Recherche

Sandy Larose, Ludia Exantus

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Gabriel Péri. Un homme politique, un député, un journaliste

Combien de rues, de places, d'avenues Gabriel Péri ? Plusieurs centaines du Midi jusqu'au Nord : "1902-1941, fusillé par les nazis", au choix "député", "résistant", quelquefois "communiste", rarement "journaliste". Tant d'hommages, d'appel au souvenir ne nous disent donc que peu de chose sur la vie du héros éponyme de ces petites plaques d'émail bleu. Héros de la Résistance, modèle de fidélité à son parti, référence de l'esprit critique, journaliste engagé, député dandy, porte-drapeau des antimunichois silencieux face au pacte germano-soviétique beaucoup de questions naissent à l'exposé de cette vie et du mythe qui s'en est suivi. L'historien Alexandre Courban en fait venir au jour d'autres encore : intellectuel sans le bac, membre de la direction du PCF à éclipses, amoureux de son Midi, entre Toulon et Marseille, élu en Seine-et-Oise... Ce livre est la première biographie de Gabriel Péri. Fruit d'une longue recherche puisque l'auteur consacra ses travaux universitaires, notamment sa thèse, à l'Humanité, journal pour lequel Gabriel Péri écrivit de 1924 à 1939 des milliers d'articles et dont il dirigea la rubrique de politique étrangère. La complexité de cet homme est prise comme matière même, elle organise le récit qui nous découvre l'embrouillement des temps qu'il a vécus et tenté de changer. On y saisit la singularité du personnage en même temps que son immersion profonde dans l'époque.

09/2011

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

"L'Ouvre romanesque de Barbey d'Aurevilly paraît dans la Bibliothèque de la Pléiade. Consécration méritée d'un écrivain que ses contemporains ont méconnu et que la postérité n'a pas toujours mieux traité. Toute une légende l'entoure : critique brutal, romancier régionaliste, dandy extravagant et un peu ridicule... Masques et défenses, auxquels on s'est mépris. Quelques-uns seulement devinaient le tragique intérieur, tragique d'une solitude infrangible, qui est l'un des thèmes les plus constants de l'oeuvre, en même temps que sa justification profonde. Nul autre mode de publication ne pouvait mieux convenir à cette oeuvre restreinte dans ses dimensions, et que toute lecture partielle affaiblit ou défigure. Variés, les décors et les fictions ne cachent point au lecteur le retour des thèmes, la permanence d'une atmosphère, qui en font l'unité et l'intérêt. On connaît à ce propos la page célèbre de Proust. Sans doute est-ce celui-ci d'ailleurs qui a le mieux vu cette oeuvre romanesque, y découvrant certains de ses propres mouvements : le goût du secret, l'obsession du passé, l'anxiété... Thèmes tout proches de nous ! ce qui explique cette curiosité qui depuis quelques années revient à Barbey d'Aurevilly. Auprès des grands romanciers du XIX ? siècle, il fallait lui faire une place ; il est un de ceux, dit Proust encore, qui ont à nous révéler la "qualité inconnue d'un monde unique"". Jacques Petit.

08/2002

ActuaLitté

Littérature française

Agence Générale du Suicide. Suivi de Lord Patchogue ; Lignes ; Je serai sérieux comme le plaisir ; Roman d'un jeune homme pauvre ; Demande d'emploi ; Journal ; et suivi de Pensées et aphorismes

Mourir, c'est ce que tu pouvais faire de plus beau, de plus fort, de plus... c'est ainsi que Drieu la Rochelle apostrophe son ami Jacques Rigaut, météore d'une littérature qu'il méprisait, dandy spleenétique expert en dérision qui avait averti ses contemporains : Je serai un grand mort... Essayez, si vous le pouvez, d'arrêter un homme qui voyage avec son suicide à la boutonnière. Dans son Anthologie de l'humour noir André Breton le décrit en ces termes : Jacques Rigaut, vers vingt ans, s'est condamné lui-même à mort et a attendu impatiemment, d'heure en heure, pendant dix ans, l'instant de parfaite convenance où il pourrait mettre fin à ses jours. Et Paul Eluard : L'arme braquée par le suicide contre la vie en a toujours raison. Nuls débris, nulles ruines ne peuvent subsister après le passage de cette volonté qui brûle de tout détruire. Mais un tel attentat laisse entière la force de celui qui l'a commis. Le regret d'être né, le besoin de mourir disparaissent avec le monde qu'ils tuent. Seùle, absolument seule et pure, la pensée satisfaite se considère et se reconnaît. Jacques Rigaut a vécu avec le souci de cette ressemblance parfaite. Lord Patchogue en fait foi. Membre de Dada et proche du Surréalisme, Jacques Rigaut a collaboré à la revue Littérature d'Aragon, Breton et Soupault. Alain Blanc

09/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Jacques Rigaut. Le suicidé magnifique

Paris, novembre 1929 : les "Années folles" s'achèvent. Dans sa chambre d'une maison de désintoxication, un jeune homme se tire une balle dans le coeur. C'est Jacques Rigaut ; le plus beau, le plus radical des dadaïstes. Ce non-conformiste absolu avait prévenu : "Essayez, si vous le pouvez d'arrêter un homme qui voyage avec son suicide à la boutonnière." Tous ses amis écrivent, photographient, tournent des films : ils s'appellent René Clair, André Breton, Paul Eluard, Pierre Drieu la Rochelle, Man Ray ou Tristan Tzara. Lui, en dandy désinvolte, ne laisse que quelques fragments et des dettes. Après son mariage avec Gladys Barber, une riche héritière américaine, il vit quelque temps à New York. C'est en passant à travers un miroir, dans une villa de Long Island, qu'il fait la connaissance de son double littéraire : Lord Patchogue. De retour à Paris, brisé, Rigaut se perd dans les nuits du Boeuf sur le toit, la drogue, l'alcool et les femmes. Personne ne parvient à sauver le fondateur de l'"Agence générale du suicide". Des années plus tard, André Breton lui rend hommage dans son Anthologie de l'humour noir. Mais c'est surtout Drieu la Rochelle et Louis Malle qui le font entrer dans la légende : Le Feu follet, c'est lui. Rigaut n'est pas mort ; il hante toujours les avant-gardes et la contre-culture des deux côtés de l'Atlantique.

10/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Châteaux, seigneurs et sites fortifiés de Basse-Auvergne. Volume 1

La Basse-Auvergne représente la partie nord de l'Auvergne. Elle est composée d'une partie centrale, la Limagne, vaste fossé tectonique, fertile et riche où de nombreux habitants se sont regroupés dans les villes et les grandes cités de Clairmont, Montferrand et Riom. La Limagne est ouverte au nord. Ses autres côtés sont entourés de montagnes : les massifs du Forez et des Bois Noirs à l'est, la chaîne des Puys et le massif du Sancy au centre et les Combrailles à l'ouest. Dans ces régions les luttes intérieures et les invasions qui ont dévasté le pays ont amené les habitants à entourer leurs villes de remparts et même les villages de campagne ont été fortifiés. Dans les montagnes, ce sont les châteaux des seigneurs du pays qui offraient un refuge aux habitants. La guerre de Cent Ans puis les guerres de Religion et la Révolution ont entraîné la ruine de beaucoup d'édifices. Quelques-uns ont été restaurés, peu sont restés intacts. Cet ouvrage se propose de partir à leur découverte, de retracer leur histoire et celle des familles qui les ont possédés. Par une illustration abondante, il montre leur état actuel, des plus modestes vestiges aux demeures prestigieuses, parfois toujours occupées par les descendants de leurs constructeurs. Cette documentation et une localisation précise des châteaux permettront au lecteur de partir à leur découverte et de faire revivre leur histoire.

12/2019

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

M. Je-Sais-Tout. Conseils impurs d'un vieux dégueulasse

Cry-Baby, avec Johnny Depp dans un de ses premiers rôles ? C'est lui. Serial Mother, mettant en scène une Kathleen Turner en mère tueuse sur fond pastel ? Lui encore. Hairspray, qui a connu un énorme succès tant à Broadway que dans sa réadaptation cinématographique ? Lui aussi. Réalisateur, scénariste, acteur, écrivain et artiste jusqu'au bout de sa célèbre moustache dessinée à l'eye-liner, John Waters — alias le Pape du Trash — semble avoir autant de casquettes qu'il a eu de vies. A soixante-quatorze ans, toujours aussi déjanté et acerbe, il revient avec ce nouvel ouvrage, à la fois mémoires et livre de conseils, récit nourri d'anecdotes de tournage et d'expériences personnelles, d'hommages et d'exercices d'admiration (Warhol, Divine, Pasolini, Patty Hearst...), d'humour irrévérencieux et de punch lines ravageuses. Toujours aussi radical et transgressif, le dandy punk et kitsch de Baltimore, devenu culte malgré lui, continue d'épingler les travers de ses contemporains et de pourfendre ses ennemis : le conformisme, le bon goût, les racistes et homophobes de tous bords. Pour cela, il dispose d'une arme de subversion massive : l'humour noir. Qu'il évoque sa période underground et ses déboires hollywoodiens ou qu'il livre ses pensées sur la sexualité, le militantisme, la mort, l'art simiesque ou la drogue, John Waters le fait toujours avec une formidable liberté de ton et un sens de la formule percutant.

03/2021

ActuaLitté

Histoire des arts décoratifs

Charles de Beistegui

Charles de Beistegui (1895-1970), héritier de l'une des plus grandes fortunes du Mexique, mène, entre Paris, Londres, Madrid, Biarritz et Venise, une vie fastueuse et créative, mondaine et cosmopolite, au coeur de la Café Society. Mais qui est vraiment ce mystérieux prince des esthètes ? Au début des Années folles, Charles de Beistegui se lie à une poignée de jeunes privilégiés - les Noailles, les Faucigny-Lucinge, les Pecci-Blunt - qui veulent participer au renouveau créatif de l'avant-garde artistique. Passionné par les arts décoratifs, il entreprend de créer plusieurs résidences. Son appartement des Champs-Elysées, son hôtel particulier, son château de Groussay deviennent la vitrine de son goût audacieux, à mi-chemin entre le XVIIIe siècle français et le XIXe anglais et imprégné de références revisitées, qui infl uencera les créateurs. En 1948, il fait l'acquisition du palais Labia à Venise, le restaure, le réinvente et, en 1951, y organise le "bal du Siècle" où 1 500 invités - aristocrates européens, milliardaires sud-américains, socialites new-yorkais, artistes, couturiers et mondains - sont conviés. Cette fête restera dans les annales comme la plus fastueuse du XXe siècle. Dandy épris de beauté et d'absolu, metteur en scène de son existence, Charles est devenu un personnage mythique et, au-delà, l'incarnation d'un style, qui suscite plus d'admiration et de notoriété que de son vivant. Longtemps hors du temps, Charles de Beistegui est désormais de notre temps.

01/2023

ActuaLitté

Littérature russe

Eugène Onéguine

Eugène Onéguine est un jeune seigneur russe orphelin, éduqué à la française, sceptique, égoïste, blasé. Un héritage lui fait quitter Saint-Pétersbourg pour la campagne. Là, avec un autre jeune propriétaire, le poète Lenski, il fréquente la maison de Mme Larine qui vit avec ses deux filles, la romantique et mélancolique Tatiana et la vivante et gaie Olga. Lenski est fiancé à cette dernière. Tatiana s'éprend d'Onéguine et lui avoue son amour par une lettre ardente et naïve, à laquelle le dandy répond cyniquement par un sermon moral. Au cours d'un bal, pour chasser son ennui, il courtise Olga. Défié en duel par Lenski, il le tue. Après de longues années de vagabondage, il revient à Saint-Pétersbourg et y retrouve, devenue une grande dame mariée à un général, la Tatiana qu'il avait jadis méprisée comme une petite provinciale. Il éprouve cette fois une grande passion pour elle et tent vainement de la courtiser. Ouvrage unique en son genre, "Eugène Onéguine" est un roman par son intrigue et un poème par sa structure. La narration est conduite directement par Pouchkine, qui se présente comme un ami d'Onéguine. Imprégné du lyrisme caractéristique de l'auteur, l'influence de ce récit, publié en 1833, a été énorme sur toute la littérature russe du XIXe siècle et Dostoïevski en a exalté la fidélité à l'âme véritable du peuple russe, incarnée surtout par l'héroïne, Tatiana.

02/2024

ActuaLitté

Régionalisme

Le Pont de la Guillotière. Franchir le Rhône à Lyon

L'aménagement de la ligne D du métropolitain, qui desservira d'est en ouest l'agglomération lyonnaise, a rendu nécessaire l'intervention préalable des archéologues sur plusieurs points sensibles du tracé. Après un premier volume traitant des fouilles de l'avenue Adolphe Max, à Lyon Saint-Jean, voici celui consacré au pont de la Guillotière. La réalisation des sections Gabriel Péri - Bellecour, comportant le forage d'un tunnel sous le Rhône, a en effet été l'occasion d'une redécouverte des vestiges du vieux " pont du Rhône ". Rares sont aujourd'hui les Lyonnais qui, empruntant ce trajet, savent que ce fut là, jusqu'au XVIIIe siècle, l'unique ouvrage permettant de franchir le Rhône. L'importance vitale de cette liaison pour la ville est à l'origine, dès le XIIe siècle, d'une impressionnante entreprise pour établir, puis maintenir le pont contre les assauts d'un fleuve impétueux dont les crues annuelles menaçaient d'emporter piles et arches. C'est toute cette aventure de la lutte de l'homme et du fleuve qui est retracée ici par les chercheurs de l'équipe pluridisciplinaire chargée de l'opération. Les données archéologiques et géomorphologiques recueillies sur le terrain, étayées par une série inédite de datations dendrochronologiques, sont confrontées à la riche documentation conservée aux archives municipales et départementales. Les phases successives de réfection du monument, font l'objet de restitutions architecturales attrayantes. Voici qui éclaire d'un jour nouveau l'histoire "des ponts" de la Guillotière.

07/1997

ActuaLitté

Physique, chimie

Exercices pour le cours de physique de Feynman. 900 exercices corrigés

L'ampleur du succès qu'a rencontré le "Cours de physique de Feynman" dès sa parution s'explique par son caractère fondamentalement novateur. Richard Feynman, qui fut professeur d'université dès l'âge de vingt-quatre ans, a exprimé dans ce cours, avant d'obtenir le prix Nobel de Physique, une vision expérimentale et extrêmement personnelle de l'enseignement de la physique. Cette vision a, depuis, remporté l'adhésion des physiciens du monde entier. Cet ouvrage propose plus de 900 exercices et problèmes couvrant l'ensemble des notions importantes développées dans le Cours de physique de Feynman (conservation de l'énergie, théorie de la gravitation, lois de la thermodynamique). Conçus par Feynman lorsqu'il enseignait (1961-1964) et par les enseignants lui ayant succédé au Caltech, tous ont été mis à jour avec des unités modernes et répartis en 85 sections en adéquation avec la nouvelle édition du Cours de physique de Feynman. On y retrouve, comme dans le Cours, l'humour et les talents de pédagogue de Richard Feynman. Les corrigés sont rassemblés en fin d'ouvrage.

01/2020

ActuaLitté

Guides étrangers

Une vie de Pintade à Madrid

Les Pintades c'est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville. Quand on pense aux Madrilènes, on imagine les personnages féminins déjantés des romans de Lucia Extebarria, les chicas à la sexualité débridée des films d’Almodovar et de Bigas Luna. La réalité est un peu plus nuancée mais tout aussi savoureuse. On croise toutes sortes de femmes dans les rues de Madrid, des « pijas » (les BCBG) de Salamanca aux branchées de Chueca, des « toda la vida » (« pure souche ») de Chamberi aux militantes multi-ethniques de Lavapiés. Madrid, « capitale européenne où l'on peut sortir un jeudi et rentrer à la maison le lundi suivant ! », est peuplée de femmes de tempérament qui n'aiment rien tant que vivre dans la rue, s’amuser avec leur pandilla (leur bande de copines de toujours), passer de bar à tapas en boîte de nuit, réinventer la Movida, boire, manger, draguer… Tout ça avec un décalage horaire permanent de deux bonnes heures ! Parce que l'Europe, l’euro, Zara et autres grandes chaînes franchisées sont loin d'avoir aplani les Pyrénées, suivez les Pintades dans l'exploration désopilante des coulisses d'une ville attachante, contrastée, où l'on peut croiser une procession de la Semaine Sainte en sortant d'une cérémonie de mariage gay, où les mall rutilants à l'américaine côtoient les merceries et les bazars de quartier, où les enfants, traités comme des petits princes, restent (par plaisir) au domicile parental jusque trente ans, où les femmes optent plus souvent pour la blondeur en tube que pour de folles boucles noires. Comme toujours, les Pintades sont partageuses : elles vous diront où manger les meilleurs œufs brouillés au chorizo, où trouver les meilleurs bars à tapas, où se faire pomponner, dans quelles piscines piquer une tête l'été, ou encore où vous faire faire (sur mesure) la même robe que la princesse Letizia…

03/2011

ActuaLitté

Musique, danse

Jesus Elvis junkie blues

Que l'on n'attende pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES une aimable hagiographie collectant les faits à la manière d'un universitaire critique-rock. Ici est un récit sauvage, punk et romantique, innervé par une écriture brûlante, dont le fil conducteur d'électricité, l'affection vasculaire, serait GG Allin, ce diable d'homme, de sa naissance à sa mort. Merle Leonce Bone y raconte cette vie indocile, à sa façon. Le lecteur, en état second, doit s'attendre, au rythme des dérives, à emprunter des portes, basculer et voyager à travers des visions, des anecdotes au factuel chirurgical, des géographies inquiétantes, où l'on y croise tant des figures tutélaires, Nick Cave, Kid Congo Powers, Rowland S. Howard, Blixa Bargeld, Theo Hakola ou Lydia Lunch, à la même enseigne, épique, que des maudits, artisans orfèvres de ce radical underground. Que l'on n'espère pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES qu'il se fasse tour-opérateur, guide touristique sur les sentiers balisés d'une Histoire officielle morte, pourrie sous le botox. Ici est un hommage vibrant à la part la plus sombre, musique du Diable sous Haute Dépendance Stooges, Birthday Party, Scientists, Gun Club & Cramps, d'un certain Rock'n'roll possédé, tapi dans l'ombre, celui des caves, des cryptes, des garages, des marécages et des backrooms. Fruit de trente années d'une passion indéfectible, obsessionnelle, à dénicher des tubercules, creepy, sleaze & swamp, rares, Merle Leonce Bone y conte, néo-dada expressionniste, les scènes musicales de ceux qui, de la fin des années 70 aux années 80 et 90, à Melbourne, Berlin, Adelaide, Sydney, San Diego, Philadelphie, Prague ou Boston, ont dévoué leur vie et leur âme à l'hybridation dangereuse du blues, du rock urbain, de l'art brut, de la shooteuse et du voodoo. Ce qu'est aussi ce Livre d'essence Monstre : un cri de guerre esthétique conspuant l'hygiénisme bigot, consumériste, ambiant.

06/2018

ActuaLitté

Littérature scandinave

La carapace du homard

Ea, Sidsel et Niels ont grandi entre un père distant et une mère envahissante. Si aujourd'hui leurs parents ne sont plus en vie, ce couple dysfonctionnel les a profondément marqués et a eu raison de leurs relations. La fratrie est éclatée, à commencer par Ea, l'aînée, qui réside à San Francisco. Elle vit avec un homme et la fille de ce dernier, issue d'une première union. De son côté, après des études au Royaume-Uni, Sidsel s'est installée à Copenhague avec sa petite Laura. Elle travaille dans un grand musée de la ville et assume sa vie de mère-célibataire. Niels mène pour sa part un quotidien de bohème, entre petits boulots et squats chez des amis musiciens. Mais une série d'événements va bouleverser cet équilibre, à commencer par un accident survenu à Londres lorsqu'un visiteur brise un buste du British Museum. Sidsel doit partir restaurer la statue et n'a d'autre choix que de confier Laura à son frère Niels. Au même moment, ce dernier reçoit un courriel d'Ea et se demande si le temps des retrouvailles est enfin arrivé. Le message de sa soeur est étrange pourtant, il contient un lien vers la vidéo d'un rabbin dissertant sur les carapaces de homard. En grandissant, l'animal se trouve tellement à l'étroit dans cette armure qu'il est obligé de s'en débarrasser. Alors, après avoir découvert une faille rocheuse qui lui convient, il s'y glisse, rejette sa vieille carapace et attend - nu et vulnérable - qu'il lui en pousse une nouvelle... Construit comme un jeu de miroirs où se tressent avec virtuosité la vie, les souvenirs et les désirs de tous ces personnages, La carapace du homard est un grand roman sur les familles en permanente recomposition. La prose de Caroline Albertine Minor est lumineuse, avec des scènes à la Edward Hopper, mais également rythmée et croustillante comme la plume de Lucia Berlin. Traduit du danois par Terje Sinding.

03/2023

ActuaLitté

Religion

Le Père Hermann Cohen (1820-1871). Un romantique au Carmel

Né à Hambourg en 1820, d'une famille de commerçant juifs, pianiste dès l'âge de 4 ans, arrivé à Paris en 1834 pour se mettre à l'école de Franz Liszt, dont il sera l'élève préféré, Hermann Cohen va traverser le XIXe siècle. A Paris, il partage la vie de Liszt, ses fréquentations, ses voyages et ses aventures sentimentales. Habitué des salons du Faubourg Saint-Germain, Hermann croise toute la société artistique, littéraire et politique du temps. Liszt sera son inspirateur dans le domaine musical, George Sand sera son guide dans celui de la littérature et de la politique. Cette vie désinvolte s'arrête brutalement en 1847, lorsqu'Hermann se convertit au catholicisme, au hasard d'un salut du Saint-Sacrement dans la chapelle Sainte-Valère. Il passe d'un monde à un autre. S'il exerce, jusqu'à la fin de sa vie, son talent pour la composition musicale, celle-ci s'éloigne progressivement de l'écriture mondaine, pour parvenir à l'expression romantique des sentiments religieux. Entré en relation avec le milieu ecclésiastique parisien qui travaille à l'instauration des oeuvres d'Adoration du Saint-Sacrement, il inaugure, en 1848, avec François de La Bouillerie, la première nuit d'Adoration nocturne. Le développement de cette oeuvre restera la grande préoccupation d'Hermann et monopolisera toutes ses énergies.

09/2019

ActuaLitté

Policiers

Harcelée

Dans le New York des célibataires yuppies, une jeune femme à la recherche de l'amour devient la cible d'une obsession mortelle... A chaque rencontre amoureuse décevante, Katie Porter perd de plus en plus ses illusions. Malgré tous ses efforts pour rencontrer l'âme sœur, elle ne parvient pas à trouver un homme qui la comprenne vraiment. Et ce n'est pas son petit ami du moment, Andy, le tombeur immature, surtout préoccupé par le Kama Sutra, qui va se demander si Katie est la femme de sa vie. C'est pourtant l'avis de quelqu'un, quelqu'un qui la trouve exceptionnelle, incomparable, unique. Peter Wells a grandi dans la même petite ville du Massachusetts que Katie. La retrouvant à New York, il passe son temps à l'observer, à la guetter, à la traquer. Devant l'immeuble où elle travaille, dans les bars où elle sort, à son club de gym où il s'est même fait embaucher pour enfin l'aborder. Car Peter la voit déjà comme son épouse. Il a tout préparé, sans lésiner sur les moyens: le grand appartement pour leur future vie commune, les meubles design, le home cinéma, même la bague avec diamant de deux carats pour sa demande en mariage. Et il est bien décidé à supprimer tous les obstacles - tous - qui se dresseront entre Katie et lui...

11/2008

ActuaLitté

Critique

Romans et fictions brèves dans la littérature française du XIXe siècle. Interférences, tensions, dialogues

Si la question des interactions entre le roman et les fictions brèves n'est pas propre au XIXe siècle, elles se pose toutefois avec une particulière acuité à cette époque. C'est en effet le moment où s'affirme à la fois le statut générique du roman et celui de la nouvelle, à la faveur du mouvement de reconfiguration du système des genres qui se produit au cours de ce siècle. Cette séparation n'empêche toutefois pas des liens étroits, nombreux et divers, dus notamment à l'entrée de la littérature dans l'ère médiatique, puis dans la "civilisation du journal" , règne de la circulation et du recyclage des écrits, de la porosité des frontières génériques, des entrelacs de formes, de leur hybridation. Ce volume est d'une grande richesse sur tous les plans : théorie du roman et théorie de la nouvelle en tant que forme brève ; méthodologies variées (approches comparées de l'usage des deux formes chez un même auteur, par exemple) ; histoire littéraire et réflexions sur les supports médiatiques ; choix d'un large corpus, bien équilibré (auteurs canonisés, tels Staël, Stendhal, Balzac, Sand, Flaubert et Maupassant, et auteurs moins lus de nos jours, comme Féval, Erckmann-Chatrian, Daudet ou Rosny ; et ceux que la recomposition des champs universitaires au XXIe siècle a minorisés, comme Lamartine, Musset ou Nodier) ; réflexions sur les genres esthétiques et sur la poétique des oeuvres.

02/2022

ActuaLitté

Policier-Espionnage

Cherchez Charlie

New York 1969. Charlie se fait accoster à Time Square par Fleur, une jeune hippie qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam et qui le baratine pendant que Cosby, une mauvaise fréquentation de la belle, en profite pour soutirer la mallette du pauvre bougre. Ni une ni deux, Cosby saute dans un taxi et oublie sur la banquette un livre de compte tombé de l'attaché-case. Cliff, le taxidriver à ses heures perdues dealer pour les fils à papa de Manhattan et maquereau à Harlem, flaire le bon coup, mais n'y comprend rien aux chiffres. Il apporte alors le livre de comptes à Leopard Jones, qui pige immédiatement qu'il appartient non seulement au parrain de la mafia Tony Zardella, mais que ce dernier se fait voler son argent : les chiffres sont trafiqués par son comptable. Une lettre de rançon plus tard envoyée par Leopard qui demande 100 000 dollars à Tony en échange du livre et du nom du voleur, et toute la pègre de New York est sur les dents... Mais, ce que tout ce beau monde ne sait pas, c'est qu'Andy, agent junior du FBI que personne ne prend au sérieux, était justement chargé ce jour-là de filer cet idiot de Charlie et compte bien remettre la main sur cette mallette avant que tout espoir de promotion ne s'envole.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

L'Abducté

Un matin, quelque part, un homme se réveille : il ne sait ni où, ni quand, ni qui il est. Ce qu'il fait ici, d'où il vient, son âge, son métier, s'il était marié, avait des enfants, dans son autre vie, il l'ignore. La seule chose dont il se souvienne, c'est d'avoir été abducté. Abducté ? Mot énigmatique, qu'il vaut mieux taire, si l'on ne veut pas passer pour fou. Ce qui ne va pas tarder. Pourtant le narrateur garde espoir : reconstruire sa mémoire, à l'aide des autres, donne un sens à sa vie. Maladroit, voire décalé, il reste positif. Bizarre, mais gentil, en somme. Cependant peu à peu, il semble évoluer, suite à des épreuves diverses, artistiques et amoureuses - ou sous l'influence, réelle ou supposée, des forces abductives - vers des agissements de plus en plus douteux... Amnésie ou mythomanie ? Quête d'un idéal ou d'un "quart d'heure de gloire" , selon le mot d'Andy Warhol ? L'art peut-il se dispenser d'une dimension d'amour, d'impératifs moraux ? Et autres interrogations de ce roman qui raisonne par l'absurde, dans un style réaliste-onirique, souvent teinté d'humour, parfois très noir. Mandrin Grunec, alias Eric Grundmann, a beaucoup écrit, beaucoup détruit, peu publié. Après Blastes, paru chez Joëlle Losfeld, L'Abducté est son second ouvrage revendiqué.

09/2021

ActuaLitté

Acteurs

Paradoxes sur l'acteur numérique. Jeux, corps, personas

L'arrivée au cinéma du numérique et de ses possibilités technologiques (le morphing, la motion puis la performance capture...) a donné lieu à l'annonce pessimiste de la disparition des acteurs et de leur remplacement par des avatars. Cependant, il a pu être observé dans le cinéma ayant recours à ces techniques un retour de trois "refoulés" actoraux : ceux de la scène de spectacle vivant, du cinéma classique et du corps organique, voire de l'animalité. En partant de ce paradoxe entre présence et absence du corps de l'acteur, cet ouvrage interroge les conséquences du numérique sur le jeu et l'analyse du jeu de l'acteur de cinéma. A travers notamment quelques études de cas - d'Andy Serkis à Hugh Jackman, en passant par Scarlett Johansson ou Robin Wright -, les textes réunis dans ce volume mettent en lumière la relation entre des techniques numériques et le jeu des acteurs qui s'en emparent, les personnages, les personas, et les récits qui en découlent. Ils esquissent le portrait d'un cinéma dual, tiraillé entre une volonté de modernité et le retour presque inconscient de formes théâtrales, classiques et organiques, où l'acteur s'affirme comme un élément essentiel de la création, contredisant la perception du cinéma numérique comme une forme artistique l'assujettissant à une technologie prédominante.

06/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Hypnose. Art et hypnotisme de Mesmer à nos jours

Elle endort, elle fait peur, elle amuse. L'hypnose n'est pas souvent convoquée dans les histoires de l'art, probablement pour ces trois raisons réunies. Alors même qu'elle connaît aujourd'hui un net regain d'intérêt dans la culture scientifique et les imaginaires populaires, peu de cas semble être fait du rôle que l'hypnose a joué dans le champ de la création où elle est pourtant omniprésente, de manière délibérée ou inconsciente, de Gustave Courbet à Auguste Rodin, de Salvador Dalí à Andy Warhol, jusqu'à Tony Oursler. Cet ouvrage se propose justement de relire, pour la première fois, les liens étroits que les pratiques artistiques ont entretenus avec une histoire culturelle de l'hypnotisme depuis Mesmer. C'est là une autre manière d'instruire une chronique des dispositifs d'emprise et d'attraction exercées sur le spectateur à l'âge moderne, afin d'explorer plus avant l'intérêt des artistes pour les modes de transmission de l'émotion sous état modifié de conscience. Au croisement de plusieurs champs - histoire de l'art, histoire des sciences et culture populaire -, cet ouvrage très richement illustré montre comment s'est affirmée, tout au long de la modernité, la recherche d'un efficace de l'art, en donnant un rôle majeur à l'imagination dans l'invention et la réception des oeuvres qui nous fascinent.

11/2020

ActuaLitté

Littérature française

Les paysannes. Portraits littéraires

"Les plus silencieuses d'entre les femmes" , dit d'elles l'historienne Michelle Perrot ; cette anthologie les montre dans leur grandeur et leurs servitudes, leur force et leur détermination, l'âpreté et les joies de leur existence de paysannes. Josiane Gonthier est fille de paysans savoyards ; ses études de lettres et son engagement féministe l'ont conduite à s'intéresser aux représentations que la littérature donne des femmes de la terre. Ce recueil rassemble trente-huit textes choisis dans des oeuvres françaises et étrangères, rédigées par des autrices et auteurs tantôt illustres, tantôt méconnus ou inconnus du grand public. Un cahier de photographies sur les paysannes de Savoie et de l'Ain complète l'ouvrage. Sont aussi fournies des données chiffrées concernant les agricultrices en France et dans le monde. De l'Antiquité au XXIe siècle, les paysannes - qui ne constituent pas moins du quart de la population mondiale - ont inspiré des portraits parfois cruels, tendres ou drôles, rêveurs ou révoltés. Mais d'une vérité toujours saisissante, voire inquiétante. Avec Marguerite de Navarre, Victor Hugo, George Sand, Gustave Flaubert, Amélie Gex, Marcel Proust, Colette, William Faulkner, Nazim Hikmet, Marguerite Duras, Agota Kristof, Aki Shimazaki et les autres, c'est un univers rural, à la fois familier et campé sur ses secrets, qui révèle sa part invisible : les femmes.

11/2021

ActuaLitté

Biographies

L'égérie rebelle de Franz Liszt

Sublime, intelligente et cultivée, Marie d’Agoult figure parmi les femmes les plus admirées du Tout-Paris. La fine fleur de l’aristocratie se presse dans son salon où le bel esprit du romantisme brille sous l’éclat de la verve de Sainte-Beuve, d’Eugène Sue, d’Alfred de Vigny… Mariée au comte d’Agoult, mère de deux fillettes, elle a tout, sauf le bonheur absolu... Un jeune pianiste de génie, Franz Liszt, va exaucer son rêve d’"amour inconditionnel" longtemps caressé. Très ardent, très exalté, très pieux, il illumine la morosité de ses jours, lui insuffle sa passion : "Vous n’êtes pas la femme qu’il me faut, vous êtes la femme que je veux." Elle sera sa muse, son égérie, la mère de ses enfants, mais aussi l’incomprise. Lors de leurs pérégrinations, ils sillonnent les sommets des Alpes suisses avant de s’installer, confiants, à Genève. Ce couple peu conventionnel et décrié fuira les regards hostiles pour les terres chaudes et fécondes de l’Italie, tout en fréquentant abondamment écrivains et artistes. Chopin, George Sand, Lamartine, Victor Hugo, Rossini, Hortense Allart, Ingres, Sainte-Beuve, Bartolini parmi d’autres croisent leur chemin. Mais au-delà de l’effervescence passionnelle et des nombreux chassés-croisés, Marie d’Agoult parviendra-t-elle à donner un sens à sa vie ?

10/2023

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Pour Marilyn

La légende de Faust, qui inspira Marlowe, puis deux siècles plus tard Goethe, est le sujet de Pour Marilyn. Un texte théâtral qui prend forme au sein du monde contemporain, de la fin du XXe siècle au début du XXIe siècle, dans la ville de New York. Scott Faust qui assiste à une vente de prestige chez Sotheby's ou Christie's, est bien malgré lui poussé sous l'influence du commissaire-priseur - qui n'est autre que Méphistophélès - à acquérir, pour une somme extravagante qu'il ne possède pas, une oeuvre historique d'Andy Warhol : Golden Marilyn. Sachant parfaitement ce qu'il en est des disponibilités financières de Faust, Méphistophélès va lui proposer de trouver le moyen d'honorer sa dette vis-à-vis de la maison d'enchère, à condition que Faust s'engage à ne pas se séparer de cette oeuvre de son vivant. A peine Faust a-t-il signé le pacte qui le lie à Méphistophélès que ce dernier va s'ingénier à faire en sorte que Faust soit dans l'obligation de vendre Golden Marilyn. Ainsi, par la rupture du pacte le liant à Méphistophélès, Faust y perdrait son âme. Mais depuis Goethe, l'âme humaine et l'inconscient ont fait l'objet de multiples explorations aboutissant à des connaissances qui pourraient bien surprendre Méphistophélès.

12/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Les Romantiques. Figures de l'artiste, 1820-1848

De la fin de la décennie 1810 aux lendemains de la Révolution de 1848, Anne Martin-Fugier nous propose un portrait de groupe où il est moins question de doctrine que de salons, de rencontres et d'amitiés. En replaçant les chefs de file du mouvement dans les lieux de l'aventure romantique, elle nous fait découvrir une foule de petits romantiques, des soldats de la bataille d'Hernani à la bohème de Mimi Pinson en passant par les Jeune-France chevelus et les ouvriers poètes des années 1840. Le Cénade de Victor Hugo, les masures du Doyenné, l'aventure du Corsaire-Satan revivent sous nos yeux tandis que les itinéraires de Hugo, Delacroix, Berlioz ou George Sand se dessinent plus précisément, exemplaires dans leurs succès comme dans leurs échecs. Le romantisme apparaît alors comme la chose d'une génération, celle des enfants de la bourgeoisie montés à Paris pour étudier le droit et la médecine, jeunes gens qui se jettent à corps perdu dans l'Art en espérant y trouer la gloire et la réussite matérielle. Mais cette dernière est rare et nombreux sont ceux qui retournent à leur milieu d'origine ou meurent de faim et de froid dans les greniers d'une bohème qui n'est pas toujours gaie. Un panorama aussi détaillé que pittoresque d'un mouvement littéraire unique en son genre.

09/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

De l'île réelle à l'île fantasmée. Voyages, littérature(s) et insularité (XVIIe-XXe siècles)

L'île, source d'imaginaires multiples, a donné naissance à des produits culturels de toutes sortes : relations de voyages des XVIIe et XVIIIe siècles, oeuvres romanesques des XIXe et XXe siècles, littérature pour la jeunesse, guides touristiques et émissions de télévision. Elle est à l'origine de bien des fantasmes collectifs. Paradis ou territoire maudit, véritable espace des possibles, l'île invite aussi bien à l'aventure qu'à la mise à l'épreuve, à l'initiation, comme à la "robinsonnade", dans le merveilleux décor de la nature. L'île, cette terre isolée au milieu de l'océan, inspire autant et de manière si diverse, parce que tout y est différent, plus particulièrement les mentalités insulaires de ceux qui y vivent. La dialectique île/continent, le désir des habitants de l'une pour l'autre et inversement, sont au coeur des différentes études de cet ouvrage. Guernesey pour Victor Hugo, Ischia pour Lamartine dans Graziella, les îles de l'Ohio, évoquées par Chateaubriand, ou celles de la Méditerranée chères à George Sand et Eugène Dabit, sont à la fois terres de refuge et de mystère, à mi-chemin entre rêve et réalité. Cet ouvrage inédit explore la question grâce à des approches pluridisciplinaires : il étudie l'insularité à travers toutes ses représentations et réalités culturelles, de Chateaubriand à Enid Blyton.

10/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

L'amour de toute une vie

" Dans sa loge bien chauffée, aux lumières tamisées, Pauline Viardot recevait Tourgueniev et trois fervents rivaux qu'elle faisait asseoir chacun sur une des pattes de la splendide peau d'ours offerte par eux et où les griffes de l'animal étaient remplacées par l'équivalent en or... Elle s'installait au milieu, vêtue d'un peignoir de dentelle blanche. Aujourd'hui on traiterait cette mise en scène d'horriblement kitsch, mais en 1843, on la considérait comme plaisamment théâtrale. Disons qu'on savait y faire, en ce temps-là. Il avait vingt-cinq ans, elle vingt-deux, et il fut à elle pour toujours. " C'est au cœur du mystère de la vie de Tourgueniev, sa liaison avec Pauline Viardot-Garcia, la plus célèbre mezzo-soprano de son temps, que nous entraîne Robert Dessaix, en mettant ses pas dans les siens - à Baden-Baden, à Paris, à Bougival, en Russie. Était-ce réellement une liaison ? Pendant plus de quarante ans, Tourgueniev a vécu avec la famille Viardot, la suivant partout, ami du mari, " oncle " adoptif des enfants, et toujours éperdu devant la diva. Mais que se passait-il vraiment ? Flaubert, George Sand, Maupassant, tous amis de celui qu'ils appelaient " le bon Moscove ", se sont posé la question. Mais peut-être qu'il n'existe aucun nom pour un amour tel que celui-là...

03/2005

ActuaLitté

Récits de voyage

Le voyage en Italie. Coffret en 3 volumes : Rome ; Venise ; Le Syndrome du voyageur

Ces trois ouvrages sont le condensé d'un voyage littéraire dans l'Italie du XIXe siècle. Venise : les frasques sentimentales d'Alfred de Musset (1810-1857) avec George Sand lui inspirèrent ce conte délicieux : le jeune peintre Tizianello et sa tendre Béatrice s'aiment clandestinement. Or la Venise du XVIe siècle semble abriter l'amour encore mieux que l'art et le Tizianello amoureux se laisse griser par la magie du carpe diem aux dépens de ses pinceaux. Un chef-d'œuvre naîtra cependant de cet amour. Rome : le feuilletoniste Joseph Méry (1797-1868), fort célèbre en son temps et ami sincère des plus grands, arpente à Rome toute la gamme des émotions. Comme le joueur qu'il fut, il se jette à corps perdu dans le lyrisme romantique, le quitte en un clin d'œil pour l'ironie voltairienne et nous offre un voyage drôle et généreux. Le syndrome du voyageur : c'est à Florence, dans l'église Santa Croce, que Stendhal éprouve pour la première fois une violente émotion esthétique reconnue plus tard comme un trouble typique du voyageur. Confronté à la " beauté sublime ", l'amateur d'art chavire de l'extase au vertige. En hommage à l'illustre écrivain, la psychiatrie moderne donnera à ce dérèglement des sens le nom de " syndrome de Stendhal ".

11/2006

ActuaLitté

Sciences historiques

Les femmes et leur histoire

Les femmes et leur histoire, car écrire l'histoire des femmes ne peut se limiter au seul usage des règles et méthodes de la discipline historique. L'histoire des femmes dépasse l'opposition commune entre le réel et sa représentation, et la quête de la place du sujet dans cette opposition : elle renvoie, en effet, fondamentalement à la différence des sexes, à la manière dont les philosophes ont pensé cette différence, aux modalités grâce auxquelles législateurs et acteurs de l'histoire ont bâti avec cette différence l'ordre politique. Ecrire l'histoire des femmes oblige donc à lier ensemble, dans la construction de l'objet historique, les systèmes de la philosophie - de Rousseau à Derrida - et les données empiriques de l'histoire - des initiatives révolutionnaires à l'inscription de la parité dans la Constitution. Des figures singulières du combat féministe - telles Madame de Staël, George Sand, Louise Michel, Clémence Royer ou Madeleine Vernet - côtoient donc dans cet ouvrage l'analyse serrée de grands discours ou textes fondateurs de l'exclusion comme de l'inclusion des femmes. Parce que, nous montre Geneviève Fraisse, la question des femmes fût de se réintroduire dans l'histoire, c'est-à-dire de prendre part à l'énigme du devenir plutôt que de continuer à être représentées comme des énigmes de la nature.

10/1998

ActuaLitté

Cinéma

Duchamp et le cinéma

Marcel Duchamp a transformé les formes de l'art moderne avec des oeuvres emblématiques comme Nu descendant un escalier ou Fontaine. Entre deux voyages, l'invention de ready-mades ou l'abandon de la peinture, celui qui aura fait de son emploi du temps une oeuvre d'art, a encore le désir d'aller au cinéma. Car Duchamp est un spectateur assidu. Comme la plupart de ses contemporains, il aime Charlot. Mais sait-on que l'auteur du Grand verre est également un acteur et un cinéaste, un bricoleur de formes cinématographiques et un inventeur d'une poésie de cinéma, notamment grâce à la figure de Rrose Sélavy, véritable star cinématographique de l'univers duchampien ? Au fil d'une existence voyageuse entre la France et les Etats-Unis, Duchamp multiplie les rencontres, les jeux d'influences et les expériences avec le cinéma. Ses amitiés avec Francis Picabia, Man Ray, Hans Richter ou Henri-Pierre Roché, permettent de découvrir la traversée d'un siècle duchampien artistique et cinématographique, nous conduisant de Chaplin à Truffaut en passant par ses oeuvres cinématographiques : auteur d'Anémie cinéma, acteur d'Entr'acte et de nombreux autres films, jusqu'aux images d'Andy Warhol. Ce que Duchamp sait faire mieux que quiconque, c'est de faire tourner le cinéma, y compris en rond.

08/2018

ActuaLitté

Paris - Ile-de-France

Guide du promeneur de Paris. 20 itinéraires de charme par rues, cours et jardins

Le guide du promeneur de Paris 20 itinéraires de charme par rues, cours et jardins Où l'on s'égare dans le dédale des cités, villas et impasses entourant l'îlot de " La Campagne à Paris ". Où l'on observe la disposition en étoile des rues de Normandie, de Bretagne, de Poitou... qui devaient converger en une majestueuse " place de France ", voulue par Henri IV et jamais réalisée, le couteau de Ravaillac en ayant décidé autrement. Où l'on découvre les constructions Art nouveau d'Hector Guimard parsemant le quartier d'Auteuil : Castel Béranger, hôtel Mezzara, ensemble de la rue Agar... Où l'on remarque, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, les ultimes vestiges du grand marché aux chevaux de Paris. Où l'on s'imprègne du souvenir de George Sand, de Frédéric Chopin, d'Ary Scheffer et de Gustave Moreau, baignant le quartier de la Nouvelle Athènes. Où l'on admire, aux alentours du parc Monceau, les hôtels des Pereire, Rothschild, Camondo et Menier, grands banquiers et industriels du Second Empire. Paris s'offre volontiers à qui prend le temps d'y flâner. Il suffit bien souvent de s'aventurer dans une ruelle inconnue ou de pousser une porte pour faire des découvertes. Chemin faisant, un monument, le nom d'une rue, la forme d'une impasse ajoutent au plaisir de la promenade celui de se voir révéler l'histoire des lieux.

03/2023