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Littérature Allemande

L'affaire Maurizius

Leonard Maurizius, dont la femme a été retrouvée assassinée, est arrêté, jugé et condamné à perpétuité. Dix-huit ans plus tard, l'innocence de Maurizius éclate... Jakob Wassermann, auteur allemand le plus traduit au monde dans l'entre-deux-guerres, livre le récit d'une célèbre erreur judiciaire aux allures de tragédie grecque. " Un chef-d'oeuvre à la fois lucide et furieusement romantique " Le Monde Berlin, 1923. Otto Leonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, a été condamné à la détention à vie pour meurtre et croupit depuis dix-huit ans dans une prison de Berlin. Le jugement a été prononcé sur réquisitoire du procureur Andergast, au terme d'un procès tumultueux. Or, pour Etzel Andergast, seize ans, fils de ce dernier, la culpabilité de Maurizius est loin d'être établie et reposait sur un faux témoignage. Tournant le dos à sa famille et à ses valeurs traditionalistes, Etzel, féru de justice et d'absolu, traque le parjure - un militant nationaliste - qui se cache sous une fausse identité et qu'il lui faudra convaincre de revenir sur son serment pour rejuger cette affaire classée et étouffée. L'Affaire Maurizius (1928) témoigne des questions qui hantent l'oeuvre de Wassermann : la quête de justice et l'affirmation d'une double identité presque toujours suspecte. " Ce roman est fondé sur une célèbre erreur judiciaire qui, comme notre affaire Sacco et Vanzetti, a eu des répercussions dans le monde entier. Avec la pénétration ample et profonde qui le caractérise, Wassermann élève ce thème à un niveau qui lui donne la grandeur d'une tragédie grecque... J'ai réfléchi sur L'Affaire Maurizius plus, je crois, que sur aucun autre livre que j'ai lu... Il me hante comme le Sphinx hantait les hommes d'autrefois. " (Henry Miller, extrait de la postface)

04/2023

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Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984) Président de la Guinée de 1958 à 1984. Tome 5, Mai 1962-Mars 1969

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 70 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 5 de cette biographie décrit les événements qui se déroulent de mai 1962 à mars 1969. Il commence avec l'intronisation, en présence de Sékou Touré, de l'archevêque de Conakry Mgr Tchidimbo, qui sera ultérieurement arrêté et condamné aux travaux forcés à perpétuité pour " participation au complot de la Ve colonne ". Avec la France du général de Gaulle, on assiste en 1963 à la signature d'accords bilatéraux, et en 1965 à une rupture des relations diplomatiques qui durera dix ans, en dépit de quelques vaines tentatives de réconciliation. On voit également Sékou Touré célébrer les femmes, radicaliser la Révolution, réprimer sévèrement divers complots dont celui des militaires, contribuer à la chute de l'abbé Fulbert Youlou, président du Congo-Brazzaville, déplorer la chute de son ami le président ghanéen Nkrumah, ne pas parvenir à se réconcilier avec le président ivoirien Houphouët-Boigny, mais aussi concrétiser l'un de ses rêves : la naissance de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) dont le Guinéen Diallo Telli devient le premier secrétaire général.

03/2010

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Théâtre

Janvier. Lazaritsa

Yordan Raditchkov puise son inspiration dans les mythologies populaires. Dans ses pièces, des tenets (revenants) viennent aider les vivants et les hommes parlent aux animaux. Le réalisme de son univers, qu'on peut qualifier de " magique ", fait la part belle à la poésie, à l'humour et au fantastique. Il fait de son théâtre un grand spectacle où l'esprit triomphe de la matière. C'est le mois de Janvier, " le plus bulgare de tous les mois ", nous dit l'auteur. Réunis dans une auberge, enfouis sous les congères, cernés par les loups, des villageois attendent le retour de Peter Motorov. Ils décident de partir à sa recherche et disparaissent les uns après les autres. Reviendront-ils ? Telle est l'énigme qui plane sur cette pièce, parabole de la vie et de la mort. Dans Lazaritsa, Lazare s'est réfugié dans le poirier pour se débarrasser de son ami le chien atteint de la rage. Il vise avec son fusil, mais au lieu de toucher l'animal, il brise la chaîne, le libère et... s'en trouve prisonnier, à perpétuité. Contraint à survivre dans les branches, il verra se succéder les quatre saisons de la nature et celles de sa propre vie. Pour Raditchkov, " tous les mythes sont créés par le peuple, par les gens simples et candides qui mêlent l'imagination, l'ignorance et les rêves inassouvis de l'être humain, pour s'arracher à la vie misérable et méprisable sur terre. " Ainsi le mythe, partie intégrante de la vie réelle de l'homme, l'aide à appréhender la mort. Les deux pièces réunies dans ce volume permettent enfin de découvrir en France ce géant de la littérature bulgare contemporaine.

06/2002

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Littérature française

La France giflée

C'est une affaire qui a défrayé la chronique et fait du bruit dans Landerneau. La scène qui se déroule le mardi 8 juin 2021 est, pour ainsi dire, inhabituelle. Elle va d'ailleurs être à l'origine d'un séisme dans la sphère politique mondiale. Emmanuel Macron, le président de la République française, est en visite à Tain-L'Hermitage, dans la Drôme. A la surprise générale, Damien Tarel, un jeune Français âgé de 28 ans, assène une gifle mémorable à son chef de l'Etat. Personne n'en croit ses yeux. Plus grave, le gifleur d'Emmanuel Macron écopera, au final, de seulement quatre " petits " mois d'emprisonnement ferme. Dans son livre, Cyrille Kemmegne, l'auteur, revient sur le film de cette folle histoire d'une rare gravité et questionne ses retombées politiques. Il met dans la balance la France, pays dont tout le monde reconnaît qu'il est la terre de grandes libertés, et les pays de grande dictature, notamment africains, où Damien Tarel aurait immédiatement subi la prison à perpétuité, à défaut d'être purement et simplement mis à mort. L'auteur en déduit que le fait pour le gifleur du président français de n'avoir passé que quatre mois en prison est un indice fort qu'en France triomphent, plus ou moins, la liberté, l'égalité et, dans une moindre mesure, la fraternité. Dans le même temps, Cyrille Kemmegne repasse en revue les grands scandales qui ont secoué les différents pouvoirs en France, particulièrement sous la Ve République. La plus grande leçon à tirer de cet essai politique c'est qu'au-delà d'Emmanuel Macron, toute la France a été giflée ; d'où le titre du livre " La France giflée ".

01/2022

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Histoire de France

Jean Zay. Le ministre assassiné (1904-1944)

Député radical-socialiste à 28 ans, ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939, Jean Zay fut assassiné par la milice avant même d'avoir eu 40 ans, le 20 juin 1944. Pourquoi ce destin hors du commun, cet accès précoce à de très hautes responsabilités et cette fin tragique ? Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l'action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l'Éducation nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d'études primaires, sixièmes d'orientation, activités dirigées, sport à l'école, mise en réseau des centres d'orientation, création du CNRS. Chargé des Beaux-Arts, il leur donne, résolument soutenu par un mouvement de fond à la fois moderniste et démocratique, une inspiration nouvelle qui annonce les enjeux de la "Culture" d'après-guerre : réforme de la Comédie-Française, premières subventions aux "jeunes compagnies", nouveaux musées, soutien à la lecture publique, liens Culture-Loisirs, festival de Cannes... Après Munich, c'est dans le gouvernement l'un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l'Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d'ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d'alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d'un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l'école républicaine et fait lever de grands espoirs.

05/2015

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Santé, diététique, beauté

Derrière la porte

"Derrière la porte" est un récit de vie sous forme de confidences, un tête à tête avec le lecteur. L'auteure y décrit le choc, le violences des gestes et l'incompréhension. A travers ses mots de l'enfance se dévoilent l'horreur et la peur. Puis la mort s'installe, lente, insidieuse et sournoise. Elle s'agrippe et s'agglutine. Un chemin vers une condamnation à perpétuité. Dans la seconde partie l'auteure évoque le temps que d'aucuns nomment déni. Un temps en suspens, pour oublier le passé, la mise en cage des souvenirs, un processus de survie. "Survivre, c'est comme des soins palliatifs que l'on s'octroie en attendant la mort." Dans ce temps suspendu, chaque jour devient un combat pour survivre. "Un monde lugubre, sinistre et douloureux qui m'apostrophe sans répit. Un monde qui réclame sa rente à coups de hache." Drogue, alcool sont autant de palliatifs aux pensées morbides. "La fosse aux souvenirs" est là, présence obsédante. La troisième partie ouvre la porte d'une renaissance et les repères d'une enfance bafouée volent en éclat. Des vérités explosent en pleine face. L'auteure nous interpelle ainsi sur les conséquence de l'inceste pour l'enfant devenu adulte. Les déséquilibres identitaires et relationnels, les tourments liés à la sexualité, son hypersexualité par exemple. Un cheminement vers la restauration de son identité se dévoile peu à peu. Révélant sans tabou son homosexualité cette quête se poursuit malgré son manque d'estime et son absence de racines. C'est alors que commence son parcours militant contre l'inceste. Durant dix huit mois son engagement la conduit à lutter contre l'aveuglement sur les méfaits de l'inceste, chez les politiques, les acteurs sociaux, les journalistes... Ce combat la conduira au fond du gouffre, ravagée par l'assaut barbare des souvenirs sans cesse ravivés. Elle comprend alors qu'il lui faut du temps pour, à son tour, reconstruire l'édifice dévasté de son histoire. Pour renaître.

01/2019

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Disques et K7 Littérature

Relation d'un voyage de Paris en Limousin. 6 lettres de Jean de la Fontaine à sa femme, 1 CD audio

Jean de la Fontaine. Né à Château-Thierry en 1621. Dans un premier temps avocat à Paris, il reprend par la suite la charge de son père en tant que Maître des Eaux et Forêts. Mais il est depuis longtemps passionné de lecture, et sa vocation pour l'écriture s'éveille de plus en plus. Il entre au service de Fouquet pour qui il écrit une trentaine de poèmes prévus par contrat. Il lui dédie notamment le Songe de Vaux. Au moment de la chute de Fouquet, La Fontaine reste son plus fidèle défenseur. Il écrit à cette occasion l'Ode au roi et l'Elégie aux nymphes de Vaux. Cette fidélité à Fouquet lui vaut rapidement la haine de Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même. Il rencontre également ses contemporains : Molière, Boileau, Racine. En 1684, il est élu à l'Académie Française. Il meurt en 1695 à Paris. Connu surtout pour ses très nombreuses fables, il s'est pourtant essayé à d'autres genres. Il a notamment écrit Les amours de Psyché et Cupidon (1669), Discours à Madame de la Sablière (1678) ; ses Fables ont été publiées sur une période d'une vingtaine d'années. Nicolas Fouquet. Né à Paris en 1615. Il est d'abord procureur général au parlement de Paris avant d'être nommé surintendant des finances par Mazarin en 1653. Il occupe ce poste jusqu'en 1661. Il amasse une grande fortune qu'il investit dans la construction de son château à Vaux-le-Vicomte. Il se consacre également au mécénat, s'entourant ainsi de nombreux artistes tels que la Fontaine, Molière, Poussin, Le Nôtre. Pour fêter l'achèvement de la construction de son château, il donne les Divertissements du Roi. Suscitant les jalousies, notamment celle de Louis XIV, il est arrêté suite à un dossier établi par Colbert. Il est jugé, banni dans un premier temps, puis finalement condamné à l'emprisonnement à perpétuité. Il meurt en 1680 au Fort de Pignerol.

09/2006

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Littérature française

Tout pour elle

La sentence est l'emprisonnement à perpétuité. Calliopée Baumann parcourt le monde sans se soucier du lendemain. Mais un seul retour au bercail était non-négociable : celui à l'occasion de l'anniversaire de son frère, Jules. Seulement le destin place parfois des épreuves sur votre route sans que vous ne puissiez y échapper. Il suffira d'une halte de quelques heures dans un pays douteux pour que Callie se retrouve emprisonnée à tort. Les circonstances entourant cette incarcération ne lui permettent même pas de clamer son innocence ; elle ne risquerait non plus sa liberté, mais tout bonnement sa vie. Ainsi réduite au silence, cette injustice va la détruire à petit feu. Après tout, à quoi bon avoir des rêves lorsqu'on n'a plus aucun espoir de les réaliser ? Elle se résigne alors à une vie gâchée, une vie en cage. Mais c'était sans compter sur sa famille qui en décide autrement... On ne souhaite pas aux gens qu'on aime qu'ils abandonnent leur vie pour nous. Plongez dans ce récit où vous trouverez plus que vous ne cherchiez : amour certes, mais également rires, larmes, réflexions, désinvolture, ainsi qu'une abnégation de chacun de ses personnages. Une aventure haletante dont vous ne cernerez les contours que dans les dernières pages. Ce livre, c'était son rêve depuis ses 15 ans. Tiphaine Dechipre a suivi des études de droit des affaires en gardant toujours dans un coin de la tête que c'est le métier d'auteure qui ferait son bonheur. Le temps a passé sans que cette idée ne la quitte. Elle signe ici son premier roman, annonciateur d'une longue et belle série. Une fois son manuscrit confié à nos bons soins, elle souhaite explorer de nouveaux horizons et décide de rejoindre Madrid à vélo. Un roadtrip épique qu'elle relate sur son site Auteure-et-Globe-trotteur. com, et stoppé à cause du confinement. But the road is calling, to be continued...

09/2020

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Criminalité

Moi, le Serpent. Autobiographie

L'un des plus célèbres serial killers du XXe siècle, condamné pour le meurtre de 18 touristes étrangers principalement en Inde, raconte son parcours. Un document exceptionnel, composé d'écrits exfiltrés du bagne-forteresse de Katmandou, où Charles Sobrahj, 78 ans, purge sa peine de prison à perpétuité. Les mémoires du plus énigmatique des serial killers : un document exceptionnel Charles Sobhraj : meurtrier diabolique, tueur en série le plus emblématique des années 1970. Appelé tantôt " le Serpent ", tantôt " le Cobra " pour son aptitude à enjôler ses victimes et à filer entre les doigts des enquêteurs. Selon les sources, le nombre de ses victimes varie de neuf à près de cent. Il parlerait cinq langues, serait un spécialiste du droit international... et l'un des plus grands psychopathes du XXe siècle. On ne compte plus ses escroqueries et ses évasions spectaculaires. Il a sévi en Grèce, en Inde, en Thaïlande, en Iran, au Pakistan. Emprisonné à maintes reprises, il a passé près de 45 années derrière les barreaux. Libéré, il revient en France, se fait un temps oublier, puis, erreur fatale, s'envole pour le Népal en 2003. Arrêté, jugé, il est condamné à vingt ans de détention pour les meurtres d'une Américaine et d'un Canadien... Ses mémoires, écrits en détention, ont été mis en forme par Jean-Charles Deniau : plusieurs centaines de feuillets, couverts d'une écriture minuscule, sortis clandestinement de la prison centrale de Katmandou dans des gamelles ou roulés dans les vêtements d'une visiteuse, ou encore envoyés par SMS avant d'être brûlés. A ce matériel s'ajoutent quinze années d'entretiens, d'échanges téléphoniques et électroniques, ainsi que le témoignage de l'avocate française du criminel. Ce livre est son histoire, racontée par lui-même : celle de son enfance, de sa jeunesse délinquante, de son mariage, de son parcours criminel et judiciaire chaotique et des motifs réels de son départ pour le Népal.

02/2023

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Droit

La juridiction des chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens

Les atrocités commises sous l'ère des Khmers rouges au Cambodge (1975-1979) sont restées impunies pendant de longues années. Créées en 2003 par l'ONU et le Gouvernement cambodgien, lancées en 2006 afin de juger ces crimes, les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) sont communément placées dans la catégorie des tribunaux dits "internationalisés" composée de juridictions dont la nature mixte résulte d'une hybridation entre éléments nationaux et internationaux. Les CETC comptent trois chambres, constituées chacune de juges étrangers et cambodgiens. Les organes de poursuites et d'instruction sont dirigés par un procureur et un juge d'instruction nationaux ainsi que par leurs homologues internationaux. A ce jour, neuf individus - anciens hauts dirigeants et cadres khmers rouges - ont été mis en examen devant les CETC. Trois d'entre eux ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Une affaire fait l'objet d'un appel, une autre s'est soldée par un non-lieu. Dans les trois derniers dossiers, les instructions préparatoires, très controversées, ont chacune été clôturées par deux décisions contraires, une ordonnance de renvoi devant la juridiction de jugement rendue par le juge d'instruction international et une de non-lieu rendue par son homologue cambodgien. Alors que l'activité des CETC approche de son terme, l'objet de cette étude est d'évaluer la juridiction en procédant à son analyse institutionnelle et fonctionnelle. Treize années après leur mise en place, les CETC ont-elles atteint leur objectif : juger les auteurs des graves exactions commises pendant la période des Khmers rouges dans le cadre de procédures conformes aux normes internationales de justice et dans le respect de la souveraineté du Cambodge ? Les constatations tirées du bilan des Chambres extraordinaires sont intrinsèquement liées à leur caractère internationalisé. L'hybridité de la juridiction, cependant, n'est pas le seul facteur à avoir influencé la justice des CETC. D'autres éléments ont pesé sur l'efficience de la juridiction, tout aussi déterminants (influence culturelle du Cambodge, lacunes structurelles du système judiciaire national, modalités de financement du tribunal, etc.). Ils sont étudiés dans cet ouvrage afin de distinguer ce qu'il convient de garder de l'expérience de cette juridiction pénale internationalisée, des écueils à éviter.

12/2019

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Littérature française

David Foenkinos. Coffret 3 volumes : Le potentiel érotique de ma femme ; Nos séparations ; La délicatesse

Le potentiel érotique de ma femme : Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d'escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d'oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s'est marié. Alors, il s'est mis à collectionner sa femme ; Nos séparations : Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Émilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d'autres prénoms dans d'autres pénombres, mais c'est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité. Alice et Fritz s'aiment, et passent leur vie à se séparer. Les raisons : la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collègues, les amis d'enfance, deux Polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sûr ; La délicatesse : François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… – Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité.

05/2012

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Histoire internationale

Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

" jusqu'au déclenchement de la guerre, je n'avais pas participé à la vie politique car je n'y portais aucun intérêt. Ce n'est qu'au travers de la guerre et pendant la révolution de Novembre que je me plongeai dans le tourbillon politique. Ce que j'avais vécu pendant mes quatre années de front m'avait bouleversé au plus profond de moi-même et m'avait enlevé toutes mes convictions religieuses." D'une famille d'ouvriers ruraux, Max Hölz avait un peu voyagé dans sa jeunesse, à la recherche d'une formation et d'une vie meilleure. Jeune homme pieux, son expérience de soldat et les rencontres qu'il fait pendant la Première Guerre mondiale le changent profondément. Regagnant en novembre 1918 la petite ville de Saxe où il s'était installé, il y trouve une misère profonde et y organise un conseil des chômeurs. Sa vie bascule alors dans le militantisme et, rapidement, dans la clandestinité. Pendant deux années, pendant lesquelles il organisera, en 1920, la résistance ouvrière armée contre le putsch monarchiste de Kapp et Lüttwitz puis, en 1921, celle contre la répression anti-ouvrière en Saxe, échappant à plusieurs reprises aux arrestations, il devient à la fois l'ennemi public numéro un pour les possédants et les gouvernants de tous bords et un symbole de la résistance ouvrière. On trouvera ici, placée dans son contexte, la première partie de ses mémoires, jusqu'à son procès et sa condamnation en 1921 à la prison à perpétuité. Son récit est à la fois celui de découvertes personnelles — de milieux professionnels nouveaux, de l'armée et de la guerre, du militantisme politique, des partis et de leurs défauts, des tribunaux et des prisons — et celui de ces premières années de la république allemande et des conflits qui la déchirent profondément. Militant communiste de la première heure, il rend compte aussi des débats qui ont divisé le mouvement communiste naissant. Produit de l'action et des réflexions d'un ouvrier révolutionnaire, il s'agit d'un témoignage de premier ordre sur l'Allemagne du début des années vingt.

11/2018

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Critique littéraire

L'homme qui voulait être aimé

Georges Kiejman est un homme de combat et un survivant, dont l'ascension singulière épouse l'histoire d'un siècle tumultueux. Né à Paris le 12 août 1932 de parents juifs polonais illettrés qui ont fui la misère, il échappe miraculeusement aux rafles et à la déportation. Réfugié avec sa mère dans le Berry, il ne reverra jamais son père, assassiné à Auschwitz en 1943. S'ensuit un incroyable parcours, de la pièce unique dénuée de tout confort qu'il partage avec sa mère dans le quartier de Belleville de l'après-guerre aux ors de la République. Rapide, intelligent, cultivé, séducteur, mais aussi implacable et déterminé, il devient un avocat réputé dans les années 1960. Il est à la fois le défenseur du monde de l'édition et de celui du cinéma, l'ami de Simone Signoret et François Truffaut, le conseil de Carlo Ponti et de Claude Gallimard. A cette époque, il fait également une rencontre fondamentale en la personne de Pierre Mendès France que lui présente Françoise Giroud dont il est proche. Il se met au service de PMF dans ses campagnes victorieuses comme dans ses échecs et restera son ami jusqu'à sa mort. Epoux de l'actrice Marie-France Pisier, puis de la journaliste Laure de Broglie, il accède à la notoriété en sauvant de la réclusion criminelle à perpétuité le révolutionnaire et braqueur Pierre Goldman. Il sera ensuite de tous les grands procès -avocat de Malik Oussekine, le jeune étudiant frappé à mort par des policiers en 1986, du gouvernement américain contre le terroriste Georges Ibrahim Abdallah, de Mohamed El Fayed dans le cadre de la mort de Lady Diana, puis de Jacques Chirac et de Liliane Bettencourt. A la fin des années 1980, il lie une relation de confiance avec François Mitterrand sous la présidence duquel il sera trois fois ministre et avec lequel il partagera vacances, week-end et conversations sur la littérature. Pour la première fois, Georges Kiejman accepte de raconter. Portraits, choses vues, secrets, dialogues... Au carrefour des arts, de la justice et de la politique, grand amoureux des femmes à qui il rend un hommage pudique, il lève le voile sur ce que cachent sa robe noire et son intelligence ironique : un homme qui voulait être aimé. Ce texte, étincelant, joyeux, traversé d'ombres et de mélancolie, a été écrit par Vanessa Schneider, romancière, grand reporter au Monde, en complicité intellectuelle et littéraire avec Georges Kiejman.

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Littérature française

Croque-monsieur

A propos de Croque-monsieur Bref, si on se place du côté féminin, Croque-monsieur, ce serait l'histoire d'une femme, Irène, qui tue et enchocolate les hommes de sa vie. Mais si on se place du côté masculin, ce serait l'histoire d'Antoine Felix, un jeune avocat né sous X en prison, qui aurait entre les mains une étrange affaire, celle de la mise en liberté de sa mère présumée, Irène Isidori, parvenue en fin de peine après avoir été condamnée à mort puis à perpétuité pour deux meurtres commis avec une rare cruauté. La véritable histoire d'Irène ne se livre pas aux assises, sur le banc des accusés, elle se situe ailleurs, au chapitre des femmes victimes d'un autre âge, inhumain, contenu dans ce qu'elle a nommé "L'homme aux pattes de singe" , un récit intime, griffonné à la main au fil de l'enfance et de l'adolescence, jusqu'à l'aube des blessures du corps féminin parvenu à l'âge adulte. Tout, pour elle, prend sa source dans le maquis, au coeur de la montagne corse, parmi les épines, les châtaignes et les cochons sauvages. Son chemin, c'est le saut des générations émancipées au fil des guerres, des inimitiés consanguines et des abus. Croque-monsieur, c'est un face-à-face, entre deux personnages qui viennent de là, du même ventre, mais qui refusent de se reconnaître, même si l'une a engendré l'un. Elle sait qui il est, mais qu'importe, elle préfère garder le silence sur ce qui les lie. Il sait qui elle est, mais il attend qu'elle lui avoue enfin la vérité sur ce lien. Croque-Monsieur, c'est l'histoire d'une terrible gourmandise entre deux inconnus, coutumiers du temps long et de la douleur discrète, une mère et son enfant, en quête d'une vérité impossible à dire. Parviendront-ils à pardonner l'orgueil, la souffrance, l'injustice, le mensonge, la violence, la haine, et s'entendre enfin sur un sentiment dépourvu de sens, contraire à toute la logique de leur existence, qu'on appelle l'amour ? C'est toute l'interrogation que posent ces personnages de sang mêlé, égarés dans le silence, les yeux dans les yeux.

05/2023

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Littérature française

Les cités charnelles. Ou l'histoire de Roger de Montbrun

Zoé Oldenbourg nous plonge encore une fois dans le monde médiéval, et ce roman, qui est l'autre face de l'épopée des Brûlés, parle de la croisade des Albigeois et de la conquête du Languedoc. Après vingt ans de guerre, la résistance des pays occitans fut lentement et difficilement matée par les efforts conjugués de la royauté capétienne et de la Papauté soutenues par la redoutable organisation policière que fut l'Inquisition. Ce roman est le récit de la vie d'un homme engagé dans une lutte sans issue. Un pays se bat pour une indépendance qu'il va perdre. L'homme est un militaire et un courtisan ; il lutte parce qu'il ne peut faire autrement. Il ne donnera sans doute jamais de nom à son amour pour la patrie occitane mutilée et humiliée. Catholique, il ne donnera jamais le nom de tolérance à son respect instinctif pour la foi d'autrui. II y eut jadis des catholiques qui luttèrent, aussi, pour le "droit d'aller à la messe sans y être poussés à coups de bâton" : c'était une façon de défendre leur dignité d'hommes, et peut-être leur foi. Dans le coeur de Roger, la passion politique prend le pas sur la vie personnelle. II connaît cependant un grand amour. II a trente ans lorsqu'il rencontre Rigueur (la Gentiane des Brûlés). II l'aimera jusqu'à sa mort. Rigueur est cathare, ardente et austère ; séduite par la beauté de Roger, elle verra toujours dans son amour une faiblesse. Après quelques années de bonheur partagé, elle se détachera de son amant : elle est, elle aussi, marquée par la guerre, elle est intransigeante et fanatique. Roger, lui, est l'homme des compromis, des expédients, des faux serments, des fausses soumissions et des illusions tenaces ; il a l'espoir chevillé au corps. A une guerre sans merci succède une paix sans joie ; à la ruine du pays, l'Inquisition. Catholique trop fidèle à la cause de son pays, Roger gravira le calvaire réservé aux hérétiques et aux suspects d'hérésie. Après le cercle infernal des interrogatoires et des prisons, des cachots, des aveux faux et vrais, des évasions manquées, c'est la liberté chèrement gagnée, la vie de proscrit et la lutte sans cesse recommencée. Mais Roger finit par retrouver la même prison de Toulouse, le même juge, la même condamnation à perpétuité. II est vieux, tous les espoirs de reconquête se sont effondrés l'un après l'autre. Il ne s'évadera plus, sinon dans le rêve, puis dans la mort.

11/1961

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Policiers

Mauvais sang ne saurait mentir

A l'été 1998, suite à une dispute avec sa femme, le journaliste et écrivain Walter Kirn cherche un moyen de quitter son domicile dans le Montana. Il a absolument besoin de se changer les idées, de prendre le large. Un seul problème : il est à court d'argent... Il parvient néanmoins à voyager tous frais payés jusqu'à New York en répondant à la petite annonce postée par un jeune banquier et collectionneur d'art new-yorkais qui cherche quelqu'un pour lui amener la chienne estropiée qu'il a adoptée sur Internet. C'est ainsi que l'auteur découvre l'univers singulier de Clark Rockefeller, privilégié excentrique qui sera pour finir démasqué comme imposteur en série, kidnappeur d'enfant et meurtrier. En tant que journaliste et écrivain, Walter Kirn est rapidement fasciné par ce personnage qu'il côtoiera pendant des années sans soupçonner le moins du monde son imposture. En 2008, Clark Rockefeller, divorcé depuis peu, enlève sa fille. S'ensuit une chasse à l'homme qui fera la Une de nombreux journaux. On découvre que ce nom n'est qu'une des nombreuses identités d'emprunt utilisées par celui qui se prénomme en réalité Ghristian Gerhartsreiter, ressortissant allemand arrivé aux Etats-Unis dans les années 80. En 1985, époque où il se faisait passer pour le baronnet anglais Christopher Chichester, Gerhartsreiter assassina et démembra un jeune Californien. Après quoi il s'installa dans le Connecticut, changea d'identité et devint un Américain modèle. Vivant grâce au salaire conséquent de sa nouvelle femme, il se fait passer tour à tour pour un producteur de télévision, un marchand d'art et un physicien. Arrêté, inculpé de meurtre, il est jugé en 2013 et condamné à la prison à perpétuité. Walter Kirn assiste à son procès. C'est pour lui l'occasion de s'interroger sur ce qui les a rapprochés, sur les mobiles de Rockefeller et enfin sur sa propre crédulité. Mêlant confession autobiographique, reportage de fait-divers et spéculation culturelle, Mauvais sang ne saurait mentir est un récit à la Dreiser sur la construction de soi, l'ascension sociale et l'arrogance intellectuelle, qui met à nu les strates de l'envie, de la corruption, de l'ambition et de la désillusion qui se cachent sous la figure du grand imposteur américain. Avec Blood Will Out, Walter Kirnplonge le lecteur dans une formidable histoire d'usurpation d'identité. Il analyse également les mécanismes de séduction entre un auteur et son sujet. Il donne également aux lecteurs un certain nombre de clés pour comprendre la société américaine des années 1980, époque à laquelle les immigrés de première génération qui s'installaient aux Etats-Unis pouvaient devenir aussitôt américains, sans attendre les générations suivantes.

01/2015

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Littérature anglo-saxonne

Un long silence

Un livre culte, élu meilleur document de l'année par le New York Times " La saga hallucinante d'une famille et d'un pays rongés par la dèche et la violence. " Télérama Gary Gilmore est l'un des condamnés à mort les plus célèbres des Etats-Unis. Après avoir passé une partie de sa courte existence derrière les barreaux pour des vols à main armée, le pire finit par advenir : en juillet 1976, il est accusé de meurtre, au moment même où la Cour Suprême vient de réautoriséer la peine capitale - dix ans après la dernière exécution. En réclamant lui-même sa mise à mort, plutôt qu'une peine à perpétuité, la personnalité complexe de Gilmore enflamme le pays. Il sera finalement exécuté le 17 janvier 1977 au matin. Quelques années plus tard, Norman Mailer lui consacrera un de ses chefs d'oeuvre, Le Chant du bourreau. Le frère cadet de Gary, Mikal Gilmore, rédacteur en chef à Rolling Stones, aura tenté pendant des années de mettre cette histoire tragique de côté. En vain. Avant qu'elle ne dévaste complètement son existence, comme elle a dévasté les siens, il se décide à la mettre par écrit, pour essayer de mieux comprendre son héritage, dénouer les liens du sang et échapper à la malédiction familiale. Poussé par l'urgence et un instinct de survie impérieux, il se ainsi lance dans une véritable enquête, à la fois affective, douloureuse, sans concessions, sur sa propre famille, sur son enfance, sur ses origines. Au terme de ce sombre voyage, il découvrira un terrible secret. Avec une force d'émotion rare, il nous donne un document passionnant, à la fois cru, intime et puissant, sur les traumatismes et la résilience, qui n'est pas sans évoquer De sang-froid de Truman Capote dans sa description de l'Enfer Américain. PRESSE : " [Un long silence], publié aux Etats-Unis en 1994, n'a ni la distance littéraire ni la sobriété stylistique de celui de Mailer. Mais la fascination qu'il exerce vient justement de là, du regard unique qu'il offre sur ce que cherchaient à percevoir ses prédécesseurs et qu'il a, lui, vécu de l'intérieur : le coeur sauvage du gothique américain, un monde où chacun est marqué par un sort imprécis mais fatal. " Le Monde " L'histoire inoubliable de Gary Gilmore, le condamné à mort le plus célèbre des Etats-Unis, qui avait fait couler le sang et beaucoup d'encre. " marie claire " Figure de tueur légendaire, Gary Gilmore est ressuscité le temps d'un livre extrême par son frère Mikal, journaliste à Rolling Stones... Pour garder la tête hors du bain de larmes, l'amoureux des livres qu'est Mikal se raccroche à l'écriture, ce qui lui permettra en 1994 de léguer à la littérature de son pays le poignant portrait d'une Amérique maudite dès le berceau. " Les Inrockuptibles " Remarquable, stupéfiant. " The New York Times " Une furieuse aventure littéraire " " Un hallucinant portrait " Télérama " Un chef d'oeuvre de la non-fiction " " Des personnes et des passages stupéfiants " Le JDD " Ce livre vous accompagnera très longtemps. " Tim Willocks " Un livre dévastateur effrayant, bouleversant, poignant... magnifique ! " The New York Times " Hypnotisant... captivant et profondément émouvant " The New Yorker " Impossible à lâcher " Los Angeles Times

10/2021