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Violette Hurlevent

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Histoire antique

Marseille égyptienne. Une histoire d'Echelle, de Coptes et de Mamelouks

D'août à octobre 1801, plusieurs navires en provenance d'Alexandrie vont se succéder dans les ports de Marseille et de Toulon. A bord sont rapatriés des militaires de l'armée d'Orient qui, après une occupation de l'Egypte commencée en juillet 1798, vient de subir une défaite écrasante face aux Anglais et aux Turcs. A la mi-septembre, une frégate anglaise, La Pallas, débarque au Lazaret de Marseille 310 passagers, dont 80 Français. Les autres sont des Egyptiens. Il y a des hommes, des femmes, des enfants, tous vêtus à l'orientale et parlant arabe. Parmi eux, nombre de Coptes et de Mamelouks. On extrait aussi de la cale un grand tonneau d'eau de vie où est conservé le corps d'un personnage important nommé Jacob Hanna... C'est à lui et à ceux et celles que l'on nommera bientôt "les réfugiés égyptiens" que ce livre est consacré. Il évoque à la fois leur vie à l'époque où l'Echelle du Caire, avec sa petite communauté française et son consul, faisait prospérer le commerce au profit de Marseille, puis, sous l'occupation de l'Egypte, leur collaboration avec Bonaparte et l'armée d'Orient. Après leur débarquement, il décrit comment ils se sont établis et ont vécu dans la cité phocéenne, qu'ils soient riches et prospères ou pauvres et démunis. Il s'étend enfin sur un épisode dramatique, quasi-absent aujourd'hui de la mémoire collective marseillaise, et dont ils furent les principales victimes. A Marseille, après la défaite de Bonaparte à Waterloo, qui sonna l'écroulement définitif de l'Empire, les journées des 25, 26 et 27 juin 1815 donnèrent lieu à une violente insurrection populaire qui entraîna un massacre politico-racial, dont le bilan sera évalué à 250 morts et blessés. Nombre de réfugiés égyptiens, femmes et hommes, souvent les plus noirs de peau, et demeurant dans la Ville vieille ou dans le camp du cours Gouffé, seront alors les martyrs de cette Terreur blanche et de la répression politique sous la seconde Restauration.

05/2023

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Sociologie

La rumeur du silence. Violences, subjectivités et vivre-ensemble au Guatemala

Ce livre aurait pu s'appeler " Bananes et cocaïne ", symboles de deux acteurs centraux du nord-est du Guatemala et de leur emprise sur la région. Les bananes des entreprises nord-américaines qui s'immiscent régulièrement dans la vie politique locale et nationale d'une part – la United Fruit Company d'abord, Del Monte ensuite. La cocaïne des caciques du crime organisé, d'autre part, dernier commerce en date de ces élites blanches et métisses constituées grâce à leurs activités paramilitaires et de commerce illégal depuis l'époque coloniale. Telle est la toile de fond de ce livre construit comme une enquête policière. Aussi essentiels qu'ils puissent être, les entreprises américaines et les caciques du crime organisé ne sont pourtant ici que des personnages secondaires. Perpétuellement recouverte d'un voile sur le terrain – secret public de la région dirait Michael Taussig – leur toile ne se dévoile que progressivement et partiellement. Au coeur du récit, au contraire, se trouvent les sujets qui vivent dans ce contexte d'accumulation violente du capital, et qui en subissent quotidiennement les effets : les habitants de la région de Quiriguá. A partir d'une enquête ethnographique étalée sur plusieurs années, il s'agit dans ce livre de comprendre ce que les violences liées à l'accumulation du capital font au vivre-ensemble et aux sujets qui le construisent. Problématisées comme un vécu, une expérience modelant les subjectivités, les violences y sont analysées dans leurs effets bien plus que dans leurs causes. Ce livre s'attache ainsi à mettre en lumière la manière dont les tentacules des violences s'enroulent au coeur du quotidien des personnes, modelant leur subjectivité et leur manière de construire le collectif. Pour ce faire, il considère autant l'effet destructeur des violences que la créativité des personnes pour y répondre qui, en réalisant leur puissance d'agir, se construisent par-delà les violences en réhabilitant leur monde.

07/2021

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Philosophie

L'anticonformiste. Une autobiographie intellectuelle, entretiens avec Alexandra Laignel-Lavastine

Qui est vraiment Luc Ferry ? Philosophe aujourd'hui plébiscité comme l'un des trois intellectuels français les plus influents, il passe souvent pour un " héritier " doublé d'un " brillant normalien ". Ces conversations - où s'entrelacent trajectoire intellectuelle et parcours personnel - nous révèlent une tout autre histoire. Celle d'un jeune homme longtemps désocialisé et en partie autodidacte, qui se vit comme un " être totalement baroque " quand il débarque à l'université en 1968. Luc Ferry dévoile ici le milieu modeste d'où il est issu et son adolescence à la campagne, entre une scolarité à la maison et l'influence d'un père, gaulliste et pilote de course, qui fournissait clandestinement des armes aux républicains espagnols. Par où l'on comprend mieux le mouvement et les étapes d'une pensée qui a toujours privilégié l'éthique de la responsabilité sur les pseudo-morales de l'indignation comme de la contestation réactionnaire : l'influence des antitotalitaires de gauche (de Castoriadis à Lefort) ; la question de l'humanisme et la création du Collège de philosophie dans l'effervescence idéologique des années 70-80. Luc Ferry revient aussi sur les coulisses de la violente controverse provoquée par La Pensée 68, l'essai qui k propulse sur k devant de la scène en 1985. Où l'on croise au passage de nombreux portraits, dont ceux de François Furet, Jacques Derrida, Alain Finkielkraut, BHL, Marcel Gauchet ou soeur Emmanuelle. Le philosophe évoque également l'arrivée de ses trois filles et la pratique de la politique au quotidien, y compris la traversée du désert qui suivit son départ du ministère de l'Éducation en 2004. Autant d'expériences cruciales à l'origine du tournant existentiel et spirituel qui, depuis une quinzaine d'années, marque sa réflexion sur une mondialisation libérale " destructrice du sens ", comme sur la nécessité de penser une sagesse moderne ancrée dans " le sacre de l'humain ".

03/2011

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Actualité médiatique internati

Anatomie d'un coeur sauvage

Sexe, drogue et Rock'n'roll ! Les confessions d'Asia Argento, actrice, réalisatrice, chanteuse et figure de proue du mouvement #Metoo. Fille du réalisateur Dario Argento et de l'actrice Daria Nicolodi, Asia a passé une enfance chaotique entre une mère violente et un père absent, totalement dévoué au cinéma. Cette absence de cadre a forgé chez elle, très jeune, une désir farouche de liberté, et la vie -A les hommes en particulier n'ont cessé de lui faire payer très cher. Asia Argento a écrit ce texte sur les conseils de sa psychologue, sans doute y a t-elle senti un moyen de reconstruction. Le livre est divisé en trois parties, tout le début est consacré à l'enfance et aux relations compliquées qu'elle entretient avec sa mère. Elle tourne son premier film à 9 ans, Palombella Rossa de Nani Moretti. A l'adolescence, Asia découvre l'amour, le sexe, la drogue, la musique et la mort. Sa demie soeur Anna, anorexique, meurt percutée par une voiture à Rome. La seconde partie relate toute sa vie avant #Metoo : Asia part à la conquête d'Hollywood, elle est confrontée aux ambitions des uns, à la jalousie des autres, etc. C'est aussi l'époque des viols répétées de Weinstein qu'elle dénoncera plus tard. Elle raconte en détails la prémédition de ce dernier, sa "méthode" et toute son ignominie. La dernière partie est consacrée au mouvement #Metoo et à sa réflexion très construite sur la place des femmes dans la société. Elle y parle aussi de son histoire d'amour tragique avec Anthony Bourdain et de la mort de sa mère des suites d'un AVC en temps de Covid en Italie. On découvre une autrice, une forte personnalité qui parle d'elle avec beaucoup d'humour et de lucidité. Asia Argento a un grand sens du rythme et un véritable talent de conteuse. Elle se qualifie souvent de survivante, ce texte tend à nous le faire croire.

09/2021

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Révolution française

10 août 1792 : la défaite de la monarchie

Et si le 10 août 1792, date de l'ultime assaut sur le palais des Tuileries qui aboutit à la chute de Louis XVI, n'avait pas livré tous ses secrets ? C'est l'avis de Clément Weiss qui, dans un livre unique en son genre, démontre qu'à propos de cette journée, on sait finalement peu, voire rien, quitte à se satisfaire de la légende. En se fondant presqu'exclusivement sur des sources de première main, la plupart n'ayant jamais été exhumée, il raconte l'événement à hauteur d'homme, du côté des défenseurs comme de celui des agresseurs. Pour lui, cet épisode mythique de la Révolution n'est rien de moins qu'une bataille rangée à part entière, probablement la plus violente de l'histoire de Paris depuis les massacres de la Saint-Barthélemy en 1572. Au plus près des combats, il relate, heure par heure, les mouvements de chacun des deux camps, les armes utilisées, les coups de feu tirés, et en arrive à une conclusion : la réécriture, au XIXe siècle, de cet événement en a fait le baroud d'honneur d'une aristocratie à bout de souffle. En réalité, elle s'y est moins battue qu'on ne le dit, et a, par bien des aspects, abandonné Louis XVI à son sort tragique. Qui dit, du reste, que les fameux gardes suisses étaient tous royalistes ? Là encore, des doutes subsistent. C'est pourquoi il restitue ce drame, ou ce triomphe, c'est selon, dans la droite ligne des illustres défaites de la noblesse depuis Crécy en passant par Azincourt, Pavie et Saint-Quentin. En quoi le 10 août 1792 dépasse la question du sort de Louis XVI et de sa famille ; il touche au coeur de la mythologie d'une classe sociale, qui s'apprête à déposer les armes face à l'histoire après des siècles de triomphe.

10/2023

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Sciences historiques

La France conteste. De 1600 à nos jours

De 1600 à nos ¡ours, la France n'a jamais cessé de connaisse, avec une intensité variable selon les époques, des agitations populaires. Charles Tilly s'est attaché à restituer dans toute son ampleur l'histoire de ces groupements de personnes agissant ensemble, réunies par des griefs et des espoirs communs, défendant des intérêts partagés. Ces actions collectives ont leur propre histoire, puisque les mots d'ordre changent, les capacités d'agir évoluent, les moyens de l'action se transforment et que les possibilités de s'organiser ne se présentent pas toujours. L'histoire de la contestation est donc une histoire discontinue. A priori, il n'est tien de semblable entre le Lanturlu de février 1630 à Dijon, violente émeute antifiscale, les manifestations ouvrières répétées de la Nation à la République, les défilés étudiants de mai 68, ou les saccages des préfectures aujourd'hui par les agriculteurs. Pourtant, l'étude de la contestation a tôt fait de révéler que les actions collectives, si elles ne se répètent pas à l'identique sur des siècles, répètent néanmoins pendant de longues périodes des signes, des pratiques, des formes d'organisation définies. Elles puisent à un répertoire selon les groupes, les lieux et les époques - 1848 marquant en ce domaine une rupture décisive. La contestation, c'est donc la conjugaison d'intérêts, d'une occasion, d'une organisation et d'une action. Pour autant, ces quatre éléments fondamentaux, s'ils sont nécessaires, ne suffisent pas à expliquer, ni par un lieu précis, ni par une population particulière, ni même par un événement spécifique, pourquoi la France a contesté. Charles Tilly livre ici le secret de cette alchimie sociale. Ecrire l'histoire des actions collectives en France depuis le XVIIe siècle, c'est simplement répondre à la question : comment la formation de l'Etat et le développement du capitalisme ont-ils influencé les modalités de l'anion - et de l'inaction - collective des gens du commun ?

02/1986

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Moyen Age

Le Crépuscule et l'Aube

L'auteur de la saga de Kingsbridge, immense succès international, revient avec un nouveau roman palpitant et addictif dont l'intrigue se situe avant celle des Piliers de la Terre, à l'aube d'une nouvelle ère. En l'an 997, à la fin du haut Moyen Age, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un Etat de droit, c'est le règne du chaos Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir. Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d'exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l'Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

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Sociologie politique

Politiques de la violence. Organiser la lutte de la Colombie au Pakistan

Si les violences politiques sont parfois le fait d'individus isolés, elles sont le plus souvent des actions organisées, c'est-à-dire inspirées, parfois planifiées, prises en charge, voire produites par des organisations dont les objectifs sont politiques. Les violences d'origine étatique sont, de loin, les plus meurtrières, mais celles des groupes non-étatiques demeurent une composante essentielle des dynamiques politiques contemporaines, partout dans le monde. Cet ouvrage met, plus particulièrement, l'accent sur ce deuxième type de violences, que la théorie politique considère, par principe, comme illégitime, mais qui, du point de vue des acteurs qui la perpétuent, peut se justifier, notamment quand il s'agit de protéger le statut d'un groupe dominant ou, à l'inverse, d'imposer les revendications d'un groupe marginalisé. Les enquêtes présentées dans cet ouvrage proviennent de chercheur-e-s ayant une longue familiarité avec leur terrain, que ce soit en Afghanistan, en Algérie, au Burundi, en Colombie, en Libye, au Pakistan, en Turquie et, plus largement, au Moyen-Orient. Elles témoignent toutes qu'il ne manque pas d'individus prêts à passer à l'action violente. Cependant, la compétence individuelle dans l'exercice de la violence ne peut devenir une ressource pour l'organisation dont elle émane que si celle-ci est utilisée de manière disciplinée, relativement mesurée, et fidèle au sens que l'organisation lui confère. Le problème central des organisations qui y recourent n'est donc pas tant de produire de la violence que de la moduler, la canaliser et lui donner sens, d'où l'intérêt de se pencher sur les processus de rationalisation de son usage. Par ailleurs, les modes d'action violents produisent des effets durables et spécifiques sur les sociétés, qui compliquent souvent le retour à une expression pacifiée des conflits politiques. Cet ouvrage a été dirigé par Amin Allal (CERAPS-CNRS), Gilles Dorronmro (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Olivier Grojean (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Ont également contribué : Valeria Alfieri, Amélie Blum, Laurens Gayer, Jacobo Grajeles, Arthur Quesnay et Nedjib Sidi Moussa.

11/2021

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 4

Dans ses romans parus peu avant ou peu après l'attribution du prix Nobel de littérature (1950), Faulkner fait entendre une voix nouvelle, moins intime, plus politique. A partir du meurtre supposé d'un Blanc par un Noir, L'Intrus dans la poussière (1948) explore les rapports entre les races. Récit policier dont l'énigme est résolue par l'accusé lui-même, aidé du jeune neveu de l'avocat Gavin Stevens, c'est aussi le roman d'apprentissage de cet adolescent. Gavin Stevens va s'installer chez Faulkner ; c'est lui qui mène les six enquêtes du Gambit du cavalier (1949), lui encore qui, dans Requiem pour une nonne (1951), confronte Temple Drake, l'héroïne de Sanctuaire, à Nancy Mannigoe, la nurse noire qui a tué son enfant. Une fois de plus, avec Requiem, Faulkner innove : les dialogues dramatiques alternent avec des prologues narratifs qui forment la chronique sans concession de la ville de Jefferson et, à travers elle, celle d'une Amérique pionnière, avide et violente. Puis vient Parabole (1954), que Faulkner tenait pour son magnum opus. Non pas livre de guerre mais livre sur la guerre, cette fresque foisonnante (et méconnue) fait parfois songer au cinéma de Griffith ou d'Eisenstein. Bien que l'action se situe dans la France de 1918, il ne s'agit pas d'un roman historique : avec une ironie stridente ou loufoque, Parabole traduit les tensions et les peurs des débuts de la guerre froide. Faulkner y insistait : ce n'est pas un livre pacifiste, mais la "tentative de montrer l'homme, les êtres humains, en conflit avec leur propre coeur, leurs pulsions et leurs croyances, et avec la terre, cette scène dure et durable et insensible où doivent s'accomplir les tourments de leurs peines et de leurs espérances". Ce tome IV contient L'Intrus dans la poussière, Le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne, Parabole et, en appendice, Discours du prix Nobel, la première version du Gambit du cavalier, Note sur Parabole, etc.

09/2007

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Littérature érotique et sentim

Mémoires d'une chanteuse allemande. Autobiographie érotique

L'autobiographie d'une chanteuse d'opéra qui défraya la chronique en raison de ses mours dissolues.POUR UN PUBLIC AVERTI. De la découverte de la sexualité en surprenant ses parents pas le trou de la serrure à une scène finale qui pourra laisser rêveur plus d'un libertin, la chanteuse allemande conte en détails ses aventures les plus libertines et les plus osées, au gré des parties fines à travers l'Europe.Lors d'un voyage à Strasbourg, Guillaume Apollinaire découvre les ouvrages et les traduit pour la première fois en français à l'aide de Blaise Cendrars, en 1913. Mais le doute subsiste concernant l'auteur de la deuxième partie, plus crue et parue après sa mort : il peut s'agir d'une autre femme cantatrice, ou alors d'une illustre inconnue.Une véritable initiation à l'érotisme et à ses perversions...EXTRAITDans le cercle de mes relations, j'ai le renom d'une femme vertueuse et quelque peu frigide. Or il est peu de femmes qui ont tant joui de leur corps jusqu'à leur trente-sixième année ! [...] J'éprouvai une violente jouissance en relatant mes aventures même les plus scabreuses. Mon sang s'agitait dans mes veines au souvenir des plus intimes détails. C'était comme un arrière-goût des voluptés éprouvées et dont je n'ai pas honte. A PROPOS DE L'AUTEURWilhelmine Schröder-Devrient (1804-1860) était une cantatrice soprano allemande, célèbre pour son interprétation des grands rôles dramatiques de l'opéra allemand. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes

Salué comme un Attrape-coeurs moderne, le premier roman de Bret Easton Ellis, Moins que zéro, publié en 1983, lui a valu, à vingt ans, une consécration immédiate. Il est devenu le roman emblématique des années 1980, déclinant tous les thèmes qui continueront d'inspirer son oeuvre : le règne des apparences, l'hypocrisie, le nihilisme d'une époque consumériste, l'incommunicabilité entre les êtres, des vies factices et dépourvues de sens, dont la déréalisation suscite l'anesthésie et la violence. Portrait acide et cru d'une jeunesse désenchantée, Moins que zéro raconte les errances d'un jeune étudiant de la côte Est qui tente de dissiper son mal être dans la recherche incessante de tous les plaisirs, mais auquel ni le sexe, ni l'alcool, ni l'argent n'apportent le bonheur et la puissance escomptés. Les Lois de l'attraction raconte l'histoire de trois étudiants issus de cette même jeunesse dorée en mal d'elle-même, vaquant d'une dérive à l'autre et dont l'existence tragique se consume de rage et de désespoir, tout comme American Psycho, qui fit scandale aux Etats-Unis, par son tableau implacable d'une société américaine déshumanisée, ici incarnée par un jeune golden boy de Wall Street, obsédé par l'argent et la réussite, et serial killer performant le reste du temps. Zombies, évocation satirique d'un monde gangréné par le vice et la superficialité, Glamorama, qui reprend la même peinture désabusée de la faune branchée new-yorkaise, Lunar Park, où l'on retrouve les paradis artificiels et l'atmosphère violente et sulfureuse de ses précédents livres, ici restitués de manière plus autobiographique, enfin Suite(s) impériale(s), prolongement de Moins que zéro qui marque aussi la fin d'un cycle, illustrent le génie romanesque d'un écrivain hors normes, au style précis, glacé et incisif. Son sens de l'observation, de la dérision, de la formule qui bouscule, son humour au vitriol, en font un des narrateurs les plus originaux et les plus puissants d'aujourd'hui.

02/2016

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Beaux arts

DIEGO RIVERA. Le rêveur éveillé

Un a dit de Diego Rivera, peintre symbole de la nation mexicaine, qu'il était le plus grand peintre muraliste que le monde ait connu depuis la Renaissance. C'est évident. Qu'il avait subi, pendant les longues années passées en France et en Espagne, des influences trop disparates (du Greco à Braque, de Cézanne à Vlaminck, et des cubistes en général). C'est vrai aussi. Mais quand Rivera rentre au Mexique en 1921, en pleine période post-révolutionnaire - Zapata est tué deux ans avant, Pancho Villa deux ans plus tard -, c'est un incomparable créateur, aiguillonné par un voyage au Yucatan, qui entreprend l'ensemble des fresques qui vont décorer la toute nouvelle école préparatoire de Mexico. La légende est lancée : celle du muraliste génial qui va couvrir de fresques, avec ses amis Siqueiros et Orozco, nombre de monuments publics ; celle du communiste encombrant, invité officiel de Staline à Moscou pour célébrer le dixième anniversaire de la révolution d'Octobre avant d'être expulsé d'Union soviétique l'année suivante ; celle de l'homme à femmes, vivant intensément sa violente passion pour Frida Kahlo ou d'innombrables liaisons plus éphémères, avec Tina Modotti notamment, qu'il avait engagée pour photographier ses fresques. Cet homme turbulent, incontrôlable, connaîtra l'apogée de sa gloire et l'amertume de la défaite en 1933, à New York, où il était invité, en grande pompe, à réaliser une fresque monumentale au Rockefeller Center. Sa fresque, qui mettait en opposition capitalisme et marxisme, à peine achevée, provoqua la colère des Rockefeller qui la firent détruire purement et simplement. Il n'y avait pas eu de biographie de Rivera depuis plus de quarante ans. C'est dire l'intérêt exceptionnel du travail (en fait une véritable enquête) de Patrick Marnham, auteur de livres de voyages et de biographies, qui nous restitue ici la formidable existence, toute de cahots et d'enthousiasmes, de celui qu'on a appelé le " Pablo Picasso des Amériques ".

03/2000

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Philosophie

Le parjure et le pardon. Volume 2, Séminaire (1998-1999)

Jacques Derrida poursuit dans le second volume de son séminaire sa réflexion sur l'inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l'excuse, l'amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du " comprendre ", de la mémoire et de l'oubli, d'un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une " violente tempête ", l'histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l'épreuve de l'impossible : c'est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l'écart de tout échange et de toute transaction. Se déplaçant du contexte européen d'après-guerre à l'Afrique du Sud et aux Etats-Unis, la dimension politique du pardon prend, au cours de cette seconde année du séminaire, un relief particulier alors que Jacques Derrida analyse la théâtralité des scènes de repentance en faisant comparaître successivement Hegel, Nelson Mandela, Desmond Tutu et Bill Clinton - sans oublier la portée singulière de la parole des femmes. La trajectoire esquissée en 1998-1999 passe ainsi par la lecture de La Cité de Dieu de saint Augustin, des textes de Hegel sur le pardon, de certaines Lectures talmudiques de Levinas, de différents écrits de Mandela et de Tutu au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation, notamment, ainsi que par l'analyse de scènes d'actualité - d'aveu ou de repentir - telles qu'elles se sont multipliées dans l'espace public, en France, en Afrique du Sud, au Chili et aux Etats-Unis, en particulier sous la présidence de Bill Clinton au sujet de l'esclavage, de la politique américaine en Amérique latine, ou encore du " Monicagate ". Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud, Nicholas Cotton et Rodrigo Therezo.

11/2020

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Volume 8, L'histoire de l'érotisme ; Le surréalisme au jour le jour ; Conférences 1951-1953 ; La souveraineté ; Annexes

" "Je me sens très seul à chercher, dans l'expérience du passé, non les principes mis en avant, mais les lois ignorées qui menèrent le monde et dont la méconnaissance nous laisse engagés sur les voies de notre malheur." (L'Histoire de l'érotisme.)"Si la vision du monde actuel donnée dans la pensée liée au primat de la subjectivité consciente se répandait, le monde des choses échapperait au gouvernement déraisonnable d'une pensée objective incessamment faussée par le jeu d'une subjectivité inconsciente. "(La Souveraineté.) Voici donc ce projet d'une suite à La Part maudite, avec L'Histoire de l'érotisme (1950-1951), première version abandonnée de L'Erotisme, et La Souveraineté (1953-1954), dont ne parurent que quelques chapitres donnés à des revues. S'y ajoutent, prolongeant encore le tome précédent de ces Ouvres complètes, des souvenirs sur le surréalisme (1951 ; portraits de Leiris, Breton, Aragon, Artaud) et des conférences (1951-1953) sur Le non-savoir, Le sacré au XXee siècle, L'angoisse du temps présent... Les Annexes donnent le texte de quelques articles utilisés dans la rédaction de La Souveraineté. Signalons enfin, dans les Notes, quantité de plans et d'ébauches : pour un livre sur l'érotisme (La Phénoménologie érotique, Sade et l'essence de l'érotisme, De l'angoisse sexuelle au malheur d'Hiroshima) ; pour Le Système inachevé du non-savoir (L'Athéologie) ; pour un livre sur Albert Camus (A.C. , la Morale et la Politique, La Sainteté du Mal...) ; finalement, pour une première rédaction de La Souveraineté, sous le titre éloquent de Nietzsche et le communisme. Tous ces textes (où paraissent dans une lumière éblouissante les figures de la prostituée, de Sade, Nietzsche ou Staline...) se composent en un mouvement de connaissance violente, à la mesure de "ce moment souverain où l'impatience et la connaissance se confondent", "moment de grandeur inconditionnelle où le silence se fait, où la tête qui ne tourne pas est plus forte que la douleur, où la pensée a la pureté du vice". " Thadée Klossowski.

03/2009

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Littérature étrangère

Les soldats et les nonnes

Les soldats et les nonnes est un roman d'amour construit avec la plus grande rigueur. D'un côté il y a les "nonnes" : Anne Cavidge, bonne soeur défroquée, et son amie Gertrude Openshaw, riche bourgeoise londonienne dont le mari se meurt d'un cancer. De l'autre, les "soldats" : Wojciech Szczepanski, exilé polonais surnommé le Comte pour plus de facilité, et Tim Reede, peintre encore assez jeune, plein de charme et d'insouciance, sinon de talent, amant de Daisy Barrett, mal embouchée et ivrogne sur les bords mais qui, elle aussi, est dans son genre une nonne. Au milieu, "les cousins et les tantes", parents plus ou moins éloignés de Guy, le mari de Gertrude ; leur rôle est celui du choeur antique et, à l'occasion, d'empêcheurs de danser en rond. L'histoire est celle d'un intellectuel anglais d'ascendance juive, Guy Openshaw, qui, sur son lit de mort, exhorte sa femme, Gertrude, à se remarier quand lui-même aura disparu. A quelque temps de là, Anne, échappée du couvent, demande asile à Gertrude, son amie de jeunesse. Guy mort, les deux femmes jurent de finir leurs jours ensemble et de faire le bien autour d'elles. Mais les choses ne se dérouleront pas comme prévu. Gertrude se remariera, et pas avec le prétendant choisi par son mari. Anne ne retrouvera pas la paix et l'innocence qu'elle était venue chercher dans le monde. Eros va venir bouleverser les projets et les vies de la manière la plus violente. A partir de ce schéma, Iris Murdoch a construit un édifice romanesque d'une vitalité foisonnante et d'une beauté baroque, riche en suspense, en rebondissements et coups de théâtre, le tout sous-tendu par une réflexion profonde sur le Bien, le Mal, Dieu et la mort. Les soldats et les nonnes est un beau livre, profond, poignant et brillant.

03/1988

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Critique littéraire

Les pages immortelles de Suétone. Les Douze Césars

Rien de plus ennuyeux que Suétone et ses litanies interminables et désordonnées des tares, de la démence, des meurtres et des méfaits, de la mort enfin, toujours violente, des douze Césars dont il aligne les biographies. Si, peut-être : D.A.F. de Sade, le plus soporifique des romanciers. C'est en substance ce que déclare Roger Vailland au commencement de ce livre. Sa lecture structurale — qui s'efforce de trouver les constantes dans les variations, d'en comprendre les logiques, bref, de dégager les lignes de fond — consiste à réorganiser les douze récits selon l'analyse qu'il en fait. En dehors de cette reconstruction, opération majeure, il intervient peu, laissant toute sa place à l'oeuvre de Suétone, dont il nous donne, tout simplement, les clefs et le mode d'emploi. Ce procédé a un double avantage : il relègue au second plan l'océan fastidieux des anecdotes, des exemples et des faits dont la lecture nous étouffait ; il dégage et met au premier plan une analyse du césarisme, c'est-à-dire de la domination des princes portés au pouvoir par la démocratie, mais revêtus d'un pouvoir absolu. Voilà donc un livre utile, comprenons-nous aussitôt ! Passent dans ces pages publiées en 1962, trois ans avant la mort de Vailland, les fantômes discrets mais bien là de Joseph Staline et de Charles de Gaulle... Nous n'insisterons pas sur Staline : la cause est (fort mal, hélas) entendue. Mais de Gaulle, version moderne, soft, à la française, du césarisme, associé en passant aux tyrans sanguinaires de l'Empire romain ! De Gaulle, élu au suffrage universel par le peuple français, sous condition d'une Constitution qui donne presque tous les pouvoirs au Président de la République et plombe notre pays depuis 1958 ! De Gaulle, ne l'oublions pas, chassé dix ans plus tard par le même peuple français ! Voilà qui donne à penser. Vailland conclut : " Prudent Suétone. Il nous a quand même dit tout ce que nous devions savoir de nos futurs cauchemars ".

01/2019

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Littérature française

L'allée du bout du monde

Beauté violente de la prose. Tout ce qu'on y reconnaît du monde, le nôtre : la nuit sauvage des villes, les gares quand on en a perdu le nom, les bords d'autoroute et ces discussions face à face quand le lendemain les yeux qu'on revoit n'ont plus de nom ni de visage. Comme dans le début du Bruit et la fureur, de Faulkner : un temps simultané, juxtaposé, où tout se chevauche. Et la littérature se saisit à bras le corps des lois du rêve et les contraint à la discipline narrative on est dans le réel, et pourtant pas. Tout est cohérent à échelle de la phrase qu'on lit, mais s'engouffre à nouveau dans le cauchemar dès qu'on tourne le virage paragraphe.Dans ce texte, les lois du rêve contraignent l'errance dans les villes, et le réel. On a échangé ses noms, on a enterré des souvenirs, on porte des amours impossibles, on croise des enterreurs de morts. C'est donc un fou qui voit, qui parle ? Ou bien, ces narrateurs, la prison et la violence, l'exil, les ont-ils condamnés à cette vision décalée, parce qu'eux voient juste, mais qu'ils ne comprennent pas ce qu'a fait d'eux le monde ? Qu'on le lise dans l'abandon, ce magnifique texte lyrique de Marie Cosnay. Qu'on le lise pour toutes ces histoires qui s'enchevêtrent, où on reconnaîtra vite les pistes. Laissons venir à nous la puissance de ces paysages à peine brossés, sitôt remplacés, tout est mobile, comme dans le rêve. Alors le monde qui nous entoure, celui de l'exclusion, celui des trafics, de l'argent et de la violence, se réorganise en lent décor derrière. Il y a les mules qu'on force à passer les douanes l'estomac chargé de cocaïne ou de diamants, et parfois la poche crève. Alors, dans la puissance de l'évocation, nous nous retrouvons nus à même le monde que nous préférons ne pas voir, le nôtre cependant.

07/2012

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BD tout public

Voltaire amoureux. Edition de luxe

Voltaire amoureux - édition luxe Tirage limité - 300 exemplaires notés et numérotés. 108 pages noir et blanc Quand Clément Oubrerie revisite la vie d'un génie français, cela donne un récit jubilatoire, mené d'une main de maître ! Voltaire, 24 ans, à peine sorti de la prison de la Bastille, triomphe déjà au théâtre avec sa remière tragédie, OEdipe. A la fin d'une représentation, le tout jeune auteur est mené, sous les acclamations du public, à la loge de la duchesse de Villars qui veut le rencontrer. C'est le début d'une histoire absolue et dévorante qui fera passer le futur philosophe par tous les états. Le plus sentimental des Philosophes des Lumières Voltaire n'a pas toujours été Voltaire. Né Arouet, de condition bourgeoise, il entend se faire une place de roi dans la société très hiérarchisée de la Régence. Le jeune homme n'a qu'un but : surpasser Homère et Racine réunis. Et son coeur est en effet celui d'un poète... Bien que d'un tempérament peu voluptueux, il cherche sans relâche l'amour idéal, papillonnant de marquises en jeunes actrices prometteuses... et surtout de déconvenue en déconvenue. Brillant mais étourdi, incapable de réfréner le plaisir de placer un bon mot, il flatte les puissants d'une main et combat l'intolérance de l'autre, sciant perpétuellement la branche sur laquelle il est assis - travers qui lui vaudra de connaître quelques bastonnades, l'exil et même la Bastille. La jeunesse d'un géant Jeune homme ambitieux, mondain et hypocondriaque, qui répugne à l'idée de travailler pour vivre, ce Rastignac féru de tragédies antiques va devenir celui qui incarnera pour toujours l'esprit des Lumières. Mais il devra pour cela se frayer un chemin dans une société violente et totalitaire, qui n'a d'égards que pour la noblesse. Tout en légèreté et en finesse, cet ouvrage nous fait découvrir la face méconnue d'un des personnages les plus iconoclastes de notre histoire littéraire.

01/2018

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Sciences politiques

Les enfants de la guerre

Les enfants-de-la-guerre Docteur Bernard Benedetti. Me ? decin fondateur de me ? decin du monde corse apre`s avoir effectue ? de nombreuses missions partout ou des conflits par la folie meurtrie`re et fe ? roce perse ? cutait les peuples. D'Afghanistan au Kosovo de la Roumanie l'Albanie de l'Iran et l'Irak au Kurdistan Turc, partout dans le monde ou la pauvrete ? , l'absence de soins, les famines et toutes formes de violences qui tuent sans te ? moins, il est alle ? soigner te ? moigner, crier son indignation et pratiquer l'inge ? rence humanitaire sans retenu. Apre`s une enfance meurtrie par des blessures et un statut de victime de guerre, apre`s une jeunesse trompe ? e par une lutte de libe ? ration nationale en Corse, mal de ? finie et pre ? texte a` toutes les violences en re ? ponses a` celles de l'e ? tat tout vous sera conte ? sans concession "En venant au Kosovo, je n'ignorais pas que j'allais au devant d'une ferme opposition des autorite ? s serbes, a` me laisser travailler. Nous n'en e ? tions qu'a` la premie`re phase. Leur attitude, violente, me confortait dans l'ide ? e que je devais continuer. J'avais en partie pre ? vu ce qui allait arriver par la suite. Il me fallait rapidement rassembler des preuves. Il fallait que je rencontre le plus d'intoxique ? s pre ? sume ? s, possibles. En Me ? decin habitue ? , aux missions difficiles, j'anticipais pour re ? pondre aux obstacles, pour ne pas avoir a` renoncer. Je m'e ? tais donc e ? quipe ? de mate ? riel pour effectuer diffe ? rents pre ? le`vements, dont le sang, divers papiers, des e ? tiquettes etc... Le tout dissimule ? contre ma peau. Je portais a` cet effet, sous mes ve^tements, la ceinture que portaient les moudjahidines, laquelle avait des loges pour les chargeurs des Kalachnikov".

09/2017

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BD tout public

Voltaire amoureux Tome 1

Quand Clément Oubrerie revisite la vie d'un génie français, cela donne un récit jubilatoire, mené d'une main de maître ! Voltaire, vingt-quatre ans, à peine sorti de la prison de la Bastille, triomphe déjà au théâtre avec sa première tragédie OEdipe. A la fin d'une représentation, le tout jeune auteur est mené, sous les acclamations du public, à la loge de la duchesse de Villars qui veut le rencontrer. C'est le début d'une histoire absolue et dévorante qui fera passer le futur philosophe par tous les états. LE PLUS SENTIMENTAL DES PHILOSOPHES DES LUMIÈRES. Voltaire n'a pas toujours été Voltaire. Né Arouet, de condition bourgeoise, il entend se faire une place de roi dans la société très hiérarchisée de la Régence. Le jeune homme n'a qu'un but : surpasser Homère et Racine réu¬nis. Et son coeur est en effet celui d'un poète... Bien que d'un tem¬pérament peu voluptueux, il cherche sans relâche l'amour idéal, papillonnant de marquises en jeunes actrices prometteuses... et surtout de déconvenue en déconvenue. Brillant mais étourdi, incapable de réfréner le plaisir de placer un bon mot, il flatte les puissants d'une main et combat l'intolérance de l'autre, sciant perpétuellement la branche sur laquelle il est assis - travers qui lui vaudra de connaître quelques bastonnades, l'exil, et même la Bastille. LA JEUNESSE D'UN GÉANT. Jeune homme ambitieux, mondain et hypocondriaque, qui répu¬gne à l'idée de travailler pour vivre, ce Rastignac féru de tragédies antiques va devenir celui qui incarnera pour toujours l'esprit des lumières. Mais il devra pour cela se frayer un chemin dans une so¬ciété violente et totalitaire qui n'a d'égards que pour la noblesse. Tout en légèreté et en finesse, cet ouvrage nous fait découvrir la face méconnue d'un des personnages les plus iconoclastes de notre histoire littéraire.

10/2017

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Critique littéraire

Lettres à Simone Kahn. 1920-1960

A la fin du mois de juin 1920, quand André Breton rencontre Simonne Khan, il vient d'avoir vingt-quatre ans et n'est déjà plus un inconnu. Il a publié ses premiers vers en mars 1914. Son premier recueil de poèmes, Mont de piété, est paru en juin 1919. Simone Kahn est née en 1897. Elle a fréquenté l'Institut d'anglais de la Sorbonne. Eprise de littérature, visiteuse assidue de la libraire d'Adrienne Monnier, abonnée à la revue Littérature, elle assista au Festival Dada de la Salle Gaveau, le 26 mai 1920, qu'elle apprécia peu. Lors des premiers échanges avec Breton, elle lui déclara d'emblée : " Vous savez, je ne suis pas dadaïste " ce sur quoi Breton répondit " Moi non plus ". Pendant leurs huit ans de vie commune, Simone et André tentèrent de maintenir une franchise totale dans leurs échanges. Cependant les aléas de leur vie éprise d'indépendance et leurs pulsions amoureuses non réprimées eurent raison de cette volonté de transparence absolue. Les absences prolongées de Simone pour rejoindre sa cousine Denise Lévy ou pour passer des vacances avec des amis et, surtout, sa liaison non avouée avec Max Morice, furent douloureusement vécues par André. De même, la violente passion du poète pour Suzanne Musard et la parenthèse tragique liée à la rencontre de Nadja étaient difficiles à accepter même par une femme plutôt large d'esprit. En l'absence des lettres de Simone, cette correspondance pourrait s'apparenter à un Journal, si ce n'étaient les réactions ultra-sensibles ou violentes de Breton en réponse aux missives de son épouse. Pendant le temps qui va de la rencontre au Jardin du Luxembourg en 1920 jusqu'au terme d'un amour que conclut la lettre du 15 novembre 1928, se dessine une trajectoire de " liberté libre " incomparable. Ce témoignage sur les premières années, décisives, du Mouvement surréaliste sera suivi d'autres correspondances beaucoup plus maîtrisées. Dans ces pages apparaît la fragilité de Breton, alors que la légende a tendance à figer le personnage dans une dignité granitique.

06/2016

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Policiers

Panique à la banque Tome 4 : Some more Brexit

Londres, 23 juin 2016. Au milieu de la nuit, l'Europe bascule dans le chaos. Près de 52 % des Britanniques ont voté "non" au maintien de leur pays dans l'Union européenne. L'hypothèse du Brexit, que personne n'avait vraiment pris au sérieux, devient réalité. En Europe continentale, c'est la stupeur et les élites regroupées à Bruxelles s'interrogent : et si, osent certains, les Anglais avaient cherché à nous dire quelque chose ? Par exemple qu'ils en avaient assez des diktats de la Commission, de la bureaucratie communautaire aussi irresponsable qu'envahissante, d'un projet européen qui semblait se résumer à la libéralisation de l'économie et au libre-échange des capitaux, des biens, des services et des individus ? Londres, le matin du 24 juin 2016. En arrivant dans les locaux du Crédit national de France, la jeune Abby Cockburn découvre l'un de ses collègues pendu. Aussitôt avertis, Gauthier de Montpazier, le président de la banque, et son patron de l'Inspection se montrent perplexes. La mort violente de leur collaborateur a-t-elle le moindre rapport avec ce satané Brexit ? Quel rôle joue dans cette histoire le patron des traders à Londres, drôle de personnage au rude accent cockney ? Alors que Venugo file en Angleterre, les bourses chutent, la livre s'effondre. Gauthier de Montpazier s'emploie à rassurer ses actionnaires et ses salariés. La banque emploie 7 000 personnes au Royaume-Uni, va-t-elle les rapatrier à Paris ? L'action du CNF est-elle menacée sur les places boursières ? Et à quoi pensait David Cameron, le Premier ministre britannique à l'origine du référendum, qui vient d'annoncer sa démission ? Il a joué. Et perdu. Dostoïevski avait raison : tout le monde joue, essayant de se montrer plus malin que k voisin. Et le pendu de la salle des marchés londonienne, à quoi pouvait-il bien jouer ?

11/2016

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Littérature française

Lanterne magique. Chroniques littéraires de Paris occupé

Arthaud louait sa "liberté poétique extrême", Max Jacob le saluait comme "un grand ingénieur du rêve", Claudel qualifiait son style de "jet de cocasserie splendide", Proust affirmait son "admirable talent" et Rilke le considérait comme l'un des plus grands poètes de son époque. Mais c'est Jean Paulhan qui définissait le mieux l'homme en évoquant "une sorte de tendresse humaine, une humanité humble, insistante". Léon-Paul Fargue était à la fois aristocrate et artisan, individualiste et humaniste, vagabond ami du confort mais farouchement anti-bourgeois ; il se trouvait aussi bien dans les cercles les plus mondains, autour de quelque princesse ou académicien, que sur le zinc d'un bar de la Villette. Les articles qu'il fit paraître dans la presse, rassemblés dans le désormais culte Piéton de Paris, l'ont consacré en 1939 comme l'amoureux attitré de la ville, le poète du macadam et l'un des maîtres de l'art de la chronique. Au plus sombre des années noires, il ne cède en rien au défaitisme. Au contraire, il en appelle à la confiance et poursuit son travail de mémorialiste de la fantaisie et du rêve. Ici, avec sa lanterne magique, il projette ses souvenirs : l'exposition universelle de 1900, les causeries chez Mallarmé, les peintres impressionnistes, Hugo le précurseur, l'actrice Réjane. Il parle de ses goûts, musique et création, raconte les fiacres des boulevards, la mode féminine, la tendresse des soirs de printemps. Mêlant réflexions littéraires, anecdotes érudites et scènes de la vie quotidienne, il s'interroge également sur l'actualité de son temps, en prenant soin de se ménager des désagréments de la censure. Grâce à la fulgurance de ses images, l'acrobatie de ses inventions, le saugrenu de ses comparaisons, Fargue nous entraîne dans une véritable fête où la songerie intime se confond avec la vie réelle, où les souvenirs d'amour sont le reflet doux-amer des souvenirs d'enfance.

01/2015

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Romans noirs

Romans noirs

Horace McCoy (1897-1955) est de ceux qui ont choisi de dépeindre une Amérique fragilisée par la Grande Dépression, violente, sombre et impitoyable, ôtant à l'homme toute dignité. Aux côtés des "durs" (gangsters, politiciens corrompus, détectives), une galerie de personnages tragiques - des réalistes - suicidaires pour qui la vie est un enfer sans échappatoire et des rêveurs-ambitieux qui tentent de s'y soustraire pour se réinventer ailleurs - révèlent une mélancolie et une profondeur rares chez un auteur de roman noir, nourries de ses expériences personnelles. Vétéran de la Première Guerre mondiale, se rêvant acteur de théâtre puis reporter à Dallas, McCoy publie au tournant des années 1930 ses premières nouvelles, à la fois tranchantes et lyriques, dans Black Mask qui accueille les grandes plumes du roman noir comme Dashiell Hammett et Raymond Chandler. Désormais installé à Hollywood, McCoy enchaîne les petits rôles avant de se consacrer aux scénarios pour le compte des grands studios de cinéma, activité qu'il abhorre. Son premier roman, On achève bien les chevaux, ode tragique aux marathons de danse, paru en 1935, est un véritable succès. Jugés trop sombres, trop réalistes, les suivants ne rencontrent pas le même accueil. Dix ans s'écouleront avant que McCoy ne renoue avec la littérature et le succès, porté par l'intérêt et l'admiration du public français pour ses premières histoires traduites chez Gallimard dans la collection "Blanche" et dans la toute nouvelle "Série Noire". Adaptés au cinéma par Sydney Pollack (On achève bien les chevaux, 1969) ou Jean-Pierre Mocky (Un linceul n'a pas de poches, 1974), ses romans offrent une plongée dans le coeur noir de son pays : tirant à boulet rouge sur l'usine à rêves qu'est Hollywood et cette société où triomphent l'argent et la loi du plus fort, McCoy était bien trop sulfureux pour une Amérique qui se voulait alors conquérante.

03/2023

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Littérature française

La maison de pilate. Tome 1

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

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Géopolitique

Placards & Libelles N° 10, 24 mars 2022 : La guerre qui revient. Tout empire renaîtra

La guerre en Ukraine n'est qu'un début. Dans le chaos de l'invasion russe, c'est la renaissance violente des empires qui s'annonce. Convoquant les grands auteurs et la nouvelle doctrine militaire française, prenant l'histoire à témoin, Alain Bauer et Olivier Entraygues l'affirment : le monde a basculé. Experts en leur domaine, ils proposent dans ce texte, avec calme et lucidité, une réponse stratégique aux nouveaux enjeux mondiaux. Les prochains conflits sont annoncés publiquement et adviendront, tôt ou tard. Il nous appartient d'y faire face. Alain Bauer est professeur de criminologie au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), au John Jay College of Criminal Justice à New York et à l'Université Fudan de Shanghaï. Il dirige les formations du Pôle Sécurité Défense Renseignement Criminologie Cybermenaces et Crises (PSDR3C) et du laboratoire ESDR3C du CNAM. Il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages. Olivier Entraygues est lieutenant-colonel, officier d'infanterie et breveté de l'Ecole de guerre. Titulaire d'un doctorat et d'un PhD du King's College, il est actuellement chef de l'Observatoire des nouveaux conflits du Centre de la Doctrine et de l'Enseignement du Commandement de l'Armée de Terre. Il est l'auteur d'une quinzaine de livres. Retour à la presse de Gutenberg. Une grande feuille, pliée en quatre, à déplier à deux mains, à lire, à poster, à partager. Retour au placard des Guerres de religions, au libelle de la Révolution, à l'affiche de la Résistance, au samizdat russe, au dazibao chinois. Un débat crucial, une parole originale, incisive et décisive, un penseur, un écrivain, un savant éclairant autrement l'actualité. Retour à La Vie intellectuelle, la revue fondatrice du Cerf en 1928. Une collection périodique afin de renouer avec l'imprimé comme instrument de liberté et de débat. Tous les quinze jours en librairie.

03/2022

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Empire colonial

La France a tué Haïti, les États-unis l'ont inhumé !

"Faut-il être ou s'appeler Capiteau Leconte pour apporter une telle délivrance sans aucun mépris ? Son ascendance généalogique pourrait bien nous le dire. Toutefois, je veux bien douter qu'il ait été nourri au biberon ou encore porté dans les entrailles d'une femme contemporaine égoïste excédée par les calories. Je devine également l'image d'un père qui s'est abreuvé à la mare pour le devenir de ses progénitures et le bien-être de sa nation. Chaque créature possède en elle une tendance inscrite dans son code génétique, tendance que l'histoire et les cultures peuvent stimuler ou faire évoluer sans cloisonner les valeurs et les traditions. Celle de Capiteau Leconte est sans doute une preuve bienveillante pour chaque membre de la société haïtienne et, au-delà, pour tous les opprimés, une source d'inspiration et une contribution pour les générations futures, tendance qui rejoint cette pensée d'Amadou Hampaté Bah que je cite : "Ce n'est pas le jour de la battue qu'il faut dresser son chien de chasse" . Inutile donc de se demander ce que la France et les Etats-Unis feront pour nous, mais plutôt ce que nous pourrons faire ensemble pour notre liberté, réduire les tensions internes et améliorer nos conditions sociales. Loin d'être un ouvrage théorique, ce livre est le résultat d'une grande réflexion et d'une analyse lucide sur les enjeux de notre monde injuste soumis à une certaine justice et non au droit. Pour convenir qu'il existe des palais de justice et non de droit, (La France a tué Haïti, les Etats-Unis l'ont inhumé) reste, à mon sens, une prise de conscience et une interpellation pour tous ces peuples dont la prise de la virginité a été faite de façon violente ainsi qu'une incitation à comprendre que le miracle et le changement ne viendront que de nous-mêmes. On ne sera jamais mieux servi que par soi-même".

02/2023

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Littérature française

Mensonges au paradis

"De l'âge de 6 ans à celui de 20 ans, j'ai passé toutes mes vacances dans un Home d'enfants situé dans une vallée paradisiaque, en Suisse. Une vie à la dure, des heures de marche dans la montagne, des punitions, des frites : tout me plaisait. Le chalet était tenu par Karl et Anne-Marie Ammann, avec leurs enfants Patou et Vava. Ils ont été ma famille d'adoption alors que mes parents étaient absents. Trente ans après, je suis retournée dans la vallée. Je l'ai retrouvée intacte. J'ai commencé à écrire un livre, je souhaitais qu'il soit tendre et pur comme ce passé. Et voilà que commençant ce livre, j'ai appris qu'il y avait eu mensonge au paradis. Patou était en prison pour escroquerie, il avait passé sa vie à mentir et à voler. Sa soeur Vava, mon amie d'enfance, souffre de délires paranoïaques. Elle est schizophrène, ne sort plus de chez elle, passe ses journées sur les réseaux sociaux. Sidérée, j'ai enquêté de manière obsessionnelle. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ont-ils renoncé à la réalité pour vivre au pays du mensonge ? Mais répondre à ces questions n'était pas suffisant. Pour écrire enfin la vérité, avoir la force de l'accepter, il fallait que je me regarde en face. Pourquoi, alors que j'avais été si heureuse dans cette vallée, n'y étais-je jamais retournée ? Il a fallu que je termine une première fois ce livre pour admettre mon aveuglement. Moi aussi je mentais. En enquêtant sur le passé des autres, j'ai pu ouvrir les yeux sur le mien. Je devais tout réécrire, en acceptant la face triste de ma propre enfance, la face violente de ma vie d'adulte. Est-ce que mes livres précédents n'étaient pas des fictions alors que j'avais l'ambition d'écrire la vérité ? S'il faut "un coeur d'airain" pour accepter la réalité, j'étais enfin prête à le faire". Colombe Schneck

03/2023

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Empire

Caligula

Peut-on présenter la vie de Caligula en tenant la légende noire à distance ? L'image du troisième empereur romain, qui régna après Auguste et Tibère, est déterminée par le sombre portrait de tyran psychopathe et fantasque qu'en fit Suétone, au siècle suivant. Mais à se faire uniquement l'écho des écrivains antiques, le risque est de répéter une construction intellectuelle en partie indépendante des faits. Nicolas Tran mène une enquête politique vivante et documentée sur ce personnage fascinant de l'histoire romaine. Le jeune Caligula fut modelé par son appartenance à la Maison d'Auguste, une famille érigée en structure de gouvernement et traversée par de violentes intrigues. S'il s'acquitta de son rôle d'empereur avec application, il imposa aussi un style qui foulait aux pieds les intérêts de l'aristocratie. Or le prince n'était légitime que s'il exerçait le pouvoir avec mesure et en respectant les traditions. Les officiers qui l'assassinèrent se représentaient comme le bras armé des citoyens. Caligula fut le troisième empereur romain, à la suite d'Auguste et de Tibère, et régna de 37 à 41. Une présentation objective du personnage est difficile, en raison du rejet politique qui mena à son assassinat, puis du portrait à charge que les écrivains romains livrèrent à la postérité. Fils d'une petite-fille d'Auguste et d'un général promis à devenir empereur, le jeune Caligula subit une série de drames familiaux : la mort soudaine de son père, puis la disgrâce et l'élimination de sa mère et de ses frères aînés. A la mort de Tibère, il accède pourtant au pouvoir suprême, à l'âge de 25 ans. Après quelques mois de bon gouvernement, Caligula aurait basculé dans la folie et imposé aux Romains une tyrannie violente. En réalité, il entendit assumer totalement son rôle de monarque, sans la modération cultivée par Auguste. Il rompit de ce fait avec l'aristocratie romaine avant d'être assassiné par des officiers de la garde impériale.

02/2021

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Vulgarisation scientifique (s)

De Téthys à Méditerranée. Naissance et disparition d'une mer

Il y a plus de 4 milliards d'années, la Terre faisait son apparition dans un système solaire encore jeune. Cette nouvelle boule de feu va progressivement se transformer au cours des centaines de millions d'années qui vont suivre. Création des continents, création des mers et de l'atmosphère, apparition de la vie primitive. Puis, la tectonique des plaques a commencé son vaste ballet. Les masses continentales se sont déplacé les unes par rapport aux autres en créant, au cours des innombrables millénaires passés, des physionomies temporaires. La planète Terre n'a pas toujours eu l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui. Il y a plusieurs dizaines de millions d'années, au gré de ces mouvements, entre deux supercontinents qui convergent, une mer va naître : la Méditerranée. En marge de ces bouleversements géographiques, la vie elle aussi continue sa marche. Les espèces se transforment, disparaissent ou évoluent. Puis, un jour, l'homme apparaît et, quittant son berceau africain, va lentement essaimer sur tout le globe. Les premières civilisations primitives peuplent l'est du bassin méditerranéen. Par la suite, l'évolution s'accélère et de multiples autres peuples vont se succéder autour de cette mer pour contribuer à forger cette civilisation méditerranéenne si riche et si variée. Guerres, invasions, inventions, alliances ou trahisons, l'histoire du bassin méditerranéen est aussi passionnée que violente. De nos jours, beaucoup de questions se posent au sujet du réchauffement climatique ou de la cohabitation des diverses religions. Pourtant, insensible à nos petites préoccupations, la planète continue son évolution et bouge sans cesse. Dans quelques millions d'années la Méditerranée aura disparu, une chaîne de montagne culminera à la place qu'elle occupait et la physionomie de notre Terre sera bien différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. Quel est l'avenir de l'Homme dans ce monde qui évolue ? Et s'il n'était que de passage ? Un passage très bref au regard des centaines de millions d'années passées et des quelques milliards d'années de vie qui restent à notre soleil.

11/2016