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João Fazenda, Pedro Brito

Extraits

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XVIIe - XVIIIe siècle

Noël Coypel (1628-1707). Peintre du roi

Fondateur d'une dynastie de peintres, Noël Coypel (1628-1707) s'illustra brillamment dans plusieurs domaines : plafonds, peintures de chevalet, arts graphiques, cartons de tapisserie. Après avoir reçu une première formation à Orléans, il revint à Paris et participa aux décors de l'opéra Orfeo de Luigi Rossi. Repéré par le peintre Charles Errard, alors directeur des décors royaux du Louvre, le grand décor devint la partie essentielle de son activité : le parlement de Rennes tout d'abord, puis les demeures royales ou encore, au crépuscule de sa vie, les Invalides. Certains de ces ensembles ont aujourd'hui disparu–au Louvre, à Fontainebleau, au Palais-Royal, et même ceux du premier Versailles–d'autres ne sont connus que par quelques tableaux, qui seront présentés à l'exposition. Cette première exposition consacrée à Noël Coypel (du 26 septembre 2023 au 28 janvier 2024 - Salle des gardes de la Reine et Grand Trianon) mettra à l'honneur l'artiste à travers une sélection de 90 oeuvres (peintures, dessins, cartons de tapisserie, etc.) présentées au sein du Grand Trianon et au château de Versailles dans la salle des gardes de la Reine, sous un décor qu'il a lui-même réalisé et qui a fait l'objet d'une restauration entre 2015 et 2017. En prolongement de cette exposition, le musée des Beaux-Arts de Rennes organisera à son tour une exposition sur l'ensemble de la carrière du peintre en 2024. En parallèle, Noël Coypel franchit avec brio les étapes de la carrière académique. Reçu en 1663 à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il fut dès 1664 nommé professeur, avant de prendre la tête de l'Académie de France à Rome de 1673 à 1675, puis celle de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1695.

10/2023

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Gestion

EDF, le marché et l'Europe. L'avenir d'un service public

Les gouvernements d 'Europe ont décidé, dans le cadre du marché unique, d'ouvrir à la concurrence leurs marchés nationaux. EDF, ainsi que l'ensemble des entreprises françaises relevant du secteur public, doivent donc s'adapter à cette réalité. Mais comment faire en sorte que ce mutation ne s'opère pas au nom de l'ultralibéralisme, que les usagers du service public comme les producteurs y trouvent leur compte ? Tel est le propos de cet ouvrage, dont l'objectif est de définir les modalités de l'implication nécessaire de l'Etat et celles d'un nouveau type de gouvernance d'entreprise dans un secteur où les erreurs de régulation peuvent avoir des conséquences dramatiques, comme l'a montré encore récemment la panne d'électricité en Amérique du Nord. Mais qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas pour Jean-Paul Fitoussi de proposer un banal compromis entre la logique du marché et celle du service public. La thèse qu'il défend et illustre ici avec brio est en effet que la double ouverture à laquelle il est nécessaire de procéder (celle des marchés et celle, partielle, du capital de l'entreprise publique) offre de nouvelles opportunités pour faire progresser à la fois le service public et l'entreprise elle-même. Et qu'il dépend de l'intelligence de la réforme et des nouvelles règles du jeu que ces opportunités se révèlent profitables. Autrement dit encore, l'" entreprise du troisième type " (ni d ' Etat, ni privée) que fauteur propose de bâtir à EDF et ailleurs ne se justifie pas principalement par, les contraintes que l'Europe introduit, mais pas le souci de l'intérêt général - la prise en compte de l'aspiration au développement durable, à 1a transparence en matière de gestion, à l'amélioration du service rendu aux clients usagers.

10/2003

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Littérature française

Performance

Victime d'un AVC, un romancier de 71 ans est en panne, tétanisé, incapable d'écrire une ligne. La commande d'une mini-série sur les Rolling Stones par des producteurs en vue est un miracle inespéré. Il accepte sans hésiter, lui qui méprise les biopics, le milieu du cinéma et les inusables clichés sur les années pop.

Voilà l'apprenti scénariste lancé dans un projet sur la première époque des Stones, entre l'arrestation de Keith Richards et Mick Jagger pour usage de stupéfiants, en 1967, et la mort stupéfiante de Brian Jones, en 1969. Intitulée Satanic Majesties, la série montrera comment des voyous, compilateurs de musique négro-américaine, devinrent en l'espace de deux ans les stars androgynes que l'on sait.

Apaisé, le septuagénaire peut poursuivre la passion scandaleuse qu'il partage avec Esther, sa ravissante belle-fille de 23 ans. Mais tous deux le savent, leur amour sera éphémère. Il ne durera que ce que durera chez elle la beauté du diable, tandis que ses forces à lui déclinent tout aussi diaboliquement.

D'où la coloration sombre et émouvante de leur histoire ; d'où la souffrance que leur cause la moindre séparation. L'écrivain de nouveau inspiré se prend au jeu de Satanic majesties. Par la grâce d'Esther, il renoue avec une part d'innocence et fait ressurgir Marianne Faithfull, Anita Pallenberg ou Brian Jones de l'abîme du temps.

Et si l'innocence de l'homme s'enfuit avec les années, l'exceptionnel brio de ce roman prouve si besoin était le souffle éblouissant de Simon Liberati. Parfois burlesque, souvent bouleversante, addictive, effrénée, la plus belle aventure d'un écrivain saisissant au vol les dernières bribes que la vie lui accorde.

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Littérature française

Ilitch, mort ou vif

Charlie Boy est atteint d'une maladie mortelle. Son meilleur ami, le narrateur du roman, l'aide à passer ce cap, non en lui prodiguant des consolations mensongères, mais en lui racontant une histoire. Et quelle histoire ! Celle de Vladimir Ilitch Oulianov revisitée à sa façon. Charlie Boy a été militant dans sa jeunesse, et Lénine est resté pour lui une vieille connaissance. Seulement, ce n'est pas l'histoire vraie et lugubre du chef communiste que lui raconte son ami, mais l'histoire rêvée, améliorée, symbolique, mêlant les événements réels et la loufoquerie la plus révélatrice. Qui aurait cru que Lénine vivait encore dans une chambre sombre du Kremlin en 1968 ? Qu'une infirmière lui apportait des sachets de marrons ? Que Lénine se faisait expliquer l'histoire de l'URSS depuis sa "mort" ? Que, apprenant mortifié le pouvoir absolu de Staline, les procès de Moscou et l'exécution de ses amis les plus proches, il décide d'aller rendre visite à sa propre momie ? Dans cette variation fantastique d'un scénario à la "Good Bye Lenin", portée par un style étincelant, l'univers de Charlie Boy et celui de Vladimir Ilitch se font écho, dans un roman profondément original qui associe virtuosité historiographique et émotion. Si le double ressuscité au Kremlin permet à l'auteur d'entrer dans l'intimité d'un personnage défiguré par les mythes, Ilitch, mort ou vif est avant tout un roman d'amitié. Dédié par Roger Magini à Charles Gagnon, un ami qui avait dirigé le Parti communiste québécois (il est mort en 2005), sa leçon est, au-delà de la fantaisie et du brio, celle du pouvoir d'évocation de la littérature. Ou bien : "Qu'imaginer, c'est apprendre à mourir".

03/2013

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Dictionnaire français

Dictionnaire de l'argot

Dans sa préface, Claude Duneton rappelle que " l'argot, le vrai, le dur argot des temps jadis, c'est le langage codé créé par les tire-laine, les voleurs de tout acabit, les bandits de grands chemins ". Ce langage est devenu, avec le temps, une langue parallèle, authentique et populaire, pleine de brio et de fantaisie, qui n'a cessé de se renouveler et de s'enrichir. Le Dictionnaire d'Albert Doillon en est un exemple savoureux. Il fait l'inventaire aussi bien des mots d'argot ancien que des néologismes les plus récents. OEuvre d'un chercheur solitaire, d'un franc-tireur de l'histoire du langage, cet ouvrage traite de l'argot sous cinq rubriques qui illustrent les principales préoccupations de nos concitoyens. " L'argent " comporte plus de 3 000 entrées, du XVe siècle à nos jours. " La santé " recense les créations lexicales innombrables apparues dans le langage de la médecine depuis la fin du XIXe siècle. " Le sexe " est un thème qui donne lieu à une invention foisonnante, liée en grande partie, explique Albert Doillon, au fait que la sexualité, " avec sa présence obsédante et la nécessité d'en parler à mots couverts pendant des siècles, a titillé les esprits et suscité les métaphores " . " Le sport ", avec la montée du sport-spectacle, s'est enrichi d'une floraison de formules originales. " La violence ", enfin, a donné naissance, selon l'auteur, à " un vocabulaire immense, imagé et dense, au cours des siècles, dans le langage familier ". " Ce Dictionnaire exceptionnel, estime Claude Duneton, est un chef-d'oeuvre du genre ". Exhaustif et souvent inattendu, il témoigne de la richesse inépuisable d'une langue qui, plus que jamais, exprime tout ce qui est extérieur à la norme.

03/2010

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Beaux arts

La géométrie de l'amour. Espace, temps, mystère et sens à propos d'une petite église ordinaire

Dans cette nouvelle étude menée avec brio, l'auteure maintes fois primée Margaret Visser entraîne le lecteur dans l'exploration fascinante d'une petite et banale église, SantAgnese fuori le mura, à Rome, pour en révéler toute la signification et redonner du coup ses lettres de noblesse à un tourisme plus attentif et passionné. Pour expliquer l'édifice, Visser ratisse large, faisant appel à l'histoire, à la théologie, à l'anthropologie, à l'histoire de l'art et à ses techniques, à l'iconographie, à l'hagiographie et au folklore. L'ouvrage se termine là où il a commencé : au tombeau d'Agnès, jeune fille de douze ans assassinée il y a mille sept cents ans et dont les restes reposent sous l'église. C'est en raison de ce tombeau qu'on a édifié l'église, qui en retour a préservé la mémoire de la mort d'Agnès. L,e désir de trouver des réponses à ses questions, comme voyageuse, mais aussi en tant que croyante et anthropologue du quotidien, a poussé Visser à se lancer dans l'écriture de cet ouvrage singulier et lumineux. Avec son talent extraordinaire pour donner vie et sens aux objets en apparence ordinaire, Visser révèle les richesses spirituelles, culturelles et historiques qui sont celles de toute église. Le symbolisme de l'agneau, la fascination chrétienne pour les vierges, la signification du martyre, les catacombes, l'histoire des reliques — voilà autant de sujets que Visser explore suivant une approche originale qui conjugue sagesse, intelligence et savoir. Plus encore que dans la plupart des édifices profanes, toutes les composantes d'une église sont chargées de sens et traduisent une intention. Visser part ici à la découverte de ce qui cherche à s'exprimer, à travers les détails et les nuances infimes comme dans les grands déploiements.

04/2015

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Histoire internationale

Histoire de Munich

De Munich, on connaît d'abord la Kunststadt, la ville d'art, riche de palais et de musées, riche surtout d'une histoire tumultueuse qui remonte à sa fondation, en 1158. Les Wittelsbach y installent leur capitale au XIIIe siècle et y règnent jusqu'en 1918. Fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestant, ils imposent leur ville comme la " Rome allemande ", un joyau de l'art baroque. De règne en règne, Munich embellit au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, jusqu'à Louis Ier, au XIXe siècle, qui entend la transformer en " oeuvre d'art ". Ville des artistes, Munich accueille tout un milieu cosmopolite et bohème, composé de Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, qui fait de la cité bavaroise la rivale artistique de Berlin jusqu'en 1914. Mais Munich, c'est aussi la Bierstadt, la ville de la bière, accueillante et conviviale, celle où l'on vient du monde entier pour célébrer l'Oktoberfest. Capitale, certes, mais de la Bavière, Munich n'échappe pas à un certain provincialisme qui la rattrape au xxe siècle. Et si elle retrouve un rôle de premier plan dans l'entre-deux-guerres, c'est au titre de capitale du mouvement nazi : Munich, la ville du putsch raté de 1923, de l'exposition d'art dégénéré de 1937 et des accords tristement fameux de 1938... Sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, les Munichois parviennent à reconstruire une métropole prospère grâce à l'industrie de pointe, soucieuse de préserver son patrimoine sans renoncer aux audaces architecturales, oscillant entre tradition et avant-garde. Dans cet ouvrage richement illustré, Jean-Paul Bled retrace avec brio le destin contrasté de Munich, symbole des pages les plus lumineuses et les plus sombres de l'histoire allemande.

11/2009

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Jardinage

André Le Nôtre. Biographie

André Le Nôtre ? Un nom connu de tous, associé à un siècle, le XVIIe, à un roi, Louis XIV, à un art, celui des jardins. Même si la légende est belle, ce petit-fils de jardinier du roi et fils de dessinateur des jardins de Sa Majesté n'a jamais été cet homme que l'on dit parti de rien, bêche et chapeau à la main. Héritier de deux charges royales et d'une clientèle prestigieuse, Le Nôtre développe ses talents en se frottant aux esprits cultivés de son temps avant de devenir contrôleur général des Bâtiments, Arts et Manufactures de Louis XIV. Protégé des Guise et des Orléans-Longueville, proche des milieux précieux et scientifiques, formé par Vouet, influencé par ses rencontres avec Poussin et le Bernin, Le Nôtre sert soixante-cinq années durant plusieurs générations de monarques et de particuliers. Gaston d'Orléans, les Condé, Guillaume III d'Orange mais aussi Fouquet ou l'ensemble du clan Colbert : rebelles au pouvoir royal, ennemis de Louis XIV ministres et courtisans, tous font appel à lui. Son intelligence hors du commun, sa force de travail surprenante et son équipe de praticiens, liée à sa famille depuis des décennies, lui permettent de conquérir le plus exigeant : Louis XIV. Sa passion pour la grandeur et son obsession pour le naturel marquèrent profondément l'ensemble de ses réalisations, renouvelant de manière féconde l'art des jardins. Connaisseur de l'antique et collectionneur acharné de modernes, il a enrichi notre patrimoine national en léguant au roi les chefs-d'oeuvre de sa collection. Le Nôtre, qui cultivait les paradoxes, réussit le tour de force d'acquérir "de la gloire et de l'honneur" tout en demeurant simple et libre. Dans cette biographie richement documentée, Patricia Bouchenot-Déchin nous retrace avec brio l'extraordinaire histoire d'un homme qui inspira le monde entier.

08/2013

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Critique littéraire

Traité des gestes

Les mains ? Et tes sourcils. Et les yeux. Et les pieds. Et la bouche, avec le sourire. Toutes ces parties du corps accomplissent des gestes. Les objets nouveaux, comme les tablettes numériques ou les cigarettes électroniques, en font faire d'inédits, tandis que d'autres disparaissent, pour parfois réapparaître. De quelle mystérieuse façon un poignet cassé sur la hanche, geste des aristocrates du XVIIIe siècle, a-t-il ressurgi chez un rocker de 1960 ? Le geste de la main d'un bébé qui s'ouvre comme une étoile de mer ne serait-il pas un souvenir des âges immémoriaux où nous étions algues ou poissons ? Y a-t-il des gestes d'hommes, des gestes de femmes ? Des gestes nationaux, des gestes universels ? Gestes de la sexualité, gestes de la politique, gestes des comédiens, gestes imités de nos morts aimés, tes gestes ne sont pas l'ombre des mots ; ils peuvent être une forme de création. Plus encore qu'un langage du sens, un rapport unique au temps. Voici un livre inattendu, lumineux et sensible, riche de mille réflexions tirées de l'Histoire, de la littérature, de la peinture, du cinéma, de la danse, de l'observation des présidents de République comme des femmes druzes fabriquant de la pâte à pita. Que disent ces gestes que tout le monde fait et que personne ne semble vraiment regarder ? Dans la lignée des désormais classiques Dictionnaire égoïste de la littérature française et Encyclopédie capricieuse du tout et du rien, on retrouve ici tout le brio et l'esprit de Charles Dantzig, qui, pour la première fois, révèle beaucoup de lui-même dans ce véritable traité de l'humain. Avec une trentaine d'illustrations.

10/2017

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Littérature française

Le Bloc-notes Tome 2 : 1963-1970

De 1952 à 1970, pendant près de vingt ans, François Mauriac a régné sur le journalisme politique, à L'Express puis au Figaro, dont il fut l'éditorialiste vedette. Il y a inventé une catégorie particulière, celle de l'écrivain-journaliste. Il connut à travers son Bloc-notes un rayonnement exceptionnel. Son influence sur l'opinion lui valait d'être craint par les pouvoirs en place, de droite comme de gauche, dont il ne cessa de stigmatiser, souvent avec férocité, la corruption, l'impuissance et la médiocrité. Mauriac maniait avec un brio implacable l'art de la polémique et rares sont ceux qui eurent grâce à ses yeux : essentiellement Pierre Mendès France, qu'il défendit avec fougue au moment de son bref passage à la tête du gouvernement, et Charles de Gaulle, auquel il apporta un soutien fervent, notamment durant la guerre d'Algérie et jusqu'à son départ. Malgré son peu d'indulgence, Mauriac s'exprimait en tant que chrétien au nom d'une exigence de justice et de charité. Ce sont ces convictions qui inspirèrent son combat en faveur de la décolonisation et contre toutes les formes d'oppression et de discrimination. Oeuvre d'engagement, son Bloc-notes raconte et traverse deux décennies d'histoire française comme une véritable dramaturgie romanesque. L'écrivain y livre aussi beaucoup de lui-même, de sa foi, de ses goûts littéraires, de son amour de la nature et des paysages qui lui sont restés familiers depuis son enfance. Témoin tour à tour fasciné, amusé, indigné et plus rarement admiratif d'une actualité souvent tragique, il ne s'éloigne jamais de lui-même en parlant des autres, explorateur inlassable des passions humaines. Jean-Luc Barré.

08/2020

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Economie

Le réveil des démons. La crise de l'euro et comment nous en sortir

On croyait les démons assagis : à la faveur de la crise financière de 2008, les Etats avaient repris le dessus sur les marchés financiers ; avec et pour l’euro, les Européens avaient enterré l’égoïsme national ; face aux pires chocs, les politiques économiques savaient répondre et conjurer la dépression. Mais la tempête qui ébranle la zone euro depuis maintenant deux ans montre qu’ils n’étaient qu’assoupis.La crise européenne rappelle Lénine, pour qui la meilleure manière de détruire les fondements d’une société était de saper sa monnaie. Ce qui n’était au départ qu’une crise banale dans une petite économie périphérique, la Grèce, a gagné un pays après l’autre et menace aujourd’hui d’emporter tout l’édifice monétaire européen. Les citoyens s’interrogent : Peut-on encore sortir de cette tempête ? Certains pays devront-ils quitter l’euro ? A quel prix ? Cette monnaie sera-t-elle le fossoyeur de l’Europe ou l’accélérateur de sa transformation ? Les Etats vont-ils perdre leur autonomie budgétaire ? L'Allemagne est-elle en train de prendre le pouvoir ?Avec brio et clarté, Jean Pisani-Ferry donne toutes les clés pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui autour de notre monnaie. Il donne à lire comme un thriller l’histoire d’une monnaie orpheline d’un Etat, mais surtout d’un projet politique. Il dénonce les manquements des dirigeants européens qui, face à la tourmente, ont toujours réagi trop peu et trop tard. Il déchiffre enfin les différents scénarios de sortie de crise, et évalue leurs chances de succès.Un essai brillant par l’un des meilleurs économistes contemporains pour comprendre pourquoi notre avenir se joue dans la crise de l’euro.

11/2011

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Littérature française

Les romans de l'amour et du pouvoir

Femmes fatales ou amoureuses au douloureux secret, ambitieux blessés en proie à leurs rêves, les héros de Jean-Marie Rouart sont emportés dans les bourrasques et les fièvres de l'Histoire. Son oeuvre romanesque unit inextricablement les destins individuels et les passions collectives, les emportements du coeur et l'ambition du pouvoir. Ses personnages, comme ceux d'Aragon ou de Drieu La Rochelle, auxquels on l'a comparé, rêvent autant de guérir leur désespoir amoureux que de maîtriser leur destin. Dans les cinq romans réunis ici le tumulte des événements et les déchirements du coeur se répondent. Dans Le Cavalier blessé, les drames de l'adultère et de la culpabilité se mêlent aux épisodes de l'épopée napoléonienne. Les personnages d'Avant-guerre (prix Renaudot 1983), jetés dans la tourmente des années quarante, vont connaître toutes les formes de la trahison, celles de l'amitié, de l'amour, de l'idéal. Même échec pour les ambitieux idéalistes des Feux du pouvoir (prix Interallié 1977), broyés dans l'engrenage de luttes fratricides, thème que l'on retrouve en filigrane dans La Blessure de Georges Aslo. Quant aux amants du Scandale, ils sont en butte à l'impitoyable répression de l'Amérique ségrégationniste des années trente. Le romancier brosse un panorama de héros assoiffés d'absolu et amoureux de l'impossible. Ses personnages baignent dans une atmosphère mélancolique, souffrant de vivre dans un monde trop étroit pour leurs rêves. Observateur sans concession et parfois cruel de la société d'aujourd'hui et de celle d'hier, Rouart en restitue les jeux pervers, les intrigues et les débordements avec acuité et brio dans un style vibrant qu'anime la passion de la vérité. Ce volume contient : Le Cavalier blessé, Le Scandale, Avant-guerre, Les Feux du pouvoir, La Blessure de Georges Aslo.

01/2017

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Beaux arts

Auguste Perret, la cité de l'atome. Le centre d'études nucleaires à Saclay

Ce livre est l'histoire passionnante de la création du Centre d'études nucléaires de Saclay, fleuron de la recherche atomique française en même temps que modèle d'une architecture industrielle publique de prestige. Au croisement des mondes de la science et de la politique, la recherche atomique a une histoire nécessairement complexe, que l'auteur restitue avec brio, racontant les avancées des scientifiques, leurs tiraillements face aux possibles applications militaires d'une science qu'ils préféreraient voir destinée au bien-être des populations, évoquant l'influence du second conflit mondial et de la guerre froide sur la construction du Centre. Mais cet ouvrage est aussi et surtout la monographie architecturale du Centre d'études nucléaires de Saclay, dernière grande oeuvre d'Auguste Perret. En 1948, alors au sommet de sa carrière et âgé de soixante-quatorze ans, l'architecte saisit les enjeux majeurs de cette commande, d'autant plus difficile que la recherche ne cesse d'évoluer et qu'il faut donc anticiper d'inévitables modifications et extensions. A cet égard, l'application par Perret de son système de trame, que ce soit pour le plan de masse de cette cité de l'atome ou pour les bâtiments eux-mêmes, trouve ici une brillante concrétisation. C'est ainsi une véritable petite ville qu'il livre avec ce projet, qui comprend bâtiments administratifs, laboratoires, cantine et bibliothèque, mais aussi, bien sûr, tous les édifices destinés à abriter les expériences atomiques. En 2005, avec l'inscription du centre reconstruit du Havre sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco, la notoriété d'Auguste Perret s'est amplifiée. Gageons que cet ouvrage, hommage à une oeuvre majeure et trop peu connue de l'architecte, contribuera à sa reconnaissance.

10/2018

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Histoire de France

Histoire du Second Empire

Le Second Empire a mauvaise presse : né d'un coup d'Etat en 1851, il se termine par la débâcle militaire de Sedan en 1870. La période charrie aussi des stéréotypes d'argent facile, de corruption, d'une perpétuelle "fête impériale"... Toutes ces images sont réductrices. Napoléon III, souverain éclairé, a modernisé la France comme personne avant lui, favorisant la création de lignes de chemins de fer et de banques, lançant la transformation de Paris conduite par Haussmann et appuyant le percement du canal de Suez par Lesseps. Empereur soucieux du sort des ouvriers, il autorise le droit de grève en 1864 et tolère les premiers syndicats. Sous son règne, la vie culturelle brille de tous ses feux avec Flaubert, Baudelaire, Courbet, Manet, Carpeaux, Gounod, Offenbach, Nadar... Défenseur des idéaux de 1789 et admirateur de l'oeuvre de son oncle Napoléon Ier, il restaure le suffrage universel et, après une période autoritaire, met peu à peu en place un régime libéral qui permet, à la fin du règne, de réconcilier dans les faits libéralisme et démocratie grâce à l'instauration d'un véritable régime parlementaire. Préoccupé de la grandeur de la France, il rend au pays, après la guerre de Crimée, la première place en Europe, avant d'aider l'Italie à réaliser son unité tout en rattachant à la France Nice et la Savoie. Il ne parvient cependant pas à faire face à la volonté de Bismarck de créer par tous les moyens l'unité allemande, ce qui provoque sa chute. Romantique, séducteur, attachant, Napoléon III vaut, comme le Second Empire, bien mieux que son image, c'est ce que l'auteur démontre ici de manière exhaustive, convaincante, avec brio et loin de toute hagiographie.

04/2018

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Littérature étrangère

Les règles d'usage

Wendy, treize ans, vit à Brooklyn. Le 11 septembre 2001, son monde est complètement chamboulé : sa mère part travailler et ne revient pas. L'espoir s'amenuise jour après jour et, à mesure que les affichettes DISPARUE se décollent, fait place à la sidération. Le lecteur suit la lente et terrible prise de conscience de Wendy et de sa famille, ainsi que leurs tentatives pour continuer à vivre. Le chemin de la jeune fille la mène bientôt en Californie chez son père biologique qu'elle connaît à peine - et idéalise. Son beau-père et son petit frère la laissent partir le coeur lourd, mais avec l'espoir que cette expérience lui sera salutaire. Assaillie par les souvenirs, Wendy est tiraillée entre cette vie inédite et son foyer new-yorkais qui lui manque. Elle délaisse les bancs de son nouveau collège et, chaque matin, part à la découverte de ce qui l'entoure, faisant d'étonnantes rencontres : une adolescente tout juste devenue mère, un libraire clairvoyant et son fils autiste, un jeune à la marge qui recherche son grand frère à travers tout le pays. Wendy lit beaucoup, découvre Le Journal d'Anne Frank et Frankie Addams, apprend à connaître son père, se lie d'amitié avec sa belle-mère éleveuse de cactus, comprend peu à peu le couple que formaient ses parents - et les raisons de leur séparation. Ces semaines californiennes la prépareront-elles à aborder la nouvelle étape de sa vie ? Retournera-t-elle à Brooklyn auprès de ceux qui l'ont vue grandir ? Emouvante histoire de reconstruction, Les règles d'usage évoque avec brio la perte d'un être cher, l'adolescence et la complexité des rapports familiaux. Un roman lumineux.

09/2016

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Napoléon

Napoléon et Jésus. L'avènement d'un messie

Napoléon ne s'est pas qu'auto-couronné, il s'est aussi auto-divinisé. Il s'est pris et on l'a pris pour Jésus. Des miracles au Golgotha, il a endossé chaque image sainte. C'est cette iconographie impériale que décrypte avec talent une historienne de 28 ans. Une surprise pour le bicentenaire. Jésus avant Alexandre, avant Auguste : dans l'imaginaire de l'épopée napoléonienne, les figures impériales de l'Antiquité grecque et romaine cèdent devant une autre, plus secrète. Longtemps enfouie dans l'ombre des représentations césariennes, c'est l'icône christique qui se révèle la plus intime au sein de cette destinée et de cette oeuvre d'exception. Ce que Marie-Paule Raffaelli-Pasquini démontre magistralement en menant une enquête sans précédent, enlevée et passionnante, au coeur de l'imaginaire personnel de l'Empereur. Napoléon admire Jésus. Pour lui, le Christ a su initier un mode de pensée inédit, instaurer un ordre nouveau, unir l'humanité autour d'un Idéal commun. Plus encore que le Verbe éternel, c'est l'incarnation, l'hybridation, le mi-homme et mi-dieu qui le fascinent. Il lui faut à son tour, et à l'instar des héros qui ont bercé son enfance, aspirer à sauver le monde. Inspiré par l'exemple du Christ évangélique, Napoléon fera tout pour devenir lui-même un Christ politique. C'est cette emprise d'un message spirituel unique sur une aventure temporelle singulière qu'analyse avec talent et brio la jeune philosophe, éclairant tous les aspects d'une mythification religieuse qui nous aide à comprendre l'inexplicable pays qui est le nôtre. Une lumière inattendue jetée sur l'inconscient de la France. Un livre d'histoire époustouflant.

03/2021

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Ecrits sur l'art

Le génie et les ténèbres. Léonard de Vinci et Michel-Ange

Léonard de Vinci et Michel-Ange sont nés pour être rivaux. Rien ne les a opposés davantage que leurs tempéraments. Au point qu'ils figurent deux pôles artistiques extrêmes, deux façons radicalement différentes de vivre, à cette époque fabuleuse de la Renaissance qui marqua l'histoire de la civilisation occidentale comme une charnière. Avec brio et rigueur, Le génie et les ténèbres nous plonge au coeur de leur rivalité légendaire en ces temps obscurs, exaltants et tragiques. Quand ils se rencontrent, à Florence, au tout début du XVIe siècle, Michel-Ange a vingt-six ans et Léonard quarante-neuf. Michel-Ange est capricieux, perfectionniste, aussi pieux qu'il est négligé dans ses manières, mais déterminé à se frayer un chemin à coups de burin. Léonard de Vinci est un hédoniste aux contours plus nuancés, aussi élégant qu'un dandy, mais qui ne respecte aucune échéance, s'intéresse autant aux sciences qu'aux arts, et devient même, parmi les multiples métiers qu'il exerce pour gagner sa vie, musicien de cour. Avec son talent de conteur d'exception, Roberto Mercadini redonne vie aux hommes plus encore qu'aux artistes et ressuscite à merveille leur monde disparu : les troubles et les splendeurs de cités légendaires, quantité d'oeuvres sublimes, une foule de personnages historiques hauts en couleur, peintres, sculpteurs, architectes, papes, condottieres, comtesses guerrières et moines rebelles. A la Renaissance, comme dans les vies de Léonard et de Michel-Ange, rien ne sépare la lumière des ombres : le génie solaire des gestes parfaits de l'artiste cohabite toujours avec les ténèbres de ses obsessions. Au fil de leur somptueux et inquiétant récit, ces vies extraordinaires dressent en creux le portrait d'une époque qui ne l'est pas moins.

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Littérature française

Moitié d'humanité

C'est d'abord l'histoire de Paul Chance, le plus moyen des Français : 42 ans, 1m75, 77 kilos. Un jour, après un accident, Paul se réveille dans un autre monde entièrement dominé par les femmes. Perdu, Paul va devoir se réinventer une vie et apprendre à être un homme autrement... Moitié d'humanité, c'est aussi l'histoire du livre écrit par Noé, amoureux pâlot et réservé d'Ayla, une avocate flamboyante et dure à cuire, spécialiste des violences faites aux femmes. Tout commence lorsqu'une amie, Lisa, débarque avec un oeil au beurre noir, victime de son mari, Paul. Noé se met en tête d'aller faire justice lui-même... puis se défile, et se convainc qu'il sera plus efficace de donner une leçon à Paul par roman interposé. Un an plus tard, dévasté par le refus de son éditeur, Noé jette son manuscrit à la poubelle et, après une dispute avec Ayla, prend la première décision courageuse de sa vie : il la quitte. Noé respire, libéré de son exigeante compagne et de son livre en chantier. Sauf qu'Ayla, pour se venger, publie sans son accord des extraits du roman sur Facebook. Elle se présente comme l'auteure, et les publications reçoivent un accueil enthousiaste sur les réseaux sociaux. Démarre alors une course contre la montre pour récupérer le fichier perdu et, peut-être, Ayla... Trépidant et engagé, loufoque et pop, Moitié d'humanité mène avec une verve sans tabou l'aventure très contemporaine d'un romancier contraint de faire en accéléré un apprentissage secoué et salutaire de la différence entre les sexes. Le brio unique de Mahir Guven, au service d'une comédie hilarante qui interroge la place des hommes dans le contexte de la libération de la parole des femmes sur les violences conjugales.

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Sculpture

Die Spur. Eine Skulptur für Freiburg, Edition français-anglais-allemand

C'est à Freiburg, où Robert Schad, né à Ravensburg, en Haute-Souabe, a longtemps eu son atelier avant de s'établir à Larians, dans le département de la Haute-Saône, et à A­Chamosinhos, dans le Nord du Portugal, que se trouve sa dernière oeuvre conçue en 2018 et réalisée en 2021. LA TRACE (DIE SPUR) est le résultat d'un concours d'art intégré à l'architecture pour le nouveau bâtiment de l'Institut de A­modélisation des maladies et de médecine ciblée (Institute for Disease Modeling and Targeted Medicine/ IMITATE), un centre de recherches en génétique de la clinique universitaire de la ville. Une quarantaine de morceaux d'acier sont assemblés du côté rue du bâtiment en une composition horizontale de 15 x 27 x 7 mètres qui dessine dans l'espace une ligne sinueuse au rythme libre et produit, en dépit de sa taille et de son poids, du manque de flexibilité et de la nature anguleuse du matériau de A­départ, des impressions divergentes - de la nature végétale à la décharge d'éclair ou radio, en passant par une danse d'expression sculpturale. LA TRACE s'adresse à l'être humain dans son ensemble, à nos sens et à notre conscience, inséparable de notre vécu intériorisé de l'histoire, de l'art et du corps. Avec ce nouveau travail à Freiburg, Robert Schad a une fois de plus créé une oeuvre qui équilibre dans une hiérarchie parfaitement maîtrisée forme, contenu et teneur et les met en scène avec brio. L'ouvrage richement illustré aux nombreuses vues de détails, plans et dossiers du projet, renseigne sur le processus complet, de la création de la sculpture à son montage final.

11/2022

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Acteurs

Daniel Auteuil sous le masque

Chabrol, Berri, Leconte, Téchiné, Jacquot, Nicola Garcia, Chéreau... Nombreux sont les réalisateurs avec lesquels Daniel Auteuil, en véritable caméléon, a collaboré. Cette première biographie nous fait pénétrer dans l'univers de cet acteur qui aime rester discret. Portrait d'un acteur secret Pudique et discret, Daniel Auteuil est pourtant l'un des rares comédiens à se produire à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision. En 2021, ce fils unique de chanteurs lyriques a même sorti un premier album, Si vous m'aviez connu. Né à Alger en 1950, il fait ses premiers pas sur scène à 4 ans à peine dans Madame Butterfly. Puis à 16 ans, il endosse le rôle principal de La Demande en mariage de Tchekhov à Avignon. Des débuts prometteurs pour une ascension qui fera de lui l'un des acteurs les plus populaires du paysage français. Ancien compagnon d'Emmanuelle Béart, rencontrée sur le tournage de L'Amour en douce de Claude Sautet, cet autodidacte privilégie sa vie de famille (il est père de trois enfants), mais ne saurait vivre sans travailler. Cette première biographie lève le voile sur son enfance choyée suivie d'un parcours semé d'embûches... S'il a connu tardivement la célébrité, en campant un " sous-doué " pour Claude Zidi, son rôle dans Manon des Sources, de Claude Berri, lui vaudra un César en 1987. Depuis, il a tourné sous la direction de réalisateurs comme Patrice Leconte, André Téchiné, Benoît Jacquot, Nicole Garcia ou Patrice Chéreau. Il est même passé derrière la caméra pour adapter, avec brio, Marius et Fanny de Marcel Pagnol - son auteur fétiche avec Molière, qu'il a joué, puis monté au théâtre avec sa fille Aurore. Désormais chanteur (il vient de sortir son premier album), Daniel Auteuil aime surprendre !

10/2022

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Philosophie

La solitude de Montesquieu. Le chef-d'oeuvre introuvable du libéralisme

Depuis le XIXe siècle, on lit Montesquieu comme le théoricien du libéralisme politique, l’héritier de Locke et des penseurs du droit naturel, le chantre de la modernité post-révolutionnaire. Jean Goldzink montre ici avec brio combien cette lecture est discutable : l’essentiel de la gloire de notre plus fameux théoricien politique serait dû à un « blanchiment d’idées » involontaire, opéré dans les camps idéologiques les plus opposés.En proposant une relecture de De l’esprit des lois et des œuvres des lecteurs français les plus marquants de cet ouvrage fondateur – de Voltaire à Rousseau, en passant par de Maistre, Constant, Comte et d’autres –, Jean Goldzink rappelle que Montesquieu refuse avec la dernière énergie de penser avec Locke, et que tout son projet consiste au contraire à fonder une science politique sans droits naturels attachés à la personne humaine, autrement dit sans la visée universelle qu’implique le jusnaturalisme moderne. Sa méthode et ses objectifs lui interdisent de concevoir une déclaration des droits de l’homme et du citoyen ou une quelconque républicanisation de la liberté par l’élection d’un parlement.De cette remise en cause d’un dogme quasi unanime depuis deux siècles, il ressort aussi qu’il faut questionner la pertinence de l’emploi inconsidéré du terme « libéralisme » en histoire des idées, compte tenu de sa propension vorace à tout avaler, au mépris des moments, des projets et des rudes saveurs d’origine.Jean Goldzink a enseigné la littérature française à l’ENS de Saint-Cloud/Fontenay/Lyon de 1967 à 2002, et l’histoire des idées politiques à Sciences Po Paris de 2003 à 2009. Il a publié une douzaine d’ouvrages sur les Lumières, dont deux sur Montesquieu.

02/2011

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Romance sexy

Un conte parfait

Margot a une vie de rêve. Pourtant, victime d'une crise de panique, elle prend la fuite le jour de son mariage... Seule attablée à un bar, tentant de faire le point, elle fait la connaissance de David, le serveur, un jeune homme tout aussi paumé qu'elle... Elísabet Benavent, à l'origine de la saga Valeria adaptée par Netflix, n°1 des audiences de la plate-forme depuis juillet 2023. Après le succès de la série Valeria, le nouveau roman d'Elisabet Benavent et la série n°1 des audiences de l'été 2023 sur Netflix en France Margot a une vie de rêve. Issue de la haute société madrilène, elle gère avec brio la communication de l'empire hôtelier familial, mène une vie de jet-setteuse et s'apprête à épouser Filippo - l'homme parfait dont chacune rêve en secret ! Mais, alors qu'on l'habille pour se rendre à l'autel, où elle dira " oui " au beau Filippo, elle est prise d'une crise de panique. Et les quatre cents invités médusés voient s'enfuir une robe blanche surmontant des baskets Nike. Dans le bar où elle a trouvé refuge pour reprendre ses esprits, Margot fait la connaissance d'un serveur, David. Le jeune homme, lui aussi, est quelque peu à la dérive : il cumule trois jobs mal payés, dort sur le canapé chez un couple d'amis et aime éperdument une femme qui le rejette... En se confiant mutuellement leur désarroi, David et Margot conviennent d'une évidence : tous deux ont besoin de changer d'air. Alors pourquoi ne pas partir en Grèce ? Sur un coup de tête ? Mais cette échappée belle, qui leur offrait la chance d'y voir plus clair, pourrait bien tout compliquer... " Elísabeth Benavent est la voix de toute une génération. " El País

01/2024

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Moyen Age classique (XIe au XI

Histoire de la papesse Jeanne. Une enquête au coeur des textes

Depuis le XIIIe siècle et pendant très longtemps, l'Eglise catholique a fait croire - et cru - qu'une femme déguisée en homme aurait réussi à devenir pape vers l'an 855, aurait accouché lors d'une procession à Rome et aurait dès lors provoqué la mise en place d'un rite de vérification de la virilité du pape pour éviter qu'un tel écart se reproduise. Pourquoi avoir inventé cette légende au XIIIe siècle ? Pourquoi l'avoir diffusée pendant des siècles ? Pour répondre à ces questions, Agostino Paravicini Bagliani s'est lancé dans une grande enquête au coeur des textes et des images qui les accompagnent parfois. Il revient aux trois écrits fondateurs de cette légende pour s'attarder sur celui de Martin le Polonais, qui a connu la plus grande postérité. Son récit a essaimé de l'Italie à l'Ecosse, du royaume de France au monde germanophone, produisant un nombre incalculable de variantes sur l'origine de la papesse, son nom, sa biographie. S'appuyant sur une sélection de textes commentés, présentés à la fois en latin et en français, Agostino Paravicini Bagliani démontre avec brio comment ces efforts pour rentrer dans les détails n'ont qu'un objectif. Il s'agit de rendre ce récit crédible par le clergé comme par les fidèles pour l'ériger en exemple à ne pas suivre et interdire une bonne fois pour toutes l'accès des femmes au sacerdoce à une époque, le XIIIe siècle, où la question fait encore débat. Ce livre est la traduction (par son auteur) de "La Papessa Giovanna et le sue leggende. Un percorso di ricerca tra codici e testi", paru aux éditions Sismel Edizioni del Galluzzo en mai 2023.

01/2024

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Histoire des idées politiques

Une brève histoire mondiale de la gauche

Qu'arrive-t-il à la gauche ? Est-elle effectivement en train d'agoniser ? Si on n'a cessé, tout au long de sa brève existence, de prononcer son requiem, elle a jusqu'à présent toujours déjoué les pronostics. Pourtant, aujourd'hui, partout dans le monde, les mouvements de la gauche organisée connaissent un déclin important. C'est peut-être qu'il faut y voir le symptôme d'un effacement plus profond et bien plus problématique, celui de l'" imaginaire de l'égalité ", qui fut le principal moteur de la gauche mondiale depuis sa naissance au XVIIIe siècle... C'est en tout cas l'hypothèse pour le moins perturbante de ce livre. Et pour saisir sa pertinence, Shlomo Sand nous propose de remonter aux sources de cet " imaginaire " et d'étudier le façonnement, les transformations et les ajustements de l'idée d'égalité sur plus de deux siècles. Des Diggers de la première révolution anglaise à la formation de l'anarchisme et du marxisme, du tiers-mondisme aux révolutions anticoloniales, des féminismes post-MeToo au populisme de gauche aujourd'hui, ce livre revient en profondeur sur les penseurs et les mouvements qui ont bâti la gauche mondiale. Il montre à la fois les dynamiques globales et transnationales qui les ont animés, souvent en écho les unes avec les autres, la manière dont ils ont pensé l'égalité, mais aussi comment ils se sont heurtés au " mur " de l'égalité réelle et ont pu en tirer, ou non, les leçons nécessaires. Avec le brio et l'engagement qu'on lui connaît, Shlomo Sand relève le difficile pari d'une brève histoire mondiale de la gauche qui s'adresse, avec un grand sens de la pédagogie, au plus grand nombre, tout en proposant des hypothèses originales à l'heure où nous devons nous employer, de toutes nos forces, à réactiver l'imaginaire égalitaire.

01/2022

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Terreur

L'hacienda

A mi-chemin entre Mexican Gothic et Rebecca, un premier roman mêlant suspense et surnaturel avec pour toile de fond le Mexique après la guerre d'indépendance. Une maison isolée, des phénomènes paranormaux inquiétants et une femme prise dans leurs griffes... Lors du renversement du gouvernement mexicain, le père de Beatriz est exécuté et sa maison saccagée. Quand le beau Don Rodolfo Solórzano la demande en mariage, Beatriz ne tient pas compte des rumeurs qui entourent la mort soudaine de sa première épouse et pense trouver la sécurité dans sa propriété à la campagne. Elle fera de ce lieu son nouveau foyer, quoi qu'il en coûte. Mais l'hacienda San Isidro n'est pas le sanctuaire qu'elle imaginait... Rodolfo se voit bientôt contraint de retourner à la capitale. Très vite, le sommeil de Beatriz est peuplé de voix et de visions. Des yeux invisibles l'épient en permanence. Sa belle-soeur Juana raille ses peurs. Alors pourquoi celle-ci refuse-t-elle d'entrer dans la maison la nuit venue ? Pourquoi la gouvernante a-t-elle dessiné ces étranges symboles à l'entrée de la cuisine et fait-elle brûler du copal sur le seuil ? Qu'est-il réellement arrivé à la première Dona Solórzano ? Beatriz n'a que deux certitudes : le mal habite cette hacienda et aucun de ses occupants ne la sauvera. " Le roman gothique dont je rêvais : superbe, effrayant, envoûtant. " Rachel Hawkins, autrice de La Femme à l'étage " Un roman ensorcelant, qui frôle le rêve éveillé... ou le cauchemar. " Book Reporter " Une contribution brillante au gothique post-colonial. A ne pas manquer ! " Publishers Weekly " Un premier roman exceptionnel, qui réunit avec brio ce que l'horreur a de mieux pour créer un récit unique et envoûtant. Une lecture incontournable, et une autrice à surveiller. " Cemetery Dance

09/2023

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Historiens

Racisme. Une autre histoire de l'Amérique

" Quand on se tourne vers le passé, on se demande souvent pourquoi des générations d'Américains n'ont pas résisté au commerce des esclaves, à l'esclavage, à la ségrégation, ou aujourd'hui à l'incarcération de masse. La raison, ce sont les idées racistes. " Dans ce récit au long cours, Ibram X. Kendi, penseur incontournable de l'antiracisme, nous confronte au passé sombre et douloureux des Etats-Unis, étroitement lié à celui de l'Europe coloniale. Loin de l'American dream triomphant, défilent sous nos yeux cinq cents ans d'une autre histoire américaine, celle des Noirs, celle des dominés condamnés à subir les inégalités raciales qui n'ont cessé de perdurer à travers les siècles. Le racisme n'a pas simplement prospéré grâce à l'ignorance et la haine. Il résulte d'un long et complexe processus historique qui a vu s'opposer les idéologies assimilationniste, ségrégationniste et antiraciste. Dans un contexte social à vif, marqué par les violences policières, les inégalités et le déploiement du mouvement militant Black Lives Matter, l'ouvrage d'Ibram X. Kendi décrypte les enjeux raciaux actuels et nous permet de prendre du recul sur l'un des problèmes socio-culturels les plus difficiles à résoudre. " Un récit historique absolument passionnant [...] La réflexion de Kendi prolonge pour nous Howard Zinn et son célèbre livre Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours. " Fondation Lilian Thuram " Le racisme n'est pas une question individuelle et c'est ce que démontre le travail d'Ibram X. Kendi avec brio [...] Dans un élan salutaire, il nous offre des lunettes modernes pour comprendre le monde, le questionner et mieux le repenser dans une perspective enrichie par la pluralité des points de vue. " Rokhaya Diallo

10/2021

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CD K7 Littérature

Ce que je sais de toi. 1 CD audio MP3

Le récit d'une absence et d'une réconciliation Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une soeur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L'ouverture par Tarek d'un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d'oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu'au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu'il va prendre sous son aile. Comment celui qui n'a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie. Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d'humour, de sensualité et de délicatesse, Ce que je sais de toi entraîne l'audio-lecteur dans la communauté levantine d'un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu'aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d'un homme en quête de sa vérité. " Bluffant. L'on pourrait aussi dire admirable, oui, on a rarement vu un premier roman aussi maîtrisé et emballant que celuir d'Eric Chacour. " Marianne Payot, L'Express Prix Femina des lycéens 2023 Prix Première Plume Furet du Nord/Decitre Prix Samantha de la librairie L'étagère - mention spéciale du jury

06/2024

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Généralités

Eloge des moches

Le grand, c'est le laid. S'il avait été grand et beau, Toulouse-Lautrec aurait-il poursuivi la même carrière de peintre ? Madame Palatine, si elle avait ressemblé à une princesse de contes de fées, aurait-elle regardé la Cour de son beau-frère Louis XIV avec une telle liberté ? Danton, doté d'une apparence répulsive, se serait-il ménagé la même position dans le Paris révolutionnaire ? Face à la tentation de minimiser l'importance de la disgrâce physique dans les itinéraires historiques, Pierre-Louis Lensel propose d'en étudier le rôle, à travers onze récits surprenants, du procès en annulation de mariage imposé à Jeanne de France par le roi Louis XII aux tours de force scéniques du chanteur " extraterrestre " Klaus Nomi, au début des années 1980. La laideur, trop souvent insultée paresseusement, regardée avec une pitié stérile ou effacée dans un déni hypocrite, s'inscrit heureusement dans un ensemble qui la dépasse, et de loin : l'individualité, capable dans bien des cas de transcender, voire de transfigurer, ce qui la mine et la fait douter. Avec un rare brio dans l'écriture, Pierre-Louis Lensel dresse une dizaine de portraits d'anthologie d'individus d'exception qui ont su faire un atout de leur handicap et forcer l'admiration de leurs contemporains. Une leçon d'histoire et d'espérance. Sommaire : - Sainte-Beuve, la séduction du crapaud - Madame Palatine, la force de rester soi-même - Albert Jugon, au nom des " gueules cassées " - Mickey Rooney, l'adieu au charme - Jeanne de France, la mariée était trop laide - Toulouse-Lautrec, la vie comme antidote - Georges Danton, une tête qui en vaut la peine - Charles II, le corps ensorcelé - Jane Barnell, à la barbe du monde - Anne de Clèves, la laide et la bête ? - Klaus Nomi, l'extraterrestre - Conclusion : les bagnards de Dostoïevski, disgrâces et grâce

05/2024

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Littérature Italienne

Le recensement des intellos de gauche

Le professeur Prospero se trouve dans une de ces émissions de télévision qui mêlent écrivains, chanteurs, politiciens, sportifs et public. Répondant à une question, il mentionne naïvement Spinoza. Scandale ! Du ton le plus grave, le présentateur lui répond : " Ceci est un programme qui s'adresse aux familles, et les gens qui ont trimé toute la journée ont le droit de se détendre sans se sentir inférieurs. " L'assistance hue, tape des pieds. Le ministre de l'Intérieur, invité lui aussi, ajoute que le Pr. Prospero devrait avoir honte de son élitisme. Twitter se déchaîne. " On t'aura, enfoiré d'intello de mes couilles ! @giolia 71 " Rentrant chez lui, il est tué à coups de batte de base-ball. De cet argument de départ s'ensuit l'aventure la plus tristement comique qui soit, celle du populisme contemporain. Cela se passe en Italie, cela pourrait se passer en France, aux Etats-Unis, en Hongrie, en Pologne, c'est-à-dire partout. Le ministre de l'Intérieur, devenu Premier ministre de l'Intérieur (car nous sommes dans une réalité augmentée) comprend tout de suite l'avantage électoral qu'il y a à honnir les écrivains, les intellectuels, les penseurs. Et il décide, face au danger évidemment terrible qu'ils représentent, du recensement national des intellos de gauche - puisque le mot " gauche " est devenu synonyme de " vice " . La première victime sera ce ministre même, filmé à son insu sortant d'un cinéma d'art et d'essai. Le populisme dévore ses enfants. Parallèlement à cet orage politique, on cherche qui a tué le professeur. La fille du professeur, Olivia, enquête. Avec un brio et un humour qui le situent dans la lignée des romans d'Italo Calvino, Giacomo Papi radiographie les passions tristes de la politique contemporaine. Le livre a été un grand succès en Italie.

05/2021

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Critique littéraire

C'était les Daudet

De la famille Daudet, on connaît généralement Alphonse, le patriarche provençal, l'auteur de La Chèvre de Mr Seguin et de Tartarin de Tarascon. On connaît aussi son fils Léon, écrivain lui aussi et tribun redouté de la IIIe République, dont la pensée a nourri longtemps l'extrême droite française. Mais sait-on qu'il ne s'agit là que de deux rejetons d'une famille singulière ? C'est l'« âge d'or » de cette famille, du milieu du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que raconte ce livre. On y croisera Vincent et Adeline, parents d'Alphonse, petits commerçants en Provence, fervents catholiques et monarchistes convaincus ; on verra Alphonse « monter » à Paris et mener la grande vie dans les fastes du Second Empire avec Ernest, son frère aîné, lui aussi écrivain prolifique mais moins brillant. On croisera, dans leur cercle d'amis, les Goncourt, Flaubert, Zola et Tourgueniev, mais aussi Frédéric Mistral et les félibres ; on fera la connaissance de Julia, la femme d'Alphonse, qui écrivait elle aussi aux côtés du grand homme. À la génération suivante, c'est Léon, dont le mariage avec Jeanne Hugo défraya la chronique et qui devint l'un des piliers de l'Action française, mais aussi Lucien Daudet, son frère cadet, poète ami de Proust. Enfin, on apprendra le tragique destin de Philippe, fils d'Alphonse, dont la mort violente fut entourée d'un mystère encore irrésolu. Racontée avec brio, la saga de cette famille hors norme offre une traversée originale d'un siècle d'histoire française : histoire littéraire, culturelle, politique, qui conduit comme sans crier gare de la bohème insouciante du Second Empire aux ombres de la contre-révolution de Vichy.

01/2013