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Amandine Uger

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Autres certifications

Product Owner. Préparation à la certification Professional Scrum Product Owner™ (examen PSPO I)

La certification Professional Scrum Product OwnerT est composée de trois examens : Professional Scrum Product Owner I (PSPO I), Professional Scrum Product Owner II (PSPO II) et Professional Scrum Product Owner III (PSPO III), attestant respectivement d'un niveau fondamental, avancé ou expert dans la maîtrise du rôle de Product Owner dans un contexte agile Scrum. Ce livre a pour objectif de vous préparer à l'examen PSPO I de la certification. Pour vous aider à préparer efficacement ces examens, le livre couvre tous les objectifs officiels, tant d'un point de vue théorique que d'un point de vue pratique avec des exemples concrets. Il a été rédigé en français (il ne s'agit pas d'une traduction) par un formateur professionnel reconnu, également Scrum Master et coach agile. Ainsi, les savoir-faire pédagogique et technique de l'auteur conduisent à une approche claire et visuelle, d'un très haut niveau technique. Chapitre par chapitre, vous pourrez valider vos acquis théoriques, à l'aide d'un grand nombre de questions-réponses mettant en exergue aussi bien les éléments fondamentaux que les caractéristiques spécifiques aux concepts abordés. à cette maîtrise des concepts du rôle de Scrum Master, s'ajoute la préparation spécifique aux examens. Ainsi, en fin d'ouvrage, un examen blanc de quatre-vingts questions similaires à celles de l'examen officiel, mais en français, vont vous permettre d'évaluer vos connaissances et de vous positionner par rapport à l'examen officiel. Vous pourrez également accéder gratuitement à 1 examen blanc en ligne en anglais, sur www. edieni. com, destiné à vous entraîner dans des conditions proches de celles de l'épreuve. Sur ce site, chaque question posée s'inscrit dans l'esprit de la certification de Scrum. org et, pour chacune, les réponses sont suffisamment commentées pour combler ou identifier vos ultimes lacunes. à vous de juger quand vous serez prêt pour l'examen final !

02/2021

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Ecrits sur l'art

Figures de l'art N° 39/2021 : QueeRriser l'esthétique

En 1990, Judith Butler publie Gender Trouble. Ce livre auroral s'appuie avec brio sur la French Theory pour en fonder une autre : the Queer Theory. Celle-ci nous donne a comprendre que la vie est une tragi-comédie, dans laquelle tout-un-chacun peut changer le rôle auquel il se croyait assigné et assujetti par nature. On ne nait plus homme ou femme mais neutre ; epikeinos, "gender fluid" ou, pour le dire avec Rousseau, "propre à rien/tout " et doué de "perfectibilité". Traduit en plusieurs langues, Gender Trouble aura très vite une influence considérable sur les études littéraires et cinématographiques, qui vont rapidement faire un acting out tout particulièrement heuristique. Il n'en est toujours pas de même dans les études esthétiques et d'histoire de l'art. Tout se passe en effet comme si la geste phallogocentrique hystérique de Socrate, le père spirituel de la philosophie (de l'art), bannissant la beauté féminine des Panathénées de Phidias, qui aurait tellement émollié les athéniens qu'ils en auraient perdu la guerre du Péloponnèse, se répétait dans les deux grands livres majeurs de L'Esthétique : La Critique de la faculté de juger (Kant) et L'Esthétique (Hegel), qui confinent l'art (dépassé) de leur temps à un rôle de potiche empruntée ou fétichisée/momifiée. Comment en finir avec la "maledizione" du "démon de Socrate" qui pousse toujours aujourd'hui un grand nombre de grands penseurs, portant sur leur front une "mâle assurance", à répudier la beauté trop "féminine" d'un grand nombre d'oeuvres d'art en vogue ? Comment repenser les rapports, intimement sexués/genres que l'Esthétique entretient avec la beauté/le beau ? Comment réécrire son arbre généalogique, plus particulièrement ses liens de parenté - et de filiation - incestueux avec ses deux grandes soeurs : la philosophie et l'histoire de l'art ? Comment l'esthéticien peut-il parvenir à "queeRriser" sa "vieille" discipline ? Peut-être en ajoutant l'"R" cratylien incantatoire de Rrose Sélavy au néologisme audacieux de son parricide !

04/2021

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Psychologie, psychanalyse

Après-coup. Paroles de femme, paroles de psychanalyste

Claire est une femme de la génération de toutes les chances : trop jeune pour avoir souffert consciemment de la guerre, elle a grandi dans un monde apaisé ; elle a pu choisir ses études, la médecine, et exercer comme elle voulait le métier qu'elle voulait, la psychanalyse. Elle a trouvé dans le milieu étudiant une nouvelle liberté sexuelle et bénéficié plus tard de la contraception pour limiter ses maternités. Débarrassée du carcan des préceptes religieux, elle a cru que les valeurs qu'elle avait intériorisées se transposeraient dans un monde dont l'homme serait le centre, méritant qu'on se batte pour lui sans référence à Dieu. Mais le monde n'est pas devenu ce qu'elle avait espéré. Les femmes, particulièrement elles, n'ont pas transmis leurs acquis à la génération suivante : elles n'ont pas su user de leur indépendance matérielle fournie par l'accès au travail rémunéré, et de leur indépendance morale appuyée par la révolution de mai 68, pour influer sur le monde construit par les hommes. C'est en psychanalyste que Claire tente de comprendre ce qui s'est passé ; puis dans ses échanges avec les autres femmes, patientes, collègues, amies, femmes d'ici et d'ailleurs ; en se questionnant sur le monde enfin, régi par la même conflictualité, sans doute à notre époque plus narcissique que sexuelle. Après avoir cessé de recevoir des patientes elle s'est donné la liberté de parler de ce qu'elles ont eu à affronter et résoudre, en tant que représentant les problèmes de toutes les femmes. C'est une liberté de parole dont aucun patient actuel n'a à craindre le mésusage et dont, espère-t-elle, ceux qui s'y reconnaîtront comprendront la motivation : contribuer si peu que ce soit à inciter à changer le monde, à résister à une mondialisation déshumanisante de la pensée, et à permettre aux femmes d'y insuffler leurs valeurs. Même si l'on considère que ces valeurs ne sont que la résultante à un moment donné de l'histoire toujours en devenir des sociétés.

09/2009

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Réussite personnelle

La méthode Change ma vie. Créez la vie extraordinaire qui vous ressemble

Comment être enfin alignée avec vos valeurs et vos aspirations ? Découvrez LA méthode de coaching qui a changé la vie de milliers de personnes ! Est-ce que c'est le bon choix ? Est-ce que ce travail est fait pour moi ? Est-ce que c'est normal que je me sente comme ça ? Est-ce que j'en fais assez ? Est-ce qu'on va me juger ? Ce livre est pour vous si vous vous posez plein de questions tout le temps. La Méthode Change ma vie va vous aider à mettre de l'ordre dans vos interrogations, pour initier les bons changements, dans le bon ordre, au bon rythme pour vous. Grâce à la Méthode Change ma vie, vous allez développer : La VISION riche et vivante de ce à quoi vous aspirez ; La CLARTE sur les actions à entreprendre pour y arriver ; L'ELAN pour avancer avec confiance, sans vous épuiser. La Méthode Change ma vie vous guide pas à pas pour créer la vie extraordinaire qui vous ressemble, celle dans laquelle vous vous réveillerez le matin en vous disant : J'adore ma vie, et je sais que le meilleur reste à venir. Ce livre va devenir un vrai compagnon du quotidien avec : Des textes dynamiques pour vous approprier les notions ; Des exemples concrets dans lesquels vous projeter ; Des outils et des explorations pour passer à l'action. Votre vie extraordinaire n'attend plus que vous ! " Ce livre donne les clés pour arrêter (enfin ! ) de subir sa vie, et désormais la choisir. Et c'est un régal de le lire ! " - Anne " Un livre boîte à outils pour reprendre les commandes de sa vie. " - Valène " Loin des slogans simplistes et des affirmations culpabilisantes, ce livre adopte une approche réaliste et sans détour. " - Pauline " L'approche est brillante, inédite, claire, et nous place au coeur de l'action. " - Laurence " Clotilde parvient à transmettre des idées profondes avec un ton enjoué et accessible. " - Lison " Ce livre change la vie parce qu'il permet de croire qu'on PEUT la changer. " - Audrey

05/2024

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Littérature française

Noyé vif

Si on ne peut pas sauver tout le monde, comment doit-on choisir ? Un roman vigoureux et fin qui fait se rencontrer préjugés et  réalité, et nous interroge sur la valeur d'une vie. Le soleil brille haut, la mer est calme. Six apprentis marins de l'école de voile quittent le port de Sète, dans une joyeuse anarchie encadrée par un moniteur. Parmi eux, le narrateur porte sur cette bande hétéroclite un regard doux-amer. Il a une raison intime d'être sur ce bateau, sur cette Méditerranée qui l'a recraché, lui, l'immigré syrien, des années auparavant sur les plages françaises. Et, tandis que la vie s'organise en mer, rythmée par les quarts et les manoeuvres, les six personnes se confrontent les unes aux autres - dévoilant origines, horizons, idéaux et préjugés - et à elles-mêmes. Un concentré de comédie humaine. Mais le jour où se lève la plus effroyable des tempêtes, la traversée vire à la tragédie. Une déferlante emporte le moniteur. Ils sont maintenant six néophytes sur ce bateau, dont un blessé. Les secours contactés les rassurent : un patrouilleur de la marine va se dérouter vers eux, il faut tenir bon. C'est alors que le canal d'urgence de la radio grésille à nouveau. Une voix très jeune. L'enfant supplie, en anglais : "S'il vous plaît, nous sommes nombreux, le bateau est cassé, il prend l'eau". Le patrouilleur en route vers la zone annonce qu'il va les secourir aussi. Dans le voilier, le dilemme surgit aussitôt. Qui doit être sauvé en premier par la marine française ? Six Français sur un voilier qui ne tiendra peut-être pas jusqu'au bout, ou un bateau de migrants ? Tandis que les éléments continuent à s'acharner sur eux, les six s'affrontent sur la marche à suivre et la valeur des vies à sauver. Le ton est vif et l'humour noir. Johann Guillaud-Bachet ébranle nos certitudes, bouscule les idées reçues, et les interrogations qu'il soulève sans jamais juger nous trottent longtemps dans la tête.

01/2018

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Documentaires jeunesse

Millefeuille, l'écureuil qui voulait devenir grand

Après « Bergamotte la marmotte qui voulait voir l’hiver » et qui décidait de rencontrer les animaux de la montagne afin découvrir leur vie durant l’hiver, Tetras Editions présente : « Millefeuille l’écureuil qui voulait devenir grand » L’histoire : Millefeuille trouve sa mère bien trop prévenante et pense qu’elle n’a pas besoin d’être constamment derrière lui à le surveiller. Il part parcourir la forêt pour savoir si les autres animaux ont, eux aussi, des mères si collantes. La réalisation : sur le même principe que Bergamotte, la marmotte, le livre est composé de doubles pages par animal rencontré avec, à gauche, l’histoire de Millefeuille et l’illustration de Flora Huynh et à droite, des photos de l’animal avec des explications simples sur le rapport du petit animal avec ses parents. On apprend ainsi que la maman coucou laisse son œuf dans le nid d’un autre oiseau puis part vers des horizons lointains. On apprend aussi que la biche est prête à tout pour détourner les prédateurs de son petit faon caché dans les herbes, que le petit de la chauve-souris est gardé, lorsque sa mère part à la recherche de nourriture, par d’autres chauves-souris qui forment ainsi une sorte de garderie. L’ours, la poule, la fourmi, etc… Millefeuille va apprendre que chaque maman pense à la survie de son petit et à lui enseigner comment se protéger adulte.

11/2010

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Policiers

Debout dans la tombe d'un autre

Depuis que l'inspecteur Rebus a pris sa retraite, il végète aux marges de son ancienne vie et travaille comme civil à la résolution d affaires classées non élucidées, frustré de ne plus être en première ligne. Quand un vieux cold case sort du placard à la suite de la disparition d'une jeune femme, il ne résiste pas à la tentation, s'empare du dossier et parvient à récupérer sa place à la crim'. Mais Rebus reste Rebus. Il est toujours aussi buté, dispersé et ingérable, et se met vite tout le monde à dos : son ancienne collègue Siobhan Clarke, son vieil ennemi Ger Cafferty ; et le nouveau patron du crime organisé d'Edimbourg qui cherche à se faire un nom. Ajouté à cette liste, Malcolm Fox, du service des Plaintes, la police des polices, qui compte bien faire tout son possible pour empêcher sa réintégration. Fox est convaincu que Rebus est pourri jusqu'à l'os et à mesure que ce dernier franchit une ligne après l'autre, on se demande si Fox n'a pas raison. Tout ce que veut Rebus, c'est découvrir la vérité sur une série de disparitions qui ont eu lieu dans les années 2000 et qui n'ont apparemment aucun lien entre elles. Personne n'a envie de s'occuper de cette affaire, à commencer par ses co-équipiers. Bien sûr, cela ne va pas empêcher l'inspecteur de s'y frotter, quitte à mettre sa vie et la carrière de ses collègues dans la ligne de mire. Rebus sera t-il capable d'être l'homme qu'il fut par le passé et de rester du bon côté de la loi ?

09/2014

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Philosophie

Sept études sur Eric Weil

L'oeuvre philosophique d'Eric Weil (1904-1977) est l'une des plus importantes de la seconde moitié du XXe siècle. Oeuvre systématique qui repense l'héritage de la philosophie en fonction du problème radicalement moderne que pose le choix de la violence absolue - dont la réalité hitlérienne est l'exemple -, la Logique de la philosophie (1950) est prolongée par une Philosophie politique (1956), une Philosophie morale (1961), qui explicitent le même problème dans les domaines déterminés de la réalité politique et de la vie morale, et elle se double de la lecture philosophique des philosophes -Hegel et l'Etat (1950), Problèmes kantiens (1963), 2è édition augmentée, 1970) - et de nombreuses études dont quelques-unes sont réunies dans Essais et conférences (1970-71). Co-fondateur de Critique, Eric Weil fut professeur aux Université de Lille (1956-68) et de Nice (1968-74). Un premier colloque sur la pensée d'Eric Weil s'est tenu à l'Ecole Normale Supérieure de Pise, les 7 et 8 novembre 1979. A l'initiative de notre Centre et des Archives de Philosophie, un second colloque aura lieu les 21 et 22 mai 1982, à Chantilly, qui portera sur l'actualité d'Eric Weil. Les membres de l'équipe qui a fondée en 1979 à l'UER de Philosophie de Lille III le Centre Eric Weil ont, pour la plupart, suivi l'enseignement de Weil à Lille et participé à son séminaire dont aujourd'hui, cinq ans après la mort du philosophe, ils entendent encore la leçon. Ces Sept Etudes sur Eric Weil, présentées et discutées lors de rencontres régulières et amicales, prennent la suite de leurs contributions au numéro spécial de 1970 des Archives de Philosophie, au colloque de Pise de 1979, aux Cahiers philosophiques de 1981/82. Ont collaboré à cet ouvrage : Gérard AlmalehAlbert BaraquinLucien BescondMireille DepadtGilbert KirscherJean QuillienJean-François Robinet

01/1982

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Littérature française

Ouragan sur la mémoire

Quand Corben, un de mes amis aïkidoka à l'Isle sur la Sorgue, a été retrouvé mort vêtu de son keïko-ji et de son hakama, les deux carotides tranchées et un tantô dans le coeur, au milieu d'un champ de basilic, cela m'a vraiment mis en vrac. De surcroît, Ambre, son amie, a également disparu. Comme, aucun des deux ne possède ni identité ni existence légale, la police n'a rien compris. En fait, il n'y a que moi qui connaisse l'identité de la victime, l'auteur, le mode opératoire, les circonstances du décès, ainsi que les raisons pour lesquelles on en est arrivé là. Tout cela n'a aucun sens. Dire la vérité n'apporte que des malheurs. D'ailleurs, si je la racontais cette vérité, personne ne la croirait. On ne se bat pas contre un fantôme. On ne peut l'arrêter, ni le juger, ni le condamner et encore moins l'emprisonner. Un fantôme, pourquoi un fantôme ? Non, il ne s'agit pas d'un revenant, juste d'une manière de parler. Soyons sérieux, les fantômes, cela n'existe pas. Tout a commencé quand j'ai pris mon premier commandement. Parce que finalement, il existe deux sortes de gens : il y a les vivants et ceux qui sont en mer. Bien plus tard, au large de Gênes, on a recueilli ces naufragés qui ont justement ouvert une école d'aïkido en Italie à Taggia sur la Côte des fleurs en Ligure. Alors, quand les deux clubs se sont rencontrés et qu'on nous a offert ces plants de basilic... Quand je raconte cela à cette inconnue rencontrée par hasard... Mais, est-ce bien par hasard ? Quel rôle joue-t-elle et pourquoi son insistance à vouloir absolument découvrir la vérité ? Peu importe, comme elle, vous allez ouvrir de grands yeux ébahis et considérer mon récit avec scepticisme, pour finalement me prendre pour un individu étrange et certainement un mythomane. Pour suivre son exemple, vous ne manquerez pas d'inventer des solutions simplistes comme une histoire de coeur, d'argent ou de guerre entre écoles d'arts martiaux. Alors là, vous n'y êtes pas du tout.

04/2020

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Littérature française

Antoine et Isabelle

Antoine et Isabelle. Quand ils se rencontrent à Barcelone en 1925, Antonio et Isabel rêvent d'une vie libre et neuve, à l'image des utopies du temps. Isabel a fui avec sa famille la misère de l'Andalousie, Antonio a gravi les échelons au grand hôtel Oriente. Avec ses camarades de rang, il s'enthousiasme pour la jeune République espagnole. Son engagement a tôt fait de l'entraîner dans le tourbillon de l'histoire : en 1936, il prend les armes, quittant à jamais Barcelone. La bataille de l'Ebre, la fuite précipitée avec la troupe en déroute, le camp de réfugiés dans les Alpes, où il retrouve sa jeune famille, puis le maquis, l'arrestation par les Allemands en 1943 et l'envoi au camp de Mauthausen, voilà où ses choix conduisirent l'homme vaillant et opiniâtre que fut le grand-père du romancier. Vincent Borel en effet ne cache pas ses intentions : rendre justice à ceux qui, installés en France, devinrent Antoine et Isabelle. En s'appropriant la mémoire des siens, l'écrivain prend la pleine mesure de la nécessité qu'a la littérature de témoigner. Se démarquant de la saga familiale, il inscrit le destin de ses proches dans l'épopée du vingtième siècle. L'histoire exemplaire de ses grands-parents est conduite en parallèle avec celle, non moins exemplaire, d'industriels lyonnais. De cette famille Gillet, aperçue par Antonio quand il était dans la claque de l'opéra de Barcelone, le romancier retrace les tribulations s'immisçant dans les mariages arrangés et les alliances stratégiques, il donne chair et corps à ces capitaines d'industrie que les soucis d'équilibre boursier et d'acquisition de brevets menèrent, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à préserver coûte que coûte leurs intérêts. Le textile et la chimie étaient bien loin des idéaux de la Résistance. Alternant, dans une narration éblouissante, l'évocation des républicains espagnols et celle des nantis lyonnais, Vincent Borel convainc par l'intelligence de ses personnages : chacun a fait des choix, que le romancier ne s'arroge pas le droit de juger. D'éclairer plutôt, disant avec force et talent le pouvoir des mots.

08/2010

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Tourisme étranger

Les instantanés du monde. Avec 1 CD audio

Les « Instantanés du monde », sont nés d'une envie d'aller voir ailleurs. De découvrir d'autres cultures et de mesurer l'espace que tiennent encore les traditions dans le monde actuel. Rien de tel que la radio pour vous immerger presto dans d'autres mondes. L'idée était celle-ci : se couler aux côtés de ceux et celles qui sont les sésames de cultures méconnues, vivre dans leur quotidien et les inviter à la confidence. Sans esbrouffe et sans mise en scène. Partir petit, voyager léger : partir seule, ou presque, et ne pas faire de bruit. Ecouter. Et regarder aussi. C'est ainsi que depuis sept ans, les auditeurs des « Instantanés du monde » peuvent user leurs semelles dans les campagnes indiennes, les mégapoles chinoises ou les ruelles de Zanzibar ; s'échouer sur des îlots improbables de l'Océan Indien ou Pacifique, se perdre dans des temples ou des forêts, se trouver, se retrouver au travers des témoignages de ces étrangers qui nous ressemblent tant… C'est alors qu'est née l'envie de raconter ce qui ne passe pas, au final, à la radio. Ce qui se passe, quand l'enregistrement n'est pas allumé. Car enfin, partir seule avec son micro et se lancer à la face du monde est aussi, un choix de vie : comment partir, où et quand, avec quoi, vers qui, comment se fabrique une émission, quelle part se taille le hasard dans la construction du projet, quel temps est nécessaire, comment de bribes et de morceaux de sons fait-on une émission ? Mille questions en réponse au chaos des reportages, ses imprévus, ses déroutes et ses moments de grâce. Trop riche moisson en vérité, trop de moments précieux méritant d'être conservés. Toutes ses rencontres cocasses ou déterminantes, toutes ces personnes croisées, leur choix de vie, leurs solutions d'existence, leur amour de leur terre, de leur mode de vie, leur appréhension du monde, leur mots, leurs questions, leurs doutes, leurs langue, leurs rires. Tout cela, mérite d'être entendu, d'être vu d'être lu. 1 livre – 200 illustrations - 15 h d'audio (30 émissions d'une demi-heure)

11/2014

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Beaux arts

La bonne et la mauvaise peinture. Chroniques d'art

" On ne parle bien que de ce que l'on aime. On parle encore mieux de ce que l'on déteste. " Ces mots d'André Fermigier au sujet de Baudelaire pourraient servir d'épigraphe à ses écrits sur la peinture. Son rare talent d'écrivain, sa passion et parfois son insolence inscrivent en effet Fermigier dans la lignée de Diderot et de Baudelaire. Les Salons n'existant plus tels qu'ils étaient aux XVIIIe et XIXe siècles, c'est à travers des comptes rendus d'expositions que, pendant plus de vingt-cinq ans, il nous entraîne à voir, aimer, juger et sourire. Et contrairement au temps des Salons, où les critiques ne rendaient compte que de l'art contemporain, il entend gaiement nous instruire et nous passionner pour l'art du passé. Une façon allègre de dire des choses graves est sa marque de fabrique, autant que sa méfiance devant le goût dominant, la mode, le snobisme, la complaisance, ou son dédain de paraître ringard. On retrouvera ici avec bonheur la liberté de ton et de pensée qui faisait aussi le prix de ses chroniques d'architecture et d'urbanisme des années 1960 au début des années 1980, rassemblées dans La Bataille de Paris, et qui, pas plus que les articles de ce volume, n'ont pris une ride. De chaque peintre, il retrace le parcours, et fait, avec une curiosité et une empathie pénétrantes, le portrait à la fois physique et moral. Qu'il s'agisse de Vermeer ou de Bonnard - "ces deux-là, je les sens véritablement fraternels" -, d'Ingres ou de Soulages, on les voit, on les entend presque, une sorte d'affection lucide le relie à eux. On pourra lire ce livre de diverses façons : en connaisseur complice, heureux de visiter ou de revoir en excellente compagnie quelques-unes des meilleures expositions faites à Paris, Londres ou Nuremberg, voire Vichy ou Vesoul, des années 1960 aux années 1980 ; en lecteur averti savourant surtout le talent et la verve de l'auteur; ou simplement en flâneur dont le regard se laisse guider par un homme d'une intelligence, d'une sensibilité et d'une liberté rares.

10/2002

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Droit

Histoire de la philosophie du droit

" Il est peu de questions relatives à la société humaine qui aient été posées avec autant de persistance et qui aient fait l'objet, de la part de théoriciens réputés, de réponses aussi différentes, étranges et même paradoxales que la question " Qu'est-ce que le droit ? "". Telles sont les lignes inaugurales, en 1961, de l'un des ouvrages marquants de la philosophie du droit au XXe siècle, celui de H.L.A. Hart : Le concept de droit. Qu'est-ce, en effet, que le droit ? Une telle question générique implique immédiatement une réflexion philosophique, dès lors que l'on décide de ne pas se satisfaire des définitions sans doute partielles que tel ou tel système de droit peut donner tout à la fois de lui-même et du droit en général. Que cette question difficile soit persistante, comme le dit Hart, le lecteur s'en convaincra en lisant cette étude qui tente de retracer les grands moments de l'histoire de la philosophie du droit occidentale depuis l'Antiquité. Que les réponses proposées au long des siècles soient parfois " étranges et paradoxales ", le lecteur pourra également en juger en saisissant cependant en quoi leur éventuelle étrangeté peut résider, du moins en partie, dans leur insertion dans des contextes historiques fort éloignés du nôtre. Mais le plus grand des paradoxes est sans doute que des réponses historiquement éloignées peuvent encore nous parler c'est qu'elles dessinent de grandes options qui peuvent encore habiter nos débats actuels. Le but de ce livre est donc essentiellement d'introduire à la philosophie du droit du XXe siècle, par une mise en perspective historique de celle-ci, en remontant jusqu'à ses lointaines racines dans l'Antiquité gréco-romaine et dans le judéo-christianisme. Cet ouvrage s'adresse aux philosophes, aux juristes, mais aussi aux citoyens désireux d'approfondir leur réflexion sur le droit : il est animé par la double conviction qu'une compréhension affinée du droit, voire du monde contemporain, est facilitée et enrichie par une introduction aux grandes doctrines de la philosophie du droit, et qu'une connaissance développée de la philosophie politique générale et des sciences politiques passe par l'examen des théories du droit.

09/2001

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Esotérisme

L'Amour. Ou le choix de la vie

L'amour est un art de vivre et de s'accomplir, la seule réponse aux défis de la vie, le tuteur de toute éducation et de toute évolution individuelle. L'amour a de multiples visages : dans l'enfance, il a celui de nos parents ; dans l'adolescence, celui de nos amis ou de nos idéaux ; à l'âge adulte, il prend celui de l'autre tant attendu... Mais alors que l'on se croit arrivé, c'est là que tout commence. Dans le mental inférieur, là où rampe le serpent, l'amour est prisonnier des jupes de la Mère, il n'embrasse pas, il mord ; il n'étreint pas, il étouffe ; il ne reçoit pas, il prend ; il ne donne pas, il quémande ; il ne demande pas, il vole ; il pleure, il crie, il invective, se met en colère et, parfois, dans ses extrémités, il frappe et détruit celui ou celle qu'il ne sait plus par quel bout prendre. Au niveau supérieur, là où parle l'âme, l'amour est ouvert vers un devenir, il va vers le Père, il obéit à sa volonté, il embrasse tendrement et console, il sait recevoir pour redonner, il donne sans juger et sans compter, il s'exprime avec tendresse et douceur, il secourt celui ou celle qui ne sait pas encore ni le recevoir ni le donner. Rien ne nous arrive par hasard : la loi d'amour veille et nous présente ce qui peut nous permettre de grandir en conscience ; et si nous refusons l'expérience, elle se représentera tôt ou tard. Dans cet ouvrage, Fanchon Pradalier-Roy retrace les " sept âges de l'amour " que nous pouvons vivre à tout moment de notre existence mais qui marquent les étapes de notre progression en sagesse et en humanité. L'astrologie nous aide à repérer la spécificité de chacun, à comprendre leur dynamique et les moyens d'y accéder. Ainsi se dessine un véritable art de vivre amoureux, une pédagogie de la vie : à chaque instant, il nous est redemandé de faire le choix de l'amour, le choix de la vie.

09/2004

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Critique littéraire

C'était Senghor

Aujourd'hui chacun s'arroge le droit de se prononcer pour ou contre Senghor. J'ai moi-même pris, pendant quelque temps, l'habit du censeur et du critique irréductible. Je me suis cru, dans mes jeunes années, autorisé à porter mon regard sur un homme, qui symbolisait à mes yeux l'Afrique contemporaine, et à juger ses hésitations, ses manquements, ses approximations, ses complexes, comme la cause essentielle du bourbier dans lequel se débat l'Afrique aujourd'hui. Senghor avait été président de la République d'un de ces Etats africains nouvellement créés, dans les années 60. Il avait participé, avec les Houphouët-Boigny, Modibo Keita et Nkwame N'krumah, au rêve d'un autre monde, et s'était heurté au mur implacable de la réalité. Mais au fond, que savais-je de Senghor hormis ces données factuelles, dont tout le monde pouvait disposer : la Négritude, les indépendances, l'Académie. Il est temps de se débarrasser des flatteries tardives, des reproches injustifiés et de s'intéresser, ne serait-ce que pour une fois, à l'homme. Né en 1906, il est le fruit de son temps et le destin qu'il se forge celui de hasards, de calculs, d'intuitions. Mais tenter de le comprendre sans aborder les deux guerres mondiales, les guerres algériennes et indochinoises, les mouvements des droits civiques aux Etats-Unis ou la révolution cubaine reviendrait à parler du poète comme d'un Homme qui a bâti sa légende hors de tout contexte. Il ne s'agit pas ici de légendes, mais de vie. L'une des obsessions senghoriennes était le rapport de la France avec ses anciennes colonies. Les événements récents qui ont secoué la France, les questions de l'immigration, de l'esclavage ou de la colonisation, de la Côte d'Ivoire, des anciens combattants harkis et des banlieues procèdent toutes, d'une manière ou d'une autre, d'une histoire que, ni les Français, ni les Africains n'ont jamais eu le courage d'affronter avec la lucidité indispensable à des nations adultes. De tout cela, Senghor avait eu l'intuition. Dans le contexte d'un autre siècle et d'un autre millénaire, mais dont les échos, entêtants, résonnent encore avec une violence assourdissante.

05/2006

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Ecrits sur l'art

Écrits sur l'art

Avant de rencontrer "? l'ange terrifiant ? " des Elégies de Duino, achevées en 1922, Rainer Maria Rilke avait croisé le regard énigmatique des anges qui peuplent la peinture italienne, regard faisant signe vers "? le paysage qui brille derrière eux comme une âme qu'ils possèdent en commun ? ". Des deux Lettres de Munich sur l'art en 1897 aux Lettres sur Cézanne en 1907, le poète de langue allemande a éprouvé sa prose au contact des arts visuels, à travers une vingtaine d'études, toutes recueillies dans cette édition, comprenant sept inédits en français. Au cours de cette décennie formatrice, il porta attention tant aux artistes du passé, comme Léonard de Vinci, Fra Bartolomeo, ou Marco Basaiti, qu'aux artistes de son temps, comme Auguste Rodin et Paul Cézanne, mais aussi Heinrich Vogeler et Otto Modersohn, ou, quoiqu'il ne leur consacra directement aucune étude, Clara Westhoff et Paula Modersohn-Becker, qu'il rencontra au sein de la communauté de Worpswede. Ecrire sur les arts, il le dit souvent, c'est avant tout chercher à "? ne pas juger ? ". Etre juste, c'est retrouver dans chaque oeuvre l'étrangeté fascinante de chaque existence singulière, par-delà raisons et fins. "? C'est ainsi que doivent être vues les oeuvres d'art ? : comme de vastes paysages solitaires aux ciels en hautes voûtes, comme de grands arbres sombres, comme des mers s'étendant calmement dans le soir, comme des maisons au loin dans des plaines, comme de beaux enfants qui dorment ou de jeunes animaux qui tètent, comme mille choses de cette vie éternelle et intemporelle que le jour ignore et que l'heure affairée laisse de côté. ? " Dans cette façon étrange qu'ils peuvent avoir de renouer avec la vie cosmique, les arts ont, pour le jeune Rainer Maria Rilke, une portée prophétique, voire messianique. Ils annoncent une vie "? qui ne peut pas encore être vécue aujourd'hui ? ", une vie à venir, une vie nouvelle. En attendant, il reste à faire l'effort, chaque fois, de s'ouvrir à ce qu'on voit, de se défaire du sentiment de peur devant ce qu'on ne comprend pas. "? Nous aurons à nous arrêter souvent devant l'inconnu ? ", dit-il.

10/2023

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Autres

Pistes N° 1/2021 : Ethique, politique, philosophie des techniques

Que peut-on attendre de la philosophie face aux réalités technologiques ? Si elle n'a jamais été insensible à l'agir technique, plus que jamais la pensée philosophique se trouve requise du fait de la puissance de transformation du monde manifestée aujourd'hui par la technologie. Ce volume se donne pour premier objectif minimal de reconstituer la faculté de juger mise à mal ou brouillée par les évolutions contemporaines. Il est également possible que les nouveaux champs technologiques émergents, de par l'originalité et la capacité de reconfiguration des inventions qu'ils connaissent, conduisent bientôt la philosophie à proposer des nouvelles sous-disciplines, en l'obligeant à travailler sur elle-même. Semblent, en ce moment même, susceptible de provoquer ce genre d'évolutions, la combinaison de l'informatique et du numérique ou l'Intelligence Artificielle, ses déclinaisons potentiellement variées à l'infini mais déjà sensibles dans la robotique, la transformation de la production par exemple sous l'effet de l'impression 3D, l'interaction avec des êtres artificiels ou synthétiques de tous ordres et de toutes tailles, qu'il s'agisse des agents conversationnels, des drones ou des smart cities. De telles évolutions en cours font qu'un des attendus de la démarche philosophique peut concerner une vaste ambition, à savoir celle de dessiner les cadres d'un environnement désirable non seulement pour les humains, mais pour toutes les êtres vivants et existants, qu'ils soient naturels ou artificiels. En ce cas, la philosophie appliquée à la technique d'aujourd'hui se donne une ambition normative de très haut niveau en accompagnant le déploiement des nouvelles formes de conscience sensibles à la nature et aux vivants ou agissants non-humains. Les contributions comprises dans ce dossier portent sur l'éthique et la philosophie politique appliquée aux activités humaines telles qu'elles sont aujourd'hui assistées et transformées par la technique faisant système et valant déjà comme vision du monde. En confrontant la philosophie au terrain des innovations et en observant les pratiques, les autrices et les auteurs de ce dossier s'emploient à déterminer les modalités de l'éthique et de la politique appliquée à l'activité humaine telle qu'elle est indissociablement assistée et régie par la technologie.

09/2021

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Récits de voyage

L'encre du voyageur

L'Encre du voyageur a reçu le prix Fémina Essai 2007. "Un voyage n'est que de l'encre. Toute exploration est le souvenir d'un ancien manuscrit. Christophe Colomb découvre une Amérique qu'il avait arpentée dans les récits de Marco Polo. Les missionnaires qui ouvrent le Brésil, au XVIe siècle, connaissent par coeur les textes des écrivains antiques, Pline le Jeune ou Hérodote. C'est pourquoi ils aperçoivent dans la forêt équatoriale toutes ces amazones. En lisant, en écrivant, j'ai parcouru quelques recoins de la terre, Inde, Islande ou Tahiti. J'ai ajouté ma peinture aux peintures qui les barbouillaient déjà. Cela m'a permis d'en raviver la fraîcheur, d'en débusquer les surprises, les miracles". Gilles Lapouge. "Avec une érudition et un humour formidables, Gilles Lapouge enrichit nos rayonnages d'une bien séduisante philosophie de la géographie". Géo. "Les écrivains sont les meilleurs guides. Avec Lapouge, on est sûr de s'égarer avec bonheur... Incitant au rêve, sollicitant les imaginations, favorisant la réflexion, L'Encre du voyageur convie à une délicieuse flânerie planétaire rappelant que, dans un monde qui court sans savoir où, on ne perd jamais son temps à perdre du temps". Jean Contrucci, Le Nouvel Observateur. "Joyeux, poétique, insolite, malicieux, drôle, amical Gilles Lapouge va là, où, mode ou pas mode, ça lui chante. Et il s'enchante de là où il est allé... Ses points de vue ne figurent dans aucun guide. Normal qu'on ne les retrouve pas après son passage, car il faut avoir son oeil, sa culture et son style... Sa prose, c'est du nanan à déguster. A Madurai existe un bassin dans lequel, autrefois, on jetait les livres pour en juger les qualités. S'ils tombaient au fond, ils ne valaient pas tripette. S'ils flottaient, ils méritaient d'être lus. J'ai jeté le livre de Gilles Lapouge dans le bassin du Luxembourg. Tiens, comment avez-vous deviné qu'il n'a pas coulé ? " Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, "Les livres de Gilles Lapouge devraient être remboursés par la Sécurité sociale. ". . Mohammed Aïssaoud, Le Figaor littéraire. "Un enchantement [... ]. Ce livre éblouit par sa beauté, sa polyphonie, sa sagesse. ". . Roger Bichelberger, Le Républicain lorrain.

01/2022

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Ethnologie

Sorcellerie et violence en Afrique

Dans plusieurs pays africains. en ce début de XXIe siècle. la croyance à la sorcellerie se traduit par des accusations, des stigmatisations, des violences, des procès judiciaires et, parfois, par de lourdes condamnations. Des églises aux tribunaux, la sorcellerie désigne des personnes auxquelles on attribue une multiplicité d'influences néfastes sur autrui, des actes de cannibalisme nocturne, d'agression à distance ainsi que des pouvoirs de vampirisme, d'ubiquité, de métamorphose, de transports aériens nocturnes etc. Lire désigné comme " sorcier " impute à la personne accusée une capacité de nuire et l'assigne à une déchéance d'humanité. De l'espace villageois à l'espace urbain, de l'espace privé à l'espace public, les flambées de violences accusatrices ont un caractère quasi épidémiologique allant jusqu'à mettre en cause le fonctionnement de l'Etat et de ses institutions. Cet ouvrage fait le choix d'aborder la question de la sorcellerie sur le terrain de la violence qu'elle engendre. La question de savoir si la violence sociale déployée autour de la sorcellerie est une forme de coercition (légitime) ou une forme de violence (illégitime) fait aujourd'hui débat dans la plupart des sociétés africaines. Pour tout le monde, la sorcellerie engendre la violence, que ce soit la violence du présumé sorcier qui se nourrirait de l'énergie vitale d'une personne, ou la violence des accusateurs, des pasteurs-prophètes, des forces de l'ordre ou de la vindicte populaire à l'encontre des accusés. Les hésitations des autorités pour, juger de quel cité. de l'accusation ou de l'accusé, se situe la violence font écho au grand partage qui s'est établi depuis l'époque coloniale entre les croyances populaires à la sorcellerie et les jugements de Ioi. A partir d'études de terrain menées au cours de la dernière décennie, de manière comparative, dans plusieurs pays africains (République centrafricaine, Tchad, Cameroun, Gabon, République Démocratique du Congo, République du (Congo, Mali), cet ouvrage rassemble les contributions d'anthropologues européens et africains, de juristes. magistrats et professeurs de droit, porteurs de réflexions communes sur les croyances génératrices de violences et les atteintes aux droits des personnes et des catégories vulnérables.

11/2012

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Cinéma

Comme une lame de fond. Cent mille lettres qui disent le mal-être des corps et des coeurs, 1967-1981

"Quatre murs, deux vitres, une porte close : je suis une femme comme toutes les autres, assise devant une table vide. Brusquement, quatre notes de Mozart... et voici une voix : une femme (ou un homme ou un enfant) est entrée et parle : "Menie, c'est bien vous ?" Je pourrais la toucher. Un être invisible envahit le studio avec ses mots, sa vie, ses questions, parfois l'horreur et les larmes. Deux ou trois millions d'êtres écoutent. Demain, il y aura des centaines de lettres bouleversées qui diront : "La dame d'hier, Menie, moi aussi !"" Quand elle démarre son émission sur RTL en ce mois de mars 1967, Menie Grégoire est loin de se douter qu'elle va être submergée par une véritable lame de fond : en quinze ans d'émission, elle va recevoir plus de cent mille lettres d'auditeurs qui pour la première fois dans l'histoire de ce pays se sentent libres de raconter leur intimité à une parfaite inconnue. Menie les écoute sans les juger, les rassure, les questionne et les fait réfléchir. Grâce à l'anonymat de la radio, ils diront des choses terribles ou banales, mais qui jusque-là étaient endurées dans le silence et la solitude : sur la famille, les relations amoureuses, la mort de l'amour, l'adultère, les enfants illégitimes, l'impuissance, la frigidité, l'homosexualité, la prostitution, le féminisme... Vingt-six ans après avoir définitivement rendu l'antenne, Menie Grégoire nous livre un échantillon représentatif de toutes ces lettres intimes. Elle nous donne ainsi un aperçu passionnant et souvent émouvant de ce que fut l'intimité des Français à une époque où l'on ne parlait pas encore à tout bout de champ de "souffrance" et de "non-dits", et où l'exhibitionnisme n'était pas encore devenu un passe-temps populaire. À ces maux anciens sont venus depuis s'en ajouter de nouveaux, liés à l'exclusion et au choc des cultures, et l'on peut regretter que personne n'ait pris le relais de Menie Grégoire pour sonder les cerveaux et les cœurs d'une France qui découvre chaque jour que permissivité ne rime pas nécessairement avec liberté, et inversement.

05/2007

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Histoire de France

Sous uniforme allemand

En février 1943, déterminé à participer à la lutte contre le communisme sur le front de l'Est, Jean-Marie Croisile signe son engagement au sein de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme. Un choix qui le conduira plus tard à intégrer la 33e Division SS Charlemagne avec laquelle il participera à la défense de Berlin. A l'automne 1943, c'est au tour de son jeune frère, Alain Croisile, puis de leur père, Jean Croisile, de signer un engagement au sein de la Waffen-SS. A la lumière de l'histoire, il s'agit d'un choix indéfendable qui les conduira à la fin de la guerre à affronter la Haute Cour de Justice de Colmar pour avoir "sciemment accompli des actes de nature à nuire à la défense nationale". Au vu de l'histoire familiale, il s'agit d'un choix d'autant plus incompréhensible que le père, Jean Croisile, est un ancien héros de la guerre de 1914-1918, cinq fois blessé dans les combats, dont trois fois à Verdun, mais un aussi un vétéran de la campagne de 1940 au cours de laquelle il s'est encore battu vaillamment contre l'ennemi allemand. "Je puis assurer, en toute conscience, que malgré nos pauvres moyens matériels, j'ai toujours résisté face à l'ennemi, de toutes mes forces, et s'il y avait eu en France plus de"résistants"à ce moment-là [mai 1940], il est bien certain que les événements auraient pris une tout autre tournure", déclarait d'ailleurs Jean Croisile aux jurés chargés de le juger en 1945. Construit autour du récit inédit de Jean-Marie Croisile, et complété par différentes recherches qui permettent de retracer le parcours de cette famille depuis les année 1900 jusqu'à son procès devant la Haute Cour de Justice de Colmar, Sous uniforme allemand dévoile pour la première fois, sans romantisme ni emphase, ce que fut le cheminement complet de ces hommes qui firent le choix d'aller combattre sur le front de l'Est et la réalité de ce qu'ils vécurent.

05/2018

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Critique littéraire

Souvenirs

Tigy fut la première épouse de Georges Simenon. Elève à l'Académie royale des beaux-arts de Liège, elle rencontra en 1922 le jeune et fougueux journaliste de La Gazette de Liège... qui devint, l'année suivante, son écrivain de mari. Suivirent plus de trente ans d'une vie commune nomade et exaltante, souvent aventureuse, qui les mena du Paris de Joséphine Baker à la Floride des années cinquante, de Porquerolles à Tahiti, des canaux de France aux fjords de la Laponie scandinave, de la forêt d'Orléans aux propriétés charentaises de La Richardière et de Nieul... Ces voyages, croisières, déménagements et emménagements incessants - avec force basses-cours et domesticité -, loin de perturber le romancier, constituèrent le décor changeant auquel aspirait sa puissance créatrice. Et la singulière Tigy fut bien cette " femme en pierre de taille " qui, par son intelligence pratique, sa sensibilité artistique et sa constance, accompagna et rassura Simenon durant ces années d'entre-deux-guerres où s'épanouit son talent. Tigy entreprit d'écrire ses Souvenirs en 1938, peu avant la naissance de son fils, Marc Simenon ; elle les lui destinait. Elle en prolongera la rédaction après-guerre, pour fixer les premières années américaines puis européennes de son petit boy. Mais le couple Simenon, six ans après la naissance de cet unique enfant, s'était irrémédiablement désuni. Le romancier avait tourné la page. Vive et distanciée dans ses traits, Tigy prend un plaisir évident à mettre en scène son quotidien, évoquant avec humour et pittoresque, sans user de vitriol, les fantaisies et caprices d'un mari d'exception : charme et force, obsessions et fragilités... Mais qui espérerait découvrir ici de sordides détails conjugaux et autres liaisons ancillaires ferait fausse route ; là-dessus, tout a été dit et écrit. La pudeur de Tigy, elle, force le respect. Car l'épouse trompée se refuse à exhiber sa blessure sous les yeux de son fils. La tendresse maternelle est plus forte que le ressentiment ; et peut-être aussi le souvenir de ces années de lumière, qui semblent bien avoir été celles du bonheur, de la confiance et de la plus moderne insouciance.

11/2004

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Beaux arts

Architecture : mettre en forme et composer. Volume 11, Vues et lumières : parcours spatiaux-temporels - Planches

La vue et la lumière sont des facteurs difficilement dissociables qui s'exercent simultanément. La vue est principalement dépendante de l'observateur avec ses composantes subjectives et objectives, alors que la lumière existe indépendamment de lui ; elle ne peut être appréciée que par lui, un phénomène qui nous ramène au sujet qui observe et explore visuellement l'espace bâti et habité, en position fixe ou en se déplaçant. Percevoir une forme par les se,s et la représenter, graphiquement ou en maquette, est un processus actif qui implique une interprétation mettant en jeu mémoire et intellect. Cela résulte d'une suite d'opérations en partie conscientes et réfléchies, en partie spontanées, avec fréquemment une interprétation qui anticipe le phénomène de perception proprement dit. est abordé ensuite le thème des parcours spatio-temporels caractéristiques de certains dispositifs classiques de l'architecture occidentale tels que les enfilades et les séquences urbaines " à plusieurs mains ", comme on peut l'expérimenter en traversant un secteur du centre historique de Paris qui s'étend des anciennes Halles centrales jusqu'à la place de l'Odéon. Le jardin d'agrément offre quant à lui un vaste domaine de références de procédés scéniques exploités. Il offre un exercice, au-delà de l'utile, où l'on peut juger de la capacité d'imagination symbolique et du sens pratique de leurs concepteurs. Trois exemples canoniques sont étudiés : un jardin de la Renaissance tardive, la Villa d'Este à Tivoli, réalisé au milieu du XVe siècle dans la lignée du Songe de Poliphile. Il exploite le thème de l'eau domestiquée sous toutes ses formes ; les subtilités d'un jardin de tradition sino-japonaise, l'ermitage de Katsura, unique en son genre, autant par les suites de maisons de thé qu'il propose dans un parcours autour d'une grande pièce d'eau que dans la disposition de la résidence qui les commande, par décalages obliques dits en " vol d'oies " ; un jardin préromantique d'inspiration anglo-chinoise, très à la mode au cours des dernières décennies des Lumières parisiennes, en symbiose avec la maison Caron de Beaumarchais aménagée au voisinage de la Bastille.

04/2019

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Beaux arts

Architecture : mettre en forme et composer. Volume 10, Vues et lumières : parcours spatiaux-temporels

La vue et la lumière sont des facteurs difficilement dissociables qui s'exercent simultanément. La vue est principalement dépendante de l'observateur avec ses composantes subjectives et objectives, alors que la lumière existe indépendamment de lui ; mais elle ne peut être appréciée que par lui, un phénomène qui nous ramène au sujet qui observe et explore visuellement l'espace bâti et habité, en position fixe ou en se déplaçant. Percevoir une forme par les sens et la représenter, graphiquement ou en maquette, est un processus actif qui implique une interprétation mettant en jeu mémoire et intellect. Cela résulte d'un suite d'opérations en partie conscientes et réfléchies, en partie spontanées, avec fréquemment une interprétation qui anticipe le phénomène de perception proprement dit. Est abordé ensuite le thème des parcours spatio-temporels caractéristiques de certains dispositifs classiques de l'architecture occidentale tels que les enfilades et les séquences urbaines " à plusieurs mains ", comme on peut l'expérimenter en traversant un secteur du centre historique de Paris qui s'étend des anciennes Halles centrales jusqu'à la place de l'Odéon. Le jardin d'agrément offre quant à lui un vaste domaine de références de procédés scéniques exploités. Il offre un exercice, au-delà de l'utile, où l'on peut juger de la capacité d'imagination symbolique et du sens pratique de leurs concepteurs. Trois exemples canoniques sont étudiés : un jardin de la Renaissance tardive, la Villa d'Este à Tivoli, réalisé au milieu du XVe siècle dans la lignée du Songe de Poliphile. Il exploite le thème de l'eau domestiquée sous toutes ses formes ; les subtilités d'un jardin de tradition sino-japonaise, l'ermitage de Katsura, unique en son genre, autant par les suites de maisons de thé qu'il propose dans un parcours autour d'une grande pièce d'eau que dans la disposition de la résidence qui les commande, par décalages obliques dits en "vol d'oies " ; un jardin préromantique d'inspiration anglo-chinoise, très à la mode au cours des dernières décennies des Lumières parisiennes, en symbiose avec la maison Caron de Beaumarchais aménagée au voisinage de la Bastille.

04/2019

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Théâtre

L'affaire Rokambolesk suivi de Sans raison apparente

L'affaire Rokambolesk Juge Rachel-Dystopieux - Nous ne sommes pas ici pour juger l'action de l'agresseur, mais celle de l'agressé. L'agression ne sera jamais jugée. La gravité des faits est telle que de par sa volonté ou contre celle du hasard, monsieur Rokambolesk s'est rendu coupable d'être une victime. Voilà le ton de l'affaire Rocambolesk, l'histoire d'un homme qui est jugé au tribunal partial et que tout désigne comme responsable des faits qui lui sont reprochés. Il doit affronter le juge Jean-Steve Charles Igor Rachel-Dystopieux qui à juré d'avoir sa peau coûte que coûte. Heureusement, l'avocat de la défense, Maître Sournois, est de son côté. Malheureusement, il est aussi de l'autre, en tant que partie adverse. Tour à tour, Premier Témoin, Second Témoin et Tiers Témoin se succèdent pour appuyer un peu plus la culpabilité de Carl Rocambolesk. Ce dernier va devoir faire preuve d'une grande ingéniosité pour se sortir d'une affaire pas comme les autres. Sans raison apparente L'état psychologique de Maude se dégrade de jour en jour. Elle sombre. Son mari Lionel et son psychologue, le Dr. Falgan, le savent bien. Entre deux somnifères et un calmant, elle s'enfonce dans la lourdeur de son passé. Un autre homme lui manque : son amant Michel Onnerre. Pourquoi ce grand chirurgien à la dérive est parti de sa vie en la laissant seule avec les aléas de son esprit ? Voici deux pièces qui traitent d'un sujet que l'auteur, David Yol, connait bien : la folie. Si la première prend le parti de l'absurde, la deuxième est une comédie derrière laquelle se cache un drame. Avec "l'affaire Rocambolesk", l'écrivain signe sa sixième pièce de théâtre en l'espace de deux ans. Quant à "Sans raison apparente", elle a eu le droit à une quinzaine de représentations en 2017 et une subvention de la part d'une généreuse fondation. Elle a permis la création d'un festival des arts scéniques sur Genève avec la troupe artistique de la Compagnie Bananière. Cette troupe a été fondée par l'homme de plume. Il vous souhaite une bonne lecture...

07/2018

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Musique classique

Un musicien en hiver. Essais et entretiens (1956-1996)

Dun caractère fantasque enclin au merveilleux, Niccolò Castiglioni (1932-1996) était un maître du silence et des sons limpides, cristallins et transparents, comme pris dans la glace. Le lyrisme, les bruissements et les nuances infimes de son art paraissent empreints de ses baroqueries, de ses absentements, comme une citadelle d'intériorité, jusqu'aux retraites solitaires dans les paysages alpins et les sentiers du Haut-Adige. Dans le sillage de ses chers romantiques et d'Anton Webern, qu'il commenta avec passion et clairvoyance, Castiglioni manifeste, au regard de l'Histoire, un amour de la nature et d'une harmonie qui gouverne le mouvement des étoiles comme celui de l'atome musical. Niccolò Castiglioni, qui exaltait le petit, le simple, voire l'ingénu, se disait aussi fait pour l'émerveillement et pour la joie, aussi pleins et entiers que ceux de l'enfant. Il en adopta souvent la conduite, choyant son absolue liberté, et en revendiqua le paradis perdu autant que les jeux, de sons et de mots, avant d'user de citations et de pastiches. Comme Robert Schumann, il composa ainsi en poète, magnifia la rêverie et lui donna structure et cohérence. Aussi, dans sa traversée singulière du sérialisme et de son dépassement, vibraient intensément une sensation, un sentiment, la résonance d'une musique d'antan ou le monde fabuleux d'un livre ou d'un conte. C'est à la lecture de ses essais et de ses entretiens, pour la première fois réunis en un volume, qu'invite cet ouvrage. Niccolò Castiglioni y décrit les ordres constants et les équilibres stables du Moyen Age aux débuts de notre ère contemporaine, mais aussi les marges, les bords, ces moments où les normes se fissurent et commencent de se configurer autrement. Une telle réflexion se déploie dans le champ de la musique, de ses théories et de ses pratiques, comme dans la littérature et les grandes catégories de la philosophie occidentale - réalisme, rationalisme, idéalisme, pragmatisme, métaphores des points cardinaux d'une oeuvre que traverse un même et constant souci : une attention subtile au langage, où l'engagement, l'éthique musicale se mesurent à l'aune du son.

03/2021

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Romance et érotique LGBT

Weston

Nico J'ai quitté ma famille et ma petite ville natale du Texas il y a quinze ans pour échapper aux commérages et pour permettre à ma mère et à ma soeur d'avoir une vie meilleure. Mais lorsqu'un avocat m'appelle pour m'informer que ma soeur est décédée, me laissant la garde de son nouveau-né, je suis forcé de quitter ma vie paisible de propriétaire de salon de tatouage à San Francisco. Le fait est que je ne suis pas trop bébés. Ni petites villes. Ni engagement. Et surtout pas trop famille. Mon plan est de retourner à Hobie juste assez longtemps pour signer les papiers d'adoption, offrant à ma nièce un avenir dans une famille stable et aimante, le genre que je ne pourrais jamais lui fournir. Mais dès que je la vois dans les bras de Weston Wilde, le meilleur ami de ma soeur et le beau médecin de la ville, mes projets commencent à changer. Parce que soudain, je vois un avenir différent. Un avenir avec ce que je pensais ne jamais mériter : une famille. Si seulement je pouvais convaincre West que je ne suis pas le même bon à rien prêt à m'enfuir lorsque les choses deviennent difficiles. Weston Il y a une chose dont je suis sûr au sujet de Nico Salerno : c'était un bon à rien quand il était enfant et à en juger par le punk tatoué aux cheveux violets qui se présente à l'enterrement de sa soeur, il n'a pas changé. Il n'y a aucune chance que je le laisse obtenir la garde du bébé de ma meilleure amie. Mais plus je passe du temps avec lui, plus je me rends compte que son extérieur brut n'est qu'une protection et que sous tous ses tatouages se cache un homme effrayé et peu sûr de lui, à la recherche d'un endroit où s'intégrer. Et très vite, je sais exactement où est sa place : dans mon lit et à mes côtés. Le problème, c'est qu'il a déjà abandonné sa famille une fois, comment puis-je savoir que si nous devenons une famille, il ne le fera pas à nouveau ?

04/2021

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Philosophie

PHILOSOPHIE N° 60 1ER DECEMBRE 1998

" L'amour est amoureux - et en même temps, il cherche inlassablement à l'être " : c'est cette inquiétude et cette tension qui traversent la pensée kierkegaardienne, telle qu'elle s'exprime dans deux lettres inédites à Régine, où l'épistolier se propose de faire lui aussi un éloge de l'amour, non pas, comme Socrate, au cours d'un banquet, mais " dans le silence de la nuit, lorsque tous dorment, ou au beau milieu d'un vacarme assourdissant, lorsque nul ne [le] comprend ". Par l'intermédiaire d'extraits de sa correspondance traduits ici pour la première fois, A.-C. Habbard souligne l'importance de cette thématique du don, dans la multiplicité de ses dimensions existentielles, qui fait de Kierkegaard un penseur de l'intersubjectivité. Jérôme Laurent, dans son article consacré à Lucrèce, part d'une tension propre à l'épicurisme : d'un côté, la poésie est condamnée par Epicure, de l'autre, elle est pratiquée par son disciple latin. Suivant ce fil conducteur, c'est le rapport complexe de la philosophie de Lucrèce avec celle de Platon qui est interrogé : le statut de l'étonnement et de l'amour sont au cœur de cette confrontation. Dans son étude sur l'Ethique à Nicomaque, M.-H. Gauthier-Muzellec montre à la fois une hésitation d'Aristote entre deux voies concurrentes pour penser l'action humaine et la manière dont la considération du plaisir et du jeu peut éclairer cette alternative. Qu'arriverait-il, se demande Platon, si les sentiments humains n'avaient entre eux rien de commun, s'il n'y avait pas, pour l'homme une communauté de " ressentir " ? C'est cet effondrement de toute communauté humaine, y compris celle - minimale - d'un " ressentir-avec ", qui constitue l'un des aspects du système concentrationnaire. M. Revault d'Allonnes en interroge, à partir d'Aristote et Spinoza, les conditions de possibilité. Philosophie avait fait paraître, dans son numéro 56, un article de Michel Fichant proposant une interprétation à nouveaux frais de la conception kantienne de l'espace dans " l'esthétique transcendantale ". Béatrice Longuenesse a souhaité pouvoir répondre à certaines objections formulées à l'encontre de son interprétation, dans son livre Kant et le pouvoir de juger. Nous publions ici ce droit de réponse.

12/1998

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Thrillers

Kichta

" On pourrait vivre normalement et pas comme des chiens. " Villeneuve-sur-Seine, 9-4, un soir de Champions League. Samsara Kahn travaille dans un fastfood. C'est la vie qu'elle s'est choisie après des années d'argent facile avec Djibril. Quand il est tombé, elle a fini par raccrocher. Pour leur fils de onze mois. Le dernier soir de sa période d'essai, Sam se fait braquer et reconnaît l'un des braqueurs. De peur d'être accusée de complicité en plus de perdre son job, elle se lance sur leurs traces... Et renoue, le temps d'une nuit, avec sa part d'ombre. Course-poursuite dans un quartier où se croisent travailleurs de nuit, baqueux, petits trafiquants et grands criminels, Kichta laisse le coeur à l'envers. Derrière les néons des bars à chicha, les Uber Eats et le tout, tout de suite : la volonté d'une fille en feu, déterminée jusqu'à l'aube. A propos de l'auteur Passé par la Fémis, Nicolas Laquerrière est le coscénariste de la série phénomène de Canal+ Validé. Avec Kichta, il signe un premier thriller addictif. " Ce sont les soirs de banlieue que Nicolas Laquerrière érige en personnages centraux de son huis clos entre petites frappes et vrais fauves, entre figurants uberisés et survivants apeurés. [... ] Son 9-4 carbure aux lois du plus fort et aux raisons du plus fou. [... ] L'auteur d'un précédent Nueve Cuatro nourri d'ailleurs de la même suburbanité, s'octroie les codes et les intempérances des lieux pour en dessiner avec réalisme l'affligeant quotidien. Que Nicolas Laquerrière soit également l'un des co-scénaristes de la série Validé sur Canal + n'est qu'une évidence de ses aptitudes à raconter nos dévoiements collectifs. " Jean Luc Manet, Livres Hebdo A propos de Nueve Cuatro "Ce roman est porté par un rythme d'enfer, et par un anti-héros, retraité déchirant, mitraillant une gouaille à la San-Antonio version "caillera"". Hubert Artus, Le Parisien week-end "[... ] Avec une poésie âpre, brutale, Nicolas Laquerrière, coscénariste de la série Validé, transforme son "9-4" natal en un fascinant royaume de bitume et d'acier et en fait le décor d'un conte urbain trash et palpitant". Léonard Desbrières, Lire Magazine littéraire

03/2024

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Prière et spiritualité

Traverser

Le 19ème ouvrage de François-Eugène WERNERT est consacré au verbe traverser. Les valences du verbe traverser sont riches. Les 125 textes du corpus en sont une déclinaison, non exhaustive. Le verbe traverser a rendu le substantif traversée possible. Peut-être cet opuscule a-t-il rendu les traversées plus humaines - le lecteur pourra en juger ; ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le chapitre?1 s'intitule les traversées humaines. Il y a entre la vie et les traversées une profonde résonance. Les traversées ont assez souvent un caractère rugueux ; ces courtes réflexions, fondées implicitement sur une anthropologie (anthropos en grec : l'humain) positive, ont souhaité parfois dédramatiser leur caractère souvent très impétueux. Intégrer les traversées, c'est mieux traverser l'existence. Nous allons tous de traversée en traversée. Ce petit opuscule pourrait devenir une sorte de viatique, de nourriture pour le chemin de vie avec ses épiphanies de traversées prévues et de traversées imprévues. Aux lecteurs d'ouvrir ses cinq sens et d'aiguiser l'attention pour apprivoiser les traversées et leur donner sens. À PROPOS DE L'AUTEURFrançois-Eugène Wernert, né en 1960, est l'auteur en 1991 d'une thèse en théologie catholique sur la Vie liturgique et le Mouvement Liturgique en Alsace de 1900 à nos jours, parue aux Editions Ercal à Strasbourg en 1992. Il est Maître de conférences en théologie pratique - théologie pastorale, habilité à diriger des recherches à la Faculté de théologie catholique de l'Université de Strasbourg. Depuis novembre 2021 il est en détachement de l'Université comme prêtre dans la communauté de paroisses du Piémont du Hohenbourg en centre Alsace, à Obernai et alentours. Il lui tient à cour de corréler théories et pratiques, notamment dans le domaine de la théologie pastorale et de la pastorale liturgique et sacramentelle. Titulaire également d'un Diplôme d'études approfondies de musicologie (Université de Strasbourg, 1987) il lui importe de mettre en résonance les dimensions cultuelles et culturelles. Dans ses écrits il conjugue sa ligne de créativité en alternant des ouvrages de réflexions fondamentales avec des ouvrages de spiritualité.

02/2023