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Littérature étrangère

Au rythme de notre colère

Dans une cité du nord de Londres, trois amis s'apprêtent à se retrouver pour disputer un match de foot au pied des quatre tours où ils ont grandi : Yusuf le fils de l'ancien imam de la mosquée aujourd'hui décédé, Selvon pour qui le sport est l'unique chemin vers la liberté, et Ardan dont les talents de rappeur sont encore étouffés par sa timidité. Le premier est d'origine pakistanaise, le deuxième antillaise, le dernier irlandaise. Des racines différentes et pourtant un même destin qui se profile dans ces rues qui suintent la violence, et que nous arpentons avec eux pendant les 48 heures suivant la diffusion d'une vidéo qui enflamme la cité. Sur les écrans on peut voir le meurtrier d'un soldat britannique, qui avait achevé le militaire avec un couteau de boucher, appeler au Jihad dans les rues de Londres. L'assassin est un jeune noir islamiste qui portait les mêmes baskets que Yusuf, Selvon et Ardan, avec " son visage, comme un miroir, qui réfléchissait la peur et la confusion de [leur] coeur. " La cité est désormais prise en étau entre les manifestations de skinheads venus en découdre et de jeunes musulmans animés par la haine de l'Occident, endoctrinés par le nouvel imam de la mosquée. La rage gronde et envahit la cité, replongeant la mère d'Ardan dans son passé lorsque sa famille, membre de l'IRA, baignait dans une insoutenable violence quotidienne ; ramenant également le père de Selvon à l'époque de son arrivée en Angleterre depuis les Antilles, et au racisme électrique qui l'avait alors accueilli. Pour les trois amis et leur famille, ces deux journées vont être douloureuses et cruciales, car dans ces rues de Londres, la colère est indispensable à la survie. Récompensé par de nombreux prix littéraires pour ce premier roman, Guy Gunaratne revisite le roman choral pour nous offrir un livre d'une puissance inouïe. Il nous fait écouter ces cinq voix qui martèlent la terrible banalité de vies usées par la violence et dont on découvre, page après page, les blessures profondes et les combats quotidiens. Au rythme de notre colère est un livre réaliste, brut, sur la fureur de nos rues. Traduit de l'anglais par Laurent Trèves

01/2020

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Littérature française

Par le fil je t'ai cousue

Dans la Tunisie rurale des années 60, une fillette grandit dans l'ombre d'une famille traditionnelle et la soumission à une mère toute-puissante. Destinée à vivre et mourir voilée et analphabète comme ses aînées, elle va, la première, prendre le long chemin de l'émancipation. Le prix à payer sera lourd pour se libérer des sortilèges, des interdits et des secrets maternels. " Du fil, du sang et des mots. Il n'en faut pas plus pour faire disparaître le corps d'une fille. La dématérialiser d'un coup, un seul. Net et sec. Une entaille. Et le liquide qui coule, tout naturellement, dans une odeur de femmes et de secret. Nous étions trois. Ma mère, Dibiza et moi. Plus un métier à tisser. L'armature en bois ne comportait que les fils de trame tendus à l'horizontale. Les fils de chaîne avaient été sectionnés. J'étais debout, pieds nus, la robe relevée au-dessus du genou. Dibiza s'est baissée et a planté un bout tranchant au niveau de la rotule. Une lame à raser ? Un couteau ? Une aiguille ? Je ne me souviens que du reflet du métal. Il passe aujourd'hui encore devant mes yeux comme une ombre. C'est à ce moment-là qu'est intervenue ma mère. Elle a glissé des graines de raisins secs dans la main de Dibiza. Sept. La matrone les a comptées à voix haute, minutieusement. - Vas-y, dit-elle en relevant la tête et me poussant vers le métier à tisser. Tu vas passer au-dessus de la trame. Je me suis avancée. - La jambe droite d'abord. Puis la gauche. Ensuite, tu reviens au point de départ. Et tu recommences. J'ai levé la jambe droite. - Veille à effleurer le fil de ton pied. Après chaque aller et retour, Dibiza s'est penchée sur l'entaille, a badigeonné de sang le raisin sec et me l'a tendu : - Ouvre la bouche. Avale-moi ça. Et elle a psalmodié d'une voix de basse : - Par le fil je t'ai cousue ! Ton sang je t'ai fait avaler ! Nul ne pourra plus t'ouvrir ! Ni l'homme ni le fer ! Tu es un mur contre un fil ! Un mur contre un fil ! Sang de ton genou, ferme ton petit trou ! "

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Musique, danse

Please Kill Me. L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

Please Kill Me est le fruit (vénéneux) de centaines d'heures d'entretiens avec ceux qui ont animé l'un des mouvements culturels et musicaux les plus détonants de la fin du vingtième siècle : le punk-rock américain. Réalisé sous forme de montage nerveux, extrêmement vivant et souvent impitoyablement drôle ou tragique, ce livre dans lequel les voix se répondent rarement pour s'accorder nous offre une plongée incroyable dans la vie quotidienne pleine de bruit et de fureur, de drogues, de catastrophes, de sexe et de poésie (parfois) du Velvet Underground, des Stooges d'Iggy Pop, du mC9, des New York Dolls et des Heartbreakers de Johnny Thunders, de Richard Hell, de Patti Smith, de Television, des Ramones, de Blondie et de dizaines d'autres. Avec leur gouaille et leur verve redoutables ou bien leur humour pince-sans-rire, les acteurs ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie, font revivre ces personnages attachants et/ou détestables (avec des scènes d'anthologie à tous les chapitres), à tel point qu'on a l'impression de partager avec eux ce quotidien insensé de galères en tout genre, qu'on étouffe de rire à l'évocation des frasques d'Iggy Pop déchaîné ou d'un impayable Dee Dee Ramone ; ou qu'on ravale ses larmes à celle de la fin calamiteuse d'un Johnny Thunders, d'un Stiv Bators ou d'un Jerry Nolan. L'enchaînement irrévérencieux des points de vue provoque des effets comiques souvent irrésistibles, puisque ici, comme l'indique le sous-titre, aucune censure n'a cours : les amitiés indéfectibles côtoient les antipathies persistantes et les amours explosives (Connie et Dee Dee, Sid et Nancy). Personne ne semble pourtant avoir la moindre honte à dévoiler ce qui fut bien souvent un mode de vie extrême, disons extrêmement rock'n'roll, moins centré sur l'image que le punk anglais et dédié avant tout à une certaine forme d'innocence paradoxale, refusant aussi bien les idéaux peace and love éculés des années 60 que la culture de l'argent roi qui se profilait avec l'arrivée des années 80. Mais cette innocence verse un lourd tribut à ses excès (overdoses, coups de couteau, prostitution) et manipule la dérision comme une arme de destruction massive. Please Kill Me se lit comme un roman à plusieurs voix, rapide à couper le souffle comme une chanson des Ramones.

09/2020

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Littérature française

In-finis terrae Tome 1 : Villa Belga. Echos d'une émigration dans le Sud du Brésil (1904-1910)

1904. On émigre pour les "pays neufs". On court vers la fortune, comme ces ingénieurs des chemins de fer belges. On fuit la justice, les lois anticléricales. Ou la terreur, comme ces Juifs de Russie. Un contrat en poche, on embarque sur un steamer, on s'installe dans une cabine de première classe. Sans rien dans les mains, on s'agglomère sur l'entrepont, on sera colon, emportant ce qu'on a de plus cher : une scrupuleuse droiture, un acharnement à réussir dans l'adversité, une fierté de la besogne accomplie, un sens de la fraternité. Le Brésil, jeune république, peuple ses territoires incultes. La Belgique exporte sa révolution industrielle. La petite ville de Santa Maria da Boca do Monte, au coeur de l'état du Rio Grande do Sul, où viennent de s'implanter les grands ateliers d'une compagnie ferroviaire belge, et, non loin, une colonie agricole juive, est un point de convergence de cette révolution, de cette immigration. C'est là que s'érige la "Villa Belga", cité calquée sur les corons, qui donne lieu, ici, à une évocation imaginaire de ce passé perdu de vue. S'y heurtent espoirs, utopies, et sombres desseins de passagers qui ont vu leurs sorts se lier à bord du Paranaguá. Emigre-t-on impunément ? A peine ont-ils débarqué, que Yakov, ses frères et soeurs, et une bande de jeunes Israélites se rendent, en ribambelle, au marché public. Malgré l'abondance de tubercules, de sacs de farines et de fèves, ils ne voient que les fruits, des monticules de fruits, des pyramides de fruits. Leur étonnement devant les étals amuse verduriers et fruitiers, habitués au défilé des immigrants. Un marchand aux oreilles décollées se met à tailler la carapace -comme celle d'une tortue ! s'exclame la petite Ida -d'un fruit insolite qui a la forme d'un obus surmonté d'un chardon. Ça s'appelle abacaxi, soit "ananas", précise l'homme qui, du bout de son couteau, leur en tend de petits morceaux à goûter. Décortiquer une orange ? Non, le plus simple est de faire comme les gamins des docks qui viennent chaparder au marché : un coup de dent pour arracher la pelure à l'une des extrémités, et ensuite en sucer le jus tout en pressant le fruit. Les petits Russes en ont plein les doigts et le menton.

08/2013

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Autres langues

Du loup et de la biche. Edition bilingue français-occitan

A peine arrivé en Limousin, Luc de Goustine est de plain pied avec la culture du pays. Tout simplement car il a d'apanage - dins sa biaça dirait-on ici, des trois éléments de la pensée traditionnelle : le symbole, le mythe et le rituel qui le perpétue en le réactualisant, le goût et l'intelligence. Ce texte en est la preuve éclatante qui explique sa parfaite réussite. L'auteur en dit qu'il l'a marié à ce pays. Et comme on se doute que, pour lui, le mariage, certes contrat, est avant tout sacrement, on voit jusqu'où ça nous mène... Cette histoire, née d'un couteau trouvé dans l'ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n'être qu'un fait divers (c'en est un), il va, de par tous les registres qu'il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l'exemplarité de la légende, fût-elle présente la sortir de l'Histoire, la soustraire à ce qui au pire eût pu être de l'ordre de la sociologie, au mieux de l'ordre de l'ethnographie et, Dieu en soit loué, ne se soucier jamais de cette psychologie qui est une des plaies de la littérature française. Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux non pas usager ; il va falloir se forger un français apte à rendre tout ça. Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l'eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l'âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille, la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis... J'oubliais ! le loup, la biche. Je n'ai rien dit. Ca pourrait s'appeler La fable de la biche et du loup, non pas fable à la façon d'Esope ou du bon La Fontaine. Ca pourrait s'appeler Du loup à la biche, comme en un cheminement d'initiation, de révélation, de rédemption. J'en ai assez dit. Quant à la version occitane qu'en donne Joan-Peire Lacomba et qui nous le fait éditer, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture. Soit dit sans lui en retirer le mérite, car il fallait qu'il nous en offrît la même qualité. Que ceux qui le peuvent comparent...

12/2015

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Criminalité

Autopsies. Chroniques d'un médecin légiste

Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Par Michel Sapanet, médecin-légiste, directeur de l'Institut médico-légal de Poitou-Charentes au CHU de Poitiers, expert judiciaire et maitre de conférence. Pour son cinquième opus, le docteur Sapanet revient sur une trentaine d'affaires criminelles passées sous son bistouri. Fusil de chasse, couteau de cuisine, sabre japonais, strangulation, chaque méthode a laissée sur les corps des victimes une signature que l'autopsie se fait fort d'authentifier. Avec son équipe, Michel Sapanet examine, dissèque et analyse, tout en faisant profiter le lecteur de ses explications pédagogiques parfois teintées d'une pointe d'humour. Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Sans le travail de l'équipe du docteur Sapanet, Marie-Lucie, 75 ans, aurait été inhumée après un décès qualifié de " naturel ". Tout était prêt, le cercueil sur le point d'être refermé, lorsqu'un soupçon de doute a suspendu les funérailles. L'autopsie ordonnée in extremis a révélé l'ultime calvaire de la mamie, passée à tabac et étranglée. Sans la perspicacité de l'équipe du docteur Sapanet, le petit Nino, 9 mois, aurait rejoint la liste des bébés victimes de la " mort subite du nourrisson ". Mais lorsque Chantal, agent d'amphithéâtre chargée de la préparation des corps au sein de la chambre mortuaire, se penche sur le petit cadavre, elle n'a aucun doute. L'autopsie confirmera de nombreux sévices dans les semaines précédant le décès et un secouage aussi violent que mortel. Sans les observations du docteur Sapanet, le pauvre homme venu déclarer le décès de son épouse à la gendarmerie aurait pu finir en garde à vue. L'examen médico-légal le mettra hors de cause, confirmant un décès dû à un épouvantable cancer généralisé. Féminicides, altercations qui dégénèrent, parricide au sabre japonais, cambriolage qui dérape, le lot des violences ordinaires évoquées dans ce livre s'enrichit parfois d'affaires hors-normes, proches de l'indicible. Comme l'histoire de ces marginaux alcooliques et toxicomanes qui ont torturés et assassinés quatre membres de leur bande lors de sortes de séances récréatives. Sans doute trouvaient-ils que la province manquait de distraction... . Un chapitre à lire avec précaution.

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Médecine légale

Autopsies. Chroniques d'un médecin légiste

Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Par Michel Sapanet, médecin-légiste, directeur de l'Institut médico-légal de Poitou-Charentes au CHU de Poitiers, expert judiciaire et maitre de conférence. Pour son cinquième opus, le docteur Sapanet revient sur une trentaine d'affaires criminelles passées sous son bistouri. Fusil de chasse, couteau de cuisine, sabre japonais, strangulation, chaque méthode a laissée sur les corps des victimes une signature que l'autopsie se fait fort d'authentifier. Avec son équipe, Michel Sapanet examine, dissèque et analyse, tout en faisant profiter le lecteur de ses explications pédagogiques parfois teintées d'une pointe d'humour. Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. Sans le travail de l'équipe du docteur Sapanet, Marie-Lucie, 75 ans, aurait été inhumée après un décès qualifié de " naturel ". Tout était prêt, le cercueil sur le point d'être refermé, lorsqu'un soupçon de doute a suspendu les funérailles. L'autopsie ordonnée in extremis a révélé l'ultime calvaire de la mamie, passée à tabac et étranglée. Sans la perspicacité de l'équipe du docteur Sapanet, le petit Nino, 9 mois, aurait rejoint la liste des bébés victimes de la " mort subite du nourrisson ". Mais lorsque Chantal, agent d'amphithéâtre chargée de la préparation des corps au sein de la chambre mortuaire, se penche sur le petit cadavre, elle n'a aucun doute. L'autopsie confirmera de nombreux sévices dans les semaines précédant le décès et un secouage aussi violent que mortel. Sans les observations du docteur Sapanet, le pauvre homme venu déclarer le décès de son épouse à la gendarmerie aurait pu finir en garde à vue. L'examen médico-légal le mettra hors de cause, confirmant un décès dû à un épouvantable cancer généralisé. Féminicides, altercations qui dégénèrent, parricide au sabre japonais, cambriolage qui dérape, le lot des violences ordinaires évoquées dans ce livre s'enrichit parfois d'affaires hors-normes, proches de l'indicible. Comme l'histoire de ces marginaux alcooliques et toxicomanes qui ont torturés et assassinés quatre membres de leur bande lors de sortes de séances récréatives. Sans doute trouvaient-ils que la province manquait de distraction... . Un chapitre à lire avec précaution.

05/2023

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Poésie

Ma peau de fille

Ma peau de fille est une suite de Polaroïds d'une enfance en province, dans ce qu'on imagine une petite ville, ou à la campagne. On est dans les années 70-80, comme l'indiquent quelques repères (la mobylette, le walkman, le mange-disques et l'ardoise magique, la Renault 12) et les références musicales. Le décor varie entre l'extérieur - champs, forêt, neige ou ruisseau -, et l'intérieur - un garage où s'entreposent toutes sortes d'objets, une salle de classe, une cour d'école. On passe d' "un corps animal, ramassé sur chaque sensation" à "des pensées extravagantes [qui] sortent de [la] tête" . Une enfant se "plie dans la boîte en carton d'une panoplie de marquise" qu'on lui offre pour ses huit ans, "machine à fabriquer les filles" . La mère est conductrice de car, évoluant dans un monde exclusivement masculin, et lui offre, elle, les attirails du cowboy : "ma mère de mère en fille, si fière d'être de sa lignée" . Mais l'enfant tourne et tombe, s'égratigne, "même pas mal" , quand la frêle danseuse dans sa bouteille enchaîne les rondes à tour de clé. C'est qu'il est si difficile de garder une place pour le garçon qu'elle abrite depuis qu'elle est née, alors que la société en son entier l'assigne à son rôle de fille. Coupée en deux, les premiers maux des filles (soutien-gorge = "rouge-gorge en cage") et les crampons aux chaussures ou les Doc Martens, blouson et couteau en poche - quand il faut devenir femme, gonfler ses biceps devant la glace. Dans les jeux, les airs et les amours de garçon, faut-il "traverser [son] corps pour aller voir de l'autre côté" ? Muriel Roche dans ce court texte touche au plus près ce qui se passe dans la peau d'une enfant qui comprend qu'il y a "d'un côté la fille et de l'autre le garçon [... ], ce que je perds et ce qui s'éloigne" . Les phrases, vives et épurées, sans apprêt, sans majuscule, quelques virgules et surtout des points d'interrogation - pas de point - s'enchaînent en interpellant le lecteur ("tu vois... ? " / "alors tu vois... ") et dessinent quelques tableaux qui donnent avec une grande justesse le tourment des sentiments, des sensations.

06/2022

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Beaux arts

Lamotte. Peintre animalier

Gabriel Chefson, dit Lamotte (1920-2005), a été "un peintre animalier d'exception" selon Martial Trolliet, fondateur des Editions de l'Orée. Formé à l'Ecole Estienne à Paris, il a commencé sa carrière au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Cavalier militaire pendant trois ans, il s'oriente vers la peinture équestre et devient rapidement le "peintre officiel" de l'école de cavalerie de Saumur, son pays d'origine, et du Cadre noir. Chasseur de tradition familiale, il s'appuie sur son sens extraordinaire de l'observation du gibier pour reproduire avec un immense talent les scènes dont il est témoin. Crayonnant sans cesse sur ses carnets de croquis, il en tire des milliers de dessins et d'aquarelles, avec une prédilection pour la bécasse, le gibier d'eau et les chiens. Il illustre aussi de nombreux ouvrages et collabore pendant des décennies à la Revue nationale de la chasse. Superbe album illustré de plus de 650 reproductions en couleurs d'oeuvres, la plupart inédites. Bibliographie des ouvrages qu'il a illustrés, liste de ses estampes, etc. "Cet artiste poète a vécu la chasse rustique, celle au goût de liberté, sous tous ses aspects. L'arme à l'épaule, mais toujours nanti de son carnet de croquis, il recherchait le petit gibier de sa campagne rurale du Saumurois : sur un coteau parmi la vigne, l'envol dans un ronflement d'ailes d'une compagnie de perdrix rouges ; le râle des genêts qui piète dans la luzerne ; son chien fureteur qui lève un lièvre d'un fourré d'épines... autant de scènes que l'on retrouve fidèlement traduites dans ses dessins. " (Extrait de l'introduction de Serge Chevallier). Errata : p. 301, la dernière phrase du quatrième paragraphe doit être remplacée par "Il m'a transmis les clichés d'oeuvres choisies dans sa belle collection d'oeuvres de Lamotte."

09/2019

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Techniques artistiques

L'AQUARELLE. La nature et ses détails

Ce livre traite méthodiquement des techniques qui permettent de peindre un aspect spécifique de la nature. Il expose les fondements essentiels à la réalisation d'une image : composition, étude des valeurs etc... Suivent les explications et les illustrations techniques qui permettent de rendre l'aspect propre à certains éléments tels que l'eau, les oblets inanimés, les natures mortes car chacun d'eux nécessitent des approches particulières. La création des matières, la gestion des masses et des motifs et l'analyse de la lumière. Il ne s'agit pas de recopier le monde, mais de pouvoir interpréter et rendre les particularités visuelles du sujet qui vous inspire. Les insectes, les animaux, les poissons ont aussi leurs places dans cet ouvrage. "Si certains optent pour la splendeur des chutes du Niagara, ma préférence va plutôt au petit ruisseau qui passe en gargouillant à côté de ma maison. Au printemps la brume matinale qui plane au-dessus des eaux se condense en gouttelettes étincelantes sur les toiles d'araignées suspendues - sujet de rêve pour l'amateur de la nature que je suis !". "La neige simplifie les paysages et fait ressortir à merveille la calligraphie très particulière de la nature. Ici les formes et les couleurs contrastées des tiges, des petites branches et des cannes constituent une composition irrésistible". Ce livre vous ouvre les portes de la peinture des petits détails intimes, des nuances délicates qui font la richesse de la nature. "Les plantes et les fleurs sont une présence constante dans mes tableaux - entre autres, parce qu'elles ne changent pas de place et me laissent ainsi le temps d'en saisir les détails sur le vif ! L'été dernier je me suis donné la tâche de peindre toutes les fleurs sauvages d'un flanc de coteau près de chez moi ; essayez, vous aurez droit à des journées entières d'un travail passionnant".

11/1999

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Bourgogne

Vignes et vins de Talant. 800 ans d'histoire en Bourgogne

A partir de documents d'archives inédits mais aussi des traces sur le terrain (meurgers, murets, pieds de vignes sauvages, toponymie...), cet ouvrage propose de partir à la découverte du passé viticole de Talant, une ville nouvelle et fortifiée fondée sur les hauteurs de Dijon en 1208 par le duc de Bourgogne Eudes III. Avec 26 hectares de vignes, le domaine de Talant constitue au Moyen Age l'un des quatre grands vignobles ducaux produisant les vins bus à la cour de Bourgogne et offerts en cadeaux diplomatiques aux grands personnages du royaume. Outre les vins rouges et les vins blancs, la production talantaise se distingue par le "galant de Madame" , un vin cuit probablement aromatisé à la gentiane particulièrement apprécié de la duchesse Marguerite de Flandres. Si Talant a connu ses plus belles heures sous la dynastie des ducs Valois (1367-1477), c'est au XIXe siècle que le vignoble talantais atteint sa plus grande extension, avec près de 190 hectares plantés en gamay en 1830 et 75 % des ménages qui se déclarent vignerons. Alors qu'ils auraient pu prétendre à devenir de grands climats - le Clos du Duc devenu Clos du Roy en 1477 avec le rattachement de la Bourgogne au royaume de France -, le Clos Meunier, le Clos Marosse ou encore le Clos Marchand ont été morcelés et délaissés pour finalement disparaître sous les habitations. Néanmoins, la redécouverte du cellier ducal dans les années 1980, la plantation d'une première parcelle sur le coteau de la Combe aux Fées à la fin des années 1990 et la remise en vignes des Epoutières en 2015 révèlent que le vignoble talantais est en plein renouveau, à l'image des nombreux autres vignobles urbains.

04/2021

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Histoire internationale

Algérie, la révolution trahie (1954-1958)

Messali Hadj, le président de l'Etoile nord-africaine (1926-1927), puis du Parti du peuple algérien (1937-1946), fonde en Algérie, en 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1952, Messali, pendant son voyage en Orient, prépare sur le plan politique, diplomatique et militaire la guerre d'indépendance. Il n'est pas suivi parla direction du MTLD d'Algérie qui s'est engagée dans la collaboration avec Jacques Chevallier (promoteur d'une politique néo-coloniale en Algérie). La crise du MTLD éclate. En juillet 1954, le MTLD est refondu au congrès d'Homu qui adopte le programme de Messali et charge le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) d'engager le parti dans la lutte armée. C'est alors que Boudiaf réunit un groupe pour former, avec l'aide de Nasser, le Front de libération nationale (FLN) qui veut fonder l'Algérie sur les principes islamiques. En novembre, le FLN lance une série d'attentats pour devenir l'interlocuteur algérien de la France. Mais Ben Boulatd, chef des Aurès, entre dans la révolution au nom de Messali. Il organise avec Zighout Youcef (chef de la Zone Il — Nord Constantinois — acquise au PPA) l'insurrection du 20 août 1955. Ahane Ramdane regroupe dans le FLN d'Algérie qu'il dirige tous les adversaires de la Constituante. Pour négocier avec Paris, il se démarque du Caire et engage une guerre féroce contre le MNA qui refuse de se dissoudre dans le FLN. En août 1956, au congrès de la Soummam, il dote le FLN d'une doctrine et d'une stratégie en rupture avec celles du mouvement nationaliste. Confronté, après l'envoi du contingent en Algérie, à une année puissante, il lance le terrorisme à Alger. Vaincu, il s'enfuit en Tunisie. Fin 1956, après l'agression de Suez, l'URSS et les Etats-Unis soutiennent le FLN et l'imposent comme l'interlocuteur de la France. En menant la guerre contre le MNA et le syndicat USTA, en caporalisant l'émigration et en lançant le terrorisme, le FLN a détruit le mouvement national créé par Messali. L'Algérie obtiendra son indépendance mais la révolution algérienne est morte en 1958. Avec ce livre, très documenté, Jacques Simon propose une lecture nouvelle de " la guerre d'Algérie ".

12/2018

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Géopolitique

Jours gris et nuages d'acier sur l'Ukraine

De février, jusqu'à l'automne, l'auteur nous livre plusieurs récits sur la guerre en Ukraine et l'état du monde, volontairement subjectifs, nourris d'expériences personnelles, de témoignages, du passé proche et du présent tragique. Il évoque les mouvements antiguerre de Russie et du Bélarus, les dénis et les silences d'une partie des forces progressistes. Il se pose, pour lui-même et à chacun d'entre nous, les questions de la pratique de la solidarité internationale et de la lutte pour la paix et la sécurité. Comment exfiltrer un nouveau-né et sa mère coincés quelque part au sud de Kharkiv ?? Comment faire sortir une journaliste de Moscou et sa famille ?? Comment aider des étudiants nigériens fuyant l'Ukraine et se retrouvant confrontés au racisme des institutions d'Europe ?? Comment soutenir des réfugié·es en Pologne ?? Comment avoir des nouvelles des copines et des copains ?? Et surtout, comment informer et faire comprendre ce que disent les dissidents russes et les résistants ukrainiens. Ce n'est pas la première fois que Bernard Dréano vit ainsi une guerre à distance, tout en étant à la fois bien informé et affectivement touché. Il nous rappelle que, dans son enfance, on parlait des "? évènements d'Afrique du Nord ? " (le gouvernement français de l'époque, comme le russe d'aujourd'hui, ne voulait pas entendre parler de guerre), mais cette guerre-là était venue jusque dans sa rue de la banlieue parisienne. Plus tard, il a vécu, de loin et par moments de plus près, diverses guerres au Proche et Moyen-Orient, dans le Sud-Caucase, lors des guerres de dislocation de la Fédération yougoslave... Que peut-on faire, interroge l'auteur ?? Bien sûr l'indispensable soutien matériel et moral aux réfugié·es, et autant que possible aux civils ukrainiens sur place. Nous sommes en face d'une agression caractérisée perpétrée par l'Etat russe. D'où l'exigence de retrait des troupes russes du territoire ukrainien, pour la paix. Cela passe par le soutien à la résistance populaire ukrainienne, aux opposantes et aux opposants aux régimes russeet biélorusse. Militant de la paix depuis des décennies, Bernard Dréano explique ici en quoi la lutte contre la guerre et pour la paix passe par le soutien actif à la résistance ukrainienne.

02/2023

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Première guerre mondiale

La guerre des gaz (1914-1918). Les pharmaciens français dans l'action

La guerre chimique sur le front occidental de 1914 à 1918. La participation des pharmaciens à la protection des combattants et à la mise au point de nouveaux toxiques (agressifs chimiques). "La France n'a pas de chimistes, elle n'a que des pharmaciens." Telle est la célèbre phrase, assassine, qui émanerait du chimiste allemand Haber, l'instigateur de la guerre chimique allemande. Même si cette phrase n'a pas été prononcée, elle repose sur des vérités : le faible nombre des chimistes dans notre pays et la modestie de son industrie chimique. Ces deux arguments auraient influencé les décideurs allemands. La France ne devait pas pouvoir réagir efficacement une attaque chimique ! Beaucoup plus tard, remettant la cravate de la Légion d'honneur à une illustre membre du corps professoral pharmaceutique, le Grand Chancelier de l'Ordre devait s'exprimer ainsi : "On peut dire sans exagération que vous avez puissamment contribué à la victoire de 1918 : vous avez en effet sauvé notre armée d'un terrible danger, et vous lui avez fourni les moyens d'une riposte éclatante". Que s'est-il passé ? Le déclenchement de la guerre chimiques donné un nouvel essor aux activités des pharmaciens aux armées. C'est eux que l'on doit les premières identifications du toxique employé le 22 avril 1915, et les premières mesures de protection contre lui. Ils participent étroitement l'activité des laboratoires divisionnaires de toxicologie, des centres médico-légaux, et celle des organismes centraux de recherche de nouveaux moyens de protection mais aussi d'agression : les services chimiques français. Ce livre est le fruit de plus de vingt années de recherche effectuées par trois pharmaciens, en même temps historiens et spécialistes du sujet, dont deux docteurs ayant consacré leur thèse à cette thématique. Il apporte une nouvelle vision de ce qu'a été la guerre chimique, tant en France que du coté ennemi. Riche de plus de quatre cent pages et de plus de six cent illustrations issues d'archives officielles et de collections privées : beaucoup de photographies totalement inconnues, mais aussi des dessins et des cartes, il offre un panorama aussi complet et renouvelé que possible de cette "guerre dans la guerre", et se prolonge par quelques pages consacrées à la situation de l'arme chimique entre les deux guerres, et par une très riche annexe sur la protection individuelle allemande contre les gaz.

07/2021

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Sécurité incendie

Livre "Agent de Prévention et de Sécurité APS - Maintien et Actualisation des Compétences"

Ce livre s'adresse à toute personne exerçant une activité de sécurité des personnes et des biens et détenant une carte professionnelle "Surveillance humaine ou de gardiennage" délivrée par le C. N. A. P. S. (Conseil National des Activités Privées de Sécurité). Les descriptions, les nombreux schémas, photos et illustrations visent à faciliter la compréhension des notions et leur mémorisation. Il répond à l'article 4 de l'arrêté du 27 février 2017 relatif à la formation continue des agents privés de sécurité et détaille les connaissances indispensables au stage de Maintien et d'Actualisation des Compétences (M. A. C.) (31 heures) obligatoire pour le renouvellement de la carte professionnelle. SOMMAIRE : PARTIE 1 - CADRE JURIDIQUE D'INTERVENTION DE L'AGENT PRIVE DE SECURITE 1. 1 - Les évolutions récentes du livre VI du Code de la Sécurité Intérieure (C. S. I.) 1. 2 - Les règles de déontologie professionnelle 1. 3 - Le principe d'exercice exclusif 1. 4 - Les conditions de détention et d'usage des armes 1. 5 - Les obligations relatives au port de la tenue et de l'insigne 1. 6 - Les dispositions visant à éviter la confusion avec un service public 1. 7 - Les dispositions du code pénal utiles à l'activité de sécurité privée 1. 8 - Les conditions légales de rétention d'une personne avant mise à disposition des forces de l'ordre (Art. 53 et 73 du Code de procédure pénale) 1. 9 - Les principes de respect des libertés publiques PARTIE 2 - GERER LES CONFLIT 2. 1 - Les origines des conflits 2. 2 - La prévention des conflits 2. 3 - Traiter une agression verbale 2. 4 - Gérer ses émotions 2. 5 - Adopter des techniques verbales 2. 6 - Adopter une posture, un regard et une gestuelle adaptés PARTIE 3 - MAITRISE DES MESURES D'INSPECTION-FILTRAGE 3. 1 - Le cadre législatif des palpations de sécurité et de l'inspection des bagages 3. 2 - Les modalités d'agrément 3. 3 - Les éléments générateurs de situations conflictuelles lors de ces missions 3. 4 - L'inspection visuelle et la fouille 3. 5 - La palpation de sécurité PARTIE 4 - PREVENTION DES RISQUES TERRORISTES 4. 1 - Prévention des risques terroristes 4. 2 - Réagir face une attaque terroriste 4. 3 - Secourir Dépôt légal 5e édition : octobre 2022 - Format : 15 x 21 x 0, 8 cm - 160 pages - Réf MACAPS

10/2022

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Littérature anglo-saxonne

J'ai un nom

Puissant. Bouleversant. Inspirant. Un récit gorgé d'émotion dont on ne ressort pas indemne. Le 17 janvier 2015, Chanel et sa soeur assistent à une fête sur le campus de Stanford. Quelques heures plus tard, Chanel se réveille dans une chambre d'hôpital : on lui explique qu'elle a sans doute été violée - ce que de pénibles examens confirment. Son agresseur présumé, Brock Turner, est un athlète prometteur soutenu par ses parents et dont la ligne de défense ne variera pas : la victime était consentante. Ce " bon garc ? on ", " d'excellente réputation ", essaiera même de le lui faire admettre. Devant les preuves certaines il est pourtant reconnu coupable mais, au nom de " conséquences collatérales négatives ", uniquement condamné à six mois de prison. Lors du verdict, Chanel, jusque-là sidérée et mutique, lit une déclaration qui restera dans les mémoires et contribuera à faire changer la loi californienne. Ce récit, qui questionne lourdement un système pénal conçu pour protéger les plus forts, marque surtout par le courage de la victime qui, grâce à lui, réussit à se réapproprier son identité. Entrelaçant douleur, résilience et humour, il est en passe de devenir un classique moderne. " Ce livre est un acte de revendication... J'ai un nom marque les débuts d'une jeune écrivaine talentueuse. " ? Jennifer Weiner, The New York Times " Dans un monde parfait, la lecture de J'ai un nom serait obligatoire pour tout policier, inspecteur, procureur et juge qui s'occupe de victimes d'agression sexuelle. " ? LA Times " Miller est une conteuse douée... Apprenez son nom, écoutez sa voix ! " ? The New Yorker " Dans un monde qui demande à trop de survivants de garder leurs expériences pour eux-mêmes [... ]J'ai un nom est sans conteste un très grand livre [... ]. Le lire inspire l'espoir. " ? The Guardian " Dans sa rare honnêteté et dans ses petits détails, J'ai un nom est à la fois une plaie ouverte et un baume, un cri silencieux et le plus fort des cris... J'ai un nom est plus qu'une mise en accusation, même si elle est réussie et émouvante. C'est aussi une main tendue, qui vous invite à vous battre à ses côtés. " ? Elle " Miller se distingue non seulement par sa résilience et sa force d'âme, mais aussi par son pouvoir d'expression. Elle possède des dons extraordinaires en tant qu'écrivain. " ? The National Book Review

10/2021

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Littérature française

De silences et d'ombres

Quand la fatalité s'immisce dans l'existence d'un couple heureux, qu'une destinée létale infuse dans l'âme de leur enfant unique et provoque l'apocalypse d'un foyer benoît. Lorsque la mort d'un être cher métamorphose l'opprimé, l'aveugle et le frelate au point de renier son propre père. Des mois de heurts et de conflits meurtrissants, à l'éveil d'un jour apaisant où l'antagonisme cède son trône au repentir. Mais il éclôt bien trop tard ce temps du remords, la componction régente et l'esprit infléchi... Une famille ordinaire comme tant d'autres, un couple la quarantaine dépassée et un fils unique de dix-sept ans. Un compte à rebours déclenché par l'apparition soudaine de graves ennuis de santé, qui altèrent la complexion robuste d'un père progressivement démissionnaire. L'infusion d'une précarité instaurée, viciant une famille promptement aux abois qui périclite vertigineusement. L'ignoble agression sexuelle dont est victime la mère, déclic fatal qui va gangrener la petite famille jusqu'à l'avilir. D'une épouse qui ne trouvera son salut que dans son suicide, d'un fils qui fomentera sa hargne et son animosité envers un père lymphatique à la souffrance de son épouse, indifférent à son suicide. D'une claustration que l'époux s'ordonnera pour pénitence, appariée d'une scission résolue qu'une rupture d'avec son fils vaticinant une destinée calamiteuse. Une parenthèse amorcée tel un regain salvateur, qu'une providence inopinée édifiera pour ressusciter cet homme expirant. Cette colère fulminante d'un fils qui apprend à haïr son père, qui n'a jamais voulu justicier le violeur de sa mère alors qu'il le pouvait, qu'il le devait. Cette descente progressive aux enfers qu'il projette pour son père, dans laquelle l'infortuné se laissera glisser pour atteindre ses fonds, d'un suicide semblable à celui de son épouse quelques mois auparavant, mettant fin à son calvaire et à ce conflit insupportable entre un fils envoûtée d'inimité rancuneuse, et d'un père encoléré par autant d'hostilité hargneuse. Au rebondissement impromptu qui se dressera devant ce fils vindicatif, de mauvaises interprétations et d'erreurs accumulées envers son défunt père, qui de ses révélations l'inviteront à l'expiation et la rémission pour apaiser sa fureur...

10/2018

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Actualité politique internatio

Comment Poutine a conquis nos cerveaux

L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 était-elle vraiment une surprise ? Si la France a refusé de croire jusqu'au dernier moment à la possibilité d'une guerre d'agression lancée par le Kremlin, c'est parce que ce dernier a tout fait pour intoxiquer nos esprits. Pour ce faire, il a pu compter sur une poignée de désinformateurs extrêmement influents dans notre pays. Toujours actifs aujourd'hui, ils ont la plupart du temps commencé leurs actions il y a dix ans, alors qu'en Syrie Bachar al-Assad gazait son peuple et que Vladimir Poutine s'apprêtait à écraser l'opposition sous les bombes. Leur travail de sape n'a jamais cessé. De la Ghouta à Maidan en passant par Alep et Marioupol, chaque épisode des conflits en Syrie et en Ukraine a pour eux été l'occasion de diffuser les mensonges du gouvernement russe en France. Pendant toutes ces années, ils ont réussi à brouiller notre débat public et ont empêché notre démocratie de faire preuve de discernement sur les menaces que le maître du Kremlin préparait de longue date contre l'Europe. Ils ne sont ni espions, ni agents, ni diplomates à la solde de Moscou. Tous agissent pourtant de facto dans l'intérêt du Kremlin et contre le nôtre, depuis longtemps. Leurs méthodes sont tout sauf sophistiquées ou top secrètes. Ils ne se sont d'ailleurs jamais cachés. Et, pourtant, peu ont voulu les voir. Ils sont Français. Ils sont sur YouTube, Twitter, dans nos journaux, à la télévision, au sein de nos institutions et dans nos partis politiques. Chacun a pu y être confronté sans même le savoir. Certains d'entre eux n'ont jamais été aussi proches de nous gouverner. Ce livre ne parle pas de Vladimir Poutine ou de la Russie, mais bien de la France. Il raconte l'histoire d'un pays où les médias se sont trop souvent fait berner, où les politiques ont fait preuve d'aveuglement voire de complicité, et où les citoyens ont eu tout le loisir d'être contaminés par la propagande russe. Un pays bien trop facile à tromper, et à l'heure de la guerre en Europe, plus fragile que jamais. Un retour en arrière inédit pour comprendre comment la France en est arrivée là, et comment elle peut s'armer pour l'avenir.

10/2023

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Société et citoyenneté

Le harcèlement

Dans un style parlé et immédiat, le narrateur échange avec les deux enfants Adam et Nora, et rebondit à leur interrogations en déroulant un fil qui les conduit à comprendre leur situation, à l'accepter ou à le modifier. Le titre part d'une situation du quotidien de l'enfant, (ici, un adulte vient en classe pour expliquer le harcèlement or précisément, Adam s'interroge sur le fait d'être moquer en permanence parce qu'il est "bébé". Est ce du harcèlement ? ), puis on déroule le propos en apportant des pistes de réponses et des propositions d'aides clefs, pour dédramatiser. L'originalité de la collection tient au jeu progressif des questions qui amène à la compréhension globale du problème du harcèlement. Le ton est léger, peu formel, spontané, et le discours est émaillé d'exemples du quotidien, de ceux que rencontrent réellement dans leur vie, les enfants. le harcèlement On se moque toujours de moi ! thèmes abordés : -Adam est moqué parce qu'il est "bébé" dans son comportement. Est ce du harcèlement ? -Les moqueries "positives" peuvent permettre de nous faire réagir, pour "changer" de comportement. -Mais celles qui se répètent, ou qui sont dites pour blesser, ça, c'est du harcèlement. -Ne pas répondre par la violence physique (Adam veut faire une prise de judo à son harceleur) ou verbale (le traiter de "grosse patate" est aussi une injure qui peut se retourner contre lui) -Le mieux est d'être entouré et d'être "bien dans sa peau" pour ne pas être touché par les mots ou les actes et laisser glisser... . -Repérer quand l'agression devient récurrente, sans dialogue, à l'école ou à l'exterieure de l'école (sur les réseaux) et oser parler à un adulte référent. -Les adultes ont une obligation de protection des enfants. Ce titre cherche surtout à developper des solutions pour que les enfants changent de posture face au harcèlement. Montrer que ce n'est pas une fatalité ; l'auteur déroule son fil en montrant que les enfants peuvent (et doivent) ne pas se laisser faire : elle cherche à les faire réagir, à comprendre les ressorts possibles et qu'ils ne rentrent pas dans la posture de victime... . . Cependant, elle montre aussi que prevenir un adulte quand on ne s'en sort pas, ce n'est pas être victime, c'est au contraire agir !

03/2024

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Documentaires jeunesse

Le petit livre pour dire stop aux violences sexuelles faites aux enfants

Les chiffres concernant les violences sexuelles faites aux enfants sont effrayants... - En 2017, 19 700 plaintes de victimes mineures ont été enregistrées suite à des violences sexuelles : 7 050 plaintes concernaient des faits de viols et 12 650 des situations de harcèlement et d'agressions sexuelles. - 15 450 filles ont été abusées sexuellement, soit 78 % des victimes. - Dans 30 % des cas environ, les faits sont commis dans le cercle familial des enfants. - Les viols touchent une plus grande proportion de filles (81 %), que ce soit dans le cadre intrafamilial comme dans un contexte extérieur. A l'occasion de la diffusion sur France Télévisions d'un documentaire sur les abus sexuels en novembre 2018, La Croix et Bayard Jeunesse ont levé des fonds pour diffuser un livret gratuit de prévention avec plusieurs magazines jeunesse du groupe (J'aime Lire, Astrapi, Images doc...). Un livret écrit par Gwennaëlle Boulet et Dephine Saulière et illustré par Marie Spénale, a été envoyé avec les numéros de novembre. Ce livre - fait à partir du livret - compte 40 pages et remplace Le petit livre pour dire non aux abus sexuels. Il présente six scénarii de la vie quotidienne mettant en scène des enfants potentiellement victimes d'agresseurs. Ceux-ci sont des adultes connus de l'enfant, car dans 90 % des cas la victime connaît son agresseur : un moniteur de sport demande un massage, un faux joueur de jeux vidéo sévit sur internet, un tonton demande des caresses à sa nièce quand sa mère a le dos tourné... Dans chaque situation, on indique à l'enfant la bonne attitude pour éliminer le danger : parler, appeler les numéros d'aide, porter plainte à la police... De nombreuses associations et instances gouvernementales se sont associées à BAYARD pour réaliser le livret : La Défenseure des droits, la ligue de l'enseignement, les Apprentis d'Auteuil, SOS Villages d'enfants, Enfance et partage, l'UNICEF... Mais aussi l'UCPA, les colonies Teligo, les Scouts de France, etc.

04/2019

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Littérature française

L'Idéal et la Cause 2 - Eveil

Dans Pénombre, nous avons assisité à l'accession au pouvoir de Pedro. Dans "Eveil" Pedro se heurte à des difficultés, certes inhérentes à son poste, mais aussi dues aux règles de la communauté. Pedro veut continuer à organiser la Cause et opère des constructions. Autour de lui un groupe se forme, se presse et s'affaire bien décidé à faire aboutir ses projets. Il y a la vaillante Fina au coeur si tendre, le dévoué Miguel, le fougueux Luciano, le fidèle et courageux Carlos, le rigoureux Enrico, le sage Mateo et le sincère Diego en qui Pedro semble se reconnaitre. A ces amis s'ajouteront d'autres surprenants autant attachés aux valeurs de la Cause que conquis par les projets économiques de Pedro. L'initiation de Pedro continue. Par de nombreux rebondissements celui-ci, sans cesse confronté à des épreuves, doit les surmonter pour réussir l'instauration des concepts de la Cause. Pedro découvre ainsi que les vrais ennemis de la communauté se trouvent en son sein. En effet, alimenté par la haine et la jalousie, l'idéal révolutionnaire, que Ramon semble défendre, sert uniquement à satisfaire son inextinguible soif de pouvoir. Aussi, nombreux sont les procédés qui lui permettent, sous des apparences anecdotiques, d'amener autrui à se soumettre pour son profit exclusif. L'action de Pedro est contestée. Son comportement mesuré est-il bien adapté ? Ne pèche-t-il pas par excès de confiance ? Les exactions opérées par Ramon et sa bande doivent être démontées. Les agressions et les actes de barbarie se multiplient. Pedro doit réagir. Les agissements et les comportements de chacun des personnages sont authentiques. Ceux-ci campés et brossés sont reconnaissables, depuis celui qui veut le pouvoir ; entouré de ses fidèles qui le soutiennent par intérêt, par crédulité ou par peur ; jusqu'à ceux qui tentent de s'opposer. Dans un rythme épique les scènes poignantes se succèdent, les sentiments évoluent et se déchirent, emportés dans la quête haletante d'un monde meilleur.

12/2013

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Asie du sud-est

Journal de prison

Il mérite d'être appelé le "Nelson Mandela bengali". Sheikh Mujibur Rahman fut emprisonné pendant dix ans de sa vie pour avoir rêvé d'un Bengale libre où l'identité culturelle bengalie serait plus importante que l'identité religieuse musulmane majoritaire. Il était entré en politique dans les dernières années de la lutte des Indiens pour s'affranchir du joug britannique. Issu d'une famille musulmane de la classe moyenne rurale du Bengale, il fut d'abord enthousiasmé par la création du Pakistan, un Etat séparé qui serait le refuge des musulmans de l'Inde libérée des Anglais. Mais il devait déchanter dés le lendemain de la création du nouvel Etat, le 14 aoùt 1947. L'imposition de l'ourdou comme langue officielle unique du Pakistan, alors que le Pakistan-Oriental d'expression bengalie représentait les deux tiers de la population totale du pays, constitua le premier acte d'une longue série d'agressions contre le peuple bengali. Dès lors, Sheikh Mujibur Rahman, avec son parti, la Ligue Awami, allait vouer sa vie k la cause d'un nationalisme bengali, d'abord linguistique et culturel, puis politique, administratif et économique. Ce long combat fut aussi un combat pour la démocratie, contre la dictature du général Ayub Khan, qui abattit sa répression sur le pays k partir de 1958. Son rôle de dirigeant de ce mouvement légaliste et non-violent devait valoir k Sheikh Mujibur Rahman le titre populaire de "Bangabandhu", l'"Ami du Bengale". Mais l'intransigeance des militaires et de la classe politique de la partie occidentale du pays, face à la victoire des partisans de Sheikh Mujibur Rahman dans les urnes, devait conduire à la sécession de la partie orientale du pays, en 1971, suivie d'une guerre pour la libération du Bengale. La victoire, favorisée par l'intervention militaire indienne en décembre 1971, aboutit à la naissance d'un nouveau pays sur la carte du monde : le Bangladesh. Sheikh Mujibur Rahman en fut le premier dirigeant, avant d'être assassiné lors d'un coup d'Etat, le 15 août 1975.

06/2021

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Romans policiers

Macadam graffiti

Après un divorce difficile, le capitaine de police Gérard Durand est de retour dans sa ville natale. S'il redécouvre les lieux de son enfance avec plaisir, toujours équipé de son appareil photo, rien ne se passe comme prévu. La paisible bourgade est devenue une cité dortoir aux quartiers défavorisés dits sensibles avec en prime une grève des éboueurs qui sévit depuis des semaines et le commissariat, comme l'ensemble de la ville, est sous tension. La cohabitation avec sa mère et sa prise de poste à la tête d'une équipe à la PJ locale s'avèrent également compliquées. La première espère que la vie commune ne s'éternisera pas et pousse son fils à plus de sociabilité, les seconds ne comprennent vraiment pas ce capitaine, étourdi, qui travaille en solo et à l'ancienne et semble plus passionné par la photo que par la résolution des enquêtes en cours. Et pourtant, ce ne sont pas les affaires qui manquent ! Un étrange cambriolage chez un présumé pédophile, une jeune fille retrouvée nue, errant sur les voies ferrées désinfectées de la ville et qui se volatilise une fois à l'hôpital, des chiens abattus déposés dans les poubelles d'un quartier pavillonnaire, des attaques et des agressions de pompiers dans la cité, des émeutes à la mairie... et à chaque fois, à proximité, des graffiti de chauve-souris comme autant d'indices semblant vouloir aiguiller la police. Suivant son instinct, Gérard poursuit la piste de Batman, comme a été surnommé le mystérieux graffeur, gagne petit à petit le respect de son équipe et accepte même de sortir avec une collègue de sa mère. Si côté coeur, cette nouvelle relation se solde par un échec, il peut toutefois se réjouir d'avoir résolu ces différentes affaires et d'avoir lever le voile sur l'identité du vengeur masqué... mais quand après la disparition de ce dernier dans la nature et la réapparition de graffs dans la

05/2022

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Puberté, sexualité

L'inceste

Plume a des parents et un frère qui l'aiment et la protègent. Mais il y a tonton. Comme le loup déguisé en mère-grand dans "Le Petit Chaperon rouge", il a l'air doux et gentil. Pourtant, il peut être vraiment méchant. Quand on ne le voit pas, tonton fait des choses interdites. Parfois, il touche le corps de Plume ou lui fait des baisers d'adulte. Parfois, c'est Plume qui est obligée de toucher le corps de tonton. Pour accompagner les trop nombreuses victimes d'inceste Plume a un oncle incestueux. Quand personne ne le voit, il touche le corps de Plume, ou la force à toucher son corps. Plume n'ose rien dire, à la fois parce qu'elle se fige quand ça arrive, mais aussi parce qu'elle a peur de mettre en colère le reste de sa famille. Petit à petit, elle change de comportement, devient colérique, personne ne comprend pourquoi. Jusqu'au jour où la maîtresse l'interroge, et Plume lui explique ce qui s'est passé. La maîtresse prévient la police, et tonton est arrêté. Ses parents, qui n'étaient pas au courant, sont choqués. Plume est triste d'avoir vécu tout cette violence. L'inceste, c'est un acte terrible qui abîme une famille. Mais on peut aller mieux avec des soins, de l'amour et du temps. En parler, c'est commencer à s'en sortir. Un documentaire à la fois concret et sensible Ce livre, grâce au fil narratif, propose une identification au héros, qui permet aux lecteurs de suivre le parcours de la petite Plume. Le livre ouvre la parole autour du sujet si tabou de l'inceste, et permettra peut-être à quelques victimes de briser le silence, en posant des mots sur ce qui s'est passé au sein de leur foyer censé être protecteur. Pour aider à se sortir de ces agressions en parlant à un adulte de confiance, ou en appelant le 119. Pour que cette violence n'existe plus, jamais.

09/2023

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Droit

Le contrat administratif résilient

La résilience peut être définie comme une adaptation réussie en dépit du risque et de l'adversité. Que serait aujourd'hui le fonctionnement du secteur de l'économie numérique ou bien celui des travaux publics sans la certitude que les réseaux et les infrastructures véhiculant les services qu'ils offrent sont susceptibles de faire face à toutes les agressions extérieures dont ils peuvent être l'objet ? Et comment pourrait-on l'affirmer si l'on n'avait pris toutes les précautions qu'une telle situation requiert dans les contrats qui ont permis leur édification ? Tel est l'objet de la présente thèse : montrer que le contrat administratif est "résilient" au sens où il fait face aux aléas qui peuvent l'affecter, s'y adapte, y résiste, les anticipe et mieux, les intègre. L'originalité du contrat administratif repose notamment sur l'existence de principes d'ordre public et de mécanismes juridiques permettant à ce dernier de répondre à l'aléa et d'assurer ainsi sa stabilité face à la contingence. Ainsi, les deux premiers critères de la résilience paraissent satisfaits : l'adaptation et la résistance à l'aléa. Or, l'évolution du contexte dans lequel se trouvent conclus les contrats administratifs ainsi que l'influence des principes fondamentaux relevant de l'ordre public concurrentiel révèlent l'insuffisance de ces mécanismes. Sans que ces derniers ne disparaissent pour autant, de nouvelles solutions complémentaires des premières ont donc dû être développées. La prévention se trouve alors progressivement placée au coeur du contrat administratif. Elle y dévoile la présence des deux autres critères de la résilience à savoir l'anticipation et l'assimilation de l'aléa. Ainsi, la satisfaction des quatre critères de la résilience par le contrat administratif semble non seulement faire émerger un nouveau concept de "contrat administratif résilient" mais participe aussi à faire de ce dernier un contrat plus air et moins singulier.

02/2019

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Histoire internationale

Des racines dans la pierre

Ravagé par un génocide, convoité par des voisins puissants et prédateurs, mis en coupe réglée par une nomenklatura corrompue, asphyxié par un régime néoféodal, le Cambodge est un pays martyr. Nul ne le sait mieux que Sam Rainsy. Né dans une famille patricienne de Phnom Penh proche du roi Norodom Sihanouk, le jeune Rainsy connaît l'opulence, puis la déchéance lorsque son père, un homme politique de premier plan, est brutalement limogé et doit passer dans la clandestinité avant de finir assassiné. Réfugiés à Paris, les Sam vont se résigner à une vie d'immigrés pauvres. Mais jamais ils ne perdront l'espoir ni la dignité. Élève surdoué, Rainsy fera des études brillantes qui lui permettront de devenir un financier de haut vol, spécialiste des fusions-acquisitions dans l'industrie du luxe... Mais comment se contenter de gagner de l'argent et d'en faire gagner quand son pays s'enfonce dans la barbarie aux mains d'un régime qui pratique le meurtre de masse? De l'action humanitaire à Paris en faveur des victimes des Khmers rouges aux campagnes électorales sur le terrain après la chute du régime communiste, Rainsy et sa femme Saumura se lancent dans l'action politique, reprenant ainsi le flambeau de leurs pères respectifs, cosignataires des accords de Genève sur l'Indochine en 1954. Pour ce couple de Cambodgiens occidentalisés, le retour au pays est rude. Ministre de l'Économie du premier gouvernement de l'après-guerre, Sam Rainsy met de l'ordre dans les finances de l'État, combat la corruption, ce qui lui vaut un soutien populaire mais aussi de solides inimitiés. Il passe alors dans l'opposition et crée un parti démocrate et libéral, le PSR, une provocation que ne lui pardonnent pas ses adversaires. Il est la cible de plusieurs attentats qui tuent nombre de ses partisans. Aux agressions, Rainsy oppose un pacifisme d'essence bouddhique et maintient le cap, impavide et inébranlable, à l'image de ces arbres qui poussent dans la pierre des temples d'Angkor.

05/2008

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Histoire internationale

Chroniques de massacres annoncés. Les Assyro-Chaldéens d'Iran et du Hakkari face aux ambitions des empires (1896-1920)

Les années 1915 et 1918 marquent l'histoire des chrétiens assyro-chaldéens et arméniens de l'Est de la Turquie et de l'Iran de dates tragiques. Ce livre retrace les événements, mais aussi les conditions qui ont abouti aux massacres. Il explore la lente montée de la violence, du Caucase à l'Anatolie orientale, et les tentatives des chrétiens pour la conjurer. Il s'attarde sur la faiblesse des gouvernants iraniens, sur l'arrivée au pouvoir des Jeunes Turcs et sur les revendications nationalistes qui fragilisèrent la coexistence des populations composant la mosaïque ethnique de la région. Il dénonce les agressions des empires ottoman, britannique et russe et les traités inéquitables générateurs de frustrations. En 1914 les Assyro-Chaldéens étaient debout. Mais l'entrée en guerre de l'Empire ottoman aux côtés de la Triple-Alliance plaça le patriarche de l'Eglise d'Orient et les tribus assyriennes du Hakkari devant un terrible dilemme. La décision patriarcale d'engager les tribus aux côtés des Russes, au moment où les "Organisations spéciales" ottomanes mettaient en action un plan d'élimination des chrétiens dans la région, précipita les tribus dans un exode qui se commua en exil. La barbarie des massacres (seyfo/saypa) de 1915 de part et d'autre de la frontière irano-turque mit fin aux anciennes solidarités tribales entre Assyriens et Kurdes ottomans ; les massacres perpétrés de nouveau en 1918 et 1919 dans la région d'Ourmia hantent aujourd'hui encore la mémoire des Assyro-Chaldéens ; ils firent vaciller la complicité des populations d'Azerbaïdjan, sans parvenir à la briser totalement. Alors que la présence assyrienne a disparu au Hakkari, les Iraniens d'Ourmia et de Salmas, musulmans et chrétiens, ont su retrouver au cours des années 1920 les clés d'une vie commune. La beauté des chants et des liturgies de langue syriaque emplit de nouveau les églises de la région.

09/2014

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Médecine légale

Médecine de la violence

La collection ' Elsevier Pour le praticien ' propose aux médecins généralistes et spécialistes de la discipline une aide à la démarche diagnostique et thérapeutique à la lumière des connaissances actuelles. La violence constitue un sujet de préoccupation majeur pour les professionnels santé qu'il s'agisse de violence subie par les victimesdes auteurs qui la commettent ou encore de violence subie par les praticiens eux-mêmes. Ce nouvel ouvrage de la collection ' Pour le praticien ' est destiné à tous les médecins confrontés à la violence et à sa prise en charge. Il a pour objectif de permettre la compréhension des mécanismes en jeu (médicaux sociaux et judiciaires) et de donner toutes les clés pour une meilleure prise en charge au quotidien. Composé de quatre grandes parties cet ouvrage couvre les domaines suivants : Une première partie aborde la prise en charge des victimes (description des blessures entretien certificats psychotraumatismes et préjudice). Toutes les maltraitances sont détaillées : enfants personnes âgées agressions sexuelles violence conjugale médecins etc. Une deuxième partie aborde les agresseurs (personnes en garde à vue alcool drogue etc.). Une troisième partie est consacrée au rapport du médecin face à la mort (certificat de décès et levée de corps). Enfin une dernière partie résolument pratique détaille les outils à connaître et guide le praticien sur les démarches à effectuer : application du secret médical responsabilité médicale signalement connaissance indispensables sur l'organisation de la justice etc. Coordonné par un médecin légiste avec l'aide d'un médecin généraliste Médecine de la violence pour le praticien propose une synthèse originale et inédite un dialogue entre expert et généraliste qui permet à chacun de trouver les informations dont il a besoin. POINT CLES : . Envisage la prise en soins des victimes et une approche des agresseurs. . Un dialogue entre un expert et un médecin généraliste. . Un abord pratique et judiciaire. Eric Baccino professeur des universités faculté de médecine de Montpellier chef du service de médecine légale CHU Lapeyronie Montpellier.

02/2024

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Autres philosophes

Halimi à la plage. La femme engagée dans un transat

Ce livre s'adresse à tous ceux qui, connaissant peu ou mal cette figure contemporaine si importante du point de vue de l'engagement et du féminisme, approfondiront leurs réflexions sur ces sujets à la faveur de cet essai écrit à quatre mains. Metoo qui dénonce les agressions et les comportements déplacés des hommes, les collages sur les murs qui s'en prennent aux violences faites aux femmes et tout particulièrement aux féminicides, le gouvernement qui se saisit de la question de la contraception des jeunes femmes et de la précarité menstruelle... L'exigence d'égalité que porte le féminisme est aujourd'hui au coeur du débat public. Or, Gisèle Halimi, décédée à l'été 2020 à 93 ans, incarnait le féminisme. Les jeunes femmes d'aujourd'hui ignorent souvent ce qu'elles lui doivent. Elle n'en a pas été la théoricienne à la manière d'une Simone de Beauvoir mais plutôt une stratège. De par ses origines, elle a dû batailler dur pour s'émanciper, comprenant très tôt que le savoir et les études étaient des armes ainsi que l'indépendance financière, gage de liberté. Les auteurs retracent son itinéraire et sa pensée à travers cet ouvrage, de sa carrière d'avocate au cours de laquelle elle s'est distinguée, de sa capacité à mobiliser l'intelligentsia sur des causes telles que la torture pendant la guerre d'Algérie (avocate de Djamila Boupacha en 1960) ; (procès de Bobigny de 1972 très médiatisé qui lui permet de revenir sur la loi interdisant l'avortement légalisé deux ans plus tard). Elle est également à l'origine de la loi sur la parité sur laquelle elle a travaillé à partir de 1988. Gisèle Halimi a, de par ses multiples actions, contribué à accompagner la plus grande révolution du XXe siècle : l'émancipation des femmes pour une société d'égaux. N'avait-elle pas d'ailleurs annoncé qu'elle était devenue avocate "pour changer le monde"?

05/2022

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Critique littéraire

L'assiette anglaise, lectures anglophones. A bâtons rompus dans des lectures-souvenirs de la langue anglaise

Partant du livre de John Lancaster The debt to Pleasure (1996), un roman "gastronomique" initiant la cuisine comme métaphore conductrice, cet essai vagabond pose en chemin les problèmes exégétiques récurrents tels que la vérité, le jeu auteur/lecteur, l'usage de la langue et des langues, les rapports de la rationalité et de l'étrangeté, la place de la métafiction, de la satire et de l'utopie ou de la contre-utopie. On y mêlera le dialogue implicite des oeuvres et des créateurs d'une époque et d'une autre, d'un continent à l'autre. On s'arrêtera longuement sur des oeuvres centrales comme The opium eater de De Quincey ou The remains of the day d'Ishiguro et même la nouvelle de Daphné Du Maurier "The way of the cross" et, plus rapidement, sur The defense Luzhin de Nabokov, "The dead" des Dubliners de Joyce, The Handmaid's tale de Margaret Artwood ou celui de McCormac The road, certains textes de Paul Aster et aussi de Millhauser et son lanceur de couteaux The knife-thrower... ou celui d'Ian McEwan, On chesil beach. Mais beaucoup d'autres entrent dans ce menu composite, Bram Stoker, Malcolm Lowry, Virginia Woolf, Dylan Thomas ou Paul Bowes. Des "menus plus frivoles" permettront de revenir aux fabuleuses satires d'Evelyn Waugh avant David Lodges, en remontant aux maîtres d'antan Fielding et Trollope. Comme chez John Lancaster la profusion de mets conduit à une certaine satiété, à une anorexie qui renvoie à des textes atones sous l'égide du "Bartleby" de Melville ou de la "terreur" de Nabokov un peu en écho de la nausée de Sartre... La thématique du comestible se fondera sur The old boys de Trevor et les repas chagrins de sa maison de retraite pour déboucher sur les schémas répétitifs du Waterland de Graham Swift. Mais c'est avant tout les morceaux indigestes qui clôturent le parcours, le "Bartleby" de Melville et celui, extraordinaire, d'Ambrose Bierce "The death of Halpin Frazer" .

06/2020