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Necmiye Alpay prepétuité

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Historique

Klaus Barbie. La route du rat

Responsable de la mort de centaines de Juifs et de résistants, dont Jean Moulin, le SS Klaus Barbie échappe à la justice et à une double condamnation à mort à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quittant finalement son Allemagne natale pour l'Amérique du Sud, il y applique les mêmes méthodes et va jusqu'à organiser le coup d'Etat du dictateur Hugo Banzer. Véritable mercenaire, celui que l'on surnommait le Boucher de Lyon est finalement reconnu, puis traqué, jusqu'en 1987, date fatidique de son jugement et de sa condamnation, sans précédent en France : prison à perpétuité pour crime contre l'humanité. Fruit du travail conjugué de Frédéric BREMAUD et de Jean-Claude BAUER ? qui a couvert le procès de 1987 pour Antenne 2 ? , KLAUS BARBIE, LA ROUTE DU RAT retrace la vie de l'un des plus grands criminels de guerre du XXe siècle. S'appuyant sur des sources historiques et la participation de Jean-Olivier VIOUT, substitut général durant ce procès historique, ou encore de Serge KLARSFELD, grand défenseur de la cause des déportés juifs ? qui signe la préface de cet ouvrage ? , ils aboutissent à un récit nécessaire, témoignant de l'un des procès les plus retentissants de l'Histoire.

05/2022

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Philosophie

Personnages de l'affaire Abélard et considérations sur les obscénités

Dans cette ténébreuse affaire, les personnages ont une légende. Le juge Bayle la décortique. Puissions-nous nous y retrouver ! Comme il a glissé les adresses dans le portefeuille de son grand Dictionnaire Historique et critique, aller les chercher n'est pas une sinécure. Ils sont quelque part dans les pas perdus, apprend-on par ouï-dire. Pour les dénicher, il fallait d'abord connaître leur nom, car il y a foule dans le prétoire. Nous avons pris la peine de les rassembler ici. Le portrait fourni par le juge est saisissant. Lecteur, toi qui fais partie du jury, gageons que tu les reconnais. Au dossier sont joints nombre de détails croustillants. À cause d'eux le juge risque d'être mal jugé. Il les aurait trop crûment exposés à tes tendres oreilles et tu prendras parti. Mais qu'ils soient obscènes, il s'en défend, d'où quelques commentaires. Heureusement, le président ne tardera pas à te convaincre. En somme, l'affaire est bien différente de ce qu'on raconte un peu partout. Un son de cloche qui nous rapproche un peu plus de la complexe réalité. Quoi qu'il en soit, le doute semé profite aux accusés, enfin jusqu'à un certain point. Aurait-il mieux valu qu'ils fussent condamnés à mourir plutôt que vivre dans la perpétuité de l'amour ?

05/2002

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Faits de société

Affaire Dils-Heaulme. La contre-enquête, Edition revue et augmentée

28 septembre 1986. La France est sous le choc. On vient de découvrir à Montigny-lès-Metz les corps sans vie de deux enfants de huit ans, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, massacrés à coups de pierres. Rapidement, un coupable est trouvé. Trop rapidement ? Patrick Dils, un timide adolescent de seize ans, écope de la peine maximum, la réclusion criminelle à perpétuité. Il faudra attendre quinze ans et trois procès d'assises pour qu'il soit officiellement innocenté par un verdict d'acquittement en avril 2002. Mais alors, qui est le meurtrier ? Francis Heaulme, le suspect numéro 1 qui, après avoir bénéficié d'un non-lieu en décembre 2007, est à nouveau dans le collimateur de la justice ? Quelqu'un d'autre ? En 2008, un premier ouvrage en forme de contre-enquête minutieuse avait déjà permis de relancer l'affaire, au point d'avoir été versé au dossier d'instruction. Aujourd'hui, entièrement réactualisé et au centre du procès du "routard du crime", ce livre qui se lit comme un roman révèle de nombreux éléments nouveaux et des témoignages inédits. En plus de décrypter le processus qui a conduit à l'une des erreurs judiciaires les plus marquantes du XXe siècle, il éclaire d'un jour surprenant des faits qu'on croyait jusqu'à présent presque établis.

03/2014

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Littérature étrangère

Les mémoires d'un Thug

Ameer Ali raconte comment il fut adopté à 5 ans par Ismail, le Thug, adorateur de la déesse Kali, qui l'initie rapidement aux lois de sa secte de ban-dits des grands chemins. Ils mènent une vie princière et libre, de ville en ville, choisissant leurs victimes parmi les notables et riches marchands. Leurs périples n'empêchent pas les aventures amoureuses et le mariage d'Ali avec la belle et innocente Azima dont il aura deux enfants. Cependant les échecs et les trahisons se succèdent et Ameer Ali est contraint de rejoindre la terrible année de Cheeto. De nouveau avec les Thugs, il rencontre un vieil homme qui a adopté il y a longtemps une enfant dont le père, la mère et le frère ont dis-paru. Pour son talisman, Ameer Ali assassine la jeune femme adoptée. De retour au foyer, il est arrêté puis libéré par le rajah, nouvel allié des Anglais, mais son père est condamné à mort. Il perd tous ses biens et sa femme. A nouveau arrêté, condamné à la prison à perpétuité, il découvre qu'il n'est pas le fils adoptif d'Ismaël et que la jeune femme qu'il a tué était sa soeur. Trahi par les siens, il de-vient auprès des Anglais le principal acteur de l'extinction des Thugs.

02/2009

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Littérature française

Le jour de la colère de Dieu

Les archives judiciaires retiennent que, le 3 décembre 1956, Guy Desnoyers, prêtre à Uruffe en Meurthe-et-Moselle, assassina sa jeune maîtresse, enceinte de lui, ainsi que leur enfant, arrivé à huit mois de gestation, qu'il arracha au cadavre encore chaud de sa mère pour le baptiser avant de le mettre à mort. Condamné à la perpétuité pour ce crime rituel, relâché après vingt-deux ans de bagne et de prison, le curé d'Uruffe devait se retirer dans un monastère. Ce roman l'y rattrape pour une simple journée. Journée ordinaire, rythmée par le chant des Heures, les lectures saintes, les sacrements, et où il rumine, se remémore, répète son sacrilège et blasphème. Journée singulière, scandée par les grands récits sacrificiels de la Bible, d'Abraham au Golgotha, et où il connaît solitude, tourments infernaux. Journée à la jointure du temps et de l'éternité que se disputent Dieu et le diable. Qu'en est-il de la colère et de la piété, du jugement et du pardon face au mal dans l'Histoire ? Dieu s'est-il suicidé par une nuit hivernale, sur un chemin de Lorraine, au cœur de l'Europe, au milieu du siècle ? Récit sans concession, à la fois chronique policière et investigation théologique, ce livre dérangeant et captivant raconte notre versant obscur et notre attente de délivrance.

04/2000

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Littérature étrangère

L'hôtel aux barreaux gris

Sa vie a basculé un soir de Halloween, en 2004. Sous l'emprise de la drogue, Curtis Dawkins a tué un homme au cours d'un braquage improvisé. Condamné à perpétuité, il entraîne le lecteur à sa suite, au fil de la plume, derrière les barreaux gris de la prison de Kalamazoo, dans le Michigan, où il purge sa peine. Ses récits empreints d'humour et de mélancolie, tendres et imaginatifs, dépeignent avec acuité les conditions de vie âpres des prisonniers, et capturent les scènes extravagantes ou banales du quotidien d'hommes aux vies rapetissées : un prisonnier passe son temps à appeler des étrangers au hasard, pour tuer la solitude et simplement entendre les bruits du monde extérieur ; un autre se remémore l'engrenage terrible de l'addiction tandis que ses co-détenus s'entraînent en vue du tournoi annuel de base-ball ; un autre encore, enfin relâché, découvre que recouvrer la liberté se révèle plus déconcertant qu'il ne l'imaginait... Conteur hors pair, Curtis Dawkins s'inscrit avec virtuosité dans la tradition littéraire carcérale, donnant à voir de l'intérieur et sous un éclairage inédit les conditions de vie des prisonniers. A travers ces récits fictifs inspirés de son expérience de la prison, il contribue à donner une voix à ceux qui sont peut-être les membres les plus négligés de la société.

01/2019

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Policiers

Perfide

Travailler dans les couloirs de la mort n'était pas le métier dont avait rêvé Kristy : elle qui aurait voulu être psychologue pour aider les autres, elle affronte chaque jour ce que l'humanité fait de pire. Mais cela lui permet de prendre soin de ceux qu'elle aime : son fils, qu'elle élève seule et son père, gravement malade. Un quotidien solitaire que vient bouleverser sa rencontre avec Lance Dobson. Un homme si charmant et attentionné qu'à ses côtés Kristy croit enfin avoir trouvé le bonheur et la sécurité. Jusqu'à ce qu'il révèle sa vraie nature : sadique et manipulatrice. Bientôt, le mariage de Kristy se transforme en peine à perpétuité - et elle ne voit qu'une solution pour sauver sa famille qu'il menace chaque jour un peu plus. Il doit disparaître... " Un thriller haletant... La tension et le drame s'intensifient de façon exponentielle". Publishers Weekly Elevée par sa mère, Hollie Overton a appris à l'âge adule que son père était un criminel. Membre du Gang Overton qui avait défrayé la chronique au Texas dans les années 1960, il a passé plusieurs années en prison pour meurtre. Hollie Overton a travaillé comme scénariste pour des séries à succès telles que " Cold Case " . Après Baby Doll, paru aux éditions Mazarine en 2018 et traduit dans une dizaine de pays, Perfide est son second roman. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise du Sorbier

05/2019

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Faits de société

Ils ont volé ma vie. Condamné sans preuve à 17 ans de prison

C'est l'une des affaires criminelles les plus marquantes de la fin du XX ? siècle. Et l'une des plus grandes erreurs judiciaires de ces cinquante dernières années. Le 5 septembre 1994, une famille sarthoise est massacrée à l'arme blanche : Christian Leprince, Brigitte, son épouse, Sandra et Audrey, deux fillettes de 10 et 7 ans. Cinq jours après, épuisé par quarante-six heures de garde à vue, accusé par sa propre femme, Dany Leprince avoue avoir tué son frère Christian. Malgré sa rétractation et l'absence de preuves matérielles, il est condamné en décembre 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de vingt-deux ans. Un comité de soutien est créé, le célèbre Roland Agret dénonce un scandale judiciaire sans précédent, mais rien n'y fait. Une première requête en révision est rejetée en 2011 par la Chambre criminelle de la Cour de cassation. Dany Leprince va passer dix-huit ans en prison. Sa remise en liberté conditionnelle en 2012 lui interdit de s'exprimer pendant dix ans. Aujourd'hui, alors qu'une nouvelle demande de révision de son procès est à l'étude, pour la première fois, il peut parler. Avec une bouleversante sincérité, il raconte l'enfer qu'il a vécu pendant vingt-huit ans, mais, surtout, sa volonté farouche de rester debout jusqu'à ce que son innocence soit reconnue par la justice.

11/2022

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Sciences politiques

Le différend saharien devant l'Organisation des Nations Unies

Le différend autour du Sahara occidental ne s'inscrit dans aucune des formes préétablies de la conflictualité internationale. Sa spécificité a justement plaidé pour une perpétuité d'environ quatre décennies, alors que l'Espagne franquiste détenait la clef de son élucidation dans le cadre du recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale. Internationalisé donc, le différend saharien sillonnera les cieux de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et en épuisera un agglomérat de résolutions sans aboutir à un dénouement consensuel et définitif. La complexité du différend saharien a été révélée, au grand jour, par les formules équivoques adoptées dans l'Avis consultatif de la Cour Internationale de Justice, avant de se cristalliser dans les difficultés inhérentes à la mise en oeuvre du Plan de règlement. Mais depuis l'an 2007, l'insolubilité du différend saharien est moins certaine, si tant est que l'Initiative d'autonomie présentée par le Maroc a été favorablement accueillie par les instances onusiennes. Cette nouvelle phase dans le traitement du dossier saharien par l'ONU conforte la pratique internationale en matière d'autodétermination, et atteste de la volonté unanime des membres influents de la Communauté internationale de consacrer une lecture évolutive du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Initié et dirigé par le Centre d'Etudes Internationales, le présent livre, envisagé sous un angle majoritairement juridique, transcende l'acception chronologique pour se construire une identité transversale, thématique et institutionnelle.

09/2011

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Faits de société

La mémoire du plomb

Ils vivaient à Milan. Jeunes, révoltés, marginaux, ces jeunes hommes n'avaient pas d'autre projet politique que la « vengeance prolétaire ». En quatorze mois, entre avril 1978 et juin 1979, ils ont exécuté quatre personnes et fait quatre blessés graves. Ces vengeurs ont pour la plupart purgé leurs peines, à l'exception de quelques-uns.Après son incarcération en France, puis sa fuite en 2004, Cesare Battisti - condamné à perpétuité - a finalement obtenu l'asile politique au Brésil, en 2011. Ce coupable parmi d'autres est devenu l'exemple du coupable. Malgré les remous suscités par l'affaire, le dossier judiciaire est resté confidentiel. Ce livre retrace l'histoire, criminelle tout autant que politique, de ces « Prolétaires armés », et celle de leur procès. Repentis, « dissociés », ou simples condamnés, leur mémoire reste, bien loin des légendes romantiques, marquée par le plomb, la mort et la culpabilité. L'irruption de la « doctrine Mitterrand » dans l'affaire est un autre secret. Cette politique d'accueil des réfugiés des années de plomb a été discrétionnaire, et inégalitaire. Certains fugitifs, auteurs directs d'attentats, ont été refoulés secrètement, quand d'autres étaient admis au séjour par la justice. Pour des raisons plus politiques qu'humanitaires. Aujourd'hui, les États européens sont unis dans l'action antiterroriste. Et les soldats perdus du communisme ne passent plus pour des héros. C'est pour cela peut être que Cesare Battisti plaide l'innocence.

11/2012

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Littérature française

Marie Cappelle

1840, affaire Veuve Lafarge : Marie est accusée à tort d'avoir empoisonné son mari. Salie, enfermée à perpétuité, caricaturée, elle clame pendant plus de dix ans son innocence avant d'être graciée par Louis Napoléon Bonaparte quelques mois seulement avant de décéder de la tuberculose, maladie qu'elle a contractée en prison. Dans sa cellule, elle écrit, laissant un témoignage bouleversant sur ses conditions d'enfermement. C'est avec elle que, un peu moins de deux cents ans plus tard, Juliette Keating décide de dialoguer : J'ai oublié quel fut le lieu de notre première rencontre : une note de bas de page ? Une observation au détour d'une introduction, d'un appareil critique ? Quel qu'il soit, c'est un lieu de relégation. J'ai lu ton nom dans l'ombre du grand Flaubert : Madame Lafarge avec Madame Delamare inspiratrices pour le personnage d'Emma Bovary. Faute d'une meilleure place dans la société des hommes, les femmes de ton époque hantent la rubrique des faits divers. Flaubert, qui les lisait, eut aussi son procès : l'affaire Bovary. L'écrivain fut acquitté et connut le succès littéraire. Toi, tu es restée prisonnière de l'affaire Lafarge. Marie Cappelle, je veux te découvrir à travers tes écrits que j'ignore encore, te laisser te dire par toi-même. Garder ici la mémoire de ma première lecture de tes textes, toi l'inconnue avec laquelle je pressens une proximité de soeur.

10/2022

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Romans noirs

Matricule 49302

Elora reste sans voix. Installée dans le grenier de sa grand-mère, elle tient entre ses mains un manuscrit d'où s'échappent des coupures de journaux sur lesquelles le nom de son grand-oncle apparaît. Un titre achève de la glacer d'effroi : "Loïk Gwilherm condamné aux travaux forcés sur la station-bagne XV de la planète Syringa". Quel mystère cache sa famille ? Quelle sombre histoire a bien pu envoyer son grand-oncle dans un bagne spatial ? Une seule solution pour le savoir : lire la pile de feuilles jaunies qui repose sur ses genoux, ce manuscrit écrit par Maelwenn, sa grand-mère, en mémoire de son frère Loïk, et au titre énigmatique : "49302. . ". "Nathalie Le Gendre a écrit une fois de plus un livre fort et fidèle à l'esprit humaniste : un beau plaidoyer contre l'intolérance et l'injustice". Magazine Lecture n°118 "Ce roman de science-fiction est directement inspiré d'une histoire vraie, celle de Guillaume Seznec, condamné pour meurtre, en 1924, aux travaux forcés à perpétuité, et qui n'a cessé de clamer son innocence, jusqu'à sa mort. Un récit original et intéressant, qui décrit l'enfer du bagne, et dénonce avec force l'injustice, passée, présente ou future". Virgule magazine Née en Bretagne, en 1970, Nathalie Le Gendre est l'auteure d'une quinzaine d'oeuvres pour lesquelles elle a été multiprimée. Matricule 49 302 est son premier roman pour adulte.

02/2022

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Sciences politiques

L'Europe face au mystère russe : transcendance, nation, littérature

L'Occident est-il encore seulement capable de déchiffrer ce que la Russie a à lui dire ? Alors que la course en avant de l'hypermodernité achève de désorienter une Europe meurtrie et de la couper de ses racines séculaires, le pays des tsars, quant à lui, incarne plus que jamais un horizon permanent, un nord impérieux. Quelle voie pour l'Europe ? Anna Gichkina, depuis sa double culture, détaille pour nous les ressorts d'un éloignement et explore les particularités des deux filles de l'Eglise que sont la Russie et l'Europe occidentale. Comment naviguer sereinement vers l'avenir sans perdre de vue notre port d'attache ? La patrie de Tolstoï, entée sur l'Evangile, a su conserver ce qu'un Occident amputé de lui-même, par souci d'universalisme, s'est consacré à déconstruire , donc à annihiler. Selon l'auteur, la Russie nous révèle nos maux à travers son mystère, pour peu que l'on prenne la peine de tourner notre regard vers lui. La première partie de l'essai montre qu'en Occident, le Temps a pris le pas sur l'Eternité. Abandon de l'héritage chrétien, religion des droits de l'homme : notre civilisation s'abîme dans la perpétuité d'une chute où l'homme lui-même se trouve sacrifié sur l'autel de l'eugénisme. La deuxième partie propose, en miroir, de scruter l'âme russe comme manifestation de l'éternité supérieure au temps. Le mystère ne se comprend pas : il se contemple à travers le chaos historique, la force de l'orthodoxie, la profondeur de la littérature.

08/2019

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Criminologie et sicence pénite

Les frontières de la privation de liberté

L'époque contemporaine montre tout à la fois un renforcement des différentes formes d'enfermement (des délinquants, des malades mentaux, des étrangers) au nom des enjeux sécuritaires et une intensification des interactions entre le "dedans" et le "dehors" des lieux privatifs de liberté, au nom des droits fondamentaux des personnes qui y sont enfermées. C'est cette question des frontières de la privation de liberté que cet ouvrage se propose d'explorer. Les frontières peuvent être matérielles, spatiales et sociales. Elles sont aisées à identifier quand elles sont matérialisées par des enceintes barbelées ou par des grilles, plus subtiles mais non moins enfermantes quand elles se situent au sein du domicile dans le cadre d'un placement sous surveillance électronique. Les frontières peuvent également être temporelles, du début de la privation de liberté au retour à la vie libre, en passant par des sorties ponctuelles autorisées. La question se pose autrement pour les personnes condamnées à perpétuité, privées de liberté sans limite de temps. Il peut s'agir aussi des frontières psychiques. L'expression artistique ou l'accès à la littérature peuvent constituer des espaces de liberté importants. Dans d'autres cas, le franchissement de ces frontières psychiques peut conduire au suicide comme ultime moyen de recouvrer la liberté. Résolument pluridisciplinaire, l'ouvrage donne la parole à de jeunes chercheurs et de jeunes chercheuses de diverses disciplines (droit, sociologie, psychologie, science politique, langues et musique) afin de croiser les regards sur les différentes manières de penser, vivre et dépasser la privation de liberté, soit physiquement, soit par l'esprit.

07/2021

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Faits de société

La traque de Guy Georges

Patricia Tourancheau révèle les dessous inédits de la traque de Guy Georges, un des plus célèbres tueurs en série français, surnommé le « tueur de l’Est parisien ». Arrêté en 1998, il a été jugé en 2001 et condamné à la perpétuité, pour le meurtre de sept jeunes femmes. La traque, menée par les hommes de la Crim’, la brigade d’élite du Quai des Orfèvres, aura duré sept longues années. Sept années d’acharnement, de recherches et d’échecs, en dépit des indices que le meurtrier abandonnait derrière lui : rituels, empreintes digitales et de pied, ADN. Une victime rescapée avait même, avec eux, dressé son portrait-robot... Devenue emblématique, cette affaire reste taboue à la Crim’. Pourtant, elle a permis la création d’outils d’investigation de pointe, tel le Fnaeg (fichier national automatisé des empreintes génétiques), et ouvert un champ inexploré à l’expertise psychiatrique. Mais elle a aussi mis en lumière les failles d’un système. Judiciaire d’abord, socio-éducatif ensuite. Car Guy Georges, déjà condamné, était connu des services de police. Surtout, c’est un enfant de la Ddass au parcours chaotique, signalé depuis ses plus jeunes années. Chargée des affaires criminelles et des faits divers à Libération depuis 1990, Patricia Tourancheau a assisté au procès, rencontré plusieurs familles de victimes, interrogé les experts et repris contact avec Guy Georges en prison. Sans la complicité unique qu’elle a su tisser avec les enquêteurs, elle n’aurait pu recueillir leurs confidences. Ce livre, palpitant et humain, rend hommage à leur métier hors du commun.

09/2010

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Littérature française

Pierre Hubermont. Écrivain prolétarien, de l'ascension à la chute

Exact contemporain de Georges Simenon, considéré dans les années trente comme "le plus talentueux de nos jeunes romanciers", Pierre Hubermont (1903-1989) publie en 1930 Treize hommes dans la mine, un grand moment de la "littérature prolétarienne". Très à gauche dans le Parti Ouvrier Belge, il dénonce durement, en 1935, les atrocités du régime nazi. En 1940, il dérive pourtant vers l'" Ordre Nouveau" et collabore avec l'occupant, d'abord comme journaliste, puis en animant la Communauté Culturelle Wallonne dont il deviendra le président. Arrêté en 1944, il est condamné à la détention à perpétuité par le conseil de guerre. Il est libéré dès 1950 et continue a écrire sans plus jamais trouver d'éditeur. C'est à ce personnage complexe ainsi qu'aux évènements politiques, économiques et sociaux qui ont traversé son époque et l'ont influencé que trois auteurs s'intéressent ici : — Léon Fourmanoit a publié plusieurs ouvrages concernant le Borinage et son histoire, notamment politique. Il a rencontré Hubermont à trois reprises, en 1986, recueillant de lui plusieurs inédits et d'irremplaçables témoignages ; — Claude Duray étudie depuis une quinzaine d'années l'histoire sociale et politique du Borinage. On lui doit notamment une monographie concernant Walter Dauge. C'est en étudiant ce dernier qu'il a découvert Pierre Hubermont ; — Daniel Charneux, enfin, a appris grâce à Claude Duray l'existence de cet écrivain prolétarien majeur, aujourd'hui presque oublié. Il a lu toute l'enivre disponible qu'il commente ici avec le point de vue du romaniste.

05/2021

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Romans graphiques

Mary Bell, l'enfance meurtrière

La violence accouche de la violence Dans les histoires policières il y a le qui le comment et le pourquoi d'un crime Gitta Sereny journaliste spécialisée dans les enquêtes sur les racines du mal au sein des rangs nazis aborde le cas Mary Bell par cette dernière question Mary Bell est cette petite fille de 10 ans qualifiée de psychopathe par la presse et condamnée à la prison à perpétuité pour le meurtre de Martin Brown 4 ans et de Brian Howe 3 ans par étranglement Le procès est expéditif et personne n'interroge alors les raisons de ces actes monstrueux qui font scandale dans la Grande Bretagne en 1968 Gitta est bouleversée par ce qu'elle découvre ... Vingt-sept ans après les faits décidée à comprendre ce drame elle demande à Mary Bell finalement libérée et mère d'une petite fille de révéler toute sa vérité Elles plongent alors ensemble dans les souvenirs de Mary en quête de révélations douloureuses mais aussi de réparations A travers ce récit très fort en émotions Théa Rojzman au scénario et Vanessa Belardo au dessin montrent toute la force et l'importance du journalisme d'investigation révélant la triste réalité toujours d'actualité d'une Société défaillante face aux malheurs de ses enfants En partie adapté du livre de Gitta Sereny Une si jolie petite fille Les Crimes de Mary Bell ce roman graphique saisissant cherche les origines de la violence et rend justice au concept de "comprendre n'est pas excuser" Il montre aussi que comprendre c'est déjà agir face à cette violence

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Littérature anglo-saxonne

Une douce lueur de malveillance

"Nous n'arrêtons pas de nous raconter des histoires sur nous-mêmes. Mais nous ne pouvons maîtriser ces histoires. Les événements de notre vie ont une signification parce que nous choisissons de leur en donner une". Tel pourrait être le mantra de Dustin Tillman, psychologue dans la banlieue de Cleveland. Ce quadragénaire, marié et père de deux adolescents, mène une vie somme toute banale lorsqu'il apprend que son frère adoptif, Rusty, vient d'être libéré de prison. C'est sur son témoignage que, trente ans plus tôt, celui-ci a été condamné à perpétuité pour le meurtre de leurs parents et de deux proches. Maintenant que des tests ADN innocentent son frère, Dustin s'attend au pire. Au même moment, l'un de ses patients, un policier en congé longue maladie, lui fait part de son obsession pour une étrange affaire : la disparition de plusieurs étudiants des environs retrouvés noyés, y voyant la marque d'un serial killer. Pour échapper à sa vie personnelle, Dustin se laisse peu à peu entraîner dans une enquête périlleuse, au risque de franchir les limites que lui impose son rôle de thérapeute. Plongée dans les ténèbres, celles d'un homme submergé par ses propres contradictions et les failles de sa mémoire, Une douce lueur de malveillance est un livre virtuose et vénéneux. Une écriture glaçante, une inventivité littéraire qui bouscule les structures du roman contemporain : rarement un écrivain aura su explorer le mystère de l'identité avec un réalisme aussi obsédant.

08/2018

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Sciences politiques

L'impossible innocence. L'histoire de l'affaire Seznec

Depuis près d'un siècle, l'"affaire Seznec" est devenue le roman-feuilleton le plus long de l'histoire Judiciaire française. Pour y mettre fin, ce livre reprend le dossier accablant ayant mené A la condamnation de Guillaume Seznec qui n'a été victime ni d'une erreur Judiciaire, ni d'une "affaire d'Etat", ni d'une "machination policière". 25 mai 1923. Pierre Quéméneur, négociant en bois et conseiller général du Finistère, et son ami Guillaume Seznec, possesseur d'une scierie 8 Morlaix, font voyage vers Paris pour y négocier une Cadillac provenant des stocks laissés par l'US Army après 1918. Trois Jours plus tard, Seznec rentre seul en Bretagne et nul ne revit Jamais son compagnon de voyage. L'enquête sur cette disparition le fait passer de témoin 9 suspect puis de suspect a accusé. A l'automne 1924, la cour d'assises de Quimper le condamne aux travaux forcés à perpétuité. Un ensemble de présomptions avérées et concordantes le désigne coupable d'avoir tué Pierre Quéméneur. Personne ne peut imaginer que va bientôt débuter la chronique séculaire d'une folle médiatique tendant 8 persuader l'opinion publique de l'innocence du condamné. Tout en rappelant les méandres de cette longue enquête, l'auteur étudie le difficile dialogue entre une Justice attachée aux faits et aux preuves et une opinion publique qui, elle, préfère les fables romanesques. Cet essai d'histoire globale mêle un récit policier, un roman familial, l'analyse d'une fabrique de mensonges, une construction identitaire bretonne, une réflexion politique et la description d'une passion française croisant Justice, crime et médias.

09/2019

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Histoire de France

Jean Zay. Le ministre assassiné (1904-1944)

Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l'action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l'Education nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d'études primaires, sixièmes d'orientation, activités dirigées, sport à l'école, mise en réseau des centres d'orientation, création du CNRS. Chargé des Beaux-Arts, il leur donne, résolument soutenu par un mouvement de fond à la fois moderniste et démocratique, une inspiration nouvelle qui annonce les enjeux de la «Culture» d'après-guerre : réforme de la Comédie-Française, premières subventions aux «jeunes compagnies», nouveaux musées, soutien à la lecture publique, liens Culture-Loisirs, festival de Cannes... Après Munich, c'est dans le gouvernement l'un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l'Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d'ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d'alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d'un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l'école républicaine et fait lever de grands espoirs.

05/2015

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Histoire de France

L'Affaire Touvier. Quand les archives s'ouvrent...

Paul Touvier incarne toutes les vicissitudes de l'histoire de Vichy. Né pendant la Grande Guerre dans un milieu très catholique, affecté plus qu'il ne le dira jamais par la mort de sa mère, de nature instable, Paul Touvier se trouve une carrière dans la Milice dont il devient un serviteur zélé. Craignant pour lui-même toute violence, il est, selon le mot du grand reporter de l'Express Jacques Derogy qui le débusque en 1972, un "fasciste" moyen dénué de tout scrupule. Telle est l'impression qui peut s'en dégager de prime abord... Mais le crime de trop, la fuite, les condamnations à mort ont fait de ce délinquant presque ordinaire un fugitif plein de ressources : l'Eglise lui apporte son soutien durant sa vie clandestine et ses tentatives de réhabilitation... De rebondissements en scandales, Bénédicte Vergez-Chaignon raconte l'histoire de ce manipulateur hors pair, durant et après la guerre, si habile qu'il parvient à convaincre un président de la République, Georges Pompidou, de le gracier, malgré des faits accablants. L'affaire Touvier naît de la révélation des complaisances dont il a bénéficié pendant trente ans. Le parcours de l'ancien chef du service de renseignement de la Milice jusqu'à son procès où il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crime contre l'humanité, a donné lieu à des débats passionnés qui, souvent, dépassèrent la seule personne de Touvier. Les archives ouvertes – tout spécialement pour ce livre – éclairent ainsi l'affaire, dont le dénouement est dû pour l'essentiel à une poignée d'hommes et de femmes épris de justice et de vérité.

04/2016

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Grec ancien - Littérature

L'exil dans la littérature grecque archaïque et classique

Dans la littérature grecque archaïque et classique, l'exil apparaît et évolue dans des contextes politiques déterminants. Du VIIe au IVe siècle avant J.-C., à travers les régimes tyranniques et oligarchiques, mais aussi durant la démocratie, c'est une mesure à la fois punitive et préventive qui sert à maintenir un pouvoir en place, tendant à évoluer vers une modération des expulsions, à travers notamment l'ostracisme, tout en étant de plus en plus encadrée par la législation. L'exil peut également être une démarche volontaire pour fuir les malheurs de l'existence, échapper à un procès ou encore s'éloigner d'une cité corrompue. Au-delà de cet ancrage politique, les représentations de l'exil et des exilés participent à un imaginaire riche qui est exploité dans tous les genres littéraires de cette période. Ces représentations font nitre une réflexion sur l'histoire et l'état de la démocratie, ainsi que sur la dimension métaphorique de l'exil. De plus, les malheurs de l'exil, les plaintes ou la souillure qui lui sont associées côtoient des représentations moins attendues, telles que celle d'une communauté active et vindicative d'exilés ou encore celle d'archétypes du bon ou du mauvais exilé. L'exil prend souvent fin lorsque l'on intègre une terre d'accueil ou que l'on est rappelé dans son pays d'origine, mais peut tout aussi bien être à perpétuité et parfois perdurer au-delà de la mort. Enfin, l'abondance de ses représentations, autant que de son vocabulaire, fait de l'exil une image propre à illustrer des concepts politiques et philosophiques de premier plan dans la pensée grecque.

01/2021

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Policiers

Récit d'un avocat

En 1996, la cour d'assises du Jura condamne deux réfugiés kurdes, Ahmet A. et Unwer K., à trente ans de prison pour l'un, à la réclusion à perpétuité pour l'autre, pour faits de viol aggravé, assassinat en concomitance, tortures et actes de barbarie sur la personne d'Annie B., une jeune aide-soignante. Seize ans plus tard, le narrateur, jeune avocat souffreteux, se voit chargé par une vieille amie de porter assistance à " ce pauvre Ahmet " qui purge toujours sa peine à la prison de Clairvaux. Celui-ci craint d'être expulsé vers la Turquie après sa libération, ce qui selon lui le condamnerait à une mort certaine. Pas tout à fait sûr de ce qu'on exige de lui, notre narrateur prend connaissance du dossier, sans savoir qu'il met ainsi le pied dans une affaire qui va très vite le dépasser. Si Récit d'un avocat débute à la manière d'un rapport juridique, le roman glisse rapidement vers une enquête sous le signe de l'inquiétante étrangeté, pour ne pas dire de l'angoisse pure. Bien au-delà du fait divers, ce sont des questions politiques qui émergent : les zones de guerre au Proche-Orient, Daech, l'éternel conflit entre l'Etat turc et les rebelles du PKK, la migration des populations qui en découle. " "Les sociétés ont les criminels qu'elles méritent", observait en son temps Lacassagne. Se doutait-il que la corporation des criminels peut être assez large pour englober ceux qui les jugent ? " Toujours sur le fil entre fiction et réalité, Antoine Brea signe ici un thriller juridique implacable.

03/2017

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Thrillers

Ta vie s'arrête ici

Elle avait tout, et elle a tout perdu. Fille d'une chanteuse populaire, Linda Andersson accompagne régulièrement sa mère sur scène et tout le monde l'adore. Des années plus tard, l'enfant prodige épouse Simon. Mais alors qu'elle est au chevet de sa mère, gravement malade, elle découvre que son mari la trompe. Quand Simon est retrouvé dans une mare de sang, le crime passionnel est une évidence pour tout le monde. Linda est accusée du meurtre de son mari et condamnée à perpétuité. Tous la croient coupable, jusqu'à sa propre soeur. A tel point que Linda finit elle-même par douter de son innocence. Pour survivre à son incarcération dans la prison pour femmes la plus dangereuse de Suède, elle s'efforce d'oublier son passé. Mais un événement inattendu réveille sa mémoire. Depuis sa cellule, la jeune femme se livre à une traque du véritable assassin de son mari. L'étoile montante du roman noir suédois signe un nouveau thriller psychologique haletant. " Norebäck confirme son talent avec ce polar dense et incroyablement bien ficelé. " Dagens Nyheter " On est happé dès les premières pages de cette histoire qu'on reconstitue comme un puzzle, entre le procès, la prison et la nuit où tout a basculé. Un thriller psychologique au dénouement époustouflant. " Aftonbladet " S'il existait une échelle de Richter pour le thriller, celui-ci serait de magnitude 9, au minimum. Et s'il existait un baromètre pour traduire mon rythme cardiaque à la lecture de ces pages, le temps serait à la tempête. Ca fait des étincelles, ça décoiffe, et les images restent gravées pour longtemps dans la mémoire. " Vängåvans

04/2022

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Sciences politiques

Libres réflexions sur la peine de mort

On présente aujourd'hui l'abolition de la peine de mort comme un progrès majeur de civilisation. En est-il vraiment ainsi ? S'inscrivant en faux contre la vulgate ambiante, Jean-Louis Harouel propose une autre lecture, iconoclaste et originale. Il montre que, contrairement aux apparences - et à ce que bien des gens croient sincèrement -, la phobie de la peine de mort qui caractérise aujourd'hui l'Europe occidentale ne procède pas du Tu ne tueras pas de la Bible, mais est un des effets d'une religion séculière ayant pris le relais du communisme comme projet universel de salut terrestre : ce que l'auteur appelle "la religion des droits de l'homme" . Or celle-ci est la continuatrice de vieilles hérésies oubliées qui manifestaient une grande désinvolture à l'égard de la vie des innocents, tout en professant un amour préférentiel envers les criminels, considérés comme d'innocentes victimes. Là se trouve la source de l'humanitarisme anti-pénal qui a fait triompher l'abolition de la peine de mort, laquelle, même très peu appliquée, constituait la clé de voûte d'un système pénal fondé sur l'idée de responsabilité. Au lieu de quoi, la suppression de la peine capitale a frayé la voie à une perversion de la justice - l'imposture de la perpétuité de vingt ans ! - au profit des criminels et au détriment de la sécurité des innocents. Jean-Louis Harouel, agrégé de droit, professeur émérite de l'université Panthéon-Assas (Paris II), a publié une vingtaine de livres, dont les plus récents étudient l'influence du facteur religieux sur les accomplissements des sociétés humaines : Le Vrai Génie du christianisme (2012) ; Revenir à la nation (2014), Les Droits de l'homme contre le peuple (Desclée de Brouwer, 2016) et Droite-Gauche : ce n'est pas fini (Desclée de Brouwer, 2017).

11/2019

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Histoire de France

Les Deux corps du roi. Essai sur la théologie politique au Moyen Age

Ernst Kantorowicz a toujours été passionné par le problème de l'Etat qui s'incarnait dans le Frédéric II de sa jeunesse, surhomme nietzschéen insufflant au Reich médiéval la majesté et les prétentions universelles de la Rome impériale qu'il opposait aux prétentions également universelles du pape. Mais l'universitaire déraciné, victime tout à tour du nazisme et du maccarthysme, ne pouvait plus, au soir de sa vie, se satisfaire d'une image ambivalente dont il savait trop bien à quel point elle avait fasciné les nazis. Dans ce livre étrange et profondément original, il scrute donc le " mystère de l'Etat ", concentré dans la métaphore des deux corps du roi : le mystère de l'émergence, dans le cadre des monarchies de l'Occident chrétien, entre Xè et XVIIè siècle, au travers et au-delà de la personne physique du Prince, de cette personne politique indépendante de lui bien qu'incarnée en lui, et destinée à vivre un jour de sa vie propre sous le nom d'Etat. C'est l'alchimie théologico-politique qui a présidé à cette opération capitale que reconstitue l'ouvrage. La transmutation de la figure royale a pour point de départ le modèle des deux natures du Christ. Elle a pour moteur la rivalité mimétique à la faveur de laquelle le pouvoir séculier s'affirme en face de l'Eglise en s'emparant de ses attributs de corps mystique. Son accomplissement passe enfin par l'installation dans une perspective de perpétuité temporelle qui achève de conférer au corps politique invisible constitué par le Roi et la communauté de ses sujets passés, présents et à venir une réalité légitime supérieure au corps de chair du même monarque. La savoir le plus spécialisé est au service ici de l'exhumation d'un des pans les plus secrets et les plus décisifs du " miracle européen ".

03/1989

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Actualité et médias

Lesbos, la honte de l'Europe

En mission officielle pour l'ONU, Jean Ziegler a effectué en mai 2019 un voyage d'étude à Lesbos, l'un des cinq centres d'accueil de réfugiés en mer Egée. Sous la haute autorité de l'Union européenne, 15. 000 personnes y sont entassées dans des conditions inhumaines, en violation des principes les plus élémentaires des droits de l'homme. Le droit d'asile y est nié par l'impossibilité même dans laquelle se trouvent la plupart des réfugiés de déposer leur demande ; le droit à l'alimentation, quand la nourriture distribuée est notoirement avariée ; le droit à la dignité, quand les rats colonisent les montagnes d'immondices qui entourent le camp officiel, quand les poux infestent les containers dans lesquels les familles doivent s'entasser ; les droits de l'enfant, quand la promiscuité livre les plus vulnérables aux violences sexuelles et les prive, bien sûr, de tout accès à l'éducation. Pour la plupart, ces réfugiés sont venus d'Irak, de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran. Jean Ziegler les a rencontrés. Ils évoquent ici un long calvaire : la torture, l'extorsion, le pillage, les passeurs infâmes, les naufrages, les familles décimées, les tentatives de refoulement de Frontex et des garde-côtes grecs et turc. Mais Ziegler a interrogé aussi le responsable du camp, les militants magnifiques des organisations humanitaires. Il interpelle, en conclusion, le Haut-Commissariat de l'ONU aux Réfugiés ainsi que la nouvelle présidente de la Commission européenne ... L'état d'inhumanité dans lequel nous abandonnons ces hommes, ces femmes et ces enfants condamnés au désespoir à perpétuité sont la honte de l'Europe. Et il n'est pas question pour le vieux militant des droits de l'homme de cesser le combat.

01/2020

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Science-fiction

Le Dixième vaisseau

Un beau roman d'aventures dans l'espace, où Pierre Bordage aborde pour la première fois de sa carrière le sujet extra-terrestre ! Sur la planète Brull, Livio Squirell, capitaine de vaisseau, a été condamné à la prison à perpétuité pour meurtre et escroquerie. Au bout de six mois d'incarcération, il est convoqué par l'Hexacratie, le gouvernement de Brull, qui lui propose de prendre part à une expédition dans la galaxie du Triangle, où les capteurs ont détecté les signes d'une activité cohérente, probablement intelligente.

Aucun être humain n'ayant jamais mis les pieds dans une autre galaxie que la Voie Lactée, le voyage s'annonce périlleux : neuf vaisseaux ont déjà été envoyés par l'Hexacratie en direction de ces mystérieux signaux, et aucun deux n'est revenu. Si Livio Squirell mène à bien cette mission, il sera libéré. Mais, pour s'assurer de sa loyauté, on lui injectera, avant le départ, un virus dont l'action se déclenchera au bout de deux ans et dont seule l'Hexacratie détient le remède. Livio accepte le marché, ainsi qu'un équipage déjà constitué d'une trentaine de personnes.

Pour être sûr d'être revenu avant le déclenchement du virus qu'on lui a injecté, Livio prévoit de prendre tous les risques : il franchira les trois millions d'anlumes (années-lumière) qui les séparent de Brull en effectuant des bonds spatiotemporels jamais tentés jusqu'alors... Qui a envoyé les signaux captés sur Brull ? Que se passe-t-il dans cette petite galaxie qui menace la totalité de notre univers ? Le vaisseau n'a-t-il pas basculé dans un autre espace-temps, comme les neuf qui l'ont précédé ? Les signaux sont-ils des appels au secours ou des menaces ?

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Histoire de France

Le dossier Rebatet. Les décombres ; L'inédit de Clairvaux

Lucien Rebatet est l’auteur d’un livre maudit qui fut le best-seller de l’Occupation : Les Décombres, livre qui lui a valu, entre autres raisons, d’être condamné à mort en 1946 avant qu’il voie sa peine commuée en détention à perpétuité. Ce texte est réédité dans son intégralité pour la première fois depuis 1942, après avoir reparu dans les années 1970 amputé de ses chapitres les plus délirants, notamment celui intitulé «Le ghetto». Pour la première fois aussi, alors que l’ouvrage est en libre accès sur le Net, il est accompagné d’un appareil critique conséquent, qui permet de le lire en connaissance de cause, de le resituer dans le climat de l’époque, avec ses outrances, ses haines et ses préjugés dont Rebatet fut l’un des plus véhéments porte-parole. Annoté par l’une des meilleures spécialistes de l’Occupation, Bénédicte Vergez-Chaignon, ce livre, emprunt d’un antisémitisme viscéral et obsessionnel, apparaît aujourd’hui comme un document historique édifiant sur l’état d’esprit, les phobies et les dérives de toute une génération d’intellectuels se réclamant du fascisme. L’auteur n’étant pas dénué de talent d’écriture, comme l’ont prouvé ses romans, notamment Les Deux Etendards, publiés par la NRF, et son Histoire de la musique, qui figure au catalogue «Bouquins», Les Décombres constituent également une oeuvre littéraire à part entière, reconnue comme telle, y compris par ses détracteurs les plus résolus. Ce Dossier ne manquera pas de susciter réactions et commentaires quant à l’opportunité de sa publication. Pascal Ory, qui a soutenu dès l’origine l’idée d’une réédition intégrale, mais encadrée et commentée, fournit dans une préface très éclairante les explications qui la justifient aujourd’hui.

10/2015

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Actualité médiatique France

Journal d'assises

"En juin prochain, la cour d'assises de Chalon-sur-Saône jugera Valérie Bacot. Elle risque la perpétuité. Valérie est accusée d'avoir tiré à bout portant sur son mari, le père de ses quatre enfants. Son mari qui était le compagnon de sa mère vingt-cinq ans plus tôt. Son mari qui l'a violée lorsqu'elle avait douze ans, qui la battait, la prostituait, sans qu'elle ne bronche, jusqu'à ce qu'il menace de s'en prendre à sa fille de quatorze ans. Cette nuit-là, elle l'a tuée pour ne pas mourir, pour que son cauchemar et celui de ses enfants, prenne fin. Mais ce fut le début d'un autre enfer... L'histoire de Valérie, c'est une tragédie grecque : inceste, amour, viol, haine, mort. Une histoire vraie au coeur de la ruralité française où l'accusée est aussi, est surtout, une victime. En juin prochain, je défendrai Valérie. Ce que vous lirez sera mon journal, rédigé tous les soirs de la semaine de procès. Je ne cacherai rien de mes doutes, de mes angoisses, de mes joies, de mes colères. Je décrirai le procès, ma plaidoirie, l'étude du dossier, les rapports des experts, des enquêteurs et des témoins, mais aussi ma réaction au verdict, quel qu'il soit. Je partagerai l'ambiance d'une cour d'assises, la spécificité de cette juridiction populaire où des citoyens tirés au sort décident du destin d'un être humain. Mon but est d'ouvrir des pistes de réflexion sur les nombreux dysfonctionnements judiciaires, institutionnels, éducatifs, médicaux qui autorisent un drame comme celui de Valérie Bacot. Ce drame qui ne serait pas advenu dans des pays européens mieux armés dans la lutte contre les violences faites aux femmes." Janine Bonaggiunta

10/2021