ou le mythe de l'absolutisme

L'Ancien Régime et la figure de Louis XIV fascinent. Comment un royaume en guerre six ans sur dix a pu fonctionner ? Parce que Richelieu, puis Mazarin et surtout Colbert ont fédéré autour de leur personne les grandes familles fortunées, répond Daniel Dessert. Sans ces grands financiers, il n'y aurait pas eu de monarchie absolue : l'Etat, c'est eux ! Colbert est la dernière incarnation de ce système corrompu fondé sur ce qu'on appellerait aujourd'hui le pouvoir des lobbies et reposant sur des solidarités de clan. Esprit froid, minutieux et calculateur, excellent organisateur, mais cupide et amoral. Le Rémois a su léguer à la postérité l'image ambiguë de ce que ses successeurs nommeront avec ravissement un " grand homme d'Etat " . Lui qui exercera le pouvoir réel quand le roi n'en aura plus que l'apparence. Il aura fallu trente ans à Daniel Dessert pour restituer un fonctionnement fisco-financier complexe, dont Colbert fut l'héritier, puis le praticien le plus redoutable. Disciple de Pierre Goubert, Daniel Dessert est spécialiste de la finance et des financiers sous l'Ancien Régime. Il a notamment publié l'ouvrage classique sur le sujet : Argent, pouvoir et société au Grand Siècle (Fayard, 1984, Pluriel, 2018), et plus récemment L'Argent du sel, le sel de l'argent (Fayard, 2012).

05/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Argent, pouvoir et société au Grand Siècle

La monarchie a toujours été victime d'embarras financiers chroniques qui ont fini par la terrasser. Pourtant, comment expliquer sa remarquable résistance et sa capacité étonnante à différer l'inéluctable issue, alors que tant d'autres régimes moins décriés — et de constitution apparemment plus robuste —ont succombé pour bien moins ? L'analyse du système fisco-financier de la vieille France à laquelle se livre Daniel Dessert et l'étude minutieuse du monde de l'argent apportent un éclairage nouveau sur ce problème. A partir de l'utilisation monétaire du métal précieux, de ses cheminements fiscaux et économiques, l'auteur propose une explication globale de l'Ancien Régime qui en renouvelle l'approche. La descente dans l'univers de la maltôte découvre le monde des véritables protagonistes du jeu de l'argent, et révise bon nombre d'idées reçues sur leur identité. Les liens entre le Pouvoir et la Finance sont présentés sans fard, en particulier dans leur dimension sociale et politique. Ainsi, l'auteur propose une relecture radicale de l'oeuvre d'un Fouquet ou d'un Colbert. Mais, au-delà de l'histoire du Grand Siècle, cette étude de la fascination qu'exerce le métal précieux sur le royaume met en évidence des comportements spécifiques aux Français d'hier comme d'aujourd'hui et qui n'en finissent pas de nous interpeller.

12/1984

ActuaLitté

Littérature étrangère

Sag Harbor

C'est l'été 1985, et comme chaque année depuis toujours Benji passe ses vacances à Sag Harbor, la station balnéaire de la bourgeoisie noire new-yorkaise. Mais cette fois, il se l'est juré, tout sera différent : il vient d'avoir quinze ans, il a même trouvé un premier boulot. Dorénavant, on l'appellera Ben, il changera de coiffure, ses copains le prendront au sérieux et les filles s'intéresseront enfin à lui. Malgré les fiascos, les tensions familiales, les aventures tragi-comiques, Benji s'obstine, bien décidé à montrer qu'il n'est plus un enfant. À force de l'attendre, la vraie vie finira bien par arriver. Et lui-même saura enfin qui il est. Épopée parodique, faux roman de formation, Sag Harbor évoque la transition adolescente sous le regard rétrospectif d'un narrateur adulte, moins nostalgique qu'empreint d'une tendresse ironique. Mais il brosse aussi le portrait d'un adolescent pris entre deux âges, entre sa famille et ses pairs, entre conscience communautaire et appartenance sociale, entre le monde blanc et le monde noir. Souvent hilarant dans ses péripéties, ses changements de registre, ses métaphores incongrues, ce roman autobiographique est plus grave qu'il n'y paraît, car sous l'humour affleurent la difficulté à trouver sa place, la mélancolie du temps qui passe, la hantise de perdre ce qui fait la matière de nos vies. Colson Whitehead confirme une fois de plus la finesse lucide de sa vision, et fait passer le lecteur du rire à une émotion aussi profonde qu'inattendue.

01/2014

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Terreur et séduction. Une histoire de la doctrine de la "guerre révolutionnaire"

Les techniques issues de la tradition militaire de " contre-insurrection " et d'action psychologique sont aujourd'hui largement banalisées, y compris dans le management d'entreprise, dans nombre de polices du monde, voire dans des groupes mafieux. Mais on ignore souvent ce qu'elles doivent à la doctrine française de la " guerre révolutionnaire " (DGR). D'où l'intérêt de cet ouvrage, qui retrace son histoire méconnue. Sa genèse remonte aux armées coloniales du XIXe siècle - principalement française et britannique - qui ont constitué un savoir-faire répressif permettant l'émergence de la DGR au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été formalisée par des officiers français engagés dans la guerre d'Indochine, devenant hégémonique dans l'état-major durant celle d'Algérie. Elle se veut une réponse au mouvement de décolonisation, conçue comme une " guerre totale " impliquant l'ensemble de la société. Et elle vise son contrôle intégral par la propagande et la manipulation, la " conquête des coeurs et des esprits ". Mais aussi par la terreur, associée à la séduction propagandiste : torture, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, déplacements de populations... Malgré ses nombreux fiascos, on verra comment la DGR a essaimé depuis les colonies françaises vers bien d'autres terrains, de la guerre du Vietnam à celles d'Irak et d'Afghanistan, de l'Argentine des années 1970 à l'Afrique des années 1980 ou l'Algérie des années 1990. Et comment ses principes se retrouvent aujourd'hui au coeur des techniques violentes de maintien de l'ordre comme des outils de manipulation de l'information.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Murphy

Après avoir étudié à Cork, Murphy, être tourmenté natif de Dublin, vit maintenant à Londres avec Célia, une Irlandaise dont le métier s'exerçait sur le trottoir. Célia a abandonné son activité et Murphy, quant à lui, n'exerce aucun métier, la notion même de travail étant radicalement contraire à sa nature. Oisif acharné, il n'aime rien tant que d'être harnaché dans un fauteuil à bascule et s'y bercer longuement. Cela apaise son corps et lui permet alors de vivre dans son esprit : abîme inintelligible et sphère pleine de clarté, de pénombre et de noir. Une exploration qui lui procure un tel plaisir que c'était presque comme une absence de douleur. Cependant leurs maigres économies vont s'amenuisant. Répugnant à regagner le trottoir, mais menaçant de le faire, Célia entreprend de persuader Murphy de trouver un travail. En voulant à tel point changer son homme, elle va le perdre. Aiguillonné par la peur de voir s'éloigner Célia, et grâce à sa rencontre avec un étrange poète de cabaret infirmier à ses heures, Murphy trouve enfin un emploi d'infirmier dans un asile d'aliénés, ce qui lui convient à bien des égards. Les malades lui inspirent de l'envie, échappés qu'ils sont du fiasco colossal ils connaissent, eux, le paradis des cellules matelassées. Murphy a laissé en Irlande une bande de très chers amis à qui il a fait des promesses de retour, voire de mariage en ce qui concerne une demoiselle Counihan parmi eux. Ce groupe hétéroclite et cocasse est bien décidé à retrouver sa trace. Nous serons entraînés dans les péripéties de leur enquête et de leurs rencontres insolites, comme dans le dédale savoureux de leurs sentiments, chacun d'entre eux aimant un être qui en aime un autre. Une comédie des erreurs qui s'harmonise parfaitement avec le récit du destin de Murphy, lui-même héros d'une comédie des erreurs jusqu'après sa mort. Murphy est un roman extravagant, drôle, bouillonnant, à la frontière de la dérision et de l'humour. Le style de Samuel Beckett s'y pare de mille facettes, il est parfois baroque et saugrenu, souvent empreint d'une lumineuse poésie, toujours sensible et captivant.

01/1965

ActuaLitté

Histoire de France

Le jour J et la bataille de Normandie

Encore un livre sur le Débarquement et la bataille de Normandie penseront certains. Il est vrai que la production en la matière est impressionnante, mêlant les récits de la libération des plus humbles communes aux synthèses les plus ambitieuses. Est-on sûr cependant de tout savoir sur cet événement capital de la seconde guerre mondiale ? S'appuyant sur les acquis récents de la recherche historique, Le Jour J et la Bataille de Normandie remet en cause bien des idées reçues et des légendes tenaces sur un sujet qu'on aurait tort de croire épuisé. Sait-on, par exemple, que le système de décryptage " Ultra " a permis aux Alliés de lire à livre ouvert dans les intentions des Allemands pendant toute la durée de la bataille et d'en tirer parti ? Sait-on que les Américains n'ont jamais eu, contrairement aux affirmations gaullistes, l'intention d'instaurer un gouvernement militaire en France, l'AMGOT ? Sait-on que le rôle des chasseurs-bombardiers alliés, présentés comme de redoutables " tueurs de chars ", est largement surfait ? Sait-on, pèle-mêle, que les pertes alliées le Jour J ont été sous-évaluées ; qu'il n'y a pas eu de Stalingrad en Normandie ; que deux parachutistes sont tombés sur l'église de Sainte-Mère-Eglise... et non un seul ; que le commando Kieffer n'a pas véritablement enlevé le casino de Ouistreham, comme on le voit dans une scène fameuse du Jour le plus long, film truffé d'inexactitudes gênantes pour la mémoire. Bien des innovations techniques, montées en épingle pour la plus grande gloire des Alliés, n'ont pas joué le rôle qu'on leur prête ordinairement. Les fameux " coupe-haies " du sergent Culin n'ont été que médiocrement utiles au succès de l'opération Cobra. Le pipe-line sous-marin PLUTO entre l'Angleterre et Cherbourg a été un fiasco total. Le port artificiel d'Arromanches, incontestable merveille technologique, n'a cependant tenu qu'une place assez modeste dans le ravitaillement des Alliés. Oui, il était nécessaire de proposer une nouvelle lecture, dépoussiérée, du Débarquement et de la bataille de Normandie.

ActuaLitté

Littérature étrangère

Famille modèle

"Deux jours après que sa voiture - une Chrysler LeBaron avec sièges en cuir et options haut de gamme - eut disparu de l'allée du garage, Warren Ziller longeait discrètement les demeures cossues de ses voisins, s'appliquant à boiter au même rythme que son chien". Après La Musique des autres, recueil de nouvelles inventives et déroutantes, Eric Puchner réussit un premier roman saisissant de drôlerie et d'intelligence. Sur le ton de la tragicomédie, il raconte la chute de la famille Ziller, et plus particulièrement du père, Warren, qui a délaissé le bonheur paisible du Wisconsin pour la Californie du rêve américain. Mais rien ne se passe comme prévu et Warren ne peut avouer à sa femme et à ses trois enfants qu'il a investi toutes leurs économies dans un projet immobilier qui vient de tourner au désastre... Un mensonge qui ne sera pas sans conséquences. Au coeur de ce fiasco, entre hilarité et désespoir, Puchner fait preuve d'une parfaite maîtrise du récit. Caustique et brillant, Famille modèle nous offre un portrait original et émouvant de la condition humaine. La presse française "Puchner oscille entre drame et comédie. On pense à John Updike ou à Tom Perrotta... Il laisse entrer dans son talentueux premier roman une certaine étrangeté à la fois bienvenue et prometteuse". Alexandre Fillon, Livres Hebdo "Enfouie sous des strates d'humour grinçant, la sensibilité d'un auteur aux sentiments humains". Clara Georges, Le Monde des livres La presse américaine "Lire Famille Modèle, c'est assister fasciné à la chute et au démantèlement d'une famille ordinaire, grâce à une écriture saisissante et à l'accumulation de scènes mémorables". The San Francisco Chronicle "Un premier roman déchirant. Avec une attention méticuleuse, Puchner trouve une certaine beauté dans cette solitude qui sépare les membres d'une même famille". Publishers Weekly "Ce qui impressionne le plus, c'est cette capacité que possède Eric Puchner à rendre crédibles tous ses personnages, même quand il passe de l'un à l'autre". ELLE "C'est l'idée même de la famille qui se dévoile dans ce roman au style élégant et maitrisé". The Los Angeles Times "Eric Puchner est un écrivain extraordinairement talentueux. C'est un maitre de l'ambiance et du ton". The Boston Globe "La conclusion s'impose : Eric Puchner possède un talent colossal". McSweeney's

08/2011

ActuaLitté

Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 17 : Succès comique au Grand-Guignol

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. Dès ce tome 17, début de la 5e Epoque, Nadine, en disponibilité de l'hôpital, vit à demeure chez Louis. Là, grosse frayeur des deux amants : une visite surprise d'Henriette, accompagnée de deux officiers américains. Mais Hélène, prévoyante, avait prévenu l'épouse légitime que sa fille venait régulièrement aider Louis à la cuisine et au ménage. Menus évènements : une exposition-vente organisée par Louis pour un vieux peintre ami de Rouly : c'est le fiasco : une seule visite : le maire, et aucun acheteur. Mais comment s'étonner dans une ville presque rasée par les bombardements ? Premières vacances au chef-lieu pour Nadine : celle-ci est hébergée par Yette, une amie de Louis, et non par Germaine, qui doit continuer à ignorer son existence. Enfin, rencontre intime entre Louis et Renée Doller, son ex-belle-soeur : ils ont fini par céder à leur attirance mutuelle de toujours. Remords pour Louis, eu égard à André, le mari. Mais la grande affaire est ailleurs : lors d'une soirée avec Brigitte et Frédéric, ses amis bretons, Louis lit la pièce qu'il vient d'écrire. Effet immédiat sur ses auditeurs, qui se tordent de rire. "C'est du sur-mesure pour le Grand-Guignol ! " lui affirme Frédéric. Selon une formule originale, on y joue des drames, en alternance avec des comédies qui ne valent pas la sienne. Le manuscrit est déposé, et après une semaine, accepté. Commence alors pour notre héros une aventure exaltante : celle du théâtre et de ses coulisses. Doublée, après la désapprobation quasi unanime soulevée par son abandon de l'Administration, de la satisfaction de redorer son blason auprès de ses relations, ses amis, sa famille, à commencer par Henriette...

01/2019

ActuaLitté

Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 20 : Le guide-courrier

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. De sa retraite bourguignonne (tome 19), Louis est revenu en catastrophe à Paris après le télégramme d'Henriette. Dès le lendemain, il doit accompagner une caravane sur un tour d'Espagne pour le compte de la Compagnie Internationale de Tourisme. Quinze personnes : trois couples, une majorité de femmes, tous ont voulu visiter ce pays qui, en 1949, sorti d'un conflit meurtrier, ostracisé pour son régime, commence seulement à s'ouvrir au monde. Le circuit est boudé par les chauffeurs pour son médiocre réseau routier, qui porte encore les stigmates de la guerre. Aussi l'agence lui a-t-elle affecté un P45, véhicule bruyant, sans micro ni climatisation, et pour le conduire, une nouvelle recrue qui n'avait pas d'autre choix. Sans compter Louis, qui n'a pour tout bagage que sa connaissance de la langue. Après quelques erreurs de débutant, il s'adapte, et même surmonte deux imprévus majeurs sur lesquels le plus chevronné des guides-courriers aurait pu se casser les dents : l'absence de visa sur le passeport du chauffeur, qui leur ferme la frontière et, à Burgos, de réservation à l'hôtel, qui va le contraindre à chercher des chambres chez l'habitant. Manques qu'il soupçonne être le calcul d'un certain Valdériès, chef des guides et seul hispanophone, qui avait déclaré forfait au motif du refus d'une augmentation. Loin du fiasco annoncé, selon le chauffeur, par cet oiseau de malheur, le voyage se déroulera sans autres incidents. Et au retour à Paris, dominant la fatigue, la satisfaction se lira sur les visages. En particulier chez Louis, fasciné par ce pays si différent, auquel le rattache, il le ressent intimement, la longue lignée de ses ancêtres paternels. Mais la saison se poursuit, bientôt il doit repartir.

12/2019

ActuaLitté

Littérature française

Miguel Primo de Rivera. Un dictateur éclairé pour régénérer l'Espagne : 1923-1930

Le Régime politique de Miguel Primo de Rivera a duré du 15 septembre 1923 au 28 janvier 1930 ; il est singulièrement méconnu en France. Beaucoup d'historiens qui publient sur l'Histoire de l'Espagne ou sur la Guerre Civile espagnole, ne lui ont consacré que de trop brèves pages, parfois caricaturales. Et pourtant, ce fut une expérience politique des plus originales qui permit à l'Espagne de redresser la barre après des années de fiascos politiques, économiques, extérieurs et des désordres grandissants. Non seulement Miguel Primo de Rivera rétablit l'ordre public, mais il réussit enfin la pacification du protectorat espagnol au Maroc, alors qu'il n'était pas partisan de conserver cette possession. Il impulsa d'importants travaux publics, de nombreuses réformes économiques, et tenta un changement institutionnel qui ne put néanmoins parvenir à son terme. Trop souvent négligé, voire brocardé, ce Régime ne fut ni un pronunciamiento de plus, ni un fascisme, ce que le livre démontre. Miguel Primo de Rivera accordera également la nationalité espagnole aux juifs sépharades, l'auteur revient sur cette séquence historique qui permettra durant la seconde guerre mondiale, le sauvetage de plusieurs milliers de juifs. En matière sociale, et grâce à des hommes compétents, le Régime mit en place un corporatisme particulier qui se comprenait dans le cadre d'un catholicisme social, pour entreprendre la synthèse entre le capitalisme et le socialisme, et tenter d'éradiquer la pauvreté. D'ailleurs, le PSOE et son syndicat l'UGT collaborèrent à ces institutions corporatistes qui multiplièrent les avancées sociales en faveur des classes laborieuses. Ce livre fait partie de la trilogie de l'auteur sur l'histoire contemporaine de l'Espagne, après les trahisons des gauches espagnoles soit l'histoire de la Seconde République, et les violences anarchistes et des milices révolutionnaires dans l'Espagne ensanglantée. Il n'hésite pas, à pourfendre les vérités imposées par la doxa des gauches et l'université française sur l'Espagne de ces années-là et revient aussi sur la révolution armée des Asturies, la pitoyable gouvernance de Manuel Azana, la mainmise de Staline sur l'Espagne du Front populaire et les nombreuses contre-vérités que l'on peut malheureusement lire ou entendre à foison.

03/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Dictionnaire de Stendhal

Qu'attend-on d'un " dictionnaire " tout entier consacré à un seul auteur? Qu'il donne des renseignements sur l'homme et sur l'œuvre, et qu'il fasse le tour des questions essentielles. Le Dictionnaire de Stendhal apportera les informations que chacun est en droit de chercher (et de trouver) dans un dictionnaire dédié à Stendhal. Sur la vie de Beyle, sur ses logements, sur ses maîtresses et sa santé, sur les bretelles et les lunettes vertes, sur son goût pour Saint-Simon et les épinards, le lecteur saura tout (et même ce à quoi il ne songeait pas), tout sur Beyle, Dominique, Bombet, Mocenigo et consorts. Stendhal cependant n'est pas seulement Beyle, et si nous nous attachons aujourd'hui à l'homme, c'est parce que celui-ci est l'un des plus grands romanciers français. Et l'habitude est tellement prise de " réduire " Stendhal aux deux grands " billets gagnants " (Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme) que l'un des mérites du Dictionnaire sera de faire une place à tous les essais (fussent-ils des essais apparemment infructueux), de donner voix à toutes les tentatives, à toutes les ébauches de l'écrivain. Une œuvre, et celle de Stendhal tout particulièrement, est une déclinaison de thèmes récurrents, privilégiés. Le Dictionnaire réserve donc une large part à l'étude des thèmes, qui peuvent être relativement communs, partagés par de nombreux autres écrivains (ambition, amour, argent, femmes, morale, politique, société), ou plus spécifiques, plus intimement beylistes (arbre, archet, beylisme, chicane, clocher, couvent, égotisme, espion, opéra, prison...). Ces principes posés, il nous a semblé que Stendhal ne pouvait " se résumer " à sa vie, à ses amis, à ses modèles, à ses thèmes favoris, à ses œuvres. Un écrivain est un homme de plume qui use d'un lexique particulier, d'une langue qui lui est propre. "J'ai un dictionnaire tout à part moi" : ces mots de Montaigne, l'auteur de La Chartreuse de Parme, plus qu'aucun autre écrivain peut-être, aurait pu les contresigner : Stendhal est à ce point " singulier " qu'il a bien plus qu'un dictionnaire "tout à part lui". " Cristallisation " " égotisme " " fiasco ", " happy few ", " tourisme ": ce sont là autant de termes (et il en est bien d'autres) qui portent la marque de fabrique de Dominique, qui sont passés dans la langue commune par le biais de Stendhal, grand amateur et forgeur de néologismes, écrivain attaché à certains vocables qui, assurément, méritaient qu'on leur fasse une place. Sans doute ne serait-ce pas vraiment " saisir" Stendhal que de ne pas le surprendre dans ses expressions favorites, dans ses mots " fétiches ", lourds de tout un imaginaire, de toute une vision du monde dont il fallait rendre compte. C'est pourquoi, outre les informations et rubriques attendues, ce Dictionnaire a pris le parti de sélectionner un certain nombre de termes typiques (bruit, chasse, chute, étiolé, odieux... ), de formules (" etc. etc.", " lo-gique " "To the happy few ") qui signent Stendhal, et que le " lecteur bénévole " ne nous aurait pas pardonné d'avoir omis.

01/2003

ActuaLitté

Histoire militaire

De la guerre N° 1, été 2021 : Hitler a-t-il eu une chance de l'emporter ?

De la guerre : le premier Mook d'histoire militaire Le meilleur de Perrin et de Guerres & Histoire en librairie et en kiosque Du magazine, le Mook hérite de la variété des sujets et de leur traitement. De la guerre propose ainsi de voyager à travers les conflits de l'Antiquité à nos jours, de s'intéresser à la théorie, aux bataille, aux uniformes, aux armes, aux grands chefs, aux combattants, à l'action psychologique. De la guerre fait flèche de tout bois : interviews croisés, interviews posthumes, archives sonores, infographie, cartographie, photographie, illustrations d'époque. Du livre, le mook reçoit la clarté de la mise en page, le temps de la lecture longue, la qualité de l'écriture, la profondeur de la réflexion, la fréquentation des meilleurs historiens. De la guerre ne se jette pas après lecture : c'est un vrai livre qui se conserve, auquel s'ajouteront, deux fois par an, d'autres encore, qui feront collection. En 168 pages, De la guerre offre une belle palette historique. Hitler a-t-il eu une chance de gagner ? Telle est la question du dossier central autour de laquelle s'empoignent Jean Lopez, Benoist Bihan, Nicolas Aubin et deux grands historiens britanniques, Richard Overy et Andrew Roberts. Si ce dossier est copieux (30 pages), il ne relègue pas dans l'ombre les autres articles. Une archive sonore du capitaine Paul-Alain léger -un véritable personnage de roman-, donne à comprendre les ressorts profonds de la plus incroyable opération d'intoxication jamais menée : la " bleuite " durant la guerre d'Algérie. Le plus talentuteux des infographistes français, Nicolas Guillerat, offre une comparaison graphique inédite entre les trois grandes batailles de la Guerre de Cent ans : Crécy, Poitiers, Azincourt, et tout devient lumineux. Chine et Inde s'affrontent dans l'Himalaya en 1962, et un des plus grands photo-reporters de guerre, Larry Burrows, capte les images d'une guerre en atmosphère raréfiée : c'est l'objet d'un magnifique portfolio. Le maréchal Grouchy, interviewé par un journaliste du Monde, s'explique en personne sur les raisons de son fiasco à Waterloo : " Soudain, joyeux, il dit : "Grouchy ! " - C'était Blücher". On attribue l'expression "brouillard de la guerre" à Clausewitz, mais en réalité elle est issue d'une fausse interprétation qui cache une grave méprise dont les Etats-Unis ont payé le prix, et nous avec : c'est l'objet de cette rubrique "concept" rédigée par Benoist Bihan. Comment et pourquoi entre le XVe et le XVIIe siècle, le soldat reçoit un uniforme précis, chargé de symboles et de fonctions particulière : c'est cette révolution de l'apparence que décrypte Dominique Prévot, conservateur au Musée de l'armée. " Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits ". Ainsi s'exprimait le maréchal de Villars devant le Roi Soleil, au soir de la bataille de Malplaquet. D'une plume alerte, Clément Oury raconte comment une énième défaite concédée devant Marlborough sauve en réalité le royaume. Le professeur François Cadiou nous régale des portraits croisés d'Hannibal et de Scipion et, au travers de la vie de ces deux maîtres de guerre, démonte les deux moteurs de la lutte à mort entre Rome et Carthage. Dans une uchronie tirée au cordeau, Emmanuel Hecht se demande si le destin de la France n'aurait pas été complètement chamboulé par la victoire de la Fronde. Enfin, Thierry Lentz et Jean Lopez s'effordent, dans une interview croisée, de montrer en quoi la campagne de Russie de Napoléon et celle d'Hitler se ressemblent, et en quoi elles différent. De la guerre s'achève par une série d'interviews d'auteurs qui présentent leurs travaux à paraître dans le second semestre de 2021 : histoire militaire, roman et polar historique, BD d'Histoire...

06/2021