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Benjamin Ecuyer

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Actualité et médias

Impitoyable

"Pas le temps pour vos conneries là, je suis crevée". Rachida Dati s'est levée à 5 heures pour assurer la matinale de France 2, ce soir sa fille Zohra a un concert, elle ne s'est pas arrêtée une journée depuis des semaines. Donc quand Nelly Garnier, sa directrice de campagne, l'alpague ce mercredi 12 février en fin d'après-midi pour lui montrer une vidéo de Benjamin Griveaux, elle n'y prête pas attention. Son bras droit insiste, "tout le monde en parle" , gênée néanmoins du contenu qu'elle montre à sa patronne. Finalement Dati y jette un oeil, et effarée balance : "Mais qui fait ça ? Personne ne fait ça ! " "Eh bien, de nos jours, tout le monde ! " rétorque Nelly Garnier. "C'est quoi, votre truc ? C'est un non-sujet. Ce n'est pas possible, je n'y crois pas" , conclue Dati, lapidaire. Rapidement, la vidéo commence à tourner parmi toutes les équipes de campagne. Nous sommes à 32 jours du premier tour. Jamais, dans l'histoire politique française, on n'aura vécu une campagne municipale aussi folle, aussi chaotique, aussi violente que cette bataille pour la Mairie de Paris. Avec un casting pléthorique, inédit et détonnant, avec une série de rebondissements comme aucun scénariste n'aurait osé en rêver et surtout avec une montée en puissance dramatique qui aboutira 30 jours avant l'élection à un retournement de situation explosif qui va rebattre toutes les cartes. Car l'affaire Griveaux, c'est aussi un cataclysme pour Emmanuel Macron qui voit le trophée parisien lui échapper définitivement. Il le sait : les enjeux politiques de cette bataille impitoyable dépassent de loin la Capitale... Saveria Rojek, journaliste à CNews et France Info, a suivi au jour le jour et jusqu'au dénouement de l'élection tous les épisodes et revirements de l'événement politique le plus important de l'année 2020. Un document haletant, romanesque et incroyablement bien informé.

06/2020

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Ethnologie

Non-Lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité

Après La Traversée du Luxembourg, Un ethnologue dans le métro et Domaines et châteaux, Marc Augé poursuit son anthropologie du quotidien en explorant les non-lieux, ces espaces d'anonymat qui accueillent chaque jour des individus plus nombreux. Les non-lieux, ce sont aussi bien les installations nécessaires à la circulation accélérée des personnes et des biens (voies rapides, échangeurs, gare, aéroports) que les moyens de transport eux-mêmes (voitures trains, trains ou avions). Mais également les grandes chaînes hôtelières aux chambres interchangeables, les supermarchés ou encore, différemment, les camps de transit prolongé où sont parqués les réfugiés de la planète. Le non-lieu est donc tout le contraire d'une demeure, d'une résidence, d'un lieu au sens commun du terme. Seul, mais semblable aux autres, l'utilisateur du non-lieu entretient avec celui-ci une relation contractuelle symbolisée par le billet de train ou d'avion, la carte présentée au péage ou même au chariot poussé dans les travées d'une grande surface. Dans ces non-lieux, on ne conquiert son anonymat qu'en fournissant la preuve de son identité - passeport, carte de crédit, chèque ou tout autre permis qui en autorise l'accès. Attentif à l'usage des mots, relisant les lieux décrits par Châteaubriand, Baudelaire ou les " passages " parisiens de Walter Benjamin, l'ethnologue remarque que l'on peut se croiser à un carrefour alors que l'échangeur interdit toute rencontre. Si le voyageur flâne en chemin ou s'égare sur une route de traverse, le passager qui prend le TGV ou l'avion est déterminé par sa destination. Aujourd'hui, les repères de l'identité et le statut de l'histoire changent en même temps que l'organisation de l'espace terrestre. Dans ce livre, Marc Augé ouvre de nouvelles perspectives en proposant une anthropologie de la surmodernité qui nous introduit à ce que pourrait être une ethnologie de la solitude.

03/2002

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Philosophie

Theodor W. Adorno, un des derniers génies

Disciple d'Adorno dont il a suivi l'enseignement à Francfort dans les années 1960, Detlev Claussen trace le portrait de son maître sous les traits inattendus d' "un des derniers génies" . Il n'ignore pas le paradoxe selon lequel pour être génial il faut croire à son absolue singularité, quand il faut en douter pour être philosophe. Il n'ignore pas non plus qu'Adorno est le philosophe chez lequel le doute augmente la singularité. Aussi s'emploie-t-il à faire apparaître toute l'exigence d'après laquelle Adorno a déployé sa réflexion et composé son oeuvre, non pas en suivant le mouvement d'une visée idéale, mais en s'efforçant avec tout son être de se frayer une voie étonnamment vivante à travers les doutes et les objections. Cette vie philosophique comprise comme frayage ouvert aux contingences des rencontres et des lectures conjure d'emblée l'entreprise pieuse ou antiquaire. Il ne s'agit pas de suivre la trajectoire solitaire d'une vie illustre, ni de lire une oeuvre insulaire. Nul théâtre d'un seul cerveau. Aucun ecce homo. Detlev Claussen compose la biographie intellectuelle d'Adorno (1903-1969) en veillant à rendre indissociables les thèmes de sa pensée, les variations des problèmes posés et l'ensemble des chocs historiques, des bouleversements sociaux et politiques, propres au XXe siècle. La force incomparablement instructive de cette biographie est de nous introduire à une cohérence qui n'est pas systématique, ni close sur elle-même, mais qui, sans s'atomiser ni se perdre, montre Adorno exposé à tout ce qui s'apparentait à sa pensée, à tout ce qui y ressemblait en différant. L'extraordinaire richesse de ses échanges épistolaires avec Max Horkheimer, Siegfried Kracauer, Hanns Eisler, Walter Benjamin, Bertolt Brecht, Ernst Bloch, Thomas Mann, Herbert Marcuse et Fritz Lang en a gardé la trace. Celui qui pense est traversé autant qu'il traverse. Aussi cette biographie est-elle irréductiblement une histoire de la singularité philosophique d'Adorno et une introduction inédite au "cercle" ou au "mouvement" de Francfort.

01/2019

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BD tout public

Albums publicitaires des héros de BD

En livrant en 1927 à la publicité fromagère une vache hilare parodiant Mona Lisa, Benjamin Rabier devait être bien loin de se douter de la dynamique ainsi enclenchée. Près d'un siècle plus tard, le graphisme épuré de la bande dessinée est devenu pour les annonceurs un incontournable support de promotion de leurs produits. Tout s'est accéléré au carrefour des années 70 et 80 lorsque la bande dessinée est passée d'un lectorat essentiellement jeune à un public adulte et notamment au sein des classes d'âge issues du baby-boom de l'après seconde guerre mondiale. Une aubaine pour la création publicitaire, cette grande dévoreuse de modes d'expressions artistiques qui, si elle ne les invente pas, sait parfaitement les vampiriser en "squattant" les bonnes idées pour chevaucher l'air du temps et offrir ainsi des supports rentables de qualité à ses principaux clients. C'est donc tout naturellement que la publicité s'est ruée d'abord et principalement sur les héros de bandes dessinées pour enfants les plus célèbres pour faire profiter de leur notoriété des produits qui n'avaient souvent que très peu à voir avec le monde fantaisiste de ces héros de papier. Offrir en "prime" un album de BD pour tout achat d'un produit, constitue à la fois un excellent cadeau de fidélisation de tout client mais également un formidable outil de pénétration publicitaire au coeur de la structure sociale ou familiale, permettant ainsi de toucher en même temps plusieurs générations. Le livre d'Alain Brugeille offre donc - enfin ! - un indispensable complément au travail systématique de recensement des publications publicitaires que nous avons effectué dans les pages du "Collectionneur de bandes dessinées" ou dans les différentes éditions du B.D.M. Trésors de la bande dessinée. Ce premier recensement des albums publicitaires, relatif aux aventures des héros de la bande dessinée, constitue donc pour tous les passionnés du "9ème Art", pour les collectionneurs, chercheurs ou simples amateurs et lecteurs de BD une source inédite de documentation, de connaissance... mais aussi de plaisir !

10/2013

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Littérature française

Boxing-Club

"Quand les boxeurs montent sur le ring, cet espace théâtralisé, 6 mètres sur 6, clos de cordes en chanvre, violemment éclairé, et où il arrive que le sang coule, leur âme s'approche des territoires complexes, qui se nomment pays de la Peur, de la Cruauté, de la Pitié et de la Domination. Trois minutes, le temps du premier round, suffisent souvent à un boxeur pour savoir s'il a poussé la porte d'un rêve ou celle d'un cauchemar. Mais attention : les dernières secondes ne sont pas les moins dangereuses. La foudre peut toujours tomber quand on ne l'attend plus. Un ring est une boîte à surprises". La boxe, cette passion vitale qui mène à des émotions paroxystiques, n'est jamais loin de la littérature. C'est l'un des seuls sports, avec le cyclisme, proche des artistes et des écrivains (Byron, Cocteau, Joyce Carol Oates, Albert Camus, Hemingway, Arroyo, etc). Le noble art passionne Daniel Rondeau depuis plus de dix ans, quand il découvre le Boxing-Club d'Epernay, riche d'un palmarès étonnant et où règne un esprit singulier. Dix ans de rendez-vous hebdomadaires avec la discipline, l'humilité, la force, la douleur. Son coach, Jérôme, lui enseigne "la douce science des coups". Souple, inattendu, magnifique, toujours très littéraire, Daniel Rondeau surprend, façonne, enchaîne. Les portraits de boxeurs, rapides, vifs. Amira, la championne de vingt-neuf ans. Maye, le fantôme du club. Georges, le benjamin. Mais aussi des lectures, des considérations morales, le goût pour la transmission, la grange où s'entraîne l'écrivain, sublime et souffrant, chaque semaine. Ce Boxing-Club ne parle pas seulement de la vie d'un club comme il en existe beaucoup d'autres, c'est aussi une méditation sur le peuple, la fraternité, la passion. Au fil des années, Daniel Rondeau partage avec ces boxeurs d'exception, pour la plupart ouvriers dans les caves de Champagne, le goût de l'effort et de l'accomplissement. Une leçon de vie et de littérature.

03/2016

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Cuisine

Chemins croisés

55 recettes par le chef étoilé de La Mare aux oiseaux. Une déclaration d'amour à son territoire de Brière et aux hommes et femmes qui ont marqué et influencent son travail Eric Guérin a toujours mis en avant son amour pour la Brière, ce territoire, cette île au milieu d'un marais, que les locaux appellent La presqu'île. C'est là, au coeur de cette biodiversité incroyable, qu'il a créé il y a 25 ans son restaurant La Mare aux oiseaux. 25 ans, l'âge de la maturité ! Il a dès le début, comme la majorité de ses confrères, cherché les meilleurs produits et les meilleurs producteurs, pour qu'ils deviennent l'encre nécessaire à son écriture en cuisine. Sans "crier" au bio, sans le signaler partout, de la carte des mets à la carte des vins, puisque cela lui semblait naturel, il a créé autour de lui un maillage humain de producteurs régionaux qui travaillent bien et de façon responsable. Ainsi deux fois par semaine, Benjamin, son second, fait le tour, récoltant ce que chacun a de meilleur, au rythme non plus de la saison, mais de la quinzaine. Chez Arnaud, 3 kg de betteraves noires d'Egypte, des oignons ; chez Mélanie, des haricots verts qu'elle a en surproduction ou les poires de terre qu'elle n'a pas vendues ; Jean-Marie quant à lui aura un superbe haricot de mer à maturité pendant 3 semaines... Et tous les dimanches matin, Eric Guérin compose avec cette liste, pour assembler la vie et animer sa terre de prédilection. Depuis 3 ans, il travaille avec son ami et photographe Erwan Balança à ce nouvel ouvrage Chemins croisés, dans lequel il rend hommage à ces hommes et femmes qui l'ont marqué, influencé son art et dont dépend son travail. Il présente les recettes qui en découlent et sont intiment liées à ce terroir.

10/2020

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Romans historiques

Les enfants de la patrie Tome 3 : Le serment de Verdun

" Ne tirez pas, nous ne tirerons plus, la paix est proche. " En ce Noël 1915, à Verdun, les soldats allemands brandissent des pancartes conciliatrices au-dessus des tranchées. Côté poilus, on s'apprête à déboucher de bonnes bouteilles. Soudain, peu avant minuit, les batteries françaises tonnent dans un vacarme d'enfer. Les représailles ne se font pas attendre. Un réveillon sanglant, dont l'artilleur Julien Aumoine se souviendra longtemps ! Croit-il ! Il lui reste à peine deux mois à vivre... Le plus jeune des frères Aumoine ignore que les manitous du premier conflit mondial rivalisent d'ingéniosité dans la fabrication d'armes dévastatrices. Car si la " der des der " se gagne toujours au corps à corps, si l'on s'accroche pour sauver un pouce de terrain, si l'on compte un mort par mètre carré, une guerre moderne est aussi à l'œuvre : le lance-flammes est né. Le 21 février 1916, dans un trou d'obus, Julien est réduit en cendres. Pas de corps, pas de décès : l'état-major est formel. L'artilleur est porté disparu. La famille doit attendre durant des mois l'annonce officielle. Impossible de ne pas espérer, douter et souffrir sans répit. Marie, sa mère, courageuse agricultrice de l'Allier qui a déjà vu mourir à la bataille l'aîné de ses quatre fils, va-t-elle surmonter preuve ? Peut-elle imaginer que les deux derniers, Jean et Raymond, risquent encore leur vie ? Ceux-ci, anéantis par la mort du benjamin et par la barbarie du conflit terrestre, n'aspirent plus qu'à s'élever au-dessus de la mêlée : de son Spad, puissant chasseur français, Raymond livre alors ses plus durs combats. Il fallait le souffle romanesque d'un Pierre Miquel - sans compter une connaissance encyclopédique de la période - pour restituer Verdun vu des entrailles de la terre comme du ciel ; pour exprimer l'ivresse de ces pionniers de l'aviation militaire, risque-tout amoureux d'une machine ; pour célébrer les héros d'une guerre sans épitaphe.

06/2002

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Littérature étrangère

Jusqu'ici et pas au-delà

Ce roman autobiographique raconte la jeunesse de l'auteur entre les murs de la clinique psychiatrique Hesterberg, que dirigeait son père, pédopsychiatre. L'histoire de cette enfance "parmi les fous" a été la sensation littéraire 2013 en Allemagne (plus de 100 000 exemplaires, traduit dans 12 pays). Benjamin de trois frères, Joachim doit lutter pour retenir l'attention de ses parents. Il voue un véritable culte à son père, un homme obèse et obsessionnel, lecteur compulsif, bienveillant, mais totalement accaparé par son métier. La famille habite une maison située dans la grande propriété qui accueille les divers bâtiments de la clinique, entourés d'un parc. Dans cette chronique drôle, subtile et émouvante, Meyerhoff évoque un certain nombre d'épisodes marquants de son enfance : sa découverte d'un cadavre dans les jardins ouvriers de sa petite ville ; ses rapports avec les jeunes patients de son père ; ses relations difficiles avec ses deux aînés ; ses accès de rage ; les lubies de son père... En soi, des moments presque ordinaires, si l'on excepte le fait de grandir au milieu de pensionnaires internés en psychiatrie... C'est là que l'autre aspect du texte se révèle : c'est un semblant de comédie pris dans l'étau du tragique. Et Meyerhoff en serre rigoureusement les vis. La profondeur du texte, l'acuité et la finesse des descriptions, la tendresse sans complaisance qui se manifeste dans le récit, l'humour incroyable qui se dégage de certains passages et qui tient en grande partie à l'absence d'effets spectaculaires, tout concourt à ce que ce roman se retrouve baigné d'un parfum d'étrangeté, sans que jamais il y ait un effort visible pour aller dans ce sens. C'est l'art du récit, dans sa simplicité, qui instaure ce décalage, cette distanciation, cet "étonnement" fondamental. En même temps, cette distance n'induit pas de condescendance, bien au contraire : elle dit les choses, mais avec amour.

08/2014

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Correspondance

Titien, la nymphe et le berger

John Quelques-uns des livres que j'ai écrits portent sur la peinture et les artistes. Ces ouvrages doivent beaucoup à certains philosophes et historiens de l'art - à Wölfflin, Antal, Max Raphael, Klingender, Ortega y Gasset, Hauser, Berenson, Friedländer, Walter Benjamin et d'autres. Or je ne suis pas historien de l'art. Je suis trop impatient pour cela, je vis trop dans le présent. Quand je veux me rapprocher d'oeuvres d'art du passé, j'en fais des croquis. (Comme j'ai fait des croquis à partir des peintures de Titien.) Il s'agit cependant d'une approche gestuelle, non pas historique. En dessinant, on essaie de toucher, ne serait-ce qu'un instant - comme des enfants qui jouent au loup -, la vision du maître. Katya Une rivière peinte par Courbet, pour peu qu'elle contienne quelque chose de mon expérience de l'écoulement ou de l'humidité, vivait plus intensément et plus éternellement que je ne pourrais jamais le faire. Elle me dépassait ; et m'aspirait dans l'universel. Un prélude de Bach, s'il empruntait les mêmes sentiers qu'avait pu suivre l'une de mes rêveries, surpassait celle-ci en solidité et en relief - et lui faisait la grâce de lui prêter ces qualités après coup. [... ] Et je me suis mise à traquer tout autour de moi les promesses de cette consistance magique, à la fois permanente et éphémère, inimitable et universelle, toujours à l'affût de cette solidité soudaine, de cette brutale incarnation qu'on appelle le sens. [... ] Quand je suis allée visiter l'exposition Titien à Venise en 1990, j'ai imaginé le peintre venir en personne à ma rencontre, et je me suis vue étalée avec le pigment sur une portion de toile. J'ai voulu faire dériver de cette rencontre un dialogue avec John : lui qui m'avait soufflé comment la vie accueille l'art, lui qui savait avec moi que tout nous échappe encore.

02/2022

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Littérature anglo-saxonne

Demain le soleil

Après Le Chemin parcouru - Mémoires d'un enfant soldat -, le retour d'Ishmael Beah avec un premier roman saisissant. «J'ai une grande admiration pour le courage sans compromis de ce livre, qui prend tour à tour la forme d'une fable, d'une épopée familiale, d'un poème, et qui ne cherche jamais à éviter l'horreur. Ishmael Beah n'oublie pas non plus que la véritable fonction du conte est d'aller droit au coeur. A l'instar de Ben Okri et Chinua Achebe, il lève le voile sur un monde devant lequel aucun d'entre nous ne peut reculer.» Colum McCann «Un roman formidable et mémorable - une histoire de résilience, de survie, et, finalement, de renaissance.» Publishers Weekly «Beah a une force et un lyrisme qui lui sont propres. Même accablés par une multitude d'épreuves, ses personnages gardent espoir d'une façon remarquable et inspirante.» The Washington Post La guerre civile terminée, la petite ville d'Imperi, en Sierra Leone, devrait enfin pouvoir revivre. Kadie, Moiwa et Kainesi, trois anciens revenus les premiers sur leur terre natale, vont s'employer à réveiller l'esprit de leurs ancêtres en attendant le retour des plus jeunes, qui ne tardera pas. Malgré les champs de ruines et les ossements qui jonchent encore le sol, tout le monde est déterminé à reconstruire le village ; Bockarie et Benjamin, tous deux instituteurs, le sont plus que quiconque. Mais le conflit a beau être derrière eux, les dangers continuent à menacer les survivants. La nourriture manque, le travail aussi, et, lorsque la compagnie minière rouvre ses portes, une série de nouveaux fléaux s'abat sur les habitants : alcoolisme, viols, pollution des cours d'eau et accidents tragiques liés à la négligence d'investisseurs cupides... Avec Demain, le soleil, Ishmael Beah signe un premier roman, à la frontière de la fable, d'une grande sensibilité : déchirant, mais jamais dénué d'espoir.

03/2015

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Revues

La Règle du jeu N° 76, juin 2022

DOSSIER : LES MONDES DE LA CHINE Quel modèle de société le régime chinois est-il en train d'inventer ? Répondre à cette question d'avenir suppose d'explorer les héritages, millénaires et récents, de l'Empire du Milieu. L'empreinte laissée par le confucianisme, le communisme, la révolution culturelle. Mais aussi son entrée dans l'économie mondialisée. Et les contradictions soulevées par la rencontre de ces legs et de cette modernité. Comment la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis a-t-elle accouché du crédit social ? Comment fonctionne ce système de notation des citoyens ? Comment articule-t-il l'évaluation économique et les contraintes morales ? Comment les populations chinoises s'y acclimatent-elles ? En quoi contribue-t-il à inventer une politique de discrimination ? Quels sont les soubassements idéologiques du crédit social ? Ses rapports avec l'idéologie communiste et le néolibéralisme ? Quelle philosophie et quelle vision du monde véhicule-t-il ? Et comment ce paradigme est-il promu à l'international ? Comment résister à une tyrannie de la technologie, des algorithmes et de la surveillance ? Quelles forces et quelles oppositions sont-elles à l'oeuvre en Chine ? Comment, enfin, ces monstres politiques se déploient-ils dans le Xinjiang, où le martyre des Ouighours sert de laboratoire à un nouveau totalitarisme ? A quoi ressemblent, en somme, les mondes de la Chine ? Le monde qu'elle contient et celui qu'elle désire ? Mais aussi : - " Boomer " , Une pièce de théâtre de Camille Cabestan, l'auteur secret de La Règle du jeu - Un article de Benjamin Morel sur l'héritage maurrassien du concept de décentralisation - Un micro-dossier sur Descartes et Lévinas. - Un article de Diane Delbecq sur l'humanisme et l'esthétique de Ponge - Un article sur l'usage des stories sur les réseaux sociaux. - Un entretien avec Dora Moutot autour du féminisme et de la sexualité. - Un article d'Avery Colobert sur l'exégèse et l'herméneutique chrétienne

06/2022

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 7/2023 : Notre Péguy

ACTUALITES. - Agendas - Le Mot du droit - L'adresse littéraire par Emmanuel Dockès - Le Portrait de Cécile Guidot - Le Questionnaire de Proust, par Sandra Travers de Faultrier LE THEME : Notre Péguy - Comment peut-on être péguyste ? , entretien avec Eric Thiers - La fraternité selon Péguy, notion anti juridique ? , par Ael xandre de Vitry - Pour "une Justice et une Vérité vivantes" : Péguy saisi à gauche par la presse de son temps, par Sophie Delbrel - Que vient faire "la petite fille Espérance" dans l' "enfer du monde moderne" ? , par Colette Camelin - Charles Péguy et l'enfantillage de la paix par le droit, par Romain Le Boeuf - L'usage particulier de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen par Charles Péguy, par Patrick Charlot - Péguy, le paysan imaginaire, par Nicolas Dissaux et Yves-Edouard Le Bos - De cahier en cahier, de quinzaine en quinzaine - Le droit dans l'oeuvre de Charles Péguy, par Jean-Pol Masson - Péguy : le droit, la vérité, la justice, par Jean-Pierre Sueur - Péguy et la réalité du droit : Réflexions en marge d'un texte intitulé "Bernard-Lazare" , par David Mongoin VARIETES. - Diffuser l'anarchisme par la fiction : La Chasse aux loups (première partie) de Louise Michel, par Romain Broussais - Temps, justice et droit dans l'oeuvre de Walter Benjamin, par Peggy Larrieu - Fonction narrative et fonction mimétique du droit - Les enquêtes du commissaire Adamsberg, par Nicolas Bareït - Le roman dystopique - Les questions posées au juriste par la lecture du possible ? , par Marie-Suzel Tabard - Etude du chicaneur La Brige dans les oeuvres de Georges Courteline, par Eve-Marie Halba UN TEXTE Extrait de V13, par Lou Jedrezac L'ENTRETIEN Vers une personnalisation juridique des éléments de la nature ? , entretien avec Camille de Toled CHRONIQUES : Créations littéraires et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le théâtre de Tiago Rodrigues : la dramaturgie de la démocratie, par Emmanuelle Saulnier-Cassia RECENSIONS

06/2023

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Sociologie politique

Lignes N° 65, mai 2021 : Etats de l'exception

C'est à partir de mots le plus souvent que se constituent les questionnements collectifs de Lignes, qu'en tout cas ils peuvent commencer à se formaliser. "Exception" servira à désigner le questionnement de celui-ci. "Exception" au pluriel donc pour toutes celles qui sont apparues, inédites pour certaines, dont la somme et la simultanéité dessinent des circonstances sanitaires-politiques sans précédent. Parce que la question est des circonstances en effet, avant d'être celle de ce qu'il en résulte : celles d'une pandémie, nul n'en doute. Nul ne doute sérieusement qu'il ait fallu lui faire face, ni qu'il faille le faire encore, et par les moyens peut-être avec lesquels il lui a été fait face, plus ou moins les plus efficaces (c'est une autre affaire). Pas de suspicion de complot ou de conspiration donc au principe de ce numéro, cela dit pour couper court. "Exception" au singulier aussi pour "état d'exception" bien sûr, concept hautement inflammable à manipuler avec la plus extrême précaution. Sur lequel il faut bien revenir cependant, partant de Benjamin peut-être plutôt que de Schmitt. Singulier ou pluriel, le fait n'en est pas moins que de nouvelles procédures de contrôle et de surveillance auront été expérimentées à la faveur de cette situation certes sanitaire, dont on est justifié de penser qu'elles resserviront au prétexte de n'importe quelle autre, dont la justifiabilité sera cette fois douteuse (par exemple, ce que la crise sanitaire autorise aujourd'hui, la crise climatique ne l'autorisera-t-elle pas davanatge demain ? ). Tant de docilité disponible, la tentation ne manquera pas de s'en resservir. D'autant qu'à ces suspensions (supposément) temporaires des libertés pour raison sanitaire, se superposent des tentatives de restrictions définitives de celles-ci, pour raisons sécuritaires cette fois (la loi dite de "sécurité globale" en France) Frédéric Neyrat & Michel Surya

06/2021

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Ecrits sur l'art

Leçons de vertige. Dans les failles de la subjectivité

Ce livre propose, en plusieurs chapitres singuliers, une histoire de la subjectivité moderne perçue à travers la notion de vertige. Si les concepts de "subjectivité" et de "sujet" ont subi de nombreuses attaques depuis Nietzsche, ils restent, aujourd'hui encore, essentiels à toute réflexion portée sur la modernité. Cette dernière n'a cessé historiquement d'osciller entre un idéal de conquête souveraine et la remise en cause de ces fondements ; le concept de "sujet" quant à lui n'aura pas échappé à cette dialectique. Le vertige dont il est question dans cet ouvrage est avant tout celui qui atteint le sujet moderne depuis sa position élevée et organisatrice. Et l'auteur d'ajouter que c'est dans sa confrontation douloureuse aux limites de son autodétermination que le "je" moderne s'est façonné. Révélant les traces d'une négativité créatrice, ces Leçons de vertige sont autant de plongées dans les failles de la conscience. Elles mettent au jour les ambivalences qui président à la constitution du sujet moderne et à sa quête de connaissance. Le vertige apparaît donc dans ces pages comme un trouble survenant depuis les marges de la pensée et qui s'incarne dans la mise en scène littéraire ou philosophique de la subjectivité, à travers l'ambiguïté du rêve, la stupeur du sublime ou les fantasmes de la toute-puissance. Michael Jakob fait varier les points de vue vertigineux à travers des figures parmi les plus importantes de l'histoire de la subjectivité moderne : Benjamin, Kafka, Rousseau, Goethe, Kant, Heine ; mais il interroge aussi ses racines à travers Pétrarque, Descartes ou Platon. Illustration et mise en question du point de vue surplombant, cet ouvrage est tout naturellement rythmé par une riche iconographie. Mais il déploie également, à travers plusieurs chapitres, une réflexion sur la représentation du sujet confronté au vertige dans l'art en mobilisant les oeuvres de Dürer, Caspar David Friedrich, Munch, Boccioni, Coburn, Shuitten & Peeters ou encore Tsutomo Nihei.

03/2023

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Histoire de France

Journal du camp de Vittel

Le 14 août 1942, Hannah, l'épouse d'Yitzhak Katzenelson, et leurs deux plus jeunes garçons, Ben Zion et Benjamin sont convoyés vers Treblinka depuis le ghetto de Varsovie. Katzenelson et son fils aîné, Zvi, en réchappent et travaillent alors quelques mois dans un atelier allemand situé dans les décombres du ghetto. Sans illusion sur le sort réservé à sa femme et ses enfants, celui qui est l'un des plus grands poètes juifs du XXe siècle cesse alors d'écrire. Grâce à la Résistance juive qui cherche à le protéger, il obtient des faux papiers de l'Etat du Honduras qui lui permettent de quitter la Pologne. Le 22 mai 1943 Katzenelson et son fils sont envoyés au camp de Vittel, en France, un camp pour "personnalités", c'est-à-dire des ressortissants de pays alliés ou neutres détenus comme d'éventuelles monnaies d'échanges. Miné par une terrible dépression, craignant de basculer dans la folie, Katzenelson écrit quelques lignes dans son journal puis s'emmure dans le silence. Ce n'est qu'à la veille de l'anniversaire de la liquidation du ghetto de Varsovie, qu'il commence à tenir véritablement son Journal. Bien qu'il ne coure que sur deux mois seulement, il s'agit là d'un document exceptionnel d'une rare intensité. A l'amie de Vittel qui le presse d'écrire, il répond : "Je ne peux pas écrire. Il n'existe pas de mots pour décrire ces horreurs ; ils n'ont pas encore été créés". Mais c'est aussi le même homme qui lui déclare un autre jour : "Non ! Non ! Cela doit être écrit. Le monde entier doit savoir ce qui est arrivé. Tout doit être raconté". C'est le témoignage d'un homme brisé qui survit dans un entre-deux de la mort. Dans un cri poignant, le poète mentionne déjà l'extermination par balles, les déportations et les chambres à gaz. Mais surtout, avec une terrible prescience, il avance dès 1943 le chiffre de six millions de Juifs assassinés.

09/2016

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Indiens

Le soleil de plumes. Art, symbolisme et philosophie chez les Indiens des plaines

Métaphysicien reconnu comme l'une des principales autorités en matière de religion comparée, Frithjof Schuon (1907-1998) a manifesté toute sa vie un profond intérêt et une grande affinité pour les Indiens des Plaines d'Amérique du Nord. Les essais ici réunis offrent une remarquable synthèse de son approche symboliste et philosophique. Ecrivain mais aussi artiste talentueux, il a de surcroît longtemps peint des tableaux évoquant le monde des Indiens d'antan. Dans cet ouvrage placé sous le signe du symbolique Soleil de Plumes, on trouvera 39 reproductions de ces peintures exceptionnelles. Sa connaissance des traditions indiennes dépassait largement le domaine de l'érudition ordinaire. Ses contacts avec les représentants de la spiritualité indienne lui avaient en effet fait gagner très tôt de nombreux amis parmi ceux d'entre eux qui cherchent a préserver leurs pratiques sacrées d'une modernité toujours plus envahissante. A la suite de rencontres, au début des années cinquante, avec des membres de tribus Sioux et Crows en visite en Europe, il avait su nouer des liens privilégiés et amicaux avec des personnalités comme le célèbre Black Elk (avec lequel il correspondra et qu'il contribuera à faire connaître en Europe), son fils Benjamin, ou encore Thomas Yellowtail qui occupa pendant de nombreuses années la fonction de chef de la Danse du Soleil chez les Crows et offre ici une introduction. Bien avant de s'installer dans l'Indiana en 1980, Schuon et son épouse avaient fait deux grands périples dans l'Ouest américain. Les impressions et réflexions rapportées lors de ces séjours ont été consignées dans desjournaux de voyage en terre indienne et dans des correspondances dont nous donnons ici des extraits. Schuon a dit un jour : "Ce qu'on peut donner aux Indiens c'est une lumière fortifiante et ce qu'on peut recevoir d'eux c'est une force lumineuse." L'intention de cet ouvrage est de projeter la lumière fortifiante de la Sophia perennis sur tout ce que la civilisation indienne a pu comporter de grandeur et de beauté.

10/2021

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Littérature francophone

L'oeil de Jupiter

Simon Venne, quarante-neuf ans, démissionne de son poste de professeur titulaire au cégep du Vieux-Montréal. Il ne donnera pas le cours " L'Occident en mutation " à la rentrée d'automne. Trop de douleurs, trop de remords. Il décide de mettre les voiles et de quitter Montréal. Ses pas le mènent à La Nouvelle-Orléans. Dans un bar du French Market, il fait la connaissance d'une femme qui, quand il s'adresse à elle en anglais, lui répond dans un français à l'accent indéfinissable. Elle s'appelle Ruth. Elle semble avoir ses habitudes dans ce bar. Leurs rencontres au fil des jours, placées sous le signe de l'alcool et du désir, prennent des allures de chassés-croisés où chacun cherche à protéger ses secrets. Ils errent dans cette ville peuplée de fantômes. Ils évoquent les figures mythiques de la prêtresse vaudou Marie Laveau, de Benjamin Banneker, cet astronome amateur qui dès le début du XIXe siècle entretenait une passion pour Jupiter, monstrueuse planète gazeuse que de tout temps on a pu voir à l'oeil nu. Ils parlent de l'ouragan Katrina, qui a semé la dévastation il y a quelques années, mais il y a pire, lui fait remarquer Ruth, comme cette tache sur Jupiter, justement, qui n'est en vérité qu'un immense cyclone. Comme quoi, en fait de tempête, il peut toujours y avoir pire. Parallèlement à l'histoire de Simon et de Ruth, Tristan Malavoy nous raconte celle d'Anne, cette jeune femme rescapée d'un Saint-Domingue en proie à la révolution et qui a échoué en Louisiane à la fin du XVIIIe siècle. Cela donne l'occasion au romancier d'évoquer les sortilèges de cette ville unique qu'est La Nouvelle-Orléans, à la fois française et espagnole, noire et blanche, brutale et irréelle, au destin aussi insaisissable que le parcours du Mississippi.

05/2021

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Lecture, écriture

Geronimo Stilton Tome 1 : Le Sourire de Mona Sourisa

Etes-vous déjà allés sur l'île des souris ? C'est une drôle d'île en forme de fromage, au milieu de l'océan Ratonique méridional. Là-bas, la nature est protégée et les rongeurs vivent heureux... La capitale de l'île s'appelle Sourisia. C'est là que j'habite, moi, Geronimo Stilton ! C'est à Sourisia que se déroulent mes aventures : des histoires qui me sont vraiment arrivées, parole de Stilton, parole de Geronimo Stilton ! Ce sont des histoires drôles, bizarres, extravagantes, incroyables, mais surtout, ce sont des histoires pour rire... Geronimo Stilton. Né à Sourisia (île des Souris), Geronimo Stilton est docteur en rongéologie de littérature sourissienne et en philosophie archéosourisique comparée. Il dirige depuis vingt ans l'Echo du rongeur, le quotidien le plus lu de Sourisia. Il est aussi l'auteur de vrais best-sellers, comme Le Sourire de Mona Sourisa et a reçu le prix Souritzer pour un scoop sensationnel, Le Mystère du trésor disparu... Pendant ses loisirs, Stilton collectionne les croûtes de parmesan du XVIIe siècle, joue au golf et par-dessus tout aime raconter des histoires à Benjamin, son neveu préféré... Mais qui est Geronimo Stilton ? C'est moi ! Je suis une souris tranquille, mais je ne sais pas pourquoi, je suis toujours mêlé à des aventures à faire pâlir la mimolette ! Je dirige un journal, l'Echo du rongeur, mais ma véritable passion, c'est l'écriture. Comment ça ? vous n'avez pas encore lu mes livres ? Ce sont des histoires à mourir de rire, plus savoureuses que le gruyère... des histoires au poil, quoi ! Le sourire de Mona Sourisa. Mona Sourisa cache un secret ! Ratonard de Minci avait truffé son tableau d'indices mystérieux... Et mon flair de souris me dit qu'un trésor se cache là-dessous. Oui, oui, un trésor, vous avez bien lu ! Ça vous donne envie de suivre l'enquête ? Je préfère vous avertir : l'aventure s'annonce mouvementée !

06/2004

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Poésie anthologies

Paroles de Femme. Slam et Poésie au féminin

Marie Martias est originaire de Karukéra (véritable nom de l'Archipel de la Guadeloupe avant l'invasion de Christophe Colomb). Elle pose sur papier diverses réflexions sur des sujets qui lui tiennent à coeur, comme " Hier encore " texte qui parle de son fils qui représente la plus belle réussite de sa vie, la 2nde étant sa capacité à écrire avec lucidité et facilité où elle parvient à émouvoir ses semblables, celles et ceux qu'elle ne connaît ni d'Adam, ni d'Eve. L'écriture est, pour Marie, un moyen de s'exprimer sans avoir à être brimée, un moyen de s'évader. Toutefois, Marie utilise également des touches d'humour avec des jeux de mots tels " Thé noir, thé vert, thé à la rose, thé au jasmin, thé russe, thé blanc, mais dis-moi, t'es qui toi exactement ?? " (Extrait tiré du poème " Je n'm'appelle pas... "). Ses inspirations sont éclectiques (de Barbara en passant par Angela Davis, Lillian Allen, Saul Williams, Georges Harrison, Max Smith, Aimé Césaire, Maryse Condé, Serge Gainsbourg, Benjamin Clementine, Rosa Parks, Boby Lapointe, Alexandre le Grand, oratrices et orateurs de différents styles,..). Marie est une personne qui réfléchit beaucoup, moultes pensées sur tout et n'importe quoi, pensées qui, une fois posées, très souvent en " one shot " sur le papier, lui permettent de structurer ses idées qui donnent ainsi naissance à des textes de slam, d'où le désir de créer son propre recueil avec traduction en créole, elle qui se revendique comme telle "je suis une créole et non une "négropolitaine" comme on nous appelle ". Elle s'indigne des injustices quotidiennes. Elle est très impliquée dans son travail d'éducatrice à l'Aide Sociale à l'Enfance, métier qui demande énormément d'implication et de recul sur des situations familiales difficiles. Ses textes, Marie les scande, les déclame, les éructe parfois tant la douleur est insoutenable. Mais elle reste tout de même convaincue qu'il existe malgré tout, du bon chez chacune et chacun.

01/2022

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Littérature française

Mémoires de Sophie. Suivi de Amélie et Pauline, Romans d'émigration (1789-1800)

Claire de Kersaint, duchesse de Duras (1777-1828), a connu une grande célébrité de son vivant. Amie de Chateaubriand qui la nommait sa "soeur", elle a tenu, sous la Restauration, le plus important salon de Paris, y réunissant, sur fond de faubourg Saint-Germain, des savants (Cuvier, Humboldt, l'astronome Arago), des écrivains et des hommes politiques (Chateaubriand, Talleyrand, Lamartine, Benjamin Constant). Si madame de Duras, au cœur d'un contexte politiquement agité, a laissé le souvenir d'une grande dame supérieure à l'esprit de parti, elle doit également demeurer comme écrivain majeur. Ses romans lui ont valu une renommée européenne. Ourika et Edouard, publiés en 1824 et 1825, ont connu un immense succès. Son troisième ouvrage, Olivier ou le Secret, a fait scandale avant même de paraître. Abordant le sujet délicat de l'impuissance, il a suscité une intense curiosité, de Stendhal notamment qui y trouva le sujet d'Armance. On a réuni ici sous le titre Romans d'émigration, deux textes inédits : Mémoires de Sophie et Amélie et Pauline, rédigés en 1823 et 1824, et conservés dans des archives privées jusqu'à nos jours. Après la mort dramatique de son père, guillotiné en 1793 pour avoir refusé de voter la mort du Roi, Claire de Duras et les siens doivent quitter la France. L'exil constitua pour elle une tragédie, mais ce fut également une source d'inspiration féconde. Témoignages historiques de première main, ces Mémoires de Sophie sont une interrogation romanesque de l'émigration. Celle-ci fut-elle une erreur, une expiation, une faute ? Comment vivre ce bouleversement produit par la Révolution française et peut-on survivre dans un monde radicalement transformé ? Telles sont quelques-unes des questions posées dans ces romans écrits dans une langue qui tient sa perfection du classicisme et sa trame intime d'un sentiment prématurément romantique : Claire de Duras réunissait, selon Chateaubriand, "la force de la pensée de madame de Staël à la grâce du talent de madame de Lafayette". "Merveilleux compromis" ajoute Sainte-Beuve dans ses Portraits de femmes.

11/2011

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Critique littéraire

Pauca intelligenti. Stendhal blanc sur noir, 2e Edition revue et corrigée

Au moment où Julien Sorel fait face à ses accusateurs, il déclare : "Messieurs, je n'ai point l'honneur d'appartenir à votre classe, vous voyez en moi un paysan qui s'est révolté contre la bassesse de sa fortune." Le Rouge et le Noir. Et si, à partir de cette citation, on se posait les questions suivantes : - Quel est ce "Noir" ? Quel est ce "Rouge" ? A la veille de la rédaction du roman, deux problèmes fondamentaux concernant les Noirs en France ne sont toujours pas réglés, la traite négrière et l'abolition de l'esclavage. Qu'en savait Stendhal ? D'après Anna Jasinski, "Difficile à dire - mais on devine, sans risque d'une erreur majeure, qu'il devait en savoir quelque chose". Autrement dit : il y aurait dans le "Noir" stendhalien du Nègre, et de son sang, dans le "Rouge". C'est ainsi, à partir d'une étude détaillée et complexe des textes de Stendhal, que l'auteur formule des interrogations, émet des hypothèses et ouvre des pistes sur les opinions de l'écrivain face à ses contemporains sur l'Afrique et ses habitants. Pourquoi en effet Stendhal associe-t-il, à plusieurs reprises dans ses textes, les Africains avec les Italiens (ce "peuple sublime") ? D'où venait cette idée et que pouvait savoir Stendhal des Africains pour les évoquer ainsi ? Autant de questions que l'auteur nous propose d'étudier en alliant recherche et suppositions pertinentes. Il s'agit ici d'un ouvrage qui fait preuve d'un grand souci d'honnêteté dans la recherche historique, alliant une érudition solide à un grand sens de la littérature. A titre d'exemples le Discours à la Chambre de Benjamin Constant à propos de la traite des Noirs (séance du 27 juin 1821) et le magnifique sonnet de William Wordsworth en hommage à Toussaint Louverture : "Toussaint, toi le premier élu par le malheur !" (Sonnet publié dans le Morning Post, le 2 février 1803).

01/2014

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Littérature française

Anaissoune à l'école des blancs

A la lecture de ce récit une phrase que connaissent tous les écoliers francophones me vient à l'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Anaïssoune avec ses 7 ans est certes une âme bien née ! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin déjà de père et de mère, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va être arraché aux siens pour intégrer l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son départ est un véritable drame. Il parvient à braver les obstacles, à concilier son sens de la révolte et son désir de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqués par son éducation traditionnelle peule. Malgré sa méfiance pour tout ce qui vient de l'Ouest et grâce à son courage et à sa finesse d'esprit, il va réussir à résoudre cette équation aux données contradictoires : comment rester soi même, fidèle aux siens, à ses principes d'honneur et devenir un " petit esclave des blancs " fier et libre. Anaïsssoune voudrait revenir chez lui et vivre auprès des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses réussites scolaires le prédisposent à poursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance. Au cours de ces années vécues dans " la prison dorée " de Bengao, il va aussi forger sa personnalité au contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amitié indestructibles. Au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront rétablir la trame du tissu social et les liens solides de fraternité et d'amitié qui liaient les familles des ethnies peule, sonraïe, arabe et touarègue du nord du Mali. Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !

06/2018

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

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Littérature étrangère

Nouvelles

"Dans ces quatre-vingt-cinq nouvelles, Clarice Lispector révèle, avant tout, l'écrivain qu'elle est. Des promesses de l'adolescence, en passant par l'assurance de la maturité, à la désagrégation d'une artiste tandis qu'elle approche de la mort - et qu'elle la convoque - , nous découvrons la figure, plus grande que la somme de chacune ses oeuvres, qui est objet d'adoration au Brésil. [...] De la première histoire, publiée alors qu'elle avait dix-neuf ans, à la dernière, découverte sous forme de fragments disparates après sa mort, nous suivons une vie entière d'expérimentation artistique au travers d'un large éventail de styles et d'expériences. [...] Sa littérature est un art qui nous fait désirer connaître la femme ; elle est une femme qui nous fait désirer connaître son art. Le présent ouvrage offre une vision des deux à la fois : un portrait inoubliable, dans et par son art, de cette grande figure, dans toute sa tragique majesté." B.M. La présente édition rassemble pour la première fois en un seul livre l'ensemble des nouvelles écrites par Clarice Lispector au cours de sa vie, grâce au travail de son biographe Benjamin Moser qui a effectué de longues recherches au Brésil pour restituer leur chronologie et retrouver des textes demeurés jusque-là inédits. Sont rassemblées, dans ce livre, les nouvelles des recueils suivants publiés par les éditions des femmes-Antoinette Fougue : La Belle et la Bête suivi de Passion des corps, traduit par Claude Farny et Sylvie Durastanti (1984) ; Liens de famille (1989) et Corps séparés (1993), traduits par Jacques et Teresa Thiériot (1989) ; des nouvelles figurant dans La Découverte du monde, recueil de chroniques traduites par Jacques et Teresa Thiériot (1995) ; Où étais-tu pendant la nuit, traduit par Geneviève Leibrich et Nicole Biros (1985). S'y ajoutent dix nouvelles inédites traduites par Claudia Poncioni et Didier Lamaison.

10/2017

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Histoire internationale

Le dernier des injustes

Le Dernier des injustes, qui a son origine dans le film du même nom, est le plus extraordinaire témoignage sur la genèse de la "solution finale". Il permet de comprendre jour après jour, quelquefois heure par heure, comment les nazis passent en deux ans de l'expulsion impitoyable des juifs d'Autriche, de Tchécoslovaquie et d'Allemagne, à la mort de masse dans les chambres à gaz. Benjamin Murmelstein est le personnage central de ce livre, témoin capital qui assista à tout, avant de devenir Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt, créé par Eichmann pour faire croire au monde à la vie heureuse que voulait Hitler pour les juifs qu'il allait assassiner. Rabbin de la communauté juive de Vienne, d'une mémoire et d'une intelligence hors normes, d'une immense culture, d'un caractère d'acier, d'une lucidité et d'une clairvoyance inouïes, jusqu'à deviner et déjouer les mesures atroces projetés par les nazis, Murmelstein dresse un portrait extraordinaire d'Eichmann, qu'il dut fréquenter pendant sept ans : pas du tout l'homme de la "banalité du mal", comme l'a prétendu Hannah Arendt, mais un antisémite d'une cruauté sans frein, voleur et corrompu jusqu'à la moelle. En même temps, Murmelstein se livre à une critique féroce du procès d'Eichmann à Jérusalem, mal préparé, bâclé, où on refusa de le convoquer et de l'entendre. Contraint par la force de coopérer avec les nazis, Murmelstein ne fut en rien un "collaborateur", même si des détenus de Theresienstadt voulurent le faire passer pour tel. Jugé à sa demande par la justice tchèque, il fut acquitté de toutes les calomnies portées contre lui. Avec sa femme et son fils, il s'exila à Rome, sans avoir jamais connu Israël. A sa mort, en 1989, le rabbin de Rome refusa de l'inhumer et de dire pour lui le kaddish, la prière des morts.

10/2015

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Littérature française

Carnet de route. Ecrits littéraires

Dans ce Carnet de route illustré de 220 documents inattendus et jalonné de 14 Points de repère, s'insèrent les Ecrits littéraires de Régis Debray. Années 1950. Le trop bon élève qui meurt d'ennui en France commet ses premières nouvelles avec Un jeune homme à la page, symptôme d'une génération en désarroi, et La Frontière, découverte des Etats-Unis par un adolescent. Années 1960. Des engagements politiques de jeunesse - sur fond de guerres d'Algérie et du Vietnam - naîtra L'Indésirable, au retour d'un périple mouvementé en Amérique latine. S'ensuivra une plongée dans les coulisses de la révolution : La Havane avec Fidel Castro, Che Guevara et bien d'autres ; l'arrestation, le poteau d'exécution, la prison à Camiri en Bolivie, la libération ; le Chili d'Allende, d'où sort un roman en forme de ballade, La Neige brûle. Années 1970. Retour en France, découverte du pays natal, d'une famille d'adoption place Dauphine - Simone Signoret, Yves Montand, Chris Marker, Costa-Gavras... et des imbroglios du coeur transposés dans Les Masques. Années 1980. Après un nouveau saut dans l'inconnu, intitulé "Palais de l'Elysée, la folie des grandeurs", il explore, derrière François Mitterrand, les ors et les ombres du pouvoir avec Loués soient nos seigneurs, et médite sur l'enfance et ses oublis avec Comète ma comète. Sans oublier Contre Venise, le vertige devant "La Crucifixion" du Tintoret et le sentiment panique de la vie. Années 1990. Apologie des devoirs de transmission et de fidélité avec L'Apostat et Le Bel Age, suivie d'une provocante interpellation du jeunisme montant avec Le Plan vermeil. Années 2000. Après un passage par les planches avec Happy Birthday ! et Benjamin, dernière nuit, vient une galerie de portraits - Malraux, Julien Gracq, Claude Simon... - dans A sauts et à gambades à travers les délices et les piquants du jardin littéraire, jusqu'à l'ultime dépaysement qu'inspire au final ce pays étrange, la France, avec Un trèfle à quatre feuilles.

05/2016

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Archéologie

Gallia N° 78-2, 2021

Une cave à amphores, une statue en pierre et une tête coupée de la fin de l'âge du Fer à Châteaumeillant (Cher) Sous la direction de Sophie Krausz, Caroline Millereux, Marion Bouchet et Fabienne Olmer avec Florent Comte, Olivier Buchsenschutz, Mathieu Gaultier, Benjamin Girard, Guillaume Gouzon, Hitomi Fujii et Dominique Jagu 1 De l'agglomération antique de Cassinomagus au village de Chassenon (Charente) : un bilan des connaissances Sous la direction de Lucie Carpentier et Sandra Sicard avec la collaboration de Christelle Belingard, Isabelle Bertrand, Sophie Bujard, Arnaud Coutelas, Cécile Doulan, Chloé Genies, Morgan Grall, Stéphanie Guédon, Jean-François Guéguen, David Hourcade, Joachim Le Bomin, Christophe Loiseau, Gabriel Rocque, Florian Sarreste, Sylvie Soulas, Graziella Tendron et Carole Vissac 57 Les broyeurs en pierre en forme de doigt dans le sud-est de la Gaule romaine Yves Manniez et Vincent Lauras 95 Dépôts et pratiques symboliques dans l'établissement aristocratique gaulois de Varennes-sur-Seine, la Justice (Seine-et-Marne) Jean-Marc Séguier, Ginette Auxiette et Fabien Pilon 123 A propos des foyers protohistoriques à pierres chauffantes en Provence-Alpes-Côte d'Azur Denis Dubesset 153 Nécropoles multipolaires et élaboration d'un nouveau modèle socio-politique au premier âge du Fer : réflexions à partir des sites du Camp de l'Eglise Sud à Flaujac-Poujols (Lot) et du Camp d'Alba à Réalville (Tarn-et-Garonne) Antoine Dumas 175 Une inscription méconnue de Cos/Cosa dans la cité des Cadurques Sabine Armani 205 Un plomb inscrit de Saint-Couat-d'Aude (Aude) : des pérégrins sur le territoire de Narbonne Julien Aliquot et Michel Feugère 219 Les fours " à pain " dans les Gaules et les Germanies (ve s. av. J. -C. -ve s. apr. J. -C.), un regard technique Nicolas Monteix et Camille Noûs 227 Contribution à l'histoire de la boulangerie romaine : étude de " pains/galettes " découverts en Gaule Andreas G. Heiss, Véronique Matterne, Nicolas Monteix, Margaux Tillier et Camille Noûs 261

03/2022

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Revues Ethnologie

L'Homme N° 237, janvier/mars 2021 . Varia

Avec ce 237 numéro, la revue L'Homme marque ses soixante ans d'existence. Elle se pare pour l'occasion d'une nouvelle couverture, rehaussée de la chimère précolombienne à deux têtes que Claude Lévi-Strauss lui avait donnée pour emblème dès sa fondation. La composition de ce numéro anniversaire illustre parfaitement l'ambition de la revue de se mettre au service d'une anthropologie empiriquement ancrée et théoriquement rigoureuse, soucieuse d'ethnographie mais ouverte sur les autres sciences humaines. Trois "Etudes & Essais" déclinent d'emblée trois façons de penser et d'exercer notre discipline. L'article de Giordano Marmone s'appuie sur la description minutieuse d'une séquence tumultueuse du cycle d'initiation samburu, au Kenya, pour mener une réflexion sur les usages stratégiques de l'échec rituel. Benjamin Balloy propose, pour sa part, de reconsidérer la question de la hiérarchie dans la société muscogee du XVIIIe siècle en Amérique du Nord, au moyen d'une étude ethnohistorique des comptes rendus de missionnaires et des récits de voyageurs. Quant à Magali Année, elle conduit une analyse ethnophilologique exigeante du verbe ("se soucier de"), employé en Grèce ancienne le plus souvent sous sa forme négative, faisant ainsi écho au souhait des fondateurs de notre revue d'inscrire la linguistique au coeur du projet anthropologique. Enfin, après deux "A Propos", par Julia Christ et Perig Pitrou, explorant les liens entre philosophie et anthropologie, nous accueillons un débat autour du livre récent de Pierre Déléage, L'Autre-mental. Figures de l'anthropologue en écrivain de science-fiction (La Découverte, 2020). Au-delà des réactions vives qu'il a pu susciter dans la presse après sa sortie, cet essai semble en effet poser sans toutefois vraiment l'admettre une question cruciale pour notre discipline, qu'une revue comme L'Homme ne pouvait se permettre d'éluder : qu'est-ce qu'un bon modèle en anthropologie ou, autrement dit, à quelles conditions épistémologiques peut-on décrire le monde des autres ?

04/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Histoire des cent jours. Mars-novembre 1815

La première histoire totale de cette période exceptionnelle, accoucheuse de la France moderne. L'histoire des Cent-Jours ne cesse de fasciner, à juste titre. Entre mars et juillet 1815, année sans pareille, la France passe de Louis XVIII à... Louis XVIII, après le spectaculaire retour de Napoléon et le bref gouvernement provisoire dirigé par Joseph Fouché, ancien et futur ministre de la Police. La guerre des légitimités entre l'abeille et le lys se double d'une nouvelle guerre européenne, qui se solde par la terrible débâcle de Waterloo, chant du cygne de la domination française en Europe. Incroyable période, formidables acteurs. Outre Napoléon et Louis XVIII, le lecteur voit notamment passer Talleyrand, Fouché, mais aussi Chateaubriand, Benjamin Constant, les maréchaux Ney et Grouchy, Wellington, Blücher, et tant d'autres illustres ou oubliés. Ce moment exceptionnel a attiré les plus grands écrivains, politiques et historiens, chacun porté par sa sympathie ou sa répulsion pour la geste impériale et sa fin tragique. L'originalité du propos de Charles-Eloi Vial consiste à proposer une première histoire totale, à la fois globale et objective. Outre son sens consommé de la synthèse, il y parvient par le dépouillement de sources nouvelles, en particulier les rapports des préfets et les dépêches diplomatiques. Elles éclairent sous un jour neuf l'état de l'opinion et le jeu des puissances. Sa plume, sobre et inspirée, visite l'ensemble des lieux de l'épopée : Paris, Vienne, l'île d'Elbe, l'actuelle route Napoléon, le refuge de la cour royale en exil à Gand et naturellement la Belgique, sans oublier un large tour dans les provinces systématiquement oubliées. Enfin, l'ouvrage revient largement sur le dénouement extraordinaire de ce drame, avec ces seconds Cent-Jours qui voient Napoléon partir vers Sainte-Hélène, tandis que le gouvernement de Louis XVIII peine à contenir la Terreur blanche qui fait rage et condamne à terme la Restauration.

02/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Celles qui aiment en secret. Pour ton bien ; Amis ou amants ; Nous. Envers et contre tout ; Notre petit jeu dangereux

Quatre nouvelles de la reine de la romance française dans un recueil inédit Dans Pour ton bien, Clémence, kiné de l'équipe nationale de rugby, remarque la blessure d'un joueur particulièrement craquant. Mais Benjamin refuse de déclarer forfait. Il est décidé à jouer coûte que coûte, à moins que les beaux yeux verts de Clémence ne parviennent à lui faire changer d'avis... De son côté, dans Amis ou amants ? , Claire a coupé les ponts avec son ancien meilleur ami Tyler, devenu odieux, et dont elle est naïvement tombée amoureuse. Alors qu'elle commence à croire qu'elle peut vivre sans lui, le destin le remet sur sa route. Gemma aussi cherche à fuir un homme dans Nous. Envers et contre tout. Il s'agit de David, le frère de son amie d'enfance. Après une nuit torride passée avec lui, Gemma se rend compte que rien ne pourra redevenir comme avant et qu'elle a fait une erreur monumentale. C'est également ce genre d'erreur que s'apprête à commettre April, dans Notre petit jeu dangereux. Depuis des années, elle essaie de résister à son attirance pour Lucas, le père de sa meilleure amie. Mais voilà qu'il va devenir son patron pour les semaines à venir. Difficile de ne pas craquer devant son corps de rêve, surtout dans son costume de P-DG. Quatre histoires d'amour impossible, ou presque... " Humour, amour et beaucoup de paillettes, c'est la recette (gagnante) d'Emily Blaine " LE COURRIER PICARD "Emily Blaine est la reine de la romance française moderne" LIRE "Emily Blaine est passée maître dans l'art d'observer les errements du coeur" AuFéminin A propos de l'autrice Traduite dans six pays dont le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Espagne, Emily Blaine s'est imposée comme l'ambassadrice de la romance moderne à la française avec plus de 700 000 exemplaires vendus. Emouvantes, drôles et ancrées dans la vraie vie, ses romances abordent avec justesse et finesse les grandes thématiques d'aujourd'hui.

05/2023