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Naopléon Bourassa, Naopléon Bourassa

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 3, Aurélien ; Les Communistes ; Il y avait eu de grands signes dans le ciel

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

03/2003

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1, Anicet ou Le panorama ; Les aventures de Télémaque ; Le libertinage ; La défense de l'infini ; Les cloches de Bâle

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

05/1997

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Sciences historiques

Histoire de la marine française. Des origines à nos jours

Ce livre sur la marine française, écrit par un historien anglais, est d'une parfaite et admirable impartialité. Et il repose à la fois sur une documentation impressionnante et sur une compréhension exceptionnelle de la place de notre marine dans l'histoire de France. La naissance d'une véritable marine française date de Richelieu, et dès le début cette marine sera en proie à trois difficultés - trois désavantages vis-à-vis de l'Angleterre qui deviendra très vite la seule grande ennemie. La première difficulté, c'est qu'il faut entretenir deux flottes différentes, l'une atlantique et l'autre méditerranéenne. Seconde difficulté : le sort du pays se joue apparemment sur terre, alors on laisse la marine manquer d'argent et même d'hommes ; à tel point que les bateaux français n'ont presque jamais des équipages complets et bien entraînés. La troisième difficulté résulte de la mauvaise administration : sous la royauté, les officiers nobles sont en constante opposition avec les autres officiers de marine, et on voit jusqu'à un enfant de douze ans commander (? ) la marine française parce qu'il est grand seigneur ; sous la Révolution, on détruit la flotte de Louis XVI, qui s'était montrée, enfin, supérieure à sa rivale anglaise - ce qui avait permis l'intervention française dans la guerre d'indépendance des Etats-Unis. Ensuite, sauf sous Napoléon III (en 1865, notre flotte est au moins l'égale de la flotte anglaise), ce sera seulement pendant la période 1925-1939 que le gouvernement français se préoccupera de faire renaître une marine puissante. Mais l'occupation de la France provoque l'éclatement de cette force toute neuve, et sa destruction presque sans combat. Avec l'âge atomique, une nouvelle marine est en train de voir le jour. Cartes et plans à l'appui, ce livre nous décrit les plus importantes batailles sur mer dans lesquelles furent engagés des navires français, et il nous raconte la carrière des grands hommes dont le nom reste attaché à notre marine. Par sa précision et par son ampleur, il va constituer un inégalable ouvrage de référence pour les historiens comme pour les amateurs passionnés, et offrir au plus vaste public le plaisir de la découverte.

11/1977

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Romans historiques

Pepita, la femme du traître

Jeune fille de la bonne société de Mexico, Pepita se marie en 1865 (elle à alors 17 ans) au Maréchal Bazaine, commandant en chef des forces françaises au Mexique, occupant alors le pays durant la guerre dite d'Intervention (1862-1867), destinée à instaurer au Mexique un empire catholique et latin face au puissant voisin du nord, anglo-saxon et protestant. Pepita se retrouve du jour au lendemain propulsée au rang de deuxième dame du pays, fréquentant leurs souverains Maximilien d'Autriche et Charlotte, ainsi que tout l'Etat-Major français. Accompagnant son mari en France, elle est témoin des dernières années du règne de Napoléon III, de la guerre de 1870, de la chute de l'Empire et du procès pour trahison de son époux, le Maréchal Bazaine, accusé d'avoir livré Metz aux Prussiens. Profondément outragée par la condamnation de son époux, elle organise son évasion et parvient à ses fins dans des conditions rocambolesques, menant d'une main de maître un groupe hétéroclite de comploteurs et de complices. Le succès de l'entreprise lui vaut une renommée mondiale d'héroïne et, malgré la rancoeur de l'opinion française, l'admiration quasi-universelle (à commencer par celle d'auteurs comme Maupassant). C'est en Espagne, protégé par la cour pour laquelle Bazaine avait jadis combattu, que le couple trouvera refuge. C'est à Madrid, en 1888, que Bazaine décède, probablement des suites d'une tentative d'assassinat perpétrée l'année précédente par un nationaliste français le rendant responsable de la défaite de 1871. Alors au Mexique pour recouvrer ses biens, Pepita ne reviendra jamais en Europe. Elle meurt à Mexico en 1900, oubliée de tous comme son mari. Bien qu'elle fût célébrissime en son temps, estimée jusque chez ses ennemis, Pepita n'a fait l'objet que de fort peu d'études ou d'ouvrages fouillés. Elle constitue pourtant, et encore de nos jours, un exemple exceptionnel de ce qu'on peut appeler les femmes de tête : personnalité hors du commun, étrangère dans son pays d'adoption, mère et épouse exemplaire et surtout maîtresse d'oeuvre d'un acte qui reste, encore de nos jours, sujet d'étonnement.

03/2019

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Histoire internationale

Histoire des peuples de langue anglaise. Tome 4, Les grandes démocraties

Le tome IV d'Histoire des peuples de langue anglaise débute au lendemain de la défaite de Napoléon Ier. L'issue des guerres napoléoniennes place la Grande-Bretagne en situation très favorable tant sur le plan militaire qu'économique, ceci lui permettra d'édifier un Second Empire britannique qui fera d'elle la première puissance mondiale. Une part importante de l'ouvrage est consacrée à la jeune République américaine, une puissance en devenir. La Guerre de Sécession aurait pu lui être fatale, mais l'Union triompha non sans que les hostilités ne laissent de profondes cicatrices. La figure prédominante de cette époque est celle du président Lincoln dont la ténacité et le courage préservèrent les Etats-Unis. Sa disparition prématurée fut préjudiciable à un rétablissement harmonieux des relations entre le Nord et le Sud. Une fois le conflit terminé, l'expansion américaine reprit de plus belle au cours des vingt-cinq ans que dura la mythique Conquête de l'Ouest qui unifia le pays de l'Atlantique au Pacifique. L'entrée de la Grande-Bretagne dans l'Ere victorienne marque le sommet de sa puissance et de son rayonnement sur les cinq continents. La maîtrise des mers lui garantit la prédominance en matière militaire et commerciale. Pendant ce temps en Europe continentale, on assiste à la montée des nationalismes. La Prusse réalise l'unité allemande grâce à ses victoires successives sur le Danemark, l'Autriche-Hongrie, puis la France. Le maître d'oeuvre de cette politique de puissance est le très avisé chancelier Bismarck. Le XIXe siècle est aussi la période durant laquelle les puissances européennes bâtissent des empires en Afrique et en Asie notamment. Malgré leur rivalité sur le plan colonial, la France et la Grande-Bretagne, devant la montée en puissance de l'Allemagne, cesseront d'être les ennemis héréditaires traditionnels. Dans ce monde en évolution rapide se mettent en place les éléments qui conditionneront l'Histoire des XXe siècle et XXIe siècle. Pour Winston Churchill, le but ultime de cet ouvrage vise à faire prendre conscience aux Peuples de langue anglaise qu'ils partagent des valeurs communes qui méritent d'être défendues devant la montée des périls extérieurs.

12/2017

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Littérature française

Princesse Vieille Reine

Le Nom sur le bout de la langue a été créé par Marie Vialle le jeudi 12 mai 2005, à Paris, au théâtre de la Bastille. Sonate de trois contes. Triomphe du Temps a été créé par Lam Truong et Marie Vialle le vendredi 29 septembre 2006, à Lyon, au théâtre des Subsistances. Sonate de quatre contes. Princesse Vieille Reine sera créé par Marie Vialle le jeudi 3 septembre 2015, à Paris, au théâtre du Rond Point. Sonate de cinq contes. * Princesse, vieille reine, tel est le destin des femmes. Cinq contes. Cinq merveilleuses robes : une longue tunique franque, une robe de soie de Chine longue et souple, un kimono japonais tout raide, un manteau de fourrure immense, une robe à crinoline Napoléon III. Plus le souvenir de la fourrure d'un chat et celui d'une robe en serge noir d'enfant. Robes sans pareilles, ostentatoires, un peu trop volumineuses, modifiant le corps à chaque fois complètement, dont on sait quel il est, puisqu'on l'a vu, en chemise, tout mince, avant qu'il revête ces soies, ces toiles, ces cotons et ces peaux, se farde, se contemple, se coiffe devant un grand miroir absent. Mais les âmes changent avec les étoffes, les époques, le temps qu'il fait, les rôles qu'on joue, les fonctions que l'on occupe, les masques que l'on porte, les âges, les situations, les liens, les désirs. C'est tout ce qui reste de Peau d'âne. Un vieux sac, bien réel, au fond de la scène, bien visible même s'il est sombre. Il est plus grand qu'un corps humain. On pourrait d'ailleurs loger un corps humain à l'intérieur de cette grosse outre faite dans une sorte de cuir marron foncé, ou noir, derrière lequel il est possible de se dissimuler, de vivre, de se changer, de déposer ses masques, de suspendre ses robes, de délacer ses chaussures. Une table plus ou moins réelle, côté cour, où travailler, manger, lire. Le cadre d'un grand miroir vide, complètement imaginaire, côté jardin. Le bord de scène est une rive abrupte, le bord d'un gouffre dangereux, au-delà duquel sont assemblés des animaux hostiles.

08/2015

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Histoire de France

Le maréchal Grouchy (1766-1847). La malédiction de Waterloo

S'il est un personnage du Premier Empire controversé, c'est bien du Maréchal Grouchy (1766 - 1847) qu'il s'agit. Au lendemain de Waterloo, la France a voulu oublier le souvenir de cette néfaste journée car dans la conscience collective il n'était pas possible que la Grande Armée, sa brave armée ait pu perdre la face à ce point. Si l'Empereur a perdu ce n'était pas de sa faute, mais forcément celle d'un autre, et Grouchy s'est trouvé être le bouc émissaire tout trouvé. Ont été vite oubliés les hauts faits d'armes de Friedland, de Wagram, le chef de l'escadron sacré, garde rapprochée de l'Empereur dans les plaines de Russie. Soldat de caractère, il s'est voué corps et âme à l'Empire. Il était brave, brillant général de cavalerie, excellent tacticien et surtout, qualité rare à l'époque, économe du sang de ses hommes. Lors de sa retraite devant les troupes alliées du 19 au 21 juin 1815, il n'abandonnera pas un seul blessé à l'ennemi. De son exil de Philadelphie, puis de sa retraite forcée sur ses terres de Normandie, Grouchy ne cessera de justifier sa conduite du 18 juin 1815 face aux accusations et attaques injustifiées de ses anciens compagnons d'armes. Pourtant, Grouchy n'a pas trahi, il a joué de malchance. Les preuves aujourd'hui ne manquent pas et il est un fait établi que Grouchy n'était pas en mesure d'appuyer l'Empereur en cette fin d'après-midi du 18 juin. Au soir de Waterloo, Napoléon rétorquera à Ney qui reprochait à Grouchy sa conduite : "je considère Grouchy comme un homme de coeur et d'honneur, je ne permettrai pas qu'on l'attaque en ma présence". Un éloge rare dont beaucoup de maréchaux ne pourraient s'enorgueillir ! Des campagnes de la Révolution aux plaines de Belgique, vous découvrirez un personnage valeureux, à qui il faut rendre justice à la veille du bicentenaire de la bataille de Waterloo. Grouchy à lui seul, ne pouvait empêcher le désastre du 18 juin 1815.

04/2015

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Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres corses

Michel Vergé-Franceschi, avec la collaboration d'André Flori, de Christiane Padovani et de Philippe Lucchetti, répond à la question : comment retrouver ses ancêtres "Corses" ? Ce qui ne veut pas seulement dire "en Corse" car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. "Il n'y a pas un événement en Méditerranée où il n'y ait pas un Corse de mêlé", écrivait Fernand Braudel. A Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saigon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu'en Corse, à Marseille ("première ville corse de Méditerranée" avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l'Andalousie et Madrid. L'objectif du livre est donc d'aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l'Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l'on accoste et d'où l'on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d'Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne. La Corse c'est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd'hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse "fabrique" des Corses. Seuls les Etats-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire... C'est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d'adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l'Européen, ils ont hérité d'un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c'est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'exception d'un cas isolé, victime non des Corses mais... d'une erreur...

01/2016

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France

La France à moto. 50 itinéraires de rêve

La France à moto - 50 itinéraires de rêve, un livre illustré de photos magnifiques, source d'inspiration et boîte à outils pour imaginer votre prochain road trip sur les plus belles routes de France. La France à moto - 50 itinéraires de rêve se présente comme une splendide source d'inspiration pour imaginer votre prochain road trip à moto aux quatre coins de la France. Abondamment illustré, cet ouvrage vous invite à parcourir de véritables routes de rêve pour les motocyclistes, telles que les légendaires Trois Corniches de la Côte d'Azur, route Napoléon et route des Grandes Alpes, ainsi que les spectaculaires cols de Turini et de la Bonette. Il propose aussi des circuits inoubliables au coeur des grands espaces du plateau de l'Aubrac et des décors vallonnés des régions viticoles du Beaujolais, du Bordelais, de l'Alsace et de la Champagne. Il convie les passionnés de moto à relever le défi des routes montagneuses du Massif central et de ceux des Vosges, du Jura, des Maures et de l'Estérel, et à explorer la panoramique Route des Crêtes des environs de Marseille et les vertigineuses côtes de Bretagne. Il vous mène sur les superbes routes rurales du Quercy et du Périgord, vers certains des plus beaux villages de France, où le temps semble s'être figé depuis le Moyen Age. Il présente aussi d'agréables balades dans les splendides paysages de la Corse, au Pays basque, en Camargue, en Gascogne et en Provence, de même que la découverte de grandes abbayes, des lieux de mémoire du Débarquement et de la Côte d'Albâtre en Normandie, une traversée des Pyrénées et des expéditions à la rencontre des volcans d'Auvergne et des gorges grandioses des Alpes-Maritimes, du Verdon et du Tarn. La France à moto - 50 itinéraires de rêve décrit chacun des itinéraires au jour le jour, les particularités de chaque route empruntée, les villes et villages à explorer et les paysages à admirer. Chaque parcours présente également les coups de coeur de nos auteurs et leurs meilleurs conseils et recommandations pour réussir vos excursions. Offrez ou offrez-vous la France à moto avec ce livre exceptionnel !

10/2022

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Monographies

Sir Thomas Lawrence. Le génie du portrait anglais

Au tournant du XIXe siècle, l'école d'art britannique devint la plus dynamique et la plus remarquable en Europe. Alors que J. M. W. Turner (1775-1851) excellait dans le genre du paysage, Thomas Lawrence (1769-1830) porta l'art du portrait à de semblables sommets de créativité et d'inventivité, que le présent livre se propose d'examiner. Au tournant du XIXe siècle, l'école d'art britannique devint la plus dynamique et la plus remarquable en Europe. Alors que J. M. W. Turner (1775-1851) et John Constable (1776-1837) excellaient dans le genre du paysage, Thomas Lawrence (1769-1830) porta l'art du portrait à de semblables sommets de créativité et d'inventivité, que le présent livre se propose d'examiner. Enfant prodige, Lawrence succéda à Joshua Reynolds comme " peintre ordinaire de sa majesté " le roi George III à l'âge de 18 ans, devint le principal portraitiste de son temps et président de la Royal Academy of Arts en 1820. En 1814, le prince Régent lui commanda une série de portraits de tous les responsables politiques et militaires de l'Alliance qui s'était coalisée pour vaincre Napoléon. Aujourd'hui exposés dans la célèbre " Waterloo Chamber " du château de Windsor, ils offrent un témoignage exceptionnel de l'incarnation du pouvoir au début de l'Europe moderne. Au-delà des gloires militaires, Lawrence observa et représenta aussi l'émergence de nouvelles formes de masculinité, plus sobres et moins théâtrales, celles de ces financiers, industriels, collectionneurs ou ministres qui firent le succès de l'Empire britannique. Lawrence fut aussi un observateur exceptionnel de la société de la Régence, avec un don remarquable pour les représentations intimistes, parfois troublantes, de femmes, d'enfants et d'adolescents, à l'huile, au pastel ou à la craie, qui explorent de manière unique les fragilités de l'âge et du genre. Sa collection incomparable d'estampes et de dessins, constituée tout au long de sa vie, fut une source d'inspiration constante, mais fut dispersée après sa mort. Le présent ouvrage offre un aperçu complet de son art et jette un nouvel éclairage sur le travail et la personnalité de l'un des artistes les plus secrets et les plus doués de l'ère romantique.

12/2022

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Histoire de l'art

Horace Vernet. (1789-1863)

Né en 1789 au Louvre, Horace Vernet est le petit-fils du peintre Joseph Vernet et fils du peintre de chevaux Carle Vernet. Malgré un échec au Prix de Rome, il s'attire très tôt les faveurs de Napoléon Ier. Evoluant d'abord au sein du cénacle romantique des années 1820, il développe une manière facile et séduisante et s'initie à la lithographie. Il devient le peintre favori du duc d'Orléans, futur Louis-Philippe. Le catalogue met en lumière l'importance des voyages d'Horace Vernet, notamment en Italie et en Algérie. Nommé directeur de l'Académie de France à Rome en 1829, Horace Vernet découvre les grands modèles classiques italiens et s'essaye à la peinture d'histoire. En 1833, il découvre l'Algérie et se concentre sur une peinture orientaliste, alternant les sujets civils, religieux et militaires. Deux ans plus tard, il est chargé de représenter les conquêtes militaires par les héritiers de Louis-Philippe dans les salles d'Afrique du château de Versailles. Le temps des grandes commandes est ponctué de nombreux voyages en Orient et en Russie. Sous le Second Empire, il voit sa carrière saluée lors d'une rétrospective de son oeuvre à l'Exposition universelle de 1855. Il meurt en 1863 après avoir reçu l'insigne de Grand officier de la Légion d'honneur. Peintre prolixe, encensé ou conspué par la critique, Horace Vernet n'a pas laissé ses contemporains indifférents. L'exposition montrera la facilité de la manière du peintre et la richesse de ses sujets de prédilection, révélant son amour pour les chevaux et la chasse, son attachement à l'épopée napoléonienne et aux faits d'armes, son goût pour la littérature romantique et Lord Byron, ou encore pour la mise en scène de ses origines familiales. Peintre complet, Horace Vernet s'illustre dans tous les genres. Plus de quarante ans après la dernière exposition consacrée à Vernet, cette rétrospective d'environ 200 oeuvres sera l'occasion de découvrir de nombreux chefs-d'oeuvre inédits, accompagnés d'esquisses et de dessins témoignant de la méthode de travail de l'artiste.

12/2023

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Histoire de France

UNE SINGULIERE FAMILLE. Jacques Necker, Suzanne Necker et Germaine de Staël

" Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres. " Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette " adoration familiale " : " Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté. " " Singulière famille que la nôtre ", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : " Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie. " C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.

04/1999

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Histoire de France

Charles de Gaulle

La mort du général de Gaulle, le 9 novembre 1970, a marqué non seulement la fin d'une époque, selon l'expression consacrée, mais une césure encore plus profonde. Après lui, on ne voyait plus alors sur la scène que des personnages de moindre stature et rien n'indiquait qu'il pût en être autrement dans un avenir prévisible. Une trentaine d'années plus tard, ce constat désenchanté se vérifie. C'est pourquoi sans doute la vie du général, ses faits et gestes éveillent aujourd'hui une irrépressible nostalgie ; pourquoi également son œuvre fait l'objet d'une approbation presque unanime, sans qu'on sache toujours si les éloges s'adressent au style ou à une action conduite selon des principes définis de longue date. Le temps est donc venu d'une vision plus précise et plus équilibrée. Telle est l'ambition d'Eric Roussel. Cette biographie est d'autant plus opportune que de très nombreux fonds d'archives, en France et à l'étranger, se sont ouverts récemment, qu'il a su exploiter avec beaucoup de flair et de clairvoyance. Des interprétations communément acceptées se trouvent mises en cause ; et bien des épisodes sont éclairés d'un jour nouveau par des pièces inédites, d'autant plus irréfutables qu'elles sont, pour certaines d'entre elles, de la main du général. Il en y a ainsi, par exemple, des débuts de la France Libre. " C'est l'histoire d'un bluff qui a réussi ", disait-il. De nouveaux documents l'attestent, sans diminuer l'homme qui sut dire non, ce " rêveur réaliste ", comme l'appelait Romain Gary. Mais de Gaulle ne prend toute sa dimension que si on le replace, comme le fait Eric Roussel, dans une perspective historique. Avec le recul, il apparaît comme un résumé et comme un aboutissement de tout le passé national. Plus proche assurément de Richelieu, de Louis XIV, de Napoléon ou de Clémenceau que de Henri IV, il est le type même de ces personnages, à présent disparus, entièrement dévoués à la grandeur de la nation et fervents de la raison d'Etat. " La vérité du général de Gaulle est dans sa légende ", a dit Alain Peyrefitte. La légende ne perd pas toujours à être confrontée à l'histoire. Ce livre montre même que, parfois, elle y gagne.

05/2002

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Cuisine

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes et les poissons salés et fumés, les terrines, les galantines, les légumes, les fruits, les confitures, les liqueurs de famille, les sirops, les petits fours... / par Jules Gouffé,... Date de l'édition originale : 1869 Jules Gouffé (1807-1877) est l'une des grandes figures de la gastronomie, et son influence est encore incontestablement présente aujourd'hui. Fils de pâtissier, il fait d'abord son apprentissage auprès de son père avant de continuer sa formation avec Antonin Carême, l'inventeur de la gastronomie à la française tant prisée par les cours royales et la haute bourgeoisie au XIXe. Il s'établit pendant quinze ans rue du Faubourg-Saint-Honoré, puis entre au service de Napoléon III comme cuisinier. Il terminera sa carrière en tant qu'officier de bouche au prestigieux Jockey Club. On ne sera pas étonné de retrouver dans cet ouvrage la rigueur, l'exigence et le savoir-faire qui ont permis à Jules Gouffé d'être reconnu comme l'un des plus grands cuisiniers de sa génération : il fait de la préparation et la confection des conserves un art à part entière. Ce sont ainsi plus de cinq cents recettes qui sont décrites dans le détail, et tous les mets sont abordés : poissons, viandes, terrines, légumes, fruits, mais aussi bonbons, sorbets, sirops, liqueurs... Les novices comme les plus experts trouveront des conseils indispensables et avisés pour mener à bien leurs réalisations. L'ouvrage est agrémenté de trente-quatre gravures. Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

12/2019

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Histoire de France

Les corps francs de 1814 et 1815. La double agonie de l'Empire, les combattants de l'impossible

Du Moyen Âge à nos jours, des troupes irrégulières (corps francs, partisans, francs-tireurs, résistants, etc.) ont secondé les armées officielles. Interceptant vivres, armes et courriers, tendant des embuscades, attaquant les arrière-gardes, leurs actions de guérilla n'ont toujours eu qu'un objectif : inquiéter l'ennemi. On se souvient encore des corps francs du conflit franco-prussien de 1870. Suite aux décrets du 8 janvier 1814 et du 22 avril 1815, pour freiner l'invasion étrangère, Napoléon délivra des brevets de colonel à ceux qui levaient à leurs frais des corps francs, créés dans toute la France mais surtout aux frontières de l'Est, armées de bric et de broc, regroupant d'anciens militaires (dont des retraités et des invalides), des déserteurs, des civils de tous âges. Leurs effectifs s'étoffèrent avec l'arrivée de douaniers et de gardes forestiers. Indisciplinés par nature, les corps francs devaient affronter la méfiance des administrations et la réticence des populations locales qui craignaient des représailles. Leurs chefs venaient d'horizons fort divers. Des opportunistes voyant là une occasion de gagner du galon, des pillards sans foi ni loi, mais aussi de fervents bonapartistes ainsi que des patriotes voulant à tout prix repousser l'envahisseur. Les actions de ces corps francs furent à l'image de leurs chefs. La seconde Restauration chassa sans pitié ceux auxquels on reprochait d'être restés fidèles à l'Empereur. Des têtes tombèrent. Certains de ces combattants s'exilèrent pour échapper aux cours prévôtales et aux assises. D'aucuns, forts de leur expérience, offrirent leurs services aux démocraties naissantes, de la Grèce à l'Amérique du Sud. La grande épopée du Premier Empire et ses héros ont éclipsé ces soldats de l'ombre, ces résistants de la dernière heure. Même si leur action est restée limitée, il convient de rendre hommage à ces combattants de valeur, tels que Damas, Frantz, Viriot, Brice, Simon, Wolff, etc., qui eurent le courage de tenter Y impossible ! Exhumer ces délaissés de l'histoire, dresser un panorama de leur recrutement et de leur combat, tel a été l'objectif des auteurs qui, durant des années, ont conduit des recherches rendues difficiles par la rareté des archives ou des récits déformés s'apparentant à des légendes. L'aventure éphémère des corps francs appartient de plein droit à la tragédie de la fin de l'Empire.

07/2011

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Sciences historiques

Bonifacio, histoire, patrimoine, langue et culture

Très ancienne cité génoise en terre corse, le préside de Bonifacio constitue à lui seul un monde à part : un promontoire rocheux face au large et balayé par les vents. Réputé Port des Lestrygons dans l'Antiquité -présentés ici par Olivier Battistini de l'Université de Corse, la place médiévale d'un prétendu comte Boniface d'époque carolingienne a résisté à nombre de sièges aragonais, français et turc évoqués ici par Philippe Colombani, docteur en histoire de l'Université de Corte. Ensuite, Jean-Christophe Liccia, historien et ancien Président-fondateur de Petre Scritte, retrace pour nous ce que fut Bonifacio - patrie de marins, de corailleurs et charpentiers de marine. Le Professeur Michel Vergé-Franceschi, maître d'oeuvre de l'ouvrage, s'attache aux origines bonifaciennes de l'Empereur, Napoléon étant issu des plus vieilles familles génoises du préside, dont les Salinieri, et surtout les Cattaccioli, négociants, banquiers, notaires et hôtes de Charles Quint et de Cortès en 1541. Mais c'est Madame le Pr Claude Degott-Serafino, qui oeuvre aujourd'hui au sein de la municipalité de sa ville ancestrale, loin de sa Faculté de médecine parisienne, qui fait de cet ouvrage un vrai livre d'art avec Les monuments religieux de Bonifacio. Le préside ayant été fortement ébranlé dans ses Bouches par la tragédie de la Sémillante, il revenait à Michèle Battesti, docteur en histoire, directrice (h.) du Domaine défense et société à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (ministère de la Défense) de brosser pour nous ici l'historique de La Société centrale de sauvetage des naufragés, création du Second Empire. Forte personnalité bonifacienne, le cardinal Zigliara a trouvé son biographe avec Raphaël Lahlou. Enfin, le Pr Jean-Marie Comiti (Corte) consacre tout un chapitre à une langue spécifique : le parler bonifacien. Cet ouvrage constitue le tome XX des vingt Journées Universitaires de Bonifacio publiées aux éditions Piazzola (Ajaccio). Que le Pr Claire Huetz de Lemps (Sciences-Po-Bordeaux) soit remerciée de sa Préface qui retrace ces vingt années de travaux réalisés grâce à 250 conférenciers venus ici, en vingt ans, à l'initiative du Dr Jean-Baptiste Lantieri et de Jean- Charles Orsucci, maires de Bonifacio, sous la direction scientifique du Professeur Michel Vergé-Franceschi, avec l'étroite collaboration de Professeur Alain di Meglio (Corte) et d'Hélène Portafax (mairie de Bonifacio), véritable cheville ouvrière du tout.

06/2019

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XIXe siècle

Ma vie est une valse

"Emile Waldteufel (1837-1915) est un inconnu très célèbre car ses valses sont dans toutes les mémoires. Qui ne connaît, en effet, la valse "Amour et printemps" jouée à l'orgue de barbarie, qui fut l'indicatif du célèbre Ciné-Club à la télévision ? Ou encore la "Valse des Patineurs", souvent jouée lors du concert du Nouvel an à Vienne, enregistrée par Herbert Von Karajan et le Maestro Toscanini ? Chacun peut chantonner ces mélodies et les connaît par coeur. Pourtant, notre "Johann Strauss français" est méconnu comme personnage. On se souvient de sa musique, mais on a un peu oublié son nom et celui qui se cache derrière ces si belles valses, que l'on a l'impression d'avoir toujours connues et fredonnées. Emile Waldteufel, musicien alsacien né à Strasbourg en 1837, était issu d'une famille très pauvre : son grand père Moyse Lévy était un "violoneux" parcourant une Alsace secouée par la Révolution française. Son père développa la lignée en montant à Paris, sous le règne de Louis-Philippe. Par la suite, Emile Waldteufel, sut se hisser aux plus hautes fonctions du régime de Napoléon III et de la Troisième République. Pianiste particulier de l'Impératrice Eugénie, professeur de piano du Prince Impérial, puis directeur des grands bals de L'Opéra Garnier à Paris sous Mac-Mahon, son triomphe aura une plus grande ampleur encore en Angleterre, où il côtoya le Prince de Galles. Il mourut en 1915, en pleine première guerre mondiale, et les Allemands étoufferont l'évènement en relevant à peine la mort du "juif Waldteufel" ... Personnage éminemment sympathique et plein d'humour, décrit par Emile Zola comme un "génial fabricant de valses", Emile Waldteufel composa des centaines de ces valses qui sont aujourd'hui célèbres dans le monde entier, mais que l'on prend souvent pour des oeuvres de Strauss. Ce livre se propose de réparer cette injustice. Etayé par une connaissance extrèmement précise, fiable et rigoureuse de la vie d'Emile Waldteufel (transmise à travers son fils Henri Waldteufel, et le musicologue anglais Andrew LAMB), Il raconte l'épopée d'une famille à travers trois générations de musiciens plongés dans les soubresauts de l'histoire. Ils surent se tirer de la misère à la force du poignet et accéder aux plus hauts honneurs grâce à leur courage, à leur immense talent. Pour le dernier d'entre eux, Emile Waldteufel, il est incontestable que l'on doit parler de génie musical."

02/2022

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Revues

Brille Babil N° 2, printemps 2022

Qui n'a pas observé après son premier cri le babil d'un nouveau-né – fait de bruits ensuite de sons puis de voyelles qu'il s'amuse à répéter. C'est le premier babillage où il distingue les graves et les aigus. Il attrape des objets et modifie aussitôt le babil jusqu'au babil canonique par lequel les syllabes apparaissent avec consonnes et voyelles. L'enfant passe de la langue au langage à l'aide des premiers accents de séduction, et peut-être déjà de propagande. Qui n'a pas observé la démarche inverse où poussés par des forces obscures certains hommes passent du langage à la langue en mettant en place un babil au service d'une propagande efficace qui pervertit la structure mentale de l'individu ? Société de masse génère médias de masse, se laisse formater par les valeurs d'un groupe. La propagande utilise vitesse de persuasion et grandes émotions comme dans le cinéma d'animation où Popeye fascine ou encore dans le conte de fées comme ici La Ferme des animaux de George Orwell qui raconte la Révolution russe de 1917 à travers Napoléon (Staline) flanqué d'un ministre de la propagande : il s'appelle Squealer (Couineur ou Traître) que Jean Queval, ami de Raymond Queneau, traduit par Brille-Babil. Le récit célèbre le soulèvement à la manière d'une féerie. La propagande est un travestissement que Blaise Pascal déjà dans les Pensées appelle " piperie " (manches pipées, poches pipées, revers pipés). La propagande aujourd'hui comme Hollywood hier est devenue une industrie des préjugés et du babil de séduction, babil de délinquant, babil de persuasion, babil de spectacle, babil de nouveau-né. Brille-Babil est une nouvelle revue dont la couverture efficacement dessinée par Jean-Charles Blais rappelle l'état de notre société et aussitôt l'état du mur. Brille-Babil se destine à montrer les états de la langue et du langage et de mettre l'accent sur des états de vertige – comme lorsque Georges Bataille dans un des premiers numéros de Critique analyse l'oeuvre de Hemingway en l'identifiant à Hegel : Georges Bataille affirme qu'il y a des vertiges dans l'écriture de Hemingway comme il y a des vertiges dans la pensée de Hegel. Il reste encore à fixer des vertiges. Brille-Babil en offre le lieu.

06/2022

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Revues

Brille Babil N° 1, automne 2021 : Squealer

Qui n'a pas observé après son premier cri le babil d'un nouveau-né - fait de bruits ensuite de sons puis de voyelles qu'il s'amuse à répéter. C'est le premier babillage où il distingue les graves et les aigus. Il attrape des objets et modifie aussitôt le babil jusqu'au babil canonique par lequel les syllabes apparaissent avec consonnes et voyelles. L'enfant passe de la langue au langage à l'aide des premiers accents de séduction, et peut-être déjà de propagande. Qui n'a pas observé la démarche inverse où poussés par des forces obscures certains hommes passent du langage à la langue en mettant en place un babil au service d'une propagande efficace qui pervertit la structure mentale de l'individu ? Société de masse génère médias de masse, se laisse formater par les valeurs d'un groupe. La propagande utilise vitesse de persuasion et grandes émotions comme dans le cinéma d'animation où Popeye fascine ou encore dans le conte de fées comme ici La Ferme des animaux de George Orwell qui raconte la Révolution russe de 1917 à travers Napoléon (Staline) flanqué d'un ministre de la propagande : il s'appelle Squealer (Couineur ou Traître) que Jean Queval, ami de Raymond Queneau, traduit par Brille-Babil. Le récit célèbre le soulèvement à la manière d'une féerie. La propagande est un travestissement que Blaise Pascal déjà dans les Pensées appelle "piperie" (manches pipées, poches pipées, revers pipés). La propagande aujourd'hui comme Hollywood hier est devenue une industrie des préjugés et du babil de séduction, babil de délinquant, babil de persuasion, babil de spectacle, babil de nouveau-né. Brille-Babil est une nouvelle revue dont la couverture efficacement dessinée par Jean-Charles Blais rappelle l'état de notre société et aussitôt l'état du mur. Brille-Babil se destine à montrer les états de la langue et du langage et de mettre l'accent sur des états de vertige - comme lorsque Georges Bataille dans un des premiers numéros de Critique analyse l'oeuvre de Hemingway en l'identifiant à Hegel : Georges Bataille affirme qu'il y a des vertiges dans l'écriture de Hemingway comme il y a des vertiges dans la pensée de Hegel. Il reste encore à fixer des vertiges. Brille-Babil en offre le lieu.

10/2021

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Autres pays

La guerre du Paraguay

La lecture de l'article d'Elisée Reclus "La guerre du Paraguay" , qu'il publia dans la Revue des Deux Mondes le 15 décembre 1867, montre que malgré son point de vue a priori favorable au Paraguay (qu'il compare à la France révolutionnaire) il fait une analyse pénétrante des rapports de force entre les belligérants et anticipe les conséquences du conflit. Dans cette guerre, qui opposait le Paraguay à la "Triple Alliance" (Argentine, Brésil, Uruguay), la situation militaire était alors bloquée ; Elisée Reclus explique aux lecteurs français la situation étrange où se trouvent alors les belligérants et analyse les dissensions dans la Triple Alliance, la force du Paraguay et la faiblesse du Brésil. Il est clair, à le lire, qu'il voit largement le premier comme une sorte de réincarnation de la France révolutionnaire, en guerre contre toute l'Europe d'Ancien Régime, et dans le second un pendant tropical de l'Empire de Napoléon III, qui l'a condamné à l'exil, un prisme qui colore quelque peu ses analyses. Mais il serait évidemment injuste et ridicule de s'en tenir là et de tenir rigueur à Elisée Reclus de quelques erreurs dans ses pronostics sur l'issue d'une guerre, à l'issue alors bien incertaine, alors qu'on ne peut au contraire qu'admirer la justesse de ses analyses géopolitiques sur la situation des puissances en présence. Au moment où Elisée Reclus décrit la situation militaire est étrange et probablement inédite : la flotte de haute mer brésilienne est bloquée dans un bief fluvial, entre deux forteresses paraguayennes. C'est le résultat imprévu du plan de bataille des forces de la Triple Alliance après l'échec de son offensive terrestre. Plus de cent quarante cinq ans après la fin de ce conflit, quelles traces a-t-il laissées ? Au Paraguay, le souvenir du drame que furent, non seulement la défaite contre les alliés, mais surtout les énormes pertes humaines de la guerre sont toujours rappelés comme étant la principale origine du retard de développement, comparable à ce qu'a été pour la Bolivie la perte de l'accès à la mer lors de la guerre du Pacifique. [Hervé Théry et Sébastien Velut, "Elisée Reclus et la guerre du Paraguay" , Terra Brasilis (Nova Série) [En ligne], 7 | 2016]

05/2021

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Ouvrages généraux

Grandeur et décadences de l'Europe

Voici les célèbres éditoriaux de l'historien Dominique Venner publiés dans Enquête sur l'histoire puis La Nouvelle Revue d'Histoire de 1991 à 2013. L'observation aiguë de l'actualité est prétexte à méditer l'éternel retour de l'Histoire, là où à l'imprévu se mêlent volontiers l'ambiguïté des apparences, le mensonge des beaux discours et les retournements de situation. Alors que le débarquement américain de novembre 1942 révèle la mort de la puissance française, l'Afrique du Nord met vingt ans à entériner sa chute⦠La guerre d'Algérie entraînant par ailleurs des flux migratoires toujours d'actualité. La chute du Mur en 1989 ouvre à nouveau les perspectives d'une alliance avec la Russie, occidentale dès ses origines, pour pallier le jeu américain de division de l'Europe. Déclin de la civilisation européenne, perte des repères, islamisation de nos sociétés, montée du terrorisme, Dominique Venner n'est dupe d'aucun piège de l'Histoire. Convaincu de la vitalité des civilisations, il affirme la nécessité de rester fidèle à nous-mêmes et à l'esprit critique hérité de nos racines. "La culture se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. [â¦] La tradition est l'âme d'une culture et d'une civilisation". Comment ainsi traiter à la légère le fait religieux qui fonde la civilisation ? On ne peut, quand on aborde le rôle du christianisme, faire l'économie des liens étroits et conflictuels établis au cours des âges entre l'Eglise et l'Etat, le Sacerdoce et l'Empire, le Trône et l'Autel. C'est également parce qu'il porte son regard sur le cycle des empires et des conquêtes que Dominique Venner ne craint pas la mort. "La part romaine de la civilisation européenne avait semblé mourir quand lui fut imposé le christianisme. Mais un regard non convenu repère sa survivance en Occident durant les siècles chrétiens et au-delà. Les révolutionnaires et Napoléon ne se voulaient-ils pas romains jusqu'à la caricature ? S'il se méfie de l'esprit de système ou des utopies qui engendrent Révolution et Terreur, l'historien appelle à un renouveau spirituel comme en témoigne notamment sa lecture de Jeanne d'Arc, archétype de l'héroïne européenne et de la reconquête qui vient.

06/2021

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Histoire de France

Les deux vies du général Foy (1775-1825). Guerrier et législateur

"Guerrier législateur", Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) a connu une apothéose avec ses funérailles qui auraient rassemblé 100000 personnes sur le pavé parisien. Partant d'une interrogation sur les raisons de cette affluence, le présent ouvrage propose la biographie d'un personnage dont l'oubli dans la mémoire collective questionne sur sa dimension historique. Le général Foy appartient à une génération qui, optant pour une carrière militaire dès le début de la Révolution française, connaît une rapide ascension sociale. Servant dans les armées révolutionnaires puis napoléoniennes de 1792 à 1815, l'homme a gravi les échelons, mais non sans à-coups. Dénoncé comme " modéré " en 1793, ce partisan des Girondins n'échappe à la guillotine que grâce au 9 Thermidor. Mais sa proximité avec le général Moreau le rend suspect aux yeux de Napoléon Bonaparte, d'autant plus qu'il vote contre le consulat à vie puis contre l'établissement de l'empire. Affecté à des postes secondaires, il est envoyé dans la Péninsule ibérique où il reste de 1808 à 1813, conscient de participer à une "guerre inglorieuse ". L'écroulement de l'Empire et la Restauration l'amènent à se rallier à Louis XVIII, mais son attitude pendant les Cent Jours le rend à nouveau suspect aux yeux du pou-voir. Bifurquant alors vers une carrière politique, élu député de l'Aisne en 1819, le général Foy devient l'un des chefs de l'opposition libérale. Son talent d'orateur lui vaut une popularité immédiate. Personnalité du Tout-Paris, il fréquente les salons, les ateliers des artistes en vue, les théâtres et l'opéra. Ses relations avec le monde de la banque facilitent son élévation sociale et son enrichissement. Jean-Claude Caron donne donc à voir les multiples facettes de l'homme public comme de l'homme privé, défenseur de la liberté et de la propriété, soucieux d'être un " bon mari " et un " bon père ". Luttant pour que les valeurs de 1789 deviennent le socle de la France postrévolutionnaire, le général Foy entend qu'elles garantissent la stabilité sociale et confortent l'hégémonie politique du monde des notables auquel il appartient. Ni " héros " du roman national ni simple protagoniste de l'histoire, cet homme au double talent incarne la transition entre deux époques, quand la France passe de l'Ancien Régime aux débuts du système parlementaire, par le glaive et par le verbe.

08/2014

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Littérature française

Une si jolie petite ville

Lorsque Gilles-Antoine Descroix se promène, il n'est jamais seul, ses rêves le tiennent toujours par la main. S'il aperçoit une maison qui paraît inhabitée dont les volets sont fermés, il imagine ce qui a pu se passer dans ses pièces dont la seule clarté est celle des souvenirs. Les idées et les mots s'entrecroisent déjà dans la trame d'une histoire naissante. Des mouvements, des objets et des sons irréels prennent forme. Des ombres glissent sur les sols ou contre les murs. Des portes s'ouvrent et se ferment. Une armoire ici, une commode là, une alcôve sombre, le secret d'une cave enfouie telle une tombe. Des silences, des chuchotements, des paroles à voix basse, des conversations, parfois des rires, des pleurs ou des cris envahissent son esprit. La réalité des chimères offre-t-elle la véracité à ce qui reste un conte ? Ce jour là, Gilles-Antoine Descroix flâne dans les rues d'Ambert. Il lui semble que la grande demeure bourgeoise entièrement close qu'il voit devant lui a quelque chose à lui raconter. Parvenu devant le portail de fer, il la regarde mais il a le sentiment que c'est elle qui l'observe. Le rez-de-chaussée est dissimulé par la végétation qui n'a pas cessé de vivre. Il voit la bâtisse d'une teinte différente. Alors, il la reconstruit en lave de Volvic, la transporte dans un autre lieu de la ville. Elle est maintenant proche de la Dore, c'est plus calme, d'autant qu'en reculant le temps d'un siècle et demi les prés tiennent encore la place des constructions que nous connaissons aujourd'hui. C'est décidé ! Nous sommes en 1860, Louis-Napoléon Bonaparte est empereur des Français depuis huit ans, on chante "le temps des cerises" de Jean-Baptiste Clément. La "maison noire" est en vente. C'est un homme venu de loin qui l'achète. Son majordome peu ordinaire est inséparable de son guépard, de sa chèvre et de son faucon. Les habitants se posent des questions. Souvent, ils s'inventent les réponses pour en faire parfois des vérités. Mais pourquoi ces mystérieux étrangers, arrivés d'un ailleurs inconnu, ont-ils décidé de venir vivre dans une si jolie petite ville ?

08/2013

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 4, Les communistes ; Les rendez-vous romains ; La semaine sainte ; Chproumpph ; L'inconnue du printemps ; Histoire de Fred et Roberto ; Damien ou Les confidences ; Shakespeare en meublé ; Pastorale dernier cri ; Les his

Aragon, Les Communistes, postface : "Mais n'est-ce pas précisément ici, à Dunkerque, qu'il avait pu me paraître que j'étais arrivé "à la fin du monde réel" ? " C'est en effet à Dunkerque que se dénoue le roman, dont les deux dernières parties forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon, bientôt, va confier au passé la tâche de nous parler du présent. "Les rendez-vous romains" décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui "n'est pas un roman historique" - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault, qui délaisse la peinture pour la compagnie des mousquetaires du roi. Dans un cas comme dans l'autre, la figure de l'artiste se trouve au premier plan, et permet à Aragon de s'interroger sur le sentiment national et la finalité de l'art. Pour autant, Dunkerque et 1940 ne sont pas relégués aux oubliettes. A bien des égards, La Semaine sainte offre un lointain écho des Communistes. C'est toujours du désarroi face aux bégaiements de l'Histoire qu'il est question. En croisant les lieux, en superposant les exodes, ces deux romans sont l'écriture er la réécriture du traumatisme que constitua "l'étrange défaite". S'y entrelacent les mêmes questionnements : la fidélité au camp choisi et son corollaire, la trahison, le sentiment national, le lien entre l'individu et la communauté. Si Les Communistes a pu être lu comme un roman partisan, La Semaine sainte, écrit en 1958 après "ce coup formidable porté à l'esprit de certitude que l'on résume par le nom du XX ? congrès", montre la fragilité des choix politiques autant que leur nécessité et rappelle la force de l'indécision. C'est peut-être la raison qui poussa Aragon à abandonner David d'Angers, personnage romantique empli de convictions et de certitudes, au profit de Géricault, en proie au doute. Le XIX ? siècle nous tend un miroir où se réfléchissent les interrogations contemporaines sur le loyalisme, la crise nationale, la défaite d'un régime. Suivra, en 1964, "Le Mentir-vrai" dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

09/2008

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Critique littéraire

Victor Hugo. Tome 2, Pendant l'exil : 1851-1864

Le premier tome de cette biographie racontait la vie d'un grand écrivain français. Ce deuxième tome tente de suivre celle d'un génie. Entre Napoléon le Petit (1852), pamphlet contre Louis Bonaparte, et William Shakespeare (1864), le livre des livres, Victor Hugo publie coup sur coup Châtiments (1853), Les Contemplations (1856), La Légende des siècles (1859) et Les Misérables (1862). A ces dix-sept volumes (508 chapitres, 292 poèmes, 27 000 vers) s'ajoutent deux poèmes colossaux et inachevés, La Fin de Satan et Dieu, ainsi que quantité d'autres titres, et même un album de dessins. Ces œuvres publiées, commencées ou presque terminées sont plus nombreuses que celles écrites avant l'exil. Cette période sans équivalent dans l'histoire d'aucune autre littérature avait souvent été étudiée par fragments ; jamais encore elle n'avait été présentée dans son ensemble. Pourtant, une quête métaphysique ininterrompue et l'élaboration d'une philosophie complète méritaient bien de ne pas être réduites aux amours ancillaires et aux esprits frappeurs. Il fallait tout reprendre dans l'ordre ; proposer la reconstitution la plus fidèle possible ; la donner à lire, à voir, et à entendre. Partager l'exil de Victor Hugo ; entrer dans son " goum " composé de son épouse qui veille sur ses intérêts, de son fils Charles qui acclimate toutes les nouveautés (photographie, tables tournantes...), de François-Victor qui traduit Shakespeare, de sa fille Adèle, la musicienne, qui tient son journal et sombre dans une folle passion, d'Auguste Vacquerie, qui supporte mal la vie insulaire, de Juliette Drouet enfin, dont la présence et les lettres offrent un contrepoint spirituel et salutaire. A Bruxelles et à Jersey, le cercle international des proscrits politiques occupe Victor Hugo au premier chef, tout comme la figure des Etats-Unis d'Europe et de la République universelle appelés à succéder au Second Empire. A Guernesey, il ajoute à ses activités l'aménagement de sa première maison, Hauteville House. Malgré l'exil, il entretient des liens riches et complexes avec la France, l'Europe et l'Amérique. De nouvelles figures élargissent le cercle de ses relations (Flaubert, Baudelaire), d'autres font leur entrée dans son panthéon : Michelet, George Sand, John Brown, Garibaldi, et aussi Eschyle, Job, saint Paul, Dante, Shakespeare... " Collez votre oreille à ces colosses, vous les entendrez palpiter. "

11/2008

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Critique littéraire

VICTOR HUGO. Photographies de l'exil, Paris, musée d'Orsay et maison de Victor Hugo, 27 octobre 1998-24 janvier 1999

Fuyant la répression qui suivit le coup d'Etat de Louis Bonaparte, menacé de mort et conscient de l'impossibilité de toute résistance en France. Victor Hugo entra en exil. Après Bruxelles, il gagna Jersey en 1852 où il créa avec ses fils Charles et François Victor un atelier photographique. Le projet était d'illustrer de portraits de l'auteur ses oeuvres politiques, Napoléon le petit et Châtiments, et de publier un album sur Jersey et les îles de la Manche. Un premier volume devait comprendre des vers du poète et des gravures faites à partir de ses dessins : le second aurait été consacré à l'histoire de l'archipel par Auguste Vaquerie, le fidèle disciple de Hugo, et aux photographies de Charles et François-Victor, essentiellement des paysages et des portraits de Hugo et de son entourage. En grande partie pour des raisons politiques, la publication ne vit pas le jour, mais il reste les dessins et les photographies, qui portent l'empreinte du génie hugolien. Ainsi l'enthousiasme immédiat que manifesta Hugo pour la photographie, à la différence de Beaudelaire ou de Flaubert, rend compte de sa perméabilité au progrès et de l'anticipation spontanée de ce qu'elle allait apporter au livre, à l'art, à l'histoire. A Guernesey grandit l'idée d'une publication sur le décor et sur l'aménagement de Hauteville House, et, le 2 Juin 1861, Charles Hugo proposa à l'éditeur Pierre Jules Hetzel " une brochure sur la Maison de Victor Hugo ". Dès 1862, Victor Hugo demandant à Edmond Bacot, photographe caennais dont les idées républicaines rejoignaient les siennes, de venir réaliser un ensemble de photographies du lieu, assignant ainsi une finalité tout à fait nouvelle à ce médium : la notion de reportage. Durant son séjour à Hauteville House. Edmond Bacot effectua également de remarquables portraits du poète. Quelques dessins et croquis préparatoires de Victor Hugo pour l'aménagement de Hauteville House - pour la première fois placés en regard des vues stéréoscopiques de Bacot - mettent l'accent sur le caractère visionnaire d'une oeuvre enracinée tout autant dans le Moyen Age que dans l'imaginaire de son créateur. Premier ouvrage consacré exclusivement à Victor Hugo et aux photographies de l'exil, le catalogue de l'exposition permettra au lecteur de découvrir un aspect encore mal connu du poète et de l'artiste : le photographe inspiré.

10/1998

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Histoire de France

La vie des Français sous l'Occupation. 1940-1945

Les Français ? Ils sont plus de 40 millions en juin 1940 lorsque les Allemands occupent la France. Et ce livre raconte leur vie quotidienne. Au moment d'entamer de longues recherches, Henri Amouroux s'est aperçu lorsqu'il évoquait les années d'occupation, que ceux-là mêmes qui doutaient de l'opportunité d'un tel travail étaient très vite emportés par leurs souvenirs et qu'ils multipliaient alors les anecdotes. L'entreprise valait donc d'être tentée. Ce que les historiens ont fait pour les humbles contemporains de Jules César, de Louis XIV ou de Napoléon, pour ce peuple anonyme dont l'histoire, tout attachée aux rois et généraux, oublie souvent l'existence, Henri Amouroux l'a réalisé pour les acteurs encore vivants de l'une des périodes les plus dramatiques qui puisse s'imaginer. En effet, la tentation était grande de se faire l'historien de ces millions d'anonymes. Pourquoi ne pas raconter non seulement les aventures sanglantes des Français sur les routes de l'exode, mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières ? Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux café, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque, qui n'a pas été " noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes des prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait ? Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards, pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux ? Le livre d'Henri Amouroux est un livre neuf, car jamais pareil travail n'avait été mené avec autant d'application dans la recherche, autant d'aisance journalistique dans le récit. Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation complète les meilleurs et se révèle d'un intérêt passionnant pour ceux et celles qui vécurent sous l'Occupation... comme aussi pour leurs fils et leur petits fils.

11/2018

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Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

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Sciences politiques

La guerre du Paraguay. un conflit géopolitique raconté par le célèbre géographe Élisée Reclus (1830-1905)

La lecture de l'article d'Elisée Reclus "La guerre du Paraguay" , qu'il publia dans la Revue des Deux Mondes le 15 décembre 1867, montre que malgré son point de vue a priori favorable au Paraguay (qu'il compare à la France révolutionnaire) il fait une analyse pénétrante des rapports de force entre les belligérants et anticipe les conséquences du conflit. Dans cette guerre, qui opposait le Paraguay à la "Triple Alliance" (Argentine, Brésil, Uruguay), la situation militaire était alors bloquée ; Elisée Reclus explique aux lecteurs français la situation étrange où se trouvent alors les belligérants et analyse les dissensions dans la Triple Alliance, la force du Paraguay et la faiblesse du Brésil. Il est clair, à le lire, qu'il voit largement le premier comme une sorte de réincarnation de la France révolutionnaire, en guerre contre toute l'Europe d'Ancien Régime, et dans le second un pendant tropical de l'Empire de Napoléon III, qui l'a condamné à l'exil, un prisme qui colore quelque peu ses analyses. Mais il serait évidemment injuste et ridicule de s'en tenir là et de tenir rigueur à Elisée Reclus de quelques erreurs dans ses pronostics sur l'issue d'une guerre, à l'issue alors bien incertaine, alors qu'on ne peut au contraire qu'admirer la justesse de ses analyses géopolitiques sur la situation des puissances en présence. Au moment où Elisée Reclus décrit la situation militaire est étrange et probablement inédite : la flotte de haute mer brésilienne est bloquée dans un bief fluvial, entre deux forteresses paraguayennes. C'est le résultat imprévu du plan de bataille des forces de la Triple Alliance après l'échec de son offensive terrestre. Plus de cent quarante cinq ans après la fin de ce conflit, quelles traces a-t-il laissées ? Au Paraguay, le souvenir du drame que furent, non seulement la défaite contre les alliés, mais surtout les énormes pertes humaines de la guerre sont toujours rappelés comme étant la principale origine du retard de développement, comparable à ce qu'a été pour la Bolivie la perte de l'accès à la mer lors de la guerre du Pacifique. [Hervé Théry et Sébastien Velut, "Elisée Reclus et la guerre du Paraguay" , Terra Brasilis (Nova Série)

11/2022

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Histoire antique

Hannibal dans les Alpes. De l'histoire au mythe

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires.

03/2021