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Véronique Boulais

Extraits

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Critique littéraire

Questions de théâtre. Lectures et témoignages

Ce livre est avant tout un ensemble d'approches, de lectures et de témoignages, que je voulais partager avec le lecteur. S'agissant de projets auxquels j'ai rêvés et participés avec toute mon énergie et mon savoir-faire, tels que le Grand Théâtre de Mohammedia resté un bâtiment sans âme, le projet de la Troupe Nationale ou le Théâtre National Marocain, qui n'a jamais vu le jour. J'expliquerai le pourquoi de ces ratés. C'est également des moments de plaisir que j'aimerais partager et diffuser auprès des initiés de cet art. Si je demeure un lecteur assidu de certains de mes metteurs en scène préférés, c'est pour exprimer une continuité dans ma quête et une fidélité dans mes références. Mes lectures ont l'ambition d'être des commentaires argumentés et parfois des critiques alimentées. Mon souci principal est d'approcher le plus près possible ces écrits que je considère essentiels à un lecteur assoiffé d'un savoir théâtral plus orienté et plus documenté. Quant aux témoignages, ils expriment des choix en rapport avec ma carrière artistique et professionnelle et avec ma vie de tous les jours. Enfin, c'est pour moi, dans ces pages, l'occasion de revenir sur deux souvenirs parisiens : le premier vécu personnellement, le second, à travers mes lectures.

02/2019

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Critique littéraire

ARAGON PEINTURE ECRITURE. La peinture dans l'écriture des Cloches de Bale à la Semaine sainte

Fidèle à sa jeunesse, fidèle au surréalisme, Aragon le fut. En 1958 il déclarait dans un article des Lettres françaises au titre évocateur " Un perpétuel printemps " : On ne s'étonnera peut-être pas que je dise ici, avec une telle insistance, les miens, en parlant des surréalistes [...]. Je me souviens de l'un d'eux, André Breton pour le nommer, parce que j'étais devenu communiste, que je " voulais être fidèle à la parole donnée ", me disait avec l'amertume du défi : " Mais quand la question se posera pour toi, Rimbaud, Lautréamont est-ce que tu pourras les défendre devant ton parti ? " [...] Mais au bout de trente ans on peut voir, [...], " J'ai toujours défendu le ciel de ma jeunesse ". Mais alors que la peinture envahit son œuvre, pourquoi si peu de peintres surréalistes ? Par fidélité au Parti, pour des raisons qu'Aragon nous donne dans " Comment l'eau devint claire " en 1954 : Salut à toi Parti ma famille nouvelle. Salut à toi Parti mon père désormais ? Pour mener à terme le projet de subversion de la littérature élaboré en commun avec Breton un soir de septembre 1917, sur le boulevard Raspail, avec cette recommandation de Breton : Il faut qu'on nous croit toujours des poètes ? Parce qu'il est un homme double tel Alfred et Anthoine de La Mise à Mort ?

11/1999

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Santé, diététique, beauté

Xanax saved my life

Quelle arnaque ! Je nais en bonne santé, et pourtant, treize ans plus tard, une sclérose en plaques est diagnostiquée. C'est la maladie qui va dicter mes rêves et faire de ma vie un enfer. Dix ans après, je ne parviens pas à marcher correctement en raison de tremblements dus aux benzodiazépines... Occulter la maladie et vivre sereinement cette existence dont personne ne veut, n'aurait pas été possible sans mon Xanax, le meilleur ami d'une reine sous pilules pailletées. Il est plus simple de faire face aux déceptions furtives qui s'invitent sans prévenir. Je ne voulais pas retourner à la réalité bien trop sombre, au désespoir, à l'épuisement et à l'addiction au Xanax. Alors, m'a-t-il sauvé ou a-t-il permis d'envelopper mes maux dans une jolie ouate ? Aujourd'hui, je suis en fauteuil roulant, l'avantage est que je peux chausser des escarpins à talons sans avoir mal aux pieds ! Ma mère me motive à avancer et j'affronte le quotidien à quatre roues. Le regard des autres est parfois difficile, mais est sans commune mesure quant à ma peine de ne pouvoir marcher et celle de devoir rester en vases clos quasiment durant une année. Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir prendre l'air frais de là-bas.

05/2020

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Littérature française

Cent lettres à aimer Maltesa

Sentant que ma vie foutait le camp et m'échappait, je me suis mis à mettre sur du papier mes pensées. Croyant à la thérapie de l'écriture, je me suis mis à me regarder, je me suis mis à regarder l'autre. Je me suis photographier devant un miroir et j'ai essayé de la photographié encore de plus prés. Pourquoi ? Pour voir clair ! Pour être sûr de regardé par la bonne lucarne. Pour être sûr de moi ou pour être sûr de vraiment me trompé. Comprendre, je voulais comprendre ! Pourquoi soudainement le ciel me tombe dessus ? Et j'étais là à disséquer mes moindres gestes, et ses petites phrases. Tout y est passé : des désirs, des contra-dictions, des affabulations, des tempêtes de colère, des bons et de mauvais souvenirs, souvent des pleurs cachés. Et parfois je n'arrivais pas à faire la distinction du vrai et du faux. De sorte, quand je me retrouvais devant une page blanche je souffrais le calvaire, pour elle et pour moi. Si bien que je n'ai pas toujours su contrôler mes attitudes. Au-jourd'hui, encore, flotte en moi plein de points d'interrogations. La vérité absolue n'existe pas, mais est-ce dérangeant ? D'ailleurs ce manuscrit aurait pu s'appeler : Cent lettres à aimer Maltesa ou Des pensées anachroniques. Les histoires de couples deviennent souvent des hémorragies in-ternes.

12/2017

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Littérature française

Les hommes

C'est un hymne aux hommes perdus des années 1950 et 1960, de ceux qui ressemblent à Lino Ventura ou à Gabin, des petits gangsters qui roulent des mécaniques et qui n'ont pas toujours le courage d'affronter la réalité. Ils aiment les femmes et les femmes le leur rendent bien car, au-delà de leur carapace, ils sont émouvants. Parfois cruels. C'est surtout l'histoire de Mietek, un individu en déshérence, amoureux d'une femme qui ne peut pas l'aimer. Mietek ne s'en sort pas, s'enlise dans des histoires dont le dénouement risque d'entraver sa liberté. "Depuis pas mal de temps, je me disais que c'était fini les hommes, que c'était vraiment une espèce en voie de disparition - ce qu'on appelait les hommes, c'était les derniers singes, quoi. J'ai écrit une cinquantaine de pages - et ils sont venus les hommes de ma jeunesse et ma jeunesse avec. Mais dans toutes les histoires d'hommes, il y a une fille, et même il faut une fille - sans fille, pas d'homme. Et l'autre raison du livre m'est apparue, c'était elle - ma fille, Cora. C'était pas une histoire d'homme que je voulais écrire, pas exactement, c'était une histoire de père et de fille", Richard Morgiève.

08/2017

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Littérature française

Le vieux

"Ma Reine, mon aimée ; Ce roman, c'est d'abord une déclaration d'amour. Au début, quand j'ai entrepris ce livre, c'était avec l'idée d'écrire une fiction autour de cette Flûte enchantée de Mozart à laquelle je dois le bonheur de t'avoir connue lorsque tu y chantais le rôle de la Reine de la Nuit. Mais à côté de la metteuse en scène et des chanteurs en répétition ont surgi sous ma plume d'autres personnages que je n'attendais vraiment pas - un vieux et ses angoisses du grand âge ; un jeune assistant à la mise en scène au bord du suicide ; une étrange concierge de Théâtre tantôt conteuse tantôt sorcière. Moi qui voulais te célébrer en la lumineuse compagnie de Mozart et de son opéra, je me retrouvais avec leurs questions devant la fin de vie et le droit à mourir dans la dignité ! L'horizon du roman s'assombrissait ! Heureusement, ce vieux d'encre et de papier m'a surpris à nouveau quand il s'est mis à ne plus vouloir envisager les années qu'il lui restait à vivre autrement que comme des moments de joie. Improbable avenir, mais bel effort ! Sans doute fallait-il que l'écriture de mon roman passe par toutes ces étapes pour que, moi aussi, je puisse mieux que jamais te dire mon amour."

03/2021

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Histoire de France

Pacification en Algérie. 1956-1958

"Je quittai Hong Kong en février 1956 (...) J'étais fatigué du monde des renseignements, j'avais raté la guerre en Indochine, je pensais en savoir assez sur les insurrections et je voulais tester certaines de mes théories." Dans Pacification en Algérie, ouvrage inédit en France, le lieutenant-colonel David Galula, théoricien majeur élevé au rang de "Clausewitz de la contre-insurrection" par les stratèges américains, raconte sa conquête, par petites touches, des populations de Kabylie, préalable indispensable à la destruction des organisations politico-administratives du FLN. La vie de David Galula, décédé en 1967 à l'âge de 48 ans, fut selon son biographe canadien Alain Cohen "brève mais extraordinaire". Né en 1919 à Sfax (Tunisie), dans une importante famille de la communauté juive, diplômé de Saint-Cyr en 1940, il est rayé des cadres l'année suivante en application des lois de Vichy portant sur le statut des Juifs. Réintégré en 1943, il participe aux combats qui l'emmènent jusqu'au coeur de l'Allemagne. Suivront onze années passées à observer les insurrections communistes en Chine, en Malaisie, aux Philippines, mais aussi dans les Balkans. De cette expérience unique naissent les principes qui vont le guider en Algérie pour pacifier avec succès sa zone de Kabylie, foyer historique de la rébellion depuis la conquête de 1830. Un récit subtil et un témoignage indispensable sur ce conflit.

04/2016

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Carrière et réussite

Je pars vivre a londres

Point de mire de l'Europe, Londres est une métropole grouillante, hétéroclite, où tout semble possible. En permanente évolution, comme en témoigne le Brexit, cette ville cosmopolite où se côtoient plus de 50 nationalités, place financière internationale, fascine par ses multiples contrastes culturels, ses contradictions assumées, son dynamisme et son activité incessante. Comme toutes les villes à la forte identité, elle attirera toujours, peu importe le contexte politique, les jeunes du monde entier, dont de nombreux Frenchies désireux d'y tenter leur chance. De l'autre côté du Channel, le flegme est bien aux Britanniques ce que cette ville-monde est aux candidats au départ : irrésistible ! Je ne voulais pas vivre en me disant : "et si j'étais parti à l'étranger". Des mots si souvent repris, large sourire aux lèvres, par les 2,5 millions de nos compatriotes qui se sont lancés dans l'aventure, à deux pas de la plus proche frontière ou à l'autre bout de la planète. Parcours atypique, histoire individuelle, décision familiale, rencontre amoureuse ou projet professionnel mûri des années durant ? Que vous soyez pris de bougeotte, enfant d'Erasmus conquis par votre pays d'accueil ou génération Y connectée au monde, ces guides sont faits et pensés pour vous. Notre seul objectif : répondre à votre désir grandissant de vivre autre part.

09/2022

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Littérature étrangère

Le journal de Sarashina

"Moi qui fus élevée en des régions au-delà du bout de la route d'Azuma, au fin fond du pays, combien devais-je être empruntée, et pourtant, comment pouvais-je m'en être avisée ? Je sus qu'il existait en ce monde ce que l'on appelle les dits et je brûlais de l'envie d'en lire, cependant qu'aux jours de désoeuvrement, ou le soir à la veillée, j'écoutais ma soeur aînée ou ma belle-mère qui citaient des passages de tel ou tel dit, ou commentaient les faits et gestes de Genji le Radieux. "Faites qu'au plus tôt je puisse monter à la Ville et permettez que de ces dits, j'en voie autant qu'il en est !" Ainsi priais-je avec ferveur le bouddha Yakushi, quand, l'année qui fut ma treizième, le trois de la neuvième lune, nous prîmes le départ pour remonter à la Ville..." Telles sont les premières lignes du texte de Sarashina, le seul d'elle qui nous soit parvenu : son journal intime. Elle y conte sa vie au jour le jour de l'âge de 13 ans à 52. ans. Ces mémoires se présentent sous la forme d'une compilation d'anecdotes, de rêves, de récits de voyages, où les intrigues et les romances à la cour de Heian restent un thème privilégié.

10/2017

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Poésie

Pour parler. 115 sonnets avec des dessins

" Frank Smith écrit. Et dessine aussi. Julien Serve dessine. Et écrit aussi. Tous deux sont constamment inspirés par le monde, par ce qui s'écrit en continu sur lui, par l'information. Pour parler est né de leur rencontre. Frank Smith a écrit 115 sonnets. Il voulait s'attaquer à cette forme, une forme fixée, très précise, et la revisiter, la déconstruire, la détourner. Se contraindre soi-même. Voir comment il pouvait faire des " anti-sonnets ", sans rimes, sans la dimension lyrique, sans faire appel aux sentiments, mais en creusant des questions dans cette forme très fixée, très précise : qu'est-ce que c'est que parler, comment peut-on dire ? Dans ce recueil, le vent du lyrisme classique est remplacé par une tempête de questionnements ; l'expression d'un moi tourmenté par la révélation que la pensée n'existe qu'à travers les mots ; l'effusion par la grammaire, la sublimation des sentiments par une opération chimique pratiquée au cutter sur les brèches et les failles ; la musique par la simplification et Schubert par Feldman. Julien Serve se découvre fasciné par " la capacité de Frank Smith à se saisir d'une réalité au travers du vocabulaire, du langage qu'elle produit. La rejouer, l'amener à un point de lisibilité plus pertinent, plus sensible. J'ai eu envie de lui voler ses écrits. Mais je me suis fais attraper. " Et Julien Serve se met à dessiner, " sur " les sonnets, ou plutôt autour. Plutôt que de parler des sonnets, il dessine. Et pour Serve, la main produit de la pensée. Sa pensée est dans le geste. L'écriture comme le dessin lui semblent des exercices d'équilibriste au dessus du vide. Mais ce qui lie peut-être le plus intimement Julien Serve et Frank Smith, c'est que tous deux, qui par le dessin, qui par les mots, cherchent à reformuler une réalité non admissible. " Je ne voulais pas, écrit Julien Serve, illustrer les sonnets de Frank Smith. Je voulais être en immersion totale. Me perdre dans leurs structures éclatées. Perdre le sonnet. Que les sonnets se lisent sans discontinuer me permettaient de perdre prise. L'imprévu devenait alors envisageable. Je me suis donc contraint à ce dispositif avec des règles simples et strictes : 24 heures de dessins en direct à la lecture d'une voix numérique. " Le nombre de dessins est le résultat de la durée du dispositif mis en place ; il n'y a pas de dessin A pour un sonnet A, ni de nombre de dessins par sonnets. Pour le livre, il y a lieu d'inventer une nouvelle forme. Les sonnets et les dessins, les dessins et les sonnets, oui, mais comment ? Il s'agira d'injecter les dessins dans les sonnets, de fondre textes et images pour échapper à la formule texte/illustration et créer la parfaite co-errance/cohérence que nécessite tout travail en duo. " (Barbara Polla, écrivain-galeriste) Par un habile et original façonnage, textes et dessins sont mêlés, feuille par feuille, dans une superposition transparente, formant des " collisions " et des fusions, qui incite à une lecture aléatoire et diverse, de gauche à droite, de droite à gauche, à l'endroit, à l'envers.

03/2019

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Littérature française

Aube d'un soir

(...) Ce même soir, le chant de la paix, ce soir où... je veux dire... ce soir où Itzhak Rabin... Lui. Troublé, reste un long moment silencieux, plongé soudain dans ses souvenirs, les images, plutôt des impressions floues défilent devant ses yeux accentuant son trouble et sa difficulté à s'exprimer. Elle. Hésitante : Je suis désolée, ça m'est venu comme ça, je ne voulais pas... Lui. Il respire lourdement, en proie à une forte émotion, cherche fébrilement un mouchoir dans la poche de son pantalon, essuie son front et son visage en sueur, puis d'une voix un peu hachée, recherchant ses mots : Non, ce n'est rien, on ne peut pas y échapper, oui j'y étais... Ah oui, j'y étais ce même soir, quelle atmosphère, on était là des milliers debout sur la place, venus le soutenir, tendus, inquiets, il y avait de l'électricité dans l'air... Tino et Lucia ont tous deux émigré en Israël dans les années soixante. Ils se rencontrent un soir, par hasard, dans un jardin public de Tel-Aviv. Leurs histoires de vies s'enchevêtrent alors dans un passé-présent traversé par l'histoire de cette génération bruyante et trouée. Car ce sont avant tout les souvenirs qui peuplent ce roman – bruts, amers, fragiles, mais surtout intimement humains. C'est un voyage dans l'Histoire, qu'elle soit personnelle ou connue, à travers la vie de deux destins entremêlés.

01/2020

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Littérature française

Elle et Elles

"En te voyant t'éloigner, je t'interrogeais et voulais savoir si tu avais choisi de partir avant papa parce que c'était lui qui travaillait et nous apportait de quoi manger, nous habiller, nous faire vivre. Tu m'as abandonnée et je te pardonne, mais je te promets, maman, de trouver un médicament pour guérir toute personne qui tombera malade comme toi et l'empêcher de quitter ses enfants comme tu as dû t'y résoudre avec nous, nous qui étions très jeunes, entre huit et quatorze ans". De la Syrie au Québec, l'auteur partage les instants fatidiques qui ont fait d'elle la personne qu'elle est devenue. Drames, rencontres, guerres et déracinement pavent sa route jusqu'à aujourd'hui où elle se confie en toute sincérité. Récit poignant d'une existence faite de courage, de résilience et de sacrifices, il s'agit surtout d'un hommage à toutes ces femmes qui se sont élevées au-delà de leur condition et qui s'accrochent encore à leur rêve. Née en Syrie, Aida Bairam est médecin-chercheuse à l'Université de Laval, à Québec. Elle livre ici un témoignage inspirant sur son parcours de vie. Les bénéfices des ventes seront reversés aux "Fonds de bourses Aida-Bairam pour l'excellence académique" qui a pour but d'offrir deux bourses à des étudiants, particulièrement des Syriens, dont les études sont bouleversées par la guerre.

12/2019

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Livres 3 ans et +

Lapinours et le pélican

Forcé de quitter son pays à cause de la sécheresse, Pélican entreprend un long périple en quête d'une terre d'accueil où il pourra se nourrir. Il va croiser la route de notre ami Lapinours qui prendra soin de son nouvel ami affaibli. Il ira jusqu'à apprendre à pêcher : une expérience pleine de rebondissements rigolos. Plus tard, de fortes chaleurs vont s'installer dans le pays de Lapinours et provoquer un incendie de forêt. Pélican jouera un rôle décisif dans le sauvetage de la forêt, scellant ainsi l'amitié des deux compères. "Un conte touchant où les enfants apprendront avec humour et bienveillance, que, parfois, en aidant les autres, on peut aussi s'aider soi-même" . "Lapinours et le pélican" est né de l'imagination de son auteur Alexandre Gros, préoccupé par les bouleversements climatiques. Il explique : "Il me semble important que les adultes de demain soient conscients des enjeux et puissent oeuvrer avec bienveillance. Je voulais donc proposer une histoire qui traite avec bienveillance des réfugiés climatiques. La question n'est plus de savoir s'il y aura ou non des réfugiés climatiques. La question, c'est quand et comment allons-nous les aider ? " Cet album fait suite à "Lapinours a peur du noir" (2018) et "Lapinours au ski" (2019), également écrits par Alexandre Gros et illustrés par l'Atelier Le Yak. Retrouvez tout l'univers de Lapinours sur sa page web dédiée www. big-pepper. com/lapinours/

10/2020

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Critique littéraire

Livre

Quel est donc le miracle de cet objet, né il y a plus de deux millénaires, éminemment moderne par sa forme cubique, mathématique, industriel bien avant l'heure, qui a triomphé du rouleau jusqu'à devenir la " brique élémentaire " de la pensée occidentale ? Contrairement au savoir numérique, le livre, né du pli, se referme sur lui-même, solidaire de son message. Son espace est conçu pour produire une autorité, voire une transcendance. Il confère à son contenu la forme d'une vérité et en donne crédit à l'auteur. Pour comprendre le pouvoir phénoménal de cette construction, Michel Melot en a sondé la topographie, l'architecture. Il est descendu dans son anatomie profonde, dans ses plis et ses coutures, dans ses fibres physiques et symboliques. Il a interrogé ses rapports étranges aux trois religions dites " du Livre ", au profane, au commerce, au politique, à la liberté de penser, de rêver, de désirer. " Le livre, conclut Michel Melot, est un marqueur de la condition humaine. Comme nous, il est complet quand il est seul, et incomplet devant les autres. La force du livre, c'est qu'il nous survit et qu'il a, comme notre vie, une fin. Le lecteur doit s'y plier. J'ai écrit ce que je voulais écrire. Que vous m'ayez suivi ou non, ce livre est fini. Mais vous n'en avez pas fini avec le livre. "

02/2006

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Vie chrétienne

La marche vers le ciel

L'être humain ne serait pas apte à comprendre Dieu et serait donc incapable d'intégrer son royaume. Toute notre vie devrait être consacrée à chercher à renaître de nouveau par l'Esprit de Dieu et à nous réconcilier avec lui. "Seigneur, je voulais que Tu saches que je T'aime, Je ne suis peut-être pas encore tout à fait tel que Tu voudrais, Mais je tends à m'améliorer, ou plutôt à disparaître en Toi, Je Te dois tout, Maintenant, je peux dire que Tu es ma Vie" La vie que l'on menait autrefois était la mort en soi. Tournons-nous dorénavant vers la vie spirituelle. L'Esprit de Dieu nous indique que l'avenir est devant nous. "Il nous aide à guérir de nos blessures et mauvais penchants, à communier pleinement avec Celui qui nous a créés et ceux qui nous entourent, et nous discipline à la Vie dans laquelle nous allons entrer". Jordan Le Mené est né en 1991. Marginal et en quête de sens, il se tourne vers différentes spiritualités qui l'amènent au Chemin intérieur et parallèlement aussi à parcourir les montagnes à pied, dans le but de découvrir sa vraie nature. Depuis quelques années, il parcourt la France à pied et effectue des pèlerinages. Dans La marche vers le Ciel, il témoigne de sa rencontre avec Jésus-Christ et de la manière dont cela a radicalement changé sa vie.

07/2021

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Littérature anglo-saxonne

Le rat d'égout

On est allés fureter dans Sabang Street, en bas de l'hôtel. Le trottoir, normalement réservé aux piétons, était bordé de marchands ambu- lants avec leurs éternels plats du soir qui baignaient dans l'huile. "Tu voulais quoi, déjà ? - Du mie goreng et du bakso. Tu veux pareil ? " j'ai demandé, surpris. Il a hoché la tête. On a continué, l'oeil sur les cartes. Tous les passants nous regardaient mais je m'en fichais. Les étrangers attirent les regards, rien de plus na- turel. Mais la différence qu'incarnait Eliot allait au-delà de l'ordinaire. Les gens qui nous voyaient passer avaient dans les yeux un mélange d'amour, d'admiration, de fascination et de crainte. Car il n'était pas seulement blanc : tout le monde le prenait pour une star. Encore une conséquence de notre histoire hollandaise et de l'influence du cinéma américain. A croire que ça agit sur nous inconsciemment ! J'ai eu envie de crier qu'Eliot portait des chaussettes trouées. Qu'il était comme tout le monde. Roni, jeune écrivain indonésien dont le premier roman a eu un éphémère succès, tombe amou- reux d'Eliot, un agent littéraire français invité pour un festival à Jakarta. Entre eux se noue une intimité ambiguë qui fait toute la matière de ce nouveau roman, écrit en partie en Europe où l'auteur part faire une tournée promotionnelle inattendue.

01/2023

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Littérature française

New York, petite Pologne

J'allais faire un tour du quartier tous les matins, je venais d'arriver, je m'éloignais progressivement de ma rue de façon géométrique, ajoutant des carrés aux carrés en me repérant aux affiches et à d'autres détails ; je n'avais pas de cartes, je ne voulais pas faire touriste. Elle a fini par me demander d'où je venais, une question qui a présidé à toutes les rencontres que j'ai faites, une entremise polie de la curiosité pour m'aborder. Quand ça me cassait les pieds je répondais de Pologne, d'Europe de l'Est, les communistes quoi et ça refroidissait, c'était crédible ; tout de suite ça faisait moins européen. J'ai aussi été italienne, mais enfin, française, c'était ce qu'il y avait de mieux. Lorsque la narratrice arrive à New York, dans les années quatre-vingt, elle n'y connaît personne. Pas à pas, elle va découvrir la ville. Rien ne semble l'effrayer ni même l'étonner : ce monde nouveau, elle l'appréhende à sa manière tranquille, sensitive et sensible. Arpentant New York comme la campagne de son enfance, c'est-à-dire ouverte à toutes les surprises et à tous les possibles, attentive aux détails, aux choses et aux individus... Avec son style inimitable, fait de fragments de sa vie quotidienne, tantôt cocasses tantôt émouvants, Emmanuelle Guattari dresse le portrait iconoclaste d'une New York très personnelle.

01/2015

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Paramédical

Vaincre la mort ou l'apprivoiser ?

"Jeune, je voulais affronter, faire reculer, vaincre la mort. L'expérience m'a montré que c'était souvent un combat inégal. Que les médecins ne maîtrisent pas tout, qu'il y a une grande part de fortune ou d'infortune dans les résultats de leurs actions. Deux malades souffrent du même mal ou des mêmes blessures, avec le même traitement l'un va vivre, l'autre mourir. Pour quelle raison ? La Nature ? Le Destin ? Dieu ? Dans ce nouveau défi pourquoi ne pas cesser de se battre contre la mort, mais au contraire essayer de l'apprivoiser ? Pourquoi ne pas s'engager dans une cause hautement humaniste et tellement motivante : accompagner les patients arrivés au bout de leur chemin ?" Lorsque Dominique Grouille se voit proposer un poste en soins palliatifs après des années en anesthésie-réanimation en hôpital, il découvre un univers qu'il ne soupçonnait pas et dont il nous partage ici le quotidien au fil de poignants portraits. Au seuil de la mort, c'est un lieu foisonnant de vie qui s'ouvre devant nous. Un lieu où l'on soulage les plus grandes douleurs mais où l'on cherche aussi des solutions pour permettre à une maman en phase terminale de participer au mariage de sa fille à des centaines de kilomètres de là ou de fêter encore une fois Noël en famille... Un lieu où vivre sa vie pleinement jusqu'au bout rend possible un départ en paix.

08/2018

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Développement durable-Ecologie

A la recherche du développement. Un fonctionnaire au service d'une passion

" La recherche pour le développement fut mon objectif et ma passion pendant près de cinquante ans. Cet engagement en faveur des pays sous-développés, comme on disait à l'époque, perdit peu à peu ses illusions et l'ambiguïté quelque peu paternaliste de départ mais ne connut ni trêve, ni repos, ni découragement. Je voulais être chercheur de développement au double sens du terme : comprendre ce qui se passait dans les pays très pauvres et dans leurs relations avec les pays riches, participer aux efforts menés ici et là-bas polir réduire cette fracture incompréhensible, injuste et dangereuse ". C'est ainsi que l'auteur, polytechnicien, économiste, chercheur de l'ORSTOM/IRD, dont il a été le directeur général pendant six ans, introduit ce récit professionnel qui n'a cessé de tenir ensemble recherche, coopération et développement. Cet itinéraire l'a conduit, en empruntant des chemins de traverse quelque peu atypiques, à travailler avec de nombreuses institutions et à rassembler dans des projets d'intelligence collective des compétences, expériences et visées politiques très diverses. Cette autobiographie, truffée d'anecdotes personnelles et de réflexions sur les méthodes et politiques de développement, donne à voir ce que fut la scène de la coopération franco-africaine au cours de ce dernier demi-siècle de mutations radicales. L'auteur raconte comment se sont progressivement forgées en lui des convictions sur les principes méthodologiques, politiques et éthiques qui, à son sens, doivent désormais guider la recherche d'un développement durable, global et solidaire.

12/2010

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Littérature française

L'heure bleue

J'ai vécu 15 ans avec Patricia. Sans penser à la précarité de l'existence. Un vilain cancer est venu la prendre et Patricia a quitté son habit de chair pour s'envoler vers l'immensité; le jour de la Saint Olivier voici bientôt six ans. Le lendemain, tôt le matin, le jour se levait à peine, je suis descendu dans le salon. Je me suis installé sur ma chaise, doucement, pour ne pas réveiller mes enfants. J'ai pris ma plume et j'ai laissé l'encre dessiner l'histoire que Patricia me soufflait à l'oreille. Mon petit amour m'a conté sa vie. Les moments essentiels de son existence ont pris mots, ont pris phrases. Tantôt avec son style. Tantôt avec le mien. Ces rendez vous, ponctués par l'écriture, m'ont permis de supporter la cruauté de l'absence et ne pas basculer dans l'abîme du désespoir. Au travers de son témoignage, j'ai découvert que la vie n'avait pas de fin. Elle adoptait des formes diverses, mais restait plus forte que tout. J'ai compris la détresse et la solitude face à la maladie qui ronge. J'ai mesuré l'essence même de notre existence. L'amour et le partage. Les chapitres se sont construits doucement. Ils ont fini par bâtir un livre. Ce livre que je voulais laisser à mes enfants. A nos enfants. Pour que la trace éphémère d'une belle jeune femme reste figée à jamais.

06/2009

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Santé, diététique, beauté

Le cri de la mouette

" J'ai poussé des cris, beaucoup de cris. Parce que je voulais m'entendre et que les sons ne me revenaient pas. Mes appels ne voulaient rien dire pour mes parents. C'étaient, disaient-ils, des cris aigus d'oiseau de mer. Alors, ils m'ont surnommée la mouette. Et la mouette criait au-dessus d'un océan de bruits qu elle n'entendait pas, avec la sensation d'être enfermée derrière une énorme porte, qu'elle ne pouvait pas ouvrir pour se faire comprendre des autres. " Lorsque Emmanuelle a sept ans, elle découvre la langue des signes. Le monde s'ouvre enfin. Elle devient une petite fille rieuse et " bavarde ". A l'adolescence, pourtant, tout bascule. Aux désarrois de son âge s'ajoute la révolte de voir nier l'identité des sourds. Emmanuelle ne peut plus concilier l'univers des entendants et le sien. Elle se referme, dérive, se perd dans des expériences chaotiques. Mais, lucide et volontaire, elle réagit et choisit de se battre : elle réussit à passer son bac, lutte pour faire reconnaître les droits des trois millions de sourds français, puis s'impose magistralement au théâtre dans Les Enfants du silence. Le Cri de la mouette est le témoignage d'une jeune fille qui, à vingt-deux ans, a déjà connu la solitude absolue, le doute et le désespoir, mais aussi le bonheur, la solidarité et la gloire.

09/1994

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Littérature française

Ciel éteint

Trois nuits successives, deux amants, dont l'un ne connaît pas l'autre, se retrouvent dans un grenier déserté, 1-9 place Saint-Sulpice à Paris. Trois nuits, sans se voir, bariolant leurs corps de caresses, ils font énormément l'amour. Pourquoi ces amants, une femme dont l'identité doit être jusqu'au bout celée, et Jean Curial, restent-ils inconnus l'un à l'autre, ne communiquant que par les gestes sourds-muets de la passion physique ? Parce qu'ils se trouvent dans les locaux d'une société secrète, et qu'ils sont dans la plus complète obscurité. Pas la moindre lueur ne vient troubler cette "ruée vers l'or" des sens, et la danse des petits pains que danse un homme enfoui par le ventre dans une femme. Je voulais dans ce livre tenir trois gageures : qu'il aille, si possible, aussi vite que le lecteur ; qu'il montre le désir et les corps autrement qu'en chirurgien ou en souteneur ; qu'il dise le profond aujourd'hui de la prose sifflant à tue-tête les images et les métaphores sans lesquelles la prose demeure blanche. Roman rapide, car on ne peut rester dans la nuit trop longtemps, Ciel éteint se passe dans l'ombre. Et s'il mérite deux fois son titre, c'est qu'une autre ténèbre surgit presque à la fin - ténèbres personnelles à l'auteur et à un lecteur capable de l'aimer. N. M.

12/1995

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Littérature étrangère

Romans

"Tu dois te représenter quelle violence je me suis fait pour sauter à pieds joints dans mes nouvelles occupations. Je dois en être intimement secoué et, lorsque, sans me le demander, mon roman se présente à moi, moi qui ai toujours aimé tout ce que j'ai fait, je reste stupéfait devant l'évidence de mes images, et j'oublie le monde entier. Ce n'est pas l'activité qui me rend si vivant, c'est le rêve... " Italo Svevo, à sa femme, 1900. "Vers la fin de l'après-midi, ne sachant à quoi m'occuper, je pris un bain. Je sentais sur mon corps une souillure et j'éprouvais le besoin de me laver. Mais une fois dans ma baignoire, je pensai : "Pour me nettoyer, être vraiment net, il faudrait que je sois capable de me dissoudre tout entier dans cette eau." En moi toute volonté était si bien abolie que je ne pris même pas le soin de m'essuyer avant de remettre mes vêtements. Le jour tomba. Je restai longtemps à ma fenêtre à regarder, dans le jardin, les feuilles nouvelles des arbres ; et, là, je fus pris de frissons. Avec une certaine satisfaction, je pensai que c'était un accès de fièvre. Je ne souhaitais pas la mort, mais la maladie ; une maladie capable de me servir de prétexte pour faire ce que je voulais, ou de m'en empêcher " La Conscience de Zeno, chap. VI.

10/2010

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Littérature érotique et sentim

Forgotten Love

Mon passé me fuyait et des cauchemars me hantaient. Il était indéniablement la réponse à toutes mes questions. Mes parents prenainet enfin des vacances bien méritées. De mon côté, je m'installais dans le Massif central, chez Hank, un ami de mon père. Je m'étais attendue à tout, sauf à ce que j'éprouverais en présence de son fils, Caleb. J'étais troublée, car je ne me souvenais ni de lui ni de ce que je ressentais auparavant. Avec lui, l'ambiance était vite changeante. Ma tête me disait de patienter, mais mon coeur me hurlait de l'approcher. Comment ne pas craquer pour Caleb et sa beauté animale. Si je mettais de côté ce qu'il semblait cacher de façon si mystérieuse. Il captait mon attention avec tant de facilité. Je voulais profiter de ma venue chez eux pour me souvenir et comprendre mon passé qui m'échappait. Pourquoi étais-je aussi intimidée par la forêt alentour alors que j'ai tellement envie d'y entrer ? Quelle était l'origine de mes cauchemars ? Est-ce que tout était lié à cette présence qui m'épiait et qui rôdait dans l'ombre ? Et qui risquait de faire basculer définitivement ma vie. J'avais besoin de réponses pour me sentir complète... et l'aimer enfin comme je le désirais tant. Quand passé et cauchemars se confondaient, son amour pourrait être ma seule réponse.

03/2019

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Beaux arts

Papiers peints

Très jeune, je voulais être peintre. J'y travaillais en solitaire entre les quatre murs d'une chambre de bonne ou sur le vif des rues de Paris et des campagnes environnantes. Quoi qu'il arrive, je passais le jeudi au Louvre comme d'autres préféraient les plaisirs du stade ou du bowling. Puis le doute s'est emparé de moi avec fureur. A mes yeux, il y avait trop d'art dans la peinture et pas assez de vérité. Seule l'approche de la vérité me semblait devoir être tentée. Pour joindre l'acte à la parole, j'ai détruit tout ce que j'avais conservé, fais table rase des pinceaux et tubes de couleur, bien décidé à tirer un trait définitif sur mon rêve d'enfant. D'ailleurs, la littérature et la radio ont presque aussitôt pris le relais. Jusqu'au jour où, en 2014, venant de quitter définitivement la radio, j'ai osé franchir la porte d'une boutique de matériel pour artistes. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire du chargement avec lequel je suis ressorti. Très vite, je me suis jeté à l'eau. Une peinture en a appelé une autre, des séries se sont composées, et je me suis retrouvé pris dans un rythme d'enfer, une vraie addiction qui m'accapare du matin au soir comme si, un demi siècle plus tard, j'essayais de rattraper le temps perdu.

05/2017

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Littérature étrangère

L'été de "La Tempête"

J'entendis le rire de Lucy dans la brume. Cela semblait venir de la rivière... Je rampai aussi silencieusement que je pus vers les bateaux rassemblés le long du petit quai de bois. Une sorte d'intimité dans son rire, une sorte de relâchement profond ont dû me signaler que c'était l'inflexion du ravissement amoureux... Je m'approchai autant que je l'osai et vis deux êtres entrelacés. Ils s'embrassaient. Je les regardai un moment. Peut-être que je voulais savoir à quoi ressemblait Lucy quand elle était heureuse - et pourquoi elle était avec Kim et pas avec moi. On est à Stratford-upon-Avon, où se joue au Shakespeare Theater une nouvelle production de La Tempête, dans une brillante mise en scène de Harry Greenberg, qui a fui autrefois l'Afrique du Sud. Son jeune assistant, Thomas, est amoureux de l'inconstante Lucy, qui joue Miranda. Mais elle lui préfère l'étrange et charmant Kim, à son grand désespoir. Au fil du chassé-croisé des amours qui se nouent et se dénouent cet été-là, la frontière ne sera pas toujours nette entre le théâtre et la vie, la vie et le théâtre. Qui joue quoi ? Qui ne joue pas ? Jusqu'au jour où du passé de Harry surgiront deux femmes, l'une qu'il ne voulait plus voir et l'autre qu'il n'aurait jamais dû connaître - et cette fois, ce ne sera pas du théâtre.

03/2017

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12 ans et +

Montagnes russes

"Le 31 décembre à minuit, ma meilleure amie Stéphanie et moi, on a formulé le souhait de trouver l'amour avant la fin de l'année scolaire. En fait, on s'est promis de sortir avec les jumeaux Perron, les plus beaux gars de l'école, pour qu'ils soient nos cavaliers au bal de fin d'études. Mon amie ne croyait pas que c'était possible, mais, maintenant qu'elle fréquente Jeff Perron, elle se met à penser que les rêves peuvent devenir réalité. Pour ma part, le conte de fées s'avère désastreux. Oui, je me suis rapprochée de Joe, mais pas comme je le voulais. Et, si elle apprenait ce que j'ai fait le soir de la Saint-Valentin, Steph ne voudrait sûrement plus rien savoir de mon amitié... Elle commence d'ailleurs à me trouver intense. Elle dit que je suis obsédée par mon beau jumeau, que j'ai des comportements un peu fous. Elle ne comprend pas mon attitude, les highs et les downs qui ponctuent mon quotidien. C'est pourtant normal d'avoir les émotions en montagnes russes, à mon âge... non ? ". Dorothée souffre en fait, sans le savoir, de bipolarité, cette maladie trop fréquemment ignorée et bafouée par les préjugés. Peu importe leur âge, les gens qui en sont atteints ont souvent peur de l'avouer, même si le diagnostic et les médicaments leur ont sauvé la vie. Une vie qu'ils peuvent maintenant mener de façon plus équilibrée.

02/2015

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Littérature française

Gabrielle

Je voulais un enfant. On voulait tous des enfants. On quittait doucement les rives de la trentaine, médusés, un peu abîmés. On avait fait des choix de vie, et la liberté avait un prix. Il suffisait de se regarder, là, de près, pas besoin de loupe, l'effet de réel agrandissait les blessures, les rides aux coins des yeux, le pli sur le front, les mèches blanches, à l'oeil nu. On avait nos vies égoïstes et confortables, nos sorties, les bistrots, les verres, les concerts, le théâtre, le cinéma. De la culture et de l'émotion sans limites. Il nous manquait pourtant quelque chose. On voulait transmettre, procréer, vivre une aventure hors de soi, donner la vie, éduquer des enfants. Après avoir été longtemps célibataire, Gabrielle, l'héroïne du roman d'Agnès Vannouvong, aspire désormais à devenir mère. Quand elle rencontre Hortense, c'est l'amour fou. Mais Hortense a vingt ans de plus que Gabrielle, elle a déjà une fille, et n'envisage pas les choses du même point de vue. De leur côté, François et Malik vivent ensemble depuis longtemps. Ils incarnent la stabilité et la fidélité, le couple modèle. La vie commune n'a pas émoussé leur désir : eux aussi souhaitent construire une famille. Agnès Vannouvong brosse le portrait d'une génération. Intégrant les nouvelles formes de parentalité et de filiation, elle compose avec humour et tendresse le roman familial de notre époque.

01/2015

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Récits de voyage

Kyoto song

Kyoto song a la forme d'un voyage : un désir, une brûlure, une quête, une danse. Mais je ne suis pas venue seule au Japon, une petite fille m'accompagne. C'est elle qui m'a poussée à être là. Elle dit toujours que son chiffre magique est le 5 mais elle ne sait pas comment l'expliquer, régulièrement elle lance des choses comme ça, et moi je la crois. Kyoto song a la forme d'un voyage qui contiendrait tous les voyages : un désir, une brûlure, un élan souverain, une quête, une danse. Et sur le chemin je voulais retrouver de manière aléatoire des scènes perdues ou, comme on dit à la radio, restées en l'air : tant que je serais vivante et que l'envie de marcher sans avoir peur me guiderait, je resterais à Kyoto, c'est en tout cas ce que j'avais décidé. De ce point du monde, je pourrais mieux revoir, rectifier et approfondir tous ces moments furtifs qui m'avaient forgée depuis l'enfance et que je n'avais pas assez bien racontés. Mais je ne suis pas venue seule au Japon, une petite fille m'accompagne, elle a dix ans. C'est elle qui m'a poussée à être là. Elle dit toujours que son chiffre magique est le 5 mais elle ne sait pas comment l'expliquer, régulièrement elle lance des choses comme ça, et moi je la crois.

03/2022

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Littérature française

L'émigré. 1976

" L'émigré ! " De 1976 à 1980, ce fut une insulte qu'il m'a fallu déguster comme un fruit amer durant ces quatre années subies dans un village du bocage mayennais. Pourquoi ai-je eu à supporter ce surnom ? Parce que je rentrais du Maroc ? J'étais Saintongeais ? Mon nom effrayait les Lelièvre, Cochon, Poulet ou Lecoq qui figuraient dans l'annuaire local ? Non. J'étais instituteur public et c'était le métier le plus honni dans ces contrées. Je voulais maintenir en vie une classe unique, communale, laïque et gratuite sous perfusion administrative car ne comptant qu'une poignée d'élèves. Proie à dévorer sans trop se gaver pour mes adversaires se pavanant sur le trottoir d'en face dans l'ombre bienveillante de leur clocher et celle du chapeau de leur édile. La guerre scolaire était déclarée depuis l'implantation de mon école du diable dans ce village agrippé à ses traditions. Capturer des écoliers fut ma tâche essentielle. Pour ce faire, je dus arpenter, les bois, les champs, les cours des fermes et ce ne fut pas toujours triste. Seul contre tous ? Non. J'avais mon petit cheptel à qui je donne la parole entre mes lignes, souhaitant que devenus adultes ces enfants aient pu échapper aux pensées étroites distillées par les gourous de toute obédience, préférant gambader à travers le bocage libres et joyeux. L'enseignement républicain que je me suis efforcé de leur donner avait cette espérance.

08/2022