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Violette Hurlevent

Extraits

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Littérature étrangère

La proie

Quand il sort de prison, Freddie Jackson est le roi du monde. Derrière les barreaux, il a noué les bons contacts. Il va les faire fructifier. Sa femme Jackie, qui l'adore, aimerait qu'il reste un peu à la maison. C'est sans compter avec son goût de la bagarre, du sang et des femmes. Amère, aigrie, complètement instable, Jackie regarde sa vie se noyer dans l'alcool tandis que sa sœur, la jeune et jolie Maggie, s'accroche à sa bonne étoile : mariée au beau Jimmy, le cousin de Freddie, et douée d'un sérieux sens des affaires, elle prend sa vie en mains. Freddie initie Jimmy au bizness. L'élève, bientôt, prend le dessus. Profondément blessé dans son orgueil, Freddie sait comment se venger : un soir où Jimmy s'est absenté, il entre chez lui et viole Maggie. Jackie et Maggie, l'une sombre, sale, alcoolique et violente, l'autre éclatante, volontaire, amoureuse mais brisée, accouchent de deux garçons aussi différents que leurs mères : Little Freddie est un monstre, Jimmy junior, un parfait petit ange. La malédiction s'acharne. Chez les Jackson, ce n'est jamais la loyauté qui l'emporte. A l'abri des regards, derrière les portes, jalousie et trahison distillent la mort. Dans leur monde, on ne peut faire confiance à personne. Dans leur monde, chacun est la proie de l'autre. Véritable phénomène outre-Manche, Martina Cole a conquis, à ce jour, plus huit millions de lecteurs de par le monde. Avec La Proie, couronné " Meilleur thriller de l'année 2006 " par le British Book Award, elle explore, au cœur de l'Essex, les abîmes de l'âme humaine, là où fermentent les secrets de famille. Rarement on a su, comme elle, habiter l'esprit d'un criminel, claquemurer des hommes et des femmes dans la prison de leur destin.

11/2007

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Internet

Une contre-histoire d'internet

A travers une histoire croisée de l'Etat et des luttes politiques associées aux moyens de communication, Félix Tréguer montre pourquoi le projet émancipateur associé à l'Internet a été tenu en échec et comment les nouvelles technologies servent à un contrôle social toujours plus poussé. Ce livre est écrit comme un droit d'inventaire. Alors qu'Internet a été à ses débuts perçu comme une technologie qui pourrait servir au développement de pratiques émancipatrices, il semble aujourd'hui être devenu un redoutable instrument des pouvoirs étatiques et économiques. Pour comprendre pourquoi le projet émancipateur longtemps associé à cette technologie a été tenu en échec, il faut replacer cette séquence dans une histoire longue : celle des conflits qui ont émergé chaque fois que de nouveaux moyens de communication ont été inventés. Depuis la naissance de l'imprimerie, les stratégies étatiques de censure, de surveillance, de propagande se sont sans cesse transformées et sont parvenues à domestiquer ce qui semblait les contester. Menacé par l'apparition d'Internet et ses appropriations subversives, l'Etat a su restaurer son emprise sous des formes inédites au gré d'alliances avec les seigneurs du capitalisme numérique tandis que les usages militants d'Internet faisaient l'objet d'une violente répression. Après dix années d'engagement en faveur des libertés sur Internet, Félix Tréguer analyse avec lucidité les fondements antidémocratiques de nos régimes politiques et la formidable capacité de l'Etat à façonner la technologie dans un but de contrôle social. Au-delà d'Internet, cet ouvrage peut se lire comme une méditation sur l'utopie, les raisons de nos échecs passés et les conditions de l'invention de pratiques subversives. Il interpelle ainsi l'ensemble des acteurs qui luttent pour la transformation sociale.

09/2023

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Education de l'enfant

Meditamouv

La méditation est le plus beau cadeau que l'on puisse faire à un enfant malade ou en souffrance. Parents, personnel soignant, éducateurs et enseignants, ne perdez plus de temps et laissez-vous guider par ce livre inspirant. Le professeur Tran, chef de service de pédiatrie au CHU de Nîmes, utilise depuis plus de 15 ans la méditation pour soigner ses jeunes patients. Après le succès de son premier livre Méditasoins - dans lequel il a compilé des exercices de méditation assise, couchée ou en marche -, il propose dans ce nouvel opus, des méditations en mouvement pour les enfants en proie à des orages émotionnels. En effet, les enfants ont de très faibles capacités de régulation de leurs émotions. Ils expérimentent de fortes angoisses et de très grands chagrins. L'expression violente de ces émotions ne sont pas des caprices, ni des troubles du développement, mais une conséquence de leurs cerveaux en voie de maturation. Les 10 exercices proposés dans ce livre sont inspirés des mouvements lents de qi gong. Ils ont prouvé leur efficacité rapide tant sur l'apaisement des émotions que dans l'assouplissement du corps par la régulation de l'énergie vitale. Au travers de 20 cas cliniques, le professeur Tran explique ces méditations en mouvements pour calmer l'agitation mentale de tics, tocs, hyperactivité, angoisses, colères, scarifications, insomnies... Ces méditations sont aussi bénéfiques pour les enfants ayant besoin de remobiliser le corps en douceur en cas de rhumatismes juvéniles, douleurs persistantes, maladies chroniques (diabète, handicap...), rééducation après une opération chirurgicale... Au quotidien, Méditamouv' pratiqué durant les temps de pause à l'école ou à la maison apporte un bien-être en harmonisant le corps et l'esprit. BONUS EXCLUSIF : un dessin animé téléchargeable pour faciliter l'apprentissage

04/2023

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Littérature française

Femmes sur fond blanc

Le narrateur de ce roman s'appelle Paul Gauguin. Il est peintre et célèbre. Mais à la différence du postimpressioniste, il nait le 7 juin 1968, et s'envole vers la Thaïlande plutôt que la Polynésie, au début des années 1990, à Bangkok précisément, pour créer et se refaire une vie loin des Beaux-Arts d'Occident. Comme le Gauguin réel, toutefois, ce sont des filles, jeunes, qu'il représente. Pour cela, bientôt, on le vouera aux gémonies. En attendant, il nous raconte son histoire. Son histoire, c'est d'abord celle d'un enfant, fils d'un père bestial et d'une mère plus tendre, qui grandit à Noisy, se met à peindre, se creuse une place dans l'art jusqu'à son premier voyage vers l'Asie dont il ne reviendra jamais. Son histoire se mêle alors à celle de Bangkok, ville aux mille récits que ses habitants, locaux, putes, touristes ou artistes réfugiés, écrivent jour et nuit. De ses quartiers, ses districts, que Paul nous rapporte comme des contes urbains, fables parfois mystiques. Mais son histoire, surtout, c'est celle de Tip, prostituée royale dont il tombe amoureux et dont la peau semble faite d'une lumière qu'il lui faudra imprimer sur la toile, ou crever. C'est celle de toutes les femmes qu'il croquera sans trêve pour traduire, par les pigments, les gestes et les regards, l'Art qu'elles incarnent, et qui ailleurs est mort. De 1990 à nos jours, on le suit dans cette cité violente et sensuelle, les récits de ses anonymes et de ses stars de bars, ses oeuvres et ses passions. C'est le récit d'un Ulysse singulier, exilé en terre d'Asie, dont les pinceaux sont les armes, comme les mots celles de Jean-Noël Orengo.

02/2023

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Nietzsche

Les foudres de Nietzsche et l'aveuglement des disciples

Etant donnée l'hostilité ouverte, constante, déterminée, et même violente que Nietzsche a manifestée contre la démocratie, le socialisme, le progrès social, l'égalité - y compris, soit dit en passant, l'égalité entre les hommes et les femmes -, il n'aurait jamais dû, semble-t-il, y avoir un Nietzsche de gauche. Et pourtant il y en a bel et bien eu un, et c'est même celui-là qui a occupé dans la période récente le devant de la scène et est devenu plus ou moins le Nietzsche officiel. Il n'en demeure pas moins qu'entre ceux qui ont cherché à faire de lui un penseur nazi et ceux qui ont considéré comme allant au contraire à peu près de soi qu'il était un penseur de gauche, on se demande réellement à qui il faut décerner la palme dans l'art de ne pas lire un auteur. Depuis des décennies, Nietzsche est en France l'objet d'une double méprise : l'invention absurde mais tenace d'un Nietzsche de gauche (Deleuze) et son enrôlement dans une vaste entreprise de reformatage du concept de vérité (Foucault) que toute sa philosophie contredit. Lecteur assidu, resté longtemps discret, Jacques Bouveresse n'a jamais cru à ces fables. Poursuivant la réflexion engagée dans Nietzsche contre Foucault (Agone, 2016), et au terme d'une longue plongée dans les Fragments posthumes, dont il a tiré un trésor de citations, retraduites puis agencées avec soin, il offre ici un double portrait du philosophe : Nietzsche en chercheur de vérité, moraliste ironiste, lucide et passionné ; Nietzsche en penseur politique, défenseur d'un radicalisme aristocratique selon lequel la masse du peuple doit obéir, travailler et être asservie pour que l'élite puisse être libre, commander et créer.

10/2021

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Sciences politiques

De la dictature à la "démocrazy" aux Comores

Depuis au moins trente ans (1990), après l'assassinat du dictateur Ahmed Abdallah Abderemane, les Comores comme les autres dictatures d'Afrique ont été secouées par le vent démocratique qui avait commencé à souffler dans les pays de l'Est, avant de faire tomber le mur de Berlin et balayer en même temps pendant la même période le système d'apartheid en Afrique du Sud. Une nouvelle ère commence donc et les Africains, notamment les "Damnés", parmi eux, exigent la démocratisation de la vie politique dans le continent, mais aussi dans les îles de l'océan Indien. La République des Comores, jusqu'en 1990, avait vécu sous l'influence directe des mercenaires français, et après leur départ, les Comoriens ont commencé une nouvelle ère. Plusieurs leaders politiques ont pris la fuite vers l'étranger, d'autres ont été arrêtés de manière violente et agressive, d'autres enfin ont été emprisonnés. Malheureusement, la nouvelle classe dirigeante ne diffère en rien de la précédente et les pratiques malsaines restent les mêmes : détournement des deniers publics, favoritisme, corruption, irresponsabilité collective, absence d'un contre-pouvoir, instauration d'une monarchie version XXIe siècle (nommée "democrazy"). Cette trouvaille sémantique a depuis fait florès, donnant son nom à un jeu de société où les lois les plus absurdes sont sans cesse modifiées pour le vote des participants, et suscitant en Afrique subsaharienne et dans les îles de l'océan Indien, notamment en Union des Comores, des équivalents comme "démocratie" au Gabon, au Mali, en RD Congo ou encore, très récemment, au Tchad. Cet ouvrage porte un regard aiguisé et sans concession sur les maux de la société comorienne post-coloniale, et apporte indéniablement une contribution notable pour l'émergence d'une vraie démocratie aux Comores.

07/2021

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Période mai 68

Mémoires et enjeux du "moment 68" dans le catholicisme (1968-2018)

Les événements de Mai 68 occupent une place particulière dans l'imaginaire français. La mémoire d'une insurrection subversive et violente s'est transformée, au fil des anniversaires et des commémorations, pour ne plus retenir que les images d'un moment joyeux d'émancipation et de libération de la parole avant de connaître tout récemment un réinvestissement politique. Le présent ouvrage entend interroger les mémoires d'un groupe particulier et hétérogène, celui des catholiques, qui a pu paraître en décalage au moment des événements et dont l'action reste encore assez largement méconnue. Solliciter la mémoire des acteurs catholiques de 68 en France permet d'approcher à la fois leur perception rétrospective et l'impact des événements sur leur parcours de vie ultérieur. Qu'il s'agisse de personnes connues (René Rémond à Nanterre) ou ordinaires (étudiants de l'aumônerie d'Assas ou ouvriers de la JOC à Clermont-Ferrand), les mémoires du vécu de 68 restent vives. Quand et comment se sont-elles fixées ? Tel est l'enjeu du premier axe parcouru dans cet ouvrage. Explorer des mémoires catholiques de 68 portées par des communautés ou des revues ancrées dans d'autres terres catholiques (Italie, Belgique, Amérique latine) permet de décentrer le regard et en contrepoint de s'interroger : les catholiques français sont-ils porteurs d'une mémoire spécifique de 68 ? Telle est la piste suivie dans la seconde partie. Interroger le devenir, sur 50 ans, des grands motifs du "moment 68" — la Révolution politique, l'émancipation des peuples, la société de consommation et du spectacle, la libération sexuelle...— dans la sphère religieuse, politique et culturelle catholique permet de saisir les rejeux et les retournements, parfois inattendus, des idéaux de 68. Comment les catholiques français ont-ils interprété et recyclé 68 ? Telle est l'ouverture proposée dans la troisième partie.

07/2021

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Esotérisme

Esclaves d'un Moi fantôme. Comment se retrouver en se libérant des forces occultes qui nous manipulent

Comment se retrouver en se libérant des forces occultes qui nous manipulent. Nous sommes esclaves d'une réalité illusoire, manipulés et enfermés dans nos cinq sens. Ce "moi fantôme" nous donne l'illusion qu'au-delà du monde des cinq sens rien n'existe. C'est le "moi" que nous voyons lorsque nous nous regardons dans un miroir, celui auquel on donne un nom, des caractéristiques, celui qui a une histoire, une profession, des peurs et des doutes et surtout celui qui croit uniquement ce qu'il voit. Des forces cachées nous inculquent que notre naissance est le début de notre existence et que la mort en est la fin, que la réussite scolaire et le conformisme sont les seules voies vers l'accomplissement, que les produits vendus par l'industrie pharmaceutique sont le seul moyen de guérir d'une maladie, que le Dieu des grandes religions est vindicatif et cruel et qu'il faut le craindre. Voilà pourquoi notre société semble être aussi chaotique et incompréhensible. Ce "moi fantôme" masque nos capacités, l'immense pouvoir de nos pensées, notre potentiel infini, en bref, ce que nous sommes vraiment. Avec Esclaves d'un Moi Fantôme, David Icke nous invite à chercher l'information par nous-même au lieu de croire aveuglément ce que disent les médias officiels. L'information est là, sous les yeux de tous, il suffit simplement de relier tous les points et l'ensemble devient d'une logique implacable. Aussi, par le biais d'un message spirituel profond, l'auteur nous incite à reprendre le pouvoir sur nous-même, non pas par une révolution violente et sanglante mais en reconnaissant véritablement le pouvoir intérieur que nous possédons tous. C'est ainsi que nous bâtirons une société meilleure, celle que nous voulons vraiment.

03/2021

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Théâtre

Trilogie sahélienne

Le cycle Trilogie sahélienne, écrit entre 2009 et 2014, s'ouvre, avec la pièce Dans ce pays-là, sur un Président africain séduit par l'idée de se maintenir au pouvoir - sujet ô combien d'actualité ! Loin des clichés ou jugements faciles, cette tragédie, "à répéter ici ou ailleurs", comme le souligne son sous-titre, interroge en profondeur les mécanismes du pouvoir en Afrique, en dessinant des personnages complexes et attachants. Dans ce pays-là devait être mis en scène par le regretté Alfred Dogbé ; lue lors du Festival Emergences à Niamey en 2012, la pièce a été montée par Oumarou Aboubacari Bétodji en 2013/2014 et présentée, avec succès, par la Compagnie nigérienne Arène Théâtre notamment au CCFN de Niamey et de Zinder ainsi que dans les Alliances françaises d'Agadez et de Maradi (Niger). Le deuxième volet de la trilogie, Châteaux de sable, raconte la difficile conquête coloniale d'un royaume sahélien qui tente de résister à l'invasion, et imagine les relations complexes que cette "rencontre" douloureuse, violente, peut faire naître entre les personnages que tout oppose - hormis leur humanité. Deux gouttes d'eau ne valent pas une larme, pièce que son sous-titre qualifie de "farce triste" et qui clôt la trilogie, propose une véritable fresque de personnages qui, du nomade à la Première Dame, en passant par des soldats, diplomates, chercheurs d'or ou encore des hôtesses, évoluent dans un contexte de "fin de règne" d'un Chef d'Etat que l'on ne verra jamais. La Trilogie sahélienne donne une place importante aux particularismes du français parlé aujourd'hui au Sahel, aux adages, aux décors ; mais au-delà de l'enracinement local, ce sont bien des questions universelles - le pouvoir, l'amour, les relations entre les générations... - qui sont au coeur de ces trois pièces.

01/2015

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Histoire internationale

Algérie : sortie(s) de guerre. 1962-1965

Souvent prisonnier de "mémoires affrontées ", le traitement historique de la guerre (l'Algérie a eu peine à sortir de tels horizons. Qu'il s'agisse des mémoires combattantes (surtout françaises), de celles des victimes de toutes natures, de leurs collatéraux, voire (les Etats, la liste est longue (les travaux portés par le besoin - plus ou moins conscient - de faire le deuil, sans qu'on sache toujours ce qui relève de la mise à jour objectivée ou de l'enfouissement. En la matière, la période postérieure au 19 mars 1962 est souvent absorbée, dans les images mentales des métropolitains, par un besoin de passer à autre chose, qu'exprime bien l'idée de liquidation du passé colonial. Il y a là, au coeur de l'événementialité, une asymétrie voisine et violente, rappelant celle vécue après septembre et surtout décembre 1944.1 oblitération métropolitaine des violences, qui de militaires deviennent au printemps et à l'été 1962 désormais civiles (dans leur immense majorité), doit donc être évaluée. La compréhension de ce hiatus est en effet centrale pour saisir les mécanismes de sorties de guerre. Il y a d'abord celles des hommes (supplétifs, soldats perdus de l'OAS, militants anticolonialistes, prêtres) dont les destins basculent entre la fuite éperdue et l'espoir bientôt démenti de pouvoir " faire société " en Algérie. Il y a ensuite celles de l'Etat qui génère des temporalités différentes allant de l'urgence du rapatriement et de l'insertion (pour les Français) en métropole aux illusions de maintien d'une présence militaire ou industrielle en Algérie. Enfin, il y a les échos régionaux de la guerre. A cet égard, l'intégration économique voire sociale des rapatriés n'exclue ni des conflits d'identités individuelles, ni de profonds clivages politiques dont les effets se font encore sentir : le combat anticolonial étant la matrice d'une génération.

07/2014

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Policiers

Angle mort

" La nature a horreur du vide. Dans le banditisme peut-être plus qu'ailleurs. " Diego est braqueur, né à Barcelone. Il vit à Aubervilliers, dans une hacienda délabrée, avec son frère Archibaldo et des souvenirs. Leur soeur, Adriana, a fait d'autres choix. Artiste au cirque Moreno, elle rêve d'accrocher son trapèze à la tour Eiffel. Paris, Bassin de la Villette. Lors d'un braquage, le gérant d'un bar s'effondre, terrassé par un coup de batte de base-ball. La Brigade criminelle du 36 et le 2e DPJ sont co-saisis. Les commandants Desprez et Duchesne, aidés de la Fluviale, tirent le fil qui les fera remonter à Diego. La traque est lancée, du quai des Orfèvres au canal Saint-Denis, des marges du Grand Paris aux cerveaux des indics, du port de l'Arsenal aux replis secrets d'Aubervilliers. Entre flingages et virées nocturnes, Diego garde toujours un temps d'avance. Comment piéger celui que rien n'arrête ? Au fil de l'enquête, les histoires se tissent. Celle d'un homme dont le salut passe par les armes. Celle d'une jeune femme en lutte contre son hérédité. Diego, prêt à tout pour protéger sa soeur. Adriana, prête à tout pour protéger son frère. Quand les sentiments viennent bouleverser les liens de sang. Une tragédie effrénée, où rayonne le soleil noir de la liberté. Roman noir, roman d'action, roman d'amour, Angle mort surprend par son ambition et sa densité. Après plusieurs mois d'enquête sur le terrain, aussi bien du côté de la police que de celui des braqueurs, Ingrid Astier réussit ce parfait mélange entre ultra réalisme et imaginaire qui font les meilleurs romans noirs.

01/2013

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Science-fiction

Le chemin qui menait vers vous

"C'est la mort violente de Nicolas Sarkozy qui a tout précipité". Nous sommes juste avant l'élection présidentielle de 2017 et, à la suite au dernier choc pétrolier, la France est plongée dans le chaos. Après l'essence, la nourriture se raréfie, il n'y a quasiment plus d'électricité, plus d'Internet, plus de téléphone. Le pouvoir est dépassé. L'administration tourne au ralenti. Les forces de l'ordre se divisent en autant de factions. Les journaux ne paraissent plus. Tous les repères de notre existence moderne, de notre confort moderne s'écroulent l'un après l'autre...Guillaume n'est ni un héros ni une tête brûlée mais il voit bien qu'à Paris la vie devient intenable. Alors, avec Laure, sa compagne, il conçoit ce projet un peu fou pour lui, le pur citadin pacifiste, gentiment bobo : rejoindre, à pied puisqu'il n'y a plus d'autre moyen, le Pays basque, où vivent ses parents. Embarquent avec eux dans l'aventure Cécile, l'exaspérante soeur de Laure, qui est enceinte, Clément, un colosse qui se prétend médecin, et Cyril, un jeune ado au coeur d'or sorti de nulle part. Aucun d'entre eux n'est préparé à ce qu'il va devoir affronter jour après jour : d'un côté la promiscuité permanente avec des compagnons de route qu'on ne s'est pas véritablement choisis ; de l'autre le quotidien d'un pays plongé dans l'angoisse et la violence de jours sombres, des scènes de pillages et de tortures, une ambiance de guerre civile. Tous n'arriveront pas au bout du chemin. Et pour ceux qui l'atteindront, plus rien, jamais, ne pourra redevenir comme avant...

02/2011

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Sciences politiques

Le nouvel impérialisme

Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme. Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière plus diffuse. Ce que l'auteur appelle l'" accumulation par dépossession " consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terres, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics (énergie, logements, transports, santé...). David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?.. Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. II explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle.

10/2010

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Droit

Psychopolitique. Entretiens avec Trevor Cribben Merrill

Pendant des millénaires, les chefs politiques avaient la tâche simple, nous explique, avec un brin de provocation, Jean-Michel Oughourlian : quand ils voulaient mobiliser leur population, il leur suffisait de trouver un ennemi contre qui unir le groupe. Aujourd'hui, la recherche de boucs émissaires ne cesse de perdre de son efficacité. Les puissances rechignent de plus en plus à faire la guerre à l'âge nucléaire ; par ailleurs l'individualisme croissant, au sein des sociétés, rend de moins en moins probables des phénomènes durables de polarisation sur une seule victime émissaire. C'est la décomposition de la politique traditionnelle que nous décrit l'auteur, en tirant ses exemples de l'actualité la plus récente : de la caricaturale tentative de George W. Bush à rassembler une coalition internationale pour se lancer dans la guerre contre l'Irak, à la débauche de communication dont font preuve les modernes élus du peuple, sans réussir à camoufler leur absence profonde d'objectifs. En fait, à la recherche de l'ennemi, on pourrait substituer une véritable recherche du contrat social ; mais tout se passe comme si nos sociétés n'arrivaient pas à sortir d'un "entre-deux" où elles sont incapables d'inventer une manière non violente de faire de la politique, sans croire non plus vraiment à l'efficacité de la violence qu'elles continuent à mettre en oeuvre. C'est à un diagnostic sans complaisance sur nos pratiques politiques que nous invite Jean-Michel Oughourlian, dans le sillage des travaux de René Girard. Jean-Michel Oughourlian, neuropsychiatre et psychologue, coauteur avec René Girard du livre Des choses cachées depuis la fondation du monde, a également publié Un mime nommé désir et Genèse du désir.

03/2010

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Littérature étrangère

Rescapée

Quand elle débarque à Sydney en 1834, après plusieurs mois de captivité chez les Maori, Betty Guard est accueillie comme une héroïne. Mais la ville bruisse de rumeurs sur sa miraculeuse survie et sa libération violente. On la soupçonne des pires abandons avec ses ravisseurs, qui n'auraient pas dû lui laisser la vie sauve... Betty avait épousé, alors qu'elle n'avait que quatorze ans, John Guard, un ancien prisonnier anglais déporté en Australie où il était devenu baleinier. John emmena sa femme en Nouvelle-Zélande : ils vécurent plusieurs années de la chasse à la baleine et du commerce avec les indigènes, heureux et solitaires, dans la baie où il avait construit leur maison. C'est au retour d'un voyage à Sydney que leur bateau fit naufrage et que Betty fut enlevée avec leurs deux enfants. Et quand enfin les bateaux de la marine anglaise venus les libérer accostèrent, les négociations se soldèrent par un massacre de Maori. Au fil du roman, les voix alternées des protagonistes élucident les circonstances du drame, levant le voile sur les conditions de détention et sur les raisons d'une issue aussi sanglante. Dans son journal de bord, dont on lit des extraits datant de 1826 à 1836, John Guard, homme violent et très amoureux de sa femme, raconte son combat pour la libération de sa famille et laisse entrevoir le doute et la jalousie qui le rongent. Quant à Betty, elle confie à son ancienne institutrice, une vieille fille victorienne et pudibonde qui deviendra son seul soutien, la réalité complexe de son aventure... En s'inspirant d'événements réels, Fiona Kidman donne vie au drame intime d'un couple au coeur de la tourmente tout en déployant une intrigue haletante avec, en arrière-plan, un pays en pleine construction.

11/2006

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Religion

Le ciel dans la mer. Christianisme et civilisation maritime (XVe-XIXe siècle)

Immense, violente, imprévisible, dévoreuse d'hommes, la mer convie au sacré, et depuis l'aube des temps la religion occupe une place essentielle dans l'existence des gens de mer. Est-il imaginable que leurs conditions de vie, si particulières, n'aient pas d'incidences sur leurs pratiques, voire sur leurs croyances ? Peut-on penser que le temps des Réformes - qui est aussi celui des navigations lointaines - ait fait d'eux des chrétiens semblables à ceux des communautés rurales ou urbaines ? Chez ces hommes séparés de leur famille, vivant dans un cadre et à un rythme si différents, dépourvus de lieux de culte et presque toujours privés de l'assistance de clercs, il semble par exemple établi que le recours aux intercesseurs (Vierge, saints) prenait le pas sur la dévotion au Christ, et que beaucoup de leurs gestes ou de leurs invocations relevaient davantage de la magie que d'un christianisme épuré. Bien d'autres indices encore permettent de déceler une fragilité, une ambiguïté certaines de leurs convictions. L'écho des préceptes et des conduites prescrits par les autorités religieuses leur parvient assourdi, affaibli, avec retard. Ce n'est pas avant le milieu du XIXe siècle que les Eglises se soucient vraiment d'une pastorale qui s'adresse à eux. C'est alors que se multiplient les paroisses côtières, que se répandent les bénédictions de l'océan et les pardons des pêcheurs morutiers, que les aumôneries navales se structurent durablement. Mais, dans le même temps, tandis que s'amorce la déchristianisation des sociétés, les conditions techniques de la navigation se modifient, et le danger se fait moins pressant. Dès lors, le christianisme maritime perd une part de son originalité et de son unité, bien que ces mutations soient désormais masquées par l'image du marin fervent et fidèle façonnée par la littérature.

05/1990

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Sciences politiques

Retour de flamme. Comment la mondialisation a accouché du terrorisme

Le 11 septembre 2001, les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone ont plongé le monde dans la stupeur, au point que beaucoup ont été tentés d'y voir un changement de paradigme, le moment où est " mort le monde ancien". Cinq ans plus tard, il est temps que nos yeux se dessillent : ce monde partagé en deux blocs n'est pas mort en 2001, nous dit Ali Laïdi, mais en 1989, au moment de la chute du Mur. Avec l'émergence d'une unique hyperpuissance, la guerre froide, de nature idéologique, s'est muée en une guerre économique menée par l'Occident, qu'on appelle par euphémisme mondialisation. Les effets de cette invasion non violente sont ravageurs pour des civilisations traditionnelles, dont les modes de vie et les valeurs plient sous la déferlante d'images, de sons et de mots venus d'ailleurs, porteurs de modernité et de promesses de mieux-être que rien ni personne ne peut satisfaire. Chez les populations musulmanes, la religion devient pour les plus exaltés le seul refuge de leur identité menacée, le dernier sanctuaire de leur souveraineté personnelle et collective. Loin d'être la source de leur haine, comme le veut un contresens couramment répandu en Occident, elle en est le vecteur, le mode d'expression. Face au danger d'une " guerre sans fin " où le terrorisme, l'arme des faibles, susciterait une réponse toujours plus belliqueuse des forts, Ali Laïdi plaide pour que l'Occident prenne enfin conscience des dommages collatéraux occasionnés par la mondialisation, et pour que les élites arabes, de leur côté, fassent sauter les verrous qui enferment leurs peuples dans le cercle vicieux de l'échec et du ressentiment.

10/2006

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Critique littéraire

Salut les anciens

Avec ce livre-gigogne, c'est-à-dire reversible, chaque partie ayant sa couverture : d'un côté Salut les anciens, de l'autre Salut les modernes, les deux textes étant en quelque sorte imprimés tête-bêche, Christian Prigent renoue avec sa veine d'essayiste et étudie du côté des anciens comme du côté des modernes certains auteurs précurseurs ou tenants de la littérature que lui-même illustre et préconise. Côté anciens : ce sont des lectures, des explications de textes, dans des oeuvres anciennes, donc (de Lucrèce à Jarry, en passant par Marot, Voiture, Balzac, Maupassant, Mallarmé, Rimbaud, Verlaine). Elles se veulent un peu décalées, un peu décollées vers... autre chose (la fiction ? la poésie ? l'aventure de la lettre ?). Elles s'appuient sur une conviction : que les modernes ne sont pas les enfants des anciens mais que, plutôt, la perplexité qui nous vient des modernes nous fait regarder les anciens d'un oeil moins tué d'indifférence - qu'ainsi nous pouvons les réenfanter : les rendre à l'inquiétude de la vie. Côté modernes, pour commencer, cette question : où est dans la poésie d'aujourd'hui, le nouveau ? Bien présomptueux serait celui qui prétendrait le savoir. On ne peut faire mieux que s'alerter (question d'oreille) du phénomène de l'invention. Voici quelques écrits poétiques, récemment parus. D'une certaine manière ils font "école" . Une étrangeté coriace s'y affirme - qui défie la lecture. Des noms ? Philippe Beck, Charles Pennequin, Christophe Tarkos. Ces noms ne couvrent pas le champ. Leurs écrits ont simplement donné à Christian Prigent un peu plus fortement que d'autres la sensation d'un phénomène nouveau. Affaire de goût et d'affinités. Dans la différence, aussi bien - éventuellement violente. D'où, adressées à eux, quelques remarques et quelques questions.

11/2000

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Théâtre

Paradise Now

Compris dans l'avant-garde artistique du XXe siècle par sa position politique radicale et une réflexion permanente sur le rôle du théâtre, dont il questionne de manière incisive la vocation institutionnelle visant à plaire, le Living Theatre propose une relation interactive entre l'acteur et le public, qui doivent contester ensemble les conventions établies d'un théâtre fondé sur l'illusion. Paradise Now, création théâtrale collective exprimant l'esprit de révolte du temps, recherche le Paradis et l'Utopie hic et nunc à travers la détermination infatigable de mener à bout l'entreprise théâtrale, par l'action, la rébellion et la révolution anarchique non violente. Les spectacles des années 1968-1969 sont restés vifs dans la mémoire des spectateurs avec la prégnance d'un événement unique, inoubliable, exaltant, fixant à jamais la joie d'une communion, où scène et salle n'étaient qu'un tout. Le credo libertaire, plein d'exaltation et d'espoir, la confiance en des valeurs autres que celles promues officiellement sont les produits d'une époque porteuse d'espoir et de confiance qui souhaitait changer le monde. Judith Malina (1926-2015) et Julian Beck (1925-1985) sont les fondateurs du Living Theatre, un théâtre qui interroge le rapport entre la fiction et la réalité, le théâtre et la vie. Engagé, le Living radicalise ses idées anarchistes et pacifistes en réaction au contexte politique des Etats-Unis et face à la guerre du Viêt Nam. C'est en découvrant Artaud que la troupe choisit d'associer le corporel à l'intellect, mettant en pratique les principes du "théâtre de la cruauté". Le 24 juillet 1968, la première de Paradise Now à Avignon est une révolution dans le théâtre : la plus accomplie de leurs performances représente l'apogée de leur création artistique, transgressant la frontière scène-salle et la bienséance bourgeoise.

06/2019

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Sciences historiques

Le Pré Saint-Gervais. Chroniques citoyennes (1904-2004)

Au début du XXe siècle, le Pré Saint-Gervais, commune urbaine aux allures villageoises, appartient au département de la Seine. Elle est devenue la plus petite agglomération de la ceinture parisienne au cours de son existence. Ces chroniques citoyennes présentent une galerie de portraits d'habitants aux histoires singulières et d'élus engagés qui ont construit la ville d'aujourd'hui. Vivante cité ouvrière, le Pré Saint-Gervais abrite des industries qui fabriquent des automobiles, des bicyclettes et des pianos. Proches de la Villette, nombre d'artisans gervaisiens trouvent leurs matières premières aux abattoirs. La Butte du Chapeau-Rouge, lieu mythique de rassemblements ouvriers et contestataires, gervaisienne jusqu'en 1930, reçoit Jean Jaurès qui y prononce, en 1913, ses discours contre la guerre et la loi des trois ans, allongeant la durée du service militaire. Une utopie sociale se réalise, menée par Jean-Baptiste Sémanaz puis par son successeur Eugène Boistard. L'habitat insalubre, la santé et l'éducation sont au coeur des préoccupations de ces équipes socialistes innovantes. Elles mettent en place l'Université Populaire Gervaisienne, association qui propose à une population adulte des formations techniques et une initiation aux arts. Cette dernière permet à tous les citoyens d'accéder au sport à travers l'Education Physique Populaire Gervaisienne. Issue de ce laboratoire du socialisme municipal traversé par la guerre de 14-18, la cité-jardins et ses équipements transforment la ville de fond en comble en apportant modernité et progrès social. La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences ralentissent cependant cette mutation. Les Trente Glorieuses et la poussée démographique locale relancent le processus d'évolution de la ville sous les mandats des maires Edmond Pépin et Fernand Blanluet. Enfin, l'Union de la Gauche marque un tournant politique riche de grandes heures avec ses maires Marcel Debarge, Claude Bartolone et Gérard Cosme.

11/2014

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Littérature française

Il m'a été donné d'aller à Corinthe Tome 2 : La marche haute

Pour Philippe Saubadine, la période 1988-2008 est celle de la confirmation de ses choix. De Paris où il est immergé dans le milieu opérationnel pétrolier, il est muté en Angola, pays encore secoué par la guerre civile. Rappelé en France pour intégrer le groupe d'études chargé de réformer la branche Exploration-Production, véritable fer de lance du Groupe Elf Aquitaine, il vit l'échec de cette opération sur fond de grève violente et de mainmise finale de Total sur Elf. L'expérience africaine se prolonge au Gabon puis au Nigeria où le Groupe l'envoie afin de mettre en place le gréement des grands projets pétroliers et gaziers pour les vingt années suivantes. L'opportunité de remplacer un cadre dirigeant camerounais muté dans l'Hexagone lui étant ensuite offerte, il part pour Douala. Dans cette deuxième partie, l'épopée contemporaine d'une famille prise dans les événements du XXe siècle a pour cadre le contexte africain caractérisé à la fois par les traditions qui ancrent le fait villageois et par l'assimilation du progrès, source d'angoisse et d'envie. Parallèlement, les troubles qui secouent l'humanité - effondrement du bloc communiste, résurgence des nationalismes, regain du fait religieux, expansion communautaire, conflits territoriaux - et les profondes mutations technologiques introduisent des déséquilibres à l'échelle mondiale et individuelle. Ce récit non linéaire met aux prises des gens ordinaires qui ont saisi les opportunités sans espérer la chance. Quels que soient les lieux, Philippe Saubadine partage langue, traditions et vie quotidienne et est inséparable de son épouse qui assume à temps plein le rôle de "déléguée à l'harmonie familiale" . Les souvenirs sont la pertinence de sa mémoire et leurs cicatrices ont valeur de connaissance.

04/2019

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Histoire internationale

L'IRA et le conflit nord-irlandais

En 2005, la plus vieille armée secrète du monde, l'IRA (Armée républicaine irlandaise), déposait les armes et déclarait la fin de sa guerre contre les Britanniques. En quittant la scène, elle permettait à la société irlandaise de revenir sur ce qu'avait véritablement représenté cette armée de l'ombre qui a ponctué l'histoire du XXe siècle d'événements tragiques, tant par leur violence que par leur dimension émotionnelle puissante. Des hommes et des femmes ont tué, torturé et violenté leurs contemporains, qu'ils soient Irlandais, Britanniques ou autres. Ils ont assassiné des indicateurs, fait disparaître des civils, fait exploser des bombes en pleine ville, et leur violence s'est souvent retournée contre eux. Ils ont toutefois aussi protégé une population qui se sentait abandonnée par les autorités, qui ne savait à qui s'en remettre lorsqu'elle se sentait en insécurité. Ils sont morts aux mains de leurs nombreux ennemis, tombant sous les balles des soldats britanniques ou des forces de l'ordre nord-irlandaises, exécutés par les gouvernements des deux côtés de l'île, périssant des suites de grèves de la faim dans les prisons du Nord et du Sud. Pourtant, leur but ultime, la réunification de l'Irlande, n'a toujours pas été atteint. A travers l'analyse historique et politique de l'IRA, ce livre étudie les enjeux de toute guerre asymétrique : politiques et législations antiterroristes, fonctionnement et stratégies de mouvements politiques violents, mais aussi mécanismes de tout processus de paix, et conditions nécessaires pour permettre une transition de la guerre à la paix. Il apporte un éclairage essentiel sur ce territoire postcolonial que constitue l'Irlande du Nord, théâtre du conflit le plus long qu'ait connu l'Europe au XXe siècle, et enjeu essentiel des négociations sur le Brexit.

04/2018

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Littérature française

L’affranchie du périphérique

Invariablement, chez Didier Daeninckx, le travail de mémoire conduit aux parts sombres et bousculées de la mémoire collective. Mais elle surgit là, d'un coin presque à l'abandon en plein front de l'expansion de la ville. Une fille qui remonte en vélo du parc de la Villette à l'Île Saint-Denis, lieu emblématique ou croisement des fictions et de l'autobiographie de Didier Daeninckx, et tout embraye. Tout ? La guerre d'Algérie et ce qu'on n'en a pas encore démêlé ou reconnu. Mais ici Guy Debord, ses Hurlements en faveur de Sade et la fondation de l'Internationale Lettriste. Tout ? Les vielles photographies, les magouilles d'urbanisme, une infirmière dans un centre de soins en banlieue. Mais tout d'un coup cela peut percuter le monde de l'art et des galeries, Doisneau qui marche, ou une ébauche de Matisse laissée sous ce papier peint de la maison qui va disparaître. Ou les manifestations du temps de Messali Hadj et du journal L'avenir du prolétariat. Parce qu'ils seraient là à titre d'enquête ou de documentaire ? Non, parce que la poésie particulière à Daeninckx est faite de tout cela, qui est sa relation au monde, indissolublement - et c'est bien cette poésie qui d'abord emmène le récit. Daeninckx a toujours tissé ce fil : jamais loin de l'autobiographie (l'autobiographie intellectuelle de celui qui pense libre, et pour cela reconnaît sa dette à tous les éclaireurs), toujours au plus près des lieux, de l'affiche au coin de la rue, du tag qui reste sur le coin de mur, et toujours, dans la fiction même, dans cette croisée improbable des éléments réels. Attendez voir, il vous attend pour cela lui-même dans un étrange et fort appendice, tout à la fin du récit, sur le modèle des Je me souviens de Perec.

07/2012

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Littérature étrangère

Traverser l'hiver

Lorsque June débarque dans le motel de Mabel, quelque part sur la côte Atlantique des Etats-Unis, cette dernière saisit immédiatement la fragilité de la situation. June semble trop jeune pour être mère, son compagnon affiche un comportement hostile et, quand il disparaît au bout de quelques jours, laissant June et son bébé Luke sans la moindre ressource, Mabel décide de leur venir en aide. Elle-même est veuve, et toujours en butte à un deuil qui ne veut pas passer. Lorsque l'hiver arrive, elle doit faire appel à son amie Iris, car les bungalows de son motel ne possèdent pas de chauffage. June et Luke sont alors relogés dans un pavillon au fond du jardin d'Iris, à la seule condition de ne pas rompre l'isolement absolu dans lequel vit cette dernière. June ne sait donc presque rien de la mort violente de son mari Matthew, ni de la rupture avec sa fille Claire, devenue photographe, et ne peut pas encore comprendre la décision d'Iris de passer sa vie retirée de la société. Mais elle sera guidée par Duncan, l'avocat et homme de confiance de sa bienfaitrice, et Oldman, un ancien reporter-photo dont le visage a été déchiqueté par un singe, qui se prend d'affection pour elle et son bébé. Quand Claire revient dans sa ville natale, après de longues années d'absence, accompagnée de Sam - une gueule cassée de la guerre de Vietnam - la vie de June prend une nouvelle tournure. Des destins entrecroisés de personnages cabossés, abandonnés, en deuil ou en colère : rares sont les écrivains capables de dire avec autant de délicatesse que Melanie Wallace la solitude des êtres humains malmenés par la vie.

02/2017

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Histoire internationale

La guerre du Cameroun. L'invention de la Françafrique 1948-1971

La légende veut que la France, " patrie des droits de l'homme ", ait généreusement amené ses anciennes colonies d'Afrique noire à l'indépendance en 1960. Une décolonisation pacifique en somme qui se serait faite dans la compréhension mutuelle et l'intérêt partagé de la France et de l'Afrique. Ce livre raconte une tout autre histoire : celle d'une guerre brutale, violente, meurtrière, qui a permis à Paris d'inventer un nouveau système de domination : la Françafrique. Cette guerre secrète a pour théâtre le Cameroun des années 1950 et 1960. Les autorités françaises, confrontées dans ce pays à un vaste mouvement social et politique, porté par l'Union des populations du Cameroun (UPC), décident à partir de 1955 de passer en force. En utilisant les mêmes méthodes qu'en Algérie (torture, bombardements, internements de masse, action psychologique, etc.), elles parvienent en quelques années à éradiquer militairement les contestataires et à installer à Yaoundé une dictature pro-française. En pleine guerre froide, et alors que l'opinion française a les yeux tournés vers l'Algérie, la guerre du Cameroun – qui a fait des dizaines de milliers de morts – est à l'époque passée inaperçue. Elle a ensuite été effacée des mémoires par ceux qui l'on remporté : les Français et leurs alliés camerounais. Le crime fut donc presque parfait : les nouvelles autorités camerounaises ont repris les mots d'ordre de l'UPC pour mettre l'indépendance du pays, si chèrement acquise, au service… de la France ! Mais la mémoire revient depuis quelques années. Et les fantômes du Cameroun viennent hanter l'ancienne métropole. Laquelle, de plus en plus contestée sur un continent africain en pleine ébullition, devra tôt ou tard regarder son passé en face.

10/2016

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Policiers

Tom Reed & Walt Sydowski Tome 1 : La dérive des anges

A San Francisco, l'enlèvement en plein jour du jeune Danny Becker, trois ans, ravive le souvenir douloureux de Tanita Donner, une petite fille enlevée, violée puis assassinée il y a tout juste un an. L'affaire, qui a fait grand bruit, a coûté cher à Tom Reed, journaliste au Star, quand le principal suspect s'est suicidé après qu'il l'eut interviewé, et ce, en dépit de l'interdiction formelle du chef de l'enquête policière. Depuis lors, la renommée du journaliste a bien pâli et, en proie aux remords et à l'alcool, Tom constate que son mariage bat tout aussi dangereusement de l'aile. L'inspecteur Walt Sydowski, qui s'est occupé du cas Donner, est de nouveau sur la brèche. Il craint par-dessus tout de trouver à nouveau un petit corps violenté. De fait, seul lui et quelques-uns de ses collègues savent que le suspect qui s'est suicidé après la gaffe de Tom Reed avait perpétré son sordide forfait avec un complice. Et les pistes pour débusquer ce dernier sont bien minces, pour ne pas dire inexistantes. Alors quand, quelques jours plus tard, un deuxième enfant disparaît, enlevé de nouveau en plein jour, c'est le branle-bas de combat au commissariat central, ce qui n'empêche pas la ville entière de glisser dans un climat de panique générale... Inspecteur de la police criminelle, Walt Sydowski, qui n'est plus de la première jeunesse, est hanté par le crime non résolu d'une fillette. Tom Reed, journaliste de talent, voit sa vie partir en vrille. Tous deux mènent une lutte acharnée contre la montre pour démasquer celui qui tire les ficelles derrières les enlèvements d'enfants qui plongent tout San Francisco dans l'angoisse.

03/2015

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Littérature anglo-saxonne

Personne ne nous verras

En rupture de ban après une histoire d'amour malheureuse, le narrateur, Paddy, a accepté de convoyer un poids lourd vers le Sud de la France. Dans la cale du ferry, au moment où, à Calais, s'abat la porte de déchargement, l'homme, supposé voyager seul, échange des bribes de conversation avec une silhouette dissimulée derrière le rideau tiré de la cabine : la vingtaine, l'aspect rebelle et négligé, la passagère clandestine n'est autre que sa fille. Pendant la semaine que doit durer leur équipée, ils reprennent un dialogue interrompu, convoquant dans une langue bien à eux leurs souvenirs : l'enfance heureuse de Kitty aux Etats-Unis, quand ses parents vivaient encore ensemble, leurs vacances en Irlande, ses visites à son père reparti seul en Angleterre... Mais tous deux évitent soigneusement d'aborder "la chose, sa chose, dont nous ne parlons jamais", épisode douloureux survenu dans la vie de la jeune fille. Au fil des étapes marquant leur huis-clos, un voile d'étrangeté semble troubler les repères de cet hypnotisant road-movie : que penser de Kitty se glissant furtivement hors du camion dans la chaleur de l'été 2015, vêtue du manteau de vison de sa grand-mère ? Et de l'ombre de celle-ci, s'invitant à bord comme pour aviver l'obsession du narrateur pour sa maison d'enfance perdue ? La dérive de ces figures hantées, flottant entre passé et présent, est ponctuée par d'incessants messages éclairant l'écran du téléphone de Paddy, sortes de balises destinées à l'ancrer dans le réel : ceux de son frère, mais aussi ceux d'un interlocuteur mystérieusement lié à la violente rupture amoureuse qu'il vient de vivre. Poétique, syncopée, d'une grande modernité, l'écriture de Conor O'Callaghan nous entraîne dans l'envoûtant sillage d'un chagrin qui ne dit pas son nom.

03/2022

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Littérature française

Le Goéland. Suivi de Le Goéland par Jean Balde et de La Poésie du bassin d'Arcachon

"... Lorsque le vol qui formait un nuage s'est dispersé par gros flocons, l'un d'eux se détache pour une royale rêverie. Celui-là glisse seul. Il est le sauvage ami du bassin vert glauque, gris de lune ou bleu ; l'ami des dunes boisées, odorantes et violettes, à l'âme solitaire ; l'ami des nuages cendrés et couleur de boue que le vent pourchasse. Il voit aller et venir les petites barques pareilles à des fourmis noires. Il voit s'élever et s'abaisser les voiles grises, les voiles rousses, les hommes courbés jeter le filet et le retirer. Il les dépasse et les domine. Il est par moments plein de joie, d'orgueil et de cris. Il est le goéland gris argent que nulle main humaine n'a touché. Son poitrail n'a jamais trempé que dans le vent, le soleil et l'eau. Il est la vie vierge. Le ciel est à lui, et l'océan, et le monde...". C'est après avoir partagé durant plusieurs mois la vie du "petit peuple" des marins et des parqueurs d'huîtres du Bassin d'Arcachon que Jean Balde écrivit ce magnifique roman d'apprentissage. Elle y dépeint un monde pittoresque et rude, dans lequel un jeune homme, jusqu'ici marqué par le sort, se rebelle, pour finalement triompher des éléments contraires. De ce reportage émerveillé, l'auteure de La Maison au bord du fleuve et de La Vigne et la Maison (réédités par Le Festin en 2017 et 2020) brosse un tableau impressionniste entre mer, terre et ciel, nuançant avec adresse les points de vue, grâce à des croquis ardents et des portraits captivants. Cette nouvelle édition est accompagnée d'une chronique d'Henri Pourrai et d'un texte de Jean Balde, initialement publié dans I : Avenir du Bassin d'Arcachon.

03/2021

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Espagnol apprentissage

Positionnement politique en temps de crise. Sur la réception du fascisme italien en Espagne (1922-1929)

Positionnement politique en temps de crise, Sur la réception du fascisme italien en Espagne 1922-1929. Qu'est-ce que s'orienter en temps de crise ? La question se posait à la sortie de la Première Guerre mondiale, qui déboucha sur des révolutions couronnées par la prise de pouvoir en Russie, étouffées par une réaction violente en Allemagne, en Espagne, en Italie. Dans ce dernier pays naquit un phénomène particulier, le fascisme, comme sortie de crise et réponse aux aspirations socialistes. A ce titre, il fut observé de près par tous les courants de l'opinion européenne. A travers le cas espagnol et l'étude de la réception du fascisme italien à la fin de la période de la Restauration (1876-1923) et notamment sous la dictature du général Primo de Rivera (1923-1930), on peut tirer des enseignements quant aux aspirations de l'orientation politique des divers courants de l'opinion éclairée. Privée de ses derniers restes d'empire colonial en 1898, et à la faveur des capitaux rapatriés à Cuba, l'Espagne tente à la veille de la Grande Guerre de se hisser dans la cour des puissances capitalistes à une époque de concurrence effrénée due à la fermeture des marchés. Comme l'Allemagne, comme l'Italie, exclues de la conquête des colonies, elle réclame un repartage des zones d'influence mondiales. Le système libéral de la Restauration sous lequel elle se trouve offre au peuple moins de garanties politiques et de bénéfices que d'atteintes à ses droits, ce qui le discrédite au même titre que la corruption du système électoral. A pratiquement un siècle de distance, comment ramener autant que faire se peut le regard de l'historien et de l'observateur à la hauteur des événements qui ont suivi la Première Guerre mondiale ?

09/2015

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Littérature Italienne

Kate et moi

"Ecrite à la première personne, l'histoire est celle d'une quête. Celle de la femme aimée et perdue". Kate et moi retrace le périple de Johnny Right, romancier américain, qui cherche à retrouver Kate, la belle qui l'a brusquement quitté au moment où ils comptaient emménager ensemble. Psychotique et fantasque, Johnny nous dévoile une intimité sombre, cruelle et violente. Dépourvu de repères, il souhaite d'abord renverser l'ordre esthétique du monde, se met à parler aux armoires, se hurle des insultes les plus venimeuses. A la recherche du moindre indice pour retrouver sa moitié, sa quête désespérée le conduira jusqu'en Argentine. Les miroirs ne sont jamais très loin de ce Narcisse des temps modernes qui vit dans une nuit perpétuelle depuis que ses parents sont morts le jour où l'homme a posé le pied sur la Lune. Ce roman n'est pas simple à définir : roman d'amour et d'aventure, roman noir, roman picaresque, Road movie, Kate et moi est aussi un roman baroque manifestant un goût pour les allusions mythologiques et littéraires. Dans la forme, l'ouvrage se réfère à la Divine Comédie de Dante avec trois parties distinctes : L'Enfer, le Purgatoire et, non pas le Paradis mais, L'Epilogue. Cette dernière partie, particulièrement complexe, trouble le lecteur qui sera bien en peine de déterminer si la fin est heureuse ou non. Extrait 1 "Le miroir de ma cabine me le répétait hier encore : il me reflétait en me demandant si je croyais vraiment à ce que m'avait dit cette femme et si je voulais réellement retrouver Kate ou si tout cela n'était pas plutôt une sorte d'auto-punition pour ne pas avoir fait une certaine chose quand il le fallait".

03/2023