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Poésie - Comptines

L'heure égyptienne

Ramona Badescu et Benoît Guillaume se sont mis à l'heure égyptienne alors que le monde entier entrait dans un nouveau confinement, en octobre 2020. Ensemble, l'une écrivant l'autre dessinant aux mêmes endroits aux mêmes moments, ils ont parcouru les quatre voies qui relient le Caire à Alexandrie, les corniches des ces deux grandes villes et leurs rues, étonnamment pleines de vie. Ramona Badescu s'est beaucoup intéressée au temps, au rythme lent, à la couleur du musée rose, à la voix de la chanteuse Najat al-Saghira dont elle découvre le nom, aux passants bras dessus bras dessous, de long en long, de long en large, sur ce bord de Méditerranée, sur ce bord de Nil... Benoît Guillaume s'est beaucoup intéressé aux antennes de télévision, aux marchés et aux gens qui marchent, aux enfants qui se baignent, aux passants charrettes voitures ânes cafés et vitrines entremêlés, entassés... Le livre est composé en suivant une courbe - de dessins colorés à l'extérieur vers des dessins monochromes à l'intérieur - d'Alexandrie au Caire ou inversement, selon de sens de lecture - de la ville à la corniche à l'autoroute à la corniche à la ville - et dans chaque poème revient cette "heure égyptienne", dont la temporalité et la définition se précisent de poème en poème. "L'heure égyptienne" est le premier livre d'une trilogie, car outre le Caire et Alexandrie, Ramona Badescu et Benoît Guillaume ont gambadé dans le Fayoum et en Haute-Egypte... une autre Egypte reste à découvrir dans deux autres recueils à venir.

04/2023

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Romans historiques

La folie et la gloire

1793. La Terreur règne sur Paris. Chaque jour, les charrettes des condamnés roulent vers l'échafaud sous les huées de la populace. Inspiré par les idéaux de la révolution et ses connaissances médicales, Philippe Pinel, médecin visionnaire nommé à la tête de l'Hospice de Bicêtre s'efforce d'améliorer le sort des malades qui vivent dans des conditions misérables, enchaînés, maltraités, exhibés tels des monstres de foire pour le divertissement des foules. Libéré de ses chaînes, un malade, Guillaume Lalladière, s'échappe. Dissimulé dans un coin de rue obscur, il surprend cette nuit-là la conversation de deux hommes qui complotent à la perte de deux héros de la révolution : Danton et Robespierre. Ramené à l'hospice dans un état psychotique, il s'échappe à nouveau et essaie de déjouer le complot mais personne ne le croit. Seul, le docteur Pinel, le précurseur de la psychothérapie, intrigué par les paroles de ce jeune homme qui a été autrefois le bras droit du banquier Necker, ministre de Louis XVI, découvre la vérité, avec l'aide de Geneviève, avec qui Guillaume a eu une histoire d'amour, et d'un jeune garçon, Jean-Luc, qu'il a pris en amitié. Cette découverte les met tous en danger car les comploteurs sont puissants et déterminés. Ce roman décrit les chemins détournés que peuvent emprunter la folie et l'héroïsme dans une telle période. C'est aussi un hommage au père de la psychiatrie moderne et à tous ceux qui, comme lui, ont combattu la folie des hommes par la raison, la créativité et la compassion.

09/2017

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Littérature étrangère

Sur la terre du milieu : Nella terra di mezzo

... Déjà dans L'Hippopotame, en 1989, quelques poèmes ironiquement métaphysiques laissaient affleurer une élégie sous-jacente. Les compositions nouvelles ici réunies, sous leur ton apparemment mesuré, "moyen ", œuvre d'un homme "persécuté par les génies et les idiots ", affrontent, dix ans plus tard, des échéances rapprochées. " On passe les saisons/à creuser le tronc d'un arbre/afin de préparer la pirogue/où nous embarquerons en automne. " Constituant une sorte d'exorcisme ordinaire, sont alors convoqués par le poète, sous le voile de la facétie, les êtres, moments et objets d'un rituel exempt de rhétorique : les toits de Milan ; les quelques traces d'une ville plus secrète que la métropole connue de tous, frénétique et superficielle ; des personnages en pardessus et chapeau qui, figures passantes, y sont filles de Magritte ou de Tati ; une poignée de souvenirs - la charrette où les meubles familiaux furent évacués pendant la guerre, et qui reste liée pour le poète à un étrange et scandaleux bonheur ce jour-là, ou la "femme au sari vert "fugacement aperçue en Inde, comme l'emblème de chemins jamais pris ; une chienne perdue en montagne, certes pas l'Argos d'Ulysse, une simple Thea qui ne comptait que pour ses maîtres, ou " la chatte la plus noire ", consolatrice et messagère des ténèbres, que la main du poète caresse le soir venu. Et de grands noms de la philosophie ou de la topologie, Spinoza, Möbius, cités de manière aussi fidèle qu'irrévérencieuse - le ruban de Möbius, qui donna son titre à l'un des recueils de Luciano Erba, est cette surface pourvue d'un seul côté qui pousse le poète à écrire : " le pair est impair, et l'autre toujours le même/tiens-toi bien, on va partir !" alors que l'allusion au concept spinozien de natura naturans lui permet de railler l'excessive revendication identitaire de notre époque, et singulièrement du milieu intellectuel. Bernard SIMEONE

05/2003

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Histoire de France

La bataille de Bouvines. Histoire et légendes

La bataille de Bouvines, remportée le 27 juillet 1214 par Philippe Auguste, près de Lille, sur un empereur allemand, un comte de Flandre et d'autres coalisés, que finançait tous le roi d'Angleterre, a été l'un des événements les plus célébrés de l'histoire de France. Du XIIIe au XXe siècle, elle a été considérée comme un succès décisif, obtenu au terme de combats difficiles qui avaient mis à l'épreuve le roi, sa chevalerie et ses communes. Philippe Auguste n'avait-il pas mordu la poussière et failli être tué ? Vainqueur avec l'aide de Dieu, après une grosse frayeur, il avait pu ensuite traîner en charrette, jusqu'à Paris, le comte de Flandre prisonnier, blessé, exposé aux quolibets ("te voilà ferré, Ferran !"). Bouvines couronnait ainsi l'un des règnes les plus constructifs de notre histoire, et son "souvenir", mêlant l'histoire aux légendes, pouvait à la fois galvaniser la France dans ses guerres nationales et alimenter le débat politique sur la royauté, la noblesse, l'armée populaire. Sur l'ampleur de la bataille de Bouvines comme sur la possibilité d'en connaître exactement le déroulement, Voltaire et Michelet avaient déjà exprimé des doutes. Un essai fameux et suggestif de Georges Duby les a repris en 1973. Dominique Barthélemy approfondit et réoriente la critique historique, au terme d'enquêtes serrées sur les chevaliers présents à la bataille et sur l'élaboration et la réécriture des récits de Bouvines. Il commence par raconter la bataille en l'inscrivant dans son contexte féodal, et en suggérant qu'elle a été dramatisée à dessein par la propagande capétienne. Il entraîne ensuite son lecteur, avec vivacité, dans un tourbillon de récits sélectifs et d'affabulations médiévales et modernes dont il tente à chaque fois de lui expliquer les enjeux. Est-ce que pour autant tout est faux dans ce chapitre de la traditionnelle histoire de France, et celle-ci n'est-elle qu'un "roman national" ? C'est ce que l'on n'est pas forcément obligé d'en conclure.

04/2018

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XVIIIe siècle

Madame Thérèse

" - Je suis la fille d'un pauvre maître d'école et la première chose à faire en ce monde, quand on est pauvre, c'est d'apprendre à gagner sa vie. Mon père le savait, tous ses enfants connaissaient un état. Il n'y a qu'un an que nous sommes partis, mais non seulement notre famille, mais tous les jeunes gens de la ville et des villages alentours, avec des fusils, des haches, des fourches et des faux, tout ce qu'on avait, pour aller à la rencontre des Prussiens. Ah ? ! monsieur Jacob, si l'on m'avait dit dans ce temps là qu'un jour je marcherais avec des soldats, que je conduirais mon cheval par la bride au milieu de la nuit, que je ferais passer ma charette sur des tas de morts, et que souvent, durant des heures entières, au milieu des ténèbres, je ne verrais mon chemin qu'à la lueur des coups de feu, je n'aurais pu le croire. Mais que ne fait-on pas quand de grands devoirs nous tirent de l'obscurité? ! Alors le coeur sélève, on n'est plus le même, on marche, la peur s'oublie, et longtemps après, on est étonné d'être si changé, d'avoir fait tant de choses que l'on aurait crues tout à fait impossible ? ! ? " Lues et acclamées de leur vivant, "? populaires ? " au sens littéral du terme, on peut regretter que les oeuvres d'Erckmann-Chatrian aient disparu du paysage littéraire car leur langue est un modèle de limpidité, un mystère de transparence évocatrice.

11/2021

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Littérature française

Rue des syriens

Wadi stationnait aux pieds du Christ-roi, tenant d'une main une valise fatiguée, de l'autre un journal avec lequel il tentait de se protéger de la férocité du soleil tropical. Tout autour s'agitaient marchandes de légumes, débardeurs, djobeurs poussant leurs charrettes à bras hétéroclites, chauffeurs de taxi-pays qui jargouinaient sans arrêt dans une langue pour lui incompréhensible. Il s'étonnait qu'ils fussent pour la plupart d'un noir d'ébène, hormis quelques visages couleur de miel. Soudain, un gamin rieur le tira par la manche : "La Syrie, tu vas fondre sur toi-même, oui ! Ha-ha-ha !" A la fin du XIXe siècle, des centaines de milliers d'habitants issus des pays du Levant, Syrie, Palestine, Liban et Jordanie, émigrèrent en Amérique du Sud et dans l'archipel des Antilles. Ils furent désignés sous le nom générique de "Syriens". Wadi est l'un d'eux. Quand il débarque à Fort-de-France dans les années 1920, le dépaysement est total. Il est à la recherche de son oncle Bachar, qui l'a précédé à la Martinique au début du siècle. Wadi a tout à construire dans ce nouveau pays où il va vivre de multiples aventures et croiser de nombreux personnages : Fanotte, la superbe et fantasque revendeuse, Bec-en-Or, le crieur de magasin, Ti Momo, le fier-à-bras amateur de combats de coqs, des maîtres en sorcellerie, un boutiquier chinois, un prêtre hindou, et bien d'autres encore, caractéristiques du melting-pot antillais... En célébrant l'épopée des Levantins à la Martinique, Rue des Syriens est aussi un grand roman sur l'intégration qui plaide pour une identité mosaïque.

04/2012

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Histoire urbaine

Histoire de la rue. De l'Antiquité à nos jours

La rue est à ce point familière qu'on n'y prête plus guère attention. Mais à quoi ressemblait-elle hier ? Avant l'automobile ? Avant l'électricité ? Avant les gratte-ciel ? Et aujourd'hui, comment le street-art s'inscrit-il dans le paysage urbain ? Dès l'Antiquité, les rues découpent l'espace en lignes droites, trottoirs et portiques apparaissent, l'eau circule sous les voies. Puis commence le long Moyen Age de la rue. C'est l'époque du clair-obscur, de la boue et du feu, des charrettes, des cris : la rue devient un théâtre. C'est aussi le lieu des processions royales, des exécutions, des châtiments publics et des carnavals. Côté sombre, c'est la prostitution, la mendicité, les crimes. Ensuite, surgit le temps des transformations : les percées, les alignements et les destructions, l'éclairage, la numérotation des maisons, l'invention de la poubelle. Dans la rue depuis toujours prompte à se soulever, on passe de la révolte à la manif', quand s'élèvent les barricades, tandis que se succèdent les événements, des plus tragiques telles "les matines sanglantes" de la Saint-Barthélemy, aux plus glorieux comme les bals de la Libération de Paris. La révolution automobile et l'urbanisme sur dalle, la rue piétonne, la rue des exclus, la rue franchisée sont autant de bouleversements dont nous sommes les témoins. Catherine Saliou, Claude Gauvard, Joël Cornette, Emmanuel Fureix et Danielle Tartakowsky nous offrent une histoire inédite de la rue politique, culturelle, artistique et sociale. Eclairé par une centaine de photographies, de cartes et de plans, ce livre invite chacun et chacune à s'approprier ce lieu de mémoire et de vie.

10/2022

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Gestion

Innovation, 50 success stories. Ruptures, héritages et coups de génie

LinkedIn, Carrerbuilder, Monster, Google, Wikipedia, Pages jaunes, Paypal, M-Pesa, Square, Airbnb, Booking, Amazon, Ebay, Alibaba, Blablacar, Drivy, Uber, Twitter, Yahoo, Periscope, Criteo. Voici des exemples d'innovations mythiques dans le domaine des services. L'innovation est sans frontière et passe souvent d'un secteur de service à un autre. Ce livre rassemble 50 success stories classées par domaine d'activité : la finance, l'emploi, l'information, le tourisme, la distribution, la communication, le transport, l'économie collaborative. Chacune est présentée dans son contexte historique, "de l'Antiquité au Web". Ce livre, attractif et accessible, y compris pour des non spécialistes des technologies, dévoile de nombreux exemples de ruptures avec un focus particulier sur l'ère du Web, et ses start-up qui prennent le lead sur de grands groupes. Chaque chapitre présente les acteurs emblématiques qui ont porté ces innovations, dans une rubrique "Serial Entrepreneurs" qui décrit le parcours des inventeurs. Par exemple pour le secteur du tourisme et des voyages : Charles Estienne, Théodore de Mayerne, Thomas Cook, Jay Walker, Rich Borton, Brian Chesky. Le livre est aussi illustré d'interviews de grands innovateurs, comme Brent Hoberman (Lastminute), Muhammad Yunus (Grameen Bank, Prix nobel de la Paix), Paul Foster (Indeed), Nicolas Le Douarec (CityzenCar), Marion Carrette (Ouicar), Vincent Cerf (pionnier de l'Internet). Une lecture agréable et enrichissante, pour comprendre les évolutions de l'offre de services au cours de l'Histoire et mieux maîtriser les bouleversements de nos modes de vie. Chaque entreprise, quelle que soit sa taille et son champ d'activité peut s'en inspirer pour créer un esprit de rupture et de nouveaux axes de croissance.

03/2017

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Science-fiction

Danse avec les lutins

"La fée haussa les épaules : — Ces jeunes sont aussi agréables qu'une descente de moustiques. Que veux-tu qu'ils fassent de pire que brailler, tout casser, écrire des gros mots sur les murs et flanquer le feu aux charrettes ? Se mettre à descendre tout le monde en pleine rue ? — Et ton coach sportif, demanda Pétrol'Kiwi en arrachant un étage de champignons d'un coup sec, il a des nouvelles de Figuin, de son côté? —Aucune. Je me demande si c'est un signe. Figuin adorait faire du sport. Il n'aimait que ça, à vrai dire. Pétrol'Kiwi se figea, champignons en main. — S'il a renoncé au plaisir de sa vie, grogna-t-elle, je crains qu'il fasse en sorte que ça ne dure pas trop longtemps. — Quoi ? D'arrêter le sport ? — Ca. Ou la vie." Un roman de fantasy, avec des elfes, des lutins, des fées, des bourdons magiques... et des métis ogro-nains. Dans l'immense ville de Scrougne, un garçon nommé Figuin vit très mal le racisme et la misère auxquels il est confronté. C'est alors qu'entre en scène un banquier... Froid, inusable, immensément riche, il cherche à l'être plus encore. Il décide de creuser un fossé au milieu de la population, afin de jeter une moitié aux trousses de l'autre — qui lui achètera des armes au passage. Il lui faut un garçon un peu paumé à endoctriner, pour l'envoyer se faire exploser au milieu d'une fête de quartier. Catherine Dufour, avec la verve qui a fait le succès de Blanche Neige et les lance-missiles, renoue avec la fantasy pour mieux dire les désordres du monde dans lequel nous vivons, et les peines immenses qu'ils engendrent.

05/2019

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Romans historiques

Le crucifié de Eeralies

D'un fait divers particulièrement horrible qui l'a marqué dans sa jeunesse — Le crucifié d'Hengoat —, Charles Le Goffic tire un roman régionaliste âpre, dur et réaliste (1891) qui marque la nouvelle modernité des écrivains bretons de la toute fin du XIXe siècle. Cette affaire du crucifié d'Hengoat bouleversera et passionnera toute la Bretagne (avant d'être détrônée, bien plus tard, par l'affaire Seznec) car il y a là tous les ingrédients susceptibles de déclencher la curiosité, la stupéfaction, l'horreur et le frisson du public. Un jeune paysan est retrouvé "crucifié" aux brancards d'une charrette après avoir été étranglé dans son sommeil. La soeur et le beau-frère sont rapidement accusés, mais sans preuves matérielles, ce qui motivera leur acquittement lors du procès, en 1883. Pourtant, au cours du procès, l'on découvre aussi les singuliers agissements des protagonistes autour de la sulfureuse statue de saint Yves-de-Vérité ! Le saint a été de tout temps révéré pour sa clairvoyance dans les litiges les plus embrouillés et pour rendre des arrêts de justice divine... Et dans ce pays du Trégor, l'on continue, en cette fin de XIXe siècle, à "vouer" à saint Yves ses ennemis intimes. Et si le saint en reconnaît le bon droit, les personnes "vouées" mourront dans un strict délai de neuf mois ! Le décor est planté : il reste à rentrer dans l'histoire du Crucifié de Keraliès, passionnant témoignage de la haine et du mysticisme religieux venant du fond des âges. Le post-scriptum donne les clés du roman et permet de comprendre les tenants et aboutissants de la véritable affaire criminelle. Passionnant de bout en bout ! Connu et reconnu pour ces recueils de contes traditionnels et de romans régionalistes, Charles Le Goffic (1863-1932) a su prouver un incomparable talent de "metteur en scène" de la Bretagne éternelle. Géo-Fourrier (1898-1966) est un peintre et illustrateur emblématique de la période d'entre-deux-guerres, au même titre qu'un Mathurin Méheut. L'édition originale de son Crucifié de Keraliès chez O.-L. Aubert datait de 1927. En voici une nouvelle édition entièrement recomposée.

07/2015

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Pédagogie

Grand manuel des pratiques psychomotrices. Fondements et applications cliniques

Cet ouvrage synthétise l'ensemble des pratiques professionnelles du psychomotricien. En rappelant les fondamentaux du métier, les auteurs ont l'ambition de cheminer de la formation initiale vers le métier de psychomotricien et son univers : comment il se construit, comment il se pratique et comment il se pense. Cinq grandes étapes sont ainsi proposées : les fondements du métier, ses champs d'application classiques puis spécifiques, ses nouvelles pratiques, et enfin la question de la formation initiale et continue. Un soin particulier a été apporté à l'articulation théorico-clinique grâce à de nombreuses vignettes. Les auteurs partagent leurs propositions thérapeutiques, leurs médiations, leur pensée psychomotrice, du bébé à la personne âgée en passant par l'enfant, l'adolescent et l'adulte, avec un seul objectif : rendre compte de la pratique de la psychomotricité d'hier à aujourd'hui pour témoigner du dynamisme de cette profession en constant développement. Ce Grand Livre des pratiques psychomotrices est appelé à devenir une référence dans le domaine. Avec la participation de C. Aroulanda, B. Arzel, M. Audoye, L. Barnich, E. Baudet, A. Baylot, S. Bednarek, A. Bonmartin, L. Bonnotte, A. Brandily, A. Buil, M. Cajal, G. Carrette, V. Cocaign, N. Collin-Betheuil, A. Constant, M. Coperland, P. Dalarun, S. Dauga, A. De Monval, D. Defontaine, R. Delaroche, C. Exposito, F. Fauchere, M. Fradet, J. Garrone, C. Gay-Brown, F. Giromini, M. Guiose, A. d'Ignazio, A. Lamouline, A. Lauras-Petit, M. Le Corre, C. Lefevre, A. Lemoine, S. Lescarbotte, A. Limacher, J-P Louvel, G. Malecot-Le Meur, J. Martin, B. Meurin, E. Navarre, C. Paumel, G. Ponton, C. Potel-Baranes, C. Removille, M. Rodriguez, C. Rousseau-Salvador, J. Roux, T. Ruiz Cifuentes, L. Saint-Ges, S. Tchedre, A. Teillet, M. Therain-Sommain, N. Thirant, F. Vincent, I. Zammouri, D. Ziri.

08/2019

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Histoire de France

Plus noir dans la nuit. La grande grève des mineurs de 1948

Qui s'en souvient ? Fin 1948, la troupe est envoyée dans tous les bassins miniers, réprimer, brutalement, la grande grève des mineurs. Six morts, deux mille arrestations, autant de condamnations à de la prison entraînent autant de licenciements. Or, être viré pour un mineur, c'était tout perdre. La maison, l'école, le médecin, le chauffage, tout appartenait aux puissantes Houillères. Pire encore, dans le Pas-de-Calais, les ouvriers grévistes ont interdiction de travailler dans la région. "Moi vivant, t'auras plus jamais de boulot !", tonne le chef de Georges Carbonnier après sa sortie de prison. Chassé du coron, Georges empile meubles et vêtements sur une charrette à bras et traverse la cité, avec Simone, son épouse et leur bébé. Le début d'une longue errance, pour eux et pour d'autres. Colette et René Lebrun échouent, avec leurs enfants, dans une baraque en bois, sans eau, ni électricité. Norbert et Lucienne Gilmez n'ont plus rien. Jeanne et Henri Couchey emménagent dans un blockhaus désaffecté, ruisselant d'eau et grouillant de souris. Leur crime à tous était le même. Être communistes et grévistes en pleine guerre froide, sans que nul ne se soucie ni de leur grève héroïque, en 1941, contre les nazis, ni de leur ardeur à extraire le charbon à la Libération. Ce livre fait revivre cette histoire oubliée, à travers ceux qui l'ont vécue. Norbert, Colette, Jeanne et les autres, au soir de leur vie, racontent ici leur jeunesse dans ce monde des mines désormais englouti et leur fureur d'avoir été traités en parias. Voici Lucienne, sur le marché de Bully-les-Mines faisant essayer à sa fille un paletot rouge qu'elle ne peut lui payer. Voilà Colette qui, à Vermelles, se lève à 2 heures le matin pour nettoyer des bureaux. Voici Jeanne et Henri, le résistant, le militant qui "en a fait des sabotages contre les Boches !" et en fut si mal récompensé. La retraite venue, Georges et Norbert n'ont pas cessé de réclamer réparation des tourments passés, se heurtant à l'indifférence de tous les gouvernements successifs. Enfin, en 2013, ils obtiennent 30000 euros par famille. "Ce n'est pas assez !" clame Norbert, 92 ans, qui refuse de baisser les bras et continue le combat de sa vie : "Quand j'aurai gagné, je pourrai mourir content !"

03/2014

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Bretagne

Contes et nouvelles du pont pissette

Contes et nouvelles, contes ou nouvelles ? La frontière n'est pas nette. Un seul impératif les gou­verne : ils doivent être brefs, pour pouvoir être lus d'un coup, dans une salle d'attente, ou entre deux stations de métro. C'est le format de ces vingt Contes et Nouvelles du Pont Pissette, écrits entre fé­vrier et juillet 2017. Bien qu'ils doivent leur titre à une célèbre passerelle quimpéroise, ainsi nom­mée en référence à un défunt édicule, seulement cinq d'entre eux ont un lien direct avec Quimper. Les autres, s'évadant du pont Pissette, embarquent le lecteur dans un tour de Bretagne à sensation, via Plomelin (Le match), Pont-l'Abbé (Trépas), Douarnenez et le Raz de Sein (Qui voit Ouessant), Boston et Brest (La Marseillaise), Huelgoat (Arlette), Silfiac et Séglien (Jeu de vilains), le camp de concentration de Neuengamme ? en rapport avec la Bretagne ? (Typhus) etc. Même lorsqu'ils s'ap­puient sur des faits réels, sont bien documentés et donnent aux personnages et aux lieux leurs noms véritables, ces contes et nouvelles ne visent pas la vérité historique. L'ima­ginaire les habite aussi ; l'approche, le style, le ton, sont littéraires : ce sont des oeuvres de fiction. Mystères de Quimper : à la lueur des becs de gaz, le fourgon de la guillotine entre en gare, arrimé sur un wagon-plateforme. Deux chevaux hissent la machine jusqu'à la Place Mesgloaguen : à l'aube, un homme va mourir. Au manoir de Kerlagatu, un duel à l'épée échappe à ses arbitres. Un funeste voyageur, arrivé dans la nuit, se répand sur la ville. Mystères d'autres lieux de Bretagne : la charrette de l'Ankou traverse Pont-l'Abbé ; une tragédie se joue la nuit, dans le Raz de Sein ; un lion sème la terreur du côté de Treffiagat ; un Lancaster de la RAF, chargé de bombes incendiaires, s'abat sur la Feuillée ; des marins dansent la gavotte sur le port de Guilvinec ; l'étudiant Arthur écrit à son père, médecin à Lamballe ; la laïcité reçoit le baptême à Landudal ? Tandis que l'eau coule sous le pont Pissette au rythme des marées, sous la garde de la dame-pipi, Tarzan brûle dans les chaudières de la préfecture, les serpents-minute tombent des arbres dans la jungle de Cochin­chine, et le SS Fiekers, alias Bel Ami, joue de son gummi et fait tirer dans le tas. Pépé, dans son pantalon garance, charge à la baïonnette contre un nid de mitrailleuses, le lieutenant Jim Europe dé­barque en jazz sur les quais de l'arsenal de Brest, et tout cela vous tombe dessus sans crier gare. On pourrait lire ces Contes et nouvelles du pont Pissette à voix haute, mais peut-être pas toutes aux enfants, avant de les coucher.

03/2021

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Arménie

Les Justes et gens de bien du génocide des Arméniens

Parmi les Justes et gens de bien qui prirent des risques majeurs pour sauver les Arméniens pendant le génocide de 1915, il y eut aussi bien des Occidentaux chrétiens ou juifs, que des Orientaux musulmans de diverses confessions. Malgré l'absence d'ordre de son ministère de tutelle le vice-amiral Louis Dartige du Fou net osa prendre les mesures nécessaires pour recueillir les Arméniens qui, retranchés dans la "Montagne de Moïse", avaient résisté pendant plus de quarante jours à une armée turque. Sauvetage des combattants arméniens du Musa Dagh. Témoignage du Pasteur Andreassian (2 sept. 1915) : C'était le Guichen, vaisseau français Pendant qu'on abaissait ne chaloupe, plusieurs de nos jeunes s'étaient élancés vers la mer, et bientôt ils nageaient dans la direction du beau navire qui semblait nous venir de Dieu. Avec des coeurs qui battaient fort, nous descendîmes sur la plage et le capitaine nous invita à lui envoyer une délégation pour rendre compte de notre situation. Il lança un télégramme sans fil à l'amiral et, peu après, le vaisseau Jeanne d'Arc apparaissait à l'horizon, suivi par d'autres navires de guerre français. L'amiral nous dit des paroles d'encouragement et ordonna que chaque membre de notre communauté Rit accueilli à bord des vaisseaux. Raymond H. Kévorkian, Yves T non, Mémorial du génocide des Arméniens, p 447-448. La région montagneuse du Dersim, à l'est de l'Anatolie, était peuplée de Kurdes, en grande partie de confession dévie - marquée par le mysticisme et le respect de la personne humaine - qui ne participèrent pas au génocide des Arméniens, protégèrent ceux-ci, mettant en péril leur propre sécurité, voire leur vie. La politique de turquification mise en oeuvre par Mustafa Kemal entraîna une révolte massive des Kurdes du Dersim (1936-1938), qui se termina par une répression qui fit des milliers de morts. Sauvetage d'Arméniens par des Kurdes du Dersim (un chef de village rassure une déportée sur le sort de sa soeur) : Vallahi, billahi [Jurer Dieu], elle est en sécurité et son honneur autant. J'ai emmené en même temps que les Simonian une centaine de familles dans le seul but de les sauver. Lorsque j'ai vu ta soeur, ta belle-soeur, Mme Anub, des dames si bien élevées. si raffinées. je les ai prises en pitié. Je .savais qu'elles étaient condamnées à périr dans des conditions horribles. Dès lors, j'ai formé le projet de les sauver, mais je n'arrivais pas à les convaincre de la pureté de mes intentions. Elles refusaient obstinément de me suivre. Elles ne cessaient de crier : ,, Nous mourrons s'il le Faux ; ; nais nous n'irons pas avec vous ". Alors, je leur ai envoyé mes Kurdes armés et une charrette pour les emmener de force. Maintenant elles ne savent comment me témoigner leur reconnaissance. Elles voient en moi leur sauveur. Raymond H. Kévorkian. Yves Ternon. Mémorial du génocide des Arméniens, p. 450.

05/2021

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Poésie

A la source du vivre et du voir. Suivi de Le cinquième livre des macchabées

Plus qu'une autobiographie, ce livre central dans l'oeuvre de Charles Reznikoff est un art poétique. Il y a là une forme de résurgence, ou de permanence de la vie naturelle, une capacité d'émerveillement intacte quoique jamais naïve, presque une innocence dans le regard posé sur la ville. Reznikoff arpente les rues de New York avec le passé en écho, en observateur de cette civilisation nouvelle, effervescente, bâtie sur le souvenir ou le mythe lointain des légendes disparues : aussi bien grecques qu'hébraïques. Cette superposition de la réalité et de la fable donne son épaisseur au poème, qui transcende la réalité sans pourtant jamais s'écarter du réalisme le plus simple, le plus proche. Car ce sont les êtres les plus familiers qui peuplent ces pages, des concierges, des serveurs, des mendiants, des blanchisseurs, tous ceux qui ont un travail - ou une vie - visible à même la rue. Petites scènes de discordes, de discrètes complicités, une famille modeste revenant de la plage, l'histoire d'une lettre d'amour, une dispute conjugale, un mari ivre, des empoignades dans le métro, des infirmières qui sortent du travail au petit matin : nous lisons la chronique d'une époque de crise économique, de migration, de précarité, d'emplois mal payés, de racisme et de ghettos. Et dans ce processus tumultueux et naturel se construit l'image d'un pays, avec des hommes venus de Russie, d'Italie, d'Irlande ou de Hongrie, au milieu des voitures, trams, charrettes à bras, des camions et des chevaux, au fond des quincailleries et des épiceries ouvertes la nuit. L'identité est une chose poreuse et souvent éclatée, qui se définit de façon collective, dans la confrontation d'altérités vivant dans le même espace humain. C'est un livre qui avance vers le passé, et après avoir traversé de son regard d'adulte ce creuset vivant, Reznikoff en vient à se raconter lui-même. L'enfance de quartier en quartier, de Brownsville le ghetto juif, puis Harlem, et enfin Brooklyn à mesure de la modeste ascension sociale des parents. Une croissance dans un univers désordonné, chaotique, coloré, sale et bruyant, fait de solitude, de découvertes, mais aussi de violences antisémites. Les premières lectures à la bibliothèque publique, les camaraderies houleuses, les persécutions enfantines, les vieux immeubles sombres, la vie des grands-parents en Russie, la sagesse juive et les sermons, les études de droit qui auront un impact si important par la suite, la découverte de l'écriture, de la poésie jusqu'à cette décision d'en faire sa vie. Et soudain on oublie qu'on lit un livre, on finit par voir la vie véritable par les yeux d'un petit enfant juif dans les rues de New-York en 1915, dans une intrication totale des souvenirs et du présent. Une vie, unique et ordinaire, déracinée sans cesse, qui a trouvé à croître avec des racines mobiles et a fini par trouver sa liberté dans cette mobilité. Livre en forme de vie, livre qui donne ce sentiment étrange de gagner un ami, et d'assister, dans les dernières pages, après tout et non avant tout, à la naissance d'un poète.

03/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Golgotha arménien. De Berlin à Deir es-Zor : Mémoires en deux tomes

Dans les mois qui précèdent l'éclatement de la Première guerre mondiale le 28 juillet 1914, Grigoris Balakian assiste à l'université de Berlin aux cours de théologie du professeur Adolf von Harnack. Il y sera l'observateur attentif des préparatifs à l'entrée dans la guerre de l'Allemagne aux côtés de l'Autriche-Hongrie, auxquelles se joindra début novembre l'empire ottoman gouverné par les Jeunes-Turcs du parti panturquiste Ittihad-ve-Terakki. A l'époque déjà membre du haut clergé de l'Eglise arménienne de Turquie, il occupe au patriarcat à Constantinople des fonctions politiques importantes, qui l'amènent à rencontrer tant des personnalités officielles turques qu'étrangères de passage et en poste dans les ambassades. Ces fonctions en font l'une des figures éminentes arméniennes les mieux informées de ce qui se trame dans les coulisses de la politique depuis l'arrivée au pouvoir des Jeunes-Turcs en août 1908. Rentré en Turquie fin septembre, il sera l'un des premiers représentants politiques et intellectuels arméniens, environ 230 personnes, à être arrêté dans la nuit du 23/24 avril 1915, date qui sera le signal de la déportation et de l'extermination de plus de deux millions d'Arméniens sur les trois millions de l'empire ottoman, et qui symbolise le début de leur génocide perpétré par le gouvernement jeune-turc à la faveur de la Première guerre mondiale. Deux jours plus tard, ces 230 hommes sont transférés d'abord par train, puis à bord de dizaines de charrettes vers deux localités au coeur de l'Anatolie : Ayache et Tchanghiri. Le groupe déporté à Ayache, essentiellement des activistes politiques considérés par le régime comme les plus dangereux, sera exterminé dans les mois suivants ; du groupe, le plus nombreux, exilé à Tchanghiri certains survivront, les autres connaîtront le sort du premier groupe. Grigoris Balakian réussira à retarder jusqu'en février 1916 la déportation vers les déserts de Syrie, tombeau à ciel ouverts de plus de 500000 déportés réduits à l'état d'épaves, des rares compagnons qui lui restent et de la population masculine de Tchanghiri. Arrivé à Islahiyé au nord de la Syrie au terme d'une marche harassante de deux mois, jalonnée de périls mortels, il s'enfuira du convoi de déportés sur lequel il avait veillé en permanence mais qu'il sait désormais condamné. Jusqu'à la fin de la guerre en novembre 1918, comme il le raconte dans le second tome, il travaillera sous de fausses identités et grâce à sa parfaite connaissance de l'allemand sur les chantiers de percement des tunnels dirigés par les ingénieurs-géomètres allemands, suisses, autrichiens, dont certains ne lui ménageront pas leur aide afin qu'il échappe aux poursuites des autorités jeunes-turques. Ces Mémoires comblent un vide et sont précieux à plus d'un titre ; d'abord l'auteur en a entrepris la rédaction dès 1919-1920, ensuite le langage dur, souvent virulent, qu'il emploie tant à l'égard des assassins que des victimes pour leur naïveté, confère un crédit incontestable à son témoignage. Enfin par la richesses de révélations, notamment sur le rôle d'inspirateur que l'Allemagne joua dans l'anéantissement de la nation arménienne sur son sol ancestral.

07/2018