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Bestiaire médiéval. Enluminures

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Sciences historiques

Le temps des Limousins. Chroniques, horloges, nostalgies, prospectives du XIe au XXIe siècle

Chaque époque a une manière qui lui est propre d'habiter le temps : de mesurer le temps qui passe et celui qui est passé, d'instrumentaliser le passé pour mieux tirer parti du présent, de rêver ou de craindre le futur. Comment les habitants du Limousin, au cours de l'histoire, ont-ils habité leur temps ? Mesurer le temps. Comment les chroniqueurs médiévaux parvenaient-ils à débrouiller l'écheveau des siècles passés ? Comment la succession des événements politiques du royaume venait-elle scander les registres des consuls de Limoges ? Le temps du juge et celui de l'assassin pouvaient-ils s'accorder sur l'heure du crime ? Et comment, faute de pendule à la maison, les enfants des villages éloignés du chef-lieu arrivaient-ils à l'heure à l'école ? Et de quelle heure parle-t-on ? Celle du soleil, bien sûr, sauf que chaque commune avait la sienne ! Et puis il y a les usages que l'on fait du passé, de la lecture que l'on en donne - généralement celle qui vous arrange, que ce soit dans le cadre d'un procès familial ou d'une politique. Lorsqu'une église médiévale intégrait des remplois d'édifices antérieurs, c'était pour mieux affirmer l'ancienneté de sa fondation (et les historiens de l'art doivent se débattre avec ce mélange des époques). Comparable était la motivation des bâtisseurs de châteaux néo-gothiques : auréoler du lustre du passé une position sociale. Les édiles municipaux, quant à eux, s'efforçaient plutôt de détruire les encombrants vestiges pour construire une ville moderne, tournée vers l'avenir. Au tournant des XXe et XXIe siècles, le Limousin fut pionnier en matière de prospective régionale ; et il s'avère que cette démarche appartient déjà au passé... Le Limousin a-t-il fait preuve d'originalité dans son rapport au temps ? Rien ne le prouve, mais on souhaiterait vivement que d'autres études régionales viennent lui donner la réplique.

11/2019

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Critique littéraire

Dictionnaire Tolkien. Coffret en 2 volumes : A-K ; L-Z

Outre son caractère novateur - il s'agit d'une nouvelle édition du premier dictionnaire en langue française consacré à J. R. R. Tolkien -, ce dictionnaire encyclopédique a pour principale caractéristique son exhaustivité : il fait le tour de nos connaissances sur la vie et l'oeuvre de Tolkien. Les soixante contributeurs du Dictionnaire Tolkien travaillent tous sur l'oeuvre de J. R. R. Tolkien suivant des approches diverses - donc complémentaires. Aux côtés de la littérature anglaise, des littératures médiévales et de la littérature comparée, les contributeurs viennent de la philosophie, des études cinématographiques, de l'histoire, etc. Les quelque 350 notices présentent les ouvrages de Tolkien : non seulement Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit ou encore les volumes de L'Histoire de la Terre du Milieu ; mais aussi ses essais sur la littérature médiévale ou sur les littératures de l'imaginaire. Elles s'intéressent aussi à leur postérité (réception en France, aux Etats-Unis ; adaptations radiophoniques, cinématographiques, ludiques) ; sont également présentés les personnages, peuples et lieux principaux de cet univers fictionnel (Frodo, Gandalf, Aragorn ; les Elfes, les Ents ; Comté, Aman, Mordor...) ; des repères importants sont donnés sur la carrière universitaire et la vie de Tolkien, à travers des notices biographiques portant sur Oxford, Leeds ou sa famille proche - à commencer par son fils Christopher, exécuteur testamentaire à qui l'on doit d'avoir édité l'essentiel des oeuvres de son père, après la mort de celui-ci. L'une des originalités du dictionnaire est toutefois l'accent mis sur des notices plus générales et abstraites, proposant une vision transversale de l'oeuvre : des notions telles que l'héroïsme, le libre-arbitre, l'amour (courtois), l'apparence, ou encore le rapport de l'oeuvre de Tolkien à la modernité, à la nature... font l'objet de notices spécifiques. Enfin, des synthèses sont proposées sur les lectures critiques de l'oeuvre, dans des perspectives politique, psychanalytique ou écologiste.

09/2019

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Sciences historiques

Le savoir du Prince. Du Moyen Age aux Lumières

De quoi doit être faite l'éducation d'un enfant appelé à régner ? Quelles qualités, vertus, connaissances faut-il imprimer dans son esprit pour le préparer à exercer le métier de roi ? Existe-t-il un savoir de la politique qui soit propre au prince ? Du Moyen Âge aux Lumières, nombre de juristes, de prélats, de lettrés, de philosophes, d'apologistes de la monarchie absolue, mais aussi de ses censeurs, se sont efforcés d'éclairer ces questions. C'est cette littérature exceptionnellement riche qu'interrogent les essais qui composent cet ouvrage. À défaut d'en offrir un tableau exhaustif, ils tentent d'apporter autant d'éclairages sur l'" institution " des futurs monarques, objet d'une attention méticuleuse, et, au-delà, sur l'intelligence politique de la royauté. Au fil des pages, et d'un chapitre à l'autre, ce livre met ainsi en lumière le legs ambigu de la Bible au savoir de la royauté, les tensions propres à la notion de sagesse royale dans la France médiévale, le statut particulier que réclament juristes et magistrats à la connaissance du droit. Il étudie les " miroirs du prince " de la Renaissance, le redoutable enseignement de Machiavel et l'éducation des enfants du roi sous la monarchie absolue. Il interprète les arts martiaux comme mode d'apprentissage de la souveraineté, sonde les vertus du prince de la raison d'État, restitue la vision janséniste du roi légitime et fait parler la pédagogie politique de Fénelon. Avant de découvrir ce qu'est devenu le savoir du prince au temps de l'Esprit des lois et de l'Encyclopédie, et enfin sous le dernier règne de l'Ancien Régime. Ce qu'il donne à voir, c'est la lente érosion de l'idée, autrefois inhérente à la majesté du trône, d'une compétence politique qui serait l'apanage du seul monarque : au siècle de la raison, le savoir du prince est tombé pour ainsi dire dans le domaine public.

04/2002

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Sciences historiques

Vivre à Paris de la Restauration à la Belle Epoque

Effectuées de la Restauration à la Belle Epoque, les sept flâneries proposées dans ces pages vous livreront les secrets de plusieurs hauts lieux de la vie parisienne, animés ou désolés : une traversée de Paris en omnibus au lendemain de la révolution de 1830, de la barrière du Trône à la barrière de l'Etoile ; une promenade dans les rues de la Cité bien avant qu'Haussmann ne les mette en pièces et ne travestisse le berceau de Paris en vaisseau amiral de l'administration ; la peinture des très curieux métiers qui hantent la Seine et ses berges en 1868 ; la découverte des Grands Boulevards au temps où le monde entier s'y pressait pour y célébrer leurs fastes et leurs richesses ; une exploration, en 1832, des passages couverts à la recherche des échoppes les plus originales ; un compte rendu nostalgique et enthousiaste de la vie montmartroise, de ses excentriques, de ses bals et de ses artistes, et, enfin, une randonnée mélancolique le long de la Bièvre à Paris, des fortifs au boulevard de l'Hôpital, lorsqu'elle coulait encore, romantique et puante, à ciel ouvert, des tableaux et des esquisses révélant la vraie nature des Parisiens à ces époques. Un atlas en couleurs des vingt arrondissements, travail unique d'un topographe du Second Empire, sera votre guide dans le dédale des rues de l'ancien et du nouveau Paris, au temps où le baron Haussmann donnait le coup de grâce à la capitale encore médiévale pour faire place à la Ville lumière. Plus de 500 photographies et documents, pour beaucoup inédits, illustrent cette nouvelle exploration du Paris disparu, une ville où se côtoyaient les caractères les plus discrets ou les plus extravagants, du bourgeois fêtard au cocher d'omnibus, du provincial grassouillet aux demi-mondaines insatiables, du poète famélique au tailleur pour miséreux des berges de la Seine, une ville encore à échelle humaine !

10/2012

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Histoire ancienne

Archéologie et histoire en territoire arlésien. Mélanges offerts à Jean Piton

Ce recueil de Mélanges offert à notre ami et collègue Jean Piton est assez naturellement consacré à l'Archéologie et l'Histoire en territoire arlésien. Si toutes les thématiques abordées dans cet ouvrage portent son empreinte, c'est précisément parce que Jean Piton a prospecté, sondé et fouillé l'ensemble du territoire arlésien, que ce soit lors de fouilles terrestres, sous-marines ou encore subaquatiques. A l'instar de ses connaissances céramologiques, la chronologie de ce volume s'étend de la préhistoire à l'époque moderne. Si aujourd'hui les céramologues ont plutôt tendance à être ultraspécialisés sur une période ou encore sur une thématique précise, Jean fait partie d'une génération où l'on apprenait " sur le tas n. Cet autodidacte acharné a ainsi fait toute sa carrière au sein du service archéologique des Musées d'Arles, où il est devenu l'un des connaisseurs les plus réputés de la céramique antique et médiévale. Accueillant pendant des années de nombreux chercheurs, et dispensant avec beaucoup de générosité son savoir et son expertise, sans en attendre pour autant une participation éditoriale, Jean a su tisser un réseau d'amitié dont l'importance du volume témoigne. On trouve ainsi dans cet ouvrage, de près de 700 pages, pas moins d'une trentaine d'articles très richement illustrés et rédigés par soixante-deux auteurs. Il n'est pas étonnant que la majorité des textes se rapporte à des dossiers de céramologie, qu'il s'agisse d'études de mobiliers issus de fouilles récentes arlésiennes, de types particuliers de céramiques, ou encore d'autres objets conservés dans la riche collection du Musée départemental Arles antique. Ce recueil est aussi l'occasion de publier des études complètes de quelques sites arlésiens inédits. Bien que les responsables de ce volume aient voulu initialement limiter les contributions à la ville d'Arles et son territoire durant l'Antiquité, certains auteurs n'ont pas hésité à explorer les limites de la civitas, déjà très vaste, ou à faire quelques incursions vers des périodes plus récentes.

02/2020

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Critique littéraire

Entre le coeur et le diaphragme. (d)écrire les émotions dans la littérature narrative et scientifique du Moyen Age

L'histoire des émotions a connu un essor très important dans les dernières années, comme en témoignent les nombreuses publications récentes et les projets de recherche en cours dans différentes universités d'Europe et des?Etats-Unis.?Ce volume a l'ambition de contribuer à la réflexion en croisant les approches de l'écriture scientifique et de l'écriture narrative?au Moyen Age.?Dans la tradition médicale, coeur et diaphragme sont considérés comme des membra spiritalia.?En contrôlant la chaleur circulant dans le corps, ils exercent une influence déterminante sur l'état émotionnel. Si d'un côté il est bien connu que la médecine médiévale se fonde sur la théorie des quatre humeurs constitutives du corps humain (sang, flegme, bile et mélancolie), en étroite relation avec la définition du tempérament, il faut aussi rappeler que celles-ci occupent une fonction de premier plan dans la réflexion sur l'amour et sur l'inspiration poétique. Au Moyen Age, science et littérature parlent souvent la même langue et recourent aux mêmes concepts. Cet ouvrage promeut un dialogue entre spécialistes de disciplines variées.?Le parcours qu'il propose?conduit tantôt aux traités scientifiques et aux compilations savantes largement diffusées au Moyen Age, tantôt à la littérature édifiante, tantôt encore à la littérature épique et romanesque, tantôt enfin à la production lyrique. Au gré de ce cheminement, les interactions et les entrelacements entre les diverses traditions sont mis en lumière, au travers d'auteurs tels qu'Albert le Grand, Evrart de Conty ou Matfre Ermengaud.?Autant d'angles d'approche, d'auteurs étudiés et d'oeuvres interrogées qui enrichissent notre compréhension de la manière dont le Moyen Age a perçu, pensé et exprimé les émotions. Ce volume réunit les contributions de Camille Carnaille, Mattia Cipriani, Béatrice Delaurenti, Claire Donnat-Aracil, Isabelle Draelants, Jean-Marie Fritz, Anatole Pierre Fuksas, Amandine Mussou, Guillaume Oriol, Gioia Paradisi, Giovanna Perrotta.

03/2019

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Beaux arts

L'hôtel de Beauvais

Niché au coeur du Marais, l'hôtel de Beauvais suscite une curiosité extrême tant par l'originalité de son architecture que par son histoire mouvementée au fil des siècles. Les récits ne manquent pas, depuis le portrait haut en couleur de Mme de Beauvais et la célèbre venue de la reine Anne d'Autriche à son balcon pour accueillir Louis XIV au retour de son mariage, le séjour de plusieurs mois de Mozart, alors âgé de 7 ans, jusqu'à l'inspiration qu'il suscite en littérature ou en tant que décor de théâtre ou de cinéma. L'architecte en charge de sa restauration témoigne ici du caractère exceptionnel de cet hôtel particulier imaginé par Le Pautre et de toutes les transformations subies au fil des siècles pour s'adapter aux usages successifs. L'hôtel de Beauvais, à l'instar de nombreux hôtels particuliers avoisinants, a en effet connu le faste du Grand Siècle, l'évolution en immeuble de rapport après la Révolution, pour devenir propriété de la Ville de Paris dans la seconde moitié du XXe siècle. Les atermoiements qui ont suivi concernant sa possible nouvelle vocation en avaient retardé les nécessaires travaux de restauration. Superbe écrin de la Cour administrative d'appel de Paris, l'hôtel nous livre ici ses secrets et ses aspects les plus remarquables. D'une simple maison de ville médiévale, l'Hôtel de Beauvais est devenu un chef d'oeuvre architectural. Confié en 1656 au 1er architecte du roi, Antoine Le Pautre, l'hôtel particulier de Pierre et Catherine de Beauvais, situé rue François Miron est insolite. Le terrain exigu et irrégulier oblige une architecture asymétrique et splendide : l'ornementation sculptée dans la pierre et la forme semi-ovale de la cour offrent un spectacle impressionnant. Cet ouvrage inédit présente l'histoire et l'architecture exceptionelles du lieu, mis en valeur par une série de photographies prises pour l'occasion.

09/2019

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Auto-apprentissage

Méthode d'arabe. Arabe litéral - volume 1

La langue qu'enseigne cet ouvrage est l'arabe moderne, langue nationale de tous les pays membres de la Ligue arabe, très proche des registres classiques du Coran et de la littérature médiévale. Ce premier volume est consacré à l'arabe littéral, utilisé partout à l'écrit (littérature, presse, correspondance, écriteaux et panneaux...) et dans certains contextes à l'oral (radio, télévision, discours, conférences). La présente méthode est conçue pour initier le plus rapidement possible à la langue arabe des étudiants dans le cadre d'un enseignement universitaire. Elle s'adresse également à l'apprenant autodidacte et lui donne tous les éléments pour progresser en autonomie. Presque toute la production arabe écrite se présente sans les voyelles brèves. Cette méthode est conçue pour permettre au débutant de se familiariser en douceur avec cette réalité. L'apprentissage de la lecture sans voyelles est un des buts essentiels de cette méthode, qui propose l'acquisition progressive des différents schèmes de la langue. L'importance conférée à l'oral est marquée par de nombreux dialogues destinés à rendre l'apprentissage plus vivant et spontané. Cet apprentissage est soutenu par le matériel sonore : enregistrement de tous les textes, corrigé des exercices de lecture et d'expression orale (à écouter directement dans le livre par QR codes et aussi à télécharger gratuitement). On trouve en ?n d'ouvrage les textes vocalisés, un lexique français-arabe et un lexique arabe-français, un index grammatical et un tableau des formes verbales. Niveaux A1 et A2 du Cadre Européen commun de référence en langue (C.E.C.R.L.) Le volume 2 (niveaux B1 et B2) est en préparation ainsi que les fascicules dialectaux suivants : " Méthode d'arabe - arabe marocain ", " Méthode d'arabe - arabe syro-libanais ", " Méthode d'arabe - arabe tunisien ", " Méthode d'arabe - arabe koweïtien ". Tous ces ouvrages ont pour auteur Luc-Willy Deheuvels avec le concours des différents enseignants concernés à l'INALCO.

02/2022

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Policiers historiques

Magnificat

Après Angélus, le nouveau livre de François-Henri Soulié ! An 1177. La vicomtesse Ermengarde règne seule sur le riche comté de Narbonne. Elle entretient une cour raffinée dont le jeune troubadour Guilhem de Malpas est le plus brillant fleuron. Sous sa protection, il prépare un spectacle d'un genre tout nouveau : Le Jeu d'Adam. Tandis que le comte de Toulouse rêve de s'emparer du comté, les marchands de Narbonne ourdissent un complot visant à instaurer une République. L'Eglise de Rome, quant à elle, se cherche des alliés pour éradiquer l'hérésie cathare. Affaiblie par la maladie, Ermengarde, se sent menacée de toutes parts. Elle fait venir auprès d'elle son neveu, Aymeri de Lara, pour lui succéder de son vivant. Peu après son arrivée au château comtal, le futur héritier meurt mystérieusement ainsi que l'un des acteurs du Jeu d'Adam. Guilhem de Malpas ne tarde pas à découvrir qu'il s'agit d'assassinats qu'il va tâcher d'élucider. Conjurations, trahisons, complots, sont les rouages d'un jeu sans pitié dont l'issue sera fatale pour toute une société. PRESSE POUR Angélus : " Une formidable fresque historique dans la lignée de celles du maître, Umberto Eco. " Le Figaro " Angélus, avec pour toile de fond une Occitanie médiévale magnifiquement restituée et une intrigue solidement ancrée dans cette région d'origine de l'auteur, est totalement en phase avec cette promesse de nos 44 radios locales : valoriser au quotidien l'histoire, les patrimoines régionaux et ceux qui par passion et avec talent, nous les rendent accessibles. " Jean-Emmanuel Casalta, remise du Prix France Bleu - Grands Détectives " Aux développements érudits d'un Umberto Eco ou d'un Peter Tremayne, Soulié préfère le romanesque et la trame policière purs, tout en soignant l'arrière-plan politique et religieux troublé d'une province en proie aux luttes d'intérêts. Entre fanatisme, batailles de pouvoir, meurtres en cascade et cheminement intérieur des personnages, on ne s'ennuie pas un instant. " Isabelle Mity, Historia

09/2021

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Littérature française

La Marquise de Gange et autres romans historiques. Adélaïde de Brunswick

On connaissait les malheurs de Justine et les prospérités de Juliette. Les romans historiques, que Sade compose dans les toutes dernières années de sa vie, nous font découvrir un peintre bouleversant des conflits familiaux et des guerres civiles. Le marquis de Sade (1740-1814) est souvent réduit aux infortunes de la vertueuse Justine et aux prospérités de Juliette la criminelle. Il a pourtant consacré les dernières années de sa vie à brosser le portrait de trois femmes d'énergie qui bousculent toute partition simpliste. Enfermé par mesure administrative en 1801 à l'hôpital psychiatrique de Charenton, il lit Germaine de Staël et Chateaubriand, se passionne pour l'histoire nationale et, ayant vécu l'effondrement de l'Ancien Régime et les bouleversements de la Révolution, s'interroge sur le sens de l'histoire. Privé de liberté, il s'évade dans l'imaginaire, voyage à travers l'espace et le temps. Il retrouve la Provence de son enfance en racontant un fait divers tragique du XVIIe siècle : l'assassinat de la marquise de Gange par ses beaux-frères, avec la complicité du mari. Le roman est publié anonymement en 1813. Sade fait ensuite traverser l'Allemagne du XIe siècle à Adélaïde de Brunswick, princesse passionnée et volontaire qui finit comme une sainte, puis il retrace, au tournant du XIVe au XVe siècle, l'Histoire secrète d'Isabelle de Bavière, qui lui permet de parler de la Révolution française et aussi de la médecine psychiatrique. Isabelle de Bavière, épouse d'un roi dément, y devient une flamboyante Marie-Antoinette médiévale. La guerre de Cent Ans, qui oppose de est une façon de raconter la Terreur. Ces deux derniers romans, restés manuscrits durant un siècle et demi, ont été révélés au milieu du XXe siècle. Ils attendaient une édition philologique. A la suite de La Marquise de Gange, d'Adélaïde de Brunswick et d'Isabelle de Bavière, on trouvera un inédit : les notes de Sade à la lecture de Delphine de Germaine de Staël.

03/2023

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Histoire de France

Information et opinion publique à Toulouse à la fin du Moyen âge

Information et opinion publique : ces mots peuvent paraître anachroniques pour la période médiévale. Pourtant, l'étude des comptes et des délibérations de Toulouse invite à nuancer fortement ces idées reçues. Dans un contexte de guerre récurrente et de pression fiscale accrue, la gestion de l'information devient une priorité fondamentale pour le gouvernement urbain. Une information officielle, communiquée par messagers et ambassadeurs, permet de solliciter la clémence et la protection du roi ; en ville, les crieurs publics font connaître au peuple les ordres royaux et municipaux. Les sources mettent en évidence un système d'information vertical et hiérarchisé, où à l'ordre venu des gouvernants répond le droit de requête des gouvernés. La transmission de ces messages pèse lourdement dans les finances urbaines et représente une part notable des débats du Conseil de ville. Mais l'information peut aussi échapper aux pouvoirs et, par la rumeur populaire ou le secret des délibérations, véhiculer une critique des autorités à même de dégénérer en révolte. Ces informations révèlent alors des opinions qui, loin d'être soumises ou passives devant le pouvoir, sont capables de le remettre en question au nom de principes jugés légitimes. Parmi ceux-ci, la sacralité royale imprime au cours de la période une marque de plus en plus forte sur les comportements et les discours. La déférence envers le roi sacré prend davantage la forme du tabou respectueux que de l'amour filial et sincère. Elle oriente ainsi la teneur des messages, qui tendent à épargner le roi pour accuser des pouvoirs ou des personnes de substitution. Dans ce face-à-face permanent avec l'opinion, les capitouls, principaux magistrats de Toulouse, sont en première ligne : ils sont non seulement confrontés aux injonctions pressantes de la royauté, mais aussi à une population exigeante, qui réclame un gouvernement fondé sur le bien commun et la justice. Le cas toulousain permet ainsi une réflexion renouvelée sur la question de la domination et de la communication politique entre gouvernants et gouvernés à la fin du Moyen-Age.

11/2013

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Poésie

Représentation de la croix

Comme l'écrit Jean-Pierre Lemaire, dans sa préface : "Le lecteur français peut aujourd'hui retrouver, grâce à Giovanni Raboni et à son traducteur, Jean-Charles Vegliante, une forme de poème dramatique dont il n'a plus d'équivalent dans sa langue depuis le Moyen Age. En Italie, des poètes contemporains perpétuent la tradition médiévale du "drame semi-liturgique" ; ainsi Mario Luzi a-t-il écrit en 1999 La Passione, long monologue prêté au Christ gravissant le chemin de croix. Avec Représentation de la Croix, Giovanni Raboni a fait, un choix inverse : le Christ est aussi au centre du drame, mais il en est le centre absent. On le devine parfois en coulisse : tout proche, derrière la porte du Temple où il s'entretient avec les docteurs tandis que ses parents à sa recherche interrogent le gardien ; sur le point de paraître devant la foule à laquelle Pilate va le présenter ; mais on ne le voit, on ne l'entend jamais en personne. Un tel choix est caractéristique d'une approche moderne du mystère : il n'y a plus, devant le lecteur ou le spectateur, de figure centrale pour incarner et dire le sens. Comme le postule Judas à propos du discours sur le pain de vie, "Un sens, de toutes les façons, doit bien y être ! " , mais il est livré à l'interprétation, aux doutes, à la confiance ou au désarroi des uns et des autres. Cette présentation nous touche d'autant plus : le récit que nous connaissions par coeur, mais qui pouvait rester extérieur, dans son intangibilité, à nos vies incertaines, est fragmenté, interrogé, débattu comme il le fut sans doute entre les premiers témoins du drame, et comme il l'est peut-être encore aujourd'hui dans le secret de nos consciences troublées. C'est ce débat, perdu ou tu, que le poème polyphonique de Raboni met au jour".

09/2021

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Historique

Les Piliers de la Terre Tome 1 : Le rêveur de cathédrales. Edition spéciale en noir & blanc

Découvrez aussi Les Piliers de la Terre dans une somptueuse édition Noir & Blanc en grand format, agrémentée d'une nouvelle couverture originale et d'un cahier graphique inédit incluant une sélection des recherches et croquis préparatoires des auteurs. Angleterre, XIIe siècle. Dans un royaume en perdition, morcelé par la guerre et affaibli par la famine, Tom, modeste maître bâtisseur, rêve de construire un jour la plus grandiose des cathédrales... Après avoir perdu son épouse et son nouveau-né durant un hiver des plus rudes, il échappe de peu à une mort certaine grâce à la troublante Ellen. Cette jeune femme rebelle et solitaire, vivant repliée dans la forêt avec son fils Jack, deviendra sa compagne. Ensemble, ils prendront la route, bravant le froid et la misère. Pendant ce temps, le nourrisson abandonné est recueilli par une communauté de moines en proie à une véritable crise religieuse... Didier Alcante (La Bombe, XIII Mystery) et Steven Dupré (Kaamelott, aux éditions Casterman) inaugurent avec ce premier album une adaptation magistrale du célébrissime roman historique de Ken Follett, prévue pour se décliner en une série ambitieuse de six volumes ! Il n'en faudra pas moins pour se (re)plonger dans l'univers de cette saga médiévale épique consacrée aux premiers bâtisseurs de cathédrales. Une histoire aux multiples rebondissements déjà déclinée en série télévisée sous la houlette de Ridley Scott, en jeu vidéo, et même en comédie musicale ! Il ne manquait qu'au neuvième art de s'emparer de la destinée de ces personnages tant aimés du grand public : le prieur Philip, la jeune châtelaine Aliena, l'archidiacre Waleran ou encore l'infâme William... Admirateur inconditionnel de Ken Follett, Didier Alcante adapte avec passion et une redoutable efficacité cette épopée monumentale au langage de la bande dessinée, que Steven Dupré enrichit grâce à sa science de la mise en scène et sa générosité dans les détails. L'album se fonde aussi sur un travail documentaire extrêmement précis et rigoureux supervisé par le docteur en Histoire de l'Université de Namur Nicolas Ruffini-Ronzani.

10/2023

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Littérature étrangère

Le miroir de Lorrain

"Il faut qu'on soit frères de sang et tout et tout, expliqua Robin. On ne peut pas former de bande sans être frères de sang, mais pour l'instant, si tu préfères, on se contentera d'un serment ou de s'échanger une bricole, parce que je n'ai pas d'épingle sur moi, et qu'il faut faire ça dans les règles de l'art". Robin, sept ans, vit dans une ferme du pays de Galles, non loin de la levée d'Offa. Ses parents, un couple de hippies anglais, sont venus s'essayer à la vie à la campagne. Son imaginaire, nourri par un instituteur féru d'histoire médiévale, est rempli de rois, de dragons, de lieux merveilleux venus tout droit des légendes galloises. Andrew, lui, vit de l'autre côté de la colline. C'est un enfant mutique, sauvage, maltraité par ses parents, agriculteurs pauvres et surtout sans idéaux. Le seul réconfort d'Andrew est de se blottir des heures entières dans des cachettes sales, à caresser le poil humide de ses chiens. Un jour, alors qu'il explore la maison à demi délabrée de ses parents, Andrew découvre un vieux miroir convexe - un miroir de Lorrain - qui déforme les paysages, en donne une image diminuée, circonscrite et fragile, comme l'est sa conscience du monde. Ce trésor, qu'il partage avec Robin, comme pour le supplier de lui venir en aide, scelle leur amitié. Dans une nature balayée sans cesse par la neige, les pluies et les orages, Tom Bullough nous raconte cette amitié brutale, féroce. Il dévoile les pudeurs et les hontes enfantines, mais aussi la lutte quotidienne de deux familles face à l'échec d'une vie rurale fantasmée. Ce roman, tout à la fois chargé de poésie et de réalisme, montre l'impossibilité humaine de voir le monde tel qu'il est et le besoin de se raconter des histoires.

03/2014

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Santé, diététique, beauté

L'olivier pour votre santé

L'olivier comme vous ne l'avez jamais vu ! Le professeur Henri Joyeux et l'oléiculteur Frank Poirier nous font découvrir les extraordinaires vertus de ce trésor méditerranéen. La science prouve les vertus de l'huile d'olive pour la digestion, la santé du coeur, des os et de la peau, du système nerveux, du système reproductif et plus largement pour l'immunité et la longévité... Au-delà de l'huile, c'est tout l'olivier qui contient, dans ses fruits, ses feuilles, son bois, des composés vertueux qui ont encore beaucoup à apprendre aux médecins. Le cancérologue et l'oléiculteur nous proposent une plongée dans la vie d'un arbre extraordinaire et décryptent le monde de l'oléiculture, entre grandes monocultures industrielles et paysans respectueux des terroirs et héritiers d'une culture millénaire. Un voyage tout autour de la Méditerranée, mais également à travers les siècles ! Pratique, ce livre nous montre comment intégrer au mieux les bienfaits de l'olivier dans notre vie, en nous expliquant comment choisir notre huile, comment la déguster, et comment la cuisiner, avec des recettes simples et savoureuses qui vont transformer vos repas en un concentré de saveurs... et de santé ! Henri Joyeux, ancien chirurgien cancérologue et chirurgien des hôpitaux, a aussi enseigné à la faculté de médecine de Montpellier. Il a publié de nombreux ouvrages consacrés à l'écologie humaine, notamment sur l'alimentation, parmi lesquels Changez d'alimentation et Manger mieux et meilleur de 0 à 100 ans. Conférencier, il s'engage maintenant au service de votre santé par ses messages de prévention des cancers : nutrition & comportements de santé. Frank Poirier est moulinier-oléiculteur. Il exploite en agriculture biologique une oliveraie d'altitude, dans les Hautes-Corbières. Il produit une huile de première pression à froid obtenue par simple pressurage dans un moulin à meules traditionnel et décantée naturellement ainsi que des olives de table désamérisées à la cendre de chêne vert, selon une recette médiévale.

03/2019

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Sciences historiques

Les formes de l'échange. Communiquer, diffuser, informer de l'Antiquité au XVIIIe siècle

La communication, entendue à la fois comme l'établissement d'une relation interpersonnelle et un système de transmission d'informations, intéresse l'histoire des régulations sociales. Elle présente deux caractéristiques importantes pendant la longue période qui va de l'Antiquité au XVIIIe siècle : les langues n'y étaient pas encore des marqueurs d'identités nationales et, en ces siècles où le télégraphe, le téléphone et l'Internet n'existaient pas, la diffusion de toute information demeurait tributaire de la distance et de la lenteur des moyens de transport. Pour étudier la manière dont les individus se sont parlé et dont des institutions comme l'Etat et l'Eglise ont échangé des renseignements et des informations, deux thèmes ont retenu l'attention des auteurs de ce recueil : l'usage de la langue comme mode de régulation sociale, et la question des processus de communication et de diffusion de l'information. L'usage de la langue ne concerne pas les seuls linguistes. L'intérêt porté récemment aux transfuges, aux "renégats" et aux intermédiaires a incité des historiens à étudier les pidgins et les métissages linguistiques. Ce renouvellement de la recherche permet de privilégier ici trois questions : le rapport entre langue et identité, la langue que les missionnaires devaient utiliser à l'époque médiévale pour convertir, et l'histoire singulière des langues savantes ou imaginaires porteuses de rêves d'universalité. La "circulation de l'information", concept commode mais discutable, car l'information n'est pas un objet que l'on déplace, peut être comprise comme un processus de communication. Sensibles à son importance dans la vie politique, commerciale et culturelle, les historiens en font aujourd'hui un objet d'étude. Dans ce volume, ils mettent l'accent sur les vecteurs de diffusion de l'information (courriers officiels, journaux intimes, périodiques), sur la manière dont l'Eglise et des ordres religieux utilisèrent - et manipulèrent - l'information, et sur les moyens dont disposaient les gouvernements et les civils pour obtenir des renseignements en temps de guerre.

08/2012

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Beaux arts

Epernay. Cité du champagne

La ville d'Epernay est admirablement située dans la vallée de la Marne, à la limite de la plaine champenoise et des côtes d'Ile-de-France, au coeur des meilleurs vignobles de Champagne. Restée longtemps une petite cité blottie autour de son abbaye Saint-Martin, l'agglomération commença à s'étendre hors de son enceinte médiévale au milieu du XVIIIe siècle, grâce à la nouvelle route Paris-Strasbourg et au succès grandissant du vin mousseux. Pour l'établissement des caves nécessaires à l'élaboration de ce produit, le socle crayeux du mont Bernon, à l'est de la ville, s'avéra bien approprié par sa facilité de creusement. Durant la période allant du milieu du XIXe siècle jusqu'à la Grande Guerre, le négoce connut un formidable développement, stimulé par la création de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. L'implantation d'ateliers de fabrication de locomotives vint renforcer l'essor économique. Les maisons de vins rivalisèrent alors de bâtiments luxueux et les nouveaux quartiers se parèrent de demeures plus modestes mais non moins soignées. D'originales initiatives de logements à bon marché complétèrent le parc d'habitations. La prospérité des grands établissements de champagne entraîna, indirectement par l'augmentation de la population ou directement par le mécénat des négociants, la construction de nombreux édifices civils (orphelinat, crèches, écoles, théâtre), le plus emblématique d'entre eux étant l'hôpital entièrement financé par Victor Auban-Moêt, ou religieux comme l'église Saint-Pierre-Saint-Paul dont l'édification et l'ameublement furent totalement pris en charge par les Chandon. Des architectes de talent oeuvrèrent à ces bâtiments : Eugène Cordier, Alban Gaillandre, Henri Clouet, Henri Piquait ou encore Edouard Deperthes. II fallut ensuite attendre les Trente Glorieuses pour assister à une nouvelle extension de la ville. Deux jeunes architectes associés, Michel Andrault et Pierre Parat, y expérimentèrent de nouvelles formules d'habitations groupées qui furent peu après reprises à plus grande échelle en Ile-de-France et assurèrent leur renom.

09/2010

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Histoire internationale

Mémoire et histoire en Europe centrale et orientale

La question de la mémoire, devenue un champ de recherche fécond dans l'historiographie française, allemande et anglo-saxonne, est en passe de devenir l'objet d'études importantes en Europe centrale et orientale. Lieu d'affrontement de forces impériales et locales, durablement confronté à la nécessité de reconstruire et repositionner des identités aussi bien individuelles que collectives, l'espace centre et est-européen se présente comme un champ privilégié de questionnements sur les modalités de la constitution d'une culture historique et mémorielle. La mémoire constitue de fait un défi majeur posé aujourd'hui à la fois à la recherche historique, mais plus généralement aussi aux sociétés d'Europe centrale et orientale. Cette question est rendue plus aigué encore par le contexte actuel de transition postcommuniste, d'intégration européenne et de globalisation, qui posent la question de la révision de la mémoire historique, de sa (re) construction et de la subversion de modèles identitaires. A travers des chapitres thématiques, les auteurs de cet ouvrage collectif abordent la question de l'instrumentalisation de l'histoire et de la mémoire par le pouvoir politique, la construction de lieux de mémoire et leurs représentations et usages, la mémoire dans la construction des identités nationales, mais aussi municipales, régionales et transnationales. Le patrimoine, au niveau local ou régional, fait l'objet d'analyses qui mettent en relief le fonctionnement de ses mises en scène, sans en éluder les omissions. Ces thèmes ont été abordés à partir de différentes perspectives disciplinaires : études germaniques, histoire politique et culturelle, histoire de l'art, slavistique, littérature, sociologie et ethnologie. Placés dans des unités thématiques, les articles proposent une progression chronologique, de l'époque médiévale à la période postcommuniste, en passant par la Seconde Guerre mondiale et les guerres dans l'espace yougoslave des années 1990, à travers des études de cas pris dans l'ensemble de l'espace centre et est-européen. La Croatie, dont la mémoire fait tout particulièrement l'objet d'analyses, fait figure ici de paradigme privilégié, à partir duquel s'offrent des perspectives comparatives.

01/2011

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 37 Mars 2004 : Dix ans d'atelier. Jean Giono

" L'œuvre d'Andrié nous ramène à la vérité, à nous-mêmes. Cette vérité est moins glorieuse que celle que nous servent les mégalomanes nationaux patentés avec leurs histoires sur la noblesse, la splendeur et la gloire de la cour serbe médiévale où, disait-on, on mangeaient avec des cuillères et des fourchettes en or. " Miroslav Karaulac " Ce sont les romanciers qui ont le mieux compris Giono. Je ne parle pas de quelques égarés qui imaginent imiter le maître en plantant des paysans dans la montagne de Lure, en cachant un cadavre et en distribuant larga manu les prénoms sacrés d'Angelo et de Pauline. " Paule Constant " Depuis 1958, j'ai lu ou relu tout Giono avec en arrière-plan, l'envie non de bâtir une théorie, mais de mettre en balance le positif et le négatif des êtres devant l'ennui, de comprendre aussi pourquoi les bouteilles, pour certains, seront toujours à moitié vides quoi qu'ils tentent ! " Christiane Baroche " Aussitôt, un par un, parfois à deux ou trois et se querellant entre eux et même avec lui, les personnages de sa vie imaginaire passent à travers les murs, traversent son bureau et se fondent dans la masse des livres qui composent la bibliothèque de Giono. " Michel Déon " Le panthéisme, si souvent reproché à Giono, j'affirme sans rougir qu'il m'a alors profondément remué. " Jean-Max Tixier " C'est notre cécité, cécité existentielle, qui rend le monde autour de nous si mystérieux. À sa façon discrète, Petr Kral écarte le voile. " Milan Kundera " Grégoire Samsa est un voyageur de commerce. Il n'est rien d'autre. Il ne vit dans aucun autre domaine en dehors du commerce. Kafka décrit l'univers de ce que les sociologues appellent depuis trois siècles " la société économique ". Stanko Cerovic " Le critique ne saurait trop se taire - affirme Alexandre Vialatte. Je suis comblé. " Michel Host

03/2004

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Sciences historiques

Entre la lumière et les ténèbres. Aspects du Moyen Age et le Renaissance dans la culture des XIXe et XXe siècles, actes du congrès de Montréal des 30 mai et du 1er juin 1995

Quand on interroge les discours de l'Histoire, de l'histoire littéraire et de la littérature des temps révolus, discours qui souvent s'interpénètrent et s'influencent, il n'est pas rare alors de surprendre le regard d'une époque en train de se mirer dans son passé, comme Narcisse à la fontaine. Ce recueil de onze articles, précédé d'une préface, explore quelques-uns des aspects de la présence du Moyen Age et de la Renaissance dans la culture, et plus particulièrement les beaux-arts que sont la littérature, la musique, l'architecture et les arts visuels des XIXe et XXe siècles. Ainsi, dans le roman animé par l'Histoire médiévale ou renaissante, que signifie le désir du médiéviste de signer des fictions, la présence de stéréotypes chez les personnages littéraires d'exclus de la société ou du pouvoir ainsi que l'inscription de diverses idéologies passées ? Et quel sens attacher à la transposition dans la culture contemporaine des monuments culturels passés provenant de la littérature, de l'architecture, des arts visuels ou de la musique sacrée et profane ? Ce qui ressort avec force dans ce dialogisme entre les textes et les siècles, c'est que dans les grands romans d'Histoire, lieux d'une riche intertextualité et interdiscursivité, le savoir historique, qu'il soit reproduit à l'aide de stéréotypes ou non, réhabilité, critiqué ou réécrit, n'est ni un but en soi, ni un pittoresque ornement esthétique, mais un matériau romanesque qui se moule à une infinité de propos et qui permet d'aller plus loin dans la connaissance de l'expérience humaine. En fin de compte, le Moyen Age comme la Renaissance s'imposent comme de puissantes métaphores de la condition humaine sous toutes ses formes, inexorablement fascinée autant par la lumière que les ténèbres de sa nature profonde, hier comme aujourd'hui. Ce volume d'Actes est suivi d'un index des noms cités.

12/1999

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Littérature française

Genèse des marchés

Du Moyen Age à aujourd'hui ce livre présente non pas un marché unique et omnipotent, mais des marchés : ceux de l'information, des capitaux, des produits et des services, de l'immobilier, de la terre et du travail. Ils sont vus comme des institutions concrètes et des espaces socio-économiques où s'affirment des pratiques de l'échange inégal, où s'expriment des hommes et des femmes pleins de projets comme d'inquiétudes et où se confrontent des manières de penser l'économie, la société, la culture. Le livre ne se borne donc pas à les prendre comme des mécanismes qui contribuent à coordonner les actions et les décisions d'agents en principe indépendants et qui donnent matière à conceptions intellectuelles et politiques. Il fait leur part respective aux marchés et aux biens publics. Pour comprendre l'émergence et les transformations des marchés dans le temps et l'espace, ce livre offre trois perspectives complémentaires. Les différentes échelles d'abord. Les places de marché, de la ville médiévale aux marchés financiers d'aujourd'hui. Les échanges entre marchés, depuis le colportage, les marchés et les foires locaux, le commerce intérieur jusqu'au commerce international, depuis la circulation des écrits jusqu'aux échanges numériques dématérialisés, de l'économie souterraine aux grands marchés continentaux. Ensuite les différences et convergences entre les valeurs et l'impact des trois grandes religions révélées sur les pratiques successives des acteurs comme des pouvoirs publics et sur la moralité des affaires. Enfin la diversité et les contradictions des doctrines économiques que développent les entreprises, les administrations et les Etats, ou qui naissent de la pratique des comptables et des ingénieurs, ou que créent les universitaires. Ce livre répond à l'intensité des questions actuelles sur les marchés, leur accès, leurs règles, usages, réseaux, dynamiques et crises en associant les travaux d'historiens, juristes, économistes, sociologues et les témoignages d'acteurs publics et privés.

04/2015

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Littérature française

Le vieux tapis de George Sand

Et si l'une des oeuvres les plus connues du monde de l'art n'était finalement que le fruit d'une plaisanterie organisée par George Sand ? Moyen Age. Elle pense à sa prochaine tapisserie. Elle sait déjà ce qu'elle proposera aux gens du château, l'idée lui est venue en traversant une clairière. Un paysage plein de vie, fourmillant de détails. Une figure féminine, au centre. Et puis son cheval, aussi (mais peut-être est-ce un âne...). Voilà ce qu'elle laissera à la postérité ; cette oeuvre, probablement un autoportrait, appelée Le Portrait au cheval. XIXe siècle. Au château de Boussac, George Sand découvre de vieilles tapisseries qui semblent abandonnées. Parmi elles, l'autoportrait. L'écrivaine décide de les conserver, et donc de les cacher. L'idée est simple : elle compte sceller les oeuvres originales, et les recouvrir par d'autres, monumentales, en allant bien plus loin dans le ridicule et le mystère. Pour cela, elle fait appel à ses amis (Théophile Gautier, Eugène Delacroix et Frédéric Chopin) et, ensemble, ils organisent ce canular improbable. De nos jours. Clara travaille au musée de Cluny. En observant de plus près La Dame à la licorne, elle détecte des anachronismes qui lui font penser qu'une blague se joue sous ses yeux. Cette tapisserie n'a pas pu être tissée au Moyen Age, elle en est certaine ! A la recherche d'informations, elle parcourt rapidement la notice qui accompagne cette oeuvre mondialement connue. Sans comprendre, elle remarque plusieurs fois le nom de George Sand. Se pourrait-il que l'autrice soit liée à ce chef-d'oeuvre ? Mais alors, quelle serait l'origine réelle de cette tapisserie ? Et si, pour éclaircir ce mystère, il fallait remonter 150 ans en arrière... ? Dans cette triple narration parfaitement maîtrisée, Arnaud Donez nous plonge dans une enquête au coeur d'époques passionnantes - médiévale, romantique et contemporaine - sur les traces d'une tapisserie énigmatique, portée par trois héroïnes d'hier et d'aujourd'hui.

04/2022

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Bibles

Judas Iscariote

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } La figure de Judas n'a cessé d'interroger sur le sens de sa responsabilité dans la mort de Jésus. Treize études retracent les différentes interprétations qui ont été données du personnage à travers les siècles, en littérature et en peinture. Dans l'imaginaire occidental, Judas est d'abord la figure du traître. Il est l'apostolus apostatus qui a livré Jésus. Mais traître par nature ou traître par accident ? Entre répulsion et fascination, le personnage n'a cessé d'interroger sur le sens de son geste et de sa responsabilité. Au regard des textes évangéliques et du livre des Actes, le présent volume regroupe treize études qui retracent les grandes étapes de l'interprétation. Judas reste dans la littérature apocryphe, patristique et médiévale celui qui a trahi sans se repentir ; son suicide en porte témoignage. Puis, la perception de Judas évolue jusqu'à une certaine réhabilitation qui se dessine à partir du xviiie siècle. Judas y est vu comme le représentant déçu d'un malentendu sur la mission messianique de Jésus à moins que ce dernier ne l'ait livré sur sa propre demande pour sauver le monde. Le coupable devient pauvre pécheur, sous couvert de la faiblesse inhérente à la condition humaine. Il porte en lui la lancinante interrogation sur l'existence du mal. Une étude sur l'iconographie clôt ce parcours et montre combien l'art développe sa propre exégèse de Judas.

04/2024

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Esotérisme

François des Oiseaux, Claire et le Soleil. Le secret d'Assise

Ce livre n'est pas un récit de plus parmi la multitude de ceux consacrés à François d'Assise. C'est bien autre chose... C'est une totale plongée dans son âme et au coeur du mystère qui l'a alimentée. On croit tous connaître plus ou moins la trajectoire fulgurante de cet homme qui, mille deux cents ans après le Christ, a voulu en retrouver la simplicité et la douceur. On croit connaître... mais on ignore pourtant l'essentiel : l'énorme secret qui l'habitait et qui, s'il avait été divulgué, aurait pu changer le visage de l'Occident. C'est à la découverte de ce secret que Daniel Meurois nous invite, en plongeant à ses côtés dans la Mémoire du Temps. Par les yeux de François lui-même et par ceux de Claire d'Assise, sa sœur d'âme, il nous entraîne de l'Italie médiévale vers l'Égypte et les Chevaliers du Temple, là où Islam et Christianisme parlent d'un même jardin intérieur : celui de la compassion et de l'amour pour tout ce qui est. Grâce à son approche différente, audacieuse et émouvante du véritable itinéraire du " Poveretto", Daniel Meurois nous ramène une fois de plus aux sources premières de la pensée christique, vers son essence révolutionnaire, ses faits historiques et ses mystères, soigneusement cachés. Mais, au delà de tout cela, l'enseignement délivré par François des Oiseaux touchera chacun par la modernité de son propos, celui de la recherche d'un nécessaire et possible mariage entre l'Esprit et la Chair. Répondant à notre besoin de vérité, il restitue avec justesse, liberté et tendresse ce que fut la relation de l'incontestable couple solaire formé par François et Claire d'Assise. Un témoignage qui nous renvoie à nos interrogations d'aujourd'hui, un livre qui ose dire, un regard qui secoue la vie, tout en nous rappelant sa beauté.

12/2008

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Ouvrages généraux

Asie centrale 300-850. Des routes et des royaumes

L'Asie centrale forme le coeur des échanges eurasiatiques médiévaux, ce que l'on appelle, pas totalement à tort, la "route de la soie" . Caravanes et conquérants, moines et artistes, tous passent par Samarcande, Dunhuang ou Bactres, pour aller de la Chine à Byzance ou de l'Iran et l'Inde à la steppe. C'est l'époque de la première globalisation, mille ans avant l'expansion européenne. Mais cette histoire est en lambeaux, et, à l'apogée de ces contacts, de la chevauchée des Huns au quatrième siècle de n. è. à la fin de l'empire tibétain et à l'islamisation au neuvième siècle, jamais aucun ouvrage, dans quelque langue que ce soit, n'avait tenté d'en suivre tous les fils et de patiemment en retisser les motifs. Migrations nomades et art bouddhique, grand commerce et organisation de l'Etat, colonisation chinoise et conquête arabe, histoire du climat, irrigation et démographie, naissance du persan et globalisation archaïque, et bien d'autres thèmes encore : cette synthèse offre de multiples axes de lecture qu'elle croise et noue en un tissu complexe mais clair. Jouant de très nombreuses cartes et illustrations, elle reconstitue une immense pièce manquante au centre du puzzle de l'histoire médiévale de l'Ancien Monde. Elle est le produit de vingt ans de recherche, et utilise les travaux les plus récents, études érudites sur les textes arabes, chinois, iraniens ou turcs, nouvelles découvertes de manuscrits ou encore résultats des multiples fouilles archéologiques qui se sont développées depuis la fin de l'URSS et l'ouverture économique de la Chine. Toutes les disciplines et les instruments de l'historien sont convoqués pour rendre intelligible et lisible ce monde, tandis qu'à la fin, dans les coulisses, un autre niveau d'analyse est proposé pour ceux qui voudraient, à l'instar des grands marchands et des moines pèlerins, aller plus loin.

02/2024

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Littérature française

Les cités charnelles. Ou l'histoire de Roger de Montbrun

Zoé Oldenbourg nous plonge encore une fois dans le monde médiéval, et ce roman, qui est l'autre face de l'épopée des Brûlés, parle de la croisade des Albigeois et de la conquête du Languedoc. Après vingt ans de guerre, la résistance des pays occitans fut lentement et difficilement matée par les efforts conjugués de la royauté capétienne et de la Papauté soutenues par la redoutable organisation policière que fut l'Inquisition. Ce roman est le récit de la vie d'un homme engagé dans une lutte sans issue. Un pays se bat pour une indépendance qu'il va perdre. L'homme est un militaire et un courtisan ; il lutte parce qu'il ne peut faire autrement. Il ne donnera sans doute jamais de nom à son amour pour la patrie occitane mutilée et humiliée. Catholique, il ne donnera jamais le nom de tolérance à son respect instinctif pour la foi d'autrui. II y eut jadis des catholiques qui luttèrent, aussi, pour le "droit d'aller à la messe sans y être poussés à coups de bâton" : c'était une façon de défendre leur dignité d'hommes, et peut-être leur foi. Dans le coeur de Roger, la passion politique prend le pas sur la vie personnelle. II connaît cependant un grand amour. II a trente ans lorsqu'il rencontre Rigueur (la Gentiane des Brûlés). II l'aimera jusqu'à sa mort. Rigueur est cathare, ardente et austère ; séduite par la beauté de Roger, elle verra toujours dans son amour une faiblesse. Après quelques années de bonheur partagé, elle se détachera de son amant : elle est, elle aussi, marquée par la guerre, elle est intransigeante et fanatique. Roger, lui, est l'homme des compromis, des expédients, des faux serments, des fausses soumissions et des illusions tenaces ; il a l'espoir chevillé au corps. A une guerre sans merci succède une paix sans joie ; à la ruine du pays, l'Inquisition. Catholique trop fidèle à la cause de son pays, Roger gravira le calvaire réservé aux hérétiques et aux suspects d'hérésie. Après le cercle infernal des interrogatoires et des prisons, des cachots, des aveux faux et vrais, des évasions manquées, c'est la liberté chèrement gagnée, la vie de proscrit et la lutte sans cesse recommencée. Mais Roger finit par retrouver la même prison de Toulouse, le même juge, la même condamnation à perpétuité. II est vieux, tous les espoirs de reconquête se sont effondrés l'un après l'autre. Il ne s'évadera plus, sinon dans le rêve, puis dans la mort.

11/1961

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Littérature érotique et sentim

Comme meurt une danse. Romance historique

La découverte de l'amour peut parfois se teinter de douleur... Aquitaine, 1137. C'est le poème d'un troubadour. C'est le choc des épées. Ce sont les premiers frémissements d'un coeur amoureux. A la veille du mariage de la duchesse Aliénor d'Aquitaine avec le dauphin de France, une de ses suivantes, Béatrix d'Hampton, rêve. Elle rêve naïvement de son chevalier et se languit de l'attendre. Ses rêves se réaliseront dès qu'elle croisera le regard troublant d'un nouveau troubadour de la cour. En quelques mois, Béatrix est propulsée dans une vie dont son adolescence rêveuse ne soupçonnait guère la douleur. Secrets, passion, intrigues... C'est la fin de son enfance, qui s'endort comme meurt une danse... Des puissants sentiments, des décors réalistes et somptueux, un décor médiéval que vous adorerez (re)découvrir... Claire Quilien signe une romance remarquable par sa précision et par son intrigue romanesque ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "Quand l'écriture est aussi fluide que celle de Claire, j'avoue les mots raisonnent et j'ai pris plaisir à parcourir cet ouvrage". - Carine Sanchez sur Babelio "Cette lecture fut un réel coup de coeur qui m'a fait voyager dans le temps, tout en me faisant rêver". - Melimelo Books sur Booknode EXTRAIT Elle courait. Sans regarder derrière elle, sans regarder devant elle, elle courait. Elle voulait juste fuir cette douleur atroce, qui lui tordait les entrailles depuis des jours, cette sensation épouvantable de sentir son coeur se déchirer chaque fois qu'elle croisait l'un ou l'autre. Ah, comme elle regrettait le temps où, innocente, elle rêvassait assise sur les murailles de l'Ombrière, à un grand et beau chevalier qui viendrait l'enlever, qui l'aimerait toute sa vie et serait le plus parfait des maris. Elle avait surtout trop lu. Maintenant, elle ne pouvait que courir, dans une vaine tentative de fuir la souffrance. Enfin, elle arriva sur les remparts. Il n'y avait personne. Alors elle s'effondra. Dressant la tête vers le ciel, elle lui cria sa peine, sa colère, son amour... Et puis ce fut le silence. Le silence bienfaisant de la nuit, qui apaise les âmes et console les jeunes filles en larmes. Mais la douleur était toujours là. Et elle resterait. A PROPOS DE L'AUTEURE Historienne de formation, Claire Quilien utilise l'écriture pour transmettre ses deux passions de toujours : la romance et l'histoire. Comme meurt une danse, son premier roman publié, lui permet d'explorer une de ses périodes favorites tout en se penchant sur la psychologie de ses personnages.

05/2020

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Anglais apprentissage

La Princesse et le braconnier

La Princesse el le braconnier raconte l'histoire d'un jeune homme de basse extraction, d'une laideur telle que tout le monde fuit sa compagnie. Nulle jeune fille ne l'approche, et le garçon en souffre. Il trouve un dérivatif à ses besoins sexuels dans d'immenses promenades à travers la campagne. Au contact de la nature, il découvre un de ses dons, qui consiste à approcher sans peine les animaux les plus farouches. Mettant à profit ce don, il devient braconnier. Mais dans le royaume (l'histoire se passe dans des temps reculés, le Moyen Âge peut-être), les lois contre le braconnage sont des plus sévères. Qu'à cela ne tienne : fort de sa seule capacité et désireux de subvenir aux besoins de ses humbles parents, Hengist s'enhardit jusqu'à braconner dans les lieux les plus interdits, les environs mêmes du château. Un jour il y découvre la fille du roi... On devine toute l'ironie que Roald Dahl a su mettre dans ces pages. Sur un ton badin, il fustige le pouvoir exercé par l'homme dans l'ordre politique ou sexuel. L'histoire est contée avec l'habileté qu'on lui connaît. La cruelle réalité se cache dans ce petit «fabliau» plein d'un charme poétique dont la langue savoureuse évoque, avec discrétion, l'époque choisie qui pourrait être aussi la nôtre... ou n'importe quelle autre. On retrouve cet habile mélange de la nouvelle moderne et du conte médiéval dans La Princesse Mammalia. Du jour au lendemain, la Princesse découvre dans son miroir que sa laideur s'est transformée en une beauté incomparable. Cela lui donne un pouvoir sur les hommes, dont elle ne manque pas d'user avec force dédain et cruauté. Par exemple elle déverse de temps en temps depuis le balcon, où elle s'expose honteusement à ses admirateurs libidineux, des poêlons pleins de plomb fondu afin de calmer leurs ardeurs. Un jour elle trouve à leur place un vieillard en haillons, qui lui indique le moyen de se débarrasser de son père encombrant, dont elle veut prendre la place sur le trône tant est forte sa soif de pouvoir... Il y a, on le constate, une unité de ton entre ces deux «fables», accentuée par le style limpide de l'inimitable conteur, plein d'une trompeuse simplicité, d'une ironie féroce. Tous ces éléments sont heureusement rehaussés par des illustrations de la même verve, également cruelles, avec la même «naïveté» apparente dont Roald Dahl joue dans ses récits.

01/1990

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Grandes réalisations

Vincennes, ressusciter le château des rois de France

FAIRE RESSURGIR DU PASSE UN CHEF-D'OUVRE UNIQUE MECONNU La France possède un monument médiéval sans équivalent au monde par son originalité, sa puissance et sa beauté, mais elle ne le sait pas. Car le stupéfiant Château de Vincennes, construit au xive siècle par Charles V, l'un des plus grands rois de notre Histoire, a été défiguré au début du xix e pour des besoins militaires. Mais les destructions ont été beaucoup plus limitées qu'on pouvait le croire et aucun obstacle technique, financier ou de principe ne s'oppose aujourd'hui à ce que le grand Château des Rois de France retrouve la fantasmagorique silhouette qui fut la sienne pendant plus de quatre siècles, ce qui le replacera sur la carte du monde. CREER LE GRAND MUSEE NATIONAL DU MOYEN-AGE Paris dispose de collections d'oeuvres médiévales exceptionnelles mais dispersées entre plusieurs musées dont aucun n'approche une fréquentation qui soit digne d'elles. L'idée vient alors naturellement de les regrouper en un lieu à la légitimité sans égale, puisqu'il s'agit de l'ancien Château des Rois de France, qui dispose à la fois d'une localisation régio - nale centrale et des espaces nécessaires à leur mise en valeur dans un nouveau grand musée à imaginer et à construire. Pour les visiteurs du monde entier, la sé - rie des Tapisseries de la Dame à la Licorne deviendrait alors une oeuvre iconique presque aussi incontournable que l'est aujourd'hui la Joconde pour le Louvre. INVENTER L'HISTORIAL DU MOYEN-AGE ET DE FRANCE Il s'agit enfin de créer à Vincennes le Musée de l'Histoire de France qui fait aujourd'hui défaut à notre pays dans le but d'en faire connaître l'Histoire et la Civilisation aux enfants comme aux adultes à une époque où beaucoup de nos concitoyens ignorent notre passé. La chance veut que de vastes terrains, propriétés de l'Etat, puissent être mis à profit. Avec un large recours aux moyens techniques modernes, l'His - toire serait notamment illustrée par les grands personnages et les grandes dates dont les siècles ont conservé la mémoire, et les Civilisations du passé par leurs différents aspects : vie quotidienne, architecture, musique, arts picturaux, arts guerriers, etc. A UNE EPOQUE OU TOUS LES PAYS RIVALISENT POUR ATTIRER LES VISITEURS DU MONDE ENTIER, LE BUT PROPOSE EST DE CREER A VINCENNES QUI FÛT BIEN PLUS LONGTEMPS QUE VERSAILLES LE CHATEAU DES ROIS DE FRANCE, UN NOUVEAU PÔLE D'ATTRACTION UNIVERSEL QUI REPLONGE L'ILE DE FRANCE ET LA FRANCE ELLE-MEME DANS LEUR GLORIEUX PASSE.

02/2022

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Littérature française

Les tentations de Saint-Antoine - Science-fiction

Dans notre récit intitulé "LES TENTATIONS DE SAINT ANTOINE" , le lecteur aura le sentiment effrayant que quelqu'un le surveille et suit tous ses faits et gestes de loin... et s'il approfondit l'analyse, il s'aperçoit que celui qui l'espionne c'est... lui-même... c'est-à-dire que c'est son autre qui le surveille sans relâche mais de loin ! Cette histoire est pleine de mystères qui ne s'éclairciront que peu à peu, elle vous plonge dans un univers hitchcockien qui vous tiendra en haleine, ce qui fait son charme d'ailleurs. Elle relate le cas d'un personnage qui se réveille dans un des hôpitaux américains et constate qu'il a perdu sa mémoire. Son médecin traitant l'informe qu'il reprend ses esprits après un coma qui avait duré près d'une année, qu'il avait été victime d'un accident lui et son épouse et que celle-ci était en coma encore. Ce personnage découvre par la suite qu'il s'appelle Caïn, né en 1970 à Michigan city et qu'il set un professeur de réputation mondiale spécialisé en biologie moléculaire, en génétique, en génomique... Celui-ci fera d'horribles cauchemars répétitifs et sera dans des situations étranges et absurdes à tel point qu'il se croira l'objet d'une conspiration. Soudain entre en scène son ex-épouse Johanne. Celle-ci décide de retirer son ex-mari de l'hôpital et de l'emmener à son palais dénommé l'antre de Frankenstein. Caïn est surpris par cette appellation, il sera encore plus surpris par la conception de cet effroyable château de style architectural médiéval gothique et de son décor extérieur affreux avec ses dragons, ces vampires... A l'intérieur de cet étrange château, c'est le même spectacle : des pièces d'art, des statues, des armures et des tableaux moyenâgeux. Notre personnage mnémonique tentera dans ce décor obscur de se remémorer qui il était avant. Il essayera de faire des rapprochements entre sa personnalité et celle de Frankenstein car il avait décelé des points communs entre lui et ce personnage monstrueux. Toutefois, de surprenants événements se déroulent dans ce château le laissant douter en la sincérité de Johanne et de son compagnon qui soit intriguaient contre lui ou lui faisaient subir des expériences scientifiques psychiques. Ce récit captivant est un mix de philosophie, de psychologie et de science-fiction avec un zeste de fantastique voire d'épouvante. Il est publié à l'occ

08/2018