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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 251 : Affaires publiques, intérêts privés

Enrôlés dans la promotion du marché concurrentiel, de l'entreprise compétitive et de la financiarisation, le droit et la justice sont au coeur du néolibéralisme. Ce dossier prend pour objet un processus moins documenté : la façon de dire le droit et de réguler du pouvoir étatique est devenue un objet de négociations et de transactions marchandes que les politiques publiques encouragent. Les Etats commercialisent une fraction de leur souveraineté juridique. Des traités d'investissement remettent en cause le "droit de réguler" afin de construire un climat favorable aux détenteurs de capitaux étrangers ; des formes de transaction permettent aux grandes entreprises de négocier leurs peines et d'éviter le procès pour fraude et corruption ; la promotion d'une "culture de l'innovation" offre aux entreprises étrangères un statut juridique et fiscal dérogatoire ; enfin, des compétences régaliennes, comme l'attribution de visas, sont octroyées en contrepartie d'investissements. Certes, la souveraineté juridique n'a jamais atteint la pureté du modèle du monopole. Le droit de dire le droit a toujours été un champ de luttes dont les organisations étatiques ne sont qu'une partie des acteurs. Pour autant, la façon dont le pouvoir règlementaire et le pouvoir de justice se trouvent redéfinis dans leurs conditions d'exercice a été peu étudiée. Ce dossier décrit les contours d'une puissance publique qui s'ajuste aux conditions néolibérales, en élargissant l'espace de négociation des règles du droit au coeur même de l'Etat.

04/2024

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Historique

Paul-Emile Victor. La soif d'aventure, de 1907 à 1935

Une BD qui retrace les 30 premières années de la vie de Paul-Emile Victor, depuis sa jeunesse jurassienne jusqu'à son retour du Groenland. On découvre ainsi la fabrique de pipes en bruyère et de stylos de sa famille, ses excursions dans les Alpes avec les scouts, et ses rêveries d'aventures depuis le grenier de sa maison. Mais aussi sa première expédition polaire avec Jean-Baptiste Charcot. 1907-1925 : Le Jura entre nature et rêverie d'une vie future de grand voyageur. 1925 -1933 : L'adolescent s'adonne à la vie en plein air avec le scoutisme et l'aviation mais il est un jeune homme timide. 1933 - 1934 : Pour succéder à l'entreprise de fabrique de pipes et de stylos, Paul-Emile reçoit une formation scientifique avant de décider de goûter au large en intégrant la marine marchande puis la marine militaire. 1934 - 1935 : Retour dans le Jura après l'échec de ces é expériences. Victor convainc son père de le laisser partir à Paris pour réaliser des études d'ethnologie à Paris. Il écrit à l'explorateur polaire Jean-Baptiste Charcot pour le débarquer au Groenland orientale. Première expédition polaire française d'ethnologie qui dure un an. Mai 1936 - Juillet 1936 : Traversée d'ouest en est de la calotte glaciaire du Groenland en traîneau à chien, une première pour des Français, la cinquième du genre pour l'histoire du Groenland. L'expédition a failli virer, de peu, au cauchemar.

04/2024

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Histoire de France

L’histoire d’Abraham Louis, Mirepoix-Bordeaux-Mirepoix, 1744-1829. Une généalogie.

Le 7 germinal an VIII (28 mars 1800), disent les registres de Mirepoix, Ariège, un certain Jean Dabail et sa bande, qui ont terrorisé la contrée de Mirepoix (Ariège) au temps de la Révolution française, tentent d'assassiner le gendarme Rives, qui se rend de Mirepoix à Pamiers en compagnie d'un marchand, nommé Abraham Louis. J'ai voulu en savoir plus sur cet Abraham Louis (1744-1829), dit "le Juif" , qui, venant de Bordeaux, a été marchand à Mirepoix (Ariège) de 1792 à 1812, qui s'y est illustré par la vigueur de son engagement républicain, qui est retourné ensuite à Bordeaux, et dont la trajectoire de vie demeure finalement énigmatique à bien des égards. Quand certains hommes ou femmes se font connaître par des faits, que l'histoire retient, d'autres passent sur la terre sans laisser grosso modo d'autres traces que les actes religieux ou civils correspondant aux trois grandes étapes de l'existence commune : naissance, mariage, décès. Ceux-là ne peuvent faire l'objet que d'une enquête généalogique, seule propre à les inscrire dans le plan d'une histoire plus longue qui, une fois éclairée, donne sens à leur incognito, partant, aux heures de leur vie. L'exégèse juive distingue de façon essentielle l'? ??? ? ?? (historia), ou l'histoire des faits, telle qu'on l'entend depuis l'antiquité gréco-romaine, et le ??? ? ??? (toledot), ou l'histoire des engendrements, telle qu'on la trouve dans les listes généalogiques bibliques. C'est cette histoire-là que j'ai envie de raconter, dans le continuum de ses générations obscures ; et c'est dans le cadre de cette histoire-là que j'ai tenté déjà d'éclairer la figure d'Abraham Louis, qui, à partir de son identité marrane, se réclame des hommes "justes, honnêtes et de bonne foi" , comme dit Spinoza, et nous renvoie ainsi à la question de l'universel, aujourd'hui plus actuelle que jamais Il y a une esthétique des généalogies qui tire son modèle de la Bible et de la tradition gréco-latine. Outre qu'elle nous reconduit aux fastes poétiques de l'Orient ancien, elle nous relie au monde des engendrements, grands ou misérables, qu'elle célèbre ou plaint dans la profondeur du temps. Les généalogies relèvent d'une sorte de pacte de lecture qui annonce ou révèle au lecteur, même si celui-ci saute les noms ou les dates, comment il convient de prendre l'histoire du personnage considéré. Les généalogies du marranisme montrent qu'une telle histoire procède à la fois d'une longue suite de médiations humaines qui tend à se constituer en destin, et d'une part de contingence qui permet éventuellement à l'individu de se saisir d'une espérance nouvelle et de nourrir à la clarté de cette dernière le possible d'une liberté. Edition papier imprimée le 19 juin 2017 à Lisbonne ; couverture à rabats 6cm, sur papier Rives Tradition Pale Cream 250g ; intérieur imprimé en offset, cahiers cousus, dos carré collé, sur papier Coral Book Creme 1. 65 90g ; une couleu

07/2017

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Littérature française

Phi-Phi pas d'bol

... On lui chipait ses billes en trichant et lui disant, tu as encore perdu, Phi-Phi, t'as pas d'bol. Et ses camarades chantonnaient en riant : manque de bol, on boit dans son sabot, alors que Phi-phi retenait ses larmes. Et le surnom s'accrocha à lui comme les gratte-cul s'accrochent aux vêtements, comme les ronces s'agrippent quand tu veux cueillir les mûres. On lui offrait des dragées, mais elles étaient au poivre, les gamins étaient toujours fourrés chez le marchand de farces et attrapes, ils trouvaient toujours ce qu'il fallait pour se payer de bonnes tranches de rigolade au détriment de moins malins, moins rusés, Phi-phi était le bouc émissaire tout trouvé... Et Phi-phi pour s'engager, se présenta à la gendarmerie, attestant qu'il avait l'autorisation de ses parents et souhaitant être incorporé. Les gendarmes lui demandèrent quel était son cursus, il avait un excellent niveau d'études, il pouvait prétendre entrer dans l'armée non comme simple deuxième pompe, comme le bidasse qui répond à l'appel, mais déjà avec une "ficelle" sur la manche, il pourrait choisir son affectation. Une convocation arriva bientôt chez lui, qu'il ouvrit avec fièvre, tandis que Papa et Maman n'osaient lui montrer leur inquiétude alors qu'il exultait. Tout joyeux il s'écria : - Je dois aller me présenter à Tarbes, à la caserne Soult. Charlotte Fischer signe ici son nouveau livre.

01/2020

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Littérature française

L'homme au chapeau rouge

L'homme au chapeau rouge représente le troisième volet de cette histoire personnelle du sida amorcée par "À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie", et poursuivie dans "Le protocole compassionnel". Cette fois le narrateur, identique, ose à peine prononcer le nom de sa maladie. Pour la tromper, ou l'oublier, il se lance à corps perdu dans la recherche, le marchandage et l'acquisition de tableaux. Il va se trouver emporté - et l'enchevêtrement de son récit avec lui - dans une double histoire de faux, dont est victime le peintre grec Yannis, et de kidnapping d'un expert arménien, Vigo, qui dénonçait justement les faux dans les grandes ventes de Sotheby's ou de Christie's à Londres ou à New York. Dès qu'on commence à vouloir parler ou se mêler de peinture, on est inévitablement confronté à ce problème du vrai ou du faux, qui est peut-être au coeur de tous les livres d'Hervé Guibert. Deux couples hantent ce nouveau livre : le peintre Yannis et sa femme Gertrud, que l'écrivain va poursuivre jusqu'à Corfou, le marchand de tableaux Vigo et sa sour Lena, avec laquelle Guibert va aller à Moscou, sur les traces de son frère mystérieusement disparu. Car cet "homme au chapeau rouge" est aussi un chasseur de peintres. Depuis quinze ans, il pourchasse Bacon et Balthus, jusqu'en Suisse ou à Venise ; pour leur arracher quels secrets ?

01/1992

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Sports

La société dopée. Peut-on lutter contre le dopage sportif dans une societe de marché ?

L'attitude convenue consiste à condamner le dopage comme une entorse grave à l'éthique du sport et à renforcer les sanctions des pratiques dopantes. Cette démarche est absurde dans le contexte d'une société de marché qui survalorise la compétition et a installé le culte de la performance individuelle. Le sport professionnel, transformé en spectacle marchand, s'est tout simplement adapté à l'évolution de notre société. Les sportifs dopés reproduisent la pratique ordinaire des travailleurs placés en situation d'hyper compétition : tous les moyens sont bons pour assurer le meilleur résultat ; ils sont convaincus qu'ils adoptent un comportement conforme à l'éthique de leur époque comme aux exigences de la société. On ne peut exiger d'eux qu'ils battent indéfiniment de nouveaux records tout en préservant l'éthique d'un Coubertin pour qui l'important n'était que " de participer " ! Soit nous persistons sur la voie de la société de marché hyper-individualiste et, dans ce cas, l'avenir du sport passe, non seulement pas la légalisation du dopage, mais aussi par la création d'athlètes post-humains, mi humains mi robots... Soit nous bifurquons vers une société plus coopérative et solidaire, revalorisant le lien social et la convivialité et renonçant au culte de l'individu, de la performance et du toujours plus. Dans ce cas, les nouvelles générations de sportifs pourront revenir à l'éthique ancienne du sport amateur. Le sport sera moins professionnel et moins spectaculaire... mais plus sportif ?

04/2017

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Policiers

Intégrale Wallander Tome 2 : L'Homme qui souriait ; Le Guerrier solitaire ; La Cinquième Femme

L’homme qui souriait (1994 en Suède, 2005 en France) : trafic d’organes humains. Le commissaire Wallander apprend l’assassinat d’un ami, un avocat, à qui il avait refusé d’enquêter sur la mort suspecte de son père. Il s’engage alors dans une traque, découvre un réseau criminel d’une nature atroce orchestré par un homme singulier, élégant et sûr de lui, à qui tous obéissent, un homme qui sourit toujours. Le guerrier solitaire (1995 en Suède, 1999 au Seuil) : jeunes filles prostituées et enfants martyrs1994, été caniculaire. La torpeur d’Ystad est rompue par le suicide d'une jeune fille qui s'immole par le feu dans un champ de colza. Peu après, se déclenche une série de meurtres d'une sauvagerie terrifiante. Quel rapport y-a-t-il entre les victimes du tueur, un ancien ministre en retraite, un riche marchand d'art, ou un petit truand sans envergure ? Pourquoi les victimes sont-elles scalpées ? Quel lien entre la jeune suicidée et ces meurtres ?La Cinquième Femme (1996 en Suède, au Seuil 2000) : la violence faite aux femmes, Septembre 1994. Une série de meurtres de citoyens apparemment paisibles frappe la Scanie: un vieil ornithologue empalé dans un fossé, un passionné d’orchidées ligoté à un arbre et étranglé, un chercheur à l’université, noyé dans un sac lesté de pierres. Pourquoi cette férocité et ces mises en scène sadiques ? Et si le crime était la vengeance d’une autre victime contre ses bourreaux ?

05/2011

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Littérature étrangère

Le champ

Le champ. Comment caractériser une vie entière ? Les voix qui s'élèvent ici sont celles des habitants du cimetière, qu'on nomme "le champ" dans la petite ville de Paulstadt. A la concision des épitaphes, l'écrivain substitue les mots des défunts. Par un souvenir, une sensation fugace, une anecdote poignante, chacun de ces narrateurs évoque ce que fut son existence. Au fil de la lecture émerge le portrait d'une bourgade comme tant d'autres, marquée par le retour de la prospérité au mitan du siècle dernier. La vie tourne autour des figures locales : le maire, la fleuriste, le facteur, le curé dévoré par les flammes dans l'incendie de l'église, le marchand de légumes... Les voix se font écho, s'entrelacent, se contredisent parfois, formant le tableau d'une communauté riche d'individus et de sensibilités différentes. Subtil interprète de l'âme humaine, Robert Seethaler se penche sur leur intimité : les amours naissantes, les amours heureuses, ou moins harmonieuses - quand les fantasmagories de la femme signent pour son époux échec, malheur et drame. Le plus saisissant dans ce texte est l'émotion qui sourd de chaque histoire : non celle de savoir le protagoniste disparu, mais l'empathie que parvient à susciter l'auteur pour ces êtres si vivants, leurs espoirs, leurs doutes, leurs ambitions, leur solitude. Le Champ est un livre sur la vie, que Seethaler réussit à dire avec autant de simplicité que de profondeur.

01/2020

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Littérature étrangère

Fatalité

" En toute logique, cela n'aurait pas été une nuit d'été marquante, si quelqu'un n'avait perdu une aubergine sur la chaussée. Tandis que je siffle, que je siffle l'air du marchand ambulant, ma roue avant écrase cette aubergine; je saurai après coup qu'elle était grosse et glissante en même temps que saillante; elle fait virevolter ma roue vers la gauche; je suis projeté à l'occasion deux ou trois mètres plus loin, je me jette dans cet accident qui devait survenir à ladite seconde. J'entends juste un grincement brutal de frein, ma bonne étoile s'éclipse à cet instant ; toutes les belles choses décrites aujourd'hui dans ce texte deviennent des balivernes, un tas de sornettes. Des images de rêve, à jamais. " Les six nouvelles rassemblées ici abordent des sujets très variés, mais toutes témoignent de la réflexion sur le destin, qui sous-tend l'œuvre de l'écrivain chinois Shi Tiesheng. Souvent proches du conte ou de la légende par leur ton, les récits font cependant une large place à l'abstraction et à la réflexion - sur la fatalité, la défaillance physique, la cécité par exemple - et séduisent immédiatement le lecteur par les tableaux envoûtants d'un monde souvent étrange. L'originalité de son imaginaire et la subtilité de son écriture font de Shi Tiesheng une des voix les plus intéressantes de la littérature chinoise contemporaine.

02/2004

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Romans de terroir

Michelle la Rebelle

Mariée à 15 ans, contre sa volonté, à un homme deux fois plus âgé qu'elle, aussi violent que grossier, la jeune Michelle, trompant la vigilance de sa belle famille qui l'a réduite à l'état de servante, parvient à prendre la fuite. Deux années durant, elle vit cachée chez le baron de Courtignac, avocat au Parlement de Bordeaux, qui finit par obtenir des magistrats l'annulation de son mariage, tandis que son épouse lui apprend à lire et à écrire. Redevenue libre, Michelle n'a plus alors qu'une idée en tête : regagner son pays et y faire revivre le moulin et les terres de son enfance. Elle y parvient et fait la rencontre d'un marchand de grains nommé Bertrand Coustolle dont elle tombe éperdument amoureuse, mais qu'elle refuse d'épouser malgré la naissance de trois enfants. Fidèle à ses principes, il n'est pas question pour elle de vivre sous le joug d'un homme... Seulement voilà, en cette année 1709, rien n'est si simple. Les villageois, malgré leur sympathie pour cette femme qui fait le bien autour d'elle, deviennent hostiles. La religion s'estime bafouée et l'évêque, s'il était saisi, pourrait l'excommunier. Cette fois, l'heure est grave... La nasse se referme. Mais, qu'on se le dise, à plus de quarante ans, Michelle la rebelle n'a pas dit son dernier mot.

07/2007

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Littérature étrangère

La maison de la mosquée

Vaste demeure séculaire attenante à la mosquée de la ville, la maison des trois cousins, Aga Djan, le riche marchand de tapis et chef du bazar, Alsabéri, l'imam, et Aga Shodja, le muezzin, symbolise l'harmonie de la société persane reposant sur un islam modéré et sur un socle de mythes et de récits millénaires empreints de sagesse. Mais lorsque l'Iran se transforme en un guêpier de valeurs américaines, intégristes et communistes, la maison est bientôt gagnée par ce désordre nouveau. En effet, tout change quand, à la mort d'Alsabéri, son beau-fils Galgal occupe la charge d'imam vacante. Adoptant aussitôt une attitude arrogante, il enferme sa femme, propage un islam intolérant et pousse les fidèles de la mosquée à faire sauter le cinéma de la ville qui doit être inauguré par l'épouse du shah. Puis il devient le bras droit de Khomeyni et contribue à l'implantation du nouveau régime à grand renfort d'exécutions. S'il condamne les dérives du fanatisme, ce roman sur les errements de l'Iran au XXe siècle ne néglige aucune des multiples facettes de ce pays et, à travers d'innombrables personnages, témoigne tout autant d'une société attachée à son histoire, à sa culture, à un islam modéré et sage, une société vivante et moderne. Avec La maison de la mosquée, Kader Abdolah signe une grande fresque romanesque à la fois très politique et d'une force poétique indéniable.

01/2008

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Littérature française

Aboudiguine

«De l'autre côté de la cour, une maison en dur sur le seuil de laquelle nous attendait un homme glabre. En dépit de l'obscurité, je le reconnus immédiatement : Jean, mon fils ! Il adressa une recommandation à la vieille femme... Je crus reconnaître le mot chaï. - Assieds-toi Nazara, la mara va nous préparer le thé... As-tu mangé, veux-tu un bol de mil, ou de riz ? Je déclinai l'offre, me contentant du thé. - Eh bien, Jean, te voilà devenu Aboudiguine, qu'as-tu fait de ta barbe ? - Abandonnée sur le champ de bataille ! - Bien joué ! Pendant que les autorités recherchent un barbu, toi tu rigoles en te rasant tous les matins... - Il y a longtemps que plus personne ne me poursuit. Les massacres d'Abéché en janvier 1994 m'avaient poussé à la dissidence. Avec la centaine d'hommes groupée autour de moi, nous avons joué à la guerre... Pendant que vous, les gens civilisés, regardiez les massacres à la télévision tout en mangeant votre hamburger, moi, je tuais... - Personne ne t'en blâmera... Ton engagement se justifie ! - Tu parles comme un marchand d'armes, ou pire, un grand reporter ! Pendant plus d'une année, j'ai massacré tout ce qui portait une arme. Ma mission, celle que je m'étais fixée, consistait à juguler la violence... Or on ne jugule pas la violence par les armes. Bien au contraire, on la multiplie.»

05/2015

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Littérature étrangère

Paradis

"Quand le moment du départ arriva, tout parut irréel à Yusuf. Il dit adieu à sa mère sur le seuil de la maison et suivit son père et son oncle jusqu'à la gare. Il portait son petit ballot contenant deux shorts, une chemise, un Coran et un vieux chapelet de grès. Il ne lui vint pas à l'esprit, ne fût-ce qu'un instant, qu'il serait peut-être séparé de ses parents pour longtemps ou même qu'il ne les reverrait jamais. Il n'avait pas pensé à demander quand il reviendrait ni pourquoi tout avait été décidé si soudainement". Quand ses parents disent à Yusuf, douze ans, qu'il va partir séjourner quelque temps chez son oncle Aziz, il est enchanté. Prendre le train, découvrir une grande ville, quel bonheur pour un petit Africain qui n'a jamais quitté son village. Il ne comprend évidemment pas que son père l'a vendu, vendu pour rembourser une dette trop lourde et qu'Aziz, de toute façon, n'est pas son oncle, simplement un riche marchand qui a besoin d'un esclave de plus chez lui. A la suite de Yusuf, nous allons découvrir l'Afrique de l'Est au début de ce siècle, les immenses étendues désertiques que traversent de lentes caravanes, une nature splendide et hostile à la fois où le poids d'une vie peut être celui de quelques gouttes d'eau...

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Actualité et médias

L'An I des révolutions arabes

C'est une rupture historique, aussi forte, décisive et inattendue que la Révolution française et l'écroulement soviétique. Le monde arabe n'était, il y a un an encore, que dictatures immuables et illuminés sanguinaires. Avant qu'un marchand de légumes tunisien ne le soulève en s'immolant par le feu, il semblait si bien se résumer à ce face-à-face entre le potentat et le fanatique que l'incompatibilité entre islam et démocratie avait fini par paraître indiscutable à beaucoup. C'était il y a un an mais l'embrasement général des pays arabes est venu démontrer que rien n'était plus universel que l'aspiration à la liberté. Sous les décombres de l'ordre ancien, émergent des sociétés en mouvement, une jeunesse urbaine formée par internet et des conservateurs pétris de traditionalisme - une gauche, une droite, des laïcs divisés et des islamistes qui ne le sont pas moins. Comme à la France d'après 1789 et à la Russie d'après 1989, il faudra du temps au monde arabe pour s'enraciner dans la démocratie mais il s'est éveillé, jeune, vibrant et, déjà, pluraliste. Le spectre de la guerre des civilisations s'est éloigné. Une longue histoire a commencé en 2011. Elle sera chaotique et incertaine car totalement nouvelle. C'est l'An I de cette épopée que racontent les chroniques de Bernard Guetta en éclairant, au jour le jour, les prémisses turques et iraniennes, les conséquences internationales et les infinies contradictions.

03/2012

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Théâtre

La traversée des langages

Les quatorze pièces de théâtre qui composent La Traversée des langages font suite à l'édition des Oeuvres théâtrales en trois volumes et constituent un cycle nouveau, une aventure à part entière. Pièce après pièce, La Traversée des langages célèbre la rencontre entre Jean Cavaillès (mathématicien et résistant) et Emmy Noether (mathématicienne juive allemande, persécutée par le régime nazi) sous la statue de La Synagogue aux yeux bandés de la cathédrale de Strasbourg. Cette rencontre devait donner lieu à l'écriture d'un livre sur la théorie des groupes. L'histoire en décida autrement : Emmy Noether mourut en exil aux Etats-Unis en 1935, et Cavaillès, arrêté par la Gestapo, fut assassiné au fort d'Arras en 1944. Le livre ne fut jamais écrit. Comment dès lors relancer l'histoire ? C'est la question que soulèvent les groupes qui se rencontrent sur scène, conjuguant les théories scientifiques, les traditions mystiques, et la mémoire incandescente des grandes insurrections politiques. S'invente alors un théâtre où les incertitudes du langage de l'univers, révélées par les sciences du XXe siècle, l'irréductible mystère de la nature et de l'homme, s'élèvent contre toutes les formes d'oppression rationaliste du monde spectaculaire et marchand. Pour Armand Gatti, prise dans la tempête de l'histoire, la résistance est toujours victorieuse tant que dure le combat. Son utopie théâtrale est à la fois champ de bataille et chant d'espoir.

01/2012

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Sciences politiques

L'honneur perdu de la droite

La droite est morte en 2017 parce qu'elle a fait le choix du déshonneur. Figée dans l'habitude, le calcul et la rente, elle n'est plus en capacité de se hisser à la hauteur des évènements. Mais pourquoi la droite, face à des bouleversements majeurs, a-t-elle choisi le renoncement et le cynisme ? Pourquoi refuser d'assumer, d'approfondir et de décliner son socle doctrinal ? Pourquoi quitter le champ du politique pour s'enfermer exclusivement dans celui de la communication et du spectacle ? Toutes ces questions essentielles convergent vers une interrogation centrale : pourquoi la droite a-t-elle cessé d'être le nom de quelque chose ? La droite s'est affaissée parce qu'elle a renoncé à la politique pour se diluer dans un ordre totalitaire inédit, fondé sur l'expansion illimitée du " principe marchand ". Elle s'est effacée devant une structure qui redessine intégralement les contours d'une société et porte atteinte à l'humanité de l'homme. Face au chaos qui en résulte, la droite doit redevenir politique sans céder à la tentation d'une radicalité simplificatrice. Il lui faut assumer sa vocation : préserver en toute circonstance l'équilibre fragile entre liberté et responsabilité, s'opposer à la désagrégation du lien entre communauté et individu, défendre les valeurs de civilisation capables d'associer la grandeur de l'homme et les obligations d'une nation. La droite doit renouer avec l'honneur car le temps nous est compté.

09/2019

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Marketing

Le guide marketing du dissident

"Sur un champ de bataille, on peut faire main basse sur les armes de l'adversaire sans pour autant se ranger sous son drapeau ou adopter sa stratégie". Tout dissident verra de prime abord, dans la démarche marketing, un registre hostile, bras armé du système marchand. Hubert Calmettes nous invite à dépasser ce type de considération pour suivre le chemin de l'efficacité dans l'action politique et idéologique ; à être dans ce monde sans être de ce monde. Il préconise un marketing centré sur l'offre, prescripteur et proactif, à rebours de la quête clientéliste et du "ratisser large" . Séduire, convaincre, fidéliser. Exprimer clairement ce que l'on est, ce que l'on veut, à qui l'on s'adresse, sans renoncements ni compromissions. Car assumer sa radicalité est encore le moyen le plus sûr de produire l'étincelle qui sortira les peuples de leur torpeur. Voilà un guide à l'usage des militants pour les aider à faire triompher leurs idées. Spécialiste du marketing de l'offre, Hubert Calmettes a consacré sa vie à mettre ses méthodes au service de produits, marques et profils identitaires ou de territoires européens enracinés. Contributeur de la fondation Polémia et de la revue Eléments, il intervient par ailleurs au Conseil national des économies régionales, à l'IMPGT de l'université d'Aix-Marseille et à l'Institut supérieur des sciences économiques et politiques de Lyon.

04/2023

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XIXe siècle

Jack Love. Tome 1, La Rivière de Sang

Fin août 1849 dans une Espagne en apparence paisible, un viol est commis. Soupçonné d ? être le meurtrier du violeur, Joseph assiste à la mort de sa femme, impuissant. Contraint de fuir l ? Espagne pour le nouveau monde, il se fait désormais appeler Jack Love. Il laisse à la merci des autorités royales, son frère Emet, sa belle-s ? ur Rachel et leurs trois jeunes enfants : Hiram, Rivka et Moïse, garçon sauvé de l ? esclavage. Jack Love vétéran des guerres carlistes en Espagne, traverse le nouveau monde à coups de révolvers. Son frère Emet est assassiné par le marchand d ? esclaves Bonito Abbas, qui dans la même violence, kidnappe son jeune neveu Hiram pour l ? embarquer avec lui dans sa ruée vers l ? or. Un juge missionne trois mercenaires impitoyables à la poursuite de Jack Love. Hiram, rebaptisé Matéo, plonge dans la violence de son nouveau père, abandonnant à l ? oubli sa véritable identité, son véritable passé. Sa mère Rachel, accompagnée de ses deux enfants traverse l ? Atlantique dans l ? espoir de le retrouver. Elle échoue en Californie, retirée dans un moulin au bord d ? une rivière, se résignant à attendre les improbables retrouvailles. Douze années vont passer ? Les chemins de Rachel, de Jack Love et de Matéo vont enfin se croiser mais ? leurs traits et leurs identités ont irrémédiablement changé? Ivre de vengeance Matéo va-t-il choisir de combattre sa propre famille jusqu ? à la mort ?

10/2023

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Littérature française

Les Trois coffrets

"C'est grâce à un nom de femme, aussi mystérieux que les lettres effacées d'un alphabet ancien, aussi difficile à retenir qu'une langue apprise et jamais parlée, que m'est revenu non le souvenir d'un rêve, mais le souvenir d'avoir rêvé". Le nom obscur et fascinant auquel il est fait allusion dès les premières lignes du récit de Gérard Macé, c'est celui de Crepereia Tryphaena, qui désigne à la fois une morte et sa poupée, retrouvées sur les bords du Tibre à la fin du siècle dernier. A partir de l'histoire incertaine du sarcophage (qui date du deuxième siècle) et d'un rêve qui revient à ce propos, le narrateur erre dans la mémoire des noms, qui contient aussi ses propres souvenirs. Grâce à l'évocation de vies antérieures (dont celle de Champollion) et d'une identité qui se confond avec un jeu d'écritures, grâce à l'image d'un mannequin mais aussi grâce à l'étrange rendez-vous que propose le présent, dans un Paris à peine plus réel que la Rome antique ou l'Egypte des songes, le narrateur est alors confronté à un univers d'ombres, à des silhouettes agrandies, à des visages qui se ressemblent, à des vérités entrevues... Ajoutons que les trois coffrets du titre viennent d'une tradition lointaine, celle des contes populaires dont s'est inspiré Shakespeare pour Le marchand de Venise, et que Freud a commentée.

01/1986

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XIXe siècle

Van Gogh. L'essentiel

Rarement un peintre aura suscité une telle fascination et atteint une telle notoriété que Vincent Van Gogh, dont les oeuvres ont atteint des sommets sur le marché de l'art au xxe siècle. Depuis sa mort survenue à trente-sept ans en 1890, on a tout dit, tout écrit, tout scruté, menant l'enquête à la fois sur ses oeuvres et sur sa prétendue folie. Derrière la légende de l'artiste maudit, du martyr reclus en sa solitude ou du suicidé de la société se tient pourtant le peintre. Un peintre formé auprès de maîtres hollandais, qui séjourne à Anvers, débarque à Paris rejoindre son frère Theo, marchand de tableaux, part à Arles chercher l'éblouissement de la couleur, passe par Saint-Rémy pour enfin vivre une dernière et brève période à Auvers-sur-Oise. Un homme qui connaît la Bible par coeur, dessine beaucoup, lit énormément, témoigne d'une culture littéraire et artistique immense, et travaille sans relâche, sur le motif ou d'après Delacroix et Millet, s'attaquant à tous les sujets, de la nature morte à l'autoportrait. En un peu moins de dix ans d'une activité intense et déterminée, Van Gogh laisse près de neuf cents peintures et une correspondance d'une richesse inouïe. Ce coffret offre l'essentiel de l'oeuvre de Van Gogh avec plus d'une cinquantaine de peintures. Son livret présente le parcours de l'artiste, avec des commentaires précis sur ses toiles.

11/2021

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Autres philosophes

Zénon. Du cynisme au christianisme

Fils d'un marchand phénicien, Zénon naît à Chypre en 333 avant J. -C. et développe rapidement un intérêt marqué pour la philosophie, notamment la pensée de Socrate. Il étudie également la ligne des cyniques (anticonformisme et désinvolture, incarnés par Diogène) puis, à l'âge de trente-huit ans, fonde sa propre école à Athènes : le stoïcisme. En 262 avant J. -C., Athènes est annexée par Antigone Gonatas. Zénon est honoré comme le plus grand des philosophes quelques mois avant sa mort, on lui élève même une statue de bronze. Aucun de ses ouvrages ne nous est parvenu directement, nous ne connaissons les fondements de son école qu'à travers les écrits de ses disciples, parmi lesquels on compte Epictète et Cicéron. Zénon a vécu une période troublée de l'histoire de la Grèce, qui amorçait son déclin à mesure que la Macédoine d'Alexandre le Grand conquérait le monde antique. Un autre penseur a également connu ces années de changements : Epicure. Tous deux ont proposé une philosophie adaptée aux hommes désorientés de ce temps : Zénon en défendant un dieu unique et miséricordieux, Epicure en prônant un pacifisme prudent. Ces deux philosophes sont plus actuels qu'il n'y paraît. L'esprit de Zénon, le grand consolateur, s'incarne notamment dans le christianisme. Une biographie historique très vivante, pour comprendre la naissance de la pensée stoïcienne et la mettre en perspective par rapport à l'histoire de la philosophie.

04/2022

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Littérature Italienne

C'est ici que tout commence

Chaque année, le jeune Roberto retrouve Mattia, dont la mère tient une auberge à la montagne. Cet été 1981, un fait divers a frappé l'Italie : un enfant est tombé dans un puits artésien et le pays entier est resté suspendu à l'espoir vain d'un sauvetage. Roberto et Mattia en sont convaincus : à sa place, eux seraient restés en vie. Liés par une amitié intense et exclusive, galvanisés par cette période trouble d'affranchissement qu'est la prime adolescence, les deux garçons ne vont dès lors avoir de cesse que de s'entraîner à provoquer le danger, à déjouer la mort. Trente ans plus tard, Roberto est marchand d'art en Suisse. Son père, Carlo, avec qui il n'avait plus de contact, vient de mourir. En se rendant dans sa ville natale, Roberto ne souhaite qu'une chose : tourner la page familiale sans aucun état d'âme. Mais Carlo en a décidé autrement : il confronte post mortem son fils aux démons qu'il a toujours voulu fuir, conditionnant sa succession à une énigmatique donation. Contraint d'exhumer un passé sous scellés, Roberto va remettre ses pas dans ceux de l'adolescent qu'il fut, jusqu'à l'événement qui confisqua à jamais son insouciance. Le journal du jeune Roberto, les films tournés par Carlo, les témoignages d'archives composent les pièces d'un destin que Massimo Donati retrace dans un style trépidant et acéré.

06/2021

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Romance et érotique LGBT

Le royaume des alphas Tome 2 : L'âme du désert

Rami s'enfuit loin de l'Alcazar, où son coeur va demeurer, du moins le croit-il. Il traverse les dunes et affronte le soleil pour retourner chez lui, un peuple de nomades. Fils d'un grand marchand de chevaux, il découvre à son retour, après des années passées à la guerre, que son frère aîné est mort, laissant vacante sa place d'héritier au sein du clan. Son père lui demande alors d'endosser ce rôle, de prendre sa place dans les affaires et surtout d'épouser l'Oméga qui lui était dévolu. Leith, le coeur rempli d'appréhensions, n'accepte pas facilement sa condition d'Oméga. Lui qui ne rêve que d'émancipation, de liberté et d'aventure, se voit contraint d'épouser le second fils Havissan. Il connaît les Alphas, il sait comment sont ces hommes qui se croient tout permis et il refuse de céder bien trop facilement à l'époux qu'on lui impose. Entre Rami et Leith, rien ne fonctionne comme prévu et leur mariage, bien qu'arrangé, n'est pas des plus simples. Pourtant au milieu du désert, dans l'immensité du ciel, la vie n'est pas aussi paisible qu'elle y paraît et les deux jeunes mariés vont devoir affronter des épreuves. Arriveront-ils à mettre leurs différends de côté pour les surmonter et plus important encore : parviendront-ils à se comprendre et même, pourquoi pas : à s'aimer ?

07/2023

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Policiers

La fabrique de la terreur

Janvier 2011 : après l'immolation de Mohamed Bouazizi, jeune marchand ambulant poussé au désespoir par la misère et l'arbitraire, le peuple tunisien se soulève et " dégage " Ben Ali. C'est le début des " printemps arabes ", et Vanessa Benlazar, grand reporter, est aux premières loges. Derrière la liesse populaire, la jeune Française pressent que cette révolution court le risque d'être noyautée par les islamistes, toujours prompts à profiter d'un vide du pouvoir. Bientôt, la chute de Khadafi, la guerre civile en Syrie et le chaos qui s'installe dans tout le Levant lui donnent raison : un nouveau groupe semble émerger peu à peu des décombres, venu d'Irak pour instaurer un califat dans la région ; un groupe dont la barbarie est sans limite, aux méthodes de recrutement insidieuses et modernes, et qui prône la haine de l'Occident. A Toulouse, justement, Laureline Fell, patronne de l'antenne locale de la DCRI tout juste créée par Sarkozy, s'intéresse à un certain Merah, soupçonné de liens avec des entreprises terroristes. Mais les récentes réformes du renseignement français ne lui facilitent pas la tâche. Quand le pire advient, Fell comprend que la France n'est pas armée pour affronter ce nouvel ennemi qui retourne ses propres enfants contre leur pays : d'autres jeunes sont prêts à rejoindre l'Etat islamique, autant de bombes à retardement que Laureline, avec l'aide de Vanessa, va tenter de désamorcer.

03/2020

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Littérature française

Mémoire altérée - Une enquête d'Eddy Marchant vol.2

Eddy Marchand nous revient dans un second opus pour une nouvelle enquête qui le mènera cette fois-ci au beau milieu de la pègre Marseillaise. Une poursuite effrénée dans un bois, un homme blessé finit par tomber sur le bas-côté d'une route départementale, une voiture qui s'arrête avec à son bord un détective visiblement meurtri par la perte d'un proche : c'est le jour où tout a commencé. L'homme en question ne savait plus qui il était, pourquoi il était là, dans ces bois, avec du sang sur les mains. Il n'avait aucun papier d'identité sur lui, ni portefeuille, ni argent, juste une carte de visite dans la poche ayant pour en-tête le cabinet d'un avocat, où est inscrit un numéro de téléphone portable. Ce n'était pas un jour comme les autres pour Eddy Marchant, qui venait de perdre sa compagne d'un cancer généralisé, après de longs mois de souffrance. Ce maudit crabe lui avait finalement pris ce qu'il avait de plus cher au monde, et c'est en empruntant cette route en direction de son chalet en montagne, où le détective se ressourçait, qu'il avait décidé de prendre sa retraite. Mais le sort en avait décidé autrement, lorsqu'il croisa le chemin de cet amnésique sorti de nulle part, qu'il avait choisi d'aider, malgré sa peine.

12/2014

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Littérature étrangère

Trois frères

Ils sont trois frères nés, l'un après l'autre, un 8 mai d'après-guerre, à un an de distance. Le père, contraint de renoncer à ses ambitions littéraires, se fait veilleur de nuit puis camionneur. La mère disparaît sans laisser d'explication pour resurgir inopinément des années plus tard. Les garçons s'élèvent seuls et partent chacun tracer leur chemin dans un monde aussi varié que dangereusement fascinant. Harry, l'aîné, actif et déterminé, qui a vite compris que "les mots ne coûtent rien et se fabriquent au mètre", devient journaliste, tandis que Daniel, le cadet, timide et solitaire, poursuit des études qui le mènent à Cambridge et à une carrière de critique littéraire, célèbre pour ses recensions d'une méchanceté raffinée. Quant à Sam, le benjamin, c'est le rêveur, le vagabond dépourvu d'ambition (le travail, pour lui, est "une forme de mort"), amateur de nonnes, de clochards et d'âmes en détresse. Très vite, les trois frères perdent tout contact jusqu'au jour où une sombre histoire de marchand de sommeil, de scandale politique et de meurtre les réunit, les révélant à eux-mêmes de manière tragique. Mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est Londres le personnage central de ce roman dont la richesse visionnaire évoque irrésistiblement Charles Dickens. Londres dont le passé, comme le démontre brillamment Ackroyd de livre en livre, ne cesse de dévorer le présent...

01/2015

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Romans de terroir

L'auberge des glycines

La pimpante Auberge des Glycines jouit d'une excellente réputation pour sa table et son cadre. Emma Célérier, âgée d'une trentaine d'années, en est devenue propriétaire après avoir rencontré René Bachou, un marchand de bestiaux, dans le routier où elle travaillait comme serveuse. Cet homme marié, riche et autoritaire, capable d'autant de violence que d'amour, est tombé éperdument amoureux de la jolie et douce femme. Mais, au lieu de lui proposer une union, il lui a offert une corbeille : une propriété et de quoi vivre par elle-même. Elle est ainsi devenue la maîtresse officielle de cet homme, assez influent dans son pays pour qu'un tel statut soit connu et toléré, dans une complicité silencieuse dont seuls les gens de pouvoir peuvent bénéficier. Ainsi va la vie d'Emma, jusqu'au jour où un pensionnaire inattendu arrive à l'auberge : Jacques Moret, l'instituteur qui doit effectuer un remplacement à l'école du hameau. Il s'éprend de sa charmante hôtesse, belle et sensuelle, et, malgré leur différence d'âge, Emma ne résiste pas à celui qui lui fait découvrir l'émotion du rêve. Rencontres cachées, amours passionnées à l'insu du tout-puissant René : une véritable et sincère relation se tisse. Consciente de l'amour que lui porte son bienfaiteur et de ce qu'elle lui doit, Emma vit très mal cette situation d'adultère. Le dilemme s'annoncera d'autant plus déchirant lorsqu'elle apprendra qu'elle porte un enfant.

04/2012

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Littérature française

Le cordonnier de la rue triste

« J'ai désiré écrire un roman simple, économe de mots, se référant en priorité aux sentiments et aux personnes. Une rue étroite dans Paris aux moments sombres de son histoire. Là, une petite boutique : celle de marc le cordonnier. Il est jeune, beau, libre. Son plaisir : courir dans la ville. Survient un accident qui bouleverse sa vie entière. Une religieuse en est témoin. Elle l'assiste, le soigne, l'accompagne dans sa convalescence, puis s'éloigne. Reste l'ami de Marc, Paulo, le bizarre énergumène, moqué de tous, chiffonnier mais surtout donneur de coups de main, toujours prêt à rendre service. Et d'autres : Mme Gustave qui tient un bistrot, Lucien l'imprimeur, M. marchand au service de la police, Rosa la fille des rues. Enfin, la petite fille. Elle représente la fragilité, la douceur, la grâce, un peu de la beauté du monde. Je ne raconte pas plus. Marc le cordonnier va tenter de reconstruire sa vie, partagé entre la fierté de l'artisan, le désir du savoir, le goût de la musique. Au lecteur, à la lectrice de découvrir. Peut-être se retrouveront-ils dans ces pages. Après onze chapitres, le douzième va basculer dans notre temps, un aujourd'hui qui métamorphose la rue, transforme les êtres. Si vous qui me lisez ressentez le bonheur et la mélancolie, l'émotion et l'amour qui m'ont envahi, nous sommes les mêmes ».

04/2009

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Sciences historiques

Naissance de la mortalité. L'origine politique de la statistique et de la démographie

Au XVIIe siècle, on mourait encore de chagrin ou foudroyé par une planète à cause d'un mauvais horoscope. La mortalité ne désignait qu'une épidémie soudaine et catastrophique. En classant les décès des listes paroissiales de Londres par cause et par âge, John Graunt, marchand drapier, invente en 1662 l'idée moderne de mortalité. De l'avis général, ses Observations naturelles et politiques fondent la statistique et la démographie. Le cheminement d'une telle découverte resterait mystérieux si Graunt n'avait eu pour ami le remuant William Petty, médecin, mathématicien, courtisan proche à la fois des Cromwell et des Stuart, disciple de Hobbes et fondateur de l'" Arithmétique politique " et de la première académie scientifique moderne, la Royal Society. Petty ne serait-il pas le véritable inventeur de l'idée de mortalité ? La question est importante : si l'on attribue à Graunt la statistique et la démographie, elles feront partie des sciences naturelles ; si leur paternité revient à Petty, elles relèveront des disciplines politiques. En montrant que Petty est l'auteur principal des Observations, Hervé Le Bras éclaire la découverte de la mortalité d'un jour nouveau. A la gestion individuelle de la mort par la recherche d'une grande longévité, les premières monarchies absolues modernes substituent un contrôle de la mortalité. L'État prend désormais en charge l'existence de ses sujets : avec les comptages et les calculs de populations, statistique et démographie deviennent des disciplines de gouvernement.

09/2000

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Littérature française

Huit Nouvelles

En septembre 2000, pour la première fois, tous les Etats membres des Nations unies se sont engagés à réaliser un projet commun pour s'attaquer à la fatalité de la misère. Ils ont adopté huit objectifs ambitieux et réalistes qui visent à, combattre la faim et la pauvreté, à préserver l'environnement, à améliorer l'accès à l'éducation et a la santé, à promouvoir l'égalité des sexes, et à mettre en place un partenariat mondial d'ici à 2015. Dans les huit nouvelles inédites qui composent ce recueil, on croise une réalisatrice de documentaires qui découvre le quotidien des Haïtiens, un garçon rwandais qui rêve d'aller à l'école refoulé aux portes de l'Europe, une jeune fille arpentant les trottoirs de Ramana, un marchand de tamis qui se bat pour la survie de ses enfants au Mali, une fille mère en danger de mort au Liban, un Européen confronté à la maladie dans un pays lointain, un producteur aux prises avec les cadavres de ses ancêtres dans le Sud de la France, un conférencier des Nations unies interpellé par les habitants d'une grande ville du Congo... Avec humour, gravité, tendresse et lucidité, Zoé Valdés, Björn Larsson, Taslima Nasreen, Moussa Konaté, Vénus Khoury-Ghata, Philippe Besson, Simonetta Greggio et Alain Mabanckou brossent les portraits de femmes, d'hommes et d'enfants qui mettent en lumière l'urgente nécessité d'agir pour un nouveau modèle de développement.

11/2008