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Chevilles ouvrières

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Littérature française

Deux enfances à la campagne. Une enfance en Touraine et dans le pays berrichon, Une enfance dans le Perche sarthois

Années trente à quarante, en Touraine : une enfant d'ouvrier dans un quotidien difficile qui va s'assombrir un peu plus dans la tourmente de la guerre. Par la force des choses, à vingt-trois ans, Annie Massé deviendra chef de famille. Elle ne peut compter que sur elle-même pour affronter toutes les corvées de la maison. Malgré tout, la solidarité des voisins existe bel et bien... Le souvenir d'une réunion de famille, d'une odeur de pomme qui mûrit, d'un bouquet de lilas qui embaume la pièce suffit à son bonheur. Années cinquante, le Perche sarthois, un enfant de paysan dans un monde en pleine mutation. La campagne s'industrialisait, le paysan devenait tributaire des banques, des subventions de la politique agricole commune. Le citadin se moquait, jalousait ces culs-terreux qui vivaient au grand air et bénéficiaient d'aides à tout-va. Cela ne facilitait pas les relations quand on était coincé sur la terre et qu'on enviait les camarades de la ville vivant dans le confort. Ils deviendront néanmoins des défenseurs de la nature. Quarante ans plus tard, Daniel Esnault se souvient. Il relate la fierté du sang paysan qui coule dans ses veines et aussi, parfois, la honte de son milieu d'origine qui le repliait alors sur lui-même. Daniel Esnault est un amoureux du terroir. Il a déjà écrit la mémoire de la ferme où il est né, La promesse dans la cabane, et la vie des ouvriers de la fonderie de son village natal, Goules noires et paysans. Ce dernier ouvrage a obtenu le prix littéraire 2008 des Ecrivains-ruraux. Défenseur de la sauvegarde du patrimoine des Anciens, sollicité pour mettre en valeur une mémoire familiale, il fait un récit vrai montrant le courage d'un enfant dans la tourmente de la Deuxième Guerre mondiale.

10/2011

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Histoire de France

La Commune de Paris, 18 mars - 28 mai 1871. Une tragédie franco-française : Itinéraire historique

A l'aube du 18 mars 1871, sur la butte Montmartre, les Parisiens s'opposent spontanément à la tentative militaire du gouvernement d'Adolphe Thiers de s'emparer des canons qui protégeaient Paris durant la guerre franco-prussienne de 1870. C'est le début d'une insurrection patriotique qui tente d'instaurer une république démocratique et sociale dans une France rurale qui souhaite d'abord la paix et refuse une nouvelle révolution. La proclamation de la Commune le 28 mars déclenche dès le début du mois d'avril un second siège de Paris par l'armée française après celui de l'armée prussienne à la fin de l'année 1870. Réprimée avec une violence inouïe lors de la Semaine sanglante (21-28 mai 1871), qui fait entre 10 000 et 20 000 victimes, la Commune est un événement tragique qui tient encore de nos jours davantage du mythe politique et social que du récit historique. Parce qu'elle a exercé très peu de violences étatiques, la Commune a légué le rêve d'une révolution ouvrière prometteuse, oblitérant la diversité de ses intentions, l'échec d'un gouvernement isolé fait de décrets avant-gardistes, de proclamations et de discours, de plus en plus radicaux au furet à mesure de la défaite. On chemine dans le Paris de la Commune au milieu et à l'écoute de ses partisans, de ses adversaires et des indifférents ; on entre dans les églises qui abritent les clubs, on stationne place Vendôme, dans le jardin des Tuileries ou devant l'Hôtel de ville, au milieu des barricades, sans oublier les prisons, les parcs et enfin les cimetières dont celui du Père-Lachaise, haut lieu de la fin tragique de la Commune.

11/2014

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Littérature française

Roman roi

Un oubli immérité recouvre Roman II, roi de Caronie de 1927 à 1930, puis de 1933 à 1948. Cet oubli ne fait que refléter, d'ailleurs, la curieuse opération à laquelle se livrent les autorités actuelles de la République populaire de Caronie, et qui consiste, en somme, à substituer une histoire à une autre. Loin de nous de prétendre que celle qui est enseignée de nos jours dans les écoles du pays, et qu'exposent à l'étranger les nombreux volumes diffusés par les soins du présent régime, soit imaginaire. Non. Les grèves, les mouvements ouvriers, les formations de syndicats, les luttes prolétariennes dont cette Histoire désormais officielle fait état ont sans doute existé. Mais sans doute aussi n'ont-ils pas eu l'importance qu'on leur donne maintenant. Du moins les contemporains, abusés à leur manière, peut-être, mais en sens inverse, ne les ont-ils guère remarqués. Ils vivaient une autre Histoire où s'agitaient d'autres personnages, qui nous sont aujourd'hui restitués. Mais Roman Roi n'est pas seulement un document historique. C'est aussi un drame d'amour et d'aventures sur fond de guerre et de conspirations, le portrait, sensible et profondément humain, tracé par un de ses proches, d'un homme à la personnalité complexe et attachante, et une évocation chatoyante des figures hautes en couleurs qui jouèrent un rôle dans sa vie ou dans son règne, des "dames d'Arkel" , ses aïeules, à son ami le marquis Hito, le jeune ambassadeur du Japon, de "l'Archange" , Gabriel Nomarek, fondateur de l'Arc noir, au maréchal Warohlmeck sans oublier, bien sûr, la fascinante lady Diana Landsor, qui sera la dernière reine de Caronie.

12/1983

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Histoire internationale

Le fils oublié de Trotsky

Trotsky eut deux fils. Les biographes connaissent tous l'histoire tragique de l'aîné, Léon Sedov, militant actif de la IVe Internationale, qui suivit son père dès le début de son exil, en 1929. Il fut assassiné par le NKVD en 1938 dans une clinique parisienne. Mais on ignorait tout du destin de Serge Sedov, le cadet, resté en URSS malgré le départ forcé de son père et la traque lancée contre lui et ses soutiens à travers le globe. Du reste, à Mexico, où il se réfugia finalement avant de mourir assassiné à son tour, le vieux Trostsky pensait que " s'il y avait chez Serioja (Serge) un intérêt politique actif, un esprit de fraction, toutes ces pénibles épreuves se justifieraient. Mais ce ressort intérieur lui manque totalement. Ce qui arrive lui est d'autant plus pénible. "Comme le révèle ce livre, cet " apolitisme " supposé de Serge Sedov a permis de masquer longtemps la vérité. Car Serge Sedov, qui préférait le football aux arcanes du parti bolchevique, fut bel et bien victime d'une machination de la police politique de Staline. Accusé d'avoir " empoisonné des ouvriers " et organisé des sabotages, Serge refusera d'endosser ces charges extravagantes et d'avouer la moindre culpabilité. Il échappera donc au procès public, au cours duquel les staliniens souhaitaient voir son nom traîné dans la boue, mais pas au jugement ni à la sentence : il sera fusillé le 29 octobre 1937. Il priva ainsi Staline d'une part de sa vengeance, mais Trotsky, lui, n'en sut jamais rien. Ce livre reconstitue pour la première fois les derniers mois d'une victime de la guerre que se livraient les deux héritiers de Lénine, une victime tombée dans l'oubli des grandes purges de la fin des années 1930.

01/2012

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Policiers

Pitié pour Constance

Pour le Président et ses conseillers, les arguments sécuritaires ont toujours été des instruments très favorables aux bons sondages… Pour l’ultra-gauche, l’insurrection tant attendue justifie toutes les dérives et plus si affinités… Constance Sicardi, fille d’un député proche du pouvoir, est l’égérie la plus active d’un de ces groupuscules. Elle vit en communauté dans un village reculé du centre de la France, soutient les grèves, les ouvriers, les occupations d’usine et si nécessaire, le fauchage sauvage de maïs transgénique… À la fin d’un meeting agité à Marseille, elle est enlevée par un mystérieux commando. Rapidement saisi du dossier, le juge Galtier va, au cours de son enquête, mettre au jour les agissements probables d’un service proche du pouvoir, la Cellule Grise… Affaire d’État ou affaire classée, le chemin du juge sera semé d’embûches ! Après son roman sur la dictature grecque puis sa charge pour l’indépendance de la justice et la survie du juge d’instruction, nous avions compris qu’André FORTIN avait des « choses » à dire, parfois essentielles pour la démocratie. Dans cette lignée, il nous offre aujourd’hui PITIÉ POUR CONSTANCE où on croise un Président, carriériste, autocrate et imbu de lui-même, puis des barbouzes serviles, de douteuses officines très privées, des députés en mal de glorioles, des « sauvageons » qui en d’autres circonstances, auraient pu faire sauter des TGV du côté de Tarnac… l’ultra-gauche sans doute… On croise surtout un Pouvoir… un Pouvoir fort et prêt à tout, vraiment à tout, pour le garder. Même à en mettre plein la gueule aux autres susnommés : les soi-disant gauchistes précisément. On s’y croirait… Et c’est là que ça devient vraiment effrayant !

02/2011

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Littérature étrangère

Docteur Sax

Docteur Sax, c'est l'histoire d'un jeune garçon qui s'éveille à la vie dans une ville ouvrière grise et morne de la Nouvelle-Angleterre. C'est l'histoire de Jack Duluoz, canadien français comme Jack Kerouac lui-même, qui grandit sous les porches obscurs et parmi les immeubles bruns de Lowell, Massachusetts. Et avant tout, c'est l'aventure empreinte de mystère et de terreur vécue avec intensité par un adolescent. Toujours tapie dans un repli de l'âme de Jack, se trouve l'ombre du Docteur Sax, avec sa cape qui flotte au vent et son chapeau mou dissimulant à demi un regard chargé de haine. Il fait partie d'une horde de fantômes, de monstres et de démons qui peuplent ce monde fantastique. Souvenir et rêve se mêlent dans un univers démentiel qui occupe une place grandissante dans l'esprit de Jack jusqu'au point de s'imposer avec une violence effroyable dans une véritable vision d'apocalypse. Mais la réincarnation du mal sera finalement anéantie et, avec elle, les fantômes et les démons qui hantaient l'âme du héros. Un critique américain, J. Donald Adams, a dit de Kerouac qu'«il était capable de décrire le monde de l'expérience physique beaucoup mieux que quiconque depuis Hemingway». La description des odeurs, des bruits dans la petite ville de Lowell est parfois empreinte d'une telle fantaisie bouffonne qu'elle témoigne d'une invention verbale inépuisable. L'auteur a transcrit des passages entiers en canadien français, ce patois savoureux que parlent Jack et ses parents ainsi que la joyeuse bande qui gravite autour d'eux et dont la verve truculente anime des scènes d'une vigueur rabelaisienne.

11/1962

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Humour

T'es habillé comme tout le monde mais tu ressembles à personne !

L'autobiographie de l'enfant terrible de la télé qui a fait les beaux jours de TF1 et qui, aujourd'hui, reste l'animateur numéro 1 sur les ondes. "L'humour m'a sauvé la vie". Au moment où l'arrivée des radios libres bouleverse les médias, Sébastien Cauet a 10 ans et vient de perdre sa mère. Enfant unique couvé par son père, un grand taiseux déboussolé par son veuvage, il habite dans une petite ville ouvrière de Picardie, à l'écart de tout. Quand la vie rentre dans la maison, c'est via la télé, avec les émissions populaires du dimanche. Sébastien envoie à quelques radios locales les jingles qu'il bricole tout seul dans sa chambre. Le voilà rapidement propulsé à la tête d'une émission du soir à 13 ans ! Et bientôt directeur des programmes à 27 ans ! Jingles, musique et tchatche... La radio ne le quittera plus : il monte à Paris, devient animateur sur Fun, Virgin, Skyrock, NRJ... La nuit il est sur les ondes, le jour il suit des cours dans une école de commerce, vite interrompus par la mort de son père. Déjà star, il assure dès les années 2000 les meilleures audiences télé avec son émission culte "La Méthode Cauet". Le livre va au-delà de l'itinéraire d'un enfant d'ouvrier devenu une vedette de la radio, de la télé et maintenant YouTube. Derrière le bon pote rigolo, le sale gosse avide de blagues potaches, se cache un entrepreneur visionnaire et un homme angoissé. Son expérience à la tête de "La Méthode Cauet" sur TF1 fut ainsi pour lui six années d'aventure et parfois de calvaire. Avec son humour légendaire, Sébastien Cauet révèle les coulisses infernales mais désopilantes de la télévision.

03/2019

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BD tout public

Jean-Paul II. "N'ayez pas peur !"

Le pape de la paix Rome, 13 mai 1981... Au milieu de la foule rassemblée place Saint-Pierre, Jean-Paul II est victime d'un attentat qui choque le monde entier. Entre la vie et la mort, le pape, transféré à l'hôpital Gemelli, se remémore les moments forts de sa vie et de son pontificat... Premier pape d'origine d'un pays du bloc de l'Est qu'il verra se disloquer, Karol Wojtyla sera témoin et acteur des événements qui ont marqué une grande partie du XXe siècle : il aura vécu l'occupation nazie, les révélations sur l'horreur des camps et notamment celui d'Auschwitz... Evêque de Cracovie sous le communisme, il prendra parti pour les ouvriers opprimés. Elu pape, il soutiendra des dissidents comme Andreï Sakharov, ou encore Lech Walesa et son syndicat Solidarnosc. Mikhaïl Gorbatchev lui rendra une visite historique au Vatican, trois semaines après la chute du mur de Berlin. Voyages sur tous les continents, rassemblements gigantesques des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), prière devant le mur des lamentations à Jérusalem... Jean-Paul II n'aura de cesse que de prôner la réconciliation entre les peuples et les religions. "N'ayez pas peur ! " lança-t-il le jour de son investiture. "Un Pape dans l'Histoire" est une grande collection pour redécouvrir l'Histoire du monde occidental. De l'Antiquité à aujourd'hui, en passant par le Moyen Age et la période moderne, les grands papes ont toujours été, tant par leur statut religieux que par leur emprise politique, des acteurs de premier plan de l'Histoire. Evêques de Rome et chefs de l'Eglise catholique ils ont été pour certains des hommes d'influence, des diplomates, des négociateurs, des chefs de guerre, des chefs spirituels mais aussi et tout simplement des hommes face à leur destin.

11/2019

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Littérature française

La route qui ne va nulle part

Un nouveau roman de Charles Cieters, c'est toujours un réel plaisir pour ses lecteurs sans cesse plus nombreux et fidèles ! Il nous offre roman sur roman, dans ce style attachant qui est le sien, avec à chaque fois, des tranches de vie, des aventures qui restent longtemps dans les mémoires...Ce roman est l'histoire de jeunes gens que le destin fit se rencontrer à l'époque trouble qui précéda la seconde guerre mondiale. Le garçon, Claude Costers termine des études de chirurgie à la faculté de médecine de Lille. La jeune fille, Josette, est ouvrière dans une filature et habite à Valenciennes dans un quartier déshérité qu'elle exècre. Elle est pauvre, mais remarquablement belle. Claude a promis de l'épouser à la fin de son service militaire qu'il s'apprête à effectuer. Il est affecté à l'hôpital militaire de Valenciennes, sa ville natale. Le jour même de son incorporation, un incident fortuit le met e présence de Claudette, une infirmière. Pour des raisons que seule la fatalité serait en mesure d'expliquer, les deux jeunes gens tombent follement amoureux l'un de l'autre. Claude réalise alors qu'avec Josette, il s'est fourvoyé sur la nature de ses sentiments, il a peut-être confondu amour et attirance physique. La guerre se profile à l'horizon occupe tous les esprits, sauf le sien. Il est obnubilé un pue plus chaque jour par le cruel dilemme qui l'attend. Il va devoir choisir entre l'inclination de son cœur et le respect de la parole donnée. La guerre éclate...Charles Cieters, grâce à ses recherches historiques et ses descriptions précises, nous invite aussi à travers cette superbe histoire riche en rebondissements, à découvrir la région du Nord de la France et ses valeurs à une époque troublée.

10/2008

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Religion

Le père Marie-Dominique Chenu, médiéviste

Une école de théologie : Le Saulchoir, publié pro manuscripto en 1937, exposait sa méthode d'approche de la théologie en tenant compte des conditionnements historiques de la société. Venu trop tôt et mal compris, il fut mis à l'index en 1942, et le Père Chenu fut écarté de Saulchoir. A Paris, de 1946 à 1952, il donna des cours à l'Ecole pratique des Hautes Etudes (Sorbonne) et composa ses grands livres : Introduction à l'étude de St Thomas d'Aquin (Vrin, 1950), La théologie comme science au XIIIe siècle (Vrin, 1957), La théologie au XIIe siècle (Vrin, 1957), Saint Thomas d'Aquin et la théologie (Le Seuil, 1959), L'éveil de la conscience dans la civilisation médiévale (Vrin, 1969). En 1964, il a réuni ses principaux articles en deux volumes intitulés : La Parole de Dieu, I. La foi dans l'intelligence, II. L'évangile dans le temps (Le Cerf). Il prit une part très active au Concile Vatican II, comme théologien de l'évêque de Madagascar. Le Père Chenu fut aussi un expert souvent consulté sur les initiatives de l'Eglise de France : les Semaines sociales, la JOC, les prêtres-ouvriers, la Mission de France, la Mission de Paris. Il a joué un rôle important dans la vie de la Province dominicaine de France, en particulier dans la fondation d'une maison au Caire. Il a lui-même résumé l'esprit de son œuvre dans la phrase suivante : " Au-delà de leurs bienfaisances propres, les valeurs profanes comportent dans leur consistance naturelle, des ressources qui sont comme des " pierres d'attente " de la grâce, grâce de la foi dans le mystère, grâce de l'espérance dans la béatitude, grâce de la charité dans la fraternité de tous les hommes ".

01/1997

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Critique littéraire

Drôle de vie

Née à Bologne en 1916, fille d'une exilée russe juive et d'un extravagant père italien, Elisabeth Naldi rencontre Roger Vailland en 1949. C'est une renaissance, pour elle comme pour lui. Elle a trente-trois ans, a connu la scène, deux maris, la Résistance en Italie. Il est écrivain, communiste, libertin, il émerge de la drogue. Ensemble, ils entrent dans la passion d'une vie dédiée à la littérature, la politique et aux ballets nocturnes. Fuyant Paris, ils s'installent à la campagne, dans l'Ain, près des paysans et des ouvriers. C'est là que Roger, poursuivant l'œuvre commencée avec Drôle de jeu et Bon pied bon œil, écrit Beau Masque, 325000 francs, La Loi (prix Goncourt 1957), La Fête, La Truite. Il meurt à cinquante-sept ans d'un cancer du poumon. Elisabeth reste seule dans leur maison de Meillonnas, où elle assume avec courage et humour son nouveau rôle de veuve d'écrivain, en même temps que son statut de personnage de roman. Toute leur vie, Elisabeth et Roger auront cherché un bonheur loin des convenances. Avec la liberté de ton d'une femme lucide et pleine de fantaisie, Elisabeth raconte la storia Vailland, l'ascèse de l'écriture et du militantisme, mais aussi les filles et l'alcool quand Roger avait bien travaillé, les relations avec le " Parti ", ainsi qu'avec d'autres couples fameux - Aragon et Elsa Triolet, Sartre et Beauvoir... Elle livre sa vérité propre, tragique et loufoque à la fois, et, au fil d'épisodes cocasses et de portraits grinçants, jette une lumière nouvelle sur une époque que l'Histoire et la littérature ne sont pas près d'oublier. Elisabeth est morte juste avant la parution de ces mémoires (1984), écrits avec Philippe Garbit, producteur à France Culture, et réédités à l'occasion du centenaire de la naissance de Roger Vailland.

02/2007

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Religion

La force des pauvres. Gabriel Longueville, prêtre ardéchois, martyr de la foi en Argentine

Gabriel Longueville, né en 1931, est parti comme prêtre "Fidei Donum" en Argentine, en août 1969. A Chamical, dans le diocèse de La Rioja, il va découvrir la vie des plus pauvres dont il voudra être solidaire. Avec Carlos Murias, son vicaire et son compagnon, il le paiera de sa vie en juillet 1976, au temps du terrorisme d'Etat et de la "sale guerre". Dans un contexte de violents affrontements, Gabriel s'en prenait aux graves situations d'injustice. Avec son évêque, Mgr Enrique Angelelli, dont il suivait pleinement les orientations pastorales, il dénonçait l'oppression qui frappait les petits paysans. Il encourageait des ateliers de tissage, des coopératives, partageait la vie des ouvriers, faisait prendre conscience aux pauvres de leur dignité ; et cela devint insupportable aux yeux de la dictature. Le 18 juillet 1976, une voiture de police vient chercher son vicaire Carlos. Gabriel ne veut pas se désolidariser de son sort. On retrouvera leurs corps, criblés de balles, à cinq kilomètres de Chemical. Puis huit jours après, Wenceslas Pedernera, un militant chrétien, sera abattu. Le 4 août, leur évêque, Mgr Angelelli, sera à son tour victime d'un assassinat masqué en accident. Dans leur enchaînement, la solidarité des quatre martyrs de La Rioja constitue la grande force spirituelle de ces événements. Dans l'esprit du pape François, ces martyrs, béatifiés le 27 avril 2019, deviennent une figure vivante de l'enracinement évangélique pour la défense des plus pauvres, face à un terrorisme d'Etat qui agissait sous le prétexte de défendre la civilisation chrétienne. Ce livre, qui situe le contexte géopolitique et religieux de ces événements et leur prolongement, raconte l'itinéraire de Gabriel Longueville, inséparable de celui des trois autres martyrs.

05/2019

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Policiers

Lorraine Connection

A Pondange, en Lorraine, l'usine du groupe coréen Daewoo fabrique des tubes cathodiques. C'est la seule source d'emplois dans cette ancienne région sidérurgique complètement sinistrée, alors personne n'est très regardant sur les conditions de travail des ouvriers. Jusqu'au jour où une révolte éclate. C'est le drame, l'usine prend feu. Mais cet incendie est-il vraiment accidentel ? Nous sommes à l'automne 1996, et l'usine Daewoo de Pondange se trouve au cœur d'une bataille stratégique qui se joue aussi bien a Paris qu'à Bruxelles et en Asie. L'enjeu ? Pas moins que le rachat de Thomson, fleuron de l'économie française. Contrairement à ce qu'avaient anticipé les spécialistes, Matra allié à Daewoo vient de remporter le marché de la privatisation de Thomson. Le rival évincé, Alcatel, y voit une manœuvre déloyale. Et quand une entreprise de cette envergure décide de contre-attaquer, elle mobilise les grands moyens grâce à son chef de la sécurité, un ex-sous-directeur de la DST à l'intelligence redoutable, qui soupçonne du louche du côté de Daewoo. C'est ainsi que Charles Montoya, un flic privé de choc, est envoyé en Lorraine pour y mener une enquête aux révélations explosives. Meurtres, coups fourrés, chantage, manipulation, les adversaires qui s'affrontent dans cette partie de Monopoly à grande échelle ne reculent évidemment devant rien. Lorraine connection est le récit romancé d'une affaire connue dont Dominique Manotti, en chroniqueuse des temps modernes, explore les tenants et les aboutissants. Dans la veine de James Ellroy, elle nous propose une lecture décapante du jeu politico-financier sous la forme d'un thriller haletant dont la complexité nous donne le vertige.

08/2006

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Japon

Le Japon en guerre

Le coeur à nu d'un pays où " le devoir pèse plus lourd qu'une montagne, la mort est plus légère qu'une plume ". Le 15 août 1945, les Japonais entendent à la radio, pour la première fois, leur Empereur annoncer que la guerre n'a pas " tourné à l'avantage " du Grand Japon. Pour le peuple nippon, cette annonce sonne la fin des illusions glorieuses et la fin d'un conflit qui, depuis le 7 juillet 1937, et le début de la guerre en Chine, a embrasé l'Asie, des Indes néerlandaises aux Philippines, a fait des millions de victimes et a laissé libre cours aux pires atrocités. Le mot " capitulation " ne sera jamais prononcé. Soixante-dix ans après, que savons-nous de cette guerre, sinon ses grandes dates : Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, où le Japon, avec l'anéantissement de la flotte américaine, déclare la guerre aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne ; Hiroshima, le 6 août 1945, et Nagasaki, le 9 août 1945, les deux bombes atomiques qui, en semant l'horreur au coeur du Japon, mettent un point final au conflit. Mais comment celui-ci fut-il perçu par la société nippone ? Comment un pays pourtant empreint d'un sentiment pacifiste exacerbé perçoit-il sa part de responsabilité dans cette guerre dévastatrice ? Menant l'enquête, Haruko Taya Cook et Théodore F. Cook ont retrouvé des Japonais acteurs ou témoins : paysans, ouvriers, soldats, pilotes, couturières, artistes, tous des " enfants de l'Empereur " jetés dans un conflit extraordinaire sans autre choix que d'obéir à leur devoir, et soucieux, au lendemain de la guerre, de tourner la page. La plupart n'avaient jamais parlé. Les soixante-neuf témoignages réunis dans cet ouvrage, dont certains donnent le frisson, composent un des plus extraordinaires documents qu'on puisse lire sur l'histoire japonaise.

08/2023

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Vins et savoirs

Mille vignes. Inventer le vin de demain

La vigne meurt-elle d'être cultivée ? Les terroirs existent-ils ? Le vin n'est-il que du jus de raisin fermenté ? Les AOC ne protègent-elles que l'origine ? Les accords vins et mets ont-ils une réalité historique ? La dégustation n'a-t-elle pas standardisée le vin ? N'est-il pas paradoxal de parler de vins naturels ? Mille vignes décrypte la vigne, les paysages et le vin en proposant des cléfs de lecture pour comprendre les liens entre la bouteille, la dégustation et les hommes, les terroirs et les vignobles qui les ont engendrés. Pour Pascaline Lepeltier, Meilleure Ouvrière de France, le vin et la vigne sont multiples : impossible de comprendre l'un sans l'autre. A travers les connaissances scientifiques les plus récentes en botanique, géographie, climatologie, anthropologie ou encore neuro-physiologie... et des expériences contemporaines dans les vignobles du monde entier, elle dépoussière les idées reçues sur la vigne, invitant à déguster le vin de demain. Mais quel boulot ! Pascaline Lepeltier s'attaque à une montagne jamais domptée, passe les écueils en toute digestibilité et nous décante en douceur tout ce qu'on voulait savoir du vin. Sylvie Augereau, vigneronne et journaliste Entre physiologie végétale, histoire des terroirs et philosophie gustative, Pascaline nous offre une ode vibrante dédiée à l'univers du vin. Philippe Faure Brac, Meilleure Sommelier du Monde 1992 Je découvre ce livre et suis sincèrement ébloui par autant de sagacité de culture. C'est d'ores et déjà un livre de référence sur le vin. François-Régis Gaudry, journaliste gastronomique Ce livre conte avec talent cet improbable chemin qui mène de la vigne au verre. Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'histoire naturelle

11/2022

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Franc-maçonnerie

Le Ms. Regius

Depuis près de vingt ans, l'auteur propose des traductions des textes sources qui ne soient pas marquées par une idéologie maçonnique particulière, mais qui, au contraire, soient réalisées sur des bases linguistiques impartiales. L'un de ces anciens textes, revendiqué par la Franc-mac?onnerie, est le Regius, du milieu du XVe siècle. On sait citer ce texte, mais on en oublie le contexte, en n'y prenant que des extraits permettant de saupoudrer quelque production personnelle. Selon l'auteur, il convient certainement d'approcher ce texte pour découvrir ce qui n'est pas apparent au premier regard, et qui ne peut qu'enrichir sa propre culte à propos d'une ère pré-maçonnique. Ce texte, oeuvre d'un clerc bien au fait de la réalité du chantier, mais n'y appartenant certainement pas, donne des indications sur la vie en commun des ouvriers, sur l'obligation respectueuse dont ils doivent faire preuve vis-à-vis de l'Eglise et des règles sur leur vie, tout simplement. Le caractère réglementaire du Regius a été coulé, par l'auteur anonyme, dans une forme versifiée octosyllabique, courante à son époque et destinée à être facilement retenue (effort de mémoire) qui a été transformée ici en alexandrins plus faciles d'accès à notre culture francophone. Pour faciliter la compréhension du contenu, l'auteur ajoute de nombreuses notes sur le vocabulaire employé, un lexique. Ce type de précisions n'est généralement pas retenu, alors qu'elle peut apporter un éclairage essentiel sur le texte. Comme il l'avait fait dans de précédents ouvrages, l'auteur a cherché à rendre clair un document souvent obscur, la majorité des traductions ne fournissant pas toujours l'outil d'élucidation des notions proposées que l'on est en droit de posséder.

03/2021

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Photographes

Doisneau

Un roman-fleuve, plein de vitamines et riche en images (600 photographies), où flottent les doux souvenirs des jours heureux, mais également un roman-photo de toute une génération immortalisée sur papier et transformée, par la grâce de Robert Doisneau, en une mappemonde visuelle du genre humain. Longtemps classé dans la catégorie des reporters au petit bonheur la chance à cause de son inlassable curiosité, qui lui fit arpenter le pavé parisien avec la régularité d'un coucou suisse, Robert Doisneau (1912-1994) a lui-même mis de côté, presque effacé, comme par une excessive discrétion, toute une partie de son travail glané au hasard des rues, dans ces territoires ouvriers qu'il affectionnait au temps où la bagnole n'avait pas encore piqué la place aux piétons. C'est cette mémoire retrouvée que ce livre propose, nouvelle lecture d'une oeuvre rebondissante en ce qu'elle révèle, par son abondance même, l'originalité d'un homme au vocabulaire gouleyant et qui fut aussi bien l'ami des poètes que des ivrognes. A côté des images devenues classiques, comme le timide minois de Mademoiselle Anita, voici l'occasion de découvrir un Doisneau intrigué par tout ce qui bouge. Tout ce qui vit. Tout ce qui lui rappelle un peu de son enfance à Gentilly (Val-de-Marne) quand, avec le gros Marcel et Jean-François, le jeune Robert imaginait des rêves de famille. C'est un roman-fleuve, plein de vitamines et riche en images, où flottent les doux souvenirs des jours heureux. C'est aussi le roman-photo de toute une génération immortalisée sur papier et transformée, par la grâce de Robert Doisneau, en une mappemonde visuelle du genre humain.

09/2021

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Historique

Microcosmes. L'histoire de France à taille humaine

Qui n'a jamais rêvé d'explorer l'histoire de France auprès de celles et ceux qui l'ont vécue ? De l'arpenter " au ras du sol " ? Nous l'observons plus souvent du sommet, à hauteur des souverains, des " héros " et autres " grands personnages ". Nous la scrutons aussi de loin : c'est l'histoire des masses, soldats, femmes, ouvriers, etc. Microcosmes privilégie l'immersion : explorer l'histoire de France du dedans, pour la rendre plus familière. Aux côtés de douze figures, anonymes ou méconnues, qui, tapies dans l'ombre du passé, lui donnent chair comme jamais ! Douze microcosmes, douze époques, douze mondes incarnés, comme autant d'allers-retours entre la " grande " et la " petite " histoire qui complètent et interrogent, loupe en main, notre vision du passé. Entre chaque époque, treize entractes présentent le travail des historiens, leurs méthodes, leurs débats, leurs incertitudes... Car connaître l'histoire, c'est aussi savoir comment elle s'écrit. Yann Bouvier, professeur d'histoire et vidéaste bien connu, a imaginé dans ces pages la rencontre de la microstoria et de la vulgarisation grand public. Il livre ici des textes accessibles, rigoureux, relus par d'éminents spécialistes, et mis en images avec justesse et légèreté par le dessinateur Eloi Chevallier. Un récit vivant, enrichi des connaissances les plus récentes... et ponctué d'humour. (Re)découvrez l'histoire de France... à taille humaine ! Avec une préface signée Alain Corbin Gaule romaine - Caius Iulius Vindex Moyen Age central - Adémar de Chabannes Moyen Age tardif - Le Bourgeois de Paris Renaissance française - Antoine Escalin, dit le Polin L'absolutisme - Claude Brousson La Révolution - Solitude D'un Empire à l'autre - Louis-François Pinagot La Commune de Paris - Nathalie Le Mel, née Duval La Première Guerre mondiale - Frédéric Branche Les années folles - Mireille Havet La Seconde Guerre mondiale - Jeanine Morisse, alias Niquou Histoire du temps présent - Zakia

09/2023

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Sociologie

La conversion territoriale : Longwy (1978-2010). Le salariat entre paternalisme et mondialisation

Longwy a été l'un des bastions de l'industrie sidérurgique et de l'histoire ouvrière pendant près d'un siècle. D'une construction sociale dominée par le patronat sidérurgique aux luttes massives qui ont accompagné les fermetures d'usines de la fin des années 1970 et du début des années 1980, d'une reconversion pilotée par les Pouvoirs Publics au nomadisme des firmes multinationales et au développement du travail frontalier, cet ouvrage analyse la conversion d'un territoire sur une période de trente ans. Mais la conversion territoriale est aussi une conversion au territoire dont les caractéristiques et les enjeux sont étudiés dans les trois parties du livre. Les discours locaux proposent des références territoriales de plus en plus éloignées des références sociales conflictuelles. Les réponses spatiales mises en place par les politiques publiques participent au retour de la définition des individus par leur localisation en opposition à une solidarité salariale qui avait progressé au début des années 70. Les nombreux intermédiaires de l'emploi, les institutions de formation, les agences d'intérim, tous ces acteurs publics, associatifs et privés constituent, à côté des entreprises, un " employeur territorial " qui décide localement de l'employabilité de personnes définies par leur territoire d'appartenance. Ce mouvement de disqualification massive contribue à une double mise à distance sociale et spatiale des sidérurgistes et de leurs enfants et se heurte à de fortes mobilisations individuelles, notamment scolaires, et collectives. Le risque d'une conversion territoriale de la question sociale apparaît, en effet, comme celui d'un réel affaiblissement des catégories de l'analyse et des dynamiques des luttes en vue d'une transformation des espaces sociaux. A Longwy, depuis 30 ans, il s'inscrit dans les évolutions mêlées et conflictuelles des institutions du paternalisme, du salariat et de la mondialisation.

09/2010

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Sociologie

LES LOGIQUES DE L'EXCLUSION. Enquête sociologique au coeur des problèmes d'une communauté

L'enquête sur les problèmes d'une cité de banlieue à la fin des années 1950 que présente ici Norbert Elias est d'une actualité surprenante car elle éclaire les débats les plus actuels sur l'exclusion. Elle met en effet au jour, de façon très concrète, le racisme sans race, l'exclusion sans fracture économique ainsi que toute une série de thèmes qui sont au cœur des préoccupations de nos sociétés contemporaines : le respect, la dignité, l'estime de soi. Dans cette petite ville d'Angleterre, formée de lotissements successifs, les tensions sont multiples entre les habitants et les nouveaux venus. Les premiers considèrent les seconds comme des étrangers qui ne partagent pas leurs valeurs et ont le sentiment qu'ils menacent leur mode de vie. Ils les tiennent à distance dans la vie courante, les écartent des lieux de décision, des associations de loisirs, des clubs et des églises. Et ce rejet se perpétue sur deux ou trois générations, entretenu par les rumeurs et les commérages. Or nul racisme ici au sens propre, nulle menace de chômage à cette époque - les uns et les autres sont des ouvriers ou des petits bourgeois et travaillent dans les mêmes usines. Ce refus de la relation à l'autre, explique Norbert Elias, est à replacer dans un contexte plus large de rapport de pouvoir : le groupe dominant reproduit sa domination - et renforce sa cohésion - en excluant les " marginaux ", cette image collective confortant à son tour l'image que chacun se fait de soi à l'intérieur du groupe. Ainsi, du côté des exclus, " ces jeunes qui, sachant qu'ils indisposaient ceux qui les traitaient en parias, trouvaient là une incitation supplémentaire, peut-être l'incitation majeure à se mal conduire ".

09/1997

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Provence, Alpes, Côte d'Azur

Un été à Cameline

Suite au décès de sa mère, Naïs tourne le dos à sa vie parisienne pour se réinstaller dans son village natal en Provence. Entre culture de la lavande, amitiés retrouvées, chassés croisés amoureux, la fille prodigue saura-t-elle faire face à ses vieux démons et renouer avec le bonheur ? Naïs a quitté sa Provence et sa lavandicultrice de mère pour s'installer à Paris. Elle a aujourd'hui trente-six ans et sa mère vient de mourir. Fille unique, elle hérite de sa propriété. Naïs plaque tout pour se revenir à Caméline, son village perché entre Ventoux et Lubéron. Son ami d'enfance, Gabriel, murailler de son état, vient également de se réinstaller dans la région. Mais les retrouvailles entre Naïs et Gabriel sont difficiles : le jeune homme, sombre et mutique, refuse de renouer tout contact. Au village, d'obscures rumeurs circulent sur son compte. Mais Naïs tisse de nouvelles amitiés : Emilie, qui gère la boutique d'huiles essentielles et qui attend son premier enfant, Arthur, le vacancier belge qui loue le gîte de la propriété... Elle réapprend le travail de la terre aux côtés de Bénédicte, l'ouvrière agricole de sa mère, la récolte de la lavande, la distillation, la confection de savons... Naïs change complètement de vie. Au fil de l'été, le coeur de Naïs est tiraillé entre les sentiments profonds qu'elle éprouve pour Gabriel, et l'attachement sincère qu'elle ressent pour Arthur. Mais quand elle réalise que c'est de l'amitié, et non de l'amour, qui l'unit à Arthur, et qu'elle ouvre son coeur à Gabriel, celui-ci la repousse. Rongé par un secret, par la honte et la culpabilité, Gabriel quitte le village...

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Grandes réalisations

Un cercle immense. Gilles Clément, Vincent Mayot et Leïla Toussaint à la Saline royale

Cet ouvrage présente un espace paysager, le Cercle immense, conçu par Gilles Clément en association avec l'agence Mayot et Toussaint. Cet aménagement complète le demi-cercle architectural existant de la Saline royale d'Arc-et-Senans, chef-d'oeuvre de Claude Nicolas Ledoux. Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1982, la Saline royale d'Arc-et-Senans est le chef-d'oeuvre de l'architecte visionnaire Claude Nicolas Ledoux (1736-1806). Projet inachevé, la Saline consiste aujourd'hui en un demi-cercle constitué d'édifices néo-classiques. Dès la première esquisse du plan de masse de ce site industriel remarquable, l'architecte du siècle des Lumières intègre des jardins vivriers pour nourrir les ouvriers. Depuis 2001, ces potagers ont fait place à un Festival des jardins, ambitieux projet pédagogique et véritable laboratoire du paysage, qui rassemble chaque année de nombreux établissements scolaires et professionnels. En juin 2022, le Festival des jardins sera inauguré dans un nouvel espace, le Cercle immense, conçu par le paysagiste Gilles Clément en association avec l'agence Mayot et Toussaint. Cet aménagement vient compléter le demi-cercle architectural existant et donne corps au projet de Ledoux d'édifier la ville de Chaux en forme de cercle autour de sa manufacture. Destiné aux amoureux d'architecture et de jardins, cet ouvrage raconte l'histoire du festival et présente ce nouveau Cercle immense et ses jardins dessinés selon plusieurs principes : - Le jardin en mouvement et l'école du jardin planétaire de Gilles Clément. - Le végétal montré sous ses différents aspects : la graine, le sol, la photosynthèse, l'adaptation, la collaboration, le nourricier, etc. - Des jardins visitables toute l'année. - La continuité avec le travail des jardiniers qui oeuvrent depuis 20 ans à travers le Festival des jardins. - La création d'un îlot de biodiversité unique dans l'Est de la France.

06/2022

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Critique littéraire

Lettres à ma soeur

Ma vieille maison israélienne ne disposant d'aucun abri, je vis les alertes avec un certain fatalisme. L'année dernière, lors d'une de ces alertes, des ouvriers arabes travaillaient dans mon jardin pour le compte de la mairie et le plus jeune d'entre eux, de l'âge de mon fils, s'est figé en entendant la sirène et j'ai lu l'inquiétude dans ses yeux. Alors, pour lui, je leur ai proposé d'entrer s'abriter dans l'escalier et du coup j'y suis allée avec eux. Nous avons entendu le boum blottis les uns contre les autres, tous en rempart autour du petit. Quand le silence est revenu, j'ai servi du jus de fraise pour adoucir les coeurs et nous sommes sortis siroter nos verres ensemble au soleil. Du missile intercepté par le dôme de fer ne restait qu'un petit nuage blanc fanfaronnant dans le ciel très bleu de mon jardin. Alors nous avons tous sorti nos portables pour immortaliser l'escalier, le jus de fraise, la vie, que sais-je et j'ai dit, c'est quand même extraordinaire d'être là tous ensemble, trois arabes et une juive à photographier les restes d'un de vos missiles auquel nous avons échappé. Mais qu'est-ce que tu racontes un de nos missiles, nous ne sommes pas palestiniens ! Les arabes israéliens ne sont pas des palestiniens ? Mais pas du tout ! Nous sommes israéliens et nous n'avons rien à voir avec les palestiniens. Je me suis confondue en excuses, mais ces charmants messieurs, plus amusés que contrariés, m'ont rassurée t'inquiète, tu n'es pas la première à confondre. J'ai compris ce jour là que décidément, non, la situation ici n'est pas simple, mais que tant qu'on se blottirait ensemble on aurait peut-être une chance...

12/2015

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Science-fiction

Le pacte des étoiles

"Ajaccio, 20 juillet 2101, grave accident sur le chantier du nouvel aéroport. Suite à la fausse manoeuvre d'un engin de terrassement, un pan entier de colline s'est effondré sur plusieurs ouvriers à 11h11 ce matin. On ignore encore le nombre de victimes." Nul ne soupçonne alors, en lisant cet entrefilet, que ce banal accident prélude à de graves bouleversements planétaires et cosmiques. La colline va en effet dévoiler, jour après jour, le plus gigantesque vestige du monde. A la tête de l'équipe scientifique du musée local de Corse, un jeune préhistorien insulaire va mener des recherches et tenter de comprendre l'intemporalité de cette œuvre anachronique, de facture récente mais édifiée plus de cent mille ans auparavant. Parallèlement à cette découverte qui ébranle la communauté archéologique mondiale, de graves dysfonctionnements solaires, accompagnés d'un profond dérèglement du magnétisme terrestre, défient le savoir des hommes. Soleil, Terre et vestige forment une inquiétante trilogie soupçonnée de mettre la planète en péril. Au fil des semaines, confronté à l'invraisemblance de ses découvertes, le jeune archéologue s'enfonce petit à petit dans son obscur passé et prend conscience des liens intimes qui existent entre le vestige et lui. De vieilles tablettes d'argile vont finalement lui révéler que cette troublante trilogie s'est forgée il y a fort longtemps, dans un lointain pays où régnait un roi mythique qui refusait la mort. Il devra désormais affronter seul son étrange destin. Avec ses deux amants, une astrophysicienne et un chanteur polyphonique, il accomplira alors ce que les dieux et les étoiles ont décidé pour lui depuis la nuit des temps : réaliser, à un jour précis fixé de longue date, le rêve légendaire du roi utopique dans sa quête d'éternité. Le jour même où un lointain cataclysme stellaire, porteur d'immortalité, vient frapper la Corse de plein fouet.

11/2013

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Période mai 68

Mémoires et enjeux du "moment 68" dans le catholicisme (1968-2018)

Les événements de Mai 68 occupent une place particulière dans l'imaginaire français. La mémoire d'une insurrection subversive et violente s'est transformée, au fil des anniversaires et des commémorations, pour ne plus retenir que les images d'un moment joyeux d'émancipation et de libération de la parole avant de connaître tout récemment un réinvestissement politique. Le présent ouvrage entend interroger les mémoires d'un groupe particulier et hétérogène, celui des catholiques, qui a pu paraître en décalage au moment des événements et dont l'action reste encore assez largement méconnue. Solliciter la mémoire des acteurs catholiques de 68 en France permet d'approcher à la fois leur perception rétrospective et l'impact des événements sur leur parcours de vie ultérieur. Qu'il s'agisse de personnes connues (René Rémond à Nanterre) ou ordinaires (étudiants de l'aumônerie d'Assas ou ouvriers de la JOC à Clermont-Ferrand), les mémoires du vécu de 68 restent vives. Quand et comment se sont-elles fixées ? Tel est l'enjeu du premier axe parcouru dans cet ouvrage. Explorer des mémoires catholiques de 68 portées par des communautés ou des revues ancrées dans d'autres terres catholiques (Italie, Belgique, Amérique latine) permet de décentrer le regard et en contrepoint de s'interroger : les catholiques français sont-ils porteurs d'une mémoire spécifique de 68 ? Telle est la piste suivie dans la seconde partie. Interroger le devenir, sur 50 ans, des grands motifs du "moment 68" — la Révolution politique, l'émancipation des peuples, la société de consommation et du spectacle, la libération sexuelle...— dans la sphère religieuse, politique et culturelle catholique permet de saisir les rejeux et les retournements, parfois inattendus, des idéaux de 68. Comment les catholiques français ont-ils interprété et recyclé 68 ? Telle est l'ouverture proposée dans la troisième partie.

07/2021

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Histoire internationale

Les alliés et camarades de Messali Hadj. La Gauche socialiste, la Fédération de l'Education nationale, le Parti communiste internationaliste

En 1926, le PCF crée l'Etoile nord-africaine (ENA) et désigne Messali Hadji, un jeune tlemcénien formé à l'école du communisme par Hadj Ali Abdelkader, membre du comité central et de la commission coloniale du PCF. Messali construit l'Etoile, dont tous les membres sont affiliés à la CGTU, sur le modèle communiste. Après son discours de Bruxelles en février 1927, où il réclame l'indépendance de l'Algérie, le PCF se sépare de lui. Messali se rapproche alors de la Gauche socialiste, des trotskistes, des anarchistes, des syndicalistes révolutionnaires, des intellectuels et démocrates anticolonialistes. L'ENA, membre du Front populaire, lutte avec ses Alliés dans tous les combats de la classe ouvrière contre l'exploitation capitaliste, l'impérialisme, le fascisme et l'antisémitisme. L'Etoile dissoute par le gouvernement Blum, le PPA lui succède en menant le même combat avec les organisations révolutionnaires alliées, jusqu'en 1939. Après la guerre, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) qui succède au PPA renoue avec ses vieux amis. Leur soutien est plus affirmé quand Messali, déporté à Niort en 1952, adhère au cercle Zimmerwald qui se réclame de l'internationalisme prolétarien. Après 1954, les dirigeants de la Gauche socialiste, la Fédération de l'Education nationale, les trotskistes du PCI, la Révolution prolétarienne et les syndicalistes révolutionnaires (Rosmer, Monatte, Chéramy, Hébert) et des dizaines d'avocats, de journalistes, de parlementaires, d'anticolonialistes et écrivains (D. Guérin, A. Camus, A. Breton), dont nous traçons le parcours ont défendu dans des meetings et des comités la solution démocratique du problème algérien (la Table ronde) proposée par Messali et le combat du syndicat algérien indépendant, l'USTA. Tous considéraient que Messali avait construit des organisations dont l'idéologie n'était pas marxiste, mais la plus proche d'une politique prolétarienne authentique. Messali était leur camarade.

10/2017

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Aventure

Far Cry. Les Larmes d'Esperanza

Pour Juan Cortez, la guérilla est un métier. La mort, un hobby. Ils sont nombreux, les humains rongés par les addictions. Certains ne vivent que de sensations extrêmes, d'autres ne peuvent se passer de substances euphorisantes. Juan Cortez, lui, est accro à la guérilla. Depuis des années, il voyage de pays en guerre en zones de conflit, mettant son expérience et sa formation au service du plus offrant. Cette fois-ci, le destin l'a mené jusqu'au Santa Costa, un pays d'Amérique du Sud qui lui rappelle curieusement Yara, sa terre natale. Car ici, comme sur l'île d'Anton Castillo, la découverte récente d'une ressource rare, un minerai appelé " Tantale " , a bouleversé l'économie d'une petite nation auparavant ignorée. Trois camps se font maintenant face : la junte militaire récemment établie au pouvoir par Di Stefano, le parti bourgeois mené par la fille de l'ancien dirigeant assassiné et un groupe révolutionnaire, défenseurs des droits ouvriers et des populations d'indigènes. Ce sont ces derniers, guidés par leur leader Max Purillo, qui ont fait appel aux talents de Juan. Et pour lui, c'est du pain béni : une guérilla naissante, une période trouble sur le plan politique et surtout : de l'argent. Beaucoup d'argent. Pour soulever le pays, on lui demande de frapper un grand coup en assassinant le général Di Stefano. Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu... Préquel aux événements de Far Cry 6, ce one-shot boosté aux amphétamines introduit l'un des personnages centraux du nouvel opus du jeu vidéo star d'Ubisoft : Juan Cortez. Quatre-vingts pages qui revisitent l'univers cinématographique et l'exotisme de cette licence de fantaisie contemporaine pour un récit d'action sauvage peuplé de personnages sombres et fascinants.

12/2021

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Sociologie du travail

Je travaille au Luxembourg. Une socio-histoire d'un espace transfrontalier de qualification

A la question "Qu'est-ce que tu fais ? " ou "Qu'est-ce que tu deviens ? ", les habitants des zones frontalières françaises du Luxembourg, qui représentent parfois plus de la moitié de la population active, répondent souvent : "le travaille au Luxembourg", comme si le lieu d'emploi devenait plus important que la profession ou le contenu du travail. 40 ans plus tôt, la référence dominante (et masculine) était sidérurgique et beaucoup d'ouvriers se définissaient par leur métier. Qu'en est-il aujourd'hui dans l'espace frontalier ? Comment les qualifications acquises, individuelles et collectives, ont-elles été renégociées à travers le mouvement d'affrontement du travail au capital ? Les politiques de gestion de la main d'oeuvre définissent-elles de nouveaux espaces sociaux et spatiaux de qualification ? Contribuent-elles ou non à limiter les capacités d'initiatives locales et, si oui, au profit de quels groupes sociaux ? L'hypothèse centrale de l'ouvrage est que l'évolution de l'emploi aux frontières révèle de nouvelles frontières de l'emploi, celles d'un passage en tension de la qualification à l'employabilité, c'est-à-dire d'une qualification inscrite dans des droits collectifs liés à l'emploi à une évaluation individualisée et récurrente comme condition d'accès à l'emploi. L'analyse s'appuie sur des recherches ancrées dans le bassin de Longwy sur un temps long de plus de 40 ans et sur des travaux récents menés dans le cadre de la Maison des sciences de l'Homme Lorraine. Trois secteurs du travail frontalier sont privilégiés : la sidérurgie, la banque et le travail social. De nombreux et longs extraits d'entretiens avec des travailleurs frontaliers sont proposés. Ils contribuent à cette socio-histoire d'un espace transfrontalier de qualification.

12/2021

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Archéologie

Catalogue des ostraca hiératiques non littéraires de Deîr el-Médînéh. Tome 13,n°s 10406-10557

Le livre comprend la publication, la transcription et la traduction commentée de 151 ostraca hiératiques documentaires de l'époque ramesside provenant de Deîr el-Medîna. Ces documents appartiennent aux diverses catégories représentées par les ostraca provenant du site dans les domaines institutionnel et privé : livraison ou distribution d'objets et de denrées d'une part, ainsi que des journaux institutionnels ; mémoires de paiement d'objets ou de prestations, fragments de dépositions et de lettres d'autre part, pour ne citer que les catégories les plus marquantes. Cette treizième livraison du Catalogue des ostraca hiératiques non-littéraires de Deîr el-Médînéh comprend la publication (en photographie et fac-similé), la transcription et la traduction commentée de 151 ostraca. Cet ensemble est composé de documents appartenant aux différentes catégories représentées dans les précédents volumes du catalogue. Parmi les documents institutionnels, on rencontre ainsi des listes d'ouvriers, des documents relatifs à la livraison, à la réception et à la distribution de denrées ou de produits divers (dont les habituelles rations de grain), sans oublier des fragments de journaux. Au titre des documents privés, un grand nombre de textes concernent le paiement d'objets ou de prestations, mais on rencontre aussi des inventaires d'objets, des documents relatifs à la location d'ânes ou d'autres, enregistrant les contributions matérielles de groupes de personnes à des événements sociaux. Des documents de nature juridiques, comme des plaintes ou des dépositions devant la qenbet prennent également place dans cette catégorie, que complètent de nombreux fragments de lettres ou de messages. Le volume comprend enfin quelques documents ne trouvant leur place dans aucune des catégories habituelles ou trop peu nombreux pour former à eux seuls des catégories à part, notamment des ostraca portant des séries de chiffres.

11/2023

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BD tout public

Le Printemps des quais

Fils d’ouvrier, Séraphin "Paul" Carpita habitait le quartier St Jean de Marseille. Les sirènes des bateaux avaient retenti à l’unisson pour saluer la victoire du Front populaire, comme un grand cri de joie ! Sous le régime de Vichy, Paul était entré dans la résistance, c'est-à-dire, à ce moment-là, au parti communiste. C'est à la Libération qu’on lui a offert sa première caméra ; il l'a naturellement mise à disposition de ses idées : filmer les manifestations pour la paix, de Berlin à Stockholm, filmer les gens ordinaires, filmer la vie. Et puis un jour, il a réalisé un "vrai" film, avec une histoire et des acteurs : le Rendez-vous des quais. Pour montrer aux gens ce que les actualités ne montraient pas : le départ des soldats pour l’Indochine, l’occupation du port par les CRS, les manifestations durement réprimées, les grévistes. La misère des ouvriers contraints de reprendre le travail. Il a fallu filmer caché, agir avec audace, se débrouiller pour trouver de la pellicule ou des costumes, compter sur les copains… Mr Pagnol leur avait même prêté son studio. Et tout ça dans un esprit si fraternel ! Mais quand le film fut fini, les RG ont débarqué et confisqué les bobines. Le PC l’avait lâché, le cinéma français l’avait lâché, lui et tous ceux qui croyaient à la possibilité d’une vie meilleure. Le film fut interdit de diffusion durant 35 ans. Paul a repris son métier d’instituteur et celui de cinéaste, sans renier ses idées, dans une autre résistance. Le film, retrouvé dans les caves de la cinémathèque française, a été réhabilité en 1990. Il fut alors salué par la critique comme "le chaînon manquant entre Jean Renoir et la Nouvelle Vague".

01/2014