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Frédéric Jacqmin

Extraits

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Critique littéraire

C'était les Daudet

De la famille Daudet, on connaît généralement Alphonse, le patriarche provençal, l'auteur de La Chèvre de Mr Seguin et de Tartarin de Tarascon. On connaît aussi son fils Léon, écrivain lui aussi et tribun redouté de la IIIe République, dont la pensée a nourri longtemps l'extrême droite française. Mais sait-on qu'il ne s'agit là que de deux rejetons d'une famille singulière ? C'est l'« âge d'or » de cette famille, du milieu du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que raconte ce livre. On y croisera Vincent et Adeline, parents d'Alphonse, petits commerçants en Provence, fervents catholiques et monarchistes convaincus ; on verra Alphonse « monter » à Paris et mener la grande vie dans les fastes du Second Empire avec Ernest, son frère aîné, lui aussi écrivain prolifique mais moins brillant. On croisera, dans leur cercle d'amis, les Goncourt, Flaubert, Zola et Tourgueniev, mais aussi Frédéric Mistral et les félibres ; on fera la connaissance de Julia, la femme d'Alphonse, qui écrivait elle aussi aux côtés du grand homme. À la génération suivante, c'est Léon, dont le mariage avec Jeanne Hugo défraya la chronique et qui devint l'un des piliers de l'Action française, mais aussi Lucien Daudet, son frère cadet, poète ami de Proust. Enfin, on apprendra le tragique destin de Philippe, fils d'Alphonse, dont la mort violente fut entourée d'un mystère encore irrésolu. Racontée avec brio, la saga de cette famille hors norme offre une traversée originale d'un siècle d'histoire française : histoire littéraire, culturelle, politique, qui conduit comme sans crier gare de la bohème insouciante du Second Empire aux ombres de la contre-révolution de Vichy.

01/2013

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Littérature étrangère

Mémoires d'Amérique

Ce saisissant recueil entremêle avec justesse l'intime, l'historique et le politique. John Edgar Wideman ravive les souvenirs de l'Amérique, ses plaies ouvertes, le feu dévorant du deuil, de la violence et de l'injustice. Il y parle d'amour, de mort, de lutte, de race, de vengeance et d'identité, questionne la relation inapaisée des Noirs et des Blancs et nous entraîne dans un voyage à travers le temps, l'espace et les arts, jusqu'à toucher le coeur même de l'âme américaine. "JB & FD" imagine une conversation entre John Brown, célèbre militant anti-esclavage, et Frederick Douglass, l'orateur abolitionniste, sur la nécessité d'en finir avec la traite des humains par un océan de sang. "Cartes et registres" évoque un conciliabule entre un frère et une soeur qui tentent de comprendre pourquoi leur père a tué un autre homme. "Le pont de Williamsburg" raconte l'histoire d'un homme assis sur un pont qui contemple sa vie avant de sauter dans le vide. Chacune des nouvelles obsédantes qui composent ces Mémoires d'Amérique a le phrasé d'un morceau de jazz : elliptique, profondément rythmée, l'écriture est comme brisée, les voix se chevauchent, des mots semblent manquer, comme si le but de l'auteur était d'atteindre plus rapidement la vérité. Par sa variété de tons, de formes et de sujets, ce recueil à la force inouïe transcende les idéologies et nous laisse le souffle coupé.

10/2019

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Philosophie

Etats de violence. Essai sur la fin de la guerre

La philosophie occidentale a longtemps pensé la guerre comme une mise en forme spécifique du chaos des forces. Elle l'a définie, dans une formulation fameuse, comme " conflit armé, public et juste ", soutenu par une tension éthique (défense de l'honneur, courage, sens du sacrifice), un objectif politique (donner consistance à un Etat) et un cadre juridique (fonder le droit, défendre une juste cause, définir des règles de combat). Cette construction spéculative n'eut pas d'influence directe sur la réalité des carnages, elle n'en constitua pas moins un horizon régulateur qui servit à définir en Occident un droit de la guerre, des conventions internationales et un imaginaire spécifique. Or ce concept de guerre, stabilisé par des siècles de réflexion philosophique, échoue aujourd'hui à penser les nouvelles formes de violence : attentats terroristes, factions armées sillonnant des pays ravagés, envoi de missiles intelligents pour des conflits à " zéro mort ". La guerre et la paix tendent à disparaître, laissant place à l'intervention et à la sécurité. L'humanité serait entrée, depuis peu, dans ce que Frédéric Gros, par provision, appelle l'âge des " états de violence " : la fin de la guerre, ce n'est pas la fin des violences, mais leur reconfiguration selon des économies inédites. Les états de violence transforment le rapport à la mort, ils imposent toujours plus la logique d'une destruction unilatérale de civils démunis, brisant un rapport ancestral d'égalité et d'échange. La guerre visait à défendre ou accroître une Cité, un Empire, un Etat ; voici que les états de violence s'adressent à la seule fragilité de l'individu, ramené à sa condition vulnérable de vivant. La guerre, enfin, avait été constituée comme violence justifiée ; les états de violence offrent, à travers leur médiatisation, le spectacle du malheur nu, le scandale de victimes dont la souffrance exhibée décourage d'avance toute reprise critique. Cette radicale transformation exige de la philosophie qu'elle pense le présent, marque des ruptures, inspire de nouvelles vigilances, invente de nouvelles espérances.

01/2006

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Histoire internationale

Les Intellectuels français et la guerre d'Espagne. Une guerre civile par procuration (1936-1939)

"La tragédie espagnole est un charnier.", écrit Georges Bernanos dans Les Grands Cimetières sous la lune. La guerre d'Espagne (1936-1939) a pris fin il y a quatre-vingts ans, et avec elle l'un des épisodes les plus passionnels de l'histoire des intellectuels français. Dans ce conflit qui annonçait directement la Seconde Guerre mondiale, les clercs se sont en effet engagés avec une ferveur inédite pour l'un ou l'autre des deux camps en présence. Cet ouvrage rappelle que l'intelligentsia de gauche a pris fait et cause pour la défense de la République espagnole au nom de l'antifascisme et de la défense des libertés, tandis certains écrivains se rendaient même de l'autre côté des Pyrénées combattre les armes à la main, tels André Malraux, à la tête de l'escadrille Espana, Benjamin Péret ou Simone Weil. A droite, la mobilisation des consciences ne fut pas moindre, allant de la célébration de Franco à l'exaltation de la "croisade" contre le communisme, sous la plume d'auteurs comme Charles Maurras, Robert Brasillach ou Paul Claudel. Les deux camps n'en étaient pas moins traversés par des contradictions internes qui complexifient ce schéma binaire aujourd'hui couramment admis. Les fractures internes de la gauche entre pacifistes et interventionnistes, communistes staliniens et révolutionnaires, empêchèrent ainsi son unité et annoncèrent à terme sa défaite. Quant à la droite, plus homogène dans sa lutte, elle n'en dut pas moins affronter la défection des chrétiens progressistes qui, par la voix de François Mauriac ou de Jacques Maritain, refusaient d'entériner la "guerre sainte" contre les "rouges". Pierre-Frédéric Charpentier s'est attaché à restituer ce pan singulier de l'histoire intellectuelle française à l'aide de nombreuses sources d'époque. Son étude, qui propose la première synthèse d'ensemble sur le sujet traité, rappelle combien, trois années durant et dans le contexte trouble de la montée des périls, la guerre d'Espagne représenta pour les intellectuels français une véritable guerre civile par procuration.

04/2019

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Récits de voyage

Le voyage en Provence. De pétrarque à Giono

La Provence est, avec la Toscane ou la Californie, l'une des régions les plus connues dans le monde. Elle jouit d'un rayonnement particulier, lié au charme de ses paysages comme à l'attrait exercé par un certain mode de vie, fait de plaisirs et de légèreté. Mais, comme toutes les légendes, celle-ci ne va pas sans clichés. Frédéric d'Agay, qui connaît intimement l'âme et l'histoire provençales, en révèle dans cet ouvrage toute l'originalité à travers un périple littéraire personnel dans le sillage des plus grands écrivains français et étrangers. Le premier récit de voyage est, au Moyen Age, celui de l'ascension du mont Ventoux par Pétrarque. Epoque où les pèlerins qui s'apprêtent à embarquer à Marseille pour Rome ou la Terre sainte sont fascinés par la beauté des sites - la fontaine de Vaucluse, le théâtre d'Orange ou les églises d'Avignon. Au XVIIe siècle, Mme de Sévigné vient en Provence voir sa fille, et nombre d'autres beaux esprits parisiens racontent leurs propres séjours dans des lettres teintées d'humour. C'est au siècle suivant que la Provence devient, avec la Suisse et l'Italie, l'un des berceaux du tourisme. Une escale privilégiée sur la route de Florence et de Venise pour Casanova, Jefferson, Arthur Young ou Lady Montagu, suivis cent ans plus tard par Chateaubriand, Van Gogh, Dickens, Nietzsche et Victor Hugo. Autant de visiteurs illustres qui contribuent à la véritable découverte de la Provence. C'est le début de la saison d'hiver dans les cités bientôt mythiques de la non moins mythique Côte d'Azur : Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Nice, Menton. Au XXe siècle, Cocteau, Colette, Morand ou Kessel y ont leur villa, leur hôtel préféré, leur cercle d'amis et de visiteurs. Mais ceux qui évoquent le mieux leur pays sont les écrivains "de l'intérieur". Pagnol, Bosco, Giono célèbrent avec verve, tendresse et poésie sa lumière, ses caractères, son folklore et ses traditions. Tout ce qui fait l'essence véritable de la Provence, ici magnifiquement restitué.

07/2020

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Histoire de France

Mémoires d'un général d'infanterie au service de la Prusse et de la Russie (1792-1836)

Avec cet ouvrage commence une série de mémoires d'officiers et de soldats ayant combattu contre la France durant les guerres napoléoniennes. C'est la vie d'un homme hors du commun qui nous est présentée : soldat au service du Wurtemberg, il passe au service de la Prusse et devient précepteur du prince Eugène de Wurtemberg, rencontre Napoléon lors des négociations pour le mariage de Jérome Bonaparte avec Catherine de Wurtemberg ; en 1807, il intègre l'armée russe et accède bientôt au grade de lieutenant-colonel puis devient aide de camp de l'empereur Alexandre. Il doit reconnaître et cartographier la frontière Ouest de la Russie et une partie de la Pologne en prévision d'une offensive de Napoléon. Il rendra des mémoires très précis, qui ont été conservés et rassemblés dans cet ouvrage, jusqu'à l'entrée de la Grande Armée en Russie en 1812. Il est alors colonel ; il reste dans l'entourage d'Alexandre et assiste à l'incendie de Moscou. En 1813, après la bataille de Leipzig, où ses observations évitèrent à Schwartzenberg la perte de ses réserves, il quitte la Russie pour le duché de Weimar. Lors de la campagne de 1814, il est chef d'état-major du duc Carl August von Weimar, et relate un aspect peu connu de cette campagne dans le Nord de l'Europe, notamment en Belgique et Hollande. A l'issue de cette campagne, il est envoyé au Congrès de Vienne pour représenter le duc de Weimar. De 1815 à 1817, il est chargé de l'instruction militaire des princes royaux Frédéric et Guillaume de Prusse, futurs roi et empereur. Il a été enterré à la cour des Invalides de Berlin. Sur les milliers de mémoires publiés, les traductions de mémoires d'officiers étrangers sont des raretés. François Gendreau, amateur éclairé, s'est attelé à ce travail colossal, digne des érudits du XIXe siècle, en l'enrichissant d'un appareil critique remarquable. Enfin une vision qui n'est pas franco-française !

01/2002

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Histoire et Philosophiesophie

Savants sous l'Occupation. Enquête sur la vie scientifique entre 1940 et 1944

Les scientifiques ne sont pas restés à l'écart de la quasi-guerre civile qui a déchiré la France entre 1940 et 1944. La France libre voulait leur prestige, Vichy leur savoir, les nazis leur soutien. Comment les chercheurs français ont-ils répondu à ces sollicitations multiples ? Articulé autour de 12 récits, ce livre entraîne le lecteur dans l'univers de la recherche française entre 1940 et 1944. Douze récits centrés chacun sur un chercheur, du prix Nobel au thésard aujourd'hui oublié, qui abordent de façon vivante les traits saillants de la vie scientifique sous l'Occupation : la restructuration du système de recherche pas Vichy ; la mobilisation des laboratoires pour répondre aux difficultés de ravitaillement et aux pénuries ; l'incontournable antisémitisme d'Etat qui ne parvient cependant pas à éliminer les juifs de la vie scientifique ; les engagements dans le camp de la Résistance comme de la Collaboration ; et enfin la très superficielle épuration, qui voit la communauté scientifique passer l'éponge sur les errements de ses membres les plus compromis. Nourri d'archives souvent inédites, ce livre met en lumière des aspects méconnus et refoulés de l'histoire de la science française. Qui ne s'étonnera d'apprendre que le physicien Frédéric Joliot-Curie, figure emblématique de la Résistance, a travaillé durant toute la guerre avec des chercheurs allemands ; que l'INSERM, comme bien d'autres institutions scientifiques actuelles, a été fondé par Vichy ; ou encore que le mathématicien Gaston Julia, élu président de l'Académie des Sciences en 1950, avait été suspendu cinq ans auparavant en raison de ses sympathies nazies ! Un tableau contrasté de la vie scientifique sous l'Occupation en émerge, avec du noir, du blanc, et toute une gamme de gris. Avec ses moments de doute, de bravoure et de lâcheté. Sans manichéisme, quitte à écorner certains mythes. Les chercheurs étaient jusqu'à présent restés à l'écart du mouvement de retour critique sus les années noires de Vichy. Il était temps de combler cette lacune.

01/2004

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Science-fiction

Exsangue

Manon Bernard, Gavriel H. Feist, Eric Simard, Fred Esterel, Maximin Chabrol, Xavier Boulingue, Eric Tyran, Yann Lebecque, Hélène Goffart, Eve Mattatia, Alexis Breton, R. Senelier, Sophia Humbert, Renaud Balleyguier, Thomas Siefert, Quentin R. Guillen, Florence Vedrenne, L. Azarii, Frédéric Darriet, Fanny Sichel, Mello von Mobius, Marek Madenn, Philippe Caza, Maddy Nicolas, Jeanne Miromensil, Léon Bertal, Tess Boisnard et Nadége Carlesso se partagent le recueil Exsangue. Approchez-vous un peu plus près de leurs univers de sang... " - Tu ne comprends donc pas ! ? Cette fille ne peut pas mourir. Nous pouvons la tuer des centaines de fois, de toutes les façons possibles, et elle nous reviendra toujours et encore. " " Toute cette envie naît après tout d'un désir de consommation de l'autre, de ce qu'il est, de ce qu'il incarne. " " La quatrième pénétration s'accompagna d'un vomissement bref et puissant. Tout comme la suivante. Franck atteignait ses limites alors qu'il n'avait fait que la moitié du nécessaire pour survivre. " " Et mon expression, alors que j'admirais l'oeuvre sacrilège qu'était maintenant mon enveloppe charnelle, avait radicalement changé. " " Enfin, lorsque j'eus terminé de détailler mon environnement, l'horreur et l'abomination se révélèrent à moi... " " Le moment, furtif, revêtit son habit de douleur, un souvenir dont les stigmates gravent le corps et l'âme de celui qui les porte, le colorant chaque jour d'une teinte plus sombre, plus profonde jusqu'à en devenir indélébile. " " Je n'éprouve pas de douleur physique ou de sensation de brûlure, mais la perte de tant de sang, mêlée à la peur et la nausée, me rend de plus en plus malade. " " Je rêve d'une mort banale, aussi bénigne que la plus petite action posée par mégarde. Une mort distraite. Plus banale qu'un long épuisement vieillissant qui se clôt par une maladie fatale... " " La jeune femme, dans un effort surhumain, ferma les yeux. Des larmes perlèrent à ses paupières. Elle sentit qu'elle recouvrait le contrôle de son corps. Elle se débattit en vain, ses liens étaient solides. "

01/2021

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Sports

Deviltime. Le livre officiel des Diables Rouges au Qatar

L'équipe belge va participer, au Qatar, à son cinquième tournoi consécutif. Une griffe de la fameuse génération dorée. Pour certains joueurs, cette Coupe du Monde fera office de tournée d'adieu. Et si c'était... cet hiver ou jamais ? Cet ouvrage condense des portraits décalés de chaque Diable Rouge susceptible de nous porter vers l'exploit tant attendu dans le désert et la fournaise. Des portraits déclinés au travers de témoignages parfaitement ciblés : famille, amis, (ex-)entraîneurs, (ex-)coéquipiers, agents, journalistes, consultants, humoristes aussi. La sélection de témoins a été impitoyable ! Un livre officiel qui évoque dans le détail, pour chaque joueur, son match le plus particulier en équipe nationale. Par exemple, qui d'autre que Thierry Courtois et Rodrigo Beenkens pour revenir sur la prestation improbable de Thibaut Courtois face au Brésil à la Coupe du Monde 2018 ? Tous deux étaient au stade. Thierry entretient une relation fusionnelle avec son fils, Rodrigo a connu ce soir-là son émotion la plus incontrôlable en trente ans de commentaire. Jan Ceulemans, recordman déchu ce soir-là, évoque le match où Jan Vertonghen est devenu le Diable au plus grand nombre de matches. Emile et Mbo Mpenza expliquent le ressenti de Thorgan Hazard, international aux côtés de son frère Eden. Stephan Streker se lâche à sa manière sur son idole absolue, Kevin De Bruyne. Frédéric Waseige se colle au portrait de son pote Thomas Meunier. Thierry Witsel raconte - les larmes aux yeux - le come-back express et retentissant de son fils Axel, à l'EURO 2020, après une blessure qui aurait pu être synonyme de fin de carrière. Des infos anecdotiques, très personnelles et inédites, achèvent de dépeindre cette génération qui ne tardera pas à se faire regretter et les nouvelles têtes du noyau, la fameuse relève mise en place par Roberto Martinez. Il est question de tatouages, de rap, de projets sociaux, de religion, d'investissement, etc.

10/2022

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Religion

Isabelle de France soeur de saint Louis. Une princesse mineure

Avec Héloïse et Claire d'Assise, Isabelle de France fait partie de l'infime bataillon des femmes qui, au Moyen Age, eurent l'audace de composer une Règle pour régir la vie d'autres femmes. L'Ordre des Surs mineures, qu'elle fonda, se répandit en France et surtout en Angleterre. Pourtant, alors que, dans leurs pays respectifs, Elisabeth de Hongrie ou Agnès de Prague font figure d'héroïnes nationales, la princesse capétienne est à ce jour une inconnue de l'Histoire. Sur cadette de saint Louis, Isabelle refusa le mariage avec le fils de l'empereur Frédéric II, se consacra à la virginité tout en vivant à la cour et, après une première tentative qui ne lui donna pas satisfaction, arracha en 1263 l'approbation de la Règle des Surs mineures, affirmant ainsi son choix de suivre les traces de François d'Assise sans recourir à la médiation de Claire. Avec l'aide de son frère, elle fonda le monastère féminin de Longchamp, mais ne voulut pas pour autant en être abbesse, vivant jusqu'à sa mort en 1270 dans l'humilité, en lisière de la communauté. Si son souvenir resta à jamais dans l'ombre de saint Louis, sa destinée éclaire pourtant de manière décisive les grandes inflexions du règne de son célèbre frère, le roi christique. Fruit d'une collaboration internationale, le volume Isabelle de France comporte une présentation biographique de la princesse par l'historien américain Sean Field et la totalité des sources informant d'elle, de sa naissance jusqu'à l'orée des Temps modernes, toutes traduites en français moderne. Suivent diverses annexes pour faciliter la lecture. La soixantaine de sources brassées relève de tous les genres documentaires pratiqués au Moyen Age et offre une plongée à la fois dans le Siècle de saint Louis et dans la spiritualité d'une fille de roi qui, à sa manière, choisit d'être une rebelle.

11/2014

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Histoire littéraire

Les écrivains sous les drapeaux

"La patrouille remonte le sentier. Mais une embuscade lui a été préparée. Des coups partent. Un blessé tombe. Les fusils crépitent. Des cartouches à blanc pleuvent autour de moi". Jean-Christophe Rufin "L'antimilitarisme est le pacifisme des imbéciles. C'est une évidence qui devrait crever leurs yeux. " Franz-Olivier Giesbert "En partant, j'ai la gorge serrée. J'ai du mal à quitter ce cocon rassurant fait d'organisation et d'émulation, d'illusion lyrique et d'autorité, de relations fraternelles et authentiques. Je suis en retard sur le programme, les adieux se font à la hâte. J'aurais voulu mieux les remercier de m'avoir inculqué l'équivalent d'une bibliothèque entière de livres d'épanouissement personnel". Laurence Debray " Pendant ces jours où les écrivains ont eu la joie de rencontrer les valeureux soldats des Troupes de marine, ils ont peut-être croisé le regard d'un homme ou d'une femme qui donnera un jour sa vie pour la France. Personne ne peut savoir si Adélaïde de Clermont-Tonnerre à Quiberon, en entraînement avec les hommes du RICM de Poitiers, Antoine Compagnon à Mourmelon ou Laurence Debray au camp d'Auvours sont de ceux-là... " , écrit Nicolas Diat dans sa préface. Après Trois jours et trois nuits, à l'abbaye de Lagrasse, les écrivains sont partis dans les régiments les plus prestigieux des Troupes de marine, composante historique de l'armée de Terre depuis quatre siècles. Ils ont accepté de partager le quotidien de ceux qui défendent partout notre liberté. Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Antoine Compagnon de l'Académie française, Laurence Debray, Etienne de Montety, Pascal Bruckner, Jean-René van der Plaetsen, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Christophe Rufin de l'Académie française, Marine de Tilly, Frédéric Beigbeder, Katell Faria, Thibault de Montaigu, Patrice Franceschi, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Jean-Luc Coatalem, Laetitia de Witt, Arnaud de La Grange.

11/2022

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Histoire militaire

Histoire secrète de la bombe atomique française

Une aventure effrénée, rocambolesque, digne des meilleurs romans d'espionnage. Entrez dans les coulisses de la mise au point de l'arme nucléaire française Depuis 1939, la bombe atomique française se trouve au coeur de nos secrets d'Etat et de notre histoire. La IIIe République a vu naître le concept " d'engin militaire ", la IVe République mit en place les infrastructures industrielles pour sa fabrication, enfin, de Gaulle s'imposa de constituer une force de frappe nucléaire. Le livre-enquête d'André Bendjebbar apporte sur cette histoire un éclairage radicalement nouveau grâce à l'exploration systématique et inédite des archives françaises et américaines, mais aussi grâce à leur confrontation avec les témoignages des grands acteurs qui ont participé à cette entreprise. Le résultat est stupéfiant. Depuis les premiers travaux et brevets de Frédéric Joliot-Curie, dont on avait dissimulé au public son rôle primordial dans les affaires nucléaires y compris militaires, l'histoire technologique et diplomatique de la bombe française fut une succession d'épisodes rocambolesques, digne des meilleurs romans d'espionnage. Comment la France a-t-elle acquis les techniques innovantes nécessaires à sa fabrication ? Comment s'est-elle approvisionnée en uranium ? Quel rôle ont joué Dwight D. Eisenhower et Harold Wilson dans la mise au point de l'arme ultime ? Cet ouvrage révèle, documents à l'appui, nombre d'épisodes surprenants au sujet des relations diplomatiques à l'époque gaullienne. Mais, plus qu'une affaire militaire, l'histoire de la bombe décrit une aventure humaine, celle d'une petite dizaine de personnalités d'exception, savants et ingénieurs, grands commis de l'Etat ou responsables politiques, dont les destinées n'ont cessé de se croiser pendant plus de trente ans, dans les circonstances les plus insolites, et parfois les plus dramatiques, pour mener à son terme un projet hors du commun. Grâce à cette force de dissuasion, le siège de la France au Conseil de sécurité de l'ONU cessa d'être un strapontin.

11/2022

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Musicologie

L'expression orchestrale et les illusions musicales. Traité de musicologie sur les couleurs descriptives, la musique de scène, les poèmes symphoniques et la musique à programme

Musicologue aujourd'hui bien oublié mais qui fut prolifique dans la seconde moitié du XIXe siècle (il fut chroniqueur musical au journal Le Temps de sa création en 1861 à 1895), Johannes Weber nous livre avec son ouvrage L'expression orchestrale et les illusions musicales (originellement intitulé Les illusions musicales et la vérité sur l'expression de la musique) un véritable petit traité de musicologie sur la musique et l'impact des couleurs descriptives. Avec érudition, son auteur traite de la musique imitative, de la musique scénique, des relations entre musique et beaux arts... Replacé dans le contexte de l'hybridation des formes scéniques et opératiques des années 1860-1890 , cet ouvrage témoigne de la fascination des musicologues d'alors pour la musique dite "à programme" et, plus exactement, sur la façon dont cette dernière agit sur l'inconscient des auditeurs via les palettes orchestrales, tel un peintre choisit minutieusement ses couleurs pour décrire, sinon transmettre, ses sensations. On sait que quelques écrits de cette époque prouvent l'intérêt réciproque que se portent alors les beaux-arts et la découverte de l'inconscient en psychanalyse. En effet, bien que les écrits de Freud souffrent de traductions tardives en France, fait dû à la germanophobie que connaissent ses travaux après la défaite française de 1870, puis à l'antisémitisme des années 1920-30, ses préceptes sont néanmoins diffusées, avec ceux de Charcot et Weininger, dans le milieu de l'avant-garde artistique parisienne autour de quelques "passeurs" comme Apollinaire, Jean Cocteau ou Marie Laurencin. Des travaux très postérieurs sur la perception musicale (Images de la musique de cinéma, G. Blanchard, 1984), sur la sémiotique sonore (M. Chion), ou la phénoménologie de la réception de la musique de film (André Souris) emprunteront plus tard la voie tracée par ces premières tentatives d'analyse, un tantinet maladroites, dont figure cet essai de Johannes Weber (Frédéric Gimello-Mesplomb).

07/2022

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Revues de droit

Revue des contrats N° 2/2021

CHRONIQUES DROIT COMMUN DES CONTRATS Théorie générale ? L'appréciation du bien-fondé de la résolution unilatérale - par Frédéric Dournaux (P. 8) Responsabilité ? Pacte de préférence et preuve de la mauvaise foi du tiers : désormais, tout sera comme avant ! - par Sophie Pellet P. 18) Régime des obligations contractuelles ? Rôle effectif et concevable de la mise en demeure - par Rémy Libchaber (P. 36) ? De différents éclaircissements relatifs au point de départ de la prescription - par Julie Klein (P. 40) ? La transmission de l'action directe par l'effet de la subrogation - par Antoine Hontebeyrie (P. 43) CONTRATS SPECIAUX Contrats et nouvelles technologies ? Un divorce électronique par consentement mutuel est-il valable ? - par Jérôme Huet (P. 53) Contrats de jouissance ? L'obligation de délivrance du bailleur face au Covid - par Jean-Baptiste Seube (P. 59) Contrats de garantie ? Le dol du créancier est une exception purement personnelle au débiteur que la caution ne peut invoquer - par Dimitri Houtcieff (P. 62) Contrats aléatoires ? La couverture assurantielle d'un sinistre non aléatoire - par Fabrice Leduc (P. 66) Contrats et droit des sociétés ? Cession de droits sociaux non régularisée : 7 ans de réflexion avant exécution - par Julia Heinich (P. 3) ? Nullité des contrats conclus par une société en cours d'immatriculation : toujours plus de rigueur de la Cour de cassation - par Laura Sautonie-Laguionie (P. 77) CONTRAT ET AUTRES DROITS Droit processuel ? Clause de conciliation et contrat d'architecte - par Caroline Pelletier (P. 81) Droit pénal ? Le préjudice constitutif d'abus de faiblesse doit être apprécié objectivement, sans égard à la consistance du patrimoine de la victime - par Romain Ollard (P. 83) Droit de la consommation ? La clause prévoyant la déchéance du terme sans préavis pour fausses déclarations de l'emprunteur n'est pas nécessairement une clause abusive - par Garance Cattalano (P. 86) Droit du travail ? La clause de non-concurrence éteinte par la clause de renonciation générale insérée dans l'acte transactionnel - par Julien Icard (P. 109)

07/2021

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Ouvrages généraux

Décrire la Terre, écrire le Monde. Le livre du bicentenaire de la Société de Géographie 1821-2021

A quoi sert la Géographie ? Fondée le 15 décembre 1821 par 217 personnalités dont beaucoup ont participé à l'expédition d'Egypte de Bonaparte, la Société de Géographie souhaite " concourir aux progrès de la géographie " grâce à des membres très divers qui forment une assemblée de diplomates, marins, militaires, politiques et savants. Parmi eux Gay-Lussac, Cuvier, les frères Champollion, Chateaubriand, Dumont d'Urville, Freycinet, le prince héritier Christian Frédéric du Danemark, et Humboldt, considéré comme l'un des plus grands géographes de tous les temps. Tout au long du XIXe siècle la Société rayonne grâce aux explorations qu'elle organise et subventionne sur tous les continents et sur océans, aux expositions universelles organisées à Paris auxquelles elle contribue et à la réputation de ses présidents comme Ferdinand de Lesseps ou de ses membres tels Jules Verne, Alexandra David-Néel, le Prince Albert Ier de Monaco ou Charcot et André Gide au début du XXe siècle. Le bilan de la Société raconté dans ces pages par Jacques Gonzales, actuel secrétaire général de l'institution, est extrêmement riche. Elle a participé à la constitution d'une cartographie quasi complète des continents, des mondes sous-marins et souterrains et dispose de collections de documents iconographiques exceptionnels aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale de France. Près de 300 documents sont ici présentés, témoignages de cette volonté de décrire la Terre et d'écrire le Monde. Grâce à son action de pédagogie et de diffusion de la connaissance, la Société de Géographie, qui fête son bicentenaire en 2021, reste un acteur majeur aujourd'hui encore. En effet, les géographes peuvent éclairer de leur savoir les débats sur l'évolution de l'environnement, sur le devenir des pôles, sur l'avenir démographique de la planète, sur les solutions à envisager en matière de ressources énergétiques. La pensée géographique n'est pas en voie d'extinction et elle doit faire encore rêver. C'est ce feu qui animera la Société de Géographie pour encore longtemps.

11/2021

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Sociologie politique

Lignes N° 65, mai 2021 : Etats de l'exception

C'est à partir de mots le plus souvent que se constituent les questionnements collectifs de Lignes, qu'en tout cas ils peuvent commencer à se formaliser. "Exception" servira à désigner le questionnement de celui-ci. "Exception" au pluriel donc pour toutes celles qui sont apparues, inédites pour certaines, dont la somme et la simultanéité dessinent des circonstances sanitaires-politiques sans précédent. Parce que la question est des circonstances en effet, avant d'être celle de ce qu'il en résulte : celles d'une pandémie, nul n'en doute. Nul ne doute sérieusement qu'il ait fallu lui faire face, ni qu'il faille le faire encore, et par les moyens peut-être avec lesquels il lui a été fait face, plus ou moins les plus efficaces (c'est une autre affaire). Pas de suspicion de complot ou de conspiration donc au principe de ce numéro, cela dit pour couper court. "Exception" au singulier aussi pour "état d'exception" bien sûr, concept hautement inflammable à manipuler avec la plus extrême précaution. Sur lequel il faut bien revenir cependant, partant de Benjamin peut-être plutôt que de Schmitt. Singulier ou pluriel, le fait n'en est pas moins que de nouvelles procédures de contrôle et de surveillance auront été expérimentées à la faveur de cette situation certes sanitaire, dont on est justifié de penser qu'elles resserviront au prétexte de n'importe quelle autre, dont la justifiabilité sera cette fois douteuse (par exemple, ce que la crise sanitaire autorise aujourd'hui, la crise climatique ne l'autorisera-t-elle pas davanatge demain ? ). Tant de docilité disponible, la tentation ne manquera pas de s'en resservir. D'autant qu'à ces suspensions (supposément) temporaires des libertés pour raison sanitaire, se superposent des tentatives de restrictions définitives de celles-ci, pour raisons sécuritaires cette fois (la loi dite de "sécurité globale" en France) Frédéric Neyrat & Michel Surya

06/2021

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Romans noirs

San-Antonio Tome 21

Avec ce 21e et dernier tome, La Collection clôt le cycle vertigineux de l'intégrale des San-Antonio dans leurs versions d'origine. " Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio ", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la Série noire (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s'éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d'invention langagière. Dès les années 1970, la " langue de San-Antonio ", saluée par d'éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d'Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu'à l'origine. Les San-Antonio sont aujourd'hui publiés par Bouquins dans l'ordre de leur première parution dans la mythique série Spécial-Police du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s'est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Ce volume contient : Le Pétomane ne répond plus T'assieds pas sur le compte-gouttes De l'antigel dans le calbute La Queue en trompette Grimpe-la en danseuse Ne soldez pas grand-mère, elle brosse encore Du sable dans la vaseline Ceci est bien une pipe Trempe ton pain dans la soupe Lâche-le, il tiendra tout seul Céréales killer.

06/2021

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Correspondance

Lettres à Pierre Monnier. 1948-1952

Septembre 1948 : la Providence a pour nom Pierre Monnier, caricaturiste sous le nom de Chambri, qui profite de la tournée d'un groupe folklorique auvergnat pour rencontrer Louis-Ferdinand Céline. Après dix-huit mois de prison, ce dernier vit exilé au Danemark dans une chaumière prêtée par son avocat. Menacé d'extradition, en conflit avec son éditeur Denoël, il n'a rien publié depuis Guignol's band et enrage de voir ses livres indisponibles. Pendant ce temps, le simple "ouvrier" travaille sans relâche à Féerie pour une autre fois. De retour à Paris et bien que le milieu soit exsangue depuis l'épuration, Pierre Monnier compte mettre fin par tous les moyens à ce scandale éditorial. Céline l'encourage de ses invectives : d'abord avec Charles Frémanger (l'éditeur de Jacques Laurent et d'Antoine Blondin) la republication sous le manteau de Voyage au bout de la nuit (1949), puis la création par le novice Monnier de sa propre Maison - les Editions Frédéric Chambriand - pour mettre en circulation Casse-pipe et Mort à crédit. La détestation de Céline pour les éditeurs et ses logorrhées d'homme meurtri ne l'empêchent pas d'accorder sa confiance à Pierre Monnier, qui rejoint le petit cénacle des fidèles composé de Marie Canavaggia, Jean-Gabriel Daragnès, Albert Paraz ou Marcel Aymé. L'éditeur de fortune lui sert également de courroie de transmission avec Tixier-Vignancour qui tente à Paris d'obtenir son amnistie (procès en 1950). Bien que malmené à son tour, le valeureux Monnier parvient à organiser l'arrivée de Céline chez Gallimard, qui acceptera toutes ses conditions. Une fois le non-lieu prononcé (1951), l'écrivain maudit revient discrètement en France : la saison au purgatoire est loin d'être terminée. Ce douzième volume de la "Série Céline" corrige, approfondit par des notes et complète par des inédits les 313 lettres (ici 325) que Pierre Monnier avait divulguées dans son récit Ferdinand furieux (L'Age d'homme, 1979). On trouvera également en annexe des témoignages de Pierre Monnier et une précieuse documentation sur son aventure éditoriale.

11/2015

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Spiritisme

Quand l'esprit s'emmêle. Déconstruire pour reconstruire

C'est le premier livre de développement personnel publié par La Sirène aux Yeux Verts, il vient donc inaugurer cette nouvelle collection aux couleurs de soleil et de feu. Puisse-t-il symboliser le premier d'une longue série tant le sujet, au même titre que les parcours d'entrepreneurs, nous passionne. Ce n'est pas un hasard si ce livre s'est retrouvé chez nous. On vous dit pourquoi. Alexandra Faisy est elle-même une entrepreneuse ambitieuse, spécialisée dans le coaching des entrepreneurs et des managers. C'est donc naturellement que nous nous sommes connues. La particularité de cet ouvrage est qu'il conjugue entrepreneuriat et développement personnel. Non, il ne s'agit pas d'un énième guide à l'usage des entrepreneurs en herbe. Dale Carnegie, Napoleon Hill ou encore récemment Tony Robbins ont déjà largement fait ce travail. Il ne s'agit pas non plus d'un ouvrage générique de développement personnel qui prétend réinventer la roue. Ce qui nous a bouleversés dans ce texte, c'est qu'il s'agit d'abord d'un cheminement personnel et qu'il est pétri de sincérité. Au commencement de ce livre est la douleur d'un deuil, suivi d'une prise de conscience de l'unité et l'unicité de l'existence, puis de la mise en place d'une méthode pour arriver à se révéler et conquérir ses rêves. La publication de cet ouvrage est la preuve concrète que tous vos rêves peuvent se réaliser puisqu'écrire et publier un livre sur sa propre histoire faisait partie des rêves d'Alexandra. Depuis il y en a eu d'autres. Vous les découvrirez au fil de cet essai qui a le mérite de s'appuyer sur un corpus de livres iconiques en développement personnel, de Lise Bourbeau à Frédéric Lenoir en passant par Eckhart Tollé et Jacques Salomé. L'auteur cite ses sources et nous livre cet essai magistral qui est aussi un condensé de bibliothèque, ouvert et inspirationnel pour tous.

02/2023

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Théologie protestante

Explication du Psaume 51

De sa nature et de son enfance, où il reçut une éducation très sévère, Martin Luther avait contracté une attitude craintive vis-à-vis de Dieu, qu'il imaginait constamment en colère contre ses péchés. Devenu moine, ses angoisses religieuses s'accrurent jusqu'à l'amener au voisinage de la folie et du tombeau. Enfin brilla sur lui la grande vérité centrale de la Bible, celle qui fut à la base de la Réforme : La justification de l'homme auprès de Dieu, s'obtient par la foi seule, sans que ses oeuvres y apportent aucune contribution. Toute l'exégèse de Luther restera marquée par l'expérience dramatique de cette révélation ; ainsi c'est spontanément, que dans le psaume 51, il s'identifie avec David, roi adultère et assassin, mais pécheur brisé et repentant, qui ne plaide que la pure miséricorde de Dieu. La foi des croyants de l'Ancienne alliance se portait sur le Messie à venir, celle de ceux de la Nouvelle regarde au Messie déjà venu : Jésus-Christ ; les uns et les autres sont donc sauvés par lui de la même manière. Composé en latin en 1532, imprimé en 1545, ce livre du Réformateur sur le Psaume de la repentance de David n'est pas à proprement parler un Commentaire : il va au-delà du texte, en appliquant de manière spirituelle les pensées du psalmiste à la vie chrétienne. Luther explique l'Ecriture comme il prêche, son Explication du Psaume 51, est en somme une collection de vingt sermons portant sur chacun des versets. Jean-Frédéric Nardin (1687-1728), qui l'a traduit en français, a été un prédicateur piétiste remarquable du pays de Montbéliard. La traduction du Psaume figurant en tête est de Armand de Mestral (1815-1873), pasteur suisse ; celle placée à la fin, et en vers, de Clément Marot (1496-1544), fameux poète de la cour de Marguerite de Navarre. ette reproduction ThéoTeX reprend le texte de l'édition de 1842.

04/2023

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Pléiades

Romans et contes

"Le premier problème qui se pose à l'éditeur des Romans et contes de Voltaire est de savoir quelles limites donner à son entreprise, c'est-à-dire quels ouvrages ou morceaux il doit retenir, et quels exclure. De la réponse qu'il donne à cette question dépend non seulement le contenu de l'ouvrage qu'il présente au public, mais aussi la conception qu'il propose implicitement du roman et du conte voltairiens. La question ne se poserait pas si cet éditeur n'avait qu'à suivre les intentions de l'écrivain. Mais Voltaire n'a jamais donné la liste des ouvrages de lui qu'il considère comme contes ou romans. Il n'a jamais non plus donné, en ce qui le concerne personnellement, une définition de ces genres qui permettrait de retenir les oeuvres répondant aux critères énoncés et de rejeter les autres. A vrai dire, il ne lui arrive à peu près jamais de prononcer ces mots pour les appliquer à ses productions. "Petits ouvrages", "petits morceaux" sont les termes qu'on trouve sous sa plume, mais, même lorsqu'il les emploie, il est à peu près impossible de dire ce qu'il met dessous. Le problème serait résolu en pratique, si les premiers éditeurs de Voltaire avaient toujours rangé sous la rubrique en queftion une certaine liste ne varietur de ses ouvrages : on pourrait alors estimer que l'auteur leur aurait donné au moins un accord implicite sur la liste en question. Mais ils ne s'accordent nullement sur le détail du choix des pièces. Et si Voltaire aborde le sujet dans quelque lettre à tel ou tel de ses éditeurs, c'est seulement pour critiquer - de façon d'ailleurs vague - un choix déjà fait par cet éditeur et sur lequel il n'y a plus guère moyen de revenir. Il est donc indispensable de considérer les données du problème avant d'expliquer les raisons du parti auquel nous nous sommes finalement rangés. [... ]" Frédéric Deloffre.

11/2000

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Poésie

Poésie 1944-2004

Au point culminant de la poésie belge contemporaine, Philippe Jones joue un rôle particulier. Non point celui d'un phare, de ceux que célébrait Baudelaire : il est trop discret pour revendiquer une situation privilégiée. Mais depuis plus d'un demi-siècle (le poète est né à Bruxelles en 1924) son œuvre a pris l'extension d'un archipel de corail. Pourtant, si ses branches s'étendent de part et d'autre de la frontière, on ne les remarque pas toujours comme il le faudrait, parce que les critiques sont souvent myopes et que de ce côté-ci, on n'attache pas à la poésie l'intérêt qu'elle suscite dans de nombreux autres pays européens (en Italie ou en Angleterre par exemple). Ainsi, alors que cette œuvre s'est imposée depuis la dernière guerre comme une des plus marquantes du paysage littéraire d'outre-Quiévrain, aux côtés de celles de Marcel Thiry, Albert Ayguesparse, Fernand Verhesen, André Miguel, Liliane Wouters, Jean Tordeur, Achille Chavée, Robert Goffin, sans parler de Norge et d'Henri Michaux (que l'on s'est plu à annexer) il est fort peu et mal représenté dans nos anthologies et nos histoires. À la faveur de ce volume qui réunit à présent son œuvre poétique complète, nous allons enfin pouvoir prendre la mesure d'un homme qui n'a cessé d'être l'exemple de la rigueur dans sa démarche et de la fidélité à une conception de la poésie exempte de toute concession à la mode et aux sirènes médiatiques. Une poésie qui n'est pure que parce qu'elle est vraie, lieu de recherche d'une vérité de l'être nourrie de la recherche d'une vérité du monde. Frédéric Nietzsche écrivait : " Notre chasse à la vérité/est celle d'une chasse au bonheur. " Ces deux attitudes ont trouvé leur point de jonction dans l'œuvre de Philippe Jones, où le bonheur consiste précisément à trouver la vérité de soi, comme celle des autres, la vérité de l'amour dans la vision de la nature. CHARLES DOBZYNSKI

05/2005

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Actualité et médias

Le Pen en Provence

" La mère des batailles "... Deux ans après le 21 avril 2002 et le " coup de tonnerre" - selon les termes de Lionel Jospin - du second tour de la présidentielle, c'est ainsi que Jean-Marie Le Pen qualifie les élections régionales de 2004 en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Avec, pour la première fois après deux tentatives infructueuses en 1992 et 1998, de sérieuses possibilités de l'emporter. Servi par un nouveau mode de scrutin qui lui est très favorable, surfant sur les difficultés du gouvernement Raffarin, le leader du Front national rêve à haute voix de s'imposer face à ses principaux concurrents, le socialiste Michel Vauzelle et l'UMP Renaud Muselier. Pour Le Pen, une victoire serait l'aboutissement d'un parcours provençal au long cours, entamé voici trente ans dans l'anonymat de son premier meeting marseillais sous les couleurs du FN. Parcours riche en succès comme la conquête des mairies de Toulon, Orange et Marignane en 1995, puis de Vitrolles... En déchirures, aussi. En échecs et en heures de gloire. Parcours marqué par les arrangements, que ce soit avec Jacques Médecin, Jean-Claude Gaudin ou Bernard Tapie. Pourquoi la Provence et la Côte d'Azur accordent-elles leurs faveurs à Jean-Marie Le Pen et aux siens ? Comment en ont-ils fait leur " laboratoire " ? Quels sont les réseaux du Front national sur les rives de la Méditerranée ? Quels sont ses rapports avec les ultras de l'extrême droite ? Qui tente de s'opposer à sa progression ? Qui la favorise ? Que ferait Le Pen s'il était élu président de la région Paca ? Quelle est la réalité du " Le Pen light ", concept qui voudrait le transformer en patriarche assagi de la politique française ? Révélant de nombreux épisodes inédits, l'enquête de Frédéric-Joël Guilledoux explore les secrets du Breton qui s'est autobaptisé "Jean-Marius". Et livre les clefs d'une élection qui va passionner la France.

02/2004

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Sports

La force du lien

Frédéric Pignon et Magali Delgado sont mondialement connus pour leur rapacité à communiquer de façon intuitive, instantanée, harmonieuse avec les chevaux. Tout cavalier rêve de vivre un jour la relation que ces deux dresseurs entretiennent avec leurs montures et d'obtenir comme eux une coopération de confiance. La force du lien nous fait entrer au coeur des relations qu'ils tissent patiemment, depuis la première rencontre jusqu'à la fin de l'histoire lorsque l'animal meurt. Ce livre décrypte les ressorts, les fonctionnements, les écueils qui balisent le long chemin à parcourir ensemble. Loin d'idéaliser la relation et de la hisser sur un piédestal, La Force du lien aide ) percevoir, à identifier ce que n'importe quel cavalier peut ressentir avec son cheval afin de saisir des bribes de compréhension, de confiance, de connivence et de les réunir en une belle histoire, construite jour après jour, chacun à sa façon. Mais l'intention de la Force du Lien va encore plus loin. Car au delà de plaisir de communiquer et de coopérer, ce livre défend l'idée que la relation entre homme et cheval peut devenir un formidable support au développement de soi et de sa relation à l'autre. Tant pour le cavalier que pour son partenaire. Ainsi au fil de l'aventure commune, chacun se trouve grandi et renforcé dans ce qu'il est, sur son chemin, avec sa personnalité. Le cheval aura développé sa capacité à se maîtriser, à réfléchir, à se dépasser, à faire confiance. L'homme aura amélioré sa qualité d'amour, de respect et d'écoute, en retirant des satisfactions immédiates niais aussi des pistes de réflexion, de remise en question, d'adaptation et donc finalement d'intelligence et de sensibilité. Au quotidien, insidieusement. cette relation sans cesse travaillée et approfondie, va nous permettre de vivre mieux, en harmonie avec nous-mêmes et avec les autres, chevaux ou humains. C'est aussi cela, la force du lien.

09/2014

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Livres 0-3 ans

Art baroque, art d'enfance

L'art baroque appartient à l'enfance de Ma Mère l'Oye : il éclate et s'épanouit à Rome et en France avec la Contre-Réforme, puis se diffuse lentement en Europe et au-delà. Le croisement des contes de nourrices et des spectacles de cour qui ont enchanté Charles Perrault et Madame d'Aulnoy dans leur jeunesse préside à l'imaginaire des grands conteurs du XVIIe siècle. Mais l'esprit d'enfance, avec sa turbulence, n'est-il pas dominé en permanence par cette stravaganza mythique si bien orchestrée par Vivaldi ? Les " perles " du baroque, nous les découvrons dans les textes qui balisent l'histoire de l'enfance - Lewis Carroll, la comtesse de Ségur, Jules Verne, Collodi, André Maurois, Michel Tournier, Claude Roy -, dans les illustrations des artistes hantés par " l'ange du baroque " et par des " bons petits diables " emblématiques : Gustave Doré sans doute, mais aussi Nicole Claveloux, Jean Claverie, Frédéric Clément, Claude Lapointe, Georges Lemoine, etc. Cendrillon rejoint ici l'infante Marguerite de Velasquez, Alice, Peter Pan, Pinocchio et Babar dans une fantasia que la parade de Disneyland porte à son paroxysme. Les nouveaux héros de l'enfance, à la jonction de la culture savante et de la culture populaire, servent aussi de support aux dérisions du Postmoderne dans les romans. Enfin la volute baroque - incarnation parfaite d'une rhétorique du détail réunit dans l'édition internationale les pierres de Venise, le panache de la calligraphie arabe, l'or des Aztèques ou la vague d'Hokusai : ses arcs-en-ciel illuminent le firmament des récents Droits de l'Enfance. Un humanisme du sensible appelle ici les formes d'une nouvelle pédagogie : l'art d'enfance, culture et contre-culture, remet en cause les évidences et l'excès baroque est le gage le plus sûr des recherches d'écriture inédites. Ce livre doit beaucoup aux travaux de Philippe Ariès, Didier Anzieu, Hubert Damish, Georges Devereaux, Johannes Itten, Marc Soriano. Il lie l'étude d'un champ de la culture à l'histoire des mentalités. Il est préfacé par Marc Soriano.

12/1991

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Humour

Au suivant

Il faut le savoir : Noyau est un salaud. Ne l'invitez pas : une fois chez vous, il s'assoira dans un coin, ne pipera pas un mot, mais observera vos moindres gestes d'un oeil aussi placide que perçant. Puis une fois rentré chez lui, il sortira ses plus belles gouaches, s'armera d'un pinceau bien trop usé, et fera de vous ou vos proches un portrait aussi beau (dans la forme) qu'acide (dans le fond). On vous prévient : Noyau est un sale type. On le voit bien dans ce livre, Au suivant, composé d'une suite de portraits qui se déploient systématiquement sur deux pages, comme celui de Melvin, qui décide de se passer de tout, mais pas de l'aide financière de ses parents ; Nino, hipster barbu, qui prend tellement de soin à préparer son expresso que l'heure de l'apéro arrive avant le première tasse ; ou Odile, qui ne partage pas ses théories complotistes avec son fils, car comment savoir si celui-ci n'est pas un extra-terrestre ? ... Méfiez-vous : Noyau est un sale type. Pourtant, par le passé, certains éditeurs lui ont accordé leur confiance, à l'instar de Frédéric Pajak, qui, au sein des Cahiers Dessinés, a publié ses précédents livres, comme Dessins au doigt, L'Art de Vivre ou Les Doigts sales ; ou encore Actes Sud, chez qui il a commis l'Ouf, en compagnie d'Anna Sommer. Des livres tous magnifiques, et c'est peut-être là que réside le mystère Noyau : comment un être aussi malfaisant et dangereux peut être également un dessinateur aussi génial ? Bon, en tout cas on vous aura averti, Noyau est méchant, comme son livre. Méchant et même féroce envers ce triste monde et ceux qui le peuplent, on pourrait même dire carrément cinglant et politiquement peu correct, mais il faut bien l'admettre : à l'arrivée c'est bon, et ça fait du bien.

03/2021

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Actualité médiatique France

Le 1 des libraires N° : Pourquoi aimons-nous avoir peur ?

Nouvelle inédite de Stephen King - le prologue de Shining Nous ne sommes pas à un paradoxe près. Alors que nous cherchons, dans la réalité, à assurer toujours davantage notre sécurité, nous n'hésitons pas à valser avec la peur en dévorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher entre ces pages ? Quelles sont les raisons profondes de ce plaisir de l'effroi ? Avec des textes inédits de Stephen King, Marie Darrieussecq, Franck Thilliez... 1ère feuille - Pourquoi nous aimons la peur L'espèce humaine n'est pas à un paradoxe près. Alors que nous cherchons, dans la réalité, à assurer toujours davantage notre sécurité, à éloigner le moindre danger, à nous préserver de la plus petite menace, nous n'hésitons pas à valser avec la peur en dévorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher ainsi la pétoche entre les pages ? Est-ce par simple gou^t littéraire, ou existe-t-il des raisons plus profondes à ce plaisir de l'effroi ? Conc ? u en partenariat avec le festival Quais du polar, qui se tient à Lyon du 1er au 3 avril, ce nouveau numéro du 1 des libraires explore les multiples chemins de la peur, qu'on l'appelle angoisse, suspense ou terreur. - INEDIT - Le prologue de Shining, par Stephen King - Grand entretien avec l'auteur de thrillers Franck Thilliez - Comment la littérature s'empare des angoisses de notre époque, par Lou Héliot - Le point de vue du psychiatre Serge Tisseron sur la littérature d'horreur - Les coups de coeur des libraires sur la littérature d'angoisse 2ème feuille - Frankenstein, de Mary Shelley Le classique relu par l'écrivaine Marie Darrieussecq, avec un grand entretien de Frédéric Worms, et une grande illustration de l'artiste américaine Emil Ferris (Moi ce que j'aime, c'est les monstres). La figure du monstre, la recherche de l'humanité, autant de résonnances contemporaines.

03/2022

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Littérature française

Le vieux tapis de George Sand

Et si l'une des oeuvres les plus connues du monde de l'art n'était finalement que le fruit d'une plaisanterie organisée par George Sand ? Moyen Age. Elle pense à sa prochaine tapisserie. Elle sait déjà ce qu'elle proposera aux gens du château, l'idée lui est venue en traversant une clairière. Un paysage plein de vie, fourmillant de détails. Une figure féminine, au centre. Et puis son cheval, aussi (mais peut-être est-ce un âne...). Voilà ce qu'elle laissera à la postérité ; cette oeuvre, probablement un autoportrait, appelée Le Portrait au cheval. XIXe siècle. Au château de Boussac, George Sand découvre de vieilles tapisseries qui semblent abandonnées. Parmi elles, l'autoportrait. L'écrivaine décide de les conserver, et donc de les cacher. L'idée est simple : elle compte sceller les oeuvres originales, et les recouvrir par d'autres, monumentales, en allant bien plus loin dans le ridicule et le mystère. Pour cela, elle fait appel à ses amis (Théophile Gautier, Eugène Delacroix et Frédéric Chopin) et, ensemble, ils organisent ce canular improbable. De nos jours. Clara travaille au musée de Cluny. En observant de plus près La Dame à la licorne, elle détecte des anachronismes qui lui font penser qu'une blague se joue sous ses yeux. Cette tapisserie n'a pas pu être tissée au Moyen Age, elle en est certaine ! A la recherche d'informations, elle parcourt rapidement la notice qui accompagne cette oeuvre mondialement connue. Sans comprendre, elle remarque plusieurs fois le nom de George Sand. Se pourrait-il que l'autrice soit liée à ce chef-d'oeuvre ? Mais alors, quelle serait l'origine réelle de cette tapisserie ? Et si, pour éclaircir ce mystère, il fallait remonter 150 ans en arrière... ? Dans cette triple narration parfaitement maîtrisée, Arnaud Donez nous plonge dans une enquête au coeur d'époques passionnantes - médiévale, romantique et contemporaine - sur les traces d'une tapisserie énigmatique, portée par trois héroïnes d'hier et d'aujourd'hui.

04/2022

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Ouvrages généraux

Quand l'histoire de France nous est contée. De la dynastie mérovingienne à la Ve République

L'histoire d'une nation, d'une civilisation, brille à la lumière de ceux qui la font. Entre violence et sacrée, mythe et providence, grandeurs et servitudes, l'histoire est une passion extraordinaire peuplée d'aventures mortelles. Dans le fracas des canons, et les tumultes des régimes, l'harmonie du vivant se lie à un destin commun : quel roman que l'histoire de France. Quel chant, que l'histoire européenne. Grands hommes, Rois et Empereurs, héros, batailles décisives, oeuvres littéraires, créations culturelles, constitutions étatiques... notre singularité temporelle est le signe d'une place providentielle dans l'évolution. Rien de grand ne s'accomplit dans le monde sans passion. La France, tout comme le Vieux continent européen, sont cette passion. Rois de la lyre, hymnes, quel dieu, quel demi-dieu, quel homme célébrerons-nous ? avait chanté le poète Pindare. Par l'Iliade et l'Odyssée, Homère a forgé dans le marbre de l'Antiquité les noms d'Achille, d'Ulysse, d'Ajax, d'Hector... Il nous semblait indispensable de diviniser nos héros, nos demi-dieux, nos codes juridiques qui définissent les moyens et organes de "l'homme-machine" que sont nos Etats-nations... Notre terre a ses saints qu'il nous faut chanter. C'est ainsi qu'à travers les siècles, de Pharamond à Dagobert, de Charlemagne à Saint-Louis, de François IBr à Louis XIV, de Frédéric II à Napoléon Ier, de Churchill à de Gaulle... du Code civil à la Ve République... de Bouvines à Austerlitz... nous retraçons les grandeurs de notre histoire. Des grandeurs qui passent par des hommes, par des batailles, mais également par des initiatives, des décisions, des enchantements impérieux qui d'un coup d'oeil tranchent le destin du Grand ensemble... Pour le lecteur, chaque chapitre est un moment vertueux. Les souvenirs s'ébranlent comme les bataillons de la Grande armée. La mémoire s'avance à pas de charge. Les rêves foncent au galop, les traits de l'esprit s'animent, l'observateur faisant face à l'étincelle du génie de notre civilisation.

05/2021

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Musicologie

Mouvement. Cinétisme et modèles dynamiques dans la musique et les arts visuels

Sous la direction de Pierre-Albert Castanet et Lenka Stransky La notion de mouvement a d'une part été examinée à travers son élaboration archétypique, théorique, psychologique et philosophique : inscription temporelle ou appréhension de l'espace, modélisations diverses etc. sont au sommaire du présent ouvrage. D'autre part, l'exploration de la pensée et des représentations du mouvement a permis de circonscrire le domaine singulier des oeuvres et d'explorer corollairement les écrits musicaux et artistiques fondamentaux. Quelles sont les incidences de ces nouvelles représentations mentales sur la création artistique ? Quelles résonances esthétiques inédites sont alors offertes par les modèles dynamiques issus de la pensée contemporaine ? Voici réunies les principales questions qui nourrissent le contenu des différents articles présents dans ces actes de colloques universitaires organisés en 2017, sous couvert du festival international aCROSS. Exclusivement centré sur la réflexion compositionnelle de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle et échafaudé en six parties allant de la "Pensée mouvement" , du "Geste mouvement" , de l' "Archétype mouvement" ... aux "Formes dynamiques" et à la "Cinétique / Cinématique" , en passant par les "Mouvements du corps et de l'esprit" ... MOUVEMENT - Cinétisme et modèles dynamiques dans les arts et la musique regroupe des textes signés par Georges Beriachvili, Anne Boissière, Pierre-Albert Castanet, Jean-Marc Chouvel, Nicolas Darbon, Florent Di Bartolo, Frédéric Girard, Xavier Hautbois, Martin Laliberté, Samuel Lamontagne, Jean-Baptiste Masson, Mauricio Arturo Meza Ruiz, Valérie Ométak, Arthur Perini, Stéphane Sacchi, Lenka Stransky et Biliana Vassileva. Depuis sa création en 2011, le festival aCROSS s'est attaché à mettre en place un dialogue fructueux entre la recherche, la création et la formation. Dans ces conditions, son équipe spécialisée s'est en permanence interrogé sur diverses formes d'art contemporain : notamment celles qui explorent en priorité les interactions et les échanges entre les mondes sonore, visuel et conceptuel, avec un accent particulier placé sur l'application des nouvelles technologies numériques.

12/2021