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Droits de l'homme

Droits de l’homme. Quelle universalité ?

Déclarés " universels " depuis 1948, les droits de l'homme n'ont jamais fait complète unanimité. Ils sont aujourd'hui confrontés à de nouvelles acceptions au nom du relativisme ou du communautarisme et leur universalité présumée ne recouvre pas nécessairement celle que revendique également d'autres dogmes et croyances. Ces droits de l'homme sont-ils enfin inclusifs de tous les autres droits qui fondent les sociétés ? Cet ouvrage repose la question de l'universalité des droits de l'homme en croisant les apports de la philosophie, du droit, de l'histoire, de l'anthropologie, de la théologie et de l'éthique. Outre l'intérêt épistémologique afférent à ce dialogue interdisciplinaire, l'apport scientifique du projet réside en la reprise, à nouveaux frais, d'un débat ouvert depuis trois décennies dans un certain flou sémantique, voire un dialogue de sourds. Les différentes contributions de ce volume permettent ainsi de dégager des concepts indispensables à la compréhension du sujet tout en offrant différentes analyses sur les convergences ou les contradictions entre droits de l'homme et religions (christianisme et islam principalement, mais aussi religions primitives). Elles traitent également les problèmes liés aux rapports entre : droit de l'homme et droits de la terre, droit national et droit local, nouvelles technologies et protection des mineurs, droits de l'homme et euthanasie... Autant de sujets qui peuvent éclairer les enjeux sociétaux et bioéthiques d'aujourd'hui.

11/2022

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Religion

Tu ne tueras point. Réflexions sur l'actualité de l'interdit du meurtre

L'interdiction du meurtre a un sens même en l'absence de toute référence à un Dieu transcendant et à l'idée selon laquelle la vie humaine serait sacrée. Bien plus, la justification de cette norme par des valeurs morales et l'effort pour la fonder rationnellement l'affaiblissent. Malgré l'apport majeur de Kant à la morale, son analyse consistant à rapprocher les devoirs envers soi-même des devoirs envers autrui passe à côté de la violence propre au meurtre et criminalise le suicide. Au contraire, en faisant de l'expérience de mon rapport à l'autre la source de l'éthique, la description du meurtre, qui renvoie à la volonté d'anéantir l'autre comme tel, permet de dégager l'essence de la violence qui est un faire taire. Il y a donc dans le "tu ne tueras point" plus qu'une prohibition de l'homicide volontaire. Affirmer l'actualité de cet interdit, c'est rappeler le sens des crimes imprescriptibles tout en invitant à prendre la mesure de ce qu'impliquent les guerres qui ne sont pas des génocides. C'est aussi préconiser des solutions adaptées aux problèmes qui se posent au début et à la fin de la vie, comme on le voit avec l'avortement, le suicide assisté et l'euthanasie. Enfin, c'est reconnaître que le droit absolu que nous nous octroyons sur les animaux relève d'une transgression.

01/2013

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Philosophie

Fééries anatomiques. Généalogie du corps faustien

Depuis que les exploits de la biologie génétique ont offert à l'homme moderne les moyens d'infléchir son destin - manipulations, diagnostic prénatal, clonage, etc. -, deux attitudes, d'ordinaire, se font face : d'un côté, des " comités d'éthique ", traditionnellement frileux, voire conservateurs, qui tentent de " moraliser " les sciences du vivant ; de l'autre, des docteurs Folamour tout disposés à s'aventurer, à travers le corps humain, vers des expérimentations déraisonnables. C'est pour dénoncer la vanité de cet affrontement, et pour en questionner le socle métaphysique, que Michel Onfray a choisi, avec ce livre, de jeter les bases d'une véritable " bioéthique libertaire " qui ne manquera pas de séduire - ou de provoquer. De la transgénèse au " sperme numérique ", de l'éloge subtil du clonage à une défense paradoxale de l'euthanasie ou à une attaque en règle des soins palliatifs, d'une réactivation des thèses antiques sur le suicide à une célébration de la chirurgie de la greffe, ce livre définit ainsi un " corps faustien " : déchristianisé, donc post-chrétien, ouvragé par l'artifice, libre et structuré par une énergie vitaliste. Avec ces Féeries anatomiques, Michel Onfray, philosophe résolument " technophile ", soutient que la technoscience n'est pas une catastrophe en soi. Il y développe sa critique radicale des visions idéalistes de la chair. Et son parti pris, iconoclaste mais argumenté, en faveur d'une éthique passionnément hédoniste lance un débat promis au tumulte.

11/2004

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Elevages domestiques

Accompagner son animal en fin de vie. Dialogue avec l'âme animale, ici et dans l'au-delà

Comment appréhender la fin de vie de son animal et pouvoir ensuite communiquer avec lui ? La question de la fin de vie d'un animal devient de plus en plus obsédante au fur et à mesure que notre cher compagnon vieillit et que les signes du temps marquent inexorablement ses journées. Il y a aussi toutes les situations auxquelles nous sommes confrontés : accidents, maladies aigües, altérations graves du comportement, opérations, etc. qui nous amènent à devoir souvent très (trop) rapidement décider du sort de notre animal. Pour sortir de cette peur, cet ouvrage offre un carnet de passage, sous forme de question que chaque propriétaire d'animaux peut remplir à tout moment, afin d'être prêt lorsqu'il sera temps pour son compagnon de quitter la terre. Il comprend des pratiques d'accompagnement spécifique selon les différentes espèces domestiques (chiens, chats, chevaux, NACS...). Il répond également aux questions fondamentales que peuvent se poser les propriétaires d'animaux, une fois leur compagnon décédé et comment faciliter la communication avec son âme : Que pense notre animal de la mort ? les animaux se suicident-ils ? se réincarnent-ils ? ont-ils une âme ? l'euthanasie a-t-elle des conséquences pour la suite de leur vie dans l'Au-delà ? comment savoir si notre animal souffre ? Il propose enfin des rituels de passage inspirés du chamanisme. Ce livre pratique permet à chaque humain confronté à la douloureuse réalité de la fin de vie de son animal de l'accompagner dignement, l'âme en paix.

08/2021

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Religion

Dominique Laplane. Un neurologue, entretien avec Jacques Vauthie

Depuis la fin du siècle dernier, nous savons localiser les fonctions cérébrales. Au demeurant, nous sommes loin de comprendre la nature et la constitution du psychisme. De libre arbitre et de vie de l'esprit : on ne parle guère, sinon pour les nier. Et pourtant, il est des questions inévitables qui obligent à des réponses. De quel prix notre société fait-elle payer le simple fait de nous obliger à nous poser ces questions par son refus de tout ce qui gêne ? Dans ce monde du plus grand confort et du plus grand plaisir qu'est le nôtre, nos connaissances et notre maîtrise actuelle de la chimie nous placent en fait devant des questions fondamentales. Pour aider à y répondre sans hâte, nous avons voulu aller plus loin avec Dominique Laplane, professeur au CHU de la Pitié-Salpêtrière de l'Université Pierre-et-Marie-Curie, et auteur de deux ouvrages au titre évocateur, l'un d'éthique, Le bonheur est-il pour les imbéciles ?, l'autre, La mouche dans le bocal, une interrogation sur les possibilités de notre liberté. Les exigences du croyant face à la réalité que vit le chercheur scientifique apparaissent tout au long de cet entretien. Elles nous permettent d'évoquer les problèmes éthiques fondamentaux soulevés par notre société, tels l'euthanasie et l'aide aux mourants, la contraception et la doctrine de l'Eglise, les drogues et le SIDA, le rôle du handicapé, parmi tant d'autres. Car, enfin, derrière tous ces credos scientistes, qu'en est-il vraiment de l'homme ?

01/1999

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Actualité et médias

Je ne me tairai plus. Plaidoyer pour un socialisme populaire

Quand le président de l'Assemblée nationale plaide pour la suppression du poste de Premier ministre, n'y voyez aucun signe de jalousie ou de rancoeur mal placées. Non, les prises de position de Claude Bartolone sur les institutions, si elles sont détonantes, s'inscrivent dans le raisonnement mûri d'un homme élu depuis 1981 et qui ne sait que trop bien que la Ve République est arrivée à bout de souffle, d'où son appel pour une VIe République. Mais, au terme de trente-cinq ans de carrière politique, le député de Seine-Saint-Denis a établi des certitudes sur bien d'autres sujets. Oui, il faudra renégocier les traités européens ; oui, sur la fin de vie, il faut aller plus loin et autoriser l'euthanasie active ; oui, il faut instaurer des quotas dans les grandes écoles pour mettre fin aux discriminations. Autant de convictions élaborées à l'épreuve de la réalité et d'une vie démarrée de l'autre côté de la Méditerranée dans une famille aimante, mais pauvre. De la correction qu'il infligea, enfant, à une petite terreur du Pré-Saint-Gervais pour se faire respecter à l'école jusqu'à son "hold-up" sur la présidence de l'Assemblée, en passant par son long partenariat avec Laurent Fabius (sur lequel il se livre longuement pour la première fois), "Barto" est toujours allé chercher lui-même ce qu'il désirait. Il nous raconte aujourd'hui les coulisses d'un parcours aussi riche qu'inattendu.

10/2014

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Cinéma

Cinéma et bioéthique. Etre plus ou moins un sujet

Comment vivre avec le coeur d'un.e autre ? Le clonage reproductif est-il par essence immoral ? Peut-on fixer des critères pour décider si une vie mérite d'être vécue ? Doit-on se réjouir ou s'inquiéter des projets transhumanistes ? Faut-il dépénaliser l'euthanasie et le suicide assisté? Les problèmes politiques peuvent-ils avoir des solutions techniques ? La loi concernant l'anonymat des donneurs de sperme doit-elle être modifiée ? Peut-on attendre des biotechnologies qu'elles nous rendent plus intelligents ? L'eugénisme peut-il prendre des formes légitimes ? A partir de vingt-huit longs métrages de fiction appartenant à des genres divers, l'auteur montre comment le cinéma peut nous aider à penser les problèmes moraux et politiques relatifs aux progrès des biotechnologies. En incarnant les grandes questions dans des formes esthétiques et des récits singuliers, le septième art nous incite à nous méfier des réponses soi-disant évidentes et d'une application trop mécanique des " grands principes ". Il nous invite plutôt à cultiver le sens de l'hésitation. La perplexité produite par le contact avec les films ne porte pas seulement sur les valeurs morales, mais aussi sur le statut même de sujet. A sa manière, chacun des longs métrages analysés questionne les concepts d'identité, de connaissance de soi, de souveraineté, de conscience, ou encore de personne. Est-il toujours aisé de fixer la frontière entre les sujets et les choses ? Au terme d'un parcours nourri par le doute, il apparaîtra que les enjeux ontologiques, éthiques et esthétiques sont, du moins au cinéma, inséparables.

05/2019

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Romans historiques

Hadamar

Fin de l'été 1945. Frantz, journaliste allemand, sort de Dachau où il avait été emprisonné pour des raisons politiques et part à la recherche de son fils Kasper, disparu dans le cyclone de l'effondrement du Troisième Reich. Qu'est-il devenu depuis le moment où, avant d'être emprisonné, Frantz l'avait inscrit dans les Jeunesses hitlériennes ? Il se rend donc dans sa ville, près de Francfort, Hadamar. Hadamar ! Ce nom à consonance peu germanique, ce nom qui résonne comme un roman gothique, dans une ville aux tourelles gothiques et dont les journaux, qui annoncent la décomposition de l'Allemagne, sont imprimés en caractères gothiques, va devenir pour lui le noeud de l'horreur la plus gothique. Dans son enquête, il rencontre une série de personnages au comportement énigmatique, comme une vieille dame qui empêche sa petite fille de lui parler, ou un soldat américain qui mène lui-même l'enquête sur ce qui se passe de l'autre côté de la rivière. Et qu'y a-t-il de l'autre côté de la rivière ? L'hôpital, le bon vieil hôpital d'Hadamar, où règne le directeur Klein, si peu loquace, aussi peu que les habitants de la ville. Jusqu'où a pu aller la conjuration du silence dans la si petite Hadamar au si grand mystère ? Quel est le sens de l'expression que découvre bientôt Frantz, "Aktion T4" ? Un récit poignant qui met en lumière la folie d'un programme d'euthanasie généralisée.

01/2017

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Généralités médicales

Forum shopping médical

La région Lorraine est frontalière de trois pays : l'Allemagne, Belgique et le Luxembourg. Cette particularité entraîne de spécificités liées notamment à la circulation importante des personnes, biens et services. Les services de santé sont concernés, par cette mobilité des patients, facilitée par la proximité géographique. L 'actualité législative liée à l'entrée en vigueur de la loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de même sexe a soulevé de nombreuses interrogations autour de la possibilité pour des couples infertiles de traverser les frontières pour pouvoir recourir à une pratique médicale interdite en France : assistance médicale à la procréation pour les couples de même sexe, recours la gestation pour autrui. Au-delà, d'autres actes prohibés par le droit français peu être pratiqués à l'étranger : l'euthanasie est ainsi reconnue dans des pays frontaliers. Se pose alors la question de la valeur de l'interdit pénal quand la pratique incriminée est autorisée à seulement quelques kilomètres. L'application de la loi pénale dans l'espace est mise à rude épreuve tout comme le droit civil français qui doit composer avec des demandes de reconnaissance de situations illégalement constituées à l'étranger. Ces questions occupent les réflexions actuelles. du législateur qui ne peut ignorer cet état de fait. Cette publication aborde les aspects pénaux et civils du tourisme médical, dans une perspective englobant les valeurs sociales protégées par le droit français mais également les intérêts du patient qui va se faire soigner à l'étranger.

10/2015

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Sociologie

Choisir sa mort ? Réflexions sur la fin de vie

Au moment où la convention citoyenne sur la fin de vie rend ses conclusions et que le Parlement va devoir se prononcer sur une nouvelle loi, il a paru essentiel à La Croix que ce débat qui s'est installé progressivement dans ses colonnes bénéficie au plus grand nombre. Douze contributions qui permettent de saisir l'importance et la complexité de ces sujets, et de se plonger dans toutes les nuances d'un questionnement redoutable, car il touche au plus intime de chacun de nous, mais aussi à ce qui fait le bien commun de notre société. Soigner : Je croyais que faciliter le passage de la vie à la mort était un progrès - Alexis Jenni Ecouter les patients en demande d'euthanasie - Corinne Vaysse van Oost Certains patients en viennent à culpabiliser de vivre - Alexis Burnod La dernière fois que je te vois - Jacques Testart Libérer : Dignité ou liberté, une grande division qui vacille - Philippe Portier La liberté ne consiste pas uniquement à vivre d'après ses intérêts personnels - Agata Zielinski Dans les sociétés techniciennes, chaque problème doit recevoir une solution technique - Patrick Chastenet Qu'attendons-nous de la loi ? - Olivier Abel Croire : Les impensés théologiques d'un débat - Frédéric Rognon Dans la tradition juive, la mort ne fait pas l'objet d'un culte - Pauline Bebe Vivre la fraternité en fin de vie - Jean-Philippe Pierron La mort n'est pas rien pour nous - Laurence Devillairs Coordination éditoriale du pôle débat "A VIF" de La Croix : Isabelle de Gaulmyn et Théo Moy

03/2023

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Ethique

Devoir mourir, digne et libre

Pour éclairer le débat sur l'opportunité d'une législation favorable à l'euthanasie ou au suicide assisté dans un contexte politique où le président de la République en a fait l'un des sujets de société dont il souhaite marquer son quinquennat. La volonté de maîtriser sa mort en sollicitant un médecin pour mettre un terme à une existence estimée " indigne d'être vécue " suscite à juste titre des controverses. Qu'en est-il en effet de l'urgence de légiférer de la mort médicalisée alors que la première revendication de nombre de personnes malades ou atteintes de handicaps est d'être reconnues dans le droit de vivre leur vie dans la dignité d'une vie en société ? Ce livre, s'appuyant sur une argumentation enracinée dans l'expérience des soignants engagés auprès des personnes en fin de vie, propose de s'interroger sur notre confrontation à la finitude humaine et aux défis, pour soi et les autres, du grand âge, des pertes d'autonomie, de la vie en établissement, des handicaps évolutifs ou des maladies chroniques dont on ne guérit pas. La mort ne relève plus seulement du registre religieux, elle s'est laïcisé puis médicalisée, faisant désormais objet de débats politiques relatifs aux droits des personnes. Dans la continuité de son livre Une éthique pour temps de crise, l'auteur a, au-delà du souci de contribuer à l'intelligibilité de circonstances humaines et sociales difficiles, celui de favoriser une approche démocratique des vulnérabilités qui justifient une démarche exigeante en termes de dignité, de respect et de justice.

03/2023

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Réussite personnelle

Mon cours de philosophie - Tome V - Volume 2

Le premier volume du tome V a établi la vérité du temps : tout s'écoule. Ce second examine encore une défense contre cette vérité : l'idée d'une histoire qui, inversant la flèche entropique du devenir, irait vers une fin heureuse. Je confronte ces philosophies de l'histoire (Hegel, Marx, Fukuyama) à la science historique. Il en résulte un doute, qui nous met en face de notre existence. Un "existant" est conscient de sa condition, la pense et en cherche le sens. Exister, c'est se savoir en face d'un réel "nauséant" qui excède notre capacité de compréhension, et nous signifie notre fragilité ontologique. Sartre, parti de cette expérience du réel, l'a finalement déniée en soumettant ce réel à nos libres interprétations. C'est Heidegger qui a pris en compte l'angoisse qui nous révèle notre "être pour la mort" . Cette mort est notre thème ultime. Contre tous les refoulements et tous les dénis, il nous faut penser à la mort et penser la mort : si l'instant du décès n'est rien (Epicure), le "processus du mourir" , lui, s'étale sur une durée dramatique. Reste à vivre la dégradation finale de notre être sans lâcher prise, sans cesser d'éclairer la nuit par la lumière de notre projet d'être. L'ultime figure de ce projet qui nous fait encore vivre au coeur même du mourir serait-elle, une fois réglé l'avenir des gens aimés par un ultime don, de réussir cette "bonne mort" , cette euthanasie que les Grecs, fondateurs de la philosophie, ont tant désiré ?

02/2023

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Documents des églises

Dignitas infinita. Déclaration sur la dignité humaine

Que peut dire l’Eglise catholique sur la dignité humaine ? Parce que les droits humains semblent aujourd’hui toujours davantage bafoués, le Dicastère pour la Doctrine de la foi s’élève contre la violation de ces droits. Car l’être humain, reflet du Créateur, possède une "dignité infinie". En trois chapitres théoriques, la Déclaration rappelle les principes fondamentaux de la dignité humaine. Puis elle dénonce les violations graves de cette dignité : le scandale de la pauvreté, la guerre, l’exploitation des migrants, la traite des personnes, les violences faites aux femmes. Mais aussi toutes les atteintes à la vie elle-même : avortement, euthanasie et suicide assisté, la théorie du genre, etc. … Une déclaration fondamentale par laquelle l’Église proclame l’amour qu’elle porte à l’homme et le bien qu’elle souhaite à l’humanité tout entière. Car l’être humain est fait à l’"image et à la ressemblance" de son Créateur. Surtout, appelé à la vision de Dieu, il est invité à recevoir dès ici-bas la grâce qui le rend déjà participant de la vie divine. Il possède donc une "dignité infinie". Un texte majeur d’anthropologie chrétienne. "Dénoncer ces violations graves et actuelles de la dignité humaine est un devoir, car l’Eglise est profondément convaincue que l’on ne peut séparer la foi de la défense de la dignité humaine, l’évangélisation de la promotion d’une vie digne et la spiritualité de l’engagement pour la dignité de tous les êtres humains."

04/2024

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Faits de société

La mort à vivre. Quatorze récits intimes

Un médecin co-fondateur des soins palliatifs en France ; une philosophe, belge, dont la mère a été euthanasiée à domicile ; un psychanalyste spécialisé dans le soutien aux mourants ; un généraliste français qui aide dans l'illégalité certains de ses patients à mourir ; une infirmière-cadre dans un EHPAD dont les résidents ont pris de plein fouet la première vague de la pandémie au printemps 2020 ; une femme médecin, suisse, qui a pour métier le suicide assisté ; et des hommes, des femmes, qui ont tout simplement accompagné le départ d'un de leurs proches, grand-parent, parent ou conjoint. Soit quatorze récits écrits à la première personne, au plus près du ressenti, qui racontent la mort avec les mots de ceux qui sont restés pour la dire. Pour lever un peu le voile sur cette confrontation ultime qui nous effraie tant. Pour contribuer, aussi, au débat sur la fin de vie, avec l'espoir que cette parole libérée contribue, à sa mesure, à ce qu'on meure moins mal en France. Ancienne journaliste au Monde, Catherine Vincent travaille désormais en indépendante. Elle se consacre notamment aux sujets relatifs à l'éthique clinique médicale, au vieillissement et au grand âge. Elle fait partie des membres fondateurs du CNaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse). Préface de Didier Sicard

10/2022

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Epistémologie

Le règne du chien. Canis Major. Identifications symbiotiques

Les chiens n'ont pas seulement une gueule, avec des crocs, une langue et un museau, mais ils présentent aussi un visage au sens propre du terme. Visage dont le regard appelle notre attention et notre sympathie, nous fascine, interroge, intrigue, attriste, réjouit selon les circonstances dans lesquelles nous sommes appelés à le croiser. Bien que ce visage ne soit évidemment pas celui d'un être humain, de nombreux visages de chien sont pourtant bien plus humanisés, accueillants, ouverts, bienveillants que les visages de certains hommes ou de certaines femmes. A la manière du visage humain, le visage du chien n'est pas seulement une physionomie ou un faciès, parce qu'il nous convie, lui aussi, à l'empathie, la miséricorde, la compassion. Dans diverses cultures les humains sont obligés envers les chiens qui possèdent plus que tout autre être vivant deux qualités rares et inestimables : la loyauté, même lorsqu'ils sont maltraités, battus, abandonnés, fréquemment euthanasiés par leurs maîtres ou massacrés en masse par des pouvoirs publics éradicateurs et la fidélité jusqu'au sacrifice de sa vie comme l'attestent de nombreux témoignages. "L'idée du visage est l'idée d'un amour gratuit, le commandement d'un acte gratuit", soutient Emmanuel Levinas. Ce commandement qui n'a déjà rien d'évident dans l'ordre humain est-il seulement envisageable pour nos amis à quatre pattes ?

06/2022

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Littérature française

Je suis là

Etre à la place du mort, ce n'est pas idéal. Et, si Pierre n'est pas mort, c'est tout comme pour les autres. Il est dans le coma. Dans un coma infernal qui malheureusement ne lui retire pas sa conscience. Les visiteurs se succèdent à son chevet, d'abord la famille, ensuite les proches et enfin le personnel médical. Et tous ont un avis sur la situation. Depuis son lit, il ne peut qu'entendre sans intervenir et il mesure alors à quel point il ne connaît pas son entourage. Il entend à quel point ils sont tous en conflit, non seulement sur la direction à donner à son état, mais aussi entre eux. Pierre a signé des documents légaux sur son propre devenir avant de se retrouver cloué sur ce lit d'hôpital. Mais il les a signés sans savoir. Il les a signés quand tout allait bien pour lui. Aujourd'hui, s'il pouvait revenir en arrière ? ! Si seulement il avait su ? ! Parce qu'il veut vivre ? ! Vous l'entendez ?? Il veut vivre... Non sans humour, Gildas Thomas signe avec ce roman un texte intimiste et éclairé sur la problématique de l'euthanasie. Il invite le lecteur, à travers les pensées et les introspections du personnage principal, à réfléchir sur "? le choix de fin de vie ? ". Comme il aborde la question plus générale de la connaissance réelle que l'on a de ses proches, et la question plus vaste du sens de l'existence. Je suis là, dans la collection Nouvelles Pages, de JDH Editions, un livre à découvrir sans attendre.

06/2021

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Animaux, nature

Le chien, de vous à lui ! Tome 2. Comprendre et éduquer son chien ; La méthode salivaire ; Réglementations et obligations

Fort de ses connaissances et de son expérience acquise au long de son parcours professionnel et de sa pratique quotidienne, Eric a mis au point sa Méthode Eric Tramson© par la communication salivaire. Cette technique d'éducation canine est totalement nouvelle et originale et elle remporte désormais un large suffrage aussi bien auprès des particuliers que des professionnels, en France comme à l'étranger. Elle est unique au monde et sans violence envers le chien. Il a voulu la partager avec vous au travers cet ouvrage en deux tomes intitulé "?Le chien, de vous à lui ! ?" qui s'adresse à tous. Et parce que "?nul n'est censé ignorer la loi?", Eric a tenu à consacrer un chapitre à la législation en vigueur en France et dans quelques pays européens concernant les chiens et les professions animalières. De nombreux vides ou anomalies y persistant encore actuellement, il propose plusieurs solutions pour remédier à cet état des choses. "Le chien, de vous à lui ! – Tome?2" évoque également, étayé par de nombreux témoignages de propriétaires comme de vétérinaires, les cas particuliers de chiens dits mordeurs ou agressifs auprès desquels l'expert canin est intervenu, appliquant sa méthode salivaire avec succès, et qui, grâce à lui, ont pu échapper à l'euthanasie. En apportant aux particuliers et aux professionnels toutes les informations qui leur sont nécessaires sinon indispensables, cet ouvrage très complet a pour objectif de leur donner confiance, d'améliorer leur relation avec le chien et d'apporter protection et bien-être à cet animal, afin que soient évitées certaines erreurs fatales dues souvent à de multiples méconnaissances.

12/2019

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Littérature étrangère

La brume en août

Qui juge de la valeur d'une vie ? " Si je ne l'avais pas euthanasié, eh bien il aurait simplement été transféré dans une autre institution. " Dr Valentin Faltlhauser, qui a ordonné le meurtre d'Ernst Lossa, pendant son procès. La Brume en août est un roman allemand inspiré d'une histoire vraie. Celle d'Ernst Lossa, assassiné à l'âge de 14 ans dans un hôpital psychiatrique par les nazis parce qu'il était tzigane. Déjà adapté au cinéma en Allemagne : imdb/title/tt4250566 Allemagne, 1933. Ernst Lossa vient d'une famille de Tziganes. Les services sociaux l'arrachent à sa famille et le placent dans un orphelinat. Là, le jeune enfant se débat entre les promesses de revoir ses parents et la difficile adaptation à son nouvel environnement. Quoi qu'il fasse, il est jugé comme un enfant à problèmes car ce qui plane sur lui, c'est le regard des adultes qui le jugent " issu d'une race inférieure ". Il sera transféré plusieurs fois d'institution en institution, jusqu'à être interné dans un hôpital psychiatrique. Commence alors son court voyage vers la mort. Cet enfant, parfaitement sain de corps et d'esprit, gentil, résilient, ne pourra jamais comprendre cette grande faute qu'on lui reproche. Après des années de recherches, Robert Domes tisse sur son destin et en son hommage un récit aussi beau que poignant, qui illustre parfaitement une face peu connue de la nazification des esprits dans l'Allemagne des années 1930. Un scandale historique qui aura été largement ignoré à Nuremberg, comme un dossier perdu dans les ténèbres de la Seconde Guerre mondiale.

10/2017

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Faits de société

Respecter la vie, disposer de sa mort ! Pour une loi Vincent Humbert

" Je vous demande le droit de mourir ! " A l'interpellation de Vincent Humbert, les parlementaires ont répondu, dans la loi promulguée le 22 avril 2005, par un droit tout à fait particulier, le droit au " laisser mourir sans faire mourir ", y compris de faim et de soif. D'une haute teneur partiale, le rapport Respecter la vie, accepter la mort, rendu par les représentants de la Nation à l'appui de ce droit méritait d'être porté à la connaissance des citoyens tout en voyant rétablie la vérité de faits occultés, tronqués si ce n'est adultérés ou dénaturés. Par les 79 adversaires d'une cause de stricte liberté individuelle conviés à s'exprimer pour seulement 2 de ses partisans. Un plaidoyer pro domo pour un modèle de fin de vie " à la française ", qui ne permettrait pas même de répondre à la demande de Vincent Humbert. Son obstination, l'amour et le courage de sa mère, celui du docteur Chaussoy, tous deux toujours en attente de jugement, avaient pourtant ému la France entière... Pertinence et impertinence de l'auteure, le dérisoire comme la malhonnêteté des débats conduits huit mois durant se voient ici plutôt mis à mal. Sur un mode ironique et caustique que la gravité du sujet n'interdit nullement, textes, lettres et témoignages nombreux redonnant par ailleurs la parole à celles et ceux que les législateurs se sont consciencieusement abstenus d'entendre, si concernés soient-ils. Afin qu'à l'inverse des Pays-Bas et de la Belgique, l'euthanasie demeure en ce pays hors-la-loi, bien que près de 90 % des Français souscrivent à ce droit ! Une décision espérée et saluée par le Vatican...

10/2005

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Philosophie

La philosophie devenue folle. Le genre, l'animal, la mort

Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l'animal, de l'euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique. Cependant, lorsqu'on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s'aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes. Si le genre n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles avec son chien, voire l'épouser ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les " infirmes " , y compris les enfants " défectueux " ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus prometteurs ? Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu les milliers de pages de ces penseurs célébrés dans le monde occidental ; il revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel ; il analyse, souligne, contredit, déconstruit. L'erreur consiste à vouloir " effacer les limites " : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d'affronter ces limites qui nous constituent. Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l'homme.

09/2018

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Sciences

Qu'en dit la science ? Vaccins, 5G, PMA, numérique, génome... pour y voir enfin clair !

Comment faire lorsque l'on n'est pas scientifique pour répondre à ces questions, et à tant d'autres, qui surgissent dans le débat public et jalonnent notre quotidien ? Notre légitime ignorance est la porte ouverte aux rumeurs, aux fake news, aux théories du complot et autres manipulations des charlatans de la pensée. Vulgarisateur hors pair, Raphaël Chevrier nous donne les arguments afin de peser le pour et le contre sur les grands sujets d'aujourd'hui. 5G, modifications génétiques, fin de vie, intelligence artificielle... grâce à son éclairage scientifique tout devient clair ! Comment la science peut-elle lutter contre les rumeurs, les fake news, les théories du complot et les charlatans de la pensée ? Il faut replacer la science au coeur du débat public. Voilà une nécessité car, à l'ère des réseaux sociaux, certains sujets de société sont débattus partout et par tout le monde, avec une rigueur variable. Comme si la science ne servait à rien et qu'on pouvait se passer de son éclairage. A ceux qui pensent que l'avortement est un crime, que répond la science en définissant ce qu'est la vie ? A ceux qui s'écharpent au sujet de l'euthanasie, que dit la science au sujet de la mort et des états de conscience ? A ceux qui s'imaginent quitter une Terre polluée pour coloniser Mars, la science a-t-elle des propositions viables à faire ? A ceux qui craignent l'arrivée de la 5G, les scientifiques peuvent-ils en décrire les impacts ? Intelligence artificielle, robotique, vaccins, manipulation du génome... tant de sujets à dépassionner à l'aide d'arguments scientifiques !

04/2021

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Esotérisme

Pour un autre monde. Spiritualité, humanisme, écologie

Ce livre s'adresse à celles et ceux qui aspirent à un autre monde, fondé sur une vision spiritualiste, humaniste et écologiste de la société. Tous les thèmes traités par Serge Toussaint le sont dans cette optique, les uns se rapportant à des notions purement philosophiques et mystiques (l'âme, la conscience, les rêves...), les autres à des sujets de société (le bonheur, l'euthanasie, le transhumanisme...). Ecrit dans un langage simple, ce livre est une compilation de points de vue portant sur plus de cent sujets. Il constitue une base de réflexion et de méditation pour quiconque s'interroge sur lui-même, la vie en société et le sens profond de l'existence. Si les explications données sur les notions philosophiques reflètent l'enseignement de l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, celles qui concernent les sujets de société n'engagent que l'auteur. L'AMORC est considéré dans le monde entier comme un mouvement philosophique, initiatique et traditionnel. Non religieux et apolitique, il est ouvert aux hommes et aux femmes, sans distinction de race, de nationalité, de classe sociale ou de religion. Reconnu d'utilité publique dans plusieurs pays en raison de sa contribution à la culture, à l'éducation et à la paix, il a pour devise : "La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance". Depuis son apparition au xviie siècle, l'ordre de la Rose-Croix a toujours été en adéquation avec son époque ; des membres illustres comme Comenius, Descartes, Spinoza, Newton, Goethe ou Novalis en témoignent. Aujourd'hui encore, les activités universitaires et éditoriales de l'AMORC restent très dynamiques. La philosophie rosicrucienne étant non dogmatique, elle invite chacun à demeurer un "vivant point d'interrogation" . Se poser des questions, n'est-ce pas le meilleur des commencements pour bâtir un autre monde ?

02/2019

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Généralités médicales

Alexis Carrel. Un chirurgien entre ombre et lumière

"Alexis Carrel est sans doute le chirurgien le plus controversé du XXe siècle. Il soulève toujours d'âpres discussions. L'omble et la lumière le définissent parfaitement. La lumière, il la connaît en 1912, puisqu'il reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine "en reconnaissance de ses travaux sur la suture des vaisseaux et la transplantation d'organes". Par son génie de chirurgien et son habileté, il est parvenu à révolutionner la médecine du siècle denier, offrant à l'être humain un avenir indéniable. Précurseur de la chirurgie vasculaire, ses recherches le conduisent vers la transplantation d'organes où il rencontre un succès fulgurant au point de concevoir une prothèse cardiaque d'ingénierie ne dont les préceptes essentiels seront repris plus tard. Biologiste après 1918, il trouve des applications dans la lutte contre le cancer, qui ont un retentissement international . Il est encensé dans le monde entier. Puis, vient l'ombre, avec la publication de L'Homme, cet inconnu en 1931, véritable best-seller. Son eugénisme préconisant "un centre d'euthanasie par le gaz pour les criminels", moyen employé par les nazis pour tuer "les minorités, les aliénés", salué dans la version allemande de son live parue en l936, en fait une caution scientifique de ce qui sera la Shoah, bien qu'aucun texte nazi ne soit venu attesté qu'il en est bien l'instigateur. En 1941, collaborateur, il travaille activement pour le régime de Vichy. Michel A. Germain, après une recherche approfondie dans des archives inédites, parvient à nous en apprendre davantage sur l'homme qu'a été Alexis Carrel et ses vraies motivations, avec un sens aigu de la critique indispensable pour appréhender l'histoire d'un des acteurs les plus incontournables et les plus discutés, encore de nos jours, de la médecine du XXe siècle." Xavier Riaud.

10/2013

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Dictionnaire français

Le dictionnaire du diable. Nouvelles définitions

Bierce l'amer, le Diable hilare, le Tout-puissant Dieu Bierce, l'individu le plus méchant de San Francisco, telles sont quelques-unes des aimables qualifications dont fut gratifié Ambrose Bierce, cette imposante figure des Lettres américaines qui disparaîtrait à jamais en 1913 dans un Mexique en proie à la fièvre révolutionnaire. Ultime pirouette d'un vieux gringo bien décidé à revendiquer son euthanasie... Plus adulé et plus haï que personne, il avait été le maître incontesté de la formule assassine, corrosive et sans merci pour tous les travers d'une créature qui passe pour pensante. L'obstiné pourfendeur de nos imperfections... Le présent ouvrage rassemble un bouquet épineux de plus de 600 articles du Dictionnaire du diable, autant de définitions retrouvées bien après la disparition de leur auteur et non traduites en français jusqu'à ce jour. A celui que Jacques Sternberg tenait pour la "figure de proue de l'humour noir", au plus caustique des lexicographes, laissons le premier comme le dernier mot : Accoucheur - Pourvoyeur du diable. Bombe - Argument de l'assiégeant en faveur de la capitulation, mis avec doigté à la portée des femmes et des enfants. Comédie - Le métier du politicien, la science du médecin, le savoir des critiques, la religion des prédicateurs à sensation, en un mot le monde. Défilé - Une multitude de fieffés crétins qui ont oublié de cultiver le sens du ridicule. En perspective - Le chaos. Faune - Terme général désignant les diverses bêtes qui infestent n'importe quel endroit, à l'exclusion des animaux domestiques, des ménageries ambulantes et des Démocrates. Gymnaste - Individu qui met sa cervelle dans ses muscles. Honnête - Entravé dans sa conduite. Imposture - La vie du commerce, l'âme de la religion, le leurre de la galanterie et le fondement du pouvoir politique.

10/2019

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Notions

La clé des champs et autres impromptus

" Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j'appelle, pensant à Schubert, mes impromptus : des textes brefs, résolument subjectifs, écrits sur le champ et sans préparation (comme dit le Dictionnaire de Littré), qui s'adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l'éventuelle légèreté de l'écriture, d'une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C'est encore le cas dans ce recueil, et d'autant plus, s'agissant de ce dernier point, que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre cette fois le mot de Montaigne) portent sur des sujets en effet sombres ou douloureux : le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l'agonie, le bagne, le suicide, l'euthanasie... J'ose croire qu'ils ne seront pas pour autant cause de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, si possible joyeusement, la part, en toute vie, de deuil, de chagrin ou de détresse. C'est la joie qui est bonne, mais d'autant plus méritoire et belle qu'elle est souvent difficile. A l'exception du dernier, qui est de très loin le plus long, tous ces textes ont été (ou seront, pour deux d'entre eux) publiés ailleurs, dans des ouvrages collectifs ou à titre de préface ou postface. On trouvera en fin de volume la date et le lieu de leur publication passée ou à venir. Ils sont tous ici revus, corrigés, parfois sensiblement augmentés. Merci aux auteurs ou éditeurs qui les ont suscités ou accueillis. Quant au dernier texte, qui est inédit, il ne doit d'exister qu'aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m'ont expressément demandé de l'écrire. Qu'ils en soient eux aussi remerciés. "

03/2023

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Ethique

Vouloir mourir au XXIe siècle

Une actualité forte (projet de révision de la Loi sur la fin de vie pour 2021) L'approche pluridisciplinaire (médicale, juridique, philosophique, éthique, sociologique) et internationale Le non consensus autour du " bien vieillir et du " bien mourir " Grâce aux progrès scientifiques et technologiques, la médecine du XXIe siècle est en capacité de maîtriser les ressorts de la vie depuis ses origines et d'assurer un statut de " bien-être " à tout un chacun jusqu'au terme de son existence. Dans les sociétés occidentales, le vieillissement des populations se conjugue avec le recul de l'âge de la mort dans un mouvement paradoxal : vivre plus longtemps certes, mais à quel prix ? Si le handicap, les maladies grèvent les dernières années de vie, si la douleur et la perte d'autonomie conduisent certains à ne plus vouloir " de cette vie-là ", quelles réponses propose notre société ? Le législateur a encadré ces situations d'impasse, pour proposer des issues, pour soulager le calvaire individuel ou familial, et accompagner dignement une (fin de) vie médicalement assistée. Entre sédation profonde et continue, arrêt de traitement, euthanasie et suicide assisté, les conjugaisons de la mort aux temps du soin se déclinent à l'envie, de la consultation d'obstétrique à la psychiatrie de la personne âgée. Cet ouvrage polyphonique et pluridisciplinaire interroge les évolutions médicales, juridiques, philosophiques, éthiques, sociologiques, en France et à l'étranger, dans ses rapports avec la mort provoquée... ainsi que les risques de continuer d'ignorer ce phénomène, ou d'envisager la fin de vie comme panacée de nos inquiétudes. C'est à ce carrefour éthique complexe et fragile que nous nous arrêterons pour éclairer les soubassements de la volonté de mourir et de ses accompagnements possibles, afin de poser les bases d'un dialogue résolument tourné vers l'humain dans ce qu'il a de plus universel.

12/2021

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Linguistique

Le hold-up des mots. Redonner aux mots leur vrai sens

Nos sociétés abusent d'une novlangue qui détourne le sens premier des mots. Geoffroy de Vries nous propose de redéfinir, de façon simple, vulgarisée et synthétique, les principaux termes du langage culturel et politique courant, trop souvent dévoyés pour des raisons idéologiques. Redonner aux mots leur vrai sens Quel sens donner au mot " père " lorsqu'il peut s'appliquer à une femme ? Que signifie le mot " animal " quand il est envisagé d'accorder aux animaux des droits opposables aux hommes ? Le mot " dignité ", quand il est utilisé pour faire valoir l'assistance au suicide ? L'expression politique, souvent idéologique, détourne le sens des mots pour nous faire entrer dans un nouveau monde où tout est relatif car tout se vaut, où les mots ont le sens qui leur est attribué tantôt par une loi, tantôt par une minorité, pour faire valoir ou imposer des idées. On assiste ainsi à une déconstruction du langage qui dénature le sens des mots. Ainsi que nous l'ont enseigné Orwell, mais aussi Soljenitsyne ou Vaclav Havel, celui qui a le pouvoir n'est pas celui qui dit les mots, mais celui qui dit ce que les mots veulent dire. Car c'est par le langage que l'on domine les idées - et donc les hommes. Mère, mariage, République, France, Etat de droit, laïcité, vivre ensemble, parité, droite, gauche, égalité, islam, racisme, mort, euthanasie... Pour rebâtir une pensée intelligente et des idées en adéquation avec la réalité, il convient de redéfinir les mots, de retrouver leur juste sens, de se réapproprier le langage culturel et politique en se libérant de la novlangue. Tel est l'objectif de cet essai : redécouvrir le vrai sens d'une centaine de mots pour mieux comprendre les pensées, mieux apprécier les idées, mieux convaincre et peut-être ne plus se laisser manipuler.

06/2021

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Littérature française

Pauvre Martin, pauvre misère

À l'instar du héros de la célèbre chanson de Georges Brassens, Martin est un artisan honnête dont la seule ambition est de trimer pour ce qu'on veut bien lui donner. En ces temps de crise, il aurait été considéré comme l'ouvrier modèle dont rêve tout patron. Alors qu'il vient d'euthanasier son chien pour cause de sénescence, les mots de la chanson, braillés dans la nuit par la radio d'une voiture, viennent accentuer son trouble et le plonger dans une grande colère. Il prend son fusil. Tire. Tue. Sa vie va d'autant basculer qu'en prenant la route pour un dernier au revoir à sa petite sœur il rencontre Abiven, sorte d'égérie de la politique qui taille dans l'esprit des humains comme le sculpteur taille dans la pierre. L'élève se montre plus doué qu'en espérait sa formatrice et, gravissant tous les échelons, voilà que le frigoriste élu président du Sénat est en passe d'occuper pas moins que la charge de président de la République. Mais c'est sans compter avec le lieutenant de la police judiciaire, Claude Duron, alias « IBM Calculator », lancée à la poursuite de l'assassin. Elle finit par le rencontrer dans le jardin du musée Rodin, juste devant Le Penseur... Pauvre Martin, pauvre misère, roman de Hassen Bouabdellah, est un véritable kaléidoscope miroitant toutes les facettes de la vie politique française.

10/2015

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Histoire internationale

Jeunesse du sacré

Agile et d'accès aisé, ce livre novateur dans sa facture ne juxtapose pas un texte et des images (environ deux cents) mais les fait dialoguer. Le texte explique et l'image questionne l'explication. On ne peut lire sans regarder ni regarder sans lire. Le sacré est un sujet crucial et d'actualité. Dans le monde d'abord, où s'enflamment guerres de religion et " chocs des civilisations ", autour d'enjeux insurmontables parce que sacralisés. En France ensuite, où chaque communauté brandit son sacré à elle (génocide, viande halal, embryon, euthanasie...) pour se replier sur son périmètre et s'opposer à ses voisines. Tandis que notre pays, obscurément, court après des valeurs fédératrices et rassembleuses. Jeunesse du sacré s'adresse à ceux qui croient au ciel comme aux autres. Aux lycéens, parce que c'est un album avec des images insolites ou cocasses. Aux enseignants, parce que c'est un mémento qui résume en termes simples des études érudites et lance des ponts entre disciplines : géographie, histoire, beaux-arts, littérature, philosophie... A l'honnête homme, parce que c'est un mode d'emploi sans jargon ni appareil de notes, qui l'aidera à faire le net dans sa tête et sa vie : " Au fond qu'est-ce qu'il y a de sacré aujourd'hui pour moi ? " Jeunesse du sacré est un livre utile pour nous débarrasser de fausses idées reçues, quitte à fâcher un peu en secouant des certitudes - la première de toutes étant celle qui confond sacré et religieux : Auschwitz n'est pas une synagogue, ni la flamme du Soldat inconnu un sanctuaire chrétien... Utile également à remettre en perspective les événements du jour dans les longues durées. On pourra en somme faire servir ce vade mecum illustré aussi bien à l'instruction civique qu'à des méditations personnelles et à l'histoire sociale du présent, y compris dans ses aspects les plus ordinaires.

01/2012

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Littérature française

Disaster Falls

" Disaster Falls est une méditation sur une tragédie familiale qui se confronte à l'événement-même et à ses conséquences, dans un langage dont la retenue engendre paradoxalement de profondes émotions. Un livre d'une force immense. " Salman Rushdie (2017) Disaster Falls porte le nom d'un lieu perdu - des rapides dans le Colorado - et d'un événement tragique. A l'été 2008, lors d'un voyage organisé, le kayak dans lequel Stéphane Gerson naviguait avec son fils Owen chavira dans ces eaux froides. Après trois heures de recherches, les guides repêchèrent le corps d'Owen. Il avait huit ans. " J'incarnais désormais une figure qui hante notre époque, dit Stéphane Gerson : celle du parent qui n'a pu ou su protéger son enfant. Pour comprendre l'univers dans lequel nous avions basculé, ma femme et moi, je me mis dès mon retour à New York à consigner ce que j'observais en moi et autour de moi. Tenu au quotidien, ce journal devint le matériau brut à partir duquel, des années plus tard, j'ai rédigé un ouvrage sur cet événement intime et ses répercussions. " Ouvre de non-fiction au croisement du récit, de la chronique et de l'enquête, Disaster Falls marie les émotions du père, l'analyse de l'historien et la quête de sens. L'histoire hante le livre, que ce soit celle de ces rapides depuis leur découverte en 1869, de l'expérience du deuil parental (Shakespeare, Mallarmé, etc.) ou de catastrophes collectives qui, de la Shoah au 11 septembre 2001, donnent sens à ce désastre familial. Dans ses derniers chapitres, Disaster Falls s'ouvre à une autre vision de la mort. Atteint d'un cancer inopérable deux ans après cet accident, le père de Stéphane Gerson opta pour l'euthanasie en Belgique. Après avoir perdu un fils, l'auteur accompagne son père durant ses derniers jours. Autre filiation, autre mort - une mort acceptée, apaisée, faite sienne. " J'étais un vivant entre deux disparus. "

10/2020