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Lobna Liverneaux

Extraits

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Sciences politiques

Un jihad de l'amour. L'appel bouleversant d'un musulman à la réconciliation

" Je suis Mohamed El Bachiri, belgo-marocain, musulman et molenbeekois. Avec ce prénom, ces convictions religieuses et la triste réputation de la commune dans laquelle je vis, je suis considéré par une partie de la population et du monde comme un terroriste potentiel et cela m'affecte beaucoup. Je suis également l'époux de Loubna Lafquiri, l'amour de ma vie, la mère de mes trois enfants, décédée lors des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016. " M. El Bachiri Avec son magnifique témoignage diffusé en décembre 2016 sur une chaîne flamande, Mohamed El Bachiri a touché des milliers de téléspectateurs. Il lance un appel pour un " jihad d'amour " , où le mot jihad reprend son sens premier, " une lutte " , et où l'Islam retrouve ses origines premières, de paix, de fraternité, de culture... Mohamed El Bachiri transforme son chagrin en un appel à la paix entre Chrétiens, Juifs, Musulmans et Athées. On peut tous se comprendre si on communique, explique-t-il. " Je peux facilement imaginer ce que cela doit être pour un Palestinien ou un Israélien. " Mohamed a quitté l'école sans diplôme mais a étudié l'histoire et les religions. Il est musulman mais considère qu'on ne devrait pas suivre littéralement les textes du viie siècle. Dans une société moderne, les femmes ne devraient pas être obligées de porter un foulard, les hommes ne devraient avoir qu'une seule femme. On lui crie de temps à autre " sale musulman " , mais lui préfère répondre " ne me demandez pas de haïr, je préférerais mourir ! " Traduit du néerlandais par Philippe Noble

09/2017

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Histoire internationale

Bucarest. L'emblème d'une nation

L'ouvrage de loana Iosa, conçu à partir de sa thèse de doctorat, affirme avant tout sa volonté d'inscrire l'apologie monumentale que représente le Centre civique de Bucarest dans une histoire urbaine et sociale. De ce fait, l'auteur analyse les raisons qui ont guidé sa mise en oeuvre et retrace le fil narratif de l'histoire bucarestoise, depuis la déclaration d'indépendance jusqu'à l'intégration européenne perçue comme reconnaissance suprême de l'Etat roumain. Ce travail permet donc de saisir la cristallisation du besoin de réalisations monumentales synonymes d'émancipation. de progrès et de reconnaissance internationale. en accord avec la définition et la construction d'une capitale emblématique pour le jeune Etat roumain. Il complète le lieu d'études scientifiques traitant du Centre civique, à la fois emblème et stigmate en raison des efforts exceptionnels octroyés pour sa construction, et prouve que ce dernier est une articulation imparfaite entre ambitions politiques, stratégies architecturales, enjeux économiques et attentes de la société civile, ce qui permet à l'auteur de reconsidérer l'idée que l'aménagement du Centre civique se doit exclusivement à la mégalomanie de Nicolae Ceausescu, s'agissant plutôt d'un projet emblématique, envisagé dès la fin du XIXe siècle comme symbole d'un Etat-nation progressiste et moderne. Enfin, il aborde la question de la réception d'un ensemble, "idéologiquement chargé" et met en lumière le besoin toujours actuel de construire des bâtiments prestigieux en accord avec l'engagement de la Roumanie postcommuniste dans une nouvelle quête identitaire.

03/2011

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Littérature française

Le grand Nord-Ouest

Fin des années 1930. Lorna del Rio quitte précipitamment les beaux quartiers d'Hollywood avec la petite Jessie et fonce vers le Grand Nord-Ouest du Yukon et de l'Alaska, sur les routes, par mer et jusque sur les anciennes pistes indiennes. Son périple croise les légendes de l'épopée de l'or et des trappeurs d'antan, avec pour seul guide une mystérieuse carte folle et ses munitions de première nécessité : son étole de vison, sa trousse à maquillage, son colt, une fortune volée dans le coffre d'Oswald Campbell, feu l'obèse papa de Jessie ; et surtout une sacoche pleine de vilains secrets. D'où vient-elle, que fuit-elle ? Que cherche l'intrépide pin-up, qui change de nom à tout bout de champ et ment comme elle respire ? L'histoire de cette avale, c'est Jessie qui, quinze ans plus tard, un soir d'avril 1954, la raconte à Bud Cooper, dans la banlieue d'Anchorage. Car qui d'autre que Bud tendrait l'oreille pour comprendre ce qu'a vécu Jessie, l'année de ses six ans, protégée par Kaska, l'Indienne gwich'in, puis réfugiée dans une autre tribu, et enfin exfiltrée par l'homme que le FBI a payé pour "délivrer" la fillette ? Roman de la mémoire et des dernières frontières, des légendes et des mythes amérindiens, Le Grand Nord-Ouest invite également en filigrane entre ses pages, où plane l'ombre de Jack London, toute une galaxie de figures de fiction où l'Alice de Lewis Carroll rencontrerait le Petit Chaperon Rouge, Peau d'Ane ou Ali Baba, mais aussi le Kid de Chaplin et Citizen Kane. Avec ce magistral nouveau roman, Anne-Marie Carat convie une fois de plus le lecteur à un éblouissant voyage.

08/2018

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Divers

La Bibliomule de Cordoue

Califat d'Al Andalus, Espagne. Année 976 Voilà près de soixante ans que le califat est placé sous le signe de la paix, de la culture et de la science. Le calife Abd el-Rahman III et son fils al-Hakam II ont fait de Cordoue la capitale occidentale du savoir. Mais al-Hakam II meurt jeune, et son fils n'a que dix ans. L'un de ses vizirs, Amir, saisit l'occasion qui lui est donnée de prendre le pouvoir. Il n'a aucune légitimité, mais il a des alliés.

Parmi eux, les religieux radicaux, humiliés par le règne de deux califes épris de culture grecque, indienne, ou perse, de philosophie et de mathématiques. Le prix de leur soutien est élevé : ils veulent voir brûler les 400 000 livres de la bibliothèque de Cordoue. La soif de pouvoir d'Amir n'ayant pas de limites, il y consent. La veille du plus grand autodafé du monde, Tarid, eunuque grassouillet en charge de la bibliothèque, réunit dans l'urgence autant de livres qu'il le peut, les charge sur le dos d'une mule qui passait par là et s'enfuit par les collines au nord de Cordoue, dans l'espoir de sauver ce qui peut l'être du savoir universel.

Rejoint par Lubna, une jeune copiste noire, et par Marwan, son ancien apprenti devenu voleur, il entreprend la plus folle des aventures : traverser presque toute l'Espagne avec une " bibliomule " surchargée, poursuivi par des mercenaires berbères.

Cette fable historique savoureuse écrite par Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux, Blanc Autour, ...) et servie par le trait joyeux de Léonard Chemineau (Le Travailleur de la nuit, Edmond, ...), fait écho aux conflits, toujours d'actualité, entre la soif de pouvoir et la liberté qu'incarne le savoir.

11/2021

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 2/2022

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac I. Doctrine - Colloque : Arbitrage et droit public / Articles - Conference : Arbitration and Public Law Recours à l'arbitrage par les personnes publiques - L'influence du Ministre-juge dans l'interdiction pour les personnes publiques de recourir à l'arbitrage, par Marie-France Benard - Résistances du Conseil d'Etat à l'arbitrage. Plongée dans l'histoire d'un antagonisme, par Amina Hassani - La commodité du soubassement conventionnel de l'arbitrage, par Maxence Chambon Régime de l'arbitrage - Le régime juridique de l'instance arbitrale en matière administrative, par Cédric Meurant - Le juge administratif d'appui à la procédure arbitrale, par Mehdi Lahouazi - Transparence administrative et confidentialité des procédures d'arbitrage : quel équilibre ? , par Loubna Belrhali-Debeaudoin - L'objectif de transparence à travers la publication des sentences, par Guillaume Aréou - La loi applicable au fond, par Filali Osman - L'arbitre et les règles impératives du droit des contrats administratifs français, par Lilian Larribere Contrôle des sentences - Contrôle des sentences arbitrales par le juge administratif, par Denis Mouralis - Le respect des règles relatives à la propriété publique. Carcan ou garde-fou ? , par Hugo Devillers - La mise en oeuvre du droit public étranger par le juge judiciaire français, par Malik Laazouzi - Le contrôle étatique des sentences arbitrales rendues à propos de contrats administratifs internationaux en droit comparé, par Mamadou Gacko Arbitrage et droit de l'Union européenne - L'arbitrage d'investissement à l'épreuve de l'autonomie du droit de l'Union européenne, par Philippe Coleman - Arbitrage et question préjudicielle, par Jérémy Jourdan-Marques Table ronde - L'arbitrage en droit public, par Irina Guerif Rapport de conclusion du colloque, par Malik Laazouzi II. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - L'irruption du financement terroriste en arbitrage commercial international, par Alexandre Reynaud et Martin Pradel - La violation de l'ordre public comme fondement d'annulation d'une sentence pour défaut d'indépendance et d'impartialité d'un arbitre, par Marc Henry III. Panorama international de jurisprudence / Panorama of World Case Law Sous la direction de Louis Degos et Michael Polkinghorne - France, partie I [Arbitrage interne et international], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - France, partie II [Règlements amiables], par Priscille Pedone et Bertrand Robert IV. Brèves - Conférences - Bibliographies / In Brief - Conferences - Books Sous la direction de Priscille Pedone - Compte rendu d'ouvrage, par Pedro Arcoverde

08/2022

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Histoire internationale

Les Babitchoua. Parenté, chefferie et résistance aux Allemands dans le sud-est bamiléké

Les liens entre parenté et pouvoir sont au coeur de l'anthropologie politique, et leur importance est ici décrite chez les Babitchoua du sud-est bamiléké, chefferie fondée au XIXe siècle par un groupe d'artisans du fer partis de Pitoa, près de Garoua dans le nord du Cameroun, pour fuir l'islamisation forcée du djihadiste Ousmane Dan Fodio (1804-1809). A deux unités près, la vingtaine des lignages ou "grandes familles" proviennent d'une filière unilinéraire (descent group) fondée par Moukoua, qui sédentarisa son groupe à Tchapla au sud-est de Baloua et de Bandounga, sur des terres achetées aux Loba du nord Makombé (vers Yabassi). Les institutions politiques sont donc contrôlées par un même macrolignage : le livre parle d'un cas (polémique) d'"anarchie semi-ordonnée" en milieu bamiléké qui, de fait, impose l'exogamie et la précarité du centre politique. Monogame, Moukoua et son épouse Mbon ont eu deux garçons, qui forment le système de base de la parenté dans cette société patrilinaire : Sâmou Mbon (fondateur de la lignée Sâkeke, ou Sâ) et Dimou Mbon (fondateur de la lignée Bodime, ou Bo). Les descendants ont pris le pouvoir très au sérieux : après Moukoua, des lignages dissidents et des outsiders n'ont eu de cesse de se multiplier. Crises de succession et compétitions d'ascension hégémonique sont devenues la norme : la pénétration coloniale allemande massacra des Babitchoua à Nouboum Tchapla en 1912 ou 1913 en en tirant profit. L'arrivée des Français (1923), la guerre civile (1955-1965), le décret hiérarchisant les chefferies (1977) et les tentatives hégémoniques incessantes des Bandounga, que les Babitchoua placent à l'origine de bien de leurs malheurs et des pires, ont exacerbé ces disputes, entraînant de grandes vagues migratoires. Depuis 1983, le retour et le rassemblement Sâ-Bo sont devenus des enjeux centraux dont la diaspora urbaine s'est emparé : des "courtiers en développement" en tous genres apparaissent avec l'Etat et des "projets structurants" (écoles, électrification, construction de maisons de campagne, exploitation du domaine, etc.), au moment où des confréries planchent sur des réformes inédites (refondation du code matrimonial pour marier Sâ et Bo, pouvoir unitaire, etc.). Babitchoua est en marche !

06/2016