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Histoire internationale

Le Sanvi. Tomes 1 et 2, Un royame Akan (1701-1901)

Le présent ouvrage est l’édition de la thèse de Mme Henriette Dagri Diabaté soutenue en Sorbonne en octobre 1984. Il fait partie d’un ensemble de travaux académiques sur le patrimoine culturel, politique et social de la Côte d’Ivoire. Le Sanvi, un royaume Akan (1701-1901) est le résultat de treize années de recherches en pays Akan de Côte d’Ivoire et du Ghana. Cette étude vise deux objectifs à la fois complémentaires et relativement autonomes : innover dans le domaine de la méthodologie et enrichir les connaissances historiques sur cette partie du Golfe de Guinée. À partir de documents essentiellement oraux, l’auteur a réussi, par une démarche scientifique rigoureuse, à combler les lacunes, à corriger et à compléter les informations. L’ouvrage est composé de deux volumes. Le chapitre préliminaire du premier volume est consacré à l’analyse des données de la tradition orale. Il est suivi d’une étude de l’identité, de l’origine et de la migration des Anyin, futurs maîtres du Sanvi. Les deux derniers chapitres présentent les premiers occupants de la région, puis décrivent la conquête et la cristallisation du Sanvi. Le second volume est consacré à l’organisation du royaume sanvi, à l’étude de ses particularités et à ses relations avec l’extérieur. Le Sanvi, un royaume Akan (1701-1901) est l’une des premières thèses d’histoire soutenue par un chercheur ivoirien. C’est surtout une oeuvre majeure, et toujours d’actualité. Abondamment documenté et illustré, l’ouvrage est rédigé dans un style élégant qui le rend accessible autant au grand public qu’au chercheur.

05/2013

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Philosophie

L'absolue simplicité

Ce volume rassemble quelques-uns des livres majeurs de Lucien Jerphagnon, enrichis de nombreuses transcriptions inédites de ses cours, conférences et émissions de radio qui permettent de mieux appréhender l'étendue de son oeuvre. On perçoit ainsi la sensibilité particulière d'un homme aux multiples visages. Homme d'enseignement tout d'abord, dont le sens de la pédagogie s'impose dès ses premiers cours au Grand Séminaire de Meaux, publiés ici pour la première fois. L'essentiel s'y trouve déjà : la vivacité d'un style "démocratique", selon Paul Veyne, qui d'emblée emporte le lecteur et le guide dans les raisonnements les plus complexes ; le ton, parfois badin, jamais guindé, toujours tenu ; surtout, le déploiement d'une pensée libre, profondément anticonformiste et d'une érudition inépuisable. Homme de fidélité ensuite, tant à Vladimir Jankélévitch, auquel il consacre, avec Entrevoir et vouloir, un court texte étincelant, qu'à ses compagnons de toujours, les Anciens. Des présocratiques à Augustin et d'Homère à Julien l'Apostat, il n'a cessé de leur rendre hommage. Juste retour des choses, c'est son "plus cher disciple", Michel Onfray, qui, rappelant dans sa préface ce qu'il doit à son "vieux maître", prolonge cette chaîne de transmission et de savoir. Homme de son temps enfin, comme en témoignent ses chroniques politiques des années 1990, Lucien Jerphagnon fut un virtuose du dialogue et de la conversation. Ses échanges avec Francesca Piolot, en conclusion de ce volume, sont à l'image d'une pensée en perpétuel mouvement où ne cesse d'affleurer la question qui traverse toute son oeuvre : pourquoi diable y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

10/2019

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Littérature française

La vaisselle des évêques

Sur la rive suisse du Léman, au temps de la Réforme, un évêque a dû fuir son château pour échapper à la population protestante qui voulait lui faire un mauvais parti. Il lui a fallu délester ses bateaux, trop chargés, et il a fait envoyer par le fond, au pied de la tour, sa vaisselle d'or. Depuis, dit la légende, le Diable, le Vendredi-Saint, invite les prélats à partager avec lui au fond du lac un repas de viande dans la "vaisselle des évêques". Quant au château, les Faverges, il était, lors de la dernière guerre, en la possession d'une famille ruinée qui le louait en appartements. C'est ainsi que deux jeunes Genevois, Pierre Lorétan, fils de très petits bourgeois, et Denis Germanier, plus fortuné, s'y installent un refuge, le premier pour échapper à ses parents et à sa triste vie de gratte-papier, le second par goût de l'aventure. Denis, appelé au service militaire, laisse Pierre seul occupant de l'appartement des Faverges. Pierre a dix-sept ans. Il n'est pas beau, bien que son corps soit harmonieux et solide, malgré sa minceur. Il est timide, rêveur, empêtré de lui-même, bref moralement boutonneux. Une jeune femme de vingt-neuf ans, Hélène Savournin, vient rejoindre sa famille, également locataire au château. Elle séduit Pierre. Elle l'aime aussi , à sa manière, surtout son "corps de petit garçon". Il vit grâce à elle sa première aventure, une liaison passionnée. Mais Hélène le quittera pour épouser Denis, le laissant désespéré, révolté, réduit par le manque d'argent à retourner chez ses parents. Cette éducation sentimentale a tous les reflets du Léman.

05/1959

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Critique littéraire

Essais et articles

Dans leur disparate, Les Essais et articles de Marcel Proust ne sont, sur un demi siècle, qu'une seule et unique journée de lecture qui se transforme en journée d'écriture. Le premier texte du recueil est l'œuvre d'un collégien des années 1880, un devoir de français, le dernier texte est, en août 1922, une réponse prémonitoire à une enquête sur la fin du monde. Proust referme sa réflexion sur cette conclusion: "Pour aimer aujourd'hui la vie, il aurait suffi de penser que nous sommes des humains et que ce soir peut venir la mort". Quelques semaines plus tard, un soir de Novembre, Proust repose à jamais sa plume dans l'encrier. Entre ces deux dates, il n'a jamais cessé d'écrire. L'apparent bric à brac des Essais et des articles se révèle être le journal de bord de l'aventure intellectuelle qu'est la recherche. Ces textes précèdent, accompagnent, épaulent la création romanesque ; si chaque article étudie ou approfondit une facette de la réalité, c'est le roman qui opère l'assemblage des parties et la réalisation du tout. Sous nos yeux se tracent ici la carte de l'univers de Marcel Proust, l'itinéraire de son voyage, où les routes ont des noms de femmes du monde, de peintres, d'écrivains de musiciens, où la lecture tient lieu de véhicule et le regard de mouvement. Et le plus grand mystère de tous ces textes, c'est encore qu'avec trois fois rien, des comptes rendus complaisants, des vers de mirliton, des notes inachevées, des articles écrits à la diable, des "Salons parisiens", Proust parvienne à conduire son lecteur au cœur du monde.

09/2006

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Littérature française

Contes immoraux du XVIIIe siècle

Ce n'est pas la faute à Voltaire ni la faute à Rousseau si l'on s'amuse à voir, au XVIIIe siècle, de pauvres amants éconduits, de tristes maris cocufiés et autant d'épouses infidèles... Le coupable, c'est La Fontaine, le grand fabuliste qui, à ses heures perdues, inventa le conte immoral. En vers puis en prose, on rit du malheur de ceux qui, à la campagne ou à la ville, dans les humbles chaumières comme dans les plus somptueux palais, se croient forts, pensent pouvoir résister à l'appel de la chair et finalement capitulent. C'est immoral mais tellement drôle. Après les paysans et les bourgeoises, c'est au tour des fées et des génies de laisser libre cours à leurs fantasmes, de transformer les hommes en sofa, en baignoire ou en bidet, en ananas ou en jonc, et leurs palais en véritables lieux de perdition. Enfin viendra l'heure du diable, le grand complice des débauchés. La forme des histoires change mais l'esprit reste le même : poésies grivoises en vers, féeries licencieuses en prose ou récits mixtes de la fin du siècle, les quatre-vingts contes ici rassemblés sont tous des contes à rire. Cette anthologie propose de partir à la découverte d'un genre inconnu, ignoré des histoires littéraires et d'une étonnante variété, entre prose et poésie, vraisemblance et merveilleux, longueur et brièveté, immoralisme et amoralisme. On y croise de talentueux raconteurs d'histoires : malicieux versificateurs (Grécourt, Piron, Vergier), ingénieux affabulateurs (Bret, Chevrier, Fougeret de Monbron, Senneterre) et audacieux conteurs (Nerciat, Ligne, Maréchal, Sade). Tous ont contribué à faire du conte immoral une catégorie majeure de la littérature du XVIIIe siècle.

01/2010

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Tourisme étranger

Dictionnaire amoureux des îles

Un Dictionnaire amoureux qui marie l'Odyssée et le plus contemporain de notre actualité, Thomas More et les archipels menacés par le réchauffement climatique. On vagabonde, on rêve, on frissonne, on se souvient. Les îles pourraient bien être chemins de vérité. Ce n'est pas parce qu'il a bourlingué, du Groenland à la Polynésie, du Japon au Chili, qu'Hervé Hamon est un collectionneur de cartes postales. Et ce n'est pas parce qu'il aime naviguer que les cocotiers et le sable blanc le fascinent. L'île, avant l'île, c'est le voyage vers l'île. Avec tous les imaginaires inimaginables. Celui du conquérant, de l'exilé ou du migrant, du naturaliste ou du missionnaire, du négrier ou du pirate, celui du déporté, celui de qui se rêve roi d'un monde pur. Celui qui quitte une île pour une autre. Les îles ne sont pas des navires à l'ancre mais des montagnes émergées, quand bien même elles ne dépassent que de quelques mètres. Elles sont la plaque sensible de notre monde cerné d'eau, elles racontent nos convoitises, nos guerres, nos croyances, nos espoirs. Elles nous parlent d'écologie et de mondialisation autant que de distinction et de solitude. Pas étonnant que la littérature s'en soit emparée. Melville aux Marquises, Hugo à Guernesey, Tchékov à Sakhaline, Perec à Ellis Island, Albert Londres à l'île du diable, Soljenitsyne à Solovki, Dumas à If, Césaire ou Glissant à la Martinique, et ainsi de suite. Ce dictionnaire amoureux va de Fred et de Philémon sur le A d'océan Atlantique, à Robinson sur Juan Fernandez (où Defoe, du reste, n'a jamais mis les pieds).

11/2020

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12 ans et +

Le faiseur de rêves Tome 1

Il est une ville, au centre du désert, où nul n'a le droit de se rendre sous peine de mort. De ses entrailles sortaient autrefois d'interminables caravanes chargées de trésors mais, depuis deux cents ans, la cité est coupée du reste du monde... Pire encore, un soir d'hiver, le nom de ce lieu de légende s'évanouit en un clin d'oeil de la mémoire de tous - Lazlo Lestrange, orphelin de cinq ans à peine, ne fait pas exception à la règle. Frappé au coeur, le petit garçon restera irrémédiablement fasciné par cette énigme. Quinze ans plus tard, il travaille dans la plus grande bibliothèque du monde, à Zosma, en rêvant de fabuleuses découvertes quand, de la Cité oubliée, émerge tout à coup une curieuse expédition venue recruter les meilleurs scientifiques du continent. Pourquoi diable s'obstiner à réunir ces esprits éminents ? Mystère... Et pourquoi Lazlo voit-il donc ses songes se peupler de visions étranges - à commencer par une déesse à la peau bleue pourtant assassinée, des années plus tôt, par les habitants de la ville interdite ? Qui est-elle vraiment ? Comment le jeune homme, qui ignore tout de sa légende, peut-il bien la voir en rêve ? Rien de tout cela n'est possible, bien sûr - mais pareil détail a-t-il jamais empêché un rêveur de rêver ? Songes, monstres, dieux, fantômes, alchimie et guerre totale : après quatre années d'attente, Laini Taylor, finaliste du National Book Award américain et auteure de séries multi-récompensées, nous livre enfin un aperçu de son nouvel univers, à la plus grande joie de ses nombreux fans.

04/2018

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Littérature étrangère

Hanns et Rudolf

Ils sont deux. Deux Allemands nés à l'aube du XXe siècle, que rien ne rapproche et que tout, opposera, à mort. Deux hommes ordinaires que l'Histoire transformera en personnages d'une épopée noire. Rudolf Höss n'est pas né monstre, il l'est devenu : enfance austère aux confins de la Forêt-Noire, Grande Guerre, retour dans une Allemagne chaotique ; le parti nazi et l'armée seront son unique famille. A chaque étape, il franchit un nouveau degré de violence et sa conscience morale se brise. Il a beau douter, c'est à lui que sera confiée la création du camp d'Auschwitz. Il ne le sait pas, mais il a signé un pacte avec le diable. Hanns Alexander est un juif allemand de la grande bourgeoisie, dont l'enfance à Berlin est heureuse, entourée de grands esprits : une Allemagne brillante, cultivée, humaniste, mais condamnée. Hanns est bien informé, il s'exile à Londres juste à temps, mais n'abandonne pas : non seulement il s'engage sous le drapeau britannique, mais il dirige une unité de recherche des criminels de guerre nazis. C'est lui qui retrouvera Rudolf Höss. Face à face terrifiant et mise en scène bouleversante d'un monde qui a perdu ses repères, Hanns et Rudolf raconte une double histoire d'homme "normal". L'un devient grand dans l'horreur, l'autre dans la dignité. Comment le premier a-t-il basculé du côté de l'enfer ? Pourquoi le second a-t-il choisi de faire justice ? Il fallait un récit sans faille et sans jugement pour que le lecteur d'aujourd'hui l'éprouve et le comprenne.

04/2014

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Récits de voyage

La voie du boeuf. Suivi de Chroniques du Madjikistan

La chronique de voyage, comme la photographie, semble un genre à la portée de tous. Tout le monde voyage, photographie, raconte ses péripéties. Mais aurions-nous remarqué ces images en suivant le même chemin que l'écrivain vagabond ? Et surtout, aurions-nous pensé à les transmettre ? Ecrire et photographier, c'est choisir et donner à voir. Marc Mangin parcourt l'Inde du Nord dans La voie du boeuf, puis le Pakistan et la Chine dans les Chroniques du Madjikistan. Il les déshabille des clichés habituels. Il va chercher ce qui est là et non ce que l'on s'attend à y trouver. En Inde se côtoient une modernité fragile et une crasse effroyable. Mais la fierté et l'intelligence s'opposent à un néo-colonialisme qui s'ignore dans une conférence économique franco-indienne comme la volonté obtuse à la quête mystique de certains Occidentaux. Au Pakistan, la douceur de l'accueil le long de la Karakorum Highway pendant le Ramadan dément tous les poncifs habituels sur ce "pays du diable" . La Chine se peuple de rencontres et d'échanges joyeusement humains loin de l'image de l'altérité absolue que l'on a pu lui donner. Voyager sans a priori consiste aussi à offrir ce que l'on est, sans fard et sans compromis. Comme dans Tu m'as conquis Tchador, chronique d'un voyage en Iran paru en 2010 chez Sipayat, Marc Mangin existe avec toute son histoire dans ses récits. Ils nous livrent un homme et un regard sur d'autres hommes qui aplanissent les frontières construites pour nous dresser les uns contre les autres. Anne Fourreau

02/2012

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Littérature étrangère

Un monde flamboyant

Méconnue de son vivant, une artiste new-yorkaise, Harriet Burden, fait, après sa disparition, l'objet d'une étude universitaire en forme d'enquête qui, menée auprès de ceux qui l'ont côtoyée, dessine le parcours d'une femme aussi puissante que complexe n'ayant cessé, sa vie durant, de souffrir du déni dont son oeuvre a été victime. Épouse irréprochable d'un célèbre galeriste régnant en maître sur la scène artistique de New York, mère aimante de deux enfants, "Harry" a traversé la vie de ses contemporains avec élégance et panache, déguisant en normalité triomphante son profond exil intérieur au sein d'une société qui s'est consciencieusement employée à la réduire au statut de "femme de" et d'artiste confidentielle. La mort brutale de son mari signe, pour Harriet, un retour aussi tardif qu'impérieux à une vocation trop longtemps muselée qu'elle choisit de libérer en recourant, à deux reprises, à une mystification destinée à prouver le bien-fondé de ses soupçons quant au sexisme du monde de l'art. Mais l'éclatant succès de l'entreprise l'incite alors à signer témérairement un pacte avec le diable en la personne d'un troisième "partenaire" masculin, artiste renommé, dont le jeu pervers va lui porter le coup de grâce. Gravitant de masques en masques et sur un mode choral autour de la formidable création romanesque que constitue le personnage de Harriet Burden, Un monde flamboyant s'impose comme une fiction vertigineuse où s'incarnent les enjeux de la représentation du monde en tant que réinvention permanente des infinis langages du désir.

09/2014

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Littérature française

Melmoth réconcilié

Honoré de Balzac s'est inspiré du héros mythique du roman de Charles Robert Maturin : Melmoth ou l'homme errant pour rédiger ce court roman. Satan a donné d'immenses pouvoirs en échange de son âme à John Melmoth. Il arrive au moment où le caissier de Nucingen, Castanier, presque ruiné par sa maîtresse, Aquilina, s'apprête à détourner une grosse somme à des fins personnelles. Melmoth propose à Castanier de lui acheter son âme et il lui donne un second rendez-vous où il lui livrera un secret qui lui pèse : la puissance qu'il a obtenue en faisant un pacte avec le diable peut se transmettre pendant cent cinquante ans si quelqu'un autre reprend le pacte à son compte. Melmoth veut ainsi retrouver la paix de l'esprit et il se débarrasse de son fardeau sur Castanier, trop heureux dans un premier temps d'en user à loisir. Mais, bientôt lassé par les dons surnaturels dont il a hérité, le caissier cherche à son tour à se délivrer du pacte satanique. Pour cela, il lui faut trouver un remplaçant qu'il cherche parmi les boursicoteurs. Le pacte passera ainsi en de nombreuses mains, perdant peu à peu de son pouvoir. Et tandis que Melmoth meurt, enfin réconcilié avec Dieu et avec lui-même, c'est un clerc de notaire qui héritera en dernier de ce fameux pacte et qui mourra des excès auxquels il est poussé. Ce roman à la fois fantastique et édifiant laisse entrevoir le mysticisme de Balzac qu'on retrouve dans d'autres œuvres où la rédemption est un préalable à la mort.

11/2012

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Théâtre

Lady Killer. L'histoire vraie du plus médiatique tueur en série de tous les temps

L'histoire vraie du plus médiatique tueur en série de tous les temps Fermez les yeux. Imaginez une forêt un soir de pleine lune dont le silence serait troublé par le bruit d'un corps que l'on traîne sur le sol. Imaginez cet homme que rien ne vouait à devenir un prédateur, un monstre. Imaginez cet ensemble de hasards qui aura conduit à la mort de dizaines d'innocentes, à la transformation d'un étudiant en droit en un serial killer de renommée mondiale, connu par le plus grand nombre comme étant le plus grand des tueurs qu'aura fait naître l'Amérique. Elles s'appelaient Lynda Ann, Roberta, Janice, Debra, Kimberly ; il s'appelait Theodore Robert Bundy, le célèbre tueur d'étudiantes, le "Lady Killer". A travers son oeuvre, Fabien Richard revient sur ce parcours macabre qui aura conduit Ted de Seattle à Tallahassee, de l'église au perron de l'enfer, faisant d'un jeune homme élégant, intelligent et studieux, le fils du Diable sur les rives du Styx. Laissez-vous emporter par le courant tumultueux d'une déferlante d'émotions aux confins des souffrances de l'âme humaine et affrontez la folie d'un assassin qui semblait pourtant être le gendre idéal. N'auriez-vous pas souhaité danser un soir avec Ted ? N'auriez-vous pas aimé passer une nuit torride dans ses bras ? N'auriez-vous pas voulu devenir son ami et boire une bière en sa compagnie dans une taverne de l'Utah ? Venez découvrir Theodore, soyez effrayé par Ted, venez affronter le Lady Killer en découvrant la pièce de théâtre de Fabien Richard, cet OVNI littéraire !

03/2020

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Littérature érotique et sentim

Pour une chanson de toi Tome 1 : Ouvrir son coeur à nouveau

Brett Taylor s'en est très bien sorti dans son petit monde de deuil et de peine au cours des trois dernières années, merci bien. Perdre quelqu'un de spécial vous change la vie, et Brett ne comprend pas pourquoi Pierre, Paul, Jacques et leur petite soeur pensent qu'ils peuvent se mêler de ses oignons et lui dire de tourner la page. Il a accepté de passer d'une carrière de musicien à celle de propriétaire de ranch sans demander l'avis de personne, et il n'a pas besoin qu'un raton des villes viennent s'immiscer dans sa vie et casser les habitudes qu'il s'est créées : le chagrin, l'isolement et tout un stock de Jack Daniels. JT Campbell est parti de chez lui pour échapper à son ancienne vie, et pour découvrir qui il est et où est sa place après avoir passé d'un job vide de sens après l'autre. Il n'avait pas l'intention de sauver qui que ce soit, encore moins un propriétaire de ranche beau comme un diable plein de secrets et qui a le coeur sur la main. Il aime bosser pour Brett, même si on lui a bien fait comprendre que toute relation autre que professionnelle ne verrait jamais le jour. Mais quand les désirs charnels de JT deviennent tout autre chose et qu'il s'abandonne à son envie de découvrir ce qui fait tiquer son patron, sa patience et son soutien réussiront-ils à faire baisser les murs que Brett s'est construits afin que JT puisse ouvrir son coeur à nouveau ?

03/2020

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Sciences politiques

Chroniques d'un Suisse errant

Difficile de vivre une enfance plus improbable que celle d'Alexandre Casella, né à Naples en 1936 d'une intellectuelle juive d'Europe centrale et d'un aristocrate napolitain. A sept ans, il se réfugie en Suisse avec sa mère pour échapper aux Nazis. A douze ans, il est rapatrié de force par son père pour être placé dans un internat jésuite près de Naples. A quinze ans, il se réfugie en Israël avec sa mère, le temps d'acquérir une nouvelle identité sous le nom de Daniel Orr. A vingt ans, il accompagne sa mère - invitée à Pékin par les dirigeants de la toute jeune République populaire de Chine - au coeur de ce qui est alors considéré comme "l'antre du diable". Ce voyage fondateur, où il découvre aussi le Vietnam, inspire à Daniel Orr, entre-temps redevenu Alexandre Casella, une passion pour l'Asie qui va guider son existence. Journaliste, il vit des expériences mémorables – de l'offensive du Têt à une interview historique du prince Sihanouk, en passant par la révolution culturelle chinoise. Chargé de mission au Vietnam par le CICR, il dénoncera à son retour les faiblesses de la politique asiatique de l'institution dans un article du "Monde" qui fait sensation. Après un interrogatoire plein d'humour involontaire, la Confédération lui accorde la nationalité suisse en 1971. De ce parcours chaotique sortira une longue carrière au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, qu'Alexandre Casella a racontée dans "Breaking the Rules", publié à Genève en anglais et à Pékin en chinois. Il fait ici le récit passionnant de ses années de jeunesse – un véritable roman – avec un esprit caustique des plus réjouissants.

10/2013

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Jeanne d'Arc

Elle a fait la France de son vivant et plus encore pendant les siècles qui suivirent son martyre. Son irruption dans la guerre de Cent Ans change le cours de l'Histoire. Guidée par des voix qui lui intiment de bouter les Anglais hors du royaume, Jeanne devient la Pucelle, chef de guerre et héros politique. Elle communique sa hardiesse à ses compagnons d'armes et à Charles VII, qu'elle fait sacrer à Reims. Mais sa renommée, jusqu'au-delà des frontières, ne se résume pas à sa vaillance. Elle est également édifiée par tous ceux qu'effraie la figure d'une femme prophétesse et guerrière : Jeanne d'Arc terrorise les Anglais et sans doute ses juges. Ils font d'elle une "putain ribaude" et une sorcière, la capturent, l'emprisonnent, la soumettent à un procès inique qui la condamne au feu. C'est la construction d'un personnage maléfique que ce livre donne à lire, en interrogeant les sources à frais nouveaux. Le procès de condamnation, véritable tribunal d'inquisition, fabrique des chefs d'accusation pour déshonorer la Pucelle : son alliance avec le diable, ses échanges avec les démons, le signe mystérieux qu'elle aurait présenté à Charles VII pour le persuader d'asseoir son pouvoir légitime... Pourtant, son courage et son supplice n'ont pas suffi à lui attirer la reconnaissance du roi. Pour lui, Jeanne d'Arc a en partie échoué dans ses prophéties comme dans la guerre. Reste le peuple, dont on explore ici les croyances et les peurs ; car c'est le peuple qui restitue finalement à Jeanne d'Arc son honneur, avant que la légende ne s'en empare.

02/2022

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Musique, danse

Ravel

Par l'entremise d'Erik Satie, Roland-Manuel fit la connaissance de Ravel dès 1911 et demeura son élève, puis son ami, jusqu'à la mort du compositeur de Daphnis et Chloé en 1937. Le livre que nous rééditons aujourd'hui présente donc la particularité d'avoir été écrit par un familier qui était, en même temps, le disciple du maître. Cet ouvrage offre, par conséquent, un témoignage de première main en même temps qu'il apporte, en ce qui concerne l'analyse des œuvres - de la Pavane pour une Infante défunte à La Valse, du Quatuor au Boléro, de Shéhérazade à L'Heure espagnole, de Gaspard de la nuit au Tombeau de Couperin, des Chansons madécasses aux deux Concertos pour piano -, la vision d'un " initié " qui sait dépasser l'approche technique pour nous faire accéder à l'essence même des partitions étudiées. Comme le rappelle Jean Roy dans son introduction, Roland-Manuel n'a cessé d'appréhender l'œuvre de Ravel sous un angle de vue non conformiste qui en dégage la véritable clef esthétique : " On imagine difficilement Ravel se frappant le cœur pour en faire jaillir le génie... L'art ne s'impose pas à lui de la façon dont il s'impose aux romantiques. Ce n'est pas à ses yeux la suprême vérité, mais un mensonge, le plus brillant ; une merveilleuse imposture. " Ce livre se termine par un hommage au biographe lui-même, Roland-Manuel, dont l'œuvre musicale (Isabelle et Pantalon, Le Diable amoureux) a toujours retenu l'attention des mélomanes Jean Roy lui consacre une chaleureuse postface et dresse un catalogue de ses compositions.

01/2001

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Policiers

La caste des ténèbres

Les enfants du diable ne meurent jamais. 1995 : Village de Kombakkam, sud-est de l'Inde. Viresh est un dalit, un intouchable. A huit ans à peine, il comprend que son existence ne sera qu'un enfer pavé d'humiliations. Révolté par cette condition qu'il n'a pas choisi, désireux de s'affranchir d'une société régie par un système de caste archaïque et profondément inégalitaire, le jeune garçon apprendra bientôt ce qu'il en coûte de défier la volonté des Dieux. Janvier 2020 : Paris. Un hiver poisseux et humide. Le lieutenant Lucas Dorinel quitte sa Bretagne adoptive et prend le premier train pour Paris, deux ans après son départ forcé de la capitale. Réintégré au sein de la prestigieuse Brigade criminelle, il n'est pas encore parvenu au Bastion qu'une jeune femme se suicide sous ses yeux en se jetant tête la première sous les roues d'un bus. Quelques heures plus tard, il est envoyé sur une scène de crime atroce au neuvième étage d'un HLM de Bondy : un homme retrouvé mort chez lui, les membres disloqués, mutilés, son corps écrasé au fond d'une malle par une force gigantesque. L'appartement de la victime est plongé dans le noir, les ampoules dévissées de leurs culots. Des forêts de bougies fondues accueillent les enquêteurs dans chaque pièce, comme s'ils exploraient la crypte oubliée d'un château. Le plus étrange survient lorsque le légiste retrousse les lèvres du mort pour dévoiler des canines anormalement longues, sorties tout droit d'un film d'horreur. Pour Lucas Dorinel et ses équipiers, ce sera le début d'un cauchemar interminable.

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XVIIe siècle

Moi, Louis Gaufridy, ayant soufflé plus de mille femmes. Une confession de sorcier au XVIIe siècle

Le 30 avril 1611, un curé marseillais, Louis Gaufridy, est brûlé vif à Aix au terme d'un procès instruit par le parlement de Provence. Il est reconnu coupable d'avoir causé la possession diabolique de plusieurs religieuses d'Aix, ainsi que d'avoir initié à la sorcellerie l'une d'entre elles, la jeune Madeleine de Demandolx. Thibaut Maus de Rolley propose une nouvelle lecture de cet événementjudiciaire majeur du début du règne de Louis XIII. L'enquête s'articule autour des aveux livrés par Gaufridy à la justice, dans lesquels le prêtre raconte sa vie de sorcier, décrit les messes noires célébrées au sabbat et révèle avoir reçu du diable le pouvoir de rendre les femmes folles de désir en leur soufflant au visage. Moi, Louis Gaufridy examine comment cette "confession" s'est forgée au cours du procès, avec en point de mire une question cruciale : lorsqu'ils passaient aux aveux, les hommes et les femmes accusés de sorcellerie n'étaient-ils que les récitants passifs des fantasmes des juges, ou prenaient-ils part à l'invention de ces histoires diaboliques ? Est-il possible d'entendre leur voix propre dans les dépositions consignées par les greffiers ? A l'aide de documents inédits, ce livre novateur montre aussi comment cette fiction élaborée dans l'enceinte du tribunal s'est ensuite largement diffusée par l'imprimé, pour donner lieu à des réécritures qui éclairent d'un nouveau jour l'histoire de la littérature du crime, tout en nous permettant de mieux comprendre comment un procès de sorcellerie était reçu par ses contemporains immédiats, au plus fort de la chasse aux sorcières en Europe.

09/2023

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Phénomènes occultes

L'exorcisme au quotidien

L'exorciste, ce n'est pas qu'au cinéma. Et l'exorcisme, ce n'est pas que du cirque. Nous le pratiquons sans le savoir chaque jour. Mais comment apprendre à le faire bien et pour le bien ? Pour la première fois, le prêtre connu pour aller au-devant de tous les malheurs se confesse en nous enseignant. Une bouteille d'oxygène pour tous les asphyxiés de la vie. Le prêtre exorciste n'est ni magnétiseur ni psychologue. Il n'a pas de pouvoir surnaturel. Il est un ministre de l'Eglise. Homme de Dieu, Henri Gesmier, qui refuse de voir le diable partout, inscrit sa pratique dans une démarche de foi. Car il n'y a rien de magique pour celui qui croit. Tout en étant au plus près du Christ, l'exorciste est une main tendue vers ses frères en souffrance ; adjuvant dans leur combat contre le malheur, il se fait délivrance quand il offre la prière de bénédiction. Voici le témoignage du chapelain du Sanctuaire du Mont Saint-Michel, prêtre exorciste. Un écrit captivant, qui livre aussi le voyage intérieur de ceux qui font appel à lui, de la croyance du " possédé " à la foi du sauvé, et dont la force et l'authenticité relèguent dans l'arrièrecour spectaculaire des histoires pour enfants les idées reçues sur cette pratique. Un éloge de l'écoute au coeur de l'épreuve et de l'accompagnement spirituel. Et, déjà, mise en mots, la promesse d'une libération pour ceux qui questionnent le mal et son action dans le monde, dans leur vie. Un livre qui fait du bien.

09/2021

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Faits de société

Beaux voyous

Partout où il y a du grisbi à toucher, on trouve des truands. Mais il ne suffit pas de se lancer dans un trafic ou de monter au braquage pour se faire un nom. Dans le Milieu, un "beau voyou " doit être le plus discret possible, maîtriser l'art de la guerre et posséder une grande fortune. Il doit aussi éviter les balles, la prison, et compter sur ses proches. À la vie, à la mort. Mais comment fait-il? Quels sont les plus grands obstacles? Et s'il venait à dépasser la ligne jaune? Fondé sur les confessions inédites d'hommes du milieu marseillais et de Siciliens de la Cosa Nostra, Beaux Voyous retrace l'épopée de la French Sicilian Connection. À la fin des années 1970, un groupe de trafiquants marseillais décide de relancer le trafic d'héroïne. Le risque est grand mais le profit l'est encore plus. Grâce au fric du Casse de Nice, ils vont parcourir le monde pour acheter de la morphine base et persuader des chimistes de la French Connection de se remettre au turbin. Le refrain de la richesse en tête, ils finiront par s'associer avec Don Gerlando, un parrain de Palerme, et tirer le diable par la queue... Par son écriture romanesque et grâce à des dialogues dignes des Tontons flingueurs, Thierry Colombié nous entraîne dans cette guerre des gangs: Beaux Voyous évoque la vie au quotidien des trafiquants, d'Islamabad à Istanbul en passant par Milan, Marseille, Palerme ou Naples, et les coulisses du très grand banditisme. À faire froid dans le dos...

10/2007

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Thrillers

Crossroads. La dernière chanson de Robert Johnson

La dernière chanson de Robert Johnson Lorsqu'ils rec ? oivent une lettre de Simone Jackson les invitant à venir la rencontrer pour prendre possession d'objets ayant appartenu au légendaire bluesman Robert Johnson, l'historien Donald Kane et l'anthropologue Virginia Craft n'ont rien de plus en tête qu'une publication universitaire qui contribuera à l'avancement des connaissances sur les origines du blues. Mais le contenu de la boîte en fer-blanc que leur remet la vieille dame change tout. Parmi les objets attendus (un pick et une slide), se trouvent un doigt momifié, une amulette de protection et un carnet dans lequel Johnson a transcrit ses chansons, en plus de notes disparates en apparence anodines. Mais lorsque Kane découvre, caché dans la reliure, le texte de la mythique trentième chanson de Johnson, la légende de son pacte avec le diable prend un nouveau sens. Tandis que Kane et Craft suivent la piste que leur indique le manuscrit, les événements se bousculent : les bluesmen qui peuplent les rues de Memphis se suicident les uns après les autres de manière identique et sordide ; les mauvais sorts s'accumulent et Kane, le cartésien, doit finir par admettre qu'ils existent. De plus, la police le soupc ? onne d'être derrière les morts suspectes. Comme si cela ne suffisait pas, Ezekiel Thorne, un mystérieux personnage, cherche à acquérir le manuscrit pour un client. Au fil des péripéties, Kane doit accepter qu'une âme peut être sauvée. Crossroads est un roman trempé de bourbon, qui se déroule dans la chaleur moite du Delta du Mississippi, où le surnaturel se trouve toujours à l'envers du décor.

11/2021

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Ouvrages généraux

La baleine. Une histoire culturelle

La baleine, l'animal le plus grand et le plus lourd de la Création, a toujours fasciné l'être humain. Spéculations et fantasmes ont été d'autant plus nombreux que voir une baleine vivante a longtemps été rare. Son histoire est liée à celle de la mer, de la navigation et de la pêche. Mais elle est aussi en relation avec celle des savoirs et des classifications du monde animal. Chassée depuis le Néolithique, la baleine fut cependant mieux connue à partir du moment (au XVIIe siècle) où sa chasse quitta les côtes, les fjords, pour s'exercer en haute mer. De la capture d'une baleine étaient tirés un grand nombre de produits alimentant un commerce fructueux. Une industrie baleinière vit progressivement le jour, mais elle devint si prédatrice qu'il fallut, au XXe siècle, limiter les prises et imposer des quotas. Entre-temps la symbolique de l'animal se modifia. Longtemps ce fut un monstre redoutable, au service des forces du mal. La Bible et la mythologie en faisaient un instrument de dévoration et les bestiaires médiévaux, un attribut du Diable. La littérature moderne ne fut guère plus indulgente, soulignant sa cruauté : c'était l'ogre des océans, tel Moby-Dick, ce cachalot blanc et féroce dont Hermann Melville a raconté l'histoire. Mais plus on avançait dans le temps, plus cette image s'atténua et s'inversa : le monstre marin fit peu à peu place à une créature plus attachante, sinon pitoyable, injustement victime de la cupidité et de la violence des hommes. Aujourd'hui, cette sympathique baleine est devenue une des vedettes du livre pour enfants et l'image emblématique de la planète en péril.

10/2023

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Littérature russe

Nouvelles de la mère patrie

Nouvelles de la mère patrie est un recueil de textes écrits à l'origine pour la presse russe, car, avant même d'être romancier, Dmitry Glukhovsky est journaliste. Et rien ni personne n'échappe à sa plume acerbe, à commencer, bien sûr, par le numéro 1 (qui échange parfois sa place avec le numéro 2) - le Leader de la Nation -, suivi de près par les strates corrompues de l'administration, les mafieux reconvertis en hommes d'affaires, les nouveaux riches, les gens modestes, les travailleurs immigrés, les flics intègres, les journalistes, la télévision, l'alcoolisme omniprésent, les extraterrestres, le diable et ses hordes de démons, et les habitants oubliés des steppes sibériennes. Chacun reçoit son dû, qui pour ses vices, qui pour sa complaisance, qui pour sa naïveté et son incapacité à ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure. L'absurde et le fantastique, qui jalonnent le quotidien russe, ne sont jamais loin, et l'on se surprend même parfois à ressentir de la tendresse pour certains protagonistes. Pour un lecteur occidental, la fenêtre que Dmitry Glukhovsky ouvre sur le quotidien des gens du peuple comme sur celui des affidés du pouvoir peut sembler un miroir déformant, tant on a l'impression que l'auteur prend le pas sur le journaliste pour forcer le trait sur la naïveté des uns et les compromissions des autres. Malheureusement, la fiction n'est pas très loin de la réalité. C'est la génération la plus intéressante. Ses représentants ne sont ni soviétiques, ni antisoviétiques, ni postmodernes, mais écrivains tout court. Dmitry Glukhovsky, écrivain polyglotte de 38 ans, fait partie de cette génération décomplexée. L'Express, Marianne Payot

02/2018

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Littérature française

Zahia Tome 3 : , la revanche de la raison

La saga Zahia est une aventure humaine triste, dramatique avec ses hauts et ses bas. L'histoire d'une jeune berbère orpheline, livrée à elle-même, confrontée à un contexte sociétal piégé par les vicissitudes du système colonial. Cette histoire débute par un fait réel, construite autour d'une romance fertile pour nous faire parcourir une époque traversée par des moments difficiles pour la femme berbère. Un parcours illustré et entrainé en partie par le personnage de Zahia, la battante, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'au début du XXIe siècle. Zahia est issue d'une société rigide, traditionnelle et implacable, figée sur des principes millénaires, où être une femme est considéré comme une malédiction ; source d'ennuis et un manque à gagner. La femme, par nature, était vue comme un mal ; l'émanation du diable sur terre. Alors, être une fille, orpheline, avoir du caractère et exiger sa part de bonheur dans une société faite pour les hommes, représentait le paroxysme de l'immoralité et de la débauche. Zahia est une saga autour des hommes et des femmes de toutes les confessions, de toutes les croyances et de toutes les tendances politiques, à un moment de l'Histoire où se forgeait une société multiculturelle, dans un système colonial contraignant et injuste pour des indigènes autochtones déjà brimés par la sévérité des lacunes d'une société berbère patriarcale et intolérante. Une histoire faite de combats pour la survie, avec ses victimes, ses drames, ses amours et ses trahisons, ses joies et ses souffrances, s'offre à nous avec ses merveilles, ses blessures et ses sentences tragiques... Une belle histoire pour ceux qui aiment rêver en lisant.

09/2021

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Psychologie, psychanalyse

Les âmes blessées

"A cause de la guerre, du fracas de mon enfance, j'ai été, très jeune, atteint par la rage de comprendre. J'ai cru que la psychiatrie, science de l'âme, pouvait expliquer la folie du nazisme. J'ai pensé que le diable était un ange devenu fou et qu'il fallait le soigner pour ramener la paix. Cette idée enfantine m'a engagé dans un voyage de cinquante ans, passionnant, logique et insensé à la fois. Ce livre en est le journal de bord. Pour maîtriser ce monde et ne pas y mourir, il fallait comprendre ; c'était ma seule liberté. La nécessité de rendre cohérent ce chaos affectif, social et intellectuel m'a rendu complètement psychiatre dès mon enfance. Cinquante ans d'aventure psychiatrique m'ont donné des moments de bonheur, quelques épreuves difficiles, le sentiment d'avoir été utile et le bilan de quelques méprises. Mon goût pour cette spécialité est un aveu autobiographique. L'histoire de ces cinquante années raconte aussi comment j'ai traversé la naissance de la psychiatrie moderne, depuis la criminelle lobotomie, l'humiliante paille dans les hôpitaux, Lacan le précieux, la noble psychanalyse malgré ses dérives dogmatiques, l'utile pharmacologie devenue abusive quand elle a prétendu expliquer tout le psychisme, et l'apaisement que m'a apporté la théorie de l'attachement, dont la résilience, mon chapitre préféré, étudie une nouvelle manière de comprendre et de soulager les souffrances psychiques. Ce long chemin m'a conduit à tenter d'expliquer, de soulager et parfois de guérir les souffrances psychiques. Il m'a donné le plaisir de comprendre et le bonheur de soigner les âmes blessées." B.C.

09/2014

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Romans historiques

L'an prochain à Grenade

Grenade, 31 décembre 1066 : 5000 Juifs sont massacrés en une nuit par une foule musulmane en furie. Parmi les morts, Samuel Ibn Kaprun, chef des armées du vizir, premier ministre, receveur des impôts, pourvoyeur d'esclaves, grand poète et... Juif. Echappent à la tuerie, sa jeune fille Gâlâh et Halim, son amant musulman vite assassiné par les brigades intégristes. Mémoire vivante de son peuple, Gâlâh traverse les siècles. On la retrouve à Séville, à Lisbonne, à Oran, à Constantinople, à Venise, à Treblinka, à Sarajevo, à New-York, à Grenade à nouveau, bien des siècles plus tard, à Paris enfin, devant une école juive, un matin de septembre 2012, où l'attend un tueur prénommé Iblis, nom qui dans le Coran désigne le Diable. L'An prochain à Grenade est un roman d'amour, qui raconte l'idylle entre une jeune femme juive et un poète musulman. Un roman épique, où résonnent les guerres, les pogroms, les soulèvements populaires. Un roman littéraire, qui par son souffle, s'inscrit dans la lignée du Dernier des Justes et de la Mémoire d'Abraham. Un roman politique, car la nuit noire de 1066 résonne d'une façon étrangement actuelle. Un conte philosophique enfin, qui débouche sur une interrogation essentielle : pourquoi l'antisémitisme, pourquoi l'intolérance, pourquoi la haine ? Ce livre fort donne à lire une indispensable méditation sur l'extrême difficulté (impossibilité ?) à faire cohabiter les croyances religieuses, sur le désenchantement d'un monde où les mots de fraternité et de tolérance ont perdu tout sens. Quelle histoire, sinon celle subie par la jeune Gâlâh - mémoire vivante du peuple juif - résume à ce point la noirceur de l'humanité ?

01/2014

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Policiers

Les griffes du passé

Dans la même veine que Le Vertige de la chute, ce deuxième titre de la trilogie consacrée aux aventures du détective noir Leonid McGill a pour cadre la ville de New York, ses bas-fonds et ses hautes sphères tout aussi opaques. Ancien voyou et boxeur amateur, fils du légendaire Tolstoy qui l’a abandonné enfant après l’avoir élevé dans l’idéal communiste, mal marié à la belle Katrina et père de trois enfants dont un seulement est de lui, Leonid McGill poursuit ici, sans illusions mais avec ténacité, ses efforts pour se racheter une conduite. Esprit philosophique et homme d’action, McGill, dit LT, a plusieurs fers au feu, et ses nuits sont courtes. Tout en menant l’enquête pour retrouver la mystérieuse Angelique à la demande du très puissant et très dangereux Alphonse Rinaldo, il joue au plus fin avec des flics vertueux ou pourris pour résoudre le mystère d’un double meurtre sanglant et ne ménage pas sa peine pour arracher Ron Sharkey, une de ses anciennes victimes, aux griffes du FBI. Sa famille et sa vie privée ne lui laissent guère de répit. Lasse de l’attendre, la belle Aura, la femme de sa vie, a pris un amant, tandis que les premières amours du fils dont il est le géniteur l’amènent à démanteler un réseau de proxénètes russes. Entre considérations politiques et examen du fait racial aux Etats-Unis, les tribulations de Leonid McGill servent avant tout à Walter Mosley de toile de fond à un portrait de New York qui exalte les dimensions mythiques d’une ville romanesque en diable.

11/2011

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Littérature étrangère

Skinheads

Trois générations d'une même famille, trois hommes issus du milieu prolétaire britannique. Terry English, skinhead propriétaire d'une petite société de taxis, n'est pas sûr d'être encore vivant pour ses cinquante ans, mais garde malgré tout sa joie de vivre grâce au ska et à sa jolie assistante Angie. Il décide de s'investir corps et âme dans la réouverture de l'Union Jack Club. Nutty Ray, punk, employé par Terry, lutte pour contrôler sa haine de la société et n'a qu'un seul plaisir : passer son temps libre à provoquer les flics de Chelsea. Et enfin Lol, quinze ans, skater punk adolescent à la recherche de lui-même.À travers ces trois personnages, John King va revenir sur l'apparition de la culture skin, une culture prolétaire qui s'enracine d'abord dans la musique, comme toujours en Angleterre, et une musique de pauvres, le reggae qui va s'épanouir dans le ska des années 1970, en rupture avec l'époque, alors hippie. Mais qui s'accomplit aussi dans l'amour de la sape, de la bière, et du pays. Il rend un remarquable hommage au mouvement culturel britannique des années 1960, mouvement complexe, souvent caricaturé et finalement incompris, qui a déchaîné une peur sociale et symbolique encore plus forte que le punk, décuplée par son essence radicalement et ostensiblement prolétaire. Un écrivain remarquable au meilleur de son talentL'arrivée d'un grand dans le catalogue du Diable.« Au même titre que l'écossais Irvine Welsh, et bien plus que Nick Hornby, King est l'écrivain du football et de la classe ouvriere anglaise. »Hubert Artus, DonQuiFoot (Éditions DonQuichotte, mai 2011)

05/2012

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Théâtre

Les Sangsues suivi de Le Pain, La Folie de Salim, Les Thermes du Bon-Dieu

LES SANGSUES : En Algérie, aux premiers jours de l'indépendance ; un service administratif se met en place. Immédiatement, la corruption, la paresse et l'arbitraire y font leur nid, s'abritant derrière une langue de bois qui martèle sans nuances que l'administration est au service du peuple. Derrière la fable pointe clairement la dénonciation du pouvoir bureaucratique qui commence à prendre en otage la société algérienne. LE PAIN : Si-Ali, l'écrivain public, tire le diable par la queue : les petites gens pour lesquelles il travaille n'ont pas de quoi le payer. Alors, il décide de fermer boutique et d'écrire un livre sur eux ; mais pour cela, il doit partager leur quotidien, le vivre intimement. Sans oublier d'apprendre à lire à sa femme... Car s'instruire, c'est lutter contre la misère. Son livre s'intitulera Le Pain. LA FOLIE DE SALIM : Salim, petit fonctionnaire de l'État, tombe amoureux de la fille de son directeur. Afin de combler l'immense fossé qui le sépare d'elle, de son monde, il s'invente petit à petit un double, Salim Ier, roi de Bureaucratie. La folie de Salim, c'est aussi un message de bon sens : le rapport le plus naturel de l'être humain à l'être humain - l'amour - est-il possible dans une société hiérarchisée ? LES THERMES DU BON-DIEU : Comment approcher une personnalité officielle pour lui demander de l'aide, quand on est un petit paysan pauvre floué par la réforme agraire ? Mokhtar usera de tous les subterfuges pour s'introduire incognito dans l'établissement thermal où se trouve en villégiature "monsieur la Personnalité". Il ne sait pas ce qui l'attend...

11/2002

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Littérature française

Une petite fille en colère

A huit ans et demi, Angelina ouvre sur l'existence un regard naïf et hardi. Malgré sa mère qu'elle adore, son père qu'elle aimerait s'il était accessible, ses frères et soeur qui sont ses aînés de près de dix années, elle se sent étrangère dans la maison de Saint-Jean-les-Grands-Bois où les circonstances de la vie veulent qu'elle soit souvent livrée à elle-même, c'est-à-dire à un bon et mauvais petit diable. Logicienne, prenant tout à la lettre, elle s'imagine qu'elle est la fille du facteur ou la petite-fille d'Attila. Elle s'éprend d'un poney, dévaste la pelouse à laquelle son père consacre ses dimanches, se rend coupable de larcins tout à fait fous dans des supermarchés, et cela jusqu'au jour où Wladimir et Hilda, ses parents qui sont sur le point de se séparer, la confient, dans un esprit de démission, à une tante et à des cousines de province qu'elle déconcerte ou épouvante. Sa mère, ayant décidé de reprendre sa liberté et de travailler, s'installe avec elle en grande banlieue. Avec une assurance et un courage associés à beaucoup d'imprudence, l'enfant s'efforce de conquérir ou de reconquérir cette " mère à problèmes" qui la confiera, en désespoir de cause, à la femme d'un garde-forestier. Grâce à sa patience et à sa résolution, la petite rebelle trouvera pour finir le chemin d'un coeur. De façon drôle et émouvante, la voix menue d'Angelina plaide à sa manière pour les droits de l'enfance.

03/1982