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Eugene Oneguine

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Critique littéraire

Le silence des filles. De l'aiguille à la plume

" L'aiguille est à la femme ce que la plume est à l'écrivain. " jusqu'au milieu du XXe siècle, les filles ont été élevées dans ce principe : leurs talents de créatrice se limiteront à confectionner des ouvrages de dames. On les a instruites pour en faire des épouses modèles et des mères attentives, et non pas des femmes savantes. On leur a expliqué que leur cerveau est plus mou que celui des hommes. Même les sujets de rédaction et les problèmes d'arithmétique de leurs livres de classe leur ont appris à rester à la place que la nature leur a donnée. Mais les adolescentes d'autrefois n'ont-elles pas eu d'autres rêves ? D'Eugénie de Guérin à Anaïs Nin, certaines ont avoué dans leur journal intime leur volonté d'indépendance, leur désir de s'instruire, ou pire, d'écrire comme les hommes. Les unes ont bravé les usages, comme Marie Bashkirtseff, dont le journal annonce une autre façon de vivre. Plusieurs ont osé " se libérer ", comme Marie Lenéru ou Virginia Woolf qui, à l'aube du XXe siècle, dut exorciser son sentiment de culpabilité avant de devenir romancière. Toutes ont tenté de sortir du silence que leur imposait la société pour s'aventurer, avec plus ou moins d'audace, sur le chemin de l'art et de la littérature.

01/2001

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Histoire de France

Le 4 septembre 1870. L'invention de la République

Le 2 septembre 1870, la France subit à Sedan, contre la Prusse, l'une des plus terribles défaites de son histoire. Napoléon III est prisonnier. A Paris, la nouvelle provoque la sidération, et la foule réclame l'abolition de l'Empire. Le 4 septembre, en quelques heures, la déchéance est votée, un gouvernement de la Défense nationale est constitué et la République est proclamée, dans une grande agitation, mais sans aucune goutte de sang, ce qui est sans précédent depuis 1789. Entre le Palais-Bourbon envahi, les Tuileries désertées, l'Hôtel de Ville et le ministère de l'Intérieur en ébullition, se joue et s'écrit un grand moment d'histoire de la France, puisque depuis lors la République, réinventée en un seul jour, n'a désormais plus cessé d'être notre régime institutionnel, mis à part la parenthèse de Vichy. L'auteur relate heure par heure et de lieu en lieu cette journée trop méconnue, mettant en scène l'impératrice Eugénie exfiltrée de son palais, le stupide ministre de la Guerre Palikao, le général Trochu, président du nouveau gouvernement, le vieil et vert orléaniste Thiers, les républicains de 1848 Grévy et Crémieux, les jeunes prudents comme J. Favre, J. Ferry, E. Picard, plus ardents comme Gambetta qui impose son énergie et son éloquence. Sur le fondement de ces événements, notre pays vit encore.

08/2017

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XXe siècle

Les annees de plomb t 02 jours de colere

1936. Alors qu'une génération s'engage dans l'âge mur, l'autre commence dans la vie, comme les petits-enfants de Thomas Picard, ceux nés d'Édouard et d'Eugénie.Thomas junior oscille toujours entre l'admiration et le mépris envers son père absent. La solitude semble être son lot. Les trois enfants de Fernand Dupire entament des études supérieures cet automne-là. Si Antoine accepte d'embrasser le notariat, Béatrice rêve d'être psychologue, peut-être pour surmonter son manque d'assurance. Interpellé par la situation politique du moment, Charles se passionne pour tous les nouveaux mouvements politiques.Car la crise économique pèse toujours sur le Québec. Les étudiants et les jeunes diplômés se désespèrent de l'absence de perspectives de carrière. Ils cherchent leur salut dans de nouvelles organisations politiques. Comme rien ne bouge, on les retrouve par milliers dans les rues, à scander leur colère et leurs espoirs.Et Thalie ? L'amour d'un homme, sa passion pour sa carrière et le conformisme moral de la société ambiante lui semblent désespérément irréconciliables. Et puis elle aussi, à sa façon, voudrait alléger la misère environnante. Par exemple, au lieu de jeter une multitude d'enfants dans la misère et même la mort, elle aimerait pouvoir aider les femmes désireuses d'« empêcher la famille », mais les risques encourus pour une telle démarche s'avèrent des plus graves.

11/2022

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Sociologie politique

Les nouvelles femmes de droite

Née entre les années 1980 et 2000, la génération des Millenials a grandi dans un monde où le référentiel égalitaire prévaut : cela a des effets aussi sur le militantisme féminin nationaliste. En mai 2018, le Parti nationaliste français poste une vidéo intitulée "Nationalisme : militer avec féminité à la cuisine" . Après une première séquence où des jeunes femmes vêtues de jupes longues font la cuisine et la vaisselle en chantant des louanges religieux, on les voit en bermuda s'entraîner à courir dans un torrent boueux sous les instructions d'un militant, avec en fond sonore des guitares électriques au son saturé. La Manif pour tous, qui s'est violemment opposée en 2012-2013 à la loi portée par Christiane Taubira visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, a été l'occasion pour de nombreux (futurs) acteurs de l'extrême droite de se rencontrer, de se former et de s'agréger. Quelques années plus tard, on voit éclore dans ce champ de multiples formations féminines, voire autoproclamées féministes, qui abordent la cause des femmes depuis une tradition nationaliste, réactionnaire ou identitaire. Qu'elles s'appellent les Caryatides, les Antigone ou le collectif Némésis, Eugénie Bastié, Marianne Durano ou la revue Limite, toutes contribuent à reconfigurer un champ médiatique et politique de plus en plus ancré à droite et de moins en moins lisible.

02/2022

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Histoire de la gastronomie

La vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet

Publié une première fois en 1920 puis, dans sa version définitive en 1924, ce roman raconte l'histoire de Dodin-Bouffant qui part à la recherche d'une possible remplaçante à sa cuisinière tant aimée, Eugénie Chatagne. Après bien des déconvenues, il trouvera enfin la perle rare en la personne d'Adèle Pidou. A travers ces lignes, Marcel Rouff défend une certaine vision de la cuisine française, "? légère, fine, savante et noble, harmonieuse et nette, claire et logique, intimement liée, par des relations mystérieuses, au génie de ses plus grands hommes ? ". Pour lui, "? la cuisine française est sortie de la vieille terre gallo-latine ? ; elle est le sourire de ses campagnes fécondes. La France ne serait plus la France le jour où on y mangerait comme à Chicago ou comme à Leipzig, où on y boirait comme à Londres ou à Berlin. ? " Dans ce roman de table apparaît également un chef-d'oeuvre, un plat d'anthologie ? : le fameux pot-au-feu. "? Il arriva enfin, ce redoutable pot-au-feu, honni, méprisé, insulte au prince et à toute la gastronomie, le pot-au-feu de Dodin-Bouffant, prodigieusement imposant. ? " "? Ce livre unique a connu la singulière fortune d'être célèbre avant même d'être publié? ", écrit Curnonky à propos de La vie et la passion de Dodin-Bouffant gourmet, de son ami Marcel Rouff.

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Littérature française

L'Héritage de Nathan - Tome II – Les missions de Nathan de Jade

En ce mois de mai 1852, Nathan de Jade est dans une position critique à l'île de la Réunion où il est venu à la reconquête de la plantation de canne à sucre de son père. Après avoir montré un courage exemplaire, pour vaincre ses ennemis, aidé par son ami Augustin Hibon, il retourne à Paris et remplira diverses missions secrètes pour Sa Majesté l'Empereur Napoléon III. Ses missions l'entraîneront dans le Nord industriel du Sucre et du Textile en plein essor. Il participera à l'annexion du Comté de Nice, remplira une nouvelle mission à La Réunion avec le Gouverneur Hubert-Delisle, sera appelé au Sénégal pour assister le Général Faidherbe. Dans le faste des réceptions du Second Empire, il rencontrera Louise de Rayneval, dame du Palais de l'Impératrice Eugénie. Il n'oubliera pas son village de Wissant et y reviendra dès qu'il le pourra. Un héros, dans le cadre historique éblouissant du Second Empire, qui vit passionnément sa vie d'homme. On découvre la noblesse d'empire, l'ascension de la haute bourgeoisie industrielle, la dure condition ouvrière, l'essor colonial... Le héros est attachant, élégant et aventureux. Autour de lui, on retrouve les grands personnages du Second Empire. On entre dans ce livre avec un rare bonheur car il nous plonge dans un autre monde.

02/2019

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Deuxième République

Napoléon III. Bâtisseur du Sud-Ouest

Qui sait aujourd'hui que Saint-Jean-de-Luz est redevable à Napoléon III de ses digues de protection de la baie ? Qui sait qu'Antoine d'Abbadie fut un proche de Napoléon III ? Qui se rappelle la création par l'Empereur du village de Solferino dans les Landes ? Et qui sait qu'Haussmann, avant de transformer Paris, commença par transformer Bordeaux ? Napoléon III avait avant tout une âme de constructeur. Pendant plus de vingt ans, il s'appliqua à transformer la France, à développer l'agriculture et l'industrie pour donner du travail à tous et améliorer le niveau de vie des paysans. Son utopie prit forme dans les Landes de Gascogne où il reprit le voeu de son oncle, rendre fertile ce territoire désertique et insalubre. La défaite de Sedan a occulté cet élan qu'il a donné au pays pour le faire entrer dans la modernité. Cet ouvrage permet de lui rendre justice. Passionnée d'histoire, surtout de l'Histoire de France, Marie-France Lecat revient à cette période du Second Empire qu'elle avait déjà évoqué dans son roman, Villa Eugénie ou les promenades d'une impératrice (Editions Cairn), qui raconte les vacances de Leurs Majestés à Biarritz dans la villa que l'Empereur avait fait construire pour sa jeune épouse en 1855.

05/2021

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Romans historiques

Les années de plomb Tome 2 : Jours de colère

1936. Alors qu'une génération s'engage dans l'âge mur, l'autre commence dans la vie, comme les petits-enfants de Thomas Picard, ceux nés d'Édouard et d'Eugénie.Thomas junior oscille toujours entre l'admiration et le mépris envers son père absent. La solitude semble être son lot. Les trois enfants de Fernand Dupire entament des études supérieures cet automne-là. Si Antoine accepte d'embrasser le notariat, Béatrice rêve d'être psychologue, peut-être pour surmonter son manque d'assurance. Interpellé par la situation politique du moment, Charles se passionne pour tous les nouveaux mouvements politiques.Car la crise économique pèse toujours sur le Québec. Les étudiants et les jeunes diplômés se désespèrent de l'absence de perspectives de carrière. Ils cherchent leur salut dans de nouvelles organisations politiques. Comme rien ne bouge, on les retrouve par milliers dans les rues, à scander leur colère et leurs espoirs.Et Thalie ? L'amour d'un homme, sa passion pour sa carrière et le conformisme moral de la société ambiante lui semblent désespérément irréconciliables. Et puis elle aussi, à sa façon, voudrait alléger la misère environnante. Par exemple, au lieu de jeter une multitude d'enfants dans la misère et même la mort, elle aimerait pouvoir aider les femmes désireuses d'« empêcher la famille », mais les risques encourus pour une telle démarche s'avèrent des plus graves.

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Histoire internationale

La stratégie des antilopes

Un matin brûlant de mai 2003, une file de prisonniers franchit les portes du pénitencier de Rilima, en chantant des alléluias. Ces anciens tueurs rwandais viennent d'être libérés, à la surprise de tous, notamment des rescapés qui les regardent s'installer à nouveau sur leurs parcelles, à Nyamata et sur les collines de Kibungo ou Kanzenze. Que peuvent désormais se dire Pio et Eugénie, le chasseur et le gibier à l'époque des tueries dans la forêt de Kayumba, lorsqu'ils se croisent sur le chemin ? Comment Berthe et le vieil Ignace peuvent-ils se parler au marché puisque toute vérité est trop risquante ? Quels sont les maléfices qui les frappent ? De quelle façon partager Dieu, la Primus, la justice, l'équipe de foot ? Et revivre avec la mort et les morts ? Que ramène-t-on de là-bas ? " Moi aussi je me sens menacée de marcher derrière la destinée qui m'était proposée... De quoi ? Je ne sais le dire. Une personne, si son esprit a acquiescé à sa fin, si elle s'est vue ne plus survivre à une étape, si elle s'est regardée vide en son for intérieur, elle ne l'oublie pas. Au fond, si son âme l'a abandonnée un petit moment, c'est très délicat pour elle de retrouver une existence. "

08/2007

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Romans noirs

Une lignée corrompue

Après un an de voyage en Europe, Sarah Fisher, la gouvernante du célèbre Pr Simpson, retrouve Will Raven. Elle apprend qu'il est tombé sous le charme d'une autre femme : Eugenie, fille du Pr Todd dont le plus riche patient, Sir Ainsley Douglas, a été retrouvé mort, empoisonné à l'arsenic. Gidéon, son héritier, se voit accusé du meurtre et contraint de demander l'aide de Will pour échapper au bourreau. Tandis que Sarah est sollicitée par Christina, la nouvelle gouvernante du Pr Simpson, pour retrouver sa fille disparue. Will et Sarah, d'abord éloignés par leurs expériences récentes, devront conjuguer leurs efforts pour résoudre ces deux enquêtes qui semblent étrangement liées. Mettant de côté les sentiments complexes qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, ils s'enfoncent dans la cité dévorante d'Edimbourg jusqu'aux profondeurs de la société écossaise victorienne, où ils découvriront que la richesse et le statut ne peuvent altérer un destin inscrit dans le sang. Sous le pseudonyme d'Ambrose Parry, hommage au grand chirurgien français du XVIe siècle, se cache un couple d'Ecossais, Chris Brookmyre, auteur de polars écossais, récompensé entre autres par le Prix McIlvaney, et son épouse, Marisa Haetzman, anesthésiste. Leur série est en cours d'adaptation pour la télévision par la société de production de Benedict Cumberbatch. TRADUIT DE L'ANGLAIS (ECOSSE) PAR ERIC BETSCH

05/2022

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Critique littéraire

La passion des petites filles. Histoire de l'enfance féminine de la Terreur à Lolita

Les petites filles ont-elles une histoire ? Et si oui, comment est né cet objet d'intérêt, ce nouveau sujet qui traverse les classes et les trames ? Vers 1850 apparaissent des textes qui deviendront des classiques de la littérature : Alice au pays des merveilles, en Angleterre, Les Malheurs de Sophie, en France, Les Quatre filles du docteur March, en Amérique. Un peu plus tard, Freud élabore une théorie de la séduction, prémisse du complexe d'Œdipe. Même l'Eglise s'intéresse aux visions des petites filles pour en faire des bienheureuses. Un siècle plus tard, le mythe s'incarne en Lolita, une version amère et désespérée de la femme fatale et de l'amour en Occident. La petite fille a donc bien une histoire, et l'on peut en suivre les méandres dans la littérature, du modèle de la jeune fille accomplie de la période pré-révolutionnaire, en passant par l'âge romantique qui réévalue l'enfance et la femme, jusqu'au triomphe de la littérature enfantine, pour arriver au lendemain de la seconde guerre mondiale. On peut suivre l'itinéraire de l'enfance féminine, chez Mme de Staël et Jane Austen, Percy et Mary Shelley, Byron, Charlotte Brontë, Mme de Ségur, George Sand, Victor Hugo, Marie Bonaparte, Vladimir Nabokov, sans oublier les figures extra-littéraires qui ont eu prise sur l'imaginaire comme Eugénie de Montijo ou Bernadette Soubirous.

01/2004

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Généralités médicales

L'Expérience. Journal de médecine et de chirurgie

L'Expérience : journal de médecine et de chirurgie / publié par MM. Dezeimeris et Littré Date de l'édition originale : 1837 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Sciences de la terre et de la

Agriculture populaire du père Joseph

Agriculture populaire du père Joseph / par Joseph Hérissé,... ; recueillie et mise en ordre par M. Hérissé (Joseph-Emile),... . précédée d'une Notice biographique de l'auteur / par M. Ayrault,... ; et d'une Lettre autographede Me Jacques Bujault,... Date de l'édition originale : 1854 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Littérature étrangère

Catalogue d'objets d'art et d'ameublement, tableaux, gravures, antiquités, monnaies grecques. médailles artistiques de la collection de feu M. Edouard Aynard. Vente, 8-11 décembre 1913. Partie 2

Catalogue des objets d'art et d'ameublement, tableaux, gravures, antiquités, monnaies grecques, médailles artistiques, plaquettes... , porcelaines de la Chine et du Japon, objets variés... , composant la collection de feu M. Edouard Aynard... deuxième vente... 8 au 11 décembre 1913... / [experts] Mannheim, , Leman, Féral, Stroling Date de l'édition originale : 1913 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Psychologie, psychanalyse

L'institution et les institutions. Etudes psychanalytiques

Dans l'histoire de leur pratique, les psychanalystes ont été confrontés très tôt aux effets de l'inconscient dans les institutions — qu'elles soient soignantes, formatrices ou pénitentiaires. Aujourd'hui, plus que jamais, nombre d'entre eux travaillent dans le cadre institutionnel. Ils y exercent des fonctions hiérarchiques, politiques, économiques ou thérapeutiques. Ces différentes expériences soulèvent une série de questions sur l'inconscient qui s'y manifeste, le discours qui s'y produit, la demande qui s'y exprime. L'objet de cet ouvrage est de mettre en évidence l'ordre propre de la réalité psychique mobilisée par le fait institutionnel : mobilisée, c'est-à-dire travaillée ou paralysée, mais aussi étayée dans l'institution. Chacune des contributions propose des outils conceptuels destinés à assurer ou à mettre en cause les pratiques existantes, mais aussi à pallier l'absence actuelle d'une théorie psychanalytique de l'Institution. Dans la mesure où l'étude des processus et des structures psychiques de l'institution n'est souvent accessible qu'à partir de la souffrance qui s'y éprouve, ce livre apporte les premiers éléments d'une pathologie de la vie institutionnelle. Il ouvre un champ de réflexion fondamental pour les années à venir.

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Religion

Les miracles de saint Benoît. Edition bilingue français-latin

Textes édités, traduits et annotés par Anselme Davril, osb () Annie Dufour et Gillette Labory Rédigés entre le IXe et le XIIe siècle par cinq auteurs, tous moines de Fleury, les neuf livres des Miracula sancti Benedicti, relatent les miracles survenus auprès des reliques de saint Benoît, tant à Fleury qu'en différents lieux dépendants du monastère. Ces reliques qui reposaient au Mont Cassin, ont été déposées à Fleury au VIIe siècle, comme le rappelle l'Historia translationis, introduction indispensable du recueil. Les Miracula constituent une entreprise collective, chaque auteur se présentant comme le continuateur de l'oeuvre de son prédécesseur. Si leur but essentiel est de relater le miracle, ce sont aussi des historiens qui s'attachent à présenter les faits dans un contexte historique développé. Leur témoignage est parfois la source unique d'un événement. Le présent ouvrage est une édition critique, accompagnée d'un riche apparat critique, d'une traduction, d'une importante annotation et d'index très développés, éléments inexistants dans la publication de l'ensemble de l'oeuvre que fit Eugène de Certain en 1858. Le Père Anselme Davril, o. s. b. , moine de Fleury, s'est consacré à l'histoire de l'ordre bénédictin et a participé aux recherches historiographiques fleurisiennes. Avant sa mort en 2010, il a travaillé à l'édition de cet ouvrage. Annie Dufour, archiviste paléographe, s'est consacrée particulièrement aux actes originaux des XIe-XIIe siècles, spécialement ceux des évêques de Laon. Gillette Labory, archiviste paléographe, a publié plusieurs ouvrages en latin sur Fleury et est spécialiste de l'étude et de l'édition de textes d'historiographie médiévale en français. Toutes les deux ont organisé le colloque " Abbon de Fleury, un abbé de l'an mil ", en 2004, et dirigé la publication des actes parus en 2008. Le médaillon de la couverture a été réalisé à partir d'une photo du linteau du portail Nord de l'abbatiale. Abbaye de Fleury, Père Jacques Audebert.

12/2019

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Littérature française

La Violette et l'Olivier. Troisième période

Le 5 août 1689, la foudre tomba sur le petit village canadien de Lachine : mille cinq cents Iroquois s'y livrèrent à des atrocités. Il fallut toute l'habilité de Louis-Hector de CALLIERE pour réussir à pacifier le pays en faisant signer aux nations indiennes " la grande paix de Montréal " le 4 août 1701. Le 12 janvier 1700, Marguerite BOURGEOYS, devenue soeur Marguerite du Saint-Sacrement, était morte en odeur de sainteté. Avec la mort de Charles II d'Espagne et la désignation de Philippe d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, comme son successeur, la guerre reprit en Europe avec la formation d'une " grande alliance " contre la France. Jusqu'en 1704, cette dernière conserva l'avantage mais ensuite le duc de MARLBOROUCH et le prince Eugène infligèrent des " coups de boutoir " aux armées françaises, ce qui conduisit le roi à demander la paix. Les " coalisés " exigèrent du souverain qu'il aille détrôner Philippe V en Espagne. Louis XIV adressa alors un appel solennel à son peuple pour tenter un ultime effort. Il fut entendu et la résistance française à Malplaquet, suivie de la victoire de Denain, sauvèrent le royaume de l'invasion. Les LA ROCHEFOUCAULD de MAGNY disparurent du Haut-Beaujolais, le château fut vendu à un neveu du maréchal de VAUBAN. En quatre ans, Louis XIV perdit tous ses héritiers légitimes. Il ne restait plus que le petit Louis d'Anjou, futur Louis XV. Le 1er septembre 1715, la gangrène eut raison du roi très chrétien. Il avait été un grand monarque, à son décès, pourtant, guerres et misère avaient terni l'éclat de sa gloire, il était devenu très impopulaire. Un an plus tard, le 31 octobre 1716, ce fut au tour de Violette de trépasser, des suites d'une mauvaise bronchite. Elle fut enterrée, à sa demande, à l'abbaye de LA PEENE, à côté de son mari défunt. " La Violette et l'Olivier " furent ainsi réunis pour l'éternité.

05/2020

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Romans de terroir

Le phare

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd’hui ne peut faire l’impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l’écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des «travailleurs de la mer» y situa en effet l’action de six de ses romans les plus célèbres. Le phare de la Jument (ar Gazek-Coz en breton), «morceau de sucre piqué droit dans le gosier du Fromveur», est bel et bien le personnage principal du roman. A tout le moins l’épopée de son érection entre 1904 et 1911 : un ancien négociant, Charles-Eugène Potron, lègue 400 000 francs-or à l’Etat pour édifier un nouveau phare dans les parages d’Ouessant, sous condition de le construire sur une durée maximale de sept ans. Nous suivons donc les péripéties et les hommes qui jalonnent la jeunesse de la Jument lors de sa difficile mise en oeuvre, de sa construction, de ses oscillations anormalement fortes dans les tempêtes, enfin de la consolidation de ses fondations dans les années 1920-30. Dans le même temps, un pêcheur molénais, Alain Creignou, fonde un foyer avec la fille d’un agriculteur ouessantin, Françoise Mescam. Alain Creignou est subjugué par la Jument. A bord du Sant Mikkaël, il initie son fils François, qui rêve de devenir gardien de phare. Il croit à un pouvoir quasi surnaturel de ces tours de mer qui revivent dès que tombe la nuit ou la brume... Le phare s’inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n’était plus disponible en édition simple depuis 40 ans. Nul doute que sa lecture vous passionnera. La Lumière enchaînée (parution en 2016) poursuit l’aventure de la Jument. Avant-propos d’Eric Auphan, président de l’Association des Amis d’Henri Queffélec.

10/2015

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Sciences historiques

Les chiffonniers de Paris

Les chiffonniers de Paris au XIXe siècle : un sujet original et inattendu. Un sujet d'une grande richesse, entre histoire, économie, urbanisme, littérature et art. Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande explose après la révolution Industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse. Le chiffonnier est à la fois l'inquiétant rôdeur des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société. Sa figure hante l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni. Dans son Tableau de Paris, Louis-Séhastlen Mercier repérait en 1781 sa montée en puissance : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau." On voit les dimensions que prend le sujet. Antoine Compagnon les explore avec une érudition inépuisable, De l'hygiène des rues de Paris à l'administration des déchets ; de la prostitution, dont le monde recoupe celui des chiffonniers, à leur recrutement et aux mythes qui les entourent. C'est à une plongée toujours surprenante dans le Paris nocturne que nous convie l'auteur, le Paris des bas-fonds et celui de l'imaginaire collectif. Qui croirait que le premier dessin cité dans le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse à l'article "Caricature" montre un chiffonnier ? Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom. Mais le malfaisant marchand d'habits des Enfants du paradis, le film de Carné, suffit à illustrer la survivance du chiffonnier dans les représentation de Paris.

10/2017

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Romans historiques

Félicité Tome 1 : Le pasteur et la brebis

1883. Eduquée grâce à la générosité d'un prêtre et celle des soeurs du couvent du village, Félicité incarne la couventine idéale : pieuse, modeste, rompue à la discipline de l'étude. Ces belles dispositions devraient en faire une candidate idéale pour le noviciat. Elle choisit pourtant une voie plus difficile à tout point de vue : devenir institutrice. Munie d'un brevet d'enseignement, elle se retrouve affectée à une école de rang isolée, dans une paroisse peu prospère. Commencent pour elle la corvée éreintante de l'enseignement à une classe d'élèves de sept à quinze ans, l'entretien des lieux, la solitude dans une petite bâtisse mal construite, la pauvreté attribuable à un salaire de misère. D'un autre côté, parmi les enfants certains sont très attachants, une voisine se montre amicale. Si certains des jeunes hommes du voisinage s'avèrent méprisables, d'autres pourraient lui faire tourner la tête. Dans ce monde âpre et dur, depuis le premier jour Félicité peut compter sur l'appui inconditionnel du curé de la paroisse, l'abbé Sasseville. Ce soutien lui permet de passer outre aux relations difficiles avec les commissaires d'écoles, d'en apprendre un peu sur les moeurs de ces paysans. L'homme lui évite les faux pas, prend le temps de lui faire comprendre combien son statut de maîtresse l'oblige à la prudence. "Maîtresse", quel mot ambigu...Comment ne pas boire les paroles du représentant de Dieu à Saint-Eugène ? Pourtant, ses attentions la mettent mal à l'aise, les yeux de l'ecclésiastique posés sur elle lui sont comme une brûlure. Mais quand la solitude se fait plus profonde, la précarité de sa situation matérielle plus grande, quand les amis s'éloignent d'elle, il ne reste que cet homme au poil couleur corbeau et à la soutane noire pour lui venir en aide... pour son plus grand malheur.

12/2014

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Histoire de France

Mémoires d'un général d'infanterie au service de la Prusse et de la Russie (1792-1836)

Avec cet ouvrage commence une série de mémoires d'officiers et de soldats ayant combattu contre la France durant les guerres napoléoniennes. C'est la vie d'un homme hors du commun qui nous est présentée : soldat au service du Wurtemberg, il passe au service de la Prusse et devient précepteur du prince Eugène de Wurtemberg, rencontre Napoléon lors des négociations pour le mariage de Jérome Bonaparte avec Catherine de Wurtemberg ; en 1807, il intègre l'armée russe et accède bientôt au grade de lieutenant-colonel puis devient aide de camp de l'empereur Alexandre. Il doit reconnaître et cartographier la frontière Ouest de la Russie et une partie de la Pologne en prévision d'une offensive de Napoléon. Il rendra des mémoires très précis, qui ont été conservés et rassemblés dans cet ouvrage, jusqu'à l'entrée de la Grande Armée en Russie en 1812. Il est alors colonel ; il reste dans l'entourage d'Alexandre et assiste à l'incendie de Moscou. En 1813, après la bataille de Leipzig, où ses observations évitèrent à Schwartzenberg la perte de ses réserves, il quitte la Russie pour le duché de Weimar. Lors de la campagne de 1814, il est chef d'état-major du duc Carl August von Weimar, et relate un aspect peu connu de cette campagne dans le Nord de l'Europe, notamment en Belgique et Hollande. A l'issue de cette campagne, il est envoyé au Congrès de Vienne pour représenter le duc de Weimar. De 1815 à 1817, il est chargé de l'instruction militaire des princes royaux Frédéric et Guillaume de Prusse, futurs roi et empereur. Il a été enterré à la cour des Invalides de Berlin. Sur les milliers de mémoires publiés, les traductions de mémoires d'officiers étrangers sont des raretés. François Gendreau, amateur éclairé, s'est attelé à ce travail colossal, digne des érudits du XIXe siècle, en l'enrichissant d'un appareil critique remarquable. Enfin une vision qui n'est pas franco-française !

01/2002

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Vins, alcools, boissons

Des vins, des hommes et des émotions. Souvenirs d'un amateur de grands crus

Voici un ouvrage rare sur les plaisirs, les découvertes, les mystères de la dive bouteille. Le vin n'existe que si on le nomme. La langue des mots fait vivre l'or rouge, blanc ou rosé. Tout au long de trente années passées de restaurants menés par de valeureux chefs aux vignobles de l'Hexagone et aux caves voutées où le jus de la treille murit dans la pénombre, Nicolas de Rabaudy, chroniqueur de gastronomie et de vins, s'est forgé une vaste culture du savoir-boire à travers des dégustations, des dîners, des rencontres. Avec des personnalités issues de l'univers des nobles flacons, propriétaires et châtelains comme les Rothschild, Alexandre de Lur Saluces, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti), Michel Delon, Jean-Michel Cazes, Jean-Claude Berrouet, May-Eliane de Lencquesaing, Jean-Eugène Borie, qui lui ont transmis l'art de bien déguster et la vérité des crus d'exception. Il y a au fil de ces pages quelqu'un pour vous initier : les sommeliers Philippe Bourguignon, Eric Beaumard, Olivier Poussier, Enrico Bernardo, Philippe Faure-Brac, les diacres du vin, et les collectionneurs comme François Audouze et Michel Chasseuil, mémoires des vins anciens. Plus on comprend le secret du verre, plus on s'approche de la sève, plus le plaisir vous saisit et le bonheur de boire est là. Ancien journaliste de spectacles à Paris Match, Nicolas de Rabaudy s'est orienté dans les années 80 vers la chronique de restaurants et de vins. Il a donné des articles au Figaro, au Journal du Dimanche, et depuis 2009, il collabore au site slate. fr fondé par Jean-Marie Colombani, ancien PDG du Monde. Auteur fécond, il a publié une vingtaine de livres sur l'univers des chefs étoiles, des grands restaurants et des vins de rêve qu'il suit pour Bettane Desseauve Médias. Ce dernier ouvrage très personnel rassemble ses souvenirs de gastronome oenophile.

01/2013

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Histoire de France

Souvenirs Militaires d'Hippolyte d'Espinchal

Hippolyte d'Espinchal, est né en 1777. Mêlé très jeune aux violents soubresauts de la France, c'est dans l'armée de Condé, où, émigré, il s'était enrôlé, qu'il fit ses premières armes. Rentré en France après l'établissement de l'Empire, il rejoignit les rangs de la Grande Armée napoléonienne dans un corps prestigieux, les Gendarmes d'Ordonnance. Versé ensuite dans les hussards, où il sera nommé chef d'escadron en 1812, il participa à la campagne de 1809 en Autriche, à la guerre dans la péninsule ibérique jusqu'en août 1813, puis dans les rangs de l'Armée d'Italie sous les ordres du prince Eugène de Beauharnais, son ami. Au retour de l'Empereur de l'île d'Elbe, d' Espinchal resta fidèle au roi, se livrant à des opérations de guérillas, qui lui étaient familières par son expérience en Espagne, dans la région lyonnaise contre ses anciens amis. Au retour des Bourbon, déçu par leur ingratitude, sa déception éclate dans les dernières pages de ses souvenirs. L'intérêt de ces mémoires réside dans la relation de son passage à l'armée de Condé, dont il nous dépeint l'esprit et la vie quotidienne, ainsi que celle de son aventure en Italie en 1813 et 1814, campagne dont peu de mémorialistes ont rapporté les péripéties avec tant de minutie. On peut ajouter à cela des descriptions intéressantes sur la vie ordinaire dans les unités, sur le fonctionnement des régiments et la façon dont se comportaient les hommes qui en faisaient partie, fiers de leur uniforme et décidés à le défendre jusqu'à se battre en duel. Enfin il convient de noter quelques belles pages sur la guerre d'Espagne, tant en ce qui concerne les méthodes de combat qui ont fait la force des guérilleros que sur les efforts d'imagination que les combattants, habitués à une forme de guerre " classique ", ont dû déployer pour faire face à cette nouvelle façon de faire la guerre.

05/2005

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Critique littéraire

Un joli monde. Romans de la prostitution

Gustave Flaubert a confessé qu'il ne pouvait pas voir passer une prostituée sur le boulevard sans avoir un battement de cœur. Le destin des " filles publiques " lui chatouillait l'âme. Etrange miroir que celui que lui tendaient leurs décolletés et leurs lèvres peintes : " Il se trouve, en cette idée de la prostitution, un point d'intersection si complexe, luxure, amertume, néant des rapports humains, frénésie du muscle et sonnement d'or, qu'en y regardant au fond le vertige vient, et on apprend là tant de choses. " Au XIXe siècle, présentes au cœur des villes, et pas seulement dans les bas quartiers, offertes sur le trottoir ou enfermées dans des bouges, elles habitent les rêves et les obsessions. Un joli monde est une anthologie consacrée aux filles les plus modestes, celles de basse condition, figures de la rue ou de la maison close, promises aux plus extrêmes des solitudes. Beaucoup d'écrivains les ont fréquentées, aimées parfois, peintes souvent dans les pages de leurs livres. Suffisamment en tout cas pour que l'on puisse parler d'" écrivains de filles ". Un certain nombre d'entre eux, Maupassant, Jean Lorrain, Charles-Louis Philippe, J.-K. Huysmans ou Léon Bloy, pour n'en citer que quelques-uns, ont pris les filles publiques pour héroïnes. Ils ont sondé la vérité de leurs personnages de l'intérieur, bien au-delà de leurs apparences de simples objets sexuels, s'attachant parfois, comme Edmond de Goncourt, à faire œuvre de médecin, de savant ou d'historien. Un joli monde a aussi convoqué quelques hommes de lettres remarquablement oubliés, tels Paul Adam (Chair molle) ou Eugène Montfort (La Turque), et des écrivains francophones, comme Georges Eekhoud, qui a illustré avec force les bas-fonds du " riddeck " d'Anvers. Des documents d'époque font écho à ces textes de fiction qui tous nous parlent de l'amour et de sa profanation.

01/2008

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Critique Poésie

Baudelaire et le nuage

Erratique et capricieux, le motif du nuage n'apparaît que de façon épisodique à l'horizon du poème baudelairien. Lorsqu'il s'offre au regard, il préfigure moins les "orages désirés" , chers à la sensibilité romantique, qu'il ne suggère une relation inédite du poète au monde extérieur, et en particulier aux phénomènes météorologiques, par essence changeants et imprévisibles. Il souligne par là le double état du ciel et de la conscience individuelle, variable, indécis, flottant : une espèce d'effet-miroir, mais toujours redéfini, selon les circonstances - l'heure, le lieu et l'humeur. Ce qui fait du nuage une forme en pur devenir, rebelle à toute signification préfixée comme à toute réduction symbolique univoque. De 1838 à 1862, Baudelaire a cherché à cerner, à partir de certains accidents atmosphériques, un faisceau de valeurs qui se déclinent selon trois plans : esthétique, éthique et psychologique. Des ombres silencieuses glissant à la surface des eaux aux "merveilleux nuages qui passent là-bas" du poème en prose L'Etranger, sans omettre les pages essentielles sur Eugène Boudin dans le Salon de 1859, c'est toute une palette de situations ou d'expériences qui se déploient, invitant le lecteur à discerner, derrière les volutes de vapeur lumineuse, comme une poétique de l'imagination en actes, saisie entre chimère et vérité, fantaisie et réalité, "concentration" et "vaporisation" . Henri Scepi est professeur de littérature française à la Sorbonne nouvelle. Spécialiste de la poésie du 19e siècle, il a publié plusieurs essais sur Laforgue, Mallarmé, Nerval, Lautréamont, Rimbaud, Verlaine... Il s'intéresse aussi au roman du 19e siècle, auquel il a consacré de nombreuses études et éditions critiques (Flaubert, Zola, Verne...) En 2017, il a coédité les oeuvres croisées de Rimbaud et Verlaine sous le titre Un concert d'enfers. Vie et poésie (Gallimard, coll. Quarto). En 2018, il a publié Les Misérables dans la Bibliothèque de la Pléiade. Récemment, il a fait paraître Charles Baudelaire. La Passion des images (Gallimard, Quarto, 2021) et une édition préfacée et annotée de De l'essence du rire (Folio, 2021).

02/2022

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XIXe siècle

Le Poème de l'âme

Le Poème de l'âme, cycle pictural et littéraire unique dans l'histoire de l'art français, occupe une place majeure dans le parcours artistique de Louis Janmot (Lyon, 1814-1892). Entrepris à Rome au milieu des années 1830, présenté pour la première fois en 1854, puis, après plusieurs expositions au rythme des Salons parisiens, parvenu à une version presque définitive en 1879, il connaît en 1881, grâce à son ami Félix Thiollier, une diffusion plus large que les expositions dont il a bénéficié jusque-là à Lyon et à Paris, sous la forme d'un album, où les dix-huit tableaux et les seize dessins sont reproduits, accompagnés des deux mille huit cent quatorze vers qui en forment le commentaire. La présente édition reprend le contenu de l'album de 1881, augmenté d'un texte introductif de Patrice Béghain, et complété par la version peinte du Supplice de Mézence conservée au musée d'Orsay. Le cycle pictural du Poème de l'âme est présenté en permanence au musée des Beaux-Arts de Lyon. "Il y a chez Janmot un parfum dantesque remarquable. Je pense en le voyant à ces anges du purgatoire du fameux Florentin ; j'aime ces robes vertes comme l'herbe des prés au mois de mai, ces têtes inspirées ou rêvées qui sont comme des réminiscences d'un autre monde. On ne rendra pas à ce naïf artiste une parcelle de la justice à laquelle il a droit. Son exécution barbare le place malheureusement à un rang qui n'est ni le second, ni le troisième, ni le dernier ; il parle une langue qui ne peut devenir celle de personne ; ce n'est pas même une langue ; mais on voit ses idées à travers la confusion et la naïve barbarie de ses moyens de les rendre. C'est un talent tout singulier chez nous et dans notre temps". Eugène Delacroix

08/2023

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Critique littéraire

Ecrire entre les langues. Littérature romande et identités plurielles

Défrichant un territoire encore ouvert de la littérature romande, ce panorama de la littérature plurilingue de Suisse romande s’interroge sur la possibilité de mettre à profit une identité plurielle à des fins expressives. Afin de comprendre comment un écrivain, conscient de la valeur de son bagage identitaire, peut en tirer parti littérairement, l’étude s’intéresse tant aux raisons conjoncturelles qui ont rendu possible cette évolution, qu’aux écritures plurilingues elles-mêmes. Le travail se fait sur deux axes : montrer le lent glissement des principes conservateurs et défensifs entrés sur la notion d’identité à la célébration du métissage et à l’accueil de l’hétérogène comme fécond et libérateur, et rendre compte des potentialités de l’écriture entre les langues. Que la langue étrangère permette de « dire la part d’être traversé » (Pasquali), de multiplier les voies d’accès au sens (Maggetti), de jouer sur le face à face des langues (Christen), de s’amuser de leur traversée (Eugène) ou de faire écho à un monde contemporain assailli de messages, d’images et de références culturelles (Rosset), elle rend compte d’une grâce des voyages ou de l’exil : l’invention d’une langue, née du déracinement. Perçues à la manière de sédiments qui s’additionnent les uns aux autres, les différentes langues permettent aux auteurs qui s’en servent d’exprimer ce qui ne pourrait pas être dit dans une seule. Contrairement à la génération précédente, les écrivains vivent désormais l’origine étrangère non plus comme un handicap, mais comme un atout exploitable. Attestant un large éventail de fonctions, d’effets et de visées esthétiques, le recours à la langue étrangère met au jour les bienfaits d’une pratique à même d’élargir le territoire de la langue française. Mise en lien avec les mouvements de populations toujours plus fréquents, elle présente la force et l’inventivité d’une littérature « en train de se faire », riche du bagage identitaire de leurs auteurs, à l’aube de renouvellements esthétiques.

11/2010

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Monographies

Robert Droulers (1920-1994). L'échapée belle

Robert Droulers (1920-1994) : L'échappée belle Exposition à La Piscine du 18 février au 21 mai 2023, Commissariat Alice Massé et Bruno Gaudichon. Catalogue publié à l'occasion de l'exposition. La Piscine de Roubaix, en partenariat étroit avec le Musée Estrine de Saint-Rémy de Provence, propose une riche exposition où l'oeuvre multiple de Robert Droulers est présentée. Cette articulation muséale Nord-Sud correspond au parcours personnel de cet artiste né à Lille en 1920 : dès l'adolescence, il peint sur le motif en région lilloise et en Belgique, puis en atelier. Dès les années 1950, il s'oriente vers la peinture abstraite, expose au Salon des Réalités Nouvelles ; il fréquente les artistes du Groupe de Roubaix et l'Atelier de la Monnaie à Lille. Sa rencontre avec Eugène Leroy est déterminante : il trouve auprès de l'artiste tourquennois une amitié solide, doublée d'une durable force d'encouragement. Curieux et infatigable, Droulers explore alors l'expressionnisme, le cubisme et l'orphisme, et expose dans diverses galeries à Lille, Bruxelles et Roubaix. Sa trajectoire de vie se réoriente en 1964, date à laquelle il quitte le Nord pour la Provence. Ce passage du Septentrion au Sud génère en lui un puissant renouveau - fréquentations nouvelles, influences inédites sous une lumière plus éclatante. De 1973 à 1980, Droulers habite Aix-en-Provence avant de partir s'installer définitivement à Saint-Rémy de Provence. Maturation de l'oeuvre, qui se plaît à l'épure, à la fluidité évanescente - comme au terme d'un cheminement spirituel, l'accès au plein éblouissement. Ce catalogue, à l'image de l'exposition, donne à voir la diversité des médiums abordés par cet artiste complet : des dessins, mais aussi des collages et des estampes, des peintures, des sculptures, du mobilier, des architectures. On y suit pas à pas un parcours original, où la recherche, la tentative, l'audace nous font, nous aussi, cheminer.

04/2023

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Beaux arts

Louis Janmot. Peintre de l'âme

Décrire l'univers céleste tel qu'il serait visible depuis les espaces intersidéraux, telle est l'ambition de Génération divine (1844), peinture qui sera placée en tête du Poème de l'Ame (1835-1855). Sans même connaître le peintre lyonnais Louis Janmot, Eugène Delacroix en détecte le talent singulier et l'impose à l'Exposition universelle de 1855. Dans sa patrie lyonnaise, Janmot avait peint à fresque des sujets eucharistiques, à l'église Saint-Polycarpe et à l'Antiquaille (1846) (disparus). Il subsiste de cette époque un beau portrait du Père Lacordaire (1846), posant sur un sommet de la Chartreuse. Le seul décor religieux de Janmot en place se trouve à l'église Saint-François-de-Sales (Lyon, 1859) et à l'Hôtel de ville de Lyon, une allégorie de Lyon pour le Plafond du Salon de l'Empereur (1861). Lors d'une difficile installation à Paris, l'artiste obtient deux décors pour Saint-Etienne-du-Mont (1866). Il se fixe alors dans un petit domaine, qui, situé à Bagneux, domine si bien Paris que l'armée prussienne, assiégeant Paris, s'installe chez Janmot ! Le peintre, récemment veuf, et ses six enfants rejoignent alors en hâte la belle-famille de l'artiste, en Algérie, où l'artiste dessine de très beaux Paysages (1870-1871). Vers 1875, Janmot expose de nouveau à Paris le Poème de l'Ame qui semble avoir inspiré ses noirs à Odilon Redon. Après 1880, un industriel érudit de Saint-Etienne, Félix Thiollier, entreprend une édition photographique du Poème de l'Ame qui s'ouvre par une photographie de Janmot, calé comme pour l'éternité dans un vaste fauteuil, Cependant, il faut attendre les petits enfants du peintre pour que l'un d'eux, Aloys de Christen, dès l'après-guerre, parvienne à sauver le Poème de l'Ame de l'indifférence des sept enfants du peintre, en l'offrant au musée de Lyon (1950).

01/2020

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Beaux arts

Epernay. Cité du champagne

La ville d'Epernay est admirablement située dans la vallée de la Marne, à la limite de la plaine champenoise et des côtes d'Ile-de-France, au coeur des meilleurs vignobles de Champagne. Restée longtemps une petite cité blottie autour de son abbaye Saint-Martin, l'agglomération commença à s'étendre hors de son enceinte médiévale au milieu du XVIIIe siècle, grâce à la nouvelle route Paris-Strasbourg et au succès grandissant du vin mousseux. Pour l'établissement des caves nécessaires à l'élaboration de ce produit, le socle crayeux du mont Bernon, à l'est de la ville, s'avéra bien approprié par sa facilité de creusement. Durant la période allant du milieu du XIXe siècle jusqu'à la Grande Guerre, le négoce connut un formidable développement, stimulé par la création de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. L'implantation d'ateliers de fabrication de locomotives vint renforcer l'essor économique. Les maisons de vins rivalisèrent alors de bâtiments luxueux et les nouveaux quartiers se parèrent de demeures plus modestes mais non moins soignées. D'originales initiatives de logements à bon marché complétèrent le parc d'habitations. La prospérité des grands établissements de champagne entraîna, indirectement par l'augmentation de la population ou directement par le mécénat des négociants, la construction de nombreux édifices civils (orphelinat, crèches, écoles, théâtre), le plus emblématique d'entre eux étant l'hôpital entièrement financé par Victor Auban-Moêt, ou religieux comme l'église Saint-Pierre-Saint-Paul dont l'édification et l'ameublement furent totalement pris en charge par les Chandon. Des architectes de talent oeuvrèrent à ces bâtiments : Eugène Cordier, Alban Gaillandre, Henri Clouet, Henri Piquait ou encore Edouard Deperthes. II fallut ensuite attendre les Trente Glorieuses pour assister à une nouvelle extension de la ville. Deux jeunes architectes associés, Michel Andrault et Pierre Parat, y expérimentèrent de nouvelles formules d'habitations groupées qui furent peu après reprises à plus grande échelle en Ile-de-France et assurèrent leur renom.

09/2010