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Bourgeois gentilhomme

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Actualité politique France

La remontada. Projet de reconstruction d'un pays à terre

Face à l'affrontement scénarisé en 2022 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les classes moyennes et populaires sont-elles condamnées à un non-choix ? Non, répond Arnaud Montebourg, appelant ici à un nouveau compromis historique entre les milieux économiques, les forces sociales, les mouvements populaires qui ont en commun l'intérêt général. Le manifeste du relèvement. Longtemps, la gauche et la droite se sont succédé au pouvoir pour mener les mêmes politiques néolibérales aux dépens des droits économiques et sociaux des classes moyennes et populaires. A l'approche de la présidentielle de 2022, dans l'affrontement scénarisé à l'avance entre le bloc bourgeois d'Emmanuel Macron et le bloc réactionnaire de Marine Le Pen, ces classes sont condamnées à un non-choix. Seule la réunification de l'élite et du peuple autour d'une force républicaine peut briser cette tenaille mortifère pour la démocratie. Tel est le défi que relève ici Arnaud Montebourg. En s'adressant à toutes celles et tous ceux qui sont en défaut de représentation dont, parmi nos concitoyens, les 4, 2 millions qui ont voté blanc ou nul et les 12, 1 millions qui se sont abstenus en 2017. En traitant de chacun de ces sujets brûlants que sont le travail, l'impôt, le territoire, la bureaucratie, l'insécurité, l'islamisme, les radicalismes de tous bords, la police, la justice, la culture, l'industrie, l'écologie, le nucléaire, l'Europe, la mondialisation et la souveraineté. En formulant un programme interventionniste, régulateur, républicain et laïc, dans et en-dehors des partis. En appelant un nouveau compromis historique entre les milieux économiques, les forces sociales, les mouvements populaires qui ont en commun l'intérêt général. Surmonter la fatalité de l'affrontement par la logique du relèvement : Arnaud Montebourg désigne et détaille comme nul autre l'enjeu de 2022 auquel les femmes et les hommes de bonne volonté doivent désormais s'atteler.

11/2021

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Histoire littéraire

Discours de réception du prix Nobel de littérature. Stockholm, 7 décembre 1993

Ce texte magnifique est construit sur une allégorie (ci-dessous) qui lui permet de déployer avec une rare poésie l'idée qui traverse toute son oeuvre : nous sommes tous, individuellement et collectivement, responsables de notre relation à l'autre. Il était une fois une vieille femme, fille d'un esclave, sage et aveugle. Au milieu des siens, elle incarnait la loi et la transgression. Un jour de jeunes gens, se méfiant de sa sagesse et pensant qu'elle est une imposteur, vont la voir et la provoquent en lui demandant si dans leurs mains se trouve un oiseau vivant ou mort. Après un long silence, la vieille femme dit ne pas savoir si l'oiseau est vivant ou mort mais elle sait que l'oiseau est dans leurs mains : si il est mort, c'est qu'ils l'ont trouvé mort ou qu'ils l'ont tué, si il est vivant, ils peuvent le tuer. L'histoire est posée, tous les comportements sont possibles. Le discours de Toni Morrison, paru chez Bourgois en 1994, n'est plus disponible. L'éditeur l'a inclu dans le recueil La source de l'amour propre. Ce premier livre accompagne Happy Family de Kathleen Collins. Les deux autrices partagent les mêmes convictions littéraires et politiques. Par ricochet, ce premier livre fait écho : - à Actions scandaleuses et rebéllions quotidiennes de Gloria Steinem pour qui le sexisme est un racisme, et qui a passé partagé sa vie d'activiste auprès de Dorothy Pitman Hughes, avocate afro-amércaine. - et évidemment à Braves bêtes qui déconstruit les schémas de domination.

04/2021

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Revues

La Nouvelle Revue Française N° 657, printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024

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Littérature comparée

Revue de littérature comparée N° 378, avril-juin 2021 : La RLC a 100 ans. Volume 2

Meng HUA, "Sans fondement, aucune chose n'a sa raison d'être" : sur le statut et le rôle des échanges littéraires internationaux Cet article se veut une défense de la littérature comparée et par conséquent un plaidoyer pour les relations littéraires internationales ou mieux les relations littéraires et interculturelles. Ce champ de recherche a été un des fondements de la discipline. Même si celle-ci a pu être attaquée, elle conserve sa légitimité en continuant à exploiter ce domaine qui ne se réduit pas à l'étude des "rapports de fait" , nécessaires, utiles, mais qui appellent d'autres ouvertures interdisciplinaires ainsi que le recours à la poétique comparée. Carlos GARCÍA GUAL, Acerca de traducciones de antiguos clásicos Las sucesivas traducciones de los poemas homéricos en las diversas lenguas europeas forman una tradición literaria de largos ecos interesantes y tal vez no muy conocida. Este breve ensayo intenta rememorar y comentar las diversas versiones al castellano de la Ilíada y la Odisea desde uno y otro lado del Atlántico con atención a las más recientes. Manfred SCHMELING, "La plus belle discipline au monde" : ma vie de comparatiste entre la France et l'Allemagne Cet article est un bilan très personnel. On y trouve de petites anecdotes aussi bien que des réflexions académiques et scientifiques, présentées dans la perspective d'un comparatiste allemand qui, comme membre du comité d'honneur, a eu et continue d'avoir le plaisir de suivre le travail de la RLC de très près. La collaboration franco-allemande se trouve au centre de cette réflexion sur la littérature comparée comme une discipline qui continue de progresser mondialement. János RIESZ, L'Afrique et la littérature comparée C'est un témoignage personnel. Mon passage de la littérature comparée à la littérature africaineme parut une évolution "naturelle" . J'ai retrouvé toutes les questions dans l'Afrique qui m'intéressaient déjà dans les littératures européennes. J'ai compris, dès le début, qu'il n'existait pas de critique ou d'histoire littéraire "africanologique" , mais que les deux littératures obéissaient aux mêmes lois et aux mêmes règles. Inutilede chercher une spécificité africaine qui la distinguerait des littératures européennes. Il n'y a qu'une seule littérature "mondiale" . Eduardo F. COUTINHO, La littérature comparée et mon expérience personnelle L'article retrace un parcours intellectuel et des apprentissages successifs depuis le Brésil des années 60, puis le passage décisif par les universités américaines (Berkeley en particulier). Ce sont aussi des réflexions sur l'évolution des thèmes et des méthodes de recherche sur près d'un demi-siècle. Giovanni PUGLISI, Une abeille dans la ruche des études comparatistes italiennes Le titre choisi pour ce témoignage personnel met l'accent sur un parcours atypique. Le point de départ est la Sicile et l'apprentissage de l'enseignement philosophique, jugé très vite insuffisant ou inadapté aux perspectives plus largement culturelles qui étaient recherchées. L'évocation des étapes successives d'une carrière est aussi l'occasion de présenter les perspectives offertes par la littérature comparée, en particulier le dialogue des cultures. Daniel-Henri PAGEAUX, Georges Le Gentil compagnon de route de la première heure du comparatisme Hispaniste de formation, Georges Le Gentil (1875-1954) s'est tourné vers le Portugal et le Brésil, mais il a été aussi attiré très tôt par la littérature comparée. En témoigne sa participation au second numéro de la RLC avec un article sur les rapports entre Le Bourgeois gentilhomme de Molière et O fidalgo aprendiz de Francisco de Melo. Après une lecture qui a valeur de méthode, Le Gentil conclut à une possible connaissance par Molière de la comédie portugaise. Tone SMOLEJ, Slavko Jezic entre Vienne et Paris. Un marquis Croate qui traduisait de l'italien et du français. Un George Dandin qui parle slovène En 1916, Slavko Jezic (1895-1969) a achevé son cursus d'études romanes et slaves à l'Université de Vienne en soutenant un thèse de doctorat consacrée à la création littéraire du marquis croate F. Kr. Frankopan (1643-1671), plus connu pour avoir participé à un complot contre les Habsbourgs. En s'intéressant au legs du marquis, Jezic a surtout étudié les retranscriptions des conférences dispensées aux académies italiennes de la cour de Vienne ainsi que la traduction d'un fragment du George Dandin de Molière où le célèbre cocu s'exprime en slovène. En 1921, ayant obtenu une bourse pour étudier à Paris, Jezic a publié un court résumé de sa thèse dans la Revue de littérature comparée. Yves-Michel ERGAL, A propos d'une poésie révolutionnaire de TH. C. Pfeffel Commentaire sur la notice parue dans le premier numéro de Revue de littérature comparée en janvier 1921, rédigée par Marie-Joseph Bopp, à propos d'un chant patriotique alsacien, écrit en 1790, par Theodor Conrad Pfeffel. Yvan Daniel, Premières "Influences orientales" dans la Revue de littérature comparée (1921-1925) La question des "influences orientales" dans les littératures européennes apparaît dès 1921 dans la Revue de Littérature Comparée, d'abord indirectement à travers les ouvrages signalés dans les bibliographies qui accompagnent chaque numéro. L' "Orient" désigne alors des aires culturelles et linguistiques très larges, du Proche-Orient biblique et musulman jusqu'à l'Asie orientale, en passant par l'Inde. Cet article examine, sur les cinq premières années de la Revue, les premières publications d'études comparatistes sur ce sujet, et s'interroge, plus généralement, sur les débats qui portent à cette période sur les causes et les conséquences de ces échanges de plus en plus fréquents entre l'Europe et le monde oriental et asiatique. Jean-Pierre Morel, Kafka, Bertrand Russell et les bolcheviks Publié à Prague en août 1920, un extrait des fameuses "Impressions de Russie bolchevique" de Bertrand Russell, recueillies en mai-juin 1920 et parues peu après en anglais, a provoqué chez Kafka deux réactions simultanées, aussi vives qu'inhabituelles : l'une, politique, dans deux lettres à Milena Jesenská, la femme alors aimée, l'autre, littéraire, dans trois récits écrits d'affilée. En partant de la version pragoise du texte de Russell, on tentera de reconstruire et d'interpréter cet épisode couramment négligé par les biographes, tant de Kafka que de Milena. Cinq ans après avoir écrit Le Procès, pouvait-on, contre Russell, défendre l'ordre léniniste ?

11/2021

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Policiers

Les aventures du fils de Sherlock Holmes

Quel est le lecteur qui ne se souvienne d'avoir suivi avec un intérêt parfois passionné le récit des aventures du célèbre Sherlock Holmes ? Mais voici plus de dix ans que le génial policier a cessé d'étonner les deux mondes par ses exploits prodigieux. Hâtons-nous de les rassurer : Sherlock Holmes n'est pas mort. Il a eu la bonne fortune d'entrer en possession d'un héritage qui en fit, presque du jour au lendemain, un des plus riches propriétaires du Royaume-Uni. Depuis lors, son existence se passa dans son manoir, au milieu de ses vastes domaines dans le Comté de Devon, où il goûte un repos bien gagné, après tant d'années d'une existence aventureuse, où sa vie fut si souvent à la merci du moindre incident. Il y mène l'existence du gentilhomme, partagé entre la gestion de son bien et l'éducation de ses enfants. Son fils aîné, qui porte le nom de Sherlock, comme son père, vient d'atteindre sa vingt-sixième année ; il est sorti depuis trois ans du Collège of Physicians und Surgeonsavec le grade de docteur en médecine. Sherlock Holmes, partisan de cet axiome que les voyages forment la jeunesse, a envoyé le jeune homme aux Etats-Unis, où l'a précédé le docteur Watson, l'ami et le confident de Sherlock. Depuis une dizaine d'années que Watson exerce la médecine à New-York, il a su s'attacher une importante clientèle, recrutée en majeure partie dans le monde des millionnaires, et sa clinique est devenue à la fois le lieu de rendez-vous des riches malades et l'école où viennent s'instruire les futures lumières de la science médicale. C'est sous cette haute et intelligente direction que le jeune Sherlock Holmes va débuter dans sa profession. Elégant et mondain, ami du plaisir, il cache sous des apparences un peu frivoles une intelligence très ouverte, un esprit curieux, un vif désir de s'instruire, un amour véritable de la science, et — effet de l'atavisme sans doute — il se sent attiré irrésistiblement vers l'étude de la criminologie. Il s'y consacrera tout entier et mettra au service de cette science toutes les ressources de son esprit ingénieux et fécond. Très répandu dans la société élégante de New-York, où le grand renom de son père et sa fortune, et les manières affables du jeune homme lui ont valu le meilleur accueil, il va y trouver matière à d'intéressantes études et les aven-tures ne vont pas lui manquer. Ce sont quelques-unes de ces aventures, racontées par le docteur Watson — qui se fait l'historiographe du fils après avoir été celui du père — que le lecteur va lire. Il pourra se convaincre que, si Sherlock Holmes a disparu de la scène, son génie, comme son nom, va revivre dans son fils, en qui s'annoncent déjà toutes les qualités qui font les grands détectives... (Extrait de la Préface de l'édition originale).

11/2019

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Romans historiques

Le miroir de la mer

Le destin de Fernando semble tout tracé, grâce aux sacrifices de sa mère Maria et à l'enseignement de don Francisco Salmeron, il sera médecin. Il appartient à un milieu très modeste : ouvriers agricoles, petits paysans qui deviennent mineurs, lorsqu'au cours du 19e siècle on trouve du plomb et de l'argent dans la sierra. La petite ville de Cuevas del Marquès dans la province d'Alméria en Andalousie connait alors une richesse soudaine qui bouleverse les rapports sociaux. Introduit dans le milieu étudiant et les cercles politiques par Nicolas, fils de don Francisco Salmeron avec qui il s'est lié d'amitié, Fernando découvre que le pays tout entier est sujet à de profonds bouleversements économiques sociaux et politiques. Mu par sa sensibilité et sa fidélité au monde des pauvres gens dont il est issu il s'engage auprès des anarchistes de la Mano Negra et collabore à leur lutte clandestine. Sa révolte est exaltée par la rencontre de La Pandorga, militante anarchiste dont il tombe éperdument amoureux. Il se trouve confronté à la conception légaliste du combat politique que mène son ami Nicolas au plus haut niveau de l'état, et à la misère des mineurs de Cuevas tandis que s'y développe une société bourgeoise qui s'enrichit de l'exploitation des mines. En suivant Fernando dans "Le miroir de la mer" croisant avec lui des personnages réels, d'autres imaginaires, certains légendaires, nous traversons cette période (1868-1878) si particulière de l'histoire, qui voit naitre et mourir une éphémère 1ere république espagnole. Période de mutations importantes dont certaines conséquences seront les premières migrations économiques et politiques du 20e siècle.

10/2019

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Littérature française

La robe. Une odyssée

Un roman tissé autour d'une robe qui traverse l'Histoire et les histoires de femmes et d'hommes. En traversant les époques, ce vêtement devient personnage principal et essentiel, bouleversant les vies et les destins. Un livre captivant fait d'intrigues et d'émotions. Qu'est ce qu'une robe ? Un objet, un vêtement, mais pas seulement. Dans La robe, elle devient le témoin d'événements qui ont marqué l'Histoire et d'aventures pour des femmes et des hommes pour qui elle a compté. En traversant ainsi plus d'un siècle, passant de main en main, cette robe devient le personnage central du nouveau roman de Catherine Le Goff, existant au-delà de la vie de l'homme et déclenchant tour à tour des vocations, des rencontres amoureuses ou des tournants dans leur destin. Vêtement qui sublime, mais également qui permet de cacher et qui relie intimement des personnages n'ayant rien d'autre en commun que cette robe. De Jeanne, la petite chevrière aux talents insoupçonnés, à Paul le couturier parisien accompli, puis à Sarah l'intellectuelle juive déportée, Jana et Dienster, aux existences contrariées par la guerre froide, ou encore Oprah, la chanteuse de jazz dans le New York contemporain... autant de personnages hauts en couleurs dont les destins s'entrelacent autour d'une robe. " Elle avança timidement face au miroir en pied. Ce qu'elle vit la bouleversa. Cette frontière entre la fermière et la bourgeoise qui lui parut jusqu'ici infranchissable venait de disparaître grâce à quelques morceaux de tissus. Dans le reflet de la glace, la petite Auvergnate qui gardait les troupeaux avait fait place à une femme du monde. "

11/2020

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Sciences historiques

Femme détestée, femme célebrée. Misogynie et féminisme en France du XVIe au XIXe siècle

En marge d'une littérature classique et d'une philosophie des Lumières à son apogée, les 17e et 18e siècles cachent des obsessions pétries de haine et de peur. C'est l'âge d'or des grands misogynes, laïques ou ecclésiastiques, qui ne s'embarrassent guère d'états d'âme. La femme serait un "animal" hideux et malfaisant capable de provoquer la perte de l'homme par la magie de son seul regard. Tous les moyens seront bons pour la brider. Ces phobies ont inspiré un discours et des pastorales de la haine d'une truculence parfois pathétique. Ils perdurent jusqu'au 20e siècle à travers les mises en garde de certains religieux traditionalistes et connaissent, aujourd'hui même, un spectaculaire renouveau avec l'essor de l'islamisme. Or, dès le 16e siècle, des féministes, hommes et femmes confondus, déclenchent la "guerre des sexes" en exaltant la perfection des femmes ou en les sublimant à travers des textes peu connus ou inconnus pour la plupart. Ce livre, qui en donne de nombreux extraits, éclaire d'un jour nouveau les figures de Marguerite de Navarre, Louise Labé, Madame de Lafayette, Olympe de Gouges, Condorcet qui se battent sous les étendards du féminisme aux côtés d'auteur(e)s qui, pour être moins connu(e)s, n'en donnent pas moins du fil à retordre aux misogynes de stricte obédience. Au 19e siècle, la bonne "gestion" bourgeoise de la femme impose un féminisme paternaliste et rationaliste qui encense la femme pour la mieux soumettre. Toujours d'actualité, ce nouvel ordre a sa Bible : le Code civil.

04/2019

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XVIIIe siècle

Madame de Tourzel. Gouvernante des enfants de Louis XVI

Oubliée, Madame de Tourzel figure pourtant dans les premiers rangs parmi les acteurs de la tragédie qu'a représentée la Révolution française dans ses débuts. Issue des familles les plus huppées de la cour, elle fait un riche mariage et jouit de la douceur de vivre dans son château d'Abondant, aujourd'hui dans l'Eure-et-Loir. Veuve à trente-sept ans, déterminée et sérieuse, elle veille attentivement à l'éducation puis au mariage de ses enfants, ce qui lui vaut l'estime de la cour. Gouvernante des enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette après la prise de la Bastille, elle est présente lorsque les souverains sont ramenés à Paris en octobre 1789, lors de la fuite ratée vers Montmédy en avril 1791 et enfin lors des émeutes des 20 juin et 10 août 1792. Elle suit la famille royale dans son internement à la tour du Temple. Incarcérée peu après à la prison de La Force, sa vie ne tient qu'à un fil lors des massacres de Septembre. Elle en réchappe. Le Directoire puis l'Empire la surveillent. Il lui arrive de rêver que son petit Louis XVII, a survécu à l'enfer de la prison du Temple. Sous la Restauration, elle est faite duchesse. En partant de ses Mémoires et des Souvenirs de sa fille, Pauline de Béarn, Jacques Bernot, juriste et historien, trace un premier portait de Madame de Tourzel. Ayant tout sacrifié au roi par devoir d'état, celle-ci apparaît, en définitive, comme une ultime et digne incarnation de la noblesse de cour face à la société bourgeoise du XIXe siècle.

07/2022

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Littérature anglo-saxonne

Les mousses d'un vieux presbytère. Suivi de Hawthorne et ses mousses

Ecrivain américain le plus célèbre de son temps et auteur, avec La Lettre écarlate, d'un des premiers grands romans américains, Nathaniel Hawthorne (1804-1864) n'avait encore jamais vu son autre chef-d'oeuvre, Les Mousses d'un vieux presbytère, intégralement traduit en français. C'est désormais chose faite. Ce recueil regroupe vingt-six nouvelles, marquées par le puritanisme de la Nouvelle-Angleterre et le poids de la faute du péché ("La Marque de Naissance"), mais aussi par le goût du fantastique ("Plumette"), celui des fables millénaristes ("La Procession de la Vie"), ou le souvenir des procès des sorcières de Salem ("Le Jeune Maître Brown"), tandis que d'autres ("Mme Crapaudbuffle") possèdent une dimension comique, voire grotesque, qui rivalise avec certains contes d'Edgar Poe. On y trouve aussi une vibrante célébration de la nature ("Bourgeons et Chants d'Oiseaux"), ainsi que des gens de peu et des "effacés" - "Le Vieux Marchand de Pommes" , courte nouvelle à propos de laquelle Herman Melville, dans l'éloge qu'il publia des Mousses d'un vieux presbytère, et que nous proposons à la suite de cet ensemble, écrit que Hawthorne est sans doute le seul de sa génération à savoir faire preuve "d'une si profonde tendresse" et d'un "amour si omniprésent" . Dans ces nouvelles, Nathaniel Hawthorne conjugue, avec acuité et virtuosité, ce mélange de réalisme et de fantastique, de pragmatisme et de religiosité qui forge l'identité américaine. Pour Paul Auster, "Hawthorne a compris la noirceur des êtres, une forme particulière de noirceur américaine" , qui continue d'exercer une véritable fascination sur le lecteur.

10/2023

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Romans historiques

Annette, une épopée

Il y aurait donc encore des héroïnes, des vraies ? Et on peut les croiser dans la rue, leur parler, les connaître ? Près de Dieulefit, dans la Drôme, vit Anne Beaumanoir, dite Annette, un petit bout de femme presque centenaire, aux yeux lumineux et à la parole vive. Entrée dans la Résistance communiste à dix-neuf ans, elle en enfreint les règles en prenant l'initiative de sauver deux adolescents juifs. Elle lutte à Rennes, à Paris, à Lyon ; elle participe à la libération de Marseille. Puis, après un bref intermède de vie bourgeoise - études de médecine, mariage, enfants -, elle s'engage pour l'indépendance de l'Algérie, ce qui lui vaut une condamnation à dix ans de prison. Une évasion rocambolesque lui permet de gagner la Tunisie, puis l'Algérie où elle participe au premier gouvernement indépendant sous Ben Bella, avant d'être obligée de fuir à nouveau, au moment du coup d'Etat de Boumédiène. Voilà sa vie, en quelques lignes. Mais les méandres d'une existence héroïque, ses hauts faits et ses doutes, comment les raconter ? Ne faudrait-il pas les chanter, plutôt ? La vie d'Annette, c'est une épopée ! Anne Weber, née en Allemagne en 1964, vivant à Paris, est l'auteur d'une oeuvre inventive et diverse qui va du " roman mythologique " Vallée des merveilles à Vaterland, exploration de ses origines et récit d'un voyage dans le temps. Elle écrit toujours deux versions - française et allemande - de ses livres. Par ailleurs traductrice, elle a notamment traduit, en français, le romancier Wilhelm Genazino et, en allemand, Pierre Michon et Georges Perros.

03/2020

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Histoire de la philosophie

Carnets de route. Feu la Chrétienté

Emmanuel Mounier, né le 1er avril 1905 à Grenoble et mort le 22 mars 1950 à Châtenay-Malabry, est un philosophe catholique français, fondateur de la revue Esprit et à l'origine du courant personnaliste en France. Ces "Carnets de route" rassemblent des articles qui ont trait à la politique, largement entendue. Leur choix et leur groupement ont été faits à partir d'un plan qu'Emmanuel Mounier lui-même avait ébauché peu de temps avant sa mort ; si ce plan s'écarte de la chronologie, c'est qu'il s'agissait moins de retracer l'histoire d'un itinéraire politique que de reprendre des textes qui conservent aujourd'hui tout leur sens - qui parfois même acquièrent une plus pleine valeur d'enseignement. Certains de ces textes ont été écrits en collaboration. Il faut entendre par là une collaboration plus politique que littéraire. Mounier, en effet, se chargeait ordinairement de la dernière rédaction, mais celle-ci était la synthèse réelle des premiers projets, ainsi que des suggestions et des objections qui lui avaient été présentées. Extrait : " LA GENERATION CHRETIENNE QUI SUIVIT LA GUERRE DE 14, enfin à l'aise dans la démocratie bourgeoise européenne (juste à temps quand celle-ci rendait le souffle), partit à la conquête de son époque suivant les voies traditionnelles : plus d'adhérents, plus d'organismes, plus de pouvoir. Apparemment, cet effort généreux et dévoyé réussissait en vingt ans, avec le "retour des élites" , le gonflement de l'Action Catholique, l'avènement au pouvoir des partis démocrates chrétiens. Les hommes de soixante-quinze ans rappellent leur jeunesse difficile et chantent victoire".

03/2023

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Littérature française

L'eau et le feu

Une famille bourgeoise parisienne rencontre, au milieu de ses propres turpitudes, des évènements historiques majeurs de ce début du 20eme siècle : Louise Caut traverse le Paris de 1910 sous les eaux pour tenter de sauver de la démence Angélique, la petite boiteuse, qu’elle a autrefois sacrifiée. D’autres personnages de ce petit univers vont vivre aussi des évènements tragiques et des conflits familiaux, autour d’une Louise dominatrice : Achille et Edmée Caut les vieux parents rentiers républicains, Louis le robuste mari officier d’octroi, sa soeur Antoinette l’ancienne première main d’une grande maison de couture de la capitale, son fils Jean Marc le fragile adolescent, demi- frère de Louise, Agnès, la fille d’Angélique, la petite couturière amoureuse, Hector, le frère de Louis, le sémillant dandy des salons de la haute société du boulevard Saint Germain qui veut atteindre la richesse dans la spéculation boursière par la conquête de l’or africain... Vient l’été 14 et la guerre est là avec la montée de la pénurie et des périls dans Paris bombardé. Jean Marc est mobilisé. Le petit soldat entre dans la fournaise et la boue des tranchées sous le charme barbare du capitaine Hercule : Verdun, la Somme, le Chemin des Dames ! Porté disparu dans un assaut, Louise part résolument à sa recherche dans une interminable odyssée depuis les bureaux de commandement de l’armée française jusqu’aux bases arrières et aux hôpitaux de campagne aux portes du front. La paix revenue Louise s’interroge sur le sens de sa vie et tente de découvrir les messages révélés des deux visages opposés de Janus tournés vers le passé et l’avenir.

12/2014

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Critique littéraire

Duras, toujours

Il faut tenter de comprendre ce miracle : Marguerite Duras a échappé au purgatoire. Treize ans après sa mort, elle ne cesse d'intéresser, en France et à l'étranger, où elle est l'écrivain français contemporain le plus traduit et le plus diffusé. Depuis trois ans, des textes posthumes - les Cahiers delà guerre et le petit récit intitulé Caprice, paru en 1944 (on trouve ici les preuves qu'elle en est bien l'auteur) - changent l'image qu'on avait d'elle. Caprice, en particulier, rompt avec la vision vaudevillesque et bourgeoise de l'adultère, et éclaire à l'avance Hiroshima mon amour. Tout cela nous rappelle combien Duras est l'écrivain de l'amour (et qu'elle a, paradoxalement, suscité beaucoup de haine). Avec le recul, une nouvelle vision de son œuvre se dessine. Au théâtre, Le Shaga nous présente une Duras inattendue, d'un comique loufoque proche de celui d'Ionesco et de Pinget. Dans l'œuvre romanesque et au cinéma, la dimension voyeuriste (et visionnaire) ou l'obsession du nom nous apparaissent avec plus d'évidence. Les archives laissées à l'IMEC permettent d'aller plus loin. On le voit ici dans l'étude minutieuse (sur manuscrits) que Dominique Noguez consacre à la genèse de ce qui est peut-être le plus beau roman de Duras : Le Ravissement de Lol V. Stein. Duras, toujours est un livre d'ami et de connaisseur, mais écrit sans langue de bois : il s'achève par une lettre posthume sans concession, où l'admiration se nuance de réserves et même de reproches, puis à la fin, somme toute, se trouve renouvelée.

09/2009

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Histoire de France

Yvonne de Gaulle

Les Français aimaient bien celle qu'ils avaient nommée "Tante Yvonne". Restée presque inconnue jusqu'en 1958, elle fut pendant dix ans, aux côtés du général de Gaulle, la première " Première dame " de la Vème République. Dans la mémoire collective, elle est restée cette femme qui n'appréciait guère les feux de la rampe, mais qui ne manquait jamais à ses devoirs officiels. Vêtue de petits tailleurs sombres et de chapeaux étranges, ne ratant pas une messe, elle n'était jamais plus heureuse qu'à Colombey, où elle se réappropriait le grand homme. Ce portrait stéréotypé d'Yvonne de Gaulle mérite d'être revisité. Quelle vie passionnante que celle de cette jeune bourgeoise de Calais, issue d'une famille élégante et avant-gardiste! Dotée d'une force de caractère presque aussi surprenante que celle de son mari, elle s'adapte aux coups du sort sans faillir: mère d'une enfant handicapée qu'elle élève jour après jour, projetée dans les tourbillons de la Seconde Guerre mondiale, puis présidente d'une Fondation qu'elle crée de toutes pièces, Yvonne de Gaulle est sur tous les fronts. D'un calme olympien lors des attentats qui visent son mari, sûre d'elle lorsqu'elle convainc le Général de lâcher du lest sur la contraception, cette femme finit par étonner. Le livre fourmille de révélations et de découvertes issues d'archives négligées, correspondances privées, centaines de lettres de la Fondation Anne de Gaulle... Documentée, précise, sensible et nuancée, cette imposante biographie donne enfin à Yvonne de Gaulle la place qui lui revient dans la saga gaullienne : l'une des toutes premières.

05/2010

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Sciences de la terre et de la

Architecture des plantes et production végétale. Les apports de la modélisation mathématique

Comment modéliser la production végétale en utilisant les concepts de l'architecture des plantes ? A l'interface des disciplines biologiques, des mathématiques et de l'informatique, la modélisation des plantes présentée dans cet ouvrage permet de comprendre comment l'architecture d'une plante se construit, pas à pas, tout en étant le support de la production végétale c'est-à-dire celle des organes. Pour cela, il faut modéliser d'abord l'organogénèse, issue des bourgeons, qui conduit le développement architectural, avec ses règles botaniques. Il faut ensuite, modéliser la photosynthèse, avec ses règles éco-physiologiques et les relations sources-puits entre organes qui produisent et répartissent la biomasse dans la plante. Il est alors possible de simuler la croissance et l'architecture des plantes et des peuplements en fonction des conditions environnementales (température, lumière, eau, densité de plantation). Les simulations des plantes de cet ouvrage ne sont pas de simples figures, elles reproduisent numériquement et fidèlement le développement et la croissance des plantes étudiées. Des applications potentielles de cette modélisation sur des plantes cultivées sont présentées (arabette, mais, tournesol, cotonnier, caféier, merisier, érable). Ce type de modélisation peut aussi être utile pour la sélection variétale ou l'optimisation de la production des systèmes culturaux (l'irrigation, par exemple). Fruit de quarante années de recherches et de collaborations scientifiques entre des équipes en France, en Hollande, en Chine et en Afrique, cet ouvrage collectif s'adresse aux chercheurs, enseignants et étudiants en biologie, en agronomie et en sciences de la vie, mais aussi aux architectes paysagistes, écologues et aux communautés des sciences exactes intéressées par la simulation du vivant.

05/2018

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Critique littéraire

Les modes de sociabilité au château de Coppet. A l'époque de Germaine de Staël (1766-1817)

L'histoire de la famille Necker est celle d'une ascension sociale unique. Jacques Necker (1732-1804), d'origine bourgeoise modeste, débute comme banquier à Paris, fait fortune avec la Compagnie des Indes et, en 1776, devient Ministre des Finances de Louis XVI et achète le château de Coppet en 1784. Sa fille Germaine (1766-1817), mariée à Eric Magnus de Staël-Holstein, est la seule héritière de cette fortune. Au cours de sa courte vie (elle meurt à l'âge de 51 ans), Germaine de Staël publie une trentaine de livres et d'essais, dont les deux plus connus sont Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1810). Elle tient son titre de gloire d'être une exilée et farouche opposante à Napoléon. Quand elle ne voyage pas, elle reste à Coppet où elle est aussi connue pour avoir rassemblé autour d'elle "les Etats généraux de l'opinion européenne". Elle a su tisser des réseaux d'amitiés à travers toute l'Europe et les Etats-Unis. Ce travail prend comme point de départ ce réseau d'intellectuels et d'aristocrates polyglottes pour mieux comprendre les différentes facettes et mécanismes de la sociabilité au château de Coppet. Martina Priebe étudie le lien subtil entre le Groupe de Coppet comme mouvement intellectuel et le rayonnement de Coppet comme mécanisme de communication, avec l'organisation de la vie quotidienne (jeu, fête, dîner) et l'espace du château (les chambres, le mobilier et les oeuvres d'art). Elle montre que la sociabilité à Coppet, entre Lumières et romantisme, a été un terrain fécond pour imaginer avant de les propager maintes idées républicaines.

05/2017

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Histoire des idées politiques

Communistes de Conseils contre le capitalisme d’Etat

Si dans le concert de la vie historique moderne la "politique de puissance" (Machtpolitik) donne le la, le bolchévisme ne fait pas exceptionA ; ce n'est point " l'utopie au pouvoirA " mais l'apothéose du réalisme politique (Realpolitik). Le bolchévisme, dont la pratique du pouvoir s'arc-boute sur le jargon marxiste-léniniste et ses mots vedettes, a établi un régime social sui generis analysé par ses critiques les plus lucides comme capitalisme d'Etat. Acteurs, pour beaucoup, de la Révolution allemande (1918-1923), témoins d'une apparition du trésor perdu de la Révolution sociale, vaincus par la contre-révolution, ceux-ci, communistes de conseils, nous ont légué une histoire qu'il nous faut transmettre. En effet, cette pensée permet de renouer avec le projet d'une critique conjointe de la politique et de l'économie politique. Alors que la société spectaculaire fait les frais de la politique de puissance, le communisme de conseils est une alternative si nous voulons, au milieu des ruines d'une civilisation marchande universelle et tautologique rivée à la boucle rétroactive argent-marchandise-argent, nous frayer un chemin vers un monde où, pour citer Adorno, "la paix est l'état de la différence sans domination dans lequel les différences communiquent" . L'actualiser en l'historicisant permet de revisiter le présent et, pour reprendre les catégories marxiennes, de relancer l'émancipation humaine par-delà l'émancipation politique (bourgeoise, capitalistique). Cet héritage, il nous faut le sauver tout en en faisant la critique, cathartique. En proie aux catastrophes du présent, il est urgent de faire revivre une utopie concrète, projet de justice et de bonheur.

03/2023

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Lycée parascolaire

Le blé en herbe

Décryptez Le Blé en herbe de Colette avec l'analyse du PetitLitteraire. fr ! Que faut-il retenir du Blé en herbe, ce roman d'initiation de deux adolescents à l'amour ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette oeuvre dans une fiche de lecture complète et détaillée. Vous trouverez notamment dans cette fiche : - Un résumé complet - Une présentation des personnages principaux tels que Vinca, Phil et Mme Dalleray - Une analyse des spécificités de l'oeuvre : la découverte de l'amour, un roman dans le sillage des grandes histoires d'amour littéraires, un regard sur la société bourgeoise du début du XXe siècle, le style et le côté pédagogique de l'oeuvre Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. Le mot de l'éditeur : "Dans notre analyse du Blé en herbe, avec Elena Pinaud, nous fournissons des pistes pour décoder ce roman phare d'une des plus grandes femmes de lettres françaises. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'oeuvre et d'aller au-delà des clichés". Laure Delacroix A propos de la collection LePetitLittéraire. fr : Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire. fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'oeuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles aux formats papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers toute la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes oeuvres littéraires. LePetitLittéraire. fr est reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère de l'Education.

07/2015

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Histoire des idées politiques

Albin Chalandon. Le dernier baron du gaullisme

" Avec le décès d'Albin Chalandon, la France perd un de ses combattants de la Libération ; [et] la République un de ses grands serviteurs. " Eric Dupont-Moretti, juillet 2020. Soutien de la première heure de Charles de Gaulle et ministre de deux futurs présidents de la République (Georges Pompidou et Jacques Chirac), Albin Chalandon marque durablement la vie politique et économique française. Issu d'une famille bourgeoise, ce brillant haut fonctionnaire, héros de la Résistance, intègre dès 1952 le milieu bancaire, notamment auprès de l'industriel Marcel Dassault. Converti aux thèses du général de Gaulle, il est l'un des principaux acteurs de son retour au pouvoir en 1958, ce qui lui permet ensuite d'être nommé trois fois ministre : de l'Industrie en 1968, du Logement jusqu'en 1972, et enfin de la Justice de 1986 à 1988. Grand patron d'industrie, il est aussi le président du pétrolier d'Etat Elf-Aquitaine dans les années 1970, puis le chef d'une entreprise de textile dans les années 1990 - avant de se retirer progressivement de la vie publique au crépuscule de sa vie. Pour autant, connaît-on vraiment Albin Chalandon ? Quel homme privé était l'époux de la princesse Salomé Murat, puis de la célèbre journaliste Catherine Nay ? Et quelle importance donner aux scandales (" avions renifleurs ", affaire Chaumet, etc.) qui émaillèrent son parcours ? Fruit de longues recherches, d'échanges riches avec l'entourage de l'ancien ministre, ainsi que de la consultation d'archives publiques et privées (notamment les documents communiqués par Catherine Nay et Fabien Chalandon), cette première biographie brosse le portrait inédit d'une figure emblématique de l'histoire de la Cinquième République.

04/2023

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Littérature anglo-saxonne

Babysitter

Un thriller corrosif et brillamment orchestré aux frontières de l'horreur. A presque quarante ans, Hannah et Wes Jarrett forment l'une des familles les plus puissantes de l'élite blanche et bourgeoise du Detroit de la fin des années 1970. Entre les galas caritatifs et les déplacements d'affaires, ils se croisent sans vraiment se côtoyer dans leur maison cossue de banlieue, et n'ont en commun que leurs deux jeunes enfants, choyés par la discrète mais pénétrante gouvernante, Ismelda. Une vie de quartier qui en apparence a tout du rêve américain, jusqu'à ce que des corps d'enfants, principalement des garçons, soient retrouvés nus et sans vie dans un terrain vague voisin. Un meurtrier dont on ne sait rien, que les médias s'empressent de nommer : Babysitter. Alors que l'incompréhension et la peur couvent dans les foyers, Hannah recherche de l'émotion et de l'aventure dans les bras d'un mystérieux et troublant amant, dont elle ne connaît que les initiales : Y. K. Mais, tandis qu'un piège dévastateur semble se refermer sur elle, les crimes de Babysitter se poursuivent et entraînent dans leur sillage Mikey, un jeune marginal qui tente coûte que coûte de s'en sortir et décide d'affronter son passé à l'orphelinat de Detroit... Portrait âpre et percutant d'une classe moyenne blanche américaine isolée du monde réel, Babysitter est un roman fiévreux parfaitement bien construit, une exploration psychologique fine et crue des recoins les plus sombres de la psyché humaine. Corruption des forces de police, hypocrisie, fureur et misogynie des hommes, Joyce Carol Oates n'épargne rien ni personne, surtout pas les lecteurs.

10/2023

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Littérature française

Les poumons de l'espoir

Le petit Kenny est né tardivement dans une famille bourgeoise, lui est journaliste et elle, sage-femme. Très vite, ils sont informés que leur enfant est atteint d'une maladie incurable, la mucoviscidose. Il grandit élevé par Laurie sa nourrice, qui est de tous les instants à ses côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il grandit dans l'indifférence totale de ses parents. Cette indifférence lui fait aussi mal que la maladie elle-même. Cette maladie qui lui lacère les poumons comme un scalpel. Pour tous les petits Kenny du monde entier, faites que votre générosité leur offre ce merveilleux cadeau de la seconde chance dont Kenny n'a pu bénéficier. Que ce don de la dernière chance leur permette de vivre loin de la souffrance et fasse naître sur leur visage, des sourires dont ils sont privés depuis tout petit Kenny s'est éteint cette nuit de Noël, qu'il voulait être le plus beau Noël de sa vie. Ce Noël qui lui apporterait le plus merveilleux de tous les cadeaux " la DELIVRANCE ". Kenny est parti dans la discrétion et l'indifférence comme il a toujours vécu. Cette histoire fait appel au don d'organes qui permettraient de sauver tant d'enfants qui sont en attente de greffe et qui s'endorment le soir sans savoir s'ils seront encore parmi les leurs le lendemain. Je souhaite que l'histoire de Kenny fasse changer la façon de voir le don d'organe et réfléchir que dans un corps d'enfant peut survivre le petit ange qui s'est envolé vers un autre monde.

10/2021

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Littérature française

Un bref désir d'éternité

" Ainsi était le monde : on y mourait, on y souffrait, on aimait sans retour. On y était seul. La bonté n'y avait pas sa place. " Paris, 1892. Alors que la capitale est en proie à une vague d'attentats et que la police recherche activement l'anarchiste Ravachol, un garçon de café, Jules Lhérot, le reconnaît parmi ses clients et rend possible son arrestation. Erigé en héros par une presse qui est en train de découvrir que la peur fait vendre, Jules devient aussitôt, pour les anarchistes épris de vengeance, l'ennemi à abattre. De son côté, la jeune Zélie, fille d'ouvrier prompte à frayer avec les marlous et bien décidée à vendre son corps pour se faire une place dans le monde, s'enfuit de la maison de correction où elle a été enfermée. C'est alors qu'elle rencontre Jules, qui tombe éperdument amoureux d'elle... Il deviendra policier, elle prostituée. Leurs routes croiseront celles du commissaire Raynaud l'humaniste, de Bolivar le flic aux moeurs dévoyées, de Milo l'Apache, de Lefeu le journaliste sans scrupule, ou encore de Madeleine, l'épouse d'un grand patron de presse tiraillée entre sa vie bourgeoise et ses désirs. Mais il aura beau perdre ses idéaux, jamais Jules n'oubliera Zélie... Dans cette fresque saisissante où les trajectoires personnelles rencontrent la grande Histoire, Didier Le Pêcheur nous entraîne au coeur d'un Paris âpre et sulfureux, des beaux quartiers aux bas-fonds où règnent les insoumis, dans un monde où chacun a quelque chose à cacher, et où la survie des uns se paie de la souffrance des autres.

01/2019

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Littérature française

Edie, la danse d'Icare

Le récit (entre roman, épopée et document...) de la vie d'Edie Sedgwick, égérie de la contreculture américaine des années 60. Ce récit raconte l'épopée, courte et dense, de la vie d'Edie Sedgwick, connue comme égérie d'AndyWarhol, compagne de Bob Dylan, mannequin de Vogue et Life... Elle a joué dans de nombreux films de Warhol, est la vedette du film culte Ciao ! Manhattan (de John Palmer et David Weisman) paru en 1972 - après sa mort. Elle a été la reine des nuits new yorkaises, princesse de la factory, vivant de drogue, de sexe et d'éclats divers, n'ayant de cesse de brûler...Elle a été chantée par leVelvet Ungerground, Patti Smith, Lloyd Cole, Etienne Daho, Alizée et les groupesThe Cult et Dramarama...Plusieurs biographies lui on été consacrées (la principale, écrite par Jean Stein, a été traduite en français et publié par Bourgois en 1987). Edie est née en 1943 à Santa Barbara en Californie d'Alice Delano De Forest et de Francis Minturn Sedgwick, propriétaire d'un ranch, souffrant d'épisodes aigus de psychose maniaco-dépressive. Cette grande famille respectable du sud des Etats - Unis s'enrichit d'un coup grâce à la découverte de pétrole sur leurs terres. Edie a eu 7 frères et soeurs, et vécut une enfance coupée dumonde réel. Littéralement " possédé " par Fuzzy, père tout puissant qui tyranise sa famille, Edie, anorexique, qui sera suivie dès son plus jeune âge par des psychiatres, verra l'un de ses frères se suicider, un autre mourir d'un accident de moto, sa mère s'étioler sous ses yeux... Elle mourra à l'âge de 28 ans, d'une overdose de barbituriques...

09/2013

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Economie

Rêver...oser...entreprendre...

Arrière-petit-fils d'un banquier juif allemand, immigré en Belgique qui, miné, retournera mourir dans sa Bavière natale... et dont on ignore où se trouve sa sépulture... Jean-Claude Logé est aussi issu d'une famille bourgeoise, francophone, catholique qui a donné au royaume des juristes, un ambassadeur devenu baron, et nombre d'hommes et de femmes d'Eglise. Ancien des jésuites, il tournera résolument le dos à cette société belge conventionnelle. A la tête de Systemat, près de 2 000 salariés, qu'il introduira en bourse, élu Manager de l'année 1995 par les lecteurs de Trends Tendances, président de la CCI de Wallonie, cet entrepreneur est une sorte de mouton noir dans le paysage patronal belge. Déliquescence de la justice... Fin programmée de l'Etat belge... Europe paralysée par sa bureaucratie... Crise des sociétés libérales soumises à la dictature des politiques, des banques, du fisc... Non sans humour, Jean-Claude Logé aborde de nombreux sujets, se dressant en procureur des institutions internationales, des multinationales et de ces politiques qui détruisent l'économie réelle. Pour un revenu universel, il s'insurge d'un monde où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Récit d'un entrepreneur, de ses échecs et succès, de ses passions pour la philosophie, l'histoire comme des rencontres qui l'ont marqué, de Jean d'Ormesson au roi Albert II, l'auteur, entre drame et tragédie, aborde les blessures de sa vie... de ses héritiers qui dilapident les bijoux de famille mettant en péril une exceptionnelle réussite entrepreneuriale... à la cabale criminelle dont il sera victime. En Afrique, Jean-Claude Logé a créé une fondation... Il soutient un orphelinat, une école maternelle, un centre de santé, et est à l'origine de projets afin de donner dignité aux populations dans des entreprises à taille humaine.

09/2019

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Beaux arts

Il court, il court le Bauhaus

Mon premier est un gratte-ciel. Mon deuxième est un grand ensemble. Mon troisième est une banque, ou une école, ou un bureau de poste. Mon tout se trouve à New York, Sarcelles, Rotterdam et la Défense. C'est... le style international, à qui nous devons ces cubes de béton, ces façades en verre fumé et ces intérieurs beige-noir-blanc cassé à quoi semble se réduire l'architecture moderne. Comment en est-on arrivé là ? Pour Tom Wolfe, tout commence en Allemagne, au lendemain de la Première Guerre mondiale, avec le Bauhaus, qui regroupe les jeunes Turcs de la nouvelle architecture sous la direction de Walter Gropius. Leur devise :anéantir l'architecture bourgeoise. Marxistes, ils rêvent de balayer les décombres de la vieille Europe décadente, baroque et néo-classique, pour y édifier un monde rigoureux et abstrait, célébrant les noces de l'Art et de la Technologie. Chassés par la montée du nazisme, ils se réfugient aux États-Unis. Et c'est alors que se produit le miracle : subjuguée, la classe dirigeante américaine confia à un groupe de théoriciens le soin de définir son art officiel. Entre-temps, Le Corbusier en France et le groupe de Stijl en Hollande occupaient le terrain, propageant des idées analogues qui, formant un nouvel académisme, devaient inspirer le travail de trois générations d'architectes, d'un bout à l'autre de la planète. Oui, il court, il court le Bauhaus. Et nul ne sait où s'arrêtera l'invasion de ce style international, abstrait et incolore. Parce que la beauté est inséparable d'un certain art de vivre, Tom Wolfe s'attaque avec une férocité tonique à cette nouvelle scolastique, dénonçant ses dévots, ses clercs et ses dieux.

09/2012

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Santé, diététique, beauté

Les huiles essentielles corses. Les plantes aromatiques distillées en Corse et leurs propriétés thérapeutiques

Cet ouvrage abondamment illustré décrit les principales plantes aromatiques sauvages ou cultivées présentes en Corse. Issu de recherches personnelles de l'auteur mais aussi d'enseignements et de séminaires poursuivis ces quinze dernières années en Corse, il est destiné aux personnes qui s'intéressent à la flore exceptionnelle de l'Île de Beauté. Les espèces évoquées sont en premier lieu celles qui sont distillées en Corse pour leur huile essentielle : immortelle (murza), myrte (morta), romarin (rosumarinu), pin laricio (lariciu), genévrier nain (astratella), pistachier lentisque (listincu), fenouil (finochju), criste marine (baschichja) ... Certaines plantes aromatiques qui ne sont pas distillées en Corse, mais célèbres, sont évoquées aussi : thym corse (erba barona), origan commun (carnepula), menthe pouliot (puleghju) ... Les noms corses des plantes sont ceux qui sont les plus usités sur l'Île car les dénominations sont variables en fonction des régions, des micro-régions et même des villages ! Chaque plante est présentée au sein de son milieu naturel et située dans sa famille botanique. L'arôme de son huile essentielle est décrit à partir d'observations fines basées sur l'olfaction. Ceci éclaire les usages thérapeutiques connus par l'aromathérapie moderne mais les usages traditionnels tels qu'ils sont connus par la phytothérapie traditionnelle corse sont évoqués également. Certaines huiles essentielles importantes pour l'aromathérapie contemporaine (ravintsara, lavande officinale, tea tree, origan compact etc.) sont abordées brièvement. Un index thérapeutique très détaillé impliquant principalement les plantes corses (huiles essentielles, hydrolats, macérations solaires) et d'autres extraits importants (alcoolatures de plantes, extraits de bourgeons) complète cet ouvrage. Agrémenté de très belles photos, ce livre est un merveilleux voyage olfactif à travers l'Île de Beauté ; il concerne les botanistes, producteurs de plantes médicinales ou d'huiles essentielles, médecins, pharmaciens, thérapeutes sans oublier les amateurs passionnés des huiles essentielles.

09/2012

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Littérature étrangère

Ce que pensait roger

Dans le décor anonyme d'une petite ville universitaire de la Nouvelle-Angleterre, Roger Lambert, ex-ministre du culte et professeur de théologie, vit tiraillé entre le scepticisme et le démon de midi. Autour de ce pêcheur d'âmes devenu, comme le révérend Marshfield d'Un mois de dimanches, simple pêcheur, gravitent Edna, sa seconde épouse, Verna, son équivoque demi-nièce, et Dale Kohler, un jeune chercheur féru d'informatique et de religion. Quatre personnages en quête d'une identité qu'en marge des sentiers battus ils cherchent dans l'assouvissement de leurs fantasmes et les plaisirs de la chair. En filigrane le tableau très impressionniste de l'Amérique nonchalante et blasée au crépuscule de l'ère Reagan, dont l'auteur observe et souligne avec réalisme et sans concession, mais aussi avec détachement, les conflits et les paradoxes, l'envers du rêve américain. Ce douzième roman illustre avec éclat la mission que John Updike assigne à l'écrivain contemporain : "penser grand", dépoussiérer le roman en renouvelant ses sources d'inspiration. Sur la trame de la tragi-comédie bourgeoise se greffe une interrogation d'ordre essentiel et existentiel sur la naissance de l'univers, les origines de la vie et le devenir de l'homme. Aux antipodes du roman académique ou expérimental des années 60 et 70, en marge des niches et chapelles littéraires, ni livre-miroir ni livre-masque, Ce que pensait Roger est un roman à tiroirs et à facettes multiples dont la double optique à la fois macro- et microcosmique offre, selon l'ambition de son auteur, "une fenêtre ouverte sur l'univers et la vie". John Updike réussit brillamment la synthèse entre le profane et le sacré, le sexe et la religion, "les deux formes suprêmes de résistance à la peur de la mort".

02/1988

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Critique littéraire

Georges Bernanos. La colère et la grâce

Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l'ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l'enfance autant qu'un écrivain de combat. De L'Action française à L'Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l'Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise. Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d'Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d'honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d'alertes politiques, il donna aussi l'assaut à l'Europe fasciste comme aux Etats-empires de la guerre froide et à leurs contingents d'hommes-machines. Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d'Hello, celui qui déclarait en 1935 : " le bon Dieu ne m'a pas mis une plume entre les mains pour rigoler ", a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu. Père d'une famille chimérique, accompagné d'une élite d'amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance. C'est cette vie que nous entreprenons de raconter. F. A. François Angelier est producteur à France Culture de la fameuse émission " Mauvais Genres " et collaborateur du Monde des Livres. Passionné par les expériences spirituelles les plus radicales et les figures atypiques, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur les francs-tireurs du catholicisme de plume : Hello, Huysmans, Claudel, Louis Massignon, Simone Weil et Léon Bloy (au Seuil : Bloy ou la fureur du juste, 2015).

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Critique littéraire

Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir a marqué le XXe siècle, et singulièrement les femmes, par les livres qu'elle a écrits. Depuis l'adolescence, en effet, le désir d'être un " grand écrivain " a orienté sa vie. Mais elle est au moins aussi exemplaire par le couple qu'elle a formé avec Jean-Paul Sartre : couple amoureux, couple inventant de nouvelles formes familiales, morales et sociales, couple engagé dans l'histoire française et internationale, offrant l'image d'intellectuels impliqués dans les combats de l'époque. En filigrane de cette union, on peut lire les efforts d'une jeune bourgeoise, celle des Mémoires d'une jeune fille rangée, pour échapper à l'étroitesse de son milieu et s'affranchir des tabous. Une personnalité qui vivait avec avidité ses passions : les voyages et les découvertes de toute sorte, les rencontres bien sûr mais aussi les livres, le cinéma, le théâtre, la peinture, et plus encore la musique dont elle était devenue avec Sartre une véritable " connaisseuse ". Tout ceci joint à une autre passion qui peut paraître contradictoire des précédentes, celle de tout maîtriser avec une rigueur absolue : le temps accordé à chacune et à chacun, les textes à comprendre et à retravailler, les budgets, le rythme des vacances... Ce dernier caractère (sa " schizophrénie ", disait Sartre) lui donnant cet aspect un peu austère qui fut souvent interprété comme de la rigidité. Alors qu'elle sut être, de manière discrète, généreuse avec des inconnus, et adorée de ses amis. Tout l'intérêt de cette biographie passionnante que propose Huguette Bouchardeau est justement de rendre sensible la complexité de l'auteur du Deuxième Sexe et des Mandarins, et d'approcher au plus près sa profonde humanité.

10/2007