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Benjamin Castaldi

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Lignes N° 70 : Écosophie ou barbarie

Si "barbare" est le nom d'une force envahissante, catastrophique, capable de faire razzia sur tout ce qui se présente sur son passage, alors le déploiement des capacités de production que le capitalisme opère en faisant du profit la règle de ses agissements est barbare. Il l'est parce que, s'étendant, il atteint et occupe le tout du monde, non seulement les espaces et les paysages, mais encore les pensées, le langage, les significations, bref la psychè, qu'elle soit individuelle ou collective. Félix Guattari proposa en son temps de lui opposer non pas exactement une écologie, mais une écosophie. Cette écosophie d'une part élargit la notion d'environnement, d'autre part fait valoir celle de mutation. Tel est encore l'enjeu : non pas se replier sur des formes de vie plus ou moins datées, non pas soutenir l'imaginaire d'une proximité avec une nature plus ou moins mythifiée, mais essayer des agencements. Ces mutations ne sont pas imposantes. Elles sont d'abord des essais mineurs. Pour les repérer et les penser, il faut changer l'échelle du regard et le registre des paroles. Dans les années trente du XXe siècle, un autre penseur, Walter Benjamin, considérant que la catastrophe n'était pas à venir mais déjà là, posait que "la tâche" , comme il disait, n'était pas de sauver un monde paradoxal puisqu'à la fois surabondamment muni, empli de productions de toutes sortes et pour cette raison même consommé et dévasté, oublié même comme monde. Elle impliquait qu'on accepte de faire le vide dans une époque où l'information avait remplacé l'expérience. Ce n'était ni pour aller dans le sens de cet "effroyable déploiement de la technique" qui avait "plongé les hommes dans une pauvreté tout à fait nouvelle" , ni, à l'inverse, pour restaurer ou rétablir un monde dont les conditions n'étaient plus réunies, mais pour faire valoir la décence du peu, "voir partout des chemins" , "déblayer" pour rendre ces chemins accessibles et "se mettre à leur croisée" . Ainsi ne s'agissait-il pas de dresser des murs ni des défenses supplémentaires. De même aujourd'hui, la question n'est pas que nous trouvions des munitions mais des ressources, c'est-à-dire à nouveau des sources, dont, quel que soit leur lieu, nous pourrions nous nourrir à moindres frais et dégâts et comparaître ainsi dans un espace peu à peu libéré de la domination.

02/2023

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Sciences politiques

Pierre Naville. Biographie d'un révolutionnaire marxiste Tome 2, Du front anticapitaliste au socialisme autogestionnaire, 1939-1993

Témoin de son époque, Pierre Naville participe à tous les débats qui agitent la gauche révolutionnaire et le monde des lettres et des sciences, de 1924 à nos jours. Membre du mouvement surréaliste, directeur avec Benjamin Péret de La Révolution surréaliste, Pierre Naville s'efforce d'unir la pensée subversive d'André Breton à l'action politique révolutionnaire. Découvrant Marx, Hegel, la révolution d'Octobre, Lénine et Léon Trotsky, il rompt avec sa classe d'origine et devient un leader éminent de l'opposition de gauche en France, de 1929 à 1939. Prenant ses distances par rapport au mouvement trotskiste à l'été 1945, il se tourne avec passion vers la recherche scientifique. Alliant marxisme et scientificité, il prône un objectivisme radical. Traducteur de l'oeuvre de Watson, il se présente comme un théoricien reconnu du béhaviorisme. Praticien de l'orientation professionnelle, il met en lumière le poids des déterminants sociaux et économiques dans l'orientation de l'élève au sein de l'appareil scolaire. Cofondateur de la sociologie du travail avec Georges Friedmann, il s'applique à démontrer, par ses enquêtes et ses nombreuses publications, le degré d'aliénation qui s'abat sur le travailleur confronté au circuit économique du capitalisme. Spécialiste de Clausewitz, il analyse tous les rouages de la machine de guerre et de son impérialisme déployés dans le cadre des guerres de Corée et d'Indochine. Animateur de la Nouvelle gauche, membre fondateur du PSU, Pierre Naville défend sans relâche une pensée socialiste rénovée et pluraliste, reposant sur un rassemblement des forces communistes et non communistes. Il se bat sur tous les fronts. Contre le jeu des blocs, il oppose le neutralisme et la construction d'une Europe sociale au service des peuples. Il combat sans cesse la répression coloniale de la IVe et de la Ve République, le pouvoir gaullien, son capitalisme d'Etat, sa technocratie, son complexe militaro-industriel. Il lutte sans répit contre le socialisme soviétique et son arbitraire politique. Dans cette entreprise de défrichage de nouvelles perspectives socialistes, Pierre Naville manifeste une pensée marxiste innovante qui débouche sur une recherche fertile, sur l'autogestion et sur l'application nouvelle d'une planification démocratique et décentralisée où l'ouvrier, le syndicaliste, le consommateur deviennent des acteurs politiques privilégiés, fondement premier d'une démocratie citoyenne à construire.

05/2017

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le délicat docteur Guillotin. Un humaniste méconnu

De manière documentée, le livre permet au lecteur de vivre à travers les yeux de Joseph Guillotin. On découvre le cheminement d'un homme, instigateur d la loi sur l'égalité lors de la peine de mort, sous la Révolution de 1789, et pas l'inventeur de la machine qui portera son nom, la guillotine. Non seulement il ne l'a pas inventée, mais la machine à couper les têtes ne fut qu'un tout petit détail dans une vie totalement dévouée au bien et à l'amour de son prochain. Guillotin fut un acteur incontournable de son époque : Docteur en médecine, élu, Député de la constituante, "lobbyiste" pour la promotion de la vaccination et la création des lycées, docteur des pauvres ou encore inventeur de la pétition, la vie de Joseph Guillotin fut riche de mille combats humanistes. A travers Joseph Guillotin, par ses yeux et sa vie, le lecteur visite cette période hors du commun. On le suit dans ses combats, d'Angoulême à Paris, en passant par Arras. On l'accompagne en Loge Maçonnique pour y croiser Marat et Benjamin Franklin et on croise à ses côtés Mirabeau et Robespierre dans la salle du jeu de paume. Humaniste et politique, Joseph Guillotin a non seulement vécu la Révolution mais il en a construit le monde d'après. Ce livre permet de découvrir pourquoi une idée humaniste et positive restera toujours comme la tache indélébile de sa vie. Cet ouvrage aborde la Révolution française sous l'angle de la vie d'un Franc-Maçon engagé, devenu célèbre via une machine qui n'est pas de son invention, qui s'est investi dans la fraternité et l'égalité, membre de la célèbre loge Les Neuf Soeurs à Paris, s'agissant du docteur Joseph Guillotin, dont l'auteur décrit une partie de vie de 1774 à sa mort en 1814, de manière passionnante et révélatrice de son état d'esprit. Né à Lille, Eric Grégor de son pseudo, réside dans le Nord de la France. Il a écrit des ouvrages de vulgarisation relatifs à la Franc-Maçonnerie en autoédition, dont "La Franc-Maçonnerie n'existe pas" , et "Lâchez-moi le Tablier" . Ici, il signe pour la première fois un ouvrage en distribution, Le Délicat docteur Guillotin" , où il décrit un personnage célèbre mal connu.

05/2023

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Actualité politique France

Gérald Darmanin. Les secrets d'un ambitieux

Récit du parcours " express " de Gérald Darmanin, petit-fils de tirailleur algérien et fils de concierge, jusqu'à sa récente nomination (controversée) au poste de ministre de l'Intérieur. Sarko bis ou atout de la Macronie ? " Des comme lui, on n'en voit que tous les 25 ans ", commente le président du conseil départemental du Nord (LR), Jean-René Lecerf, qui a fait la connaissance de Gérald Darmanin lorsque, étudiant à Sciences Po Lille, il est apparu dans le paysage politique local, au début des années 2000. Ce sentiment de " tenir un élément hors norme " était alors largement partagé par la droite et le monde économique du Nord. Gérald Darmanin y a très vite trouvé sa place, mais il a aussi éprouvé le besoin d'élargir son horizon... En moins de dix ans, ce petit-fils de tirailleur algérien, fils de concierge, deviendra l'un des benjamins de l'Assemblée nationale (29 ans en 2012), l'un des plus jeunes maires d'une ville de 100 000 habitants (31 ans lorsqu'il prend Tourcoing en 2014), ministre du Budget d'Emmanuel Macron puis, en juillet 2020, ministre de l'Intérieur. Sans jamais craindre de tenir tête au président : il a su imposer le prélèvement à la source et obtenu que l'article 24 controversé de la proposition de loi Sécurité globale soit réécrit et non retiré... Si Gérald Darmanin a eu des fidélités successives (Christian Vanneste, Xavier Bertrand, Emmanuel Macron), il n'a jamais varié dans ses fondamentaux : il a toujours été de droite, tendance souverainiste. Soucieux des questions de sécurité, il se préoccupe depuis longtemps du communautarisme. Il revendique haut et fort sa fibre populaire, cultive son côté " fils du peuple " qui ne sort pas de l'Ena, en opposition avec la technocratie macronienne ; au ministère de l'Intérieur, il se pose crânement en défenseur des forces de l'ordre. Mais les accusations de viol qui pèsent contre lui, les récentes bavures policières pourraient bien le faire vaciller du piédestal qu'il s'est forgé...

11/2021

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Romans d'espionnage

Sas 184 renegade (2)

Juste avant le village de Beit Oumma, Malko dut ralentir. Un bus bondé, en plaques vertes, était arrêté dans un virage. Soudain, il entendit une grêle de coups secs sur la carrosserie. Le parebrise de la Nissan s'étoila, et la direction devint très dure. A côté de lui, Yossi Blim poussa un cri de souris et s'éffodra en avant, le visage en sang. Les kamikazes, qui s'étaient écrasés sur la South Lawn dans le Cessna 150 bourré d'explosifs, étant partis pour un monde meilleur, Ronald Taylor ayant été mit hors de cause, il ne restait qu'une seule piste pour remonter aux sponsors de l'attentat. Amanda Delmonico, celle que Malko avait rencontrée àWashington et qui, expulsée sur ordre du FBI pour avoir transgressé les règles de sécurité en tenant une conversation privée avec Ronald Taylor, lorsque ce dernier se trouvait sur la South Lawn, avait pris l'avion pour Londres. Se trouvait-elle toujours sur le territoire britannique ou avait-elle quitté la Grande Bretagne avec un faux passeport ? Seuls, Sotland Yard et le MI5 britannique pouvaient aider à retrouver sa trace. Isser Serfaty expédia un sourire chaleureux à son vis-à-vis. Uri Spielmann, responsable du département "Liban" du Aman. Depuis le départ de Malko pour le Liban il était rongé par l'angoisse. Comment savoir ce qu'il y faisait ? - J'ai un problème, avoua le conseillé de Benyamin Netanyahu. Nous surveillons depuis quelques temps un agent de la CIA Malko Linge. - Tu en as parlé au Shin Beth ? - oui, bien sûr, mais il a quitté Israël pour le Liban. Pourrais-tu m'aider à savoir ce qu'il fait là-bas ? Uri Spielmann ne répondit pas tout de suite. En théorie, Isser Serfaty n'était pas habilité à lui donner ce genre d'instructions. - Que veux-tu exactement ? demanda-t-il. - Essaye de savoir qui il voit là-bas, à Beyrouth et ce qu'il cherche.

12/2023

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Science-fiction

Mars Express. Tem

Quelques années avant les événements du film Mars Express, les détectives Aline et Carlos se lancent dans une enquête qui va les mener des élites financières de Mars aux bas-fonds terrestres. Une enquête cyber sur Mars Amis depuis leurs années de formation à l'école de police, Aline Ruby et Carlos Rivera se voient confier une enquête particulièrement sensible : Tem, la benjamine d'une famille richissime de Mars, est une enfant handicapée doublée d'une artiste surmédiatisée de renommée planétaire. Mais atteinte depuis peu d'une maladie génétique agressive et pourtant soignée par une nuée de nanomachines, Tem a perdu toute capacité à créer. Les responsables de la famille Edo-Jendal apprennent à Aline et Carlos que Tem est née sans capacité à communiquer, et qu'elle ne doit son génie artistique qu'à la personnalité d'une jeune artiste greffée sur une puce dans le cerveau de Tem. Problème : la nuée expérimentale de nanomachines, agressive au-delà de l'anticipé, a détérioré cette puce de personnalité. La famille souhaite donc qu'Aline et Carlos retrouvent la jeune artiste, disparue dans les bas-fonds de l'enfer terrestre... Un préquel spectaculaire au film événement Reprenant les héros du film d'animation et de science-fiction Mars Express (Sélection Officielle au Festival de Cannes 2023), réalisé par Jérémie Perrin (Lastman), le roman Mars Express - TEM les plonge quelques années plus tôt dans une enquête tout aussi retorse. Dans cette intrigue dans la droite lignée des romans cyberpunk initiés par William Gibson et de Blade Runner, Mars Express - TEM explore les thématiques exposées dans le film d'origine et ses personnages charismatiques, Aline et Carlos. Androïde dans le film, Carlos est ici encore un humain et l'on apprend notamment comment il a été tué lors des affrontements de Novigrad. Un roman et une intrigue supervisés par les scénaristes du film d'animation Mars Express.

11/2023

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Sciences politiques

Interventions. Une vie dans la guerre et dans la paix

Secrétaire général des Nations unies pendant dix ans, Kofi Annan a été au centre des grands événements géopolitiques de notre temps. Dans ce livre, Kofi Annan nous fait découvrir les coulisses de la diplomatie mondiale durant l'une des périodes les plus agitées de l'histoire récente. Il évoque les personnages qu'il a rencontrés : Nelson Mandela, George W. Bush, Tony Blair, Jacques Chirac, Yasser Arafat, Ehud Barak, Benyamin Netanyahou, aussi bien que Saddam Hussein ou encore Hafez et Bachar el-Assad. Kofi Annan raconte les hauts et les bas que les Nations unies ont traversés : les crises au Kosovo, au Liban ou entre Israël et les Palestiniens, les affrontements qui ont précédé la guerre d'Irak, la création de la doctrine de la "responsabilité de protéger". Il revient avec une franchise sans pareille sur les échecs d'hier et les défis d'aujourd'hui : les tragédies de Somalie, du Rwanda et de Bosnie, la persistance du sida et de la pauvreté en Afrique, les violences qui perdurent en Syrie et au Moyen-Orient. Il plaide pour que, dans le monde entier, les Nations unies servent plutôt les intérêts des hommes que ceux des Etats et qu'elles interviennent davantage dans les crises humanitaires au lieu de rester en dehors. Cet ouvrage n'est pas seulement un livre de Mémoires, c'est un document exceptionnel et une réflexion sur l'ordre du monde. "Kofi Annan nous rappelle que les Nations unies doivent continuer à compter." Bill Clinton. "Un grand dirigeant mondial ; une force au service du bien." Amartya Sen. ?Kofi Annan fut le septième secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, durant deux mandats, de 1997 à 2006. Né au Ghana, en 1938, il est le premier secrétaire général à être issu des rangs de l'ONU. En 2001, les Nations unies et Kofi Annan ont conjointement reçu le prix Nobel de la paix.

11/2013

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Histoire, Géographie 4e

Histoire-Géographie-EMC 4e. Edition 2022

Nouvelle édition de notre manuel d'Histoire Géographie EMC 4e ! - Deux parcours par étude pour une pédagogie différenciée - Un entraînement aux méthodes renforcé : des fiches Méthodes visuelles et de nombreux exercices de type brevet avec un guidage progressif - En Géographie et en EMC, de nouvelles études de cas, des documents et des données entièrement actualisés - Des pages Géo-Histoire pour comprendre le présent en questionnant le passé - Une nouvelle partie EMC avec des propositions de débats et de projets, stimulants pour les élèves - De nombreuses ressources numériques complémentaires : podcasts des cours, cartes animées, vidéos, tutos, documents interactifs, fonds de cartes, quiz...

04/2022

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Philosophie

Autoportrait dans l'atelier

Giorgio Agamben est l'auteur d'une oeuvre de philosophie politique majeure, internationalement commentée. Depuis quelques années l'art semble prendre une place prépondérante dans sa réflexion : il publie en 2017 un livre consacré à la figure de Polichinelle dans les derniers travaux de Giandomenico Tiepolo (Polichinelle ou Divertissement pour les jeunes gens en quatre scènes), Autoritratto nello studio en 2017 et Studiolo (non encore traduit) en 2019. Nous publions la traduction d'Autoritratto nello studio. Voici ce qu'on pourrait lire sur la quatrième de couverture de l'ouvrage : "Le titre, Autoportrait dans l'atelier - un thème iconographique familier à l'histoire de la peinture - doit être entendu ici à la lettre : ce livre est un autoportrait, mais seulement dans la mesure où, à la fin, le lecteur pourra en déchiffrer les traits à travers le patient examen des images, des photographies, des objets, des tableaux présents dans les ateliers où l'auteur a travaillé et travaille encore. Le pari d'Agamben est, dès lors, celui de réussir à parler de soi seulement et exclusivement en parlant des autres : les poètes, les philosophes, les peintres, les musiciens, les amis, les passions - en somme les rencontres et les confrontations qui ont décidé de sa formation et ont nourri et nourrissent encore en diverses manières et proportions sa propre écriture, de Heidegger à Elsa Morante, de Melville à Walter Benjamin, de Caproni à Giovanni Urbani. Les images font donc partie intégrante de ce livre - comme dans ces rébus où des figures variées en produisent une autre, plus grande par leur juxtaposition -, elles composent avec le texte l'un des autoportraits les plus insolites qu'un auteur ait jamais laissés : non pas une autobiographie mais une autohétérographie des plus fidèles, et intemporelle". Autoritratto nello studio /Autoportrait dans l'atelier : le mot studio, en italien, signifie également bureau, tandis que l' "atelier" , en français, évoque l'art, l'artisanat, les métiers. Autoportrait dans l'atelier est un livre de philosophe sans être un livre de philosophie. Un autoportrait plus qu'une autobiographie au sens où il s'agirait d'une tentative, comme c'est parfois le cas dans l'art, de conserver au visage (ou à la figure) sa part d'énigme. Le fil indéterminé de l'ouvrage retisse en effet les liens intimes du philosophe Agamben avec les personnages et les oeuvres rencontrées, en partant de l'atelier, c'est à dire des livres, des photographies, des manuscrits, des gravures et des objets qui s'y trouvent comme autant de points de départ d'une récapitulation de sa pensée et de sa vie.

11/2020

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Critique littéraire

André Breton. Le fil rouge des enchantements

Encore une fois, qu'est-ce que le surréalisme ? Alors que le mouvement surréaliste organisé a disparu, la question pourrait relever du seul passé, d'un simple retour sur ce qu'il reste d'un groupement d'artistes et d'intellectuels qui en son temps a défrayé la chronique. S'il évoque en vrac les états de rêve, un certain gout de la provocation, les rencontres troublantes, l'"amour fou", ou l'"humour noir", le terme lui-même couvrant aujourd'hui les situations hors norme, tend à le fragmenter et le dissoudre dans la banalité ambiante. Au mieux en limite-t-on son usage à ses oeuvres plastiques confortablement placées aujourd'hui sur le marché de l'art. Le surréalisme a pourtant sollicité fortement la vie et posé des questions qui incluent et dépassent en même temps celles de l'art, comme nul autre mouvement ne l'avait fait avant lui. Sa place est hors catégorie. Pour le poète André Breton (1896-1966) son co-fondateur et théoricien, la poésie est la source de la vie à "réinventer" (Rimbaud). Si celle-ci "doit mener quelques part", c'est à notre propre réalité, dont l'enjeu est "l'émancipation totale de l'homme". C'est en prise sur cette question à laquelle se ramènent toutes les autres, que le surréalisme a surgi. Le surréalisme comme mouvement est né en 1924, dans une conjoncture marquée par la guerre de 14-18 et par son corollaire que fut la révolution russe d'Octobre 1917. C'est en totale rupture avec l'ordre ancien qui prétendait renaître de ses cendres après quatre ans de feu et de sang, qu'André Breton et ses amis Louis Aragon, Paul Eluard, Benjamin Péret et quelques autres, lui donnent l'impulsion décisive. De cette rupture procède la découverte de l'écriture automatique où les mots se libèrent et s'associent sans limite, mettant à jour les désirs profonds refoulés dans la conscience, en convergence avec les recherches de Sigmund Freud. "Il faut aboutir à une nouvelle Déclaration des droits de l'homme", "Nous sommes à la veille d'une révolution" annonce le premier numéro de la revue La Révolution surréaliste. Le postulat suivant lequel "libération de l'esprit" et "libération sociale" doivent "marcher d'un même pas" est la marque même du surréalisme. Il ne cessera de s'affirmer tout au cours de son histoire "contre vents et marées".""Transformer le monde" a dit Marx, "changer la vie" a dit Rimbaud : ces deux mots d'ordre pour nous n'en font qu'un", tel le formulait Breton.

12/2018

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Philosophie

Essai sur l'oeuvre de George Steiner. La parole souffle sur notre poussière

Nous avons tenté, en faisant dialoguer l'œuvre de Steiner avec d'autres œuvres qu'il admire (celles de Benjamin, de Kraus, de Kierkegaard) ou qu'il passe étrangement sous silence (comme celles de Bernanos ou de Bloy), de la placer sous un éclairage inhabituel : à nos yeux, l'auteur de Réelles présences est moins l'évident critique à l'intransigeante plume que l'exceptionnel sondeur du Mal. Car le siècle passé, qui a été le siècle de l'horreur absolue, n'a peut-être pas fini de nous livrer son noir secret : le Mal, le visage sordide et défiguré du Mal, que l'Occident depuis des siècles s'est complu à revêtir des masques les plus divers, est d'abord une bouche, n'est peut-être même qu'une bouche, prolixe et enjôleuse, de laquelle sort le flot noir du mensonge. C'est ainsi que Karl Kraus pouvait prétendre de façon paradoxale que le premier conflit mondial, avec ses millions de morts, était pourtant peu de chose si on le comparait à la destruction du langage opérée par le mensonge de la propagande. Steiner lui-même est dans ces pages l'héritier de ces auteurs qu'il a nommés pour s'en éloigner : logocrates, Pierre Boutang dont il était l'ami, Martin Heidegger ou Joseph de Maistre. Ceux-ci ont tenté de penser la question d'une détérioration du langage par la banalité et le mensonge, agissant comme une maladie, un cancer. Cette question est, dans l'œuvre de George Steiner, première, séminale ; non pas seulement le goût et le respect pour la culture classique ; non pas seulement le déchirant dialogue avec un christianisme beaucoup trop proche pour ne pas se ficher, dans la chair du penseur comme une écharde de plus en plus pointue et blessante ; non pas même enfin la terrible question de Dieu. J'irais jusqu'à dire que la blessure que constitue, pour tout juif, le mystère dévorant de la Shoah, n'est qu'une conséquence extrême du Mal, de ces paroles néfastes délivrées par la bouche de A.H., ce fantôme malfaisant, cet homme creux croupissant sur une terre dévastée. Placée sous un tel éclairage, nous donnons à l'œuvre de ce penseur respecté mais bien souvent décrié sa place véritable, rien moins que vitale pour notre siècle : en sondant les ténèbres, nul doute que George Steiner nous enseigne de quelle réelle présence la réflexion contemporaine doit se charger si elle veut ne pas s'enfoncer piteusement dans la tourbière de la futilité et du bavardage.

06/2001

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Littérature française

Carnets inédits. Histoire, politique, littérature

Depuis près de quarante ans, Jacques Julliard consigne dans ses carnets réflexions, notes de lecture, portraits et récits de rencontres. Un document intellectuel et politique de premier ordre. Depuis près de quarante ans, Jacques Julliard consigne dans ses carnets réflexions, notes de lecture, portraits et récits de rencontres. Les observations d'un homme qui s'engagea très tôt dans le sillage des valeurs d'un socialisme puisant dans les racines profondes du catholicisme social. Dans ce document intellectuel et politique de premier ordre, il évoque ses échanges avec, entre autres, les présidents Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, sur un registre ni courtisan ni opposant, animé par une liberté d'esprit et d'expression qui lui vaut le respect de tous au-delà de ses options personnelles. Au tournant du siècle, Jacques Julliard voit ses inquiétudes se vérifier quant au devenir du socialisme : le PS perd de plus en plus son âme. Il détecte tous les signes de ce déclin et les analyse avec une lucidité clinique, à la mesure de la déception éprouvée. Il rappelle alors, en puissant écho à Péguy, la nécessité de faire entendre une voix dissidente quand il s'agit de rester fidèle à la vérité et à son idéal. La perte du paramètre religieux dans la société française l'amène à s'interroger, après Benjamin Constant et Tocqueville : une société sans religion, au sens traditionnel du terme, n'est-elle pas guettée par une religion temporelle imposée, c'est-à-dire par le totalitarisme ? Toutes les dérives de la société française, qu'il recense sans indulgence, menacent d'aller dans ce sens : l'éclipse des grands hommes, des écrivains indiscutables, des esprits supérieurs, même si on ne partage pas leurs vues ; l'éclatement d'un pays qui tend à devenir une mosaïque de communautés distinctes, sans que qu'une gauche qui se dit républicaine s'en insurge ; la dépendance des gouvernants envers l'opinion publique ; la destruction de l'Ecole, instrument capital de l'intégration sociale et ethnique, par les " malfaiteurs de la pédagogie ". La crise des gilets jaunes, les soulèvements contre la réforme des retraites, la crise du coronavirus : autant de signes qu'une société n'ayant plus pour but que la conservation individuelle de chacun de ses membres se nie en tant que telle. Jacques Julliard appelle, en homme libre, à une forme de patriotisme de base, une union des citoyens autour des valeurs essentielles de la nation, expression de la volonté commune.

03/2021

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Actualité politique France

Adieu la liberté. Essai sur la société disciplinaire

La crise de la Covid-19 a révélé un nouveau totalitarisme " soft " soucieux du " safe ", comme le démontre cet essai particulièrement incisif. Mathieu Slama y analyse les faits, les mots qui ont fait croître l'acceptation de la servitude chez un peuple pourtant réputé rebelle depuis la Révolution. Comment un peuple réputé rebelle a-t-il pu consentir à ce qu'on lui retire, une à une, ses libertés ? Avec cet essai incisif, Mathieu Slama analyse l'intégralité de la séquence du confinement depuis le 16 mars 2020, les faits et les mots qui ont contribué à faire croître, dans les esprits, l'acceptation de la servitude. Réactualisant la pensée de La Boétie, Slama voit dans la crise de la Covid, le révélateur de l'apparition d'un nouveau totalitarisme " soft " soucieux du " safe ", c'est-à-dire de notre sécurité. En cause, Emmanuel Macron, responsable du dévoiement de l'art de gouverner en une technique de management, cherchant non pas le bien commun, mais le bien-être de chaque citoyen - au prix de toutes ses libertés. Ainsi le politique s'est-il effacé devant le médecin, ouvrant la voie au gouvernement de ce que Walter Benjamin appelait la " vie nue ". Dans une société où les citoyens ont été rendus à leurs seules existences biologiques, contrôlables, quantifiables par le " bio-pouvoir ", théorisé par Michel Foucault. Ainsi l'Etat et sa bureaucratie sont-ils responsables de l'infantilisation d'un peuple, soudain sommé de dire ce qu'il fait, avec qui et à quelle heure dans l'" absurdistan " français. Pour l'auteur, l'éclipse de démocratie qu'aura engendré la Covid-19 n'est pas un commencement mais au contraire l'aboutissement d'un mouvement déjà ancien qui a préparé à l'abdication volontaire en chaque citoyen de la première des libertés : celle de penser et de dire ce qu'il pense. La conception limitatrice de la liberté n'est pas née de la crise sanitaire. Mais elle a été préparée par des renoncements successifs avec un point de bascule en 2002, quand Michel Houellebecq est accusé d'avoir " blasphémé l'Islam ". Encadré par le double puritanisme, du protestantisme américain, ressuscité avec l'idéologie woke, et du puritanisme islamiste, le citoyen est ainsi prêt à accepter, comme l'écrivait en 1977, de façon prophétique, Gilles Deleuze, " ce néofascisme, qui est une entente mondiale pour la sécurité, avec l'organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de micro-fascistes, chargés d'étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma ".

01/2022

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Littérature française

Armande ou le chagrin de Molière

Ce "journal", Armande Béjart le tient une année durant. Commencé le 17 février 1699, vingt-six ans après la mort de Molière, il s'achève une dizaine de mois avant sa propre mort. Il est le récit intime et secret d'une femme qui se demande ce qu'elle a fait de sa vie. Et si, au bout du compte, elle était passée autant à côté d'elle-même que de son mari ? Travaillant depuis plus de quinze ans sur Molière, André Versaille a voulu donner la parole à Armande pour lui faire raconter Molière de son point de vue à elle, et relater en même temps sa vie d'épouse et d'actrice de la compagnie la plus célèbre (et la plus passionnante) du théâtre français. Vingt-six ans après la mort de Molière, et, au terme d'une existence remuée de théâtre, de passions amoureuses, de libertinage et de déceptions, Armande, retirée de la scène et sentant sa fin prochaine, désire faire le point sur sa vie. Pendant près d'un an, elle s'astreindra chaque soir, dans la solitude, à se remémorer les épisodes de sa vie, et l'aventure quotidienne de la troupe avec ses grands moments : scandale, querelle, cabale, féérie, folie... A l'évocation de ces événements, elle s'interroge sur sa relation avec Molière, trop plein, à ses yeux, de son art pour satisfaire la jeune femme qu'elle était. Comment a-t-elle compris l'oeuvre ? Comment a-t-elle réagi en découvrant qu'elle fut le modèle de la Célimène du Misanthrope ? Qu'est-ce qui a entraîné son désamour, puis sa première infidélité ? Et, elle qui sa vie durant fut une éternelle benjamine, comment, arrivée à l'âge mûr, a-t-elle vécu son amour pour Michel Baron, de onze ans plus jeune qu'elle, fils spirituel de Molière et qui deviendra le comédien français le plus renommé de la fin du XVIIe siècle ? A travers le regard de celle qui fut son épouse durant plus de dix ans, nous découvrons un portrait de Molière depuis les coulisses et depuis l'alcôve.

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Comics Super-héros

Reign of X T09 (Edition collector) - Compte ferme

Psylocke contre Betsy Braddock ! Quel parti vont prendre les Hellions ? Wolverine contre Dracula ! Quels sacrifices seront nécessaires pour assurer la survie des humains et des mutants ? En plus : une révélation fracassante pour les membres de Facteur-X, le lancement par M et Angel d'une nouvelle société visant à gérer les biens du peuple mutant et une aventure de Diablo. La période la plus enthousiasmante pour l'univers mutant se poursuit avec des séries aussi variées que Hellions, Wolverine, New Mutants, S. W. O. R. D. , X-Factor, Marauders... mais aussi deux nouveaux titres : X-Corp et Way of X !

03/2022

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Comics Super-héros

Reign of X T10 (Edition collector) - Compte ferme

Psylocke contre Betsy Braddock ! Quel parti vont prendre les Hellions ? Wolverine contre Dracula ! Quels sacrifices seront nécessaires pour assurer la survie des humains et des mutants ? En plus : une révélation fracassante pour les membres de Facteur-X, le lancement par M et Angel d'une nouvelle société visant à gérer les biens du peuple mutant et une aventure de Diablo. La période la plus enthousiasmante pour l'univers mutant se poursuit avec des séries aussi variées que Hellions, Wolverine, New Mutants, S. W. O. R. D. , X-Factor, Marauders... mais aussi deux nouveaux titres : X-Corp et Way of X !

03/2022

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BD tout public

La revue dessinée N° 29, automne 2020

CHAIR A CARTON : Une enquête de Jean-Baptiste Malet et Benjamin Adam. Sous la contrainte. C'est ainsi que les six entrepôts français d'Amazon ont temporairement fermé leurs portes, le 16 avril dernier. Condamné par la justice pour avoir "méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés", le géant américain du commerce en ligne a suspendu son activité en France alors que l'épidémie de Covid-19 battait son plein depuis plus d'un mois. Cet épisode signait le dénouement d'une saga qui dure depuis plusieurs semaines. Des semaines à ignorer les craintes des salariés et les plaintes des syndicats. Des semaines à répondre aux mises en demeure de l'Inspection du travail par des mesures tardives et un déluge de communication. Des semaines, surtout, à redoubler d'activité pour engranger des recettes mirifiques. Retour sur le mois où le géant du commerce en ligne a profité de la pandémie. LE FUTUR EST DANS LE PRE : Une enquête de Marion Touboul et Léo Quiévreux. Tracteurs intelligents, drones pulvérisateurs, robot de désherbage... Des machines toujours plus high tech envahissent les champs. Moderniser l'agriculture, telle est la volonté du gouvernement qui multiplie les appels du pied aux industriels afin qu'ils soutiennent les start-up de l'agroéquipement. "La France doit devenir un des pays leader de la robotique agricole", a annoncé le ministre de l'Agriculture. Il veut aussi une accélération du passage à la Big Data. Fermes et paysans doivent désormais être "connectés". Une révolution dans l'histoire de l'agriculture. Mais alors, la place de l'agriculteur est-elle encore dans les champs ? SAGES SUR ORDONNANCE : Une enquête de Julien Brygo et Singeon. Niels fait partie des quelque 62 000 enfants de moins de 20 ans en France qui ont consommé du méthylphénidate en 2016. Comme la plupart de ses camarades " hyperactifs ", il prend ses cachets uniquement les jours d'école. Le but ? Le faire tenir en place de 8 heures à 16 heures exactement. En France, la prescription de méthylphénidate a explosé : on en consomme trente fois plus aujourd'hui qu'en 1996, année de sa mise sur le marché. En 2017, il s'en est vendu quatre fois plus qu'en 2005. La pilule magique porte le nom de Ritaline et est, pour de nombreux parents, synonyme de calme et de réussite scolaire. Mais quels dangers se cachent derrière ces belles promesses ? Qu'est-ce que l'usage de plus en plus répandu de ce produit "miracle" raconte des sociétés dans lesquelles nous vivons ? LES CHRONIQUES : Sans oublier les traditionnelles chroniques avec un mélange de cinéma, d'humour, de musique, de sciences et d'anecdotes historiques. Avec, fidèle au rendez-vous, la drolatique "sémantique c'est élastique".

09/2020

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Sciences politiques

Pierre Naville. Biographie d'un révolutionnaire marxiste Tome 1, De la révolution surréaliste à la révolution prolétarienne, 1904-1939

Issu de la haute bourgeoise genevoise et parisienne, Pierre Naville s'engage très tôt dans l'action politique et révolutionnaire. Séduit parle surréalisme, codirecteur avec Benjamin Péret de La Révolution surréaliste, il invite ses nouveaux camarades à se consacrer avant tout à une tâche de démolition du système en place. Découvrant Marx, Hegel, la révolution d'Octobre, Lénine et Léon Trotsky, il rompt avec sa classe d'origine et se tourne vers le jeune Parti communiste naissant. Prenant en charge avec Marcel Fourrier la revue Clarté d'Henri Barbusse de 1926 à 1928, il en fait un outil d'éducation marxiste et pousse le groupe d'André Breton à venir servir la cause du prolétariat à ses côtés. Mesurant les limites doctrinales du communisme aux prises avec l'arbitraire stalinien, il apporte son soutien indéfectible à Léon Trotsky et devient le dirigeant officiel du mouvement oppositionnel en France de 1929 à 1939. Avec une poignée de militants, il alerte l'opinion sur la montée du nazisme en Allemagne, la réaction fasciste en France, démontre la faiblesse du Front populaire trop peu engagé à défendre les intérêts de la classe ouvrière et multiplie les critiques contre le pouvoir soviétique et son despotisme politique. Refusant de cautionner l'orientation préconisée par L. Trotsky d'un rapprochement avec le PSOP de Marceau Pivert, il est exclu de la IV° Internationale en septembre 1939. Prisonnier de guerre puis libéré en 1941, il s'applique durant l'Occupation à réexaminer sa position idéologique à la lumière d'un marxisme critique et moderniste. Sur le plan culturel, il consacre de nombreux ouvrages au behaviorisme, à la philosophie du baron d'Hol-bach et à l'orientation en milieu scolaire. Après 1945, il concilie recherche scientifique et engagement politique. Fondateur avec Georges Friedmann de la sociologie du travail, il met en lumière les formes d'exploitation qui s'abattent sur les salariés aux prises avec le marché libéral. Acteur reconnu de la Nouvelle gauche, tour à tour dirigeant du MSUD, du PSG, de l'UGS et du PSU, il redouble d'efforts pour rassembler les forces communistes et non communistes. Face à un capitalisme d'Etat hautement bureaucratisé, il se place à l'avant garde d'une pensée socialiste, visant à répondre aux aspirations des travailleurs confrontés à la toute puissance du libéralisme, par l'instauration d'une pratique autogestionnaire ambitieuse. Dans le cadre de son Nouveau Léviathan, il plaide sans relâche pour une transformation du mouvement communiste mettant fin à la dictature du parti unique en Union Soviétique afin de renouer avec un internationalisme respectueux des intérêts du peuple de l'Ouest comme de l'Est.

05/2017

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 2

Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, «roman inachevé», dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'ouvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles - auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que «Le Diamant gros comme le Ritz» ou «L'Étrange Histoire de Benjamin Button». S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'«essais personnels» (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on lira la célèbre «Fêlure», parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son ouvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, «inventeur» d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais «le mythe Fitzgerald» (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments.

09/2012

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 1

Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, " roman inachevé ", dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'oeuvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles, auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que " Le Diamant gros comme le Ritz " ou " L'Etrange Histoire de Benjamin Button ". S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'" essais personnels " (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on trouvera la célèbre " Fêlure ", parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son oeuvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, " inventeur " d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais " le mythe Fitzgerald " (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments. Edition publiée sous la direction de Philippe Jaworski.

09/2012

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Islam

Un Islam éclairé en France. Aux origines. Des HLM de Marseille à une spiritualité de paix

L'auteur est né en 1980 dans une famille nombreuse à Marseille où il vit. Sa confession : musulman. Il a depuis longtemps quitté les HLM. Cet ouvrage n'est pas qu'un témoignage. Il reprend une analyse historique d'un Islam qui remonte en certains points spirituels et à des référentiels dont les origines sont bien antérieures à Mahomet, né en 570 dans la banlieue de La Mecque, dans la tribu marchande des Quraychites, avant d'aller vivre en ville et d'y épouser sa première femme, Khadija. Le futur prophète de l'Islam rejettera les idoles et les divinités anciennes nombreuses dont les déesses, égales des dieux. Il devra quitter La Mecque en 622 pour se diriger au nord vers Yahtrib, ville polythéiste et animiste comme d'autres régions de cette partie du monde, la future Médine. L'Islam va se répandre et constituer pour certains un choc culturel en Occident dès le 8e siècle en Espagne. Deux dynasties vont se succéder. Trois califats verront le jour. Deux tendances principales naîtront au sein de cette religion où le Coran est dit issu de la révélation faite par l'ange Gabriel pendant 22 ans à Mahomet, le Chiisme, minoritaire, et le Sunnisme majoritaire, comportant un clergé et ayant engendré notamment la Salafisme actuel. L'auteur dresse un tableau des racines des divinités et donc du futur Islam. Il partage sa recherche, le contenu des divinités originaires mésopotamiennes et l'évolution vers une mouvance monothéiste qui sera celle des Mahométans d'abord dans la Péninsule arabique et ensuite dans une partie du monde jusqu'à devenir la deuxième religion du Livre la plus importante, dont la majeure partie des fidèles n'est pas Arabe. A un certain stade de son ouvrage, il recentre son approche sur la ville de Marseille qui l'a vu grandir et développer le sens serein et pacifique de sa croyance personnelle non contrainte, de sa pratique religieuse respectueuse de la République et de l'Etat français laïque. En homme de libre-conscience, Samir Hamidi offre une réflexion de profondeur historique et spirituelle exemplative de tolérance, et il jette des ponts entre les religions, sans prosélytisme, humblement. Né en 1980 à Marseille, dans un quartier défavorisé de Marseille, la Cayolle, Samir Hamidi vit dans une famille de 11 enfants. Ce benjamin habite avec cette fratrie dans une HLM. Il va se forger une éduction française dans les écoles de la République. Il sombrera néanmoins dans une certaine délinquance. Il s'engagera à la légion étrangère. Puis il vivra au Mans et à Paris. Il s'élèvera dans la culture et la pratique de la libre-pensée grâce à une nouvelle vie professionnelle. Samir Hamidi a donc notamment étudié l'Islam pour partager le fruit de ses recherches et expliquer sa religion.

03/2023

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Andersen

La petite sirène

Le jour de ses quinze ans, la Petite Sirène, qui vit au fond de l'océan avec son père, sa grand-mère et ses soeurs, monte à la surface pour observer le monde des humains. Elle sauve alors un prince de la noyade et tombe amoureuse de lui. Bien décidée à rejoindre la terre ferme, la Petite Sirène va devoir surmonter bien des épreuves...

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Andersen

La petite sirène

Métamorphoses, sorcières, êtres fantastiques, prince et princesse, quête pour atteindre l'impossible, dépassement de soi jusqu'à l'extrême, tous les ingrédients du conte merveilleux sont présents dans La Petite Sirène d'Andersen. Dans ce conte, le destin cruel tragique de la petite sirène se poursuit inexorablement jusqu'au dénouement. Notions littéraires : le schéma narratif du conte, le conte merveilleux, le romantisme Histoire des arts : la marine - un genre pictural, le bestiaire fantastique, la danse, le symbolisme

06/2017

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Criminalité

Mémoires d'un poète-assassin

Le 9 janvier 1836 à Paris meurt le "poète-assassin". Escroc et criminel, d'un tempérament instable proche de la psychopathie, Pierre-François Lacenaire a défrayé la chronique jusqu'à sa mort, à l'âge de 32 ans. Dans la France de la Restauration, il se fit connaître tant pour ses crimes que pour son talent littéraire et sa sensibilité romantique. D'origine lyonnaise, enfant mal aimé de ses parents, il est placé très jeune dans un internat de la Croix-Rousse. En 1813, au collège de Saint-Chamond, il se révèle un élève brillant. Mais en 1819, alors au collège de Chambéry, il met un terme à ses études après avoir accusé de pédophilie un prêtre de l'établissement et s'être battu avec lui. Pendant dix ans, il sera tour à tour avoué, banquier, clerc de notaire, fourrier, commis-voyageur. Surtout, il entame en 1824 une carrière littéraire : il publie des articles, écrit des chansons, et parvient à monter un vaudeville. Il s'engage dans l'armée, mais finit par déserter. En avril 1829, à Paris, désormais sans ressources et sans abri, il songe pour la première fois à "frapper l'édifice social" : un mois plus tard, après avoir volé un cabriolet et tué en duel le neveu de Benjamin Constant, il se rend à la police. Enfermé à la Force, il va faire de sa vie derrière les barreaux son "université criminelle". Entre autres prisonniers, il fait la connaissance de ses futurs compagnons dans le crime - Avril, Bâton et Chardon -, et se lie avec le chansonnier Béranger, à qui il adresse une épître versifiée. Il écrit la Pétition d'un voleur à un roi son voisin, qui révèle ses talents poétiques, ainsi qu'un journal, Les prisons et le régime pénitentiaire. Libéré en septembre 1830, il devient écrivain public tout en enchaînant les vols pour se garantir une certaine aisance. Après son retour à la Force en 1834, puis sa sortie quelques mois plus tard, la récidive ne tarde pas : avec Avril, il assassine brutalement, à coups de tire-point et de hache, son ancien codétenu Chardon, et étouffe la mère de ce dernier. Ces meurtres sont rapidement suivis d'un autre, commis sur un jeune homme de 18 ans. Lacenaire est finalement dénoncé par ses complices. Et si pour lui la prison était un salon, il fera de son procès un théâtre. Il sait pertinemment que les autorités jouent sur la publicité autour de sa personne pour faire oublier l'interminable procès des Républicains arrêtés après les émeutes de Paris et de Lyon en 1832. Cela ne manquera pas : au tribunal, les femmes en particulier seront nombreuses à venir observer le distingué assassin transformer le procès de ses crimes en spectacle de sa personne, avant sa condamnation à mort. Publiés peu après son exécution, ses mémoires sont le récit d'une vie tout entière marquée par la violence et la marginalité. Un document unique sur l'histoire criminelle française du XIXe siècle.

12/2022

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Critique littéraire

Hommage à Jacques Rivière

Souvenirs : Anonymes, Note biographique André Waltz, Souvenirs d'un ami d'enfance André Lacaze, Souvenirs (1905-1908) Gabriel Frizeau, Souvenirs sur Jacques Rivière A. Lauriol, Septembre 1914 Jacques Copeau, Souvenirs d'un ami A. Mayrisch de Saint-Hubert, Souvenirs Marcel Jouhandeau, Jacques Rivière devant la mort L'homme : Paul Valéry, Hommage Saint-John Perse, Lettre sur Jacques Rivière André Maurois, Comment rattraper... François Mauriac, Anima naturaliter christiana Jacques de Lacretelle, Portrait Henri Ghéon, Souvenirs Jean Cocteau, Lettre Jean Schlumberger, La Sincérité de Jacques Rivière Georges Duhamel, Lettre Henriette Charasson, Les rendez-vous spirituels Benjamin Crémieux, Ce que n'était pas Rivière Le directeur de revue et l'écrivain : André Gide, Jacques Rivière Valery Larbaud, Témoignage Jules Romains, Jacques Rivière parmi nous Paul Morand, Adieu à Jacques Rivière Michel Arnauld, Jacques Rivière et la vocation de sincérité Emma Cabire, Deux rencontres Guy de Pourtalès, Jacques Rivière Henri Deberly, Reconnaissance Henri Pourrat, Jacques Rivière, écrivain pur Jean Prévost, Jacques Rivière et les jeunes Jean Cassou, Péguy et Rivière Jean Paulhan, Les espoirs et les projets Joseph Delteil, L'homme de barre Le romancier : René Boylesve, Hommage Jacques Boulenger, Note sur Aimée Edmond Jaloux, Jacques Rivière et Marcel Proust Robert Honnert, Le Romancier Henri Rambaud, De l'esprit d'analyse dans Aimée François de Roux, La méthode objective et réaliste de Jacques Rivière Gil Robin, Jacques Rivière et la psychiatrie Guy Velleroy, Jacques Rivière et la passion de vérité Ramon Fernandez, In Memoriam L'essayiste, le politique : Charles Du Bos, Jacques Rivière et la "Perfection abstraite" Louis Artus, Jacques Rivière et "La Foi" Marcel Arland, L'évolution de Jacques Rivière Gabriel Marcel, Constantes Bernard Groethuysen, Jacques Rivière interprète de Fénelon André Lhote, Jacques Rivière critique d'art et ami Boris de Schloezer, Jacques Rivière et la musique Paul Desjardins, Le bon sens de Jacques Rivière Albert Thibaudet, L'Européen Alfred Fabre-Luce, Jacques Rivière politique Pierre Drieu la Rochelle, Expériences Félix Bertaux, Jacques Rivière et l'Allemagne Victor Llona, Jacques Rivière et les littératures étrangères Témoignages étrangers : T. S. Eliot, Rencontre D. S. Bussy, Souvenir Harrison, Le Roman d'Aventure S. Hudson, Lettre W. Frank, L'artiste en Jacques Rivière E. Fitzgerald, Hommage H. von Hofmannsthal, Hommage L. Chestov, Dernier salut E. Cecchi, Esprit de finesse G. Ungaretti, Gratitude W. Schuermans, L'esprit clinique de Jacques Rivière F. Hellens, Impressions sur Jacques Rivière P. Fierens, Jacques Rivière et la Belgique O. -J. Périer, Jacques Rivière vivant J. Tielrooy, Témoignage d'un étranger J. Fransen, Hommage R. de Traz, Souvenir R. Grosjean, Hommage du lecteur inconnu C. Simon, Jacques Rivière à Zurich C. Clerc, Rivière et Genève A. François, Souvenir Inédits Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance J. Rivière, Lettres à André Gide - Extraits d'un Journal de captivité - Marcel Proust Divers H. Massis, "Nous tenons à détacher, du témoignage sur Jacques Rivière, qu'Henri Massis. ". . J. Rivière,

01/1992

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Pléiades

Oeuvres

Germaine de Staël a pour père Jacques Necker, ministre de Louis XVI, et pour mère Suzanne Curchod, qui tient un salon dont Diderot et Buffon sont les habitués. Elle accède dès son plus jeune âge au monde des Lettres, à celui des idées, au "monde" tout court. "Condamnée à la célébrité sans pouvoir être connue", elle entend être jugée sur ses écrits. Son premier ouvrage significatif est consacré à Rousseau. Elle est d'une certaine manière la fille des Lumières et de la Révolution. Elle deviendra, de son vivant, la femme la plus célèbre d'Europe. La destinée des femmes - en particulier la question de leur liberté - est au coeur de son oeuvre. Au tournant du siècle (1800), on lit dans De la littérature que l'ordre social est "tout entier armé contre une femme qui veut s'élever à la hauteur de la réputation des hommes". Cela se vérifiera. Le livre, ambitieux, se propose de "caractériser l'esprit général de chaque littérature dans ses rapports avec la religion, les moeurs et le gouvernement". La seconde partie est consacrée à "l'état actuel des Lumières en France". Le Premier Consul préfère entendre parler du siècle de Louis XIV. Il n'aura de cesse d'éloigner Staël et de l'empêcher de (lui) nuire. Elle met en pratique ses idées sur le roman avec Delphine (1802), que l'on citera, avec La Nouvelle Héloïse et Werther, parmi les modèles du roman moderne. La forme épistolaire rassure le public, mais le texte est un véritable terrain d'exploration psychologique. L'héroïne appartient à la même génération que l'auteur, partage ses espérances, doit comme elle faire son deuil de la société idéale à laquelle elle aspirait. L'amour est peut-être le "seul sentiment qui puisse dédommager les femmes des peines que la nature et la société leur impose" , mais que valent les sentiments face à l'opinion publique ? Comme Staël, comme bientôt Corinne, Delphine détonne dans une société qui préfère l'hypocrisie à l'enthousiasme. Le livre connaît un immense succès. La manière dont il aborde les questions politiques et sociales - émigration, religion, divorce - n'a rien pour plaire en haut lieu. Trop anticatholique, trop anglophile, trop révolutionnaire : Germaine de Staël devra désormais se tenir à plus de quarante lieues de Paris. Elle va se consoler en Allemagne, découvre l'appel de l'Italie, publie en 1807 son second roman, Corinne ou l'Italie. Corinne, une poétesse anglo-italienne, ne se conforme pas au modèle féminin en vigueur dans la société. Eperdument amoureuse d'Oswald, un Ecossais mélancolique assujetti aux lois patriarcales, elle lui sacrifie ses talents littéraires. D'aucuns verront dans cette tragédie d'une artiste géniale et insoumise, mais victime de l'amour, une autobiographie déguisée de la romancière, dont Benjamin Constant, qui savait de quoi il parlait, disait qu'elle avait un "esprit d'homme, avec le désir d'être aimée comme une femme".

04/2017

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Autres

Philosophie N° 161, mars 2024

Le huitième et dernier chapitre du grand livre d'Aron Gurwitsch, Leibniz. Philosophie du panlogisme, dont nous proposons ici la traduction par Thomas Piel, présente les fondements de la lecture phénoménologique tentée par Gurwitsch de l'ensemble de la pensée leibnizienne, comprise et interprétée comme une philosophie transcendantale : comme corrélat objectif de la pensée divine qui en soutient l'unité systématique et la cohérence originaire, l'être du monde est lui-même de part en part compris comme réalisation et "incorporation" du logique entendu en un sens élargi. Interrogeant notamment le statut ontologique des relations et la conception leibnizienne de l'entendement divin comme sujet transcendantal des "mondes possibles", cet ultime chapitre rassemble les lignes directrices qui portent et soutiennent l'ensemble de son interprétation. Dans "Spinoza entre les nuages. Philosophie de l'identité dans l'Ethique", Stéphane Ferret donne une interprétation dite intégrative de la pensée du philosophe, à la fois distincte de celles de Wolfson (dite subjectiviste) et de Gueroult (dite objectiviste), et qui peut se résumer en une formule lapidaire la philosophie de Spinoza est une philosophie de l'identité. Pour donner corps à cette affirmation et l'articuler, trois énoncés d'identité sont proposés : Dieu = Monde, Pensée = Etendue, Esprit = Corps. A l'exception du premier, ils sont souvent ignorés et, même quand ils sont entrevus à travers les nuages d'interprétations contradictoires, demeurent incompris. Trois siècles et demi après la parution de l'Ethique, l'auteur tente ici de mettre au jour le soubassement logique du texte. Dans "L'Appel de Wheeler et Thompson : refonder l'utilitarisme par l'égalité entre les hommes et les femmes ? ", Benjamin Bourcier étudie cet Appel où, en réponse à l'article de James Mill Du Gouvernement, Anna Wheeler et William Thompson proposent une critique radicale de la pensée utilitariste, mais aussi de l'exclusion politique des femmes et de la légitimation du patriarcat que défend James Mill (père de John Stuart Mill). Contrairement à ce dernier, ils défendent leur inclusion et leur égalité politique, et ce afin de répondre au mieux aux aspirations d'une société des égaux et du plus grand bonheur pour tous. Le féminisme de John Stuart Mill a fait l'objet de nombreuses discussions, de la publication de L'Asservissement des femmes en 1869, à nos jours. Dans "Un féminisme sans sujet : Mill, Taylor, et l'émancipation des femmes", Ludmilla Lorrain propose une lecture critique des thèses féministes de Mill, lues en regard de celles d'Harriet Taylor. Elle restitue à la question de l'émancipation des femmes sa place majeure dans son oeuvre, tout en montrant que son point de vue reste marqué par des points aveugles - notamment le statut de la femme au sein du foyer et l'enjeu de la maternité. La comparaison avec le féminisme de Harriet Taylor, co-autrice de plusieurs de ses textes majeurs, permet de voir que des positions plus émancipatrices étaient alors tout à fait audibles.

03/2024

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Policiers

La part du diable

Ambre, à présent jeune maman, doit tout faire pour se protéger et protéger son enfant. Après tous ces mois de captivité, cet enfer sur terre qu'a vécu Ambre, la petite Opale est née grâce à l'aide de Benjamin. Mais que vont devenir la jeune mère et sa fille ?Qu'adviendra-t-il de Julien et Amandine ?Ambre est sauvée, mais ce qui l'attend ne risque pas d'être pire ? Le regard des autres, sa maternité, ses sentiments.La jeune femme devra faire face à un autre type d'enfer, une douleur que personne ne peut comprendre. Elle seule sera maîtresse de son destin. Mais pour combien de temps.La roue a-t-elle vraiment tourné ?Prisonnière tome 2 : Libérée, est réservé à un public averti. Le destin d'Ambre semble plus noir que jamais... Plongez-vous sans plus attendre dans le deuxième tome de cette saga de dark romance aux rebondissements inattendus !EXTRAITJ'ai l'impression de revenir près d'un an en arrière. Une chambre blanche, impersonnelle . Des tas de questions en tête, des machines qui bipent au rythme de mes battements cardiaques . La seule différence c'est que même s'il me reste des interrogations, j'ai des réponses sur mon passé et j'ai surtout cette personne qui me raccroche à la vie. Ma petite Opale. Elle dort sagement dans son berceau d'hôpital, je ne me lasse pas de l'admirer. Sa peau de poupée, blanche comme la neige. Ses petites mains, son visage d'ange .elle me semble tellement fragile. Alors, c'est pour elle, grâce à elle que je continue de vivre, elle est ma force. Hier, quand nous sommes arrivées ici, les médecins me l'ont prise pour lui faire toute une batterie d'examens afin de vérifier qu'elle était en bonne santé. Je ne me suis pas laissé approcher le temps que mon bébé me soit rendu. Je ne pensais pas qu'il était possible d'aimer autant qu'en cet instant. Quand je pense qu'à une période, je ne voulais pas d'enfant, du moins pas dans la situation dans laquelle je me trouvais, maintenant je n'ose imaginer un seul moment loin d'elle.À PROPOS DE L'AUTEURMarion Fenice est une maman comblée de trois enfants, proche de la trentaine. Native du Nord de la France, elle a quitté sa région natale il y a plus de dix ans. Elle a toujours rêvé de travailler dans le monde de l'édition, le destin en a décidé autrement : elle est devenue commerçante indépendante. Grande lectrice depuis petite, elle ne passe pas une journée sans lire, quel que soit le style, c'est essentiel pour elle de plonger dans un livre et se laisser porter par l'histoire. Elle a commencé à écrire des poèmes très jeune, une façon pour elle de faire face à ses émotions, de s'en libérer. Son imagination ne s'arrête jamais : de la romance au fantastique en passant par le dark et la Bit-Lit, elle aime laisser partir toutes ses idées sur le papier.

06/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Eve

Le sacrilège du premier meurtre s'accomplit juste après que Dieu-Elohim a banni Adam et Eve du jardin d'Eden : leur fils Caïn tue son jumeau Abel. Dieu chasse Caïn de sa vue tout en le protégeant d'un signe : durant sept générations, nul ne devra porter la main sur lui. Caïn trouve refuge dans un désert, où il érige la cité d'Hénoch et fonde sa descendance. Mais voilà que Lemec'h, son arrière-arrière-petit-fils, tue Caïn avant que les sept générations soient accomplies ! Awan, la vieille épouse de Caïn, annonce alors une terrible prophétie : lassé de cette engeance imparfaite qu'il a créée, Elohim va l'anéantir par un déluge ! La terreur s'empare du peuple d'Hénoch. Lemec'h entre en guerre contre les idolâtres, pensant que Dieu en sera satisfait et épargnera sa création. Le chaos règne, les morts s'accumulent, pourtant la victoire n'apporte aucune paix : Awan maintient sa prophétie. Les femmes d'Hénoch se révoltent en "refusant leurs ventres". A quoi bon enfanter des assassins que Dieu châtiera ? A quoi bon mettre au monde des enfants promis à la noyade ? La révolte gronde dans la ville de Hénoch. Pourquoi Elohim condamne-t-Il ses habitants ? Ils sont innocents des crimes de Caïn et de Lemec'h ! "Allez demander à Adam et à Eve", répond Awan. Un groupe d'hommes et de femmes la prend au mot. Ils rejoignent Eridou, au sud de l'Eden, où vivent les premiers ancêtres. Ceux d'Hénoch leur demandent des comptes. Que s'est-il passé au jardin d'Eden ? Quelle est cette faute originelle dont ils subissent le châtiment sept générations plus tard ? Adam rejette la responsabilité sur Eve. La colère de Dieu, l'anéantissement promis… tout est à cause d'elle. Une enquête est ouverte, le procès d'Eve se prépare. Les témoins de l'accusation se succèdent. Ils parlent de la mort et de la guerre, du deuil et de la famine auxquels les a soumis le renvoi du paradis. Seth, le benjamin d'Adam et d'Eve, défend sa mère : la culpabilité d'Eve n'est pas aussi évidente qu'Adam voudrait le faire croire. En désobéissant à Dieu, Eve n'a-t-elle pas servi les hommes ? S'ils étaient restés dans le paradis, quel genre d'êtres seraient-ils devenus ? Des êtres hors du temps et de l'histoire ? Incapables d'aimer, de créer, de penser ? A sa suite, des voix s'élèvent pour interroger Elohim : Quel était cet arbre placé au coeur de l'Eden ? Pourquoi tenter Adam et Eve si son fruit pouvait conduire au Mal ? Elohim n'a-t-Il pas lui-même voulu l'imperfection de Sa création ? N'a-t-Il exercé sans discernement Sa vengeance ? A-t-Il été faillible en se montrant injuste ? C'est Nahamma, l'épouse de Noé, qui raconte le procès d'Eve, auquel elle a assisté. Entrée avec son époux et ses fils dans l'arche, elle est la seule survivante du déluge, la seule qui accepte de témoigner des temps d'avant l'apocalypse.

10/2016