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Raphaëlle Riol

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Critique littéraire

Conversation. Correspondance 1918-1974

La rencontre à Rio de Janeiro de Darius Milhaud et du couple Hoppenot donne naissance à un amical trio, qui se transforme en quatuor après le mariage de Darius et Madeleine Milhaud. Commence une amitié rare, toute de complicité et d'affection. La relation se vit et s'écrit sous le signe de la fidélité pendant plus de cinquante ans. Au-delà de la tendresse et de l'évocation de la sphère intime, des rebonds d'une oeuvre qui se construit et des aléas des carrières, cet échange restitue la traversée de l'histoire politique et diplomatique, littéraire et artistique de cette longue période (1918-1974) au cours de laquelle s'opèrent mutations décisives, remises en cause et innovations. Le Journal d'Hélène Hoppenot, précis et fin, répond aux lettres pétillantes et toujours inventives de Milhaud. Des souvenirs sont évoqués, communs et sacrés, des constats sont dressés, le monde dans sa course, son présent, son avenir, est pesé et évalué. L'ombre des amis (Claudel, Saint-John Perse) se profile à tout instant, de grandes figures admirées paraissent dans leur quotidien mêlé d'histoire (De Gaulle). Les voyages et les milieux considérés leur permettent d'apprécier les diversités. A travers des parcours singulièrement riches à la fois d'acteurs et de témoins, les quatre protagonistes élaborent une figure en mouvement qui est marquée par la passion autant que par la lucidité. Il semble que, narrant leurs vies, évoquant l'histoire, ils ne visent à rien d'autre qu'à frôler le mystère d'être et de se situer dans le cours du monde. Tantôt sous le coup de la tristesse, tantôt sous celui de la joie, toujours habités par une perspicacité sans faille et une générosité native.

12/2005

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Sciences politiques

Les minots. Une enquête à Marseille

"On n'est plus à Marseille mais à Rio, dans les favelas" . Ce vendredi 19 novembre 2010, le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, lâche ces mots devant des dizaines de caméras plantées au pied du bâtiment 37 de la cité du Clos la Rose, l'une des plus "chaudes" des quartiers nord de Marseille. Quelques minutes plus tôt, Jean-Michel Gomez, dit "Michou" , a été criblé de balles de kalachnikov alors qu'il discutait avec des copains. Il n'avait que 16 ans. Les tueurs ne se sont pas arrêtés là : dans leur fuite, ils ont "rafalé" Lenny, un minot de 11 ans. Il survivra, par miracle. Les frères Bengler, soupçonnés d'être les tireurs, ont été acquittés après un retentissant procès d'assises. En rencontrant la famille de "Michou" , mais aussi Lenny, le rescapé aujourd'hui majeur, les acteurs sociaux de ce quartier, ses habitants, Romain Capdepon dépeint l'ambiance et le mode de fonctionnement d'une cité marseillaise. Il retrace également le déroulement d'une soirée qui a marqué un point d'orgue dans l'histoire du narco-banditisme marseillais des dix dernières années. En interrogeant les policiers de la PJ, les avocats, le procureur et le ministre de l'Intérieur de l'époque, il dessine la toile de fond de ce drame : comment, depuis plusieurs années, l'avenir de toute une génération de jeunes de cités est massacré, broyé, par l'engrenage du trafic de drogue. L'objectif n'est pas de produire une contre-enquête sur un fait divers historique qui se cherche toujours des coupables mais de relater le parcours tortueux au terme duquel deux enfants se sont retrouvés dans le viseur des tueurs et disséquer comment Marseille a basculé de façon quasi-quotidienne dans une violence d'ampleur inédite.

01/2019

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Littérature française

Maître-chien

A l'occasion d'un séjour à Rio. un jeune homme qui s'avoue un peu fâché avec la vie décide d'en finir avec. sa propre histoire et endosse presque par hasard l'identité d'un autre. Embauché par une entreprise de gardiennage spécialisée dans le dressage des chiens d'attaque, il va s'affirmer comme un parfait vigile au service de la haute société locale, laquelle se barricade, à deux pas de la misère des favelas, dans des résidences protégées connue des forteresses. Il va. aussi. se mettre au service de la femme qui règne sur ce petit monde de haute sécurité, après qu'il aura découvert qu'elle même est entre les mains de trafiquants sans visage qui la tiennent pour ainsi dire en laisse. Tout à la passion qui le lie bientôt à cette superbe " chienne " - le temps pour l'un et l'autre d'oublier la mort qui rôde -. il est bien loin d'imaginer que cet amour même se trouve manipulé de l'extérieur par un ennemi à qui rien n'échappe... On songe à la fatalité qui depuis toujours accompagne les figures féminines auxquelles fait escorte la meute aboyante : Hécate, Penthésilée... On s'effraie, surtout, de voir à l'œuvre un système de surveillance qui, donnant si bien de la griffe et du croc, n'a d'autre issue que la fuite dans une violence sans fin. Et l'on en vient à se dire, songeant au vieil adage pascalien, que dans une société à ce point emmurée par la terreur, qui pratique I'angélisme sécuritaire avec un raffinement si pervers. la véritable bête (qui est le maître ?.... qui est le chien ?....) n'est peut-être pas celle qu'on croit.

09/2004

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Histoire internationale

Histoire de Buenos Aires

A l'image du tango qu'elle a vu naître et des labyrinthes chers à Jorge Louis Borges, Buenos Aires est une ville mythique. Dès sa fondation, son histoire est jalonnée de disparitions que les légendes ou la poésie viendront combler jusqu'à se confondre avec elle. Les premiers Espagnols doivent l'abandonner en 1536, peu après l'avoir fait surgir du néant. La bourgade renaît, à l'orée de la pampa, vivant de la chasse au bétail ensauvagé et de la contrebande. Longtemps capitale des gauchos, elle devient en 1778, celle du vice-royaume du Rio de la Plata, puis le berceau de la révolution des peuples sud-américains contre l'Espagne. La toute jeune capitale de l'Argentine, avec ses rues tirées au cordeau, est une ville immense, dont le rayonnement intellectuel ne s'éteindra qu'au temps des dictatures. C'est une ville cosmopolite où d'innombrables Européens cherchent à faire fortune et où toutes les races de la terre viennent se fondre. Bientôt, les enfants d'immigrés et les marginaux s'identifient à Gardel, un enfant de Toulouse, grâce auquel le tango conquiert un public international. Au fil des siècles, bien d'autres personnages charismatiques suscitent la faveur des Portègnes : San Martin le libertador, Rosas le pourfendeur de l'impérialisme européen, Evita Peron la tant aimée, Diego Maradona, idole d'une Argentine triomphante. En 1976, la ville qui avait donné à des millions d'hommes un sol et des rêves sombre dans les ténèbres. Commence alors l'opération " Grand silence " au cours de laquelle trente milles personnes disparaissent. " Mais y a-t-il un oubli qui ne contienne un souvenir ? " Demande Roberto Juarroz. Les mères de la place de Mai n'oublieront jamais, elles qui pendant près de vingt ans se sont battues pour connaître la vérité.

11/1997

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Littérature étrangère

Purgatoire

Juillet 1977 : ils étaient géographes, ils venaient de se marier et ils se trouvaient dans une zone rurale au nord de l'Argentine, près de la ville de Tucumán, dont ils devaient actualiser les cartes routières. Les militaires n'ont pas hésité à les arrêter en raison de leur aspect juvénile et de leurs activités suspectes, car des relevés topographiques de toute la région étaient en leur possession. Après plusieurs jours de détention, Emilia est libérée grâce à l'intervention de son père, le docteur Dupuy, l'un des intellectuels dont les idées guident l'action de la dictature. Elle rentre à Buenos Aires où elle espère retrouver son mari, Simón. Mais il ne reviendra pas. Malgré les déclarations des témoins qui, après le retour de la démocratie en Argentine, affirment que Simón a été assassiné dans une caserne, Emilia ne s'y résout pas. Elle part le chercher à Rio de Janeiro où un ancien collègue dit l'avoir vu, et elle parcourt les bidonvilles de Caracas et de Mexico où elle croit pouvoir retrouver sa trace. Car Emilia pense que son mari est toujours en vie et elle sent souvent sa présence. Vers la fin de sa vie, elle le retrouve enfin dans une petite ville du New Jersey où elle le revoit souvent comme dans un rêve, avec ce regard intérieur qui lui dicte la force de son amour et qui la pousse à placer son histoire, comme celle de Dante et de Béatrice, littéralement «hors du temps». Tomás Eloy Martínez nous laisse avec ce récit émouvant, fresque historique des années noires de l'Argentine et portrait intime d'une femme amoureuse et hantée par son passé, son plus beau testament littéraire.

03/2011

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Littérature française

Les aventures d'un jeune suisse en Californie

Fils de pasteur né dans une petite ville de Suisse romande, Théophile de Rutté quitte son pays à l'âge de vingt ans pour aller travailler à Rio de Janeiro. Il reste trois ans au Brésil, mais son esprit aventureux rêve de participer à cette ruée vers l'or dont on parle tant. Il s'embarque alors sur un trois-mâts et débarque six mois plus tard à San Francisco où, parmi les trappeurs, les chercheurs d'or et les aventuriers de toute espèce, il rencontre le fameux colonel John Sutter, son compatriote, dont Blaise Cendrars immortalisera la mémoire. Pour l'or, de Rutté arrive trop tard. Toutefois, il comprend rapidement qu'il y a beaucoup à gagner avec cette population avide de dépenser ; il s'installe donc comme négociant importateur. Grâce à Sutter et malgré son jeune âge, il est nommé consul de Suisse pour la Californie et l'Oregon. Il ouvre une succursale à Sacramento et manque de peu de périr noyé dans l'inondation de 1850. Après avoir subi une série de catastrophes, de Rutté choisit de rentrer en Europe ; il s'y marie et s'installe à Bordeaux, où il ouvre une agence d'assurances maritimes. Publiée par Buchet-Chastel en 1979, cette autobiographie est présentée dans cette nouvelle édition par Emmanuelle Paccaud, chercheuse à l'université de Lausanne. Théophile de Rutté (1826-1885), de son vrai nom Gottlieb Rudolf von Rütte, est né à Sutz, dans le canton de Berne. En 1846, il émigre au Brésil, d'où il partira pour rejoindre la Californie, où il sera nommé premier consul hono¬raire de Suisse. Il exercera cette fonction de 1850 à 1854 avant de regagner définitivement l'Europe en 1856.

06/2023

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Ecologie

Maintenant ! Agir rend heureux

Suite au succès de son film Legacy - Notre héritage, déjà vu par des millions de spectateurs (2,4 millions en diffusion, plus d'un million en replay), Yann Arthus-Bertrand propose de publier, à destination des jeunes publics, un ouvrage né du film. Le livre Maintenant ! est le message que Yann Arthus-Bertrand adresse aux générations futures, à ces enfants qui, bientôt, seront confronter aux défis que nous leur laissons en héritage. L'ouvrage nous raconte la fabuleuse histoire de la conquête de l'homme sur Terre, de l'incroyable énergie qu'il a développé pour utiliser à bon escient les richesses naturelles : l'homme a domestiqué la nature, les animaux, a inventé l'agriculture et a su exploiter les énergies comme le charbon, le pétrole etc... Jusqu'aux déséquilibres actuels... Mais attention Maintenant ! n'est en aucun cas un ouvrage catastrophiste ni désespérant. Si notre exploitation de la Terre, et notamment de ses formidables ressources en énergie, aboutit aujourd'hui à des crises écologiques majeures, le livre souligne haut et fort que l'espèce humaine dispose d'atouts indéniables pour dépasser cette situation : son intelligence et sa capacité à coopérer. Car la meilleure énergie c'est l'Amour ! La conclusion du livre est un message d'espoir, afin que ce qu'il y a de plus beau dans notre héritage puisse être sauvegardé et valorisé. Il donne la parole à deux enfants : les discours de Severn Suzuki, douze ans, au Sommet de la Terre à Rio en 1992, et de Greta Thunberg, quinze ans, aux Nations unies en 2019, reproduits intégralement. Tout au long de ce livre, Yann Arthus-Bertrand esquisse ses doutes, ses réflexions mais aussi des solutions. Et Maintenant : " A nous de choisir ! " Sommaire : Tout a changé si vite ! A l'origine, l'énergie pure A la conquête de la planète Déséquilibres Tel est notre héritage !

10/2021

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Histoire des idées politiques

La belle époque de l’anarchisme argentin. Buenos Aires (1880-1920)

L'histoire de l'anarchisme argentin est très mal connue. En réalité, entre 1870 et 1930, il est véritablement le plus prolifique et le plus original de toute la région latino-américaine, si l'on exclut l'exemple du Mexique où, avec les frères Flores Magón, on a plutôt affaire à un contexte révolutionnaire paysan. Sous-estimé par les historiens européens, qui préfèrent généralement s'intéresser à la CNT espagnole, syndicat constitué en 1911. L'anarchisme en Argentine (né en 1870) échappe aux débats européens alors en cours sur le vieux continent. Sur le Río de la Plata, les anarchistes ont avec les socialistes des liens de proximité contradictoires, occupant le même terrain et multipliant avec eux les controverses endiablées. Ils passent, dans un premier temps, d'un fonctionnement fondé sur l'associationnisme, à une structure unique, la société de résistance, souvent mal comprise, mais dont la complétude politique va lui conférer une force considérable et la capacité de s'imposer comme organisation de lutte. Dès 1901, la création de la Fédération ouvrière argentine (FOA, devenue par la suite Fédération ouvrière régionale argentine) pose les bases d'un anarchisme organisé et structuré, qui en fait la première organisation de masse libertaire au monde en se distinguant nettement du syndicalisme. Dans le texte que nous vous proposons, Hélène Finet, spécialiste des mouvements anarchistes latino-américains, présente la richesse de cette histoire qui, malgré les fragilités, les contextes politiques et sociaux régionaux et internationaux, continue à ­susciter un écho dans la " socialité ouvrière et militante d'aujourd'hui ". Hélène Finet est enseignante chercheuse en Histoire latino-américaine contemporaine à l'université de Pau et des pays de l'Adour, spécialiste des femmes et de l'anarchisme argentin. Elle est aussi l'autrice de plusieurs ouvrages et articles sur les femmes anarchistes espagnoles et argentines.

09/2023

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Lecture 9-12 ans

Sherlock, Lupin et moi Tome 9 : Partie de chasse mortelle

Et si Sherlock Holmes et Arsène Lupin avaient été amis d'enfance ? de CHASSE MORTELLE 5,1)') Londres, 1872. Alors que l'hiver ne semble pas avoir de fin, Irene s'inquiète pour son père. Afin de lui changer les idées, elle lui propose un séjour à la campagne, il pourra chasser tandis qu'elle s'adonne à ses plaisirs favoris, l'équitation et la lecture. Alors que l'humeur est au beau fixe, un homme disparaît lors de la chasse au renard. Le problème ? Personne ne semble s'en inquiéter, à croire qu'il n'a jamais existé! Bien décidée à enquêter, Irene écrit aussitôt une lettre à ses complices de toujours, Sherlock et Lupin. Place au rio imbattable ! CRIME SANGLANT A JAC ISLAN Ce matin, à l'aube, on a retrouvé, dans le district mal famé de Jacob's Island, le corps d'un homme gisant sur le pavé. La police a été avertie par une poissonnière qui se rendait au marché. La PaR77R DH I11 aNS femme a d'abord cru que le malheureux dormait, puis, intriguée par ses beaux habits, peu courants dans cette zone, et le fait qu'elle n'arrivait pas à le réveiller, elle a découvert l'horrible réalité. La victime est un médecin connu et respecté, dont le cabinet, situé à Amwell Street, est très couru. Ce fait divers confirme l'état scandaleux de certains quartiers de notre ville, où le crime et la débauche règnent en maitre et où les citoyens comme il faut ne peuvent s'aventurer sans trembler. Quand notre administration se décidera-t-elle enfin à intervenir ? 978-2-226-4S300-6 Nuaa : 5594016 13,90 9 II IIIIIIIII VIII IIII 782226 453006

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Photographie

Living Colors

Living Colors est tout simplement un dispositif qu'a imaginé la photographe française Isabelle Arthuis pour classer et présenter ses images du monde par couleur et le résultat est à la fois captivant et magnifique. Née en 1969 au Mans et formée à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes, Isabelle Arthuis se partage entre la France et la Belgique. Elle poursuit un travail sur l'image, à la fois comme un moyen de saisir le monde et d'y participer activement. En relation avec l'espace, ses oeuvres, comme des traces du réel, relèvent d'un incessant mouvement. Les expériences de ses voyages, de ses séjours et de ses rencontres l'amènent à explorer différents modes de production et de présentation des images. Ses photographies en noir et blanc ou en couleur, d'un format allant de celui d'une carte postale à la taille d'une affiche publicitaire, trouvent leurs sources formelles principalement dans le cinéma et la peinture, l'image se construit en relation avec les contextes et en résonance avec les histoires dont ils relèvent. Depuis dix ans, elle a bénéficié de nombreuses expositions à l'étranger : en Belgique (Bruxelles, Liège) mais aussi au Brésil (Rio de Janeiro), en Suisse (Fribourg), en Autriche (Vienne, Salzbourg), au Luxembourg, en Allemagne (Francfort), en Grèce, Monte Negro, Pologne. A côté de cette activité internationale importante, Isabelle Arthuis n'en est pas moins présente sur la scène artistique française que ce soit dans les collections publiques (FRAC Bretagne, MAMVP, Musée des Beaux-arts de Brest), les fracs et centres d'art. De nombreux critiques d'art et commissaires d'expositions défendent son travail : Denys Zacharopoulos, Hans-Ulrich Obrist et Laurence Bossé ("Traversées", MAMVP, 2001), Eric Corne ("Voir en peinture", le Plateau, 2003), Jean-Marc Huitorel, Judicaël Lavrador, François Aubart, Bernard Marcellis, Cécile Bourne, Bruno di Rosa, etc.

01/2012

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Histoire internationale

Garibaldi

Garibaldi ! Le combattant à la chemise rouge est devenu le symbole de l'unité italienne et des guérilleros épris de liberté partout dans le monde. A peine doté d'un brevet de capitaine et engagé au côté des patriotes italiens, il doit partir se cacher en Amérique latine. Il y devient corsaire au service de la République du Rio Grande, puis chef de guerre pour l'Uruguay. Quand il revient en Europe, il est déjà une célébrité et se lance dans sa grande entreprise : l'unification de la péninsule italienne en un seul Etat. En 1848, il combat à Rome avec les républicains. Il y perd la femme de sa vie, Anita, une passionaria au grand cour et au courage indomptable. Surtout, en 1860, il lance l'expédition des « Mille » qui retient l'attention du monde entier : il libère la Sicile et Naples. Si bien que les Etats-Unis lui proposent d'être général en chef des nordistes pendant la guerre de Sécession et que la France accepte son aide contre la Prusse en 1870. A Dijon, il remporte la seule victoire sur l'armée allemande. Il devient ainsi le « héros des Deux-Mondes », l'européen et l'américain. Infatigable, au fil de son existence, il a soutenu toutes les gauches. Un grand homme, un combattant hors pair, un politique exemplaire. Cette vie extraordinaire, Pierre Milza la retrace en dévoilant les sacrifices et les peines qui l'ont rendue possible.Professeur émérite à Sciences Po, Pierre Milza y a enseigné pendant plus de trente ans et y a dirigé le Centre d'histoire de l'Europe du XXe siècle. Parmi ses nombreux ouvrages consacrés à l'Italie, sa biographie de Mussolini (Fayard, 1999) fait aujourd'hui référence, des deux côtés des Alpes.

08/2012

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Critique littéraire

Philippe Soupault

" Poète, vagabond. Voyageur. Contestataire ", Philippe Soupault (1897-1990), fondateur du mouvement surréaliste avec André Breton et Louis Aragon, a vécu en marge, à dessein et par inadvertance. A dessein, il s'est tenu à l'écart des projecteurs, n'aimant ni l'idée ni les servitudes de la gloire. Et c'est par inadvertance qu'il est resté dans l'ombre : trop occupé à vivre, il a oublié de préparer sa postérité... Auteur avec Breton, en 1919, des Champs magnétiques, un des livres les plus marquants du XXe siècle, il est avant tout poète. Mais c'est aussi un romancier de talent (du Bon Apôtre aux Dernières Nuits de Paris), et un critique prolifique, inclassable. Editeur, journaliste à Paris-Soir et à L'Excelsior, directeur de Radio-Tunis, producteur à Radio-France, sa vie professionnelle est variée et passionnante, marquée par de nombreux voyages, de multiples rencontres. Proche de la résistance gaulliste, il connaît les geôles vichystes à Tunis. Considéré comme l'un des plus authentiques écrivains de la littérature française, on le retrouve en 1944 professeur dans une université chic de la côte Est des Etats-Unis. Sa vie, retracée ici à travers son oeuvre et de très nombreux inédits, suit les soubresauts littéraires et politiques du siècle, du mouvement dada aux errances du surréalisme, de la montée du nazisme en Allemagne à la dictature du gouvernement de Vichy, de la création de l'URSS à la décolonisation. De Paris à Mexico, de Tunis à New York en passant par Berlin, Prague et Rio de Janeiro, c'est une longue vie pleine de poèmes et de traversées, cherchant sans cesse un difficile équilibre entre l'écriture, les amitiés et les amours.

04/2010

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Tourisme étranger

Learn&Kiff. Et si on voyageait autrement ?

Alice et Stéphane ont décidé de faire un tour du monde. L'appel de l'aventure, le rêve du voyage au long cours. Mais une question toute simple a véritablement bouleversé leur réflexion : pourquoi voulaient-ils voyager ? Et si on voyageait autrement ? Alice Vitoux et Stéphane Kersulec Ils ont compris qu'il fallait voir plus loin qu'une quête d'aventure et comprendre le véritable sens de leur périple. Ils souhaitaient prendre le temps, voyager hors des sentiers battus, aller à la découverte d'autres cultures... Et surtout, échanger avec les habitants. C'est ainsi qu'est né le Learn&Kiff, l'apprentissage des cultures du monde. Le but était simple : aller à la rencontre des locaux pour leur demander d'apprendre un de leurs savoir-faire et capturer ces moments en vidéo. Pendant dix mois, à travers l'Amérique latine, Hawaï, l'Australie, et l'Asie du Sud-Est, ils ont sillonné les routes, appris, rencontré, échangé, et vécu une aventure extraordinaire. Ils ont dansé la samba à Rio, tissé dans un petit village quechua en Bolivie, pêché sur le lac Titicaca, joué du didgeridoo en Australie... ou découvert comment fabriquer une planche de surf à Hawaï ! Mais ce concept les a surtout poussés à voyager autrement. En cherchant à sortir des sentiers battus, ils se sont plongés dans la vie locale en expérimentant le tourisme communautaire et en réalisant plusieurs volontariats. La rencontre de familles et de communautés au fil du voyage a été pour eux l'occasion de pousser la porte de leur maison, de partager leur quotidien et de nouer des liens incroyables. Au coeur de l'aventure du Learn&Kiff, un voyage de rencontres, de découvertes et de péripéties !

09/2018

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BD tout public

XIII Tome 11 : Trois montres d'argent

XIII, l'homme sans mémoire, a été accusé d'être le meurtrier du Président William Sheridan. Poursuivi par la terre entière, il se retrouve être l'une des seules personnes au monde à savoir que le véritable instigateur de l'attentat n'est autre que le propre frère du chef d'Etat assassiné, devenu à son tour président des Etats-Unis. XIII a de sérieux problèmes. XIII, l'homme sans attaches, apprend de qui il est réellement le fils et pourquoi Jonathan Mac Lane, celui qu'il croyait être son père, s'est fait passer pour tel en lui donnant son nom. Et il découvre par la même occasion l'histoire tragique de sa famille, modernes Atrides au mélange explosif de passions irlandaises et de vedette sicilienne. XIII a de qui tenir. XIII, l'homme sans identité, se demande qui l'a envoyé apprendre à tuer dans une école de guerilla cubains sous le nom de Kelly Brian, pour passer ensuite quatre ans dans les rangs de la rébellion santosiste au Costa Verde dont il a, en prime, épousé la future présidente. XIII a de quoi se poser des questions. XIII, l'homme sans passé, apprend comment son ancêtre, enrôlé de force dans la révolution mexicaine de 1910, s'est emparé du fabuleux trésor de l'empereur Maximilien et l'a caché quelque part entre la Sierra Madre et le Rio Bravo. Cent mille pesos-or enfouis depuis près d'un siècle dans un lieu dont trois montres d'argent sont la clé. XIII va avoir de gros soucis. Et le lecteur, lui, va comprendre que si beaucoup de choses s'éclaircissent en apparence dans cet onzième épisode de la saga de XIII, rien n'est vraiment simple dans la vie du plus célèbre amnésique de la bande dessinée actuelle.

10/2017

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Décoration

Charlotte Perriand. L'oeuvre complète Volume 3, 1956-1968

Ce troisième volume de l'oeuvre complète (1956-1968) présente le travail de Charlotte Perriand au coeur des Trente Glorieuses, période pendant laquelle son statut de créatrice internationale va se confirmer. Dès 1956, Charlotte Perriand développe une collaboration soutenue avec la galerie Steph Simon, éditeur notamment de ses bibliothèques Nuage. Elle renforce ses liens avec Air France, aménage des agences en Europe, au Japon et au Brésil et conçoit les premiers espaces de travail en open space. A Genève, elle consacre plus de dix ans à la rénovation de l'immense palais des Nations, siège de l'ONU en Europe, pour en faire un outil moderne au service de milliers de diplomates et d'ONG. L'ouvrage illustre également son "art d'habiter" à travers des réalisations comme la résidence de l'ambassadeur du Japon à Paris, la maison du Sahara, son chalet à Méribel, son appartement à Rio de Janeiro, ou encore l'équipement intérieur du pavillon du Brésil à la cité universitaire, à Paris, avec Le Corbusier. Autre pays d'élection de Charlotte Perriand après le Japon, le Brésil, où elle se rend régulièrement de 1959 à 1970, occupe une place importante dans son univers. Elle y noue des liens d'amitié avec Lucio Costa, Oscar Niemeyer et les grandes figures du milieu culturel progressiste. En 1963, elle commence une mission sur le développement de l'artisanat dans le Nordeste, interrompue par le coup d'Etat militaire. Près de 800 documents, pour la plupart inédits, retracent une douzaine d'années de création dans les domaines du mobilier, de l'aménagement et de l'architecture de cette pionnière du design, et préfigurent son travail pour la station des Arcs en Savoie dans les années 70 et 80.

03/2017

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Théâtre

Le théâtre noir brésilien. Un processus militant d'affirmation de l'identité afro-brésilienne

L'ouvrage de Christine Douxami «Le théâtre noir brésilien : un processus militant d'affirmation de l'identité afro-brésilienne», met en avant les différentes formes artistiques et esthétiques du théâtre noir au Brésil de sa création en 1944 jusqu'à aujourd'hui. Ce théâtre constitue une réponse militante et artistique de la part de membres du groupe ethnique afro-brésilien à un sujet jusqu'à aujourd'hui tabou au Brésil : la discrimination raciale qui émane de l'ensemble de la société brésilienne envers les populations afro-brésiliennes. Depuis 2001, le gouvernement fédéral brésilien met toutefois en avant des politiques d'action affirmative en faveur des populations noires et commence à admettre l'existence du racisme. Le théâtre noir a donc parallèlement connu un nouvel essor et traduit, tant en termes de dramaturgie qu'esthétiquement sur le plateau, les nouvelles aspirations des populations afro-brésiliennes. L'ouvrage, en soulignant le travail des précurseurs brésiliens dans ce domaine de l'art engagé et en montrant quels sont les choix artistiques et politiques actuels de ce théâtre de revendication identitaire est donc particulièrement actuel et nécessaire. Entre théâtre épique, théâtre documentaire, théâtre Butô, conte, les sources de ce théâtre politique sont nombreuses. Le livre est inédit et se fonde sur des entretiens de plus de 150 personnes qui incluent les pionniers du théâtre noir comme les comédiens et metteurs en scène d'aujourd'hui. Il articule à la fois des formes théâtrales passées et présentes et des espaces géographiques brésiliens très distincts comme Rio de janeiro, Sao Paulo et Salvador. L'ouvrage reflète un questionnement autour de la négritude et de ses héritiers et amène à s'intéresser plus largement à l'engagement politique des artistes africains et de la diaspora au sein du théâtre contemporain.

06/2015

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Ouvrages généraux

Milices nationales et gardes républicaines dans l'espace atlantique au XIXe siècle

Les milices latino-américaines ont été parties prenantes du système défensif colonial puis, moyennant d'importants changements, elles ont été incorporées aux forces militaires révolutionnaires puis aux armées des nouvelles nations. Ces milices sont donc passées d'un système défensif local à un autre, fondé sur le principe de la citoyenneté en armes. Comment s'est opérée cette transition ? Quel a été l'impact des Réformes bourboniennes, des guerres d'indépendance et du choix postérieur de la République ou de la monarchie constitutionnelle sur la forme d'organisation et le fonctionnement de ces milices ? La nouvelle historiographie du politique a fait preuve d'un intérêt particulier pour l'étude de ces forces armées comme système défensif mais aussi comme acteur politique. Des travaux récents ont en particulier mis en lumière de façon renouvelée un type de milices, les Gardes Nationales, leur dynamique de nationalisation du système de milices et leurs modes d'inclusion des individus dans le corps politique. En dépit de ces avancées indéniables, font toujours défaut des recherches qui, depuis une optique locale, centreraient leur attention sur le fonctionnement interne des milices - leurs succès et leurs failles - ainsi que sur la façon dont les différents acteurs sociaux et politiques en ont fait usage. C'est ce à quoi s'attachent les différentes contributions de cet ouvrage organisé en dix chapitres abordant les cas du Brésil, du Pérou, du Mexique, du Venezuela, de l'Equateur, de la Colombie et du Rio de la Plata, à partir d'une analyse des débats et des conflits entre pouvoirs locaux, régionaux et nationaux liés tout autant à la "fabrique" des lois de milices et de Gardes Nationales qu'à l'élaboration et l'adoption de règlements définissant les modalités d'enrôlement et de mobilisation de ces forces.

04/2022

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Décoration

Tino Zervudachi. Intérieurs autour du monde

Au cours des quarante dernières années, Tino Zervudachi s'est forgé une réputation internationale d'excellence. Il a bâti sa carrière en dessinant des intérieurs somptueux dans le monde entier, de Paris à Tokyo en passant par Londres, Rio de Janeiro, New York et Los Angeles. Après avoir perfectionné son talent sous la direction du légendaire architecte d'intérieur britannique David Mlinaric, Zervudachi a conçu sa première maison à l'âge de vingt et un ans. Depuis qu'il s'est installé à Paris en 1990, il n'a cessé d'affiner son approche audacieuse et élégante, faisant preuve d'une sensibilité rare pour les textures et d'une attention particulière aux références historiques, ainsi que d'un amour pour l'excellence artisanale. Entre les mains de Zervudachi, même la pièce la plus spectaculaire acquiert une qualité subtile, tandis que celles plus modestes deviennent grandioses : un savoir-faire qui lui a valu une liste de clients illustres comprenant les plus grands entrepreneurs, des collectionneurs d'art et des aristocrates bohèmes. Avec des photographies inédites, des textes révélateurs et des interviews de l'auteure Natasha A. Fraser, cet ouvrage capture le monde sublime et singulier du designer. Projet après projet, ces pages témoignent de la passion, de la précision et de la curiosité que Tino Zervudachi apporte à son métier. D'un château familial réaménagé en France à une élégante maison de plage aux Bahamas, en passant par un chalet de ski dans les Alpes, un yacht à moteur d'époque et une finca rustique transformée en retraite sur une île espagnole, ce livre retrace l'inimitable capacité de Zervudachi à transformer comme par magie les maisons de ses clients, en mettant en valeur leurs collections grâce à ses choix de couleurs inhabituels, sa maîtrise de la lumière et ses associations audacieuses de textiles et de mobilier.

10/2022

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Objets d'art, collection

Objets migrateurs. Trésors sous influences

On s'intéresse de plus en plus aux objets comme à des êtres vivants, qui ont chacun une biographie. Rien de moins immobile qu'un objet ? : les objets migrateurs ont toujours existé, qu'il s'agisse d'hommes, de dieux, d'idées, de langues, de musiques, de cuisines ou de choses. Aujourd'hui où, particulièrement en Méditerranée, l'accueil de ceux qu'on nomme "? migrants ? " est à l'ordre du jour, il s'agit de dédiaboliser l'idée de migration et de montrer comment les objets migrateurs servent à constituer cette civilisation que nous disons nôtre, à la diffuser et à la faire évoluer. L'une des originalités de l'exposition est de faire dialoguer l'antique et le contemporain, entre objets d'art les plus précieux et objets du quotidien. Ainsi, on découvrira côte à côte une coupe présentant Ulysse sur son radeau, fait de deux amphores, et un écoboat en bouteilles de plastique... Le propos est de faire l'inventaire des types de transformations dues aux migrations. On passe de l'unique -? un objet-mémoire parfaitement singulier ? - au multiple avec le commerce et la diffusion, croisant le problème de la copie, du faux, de la contrefaçon, du réemploi -? le crâne de L'Homme de Rio est-il un vrai faux, un faux vrai ?? Qu'est-ce qu'une hybridation, un syncrétisme, un métissage ?? Et une appropriation, une inspiration ?? Les modalités de réinvestissement de l'objet remettent en travail les idées de centre et de périphérie, d'original et de copie, de même et d'autre. Se déploie enfin la question des objets à l'arrêt dans les musées -? objets de curiosité, de science, d'art, objets patrimoniaux ? -, et celle, très actuelle, des objets restitués et des objets partagés.

04/2022

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Littérature portugaise

De natura florum

Le texte "De natura florum" est structuré comme un herbier en prose, personnel et poétique. A partir de vingt-cinq entrées, partant du plus général vers le plus singulier, l'autrice évoque d'abord des définitions botaniques puis décrit vingt fleurs, rose, violette, tournesol... qu'elle admire avec une grande sensibilité. Initialement publié le 3 avril 1971 dans le "Jornal do Brasil" de Rio de Janeiro puis inclus dans le volume "A Descoberta do Mundo" en 1984, et retravaillé pour "Agua Viva" (1973), "De natura florum" trouve dans cette édition une nouvelle vie. L'herbier de Clarice Lispector est à l'image de son autrice : fin et audacieux. Les illustrations d'Elena Odriozola Belastegui apportent au texte une douceur juvénile. L'ouvrage unique, original et singulier que constitue "De natura Florum" vient enrichir le cycle de publication de l'oeuvre de Clarice Lispector au sein des éditions des femmes-Antoinette Fouque. La rose est la fleur féminine qui se donne toute et tant qu'il ne lui reste que la joie de s'être donnée. Son parfum est un mystère fou. Quand elle est profondément aspirée elle touche le fond intime du coeur et laisse l'intérieur du corps tout entier parfumé. Sa manière de s'ouvrir en femme est très belle. Les pétales ont bon goût dans la bouche - il suffit d'essayer. Mais la rose n'est pas "it". C'est elle. Les incarnates sont d'une grande sensualité. Les blanches sont la paix du Dieu. C'est très rare de trouver chez le fleuriste des roses blanches. Les jaunes sont d'une joyeuse alarme. Celles de couleur rose sont en général plus charnues et ont la couleur par excellence. Les orangées sont issues de greffe et sont sexuellement attirantes. C. L.

11/2023

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Amérique du sud

South America. 15th edition

Lonely Planet : Comprehensive and inspirational guides with thousands of detailed listings, reviews and recommendations for travellers with a sense of adventure and exploration Lonely Planet's South America is your passport to the most relevant, up-to-date advice on what to see and skip, and what hidden discoveries await you. Walk Patagonian glaciers, dance the night away in Rio de Janeiro and explore Incan ruins ; all with your trusted travel companion. Get to the heart of South America and begin your journey now ! Inside Lonely Planet's South America Travel Guide : Up-to-date information - all businesses were rechecked before publication to ensure they are still open after 2020's COVID-19 outbreak NEW top experiences feature - a visually inspiring collection of [destination's] best experiences and where to have them What's NEW feature taps into cultural trends and helps you find fresh ideas and cool new areas Improved planning tools for family travelers - where to go, how to save money, plus fun stuff just for kids Color maps and images throughout Highlightsand itineraries help you tailor your trip to your personal needs and interests Insider tips to save time and money and get around like a local, avoiding crowds and trouble spots Essential infoat your fingertips - hours of operation, websites, transit tips, prices Honest reviews for all budgets - eating, sleeping, sightseeing, going out, shopping, hidden gems that most guidebooks miss Cultural insights give you a richer, more rewarding travel experience - history, people, music, landscapes, wildlife, cuisine, politics Over 168 maps Covers Argentina, Bolivia, Brazil, Chile, Colombia, Ecuador, French Guiana, Guyana, Paraguay, Peru, Suriname, Uruguay, Venezuela and more The Perfect Choice : Lonely Planet's South America, our most comprehensive guide to South America, is perfect for both exploring top sights and taking roads less traveled.

06/2022

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Littérature française

L'année dernière à Marienbad

Tout le film est l'histoire d'une persuasion : il s'agit d'une réalité que le héros crée par sa propre vision, par sa propre parole. Cela se passe dans un grand hôtel, une sorte de palace international. Un inconnu erre de salle en salle, longe d'interminables corridors. Son oeil passe d'un visage sans nom à un autre visage sans nom. Mais il revient sans cesse à celui d'une jeune femme. Et voilà qu'il lui offre un passé, un avenir et la liberté. Il lui dit qu'ils se sont rencontrés déjà, lui et elle, il y a un an, qu'ils se sont aimés, qu'il revient maintenant à ce rendez-vous fixé par elle-même, et qu'il va l'emmener avec lui. L'inconnu est-il un banal séducteur ? Est-il un fou ? Ou bien confond-il seulement deux visages ? La jeune femme, en tout cas, commence par prendre la chose comme un jeu. Mais l'homme ne rit pas. Obstiné, grave, sûr de cette histoire passée que peu à peu il dévoile, il insiste, il apporte des preuves... Et la jeune femme, peu à peu, comme à regret, cède du terrain. Puis elle prend peur. Elle se raidit. Elle ne veut pas quitter cet autre homme qui veille sur elle et qui est peut-être son mari. Mais l'histoire que l'inconnu raconte prend corps de plus en plus, irrésistiblement, elle devient de plus en plus vraie. Le présent, le passé, du reste, ont fini par se confondre, tandis que la tension croissante entre les trois protagonistes crée dans l'esprit de l'héroïne des phantasmes de tragédie : le viol, le meurtre, le suicide. Puis soudain, elle va céder... Elle a déjà cédé, en fait, depuis longtemps. Après une dernière tentative pour se dérober, elle semble accepter d'être celle que l'inconnu attend, et de s'en aller avec lui vers quelque chose, quelque chose d'innommé, quelque chose d'autre : l'amour, la poésie, la liberté... ou, peut-être, la mort... Ciné-roman, illustré de photogrammes du film réalisé par Alain Resnais (1961).

02/2002

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Littérature française

La vie rachète la vie

Alix est une jeune fille de 16 ans. Elle habite Compiègne avec sa mère alcoolique dans une maison au bord de l'Oise. Elle est enceinte d'un enfant de son ami, Arthur, lycéen comme elle. Elle l'annonce à sa mère, dont l'état lui fait pitié et avec qui les relations sont devenues difficiles. A l'annonce de la grossesse de sa fille, la mère fait front, et l'encourage à suivre son intuition profonde. Alix veut donner la vie à cet enfant pour aller de l'avant et quitter la noirceur de son quotidien. Ce n'est pas l'avis du jeune père. Parallèlement, à Compiègne toujours, un vieux curé, le Père Martigue, accueille un peu las son jeune et nouveau vicaire, le Père François. Il est pessimiste, obligé de constater que sa vie de curé est un échec apparent. Sa paroisse est moribonde. Ses initiatives pastorales n'ont pas empêché son église de se vider. Et avec le temps, il a perdu le lien affectif qu'il portait au Christ quand il était jeune prêtre. Sa vie de prêtre lui paraît un sacrifice absurde et vain. Alix, sa mère et le prêtre : au même moment, ces trois personnages doivent engager un combat intérieur. Renoncer ou aller jusqu'au bout d'une vie qui semble une impasse. Chacun doit livrer un combat spirituel violent. Autour d'eux, l'entourage s'affolent. Le passé terrible de la mère d'Alix refait surface : cette ancienne religieuse a subi un viol… dont est née Alix. La jeune fille l'apprend alors que sa mère meurt. L'issue de ces trois combats et les conséquences des choix posés sur l'entourage de chacun amènera son lot de surprises et de drames. Mais au bout, la vie triomphe et semble apporter un lueur d'espérance… L'analyse psychologique des personnages est bien menée. Elle dépasse le stade de la psychologie pour se hisser jusqu'à la spiritualité. L'auteur démontre à travers cette histoire dramatique que les destins les plus tragiques et toute vie ont un sens.

01/2013

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Histoire de France

Et s’ils débarquaient ? Allocutions radiophoniques, tome 2 : 1943

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Et s'ils dé? barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Hen­riot au cours de l'année 1943. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Littérature française

Tientos. Suivi de L'image la plus grave de la joie

Ínigo de Satrústegui est un écrivain rare, dont la retenue et le scrupule d'écrire semblent en ces temps obsolètes. Ses textes ne s'étendent jamais au-delà de quelques pages. Souvent d'une densité et d'une beauté fulgurante, ils procèdent très exactement de ce dont ils traitent : d'une apparition. Leur objet n'est rien moins que la fragilité de notre sentiment d'être au monde, le primordial étonnement qui tout à la fois le fonde et s'en nourrit. Et le désir de rejoindre la profusion des formes et des matières auquel sourdement il s'accorde. L'esthétique qui se dessine alors vient fondre toute réflexion en mouvements, rythmes, images. : "Le concept peut bien avoir quitté les arts, il n'y a jamais été chez lui, mais eux, qui sont ce va-et-vient pris à l'origine, détiennent les clés de toute pensée". Les courts "essais" rassemblés ici mêlent souvenirs et spéculations devant les oeuvres et devant la vie : l'art d'Hubert Duprat, la crypte de la cathédrale d'Auxerre, des frontons basques, l'enterrement d'un grand-père, des ruines aimées, un bistrot, de fantomatiques études à Salamanque, l'or des années lointaines. Devant nous, épars, ils se tiennent, dans la cadence et dans la grâce. "Représente-toi ce que cela veut dire, mourir : n'avoir jamais été". Attrapée je ne sais où, enfant, dans un livre qui ne m'était pas destiné, cette phrase m'a imprimé par viol le sceau de la Ténèbre - mais encore, et comme un contrecoup, de tout se qui vient et qui subsiste. Rien d'autre peut-être, malgré la frappe et ma jeunesse, que de très ancien et de très fruste, trop éprouvé, trop usé ; pourtant cela se condensait peu à peu sans que je fusse en mesure d'en rendre compte, avec la frayeur et la joie, dans le double sentiment, plus précis au fil des années, que toujours ce qui semblerait d'abord s'offrir à mes yeux se creuserait de soi-même, me demeurerait étranger sans recours possible et que les paroles destinées à le rapprocher comme à le soutenir se disperseraient dans je ne sais quel vide et pourraient aussi bien aller s'appliquer ailleurs. I. de S.

11/2021

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Midi-Pyrénées

Biarritz. Parcours en ville

Beariz, a? l'origine village de pe?cheurs et de baleiniers, attire l'attention des e?lites de?s la premie?re moitie? du XIXe sie?cle. Autour de la crique naturelle du Port-Vieux, qui abritait de modestes chaloupes, s'est de?veloppe?e une architecture luxueuse et fantaisiste. Le gou?t pour le sublime des paysages oce?aniques et l'attrait nouveau pour la the?rapeutique des bains de mer participent a? la fastueuse re?putation d'une " reine des plages et plage des rois ", fre?quente?e de?s 1854 par le couple impe?rial, puis la reine Victoria, E?douard VII, Alphonse XIII... La pre?sence de ces te?tes couronne?es profite a? la ville qui, nimbe?e d'une aura de majeste?, attire nombre de bourgeois bayonnais et d'aristocrates anglais et espagnols. Lieu de destination international, desservi en 1858 par les " trains de plaisir " de la Compagnie du midi, Biarritz s'e?toffe, se colore et s'anime. Jusqu'a? la veille de la Grande Guerre, la surprise et l'inattendu sont les mots d'ordre des nombreuses constructions qui fac?onnent ce littoral de ville?giature. Cette " architecture balne?aire ", loin d'e?tre compose?e d'un style exclusif au bord de mer, permet une liberte? de cre?ation, une pluralite? de re?fe?rences et une dimension spectaculaire rarement vues ailleurs. Ainsi, jusqu'a? la fin des Anne?es folles, la cliente?le chic et select de Biarritz s'attache a? rivaliser d'inge?niosite? et fournit un ve?ritable kale?idoscope de formes architecturales. Cette " e?pope?e des bains de mer " ne constitue pas la seule histoire de Biarritz, mais c'est bien cette bre?ve se?quence qui a sculpte? la ville d'aujourd'hui, ve?ritable engramme du visage d'une e?poque qui se lit, encore aujourd'hui, en parcourant l'architecture du lieu. Par la diversite? des parcours qu'il propose – du phare au Port-Vieux, en bifurquant par le centre-ville ou le quartier Saint-Charles, ou encore en longeant la Co?te des Basques –, ce guide offre une visite unique dans l'histoire architecturale de Biarritz, entre surprises et merveilles d'un imaginaire fastueux.

06/2021

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Policiers

La forteresse de Breslau

Printemps 1945. Breslau est au bord du précipice. La ville est encerclée par une armée soviétique qui la pilonne du soir au matin. Agé de soixante-deux ans, enlaidi par des cicatrices de brûlures, souvenirs des bombardements de Hambourg et de Dresde, Eberhard Mock a été suspendu de ses fonctions d'officier de la police criminelle, mais il est invité par la comtesse Gertruda von Mogmitz à mener une enquête privée sur le viol et le meurtre de sa nièce. La comtesse, veuve du général von Mogmitz, condamné à mort pour avoir fomenté un attentat contre Hitler, est emprisonnée dans un camp dirigé par un certain Gnerlich, son ancien majordome. Mock, désespéré de devoir quitter sa ville bien-aimée, décide qu'il n'en fera rien tant qu'il n'aura pas résolu cette énigme. Sa femme Karen devra encore patienter avant de rejoindre le Danemark... D'autant que Mock, tombé amoureux de la comtesse, se laisse manipuler par elle, ce qui ne l'empêchera pas de découvrir par qui le meurtre de la jeune fille a été commandité et commis. Mais au final, il deviendra lui-même un meurtrier : sa vengeance s'abattra d'abord sur Gertruda von Mogmitz, dont les Polonais découvriront le corps en 1950. Elle s'abattra ensuite sur Gnerlich, qu'il finira par démasquer grâce à un petit coup de main du Mossad et exécutera en 1954, à Vienne, après l'avoir traqué pendant plusieurs années. Il règne dans La forteresse de Breslau une atmosphère de chaos et d'apocalypse, c'est moins un roman d'enquête qu'un roman de la disparition : les amis de Mock disparaissent (le Dr Lasarius se suicide, les bandits Wirtz et Zupitsa, spécialistes du recel et des règlements de comptes, meurent dans un accident de train), la femme de Mock s'efface elle aussi... La ville sombre en même temps que la morale, les bonnes moeurs et la dignité humaine, comme en témoignent les rapports malsains qui unissent la comtesse au SS Gnerlich. Ne reste qu'à espérer en des lendemains meilleurs et à méditer sur cette page d'histoire... La forteresse de Breslau est le cinquième et dernier volume des enquêtes de Eberhard Mock.

11/2012

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Critique littéraire

L'Héritage de Martin Luther King

"I have a dream" . La phrase, devenue culte, vient couronner une quasi-décennie de lutte, parfois sanglante, pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis. Le combat du pasteur Martin Luther King pour l'égalité commence au sud des Etats-Unis, en Alabama, où la ségrégation sévit depuis 1865. En prônant le boycott des bus après l'affaire Rosa Parks, emprisonnée en 1955 pour avoir refusé de céder sa place à un homme blanc, le jeune pasteur lance un mouvement qui gagne tout le pays. Malgré la répression policière ou les représailles des militants racistes, la protestation, non-violente, prend de l'ampleur. Enfin, en août 1963, la grande marche de Washington est organisée, avec l'aval d'un Kennedy très inquiet des éventuels débordements. 100 000 personnes étaient attendues, elles seront finalement 250 000 à défiler dans le calme, sous la surveillance d'un impressionnant service d'ordre. C'est devant une foule immense et recueillie que Luther King monte à la tribune, à l'issue de la marche. Devant la statue du mémo-rial Lincoln, abolisseur de l'esclavage, il improvise en partie le discours qui fera le tour du monde, scandant les revendications des Afro-Américains de son "J'ai fait un rêve" . Un passage absent du discours écrit à la hâte la veille de la manifestation. L'Amérique blanche découvre en direct ce vibrant plaidoyer pour l'égalité. Des revendications auxquelles elle n'avait souvent prêté qu'une oreille distraite. L'Europe suit également ce moment de très près, grâce à une couverture médiatique exceptionnelle. La présence de stars, comme Bob Dylan, Joan Baez ou Burt Lancaster, participe à rendre l'événement très télégénique. Assez habilement, l'administration Kennedy tente d'utiliser le rassemblement à son profit, soulignant la liberté d'expression dont bénéficient les manifestants. Un pied de nez au bloc communiste, mais aussi une main tendue vers les pays d'Afrique fraîchement décolonisés, susceptibles d'être séduits par l'égalitarisme communiste plus que par une Amérique encore largement ségrégationniste. Le texte proclamant l'égalité des droits entre Blancs et Noirs sera signé un an plus tard, le 2 juillet 1964, par le successeur de Kennedy, Lyndon Johnson.

06/2017

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 1, Nouvelles et récits

La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l'oeuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire - vernichten, dit-il, "anéantir" - après sa mort les papiers inédits qu'il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d'obtempérer. Sa trahison, si c'en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s'ajoutent bientôt, dans des versions d'abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront - nouvelle trahison - récits publiés et écrits posthumes. Sur le résultat les avis divergent. Certains lecteurs en ont plusieurs. Un expert en testaments trahis comme Milan Kundera situe Kafka au sommet de son panthéon personnel et, au sommet du sommet, place les romans, tous trois sauvés par Brod. Pourtant, Brod lui paraît coupable : divulguer ce qu'un écrivain a souhaité voir détruire, c'est "le même acte de viol que censurer ce qu'il a décidé de garder" . Quant au fait de mêler posthumes et ouvrages publiés par Kafka, cela produit, selon Kundera toujours, "un flot informe comme seule l'eau peut l'être, l'eau qui coule et entraîne avec elle bon et mauvais, achevé et non achevé, fort et faible, esquisse et oeuvre" . Sans renoncer à aucune oeuvre ni à aucune esquisse - Brod fut peut-être un traître, mais sa trahison était à coup sûr nécessaire -, la présente édition adopte une disposition plus fidèle à l'histoire de la découverte de l'oeuvre de Kafka. Elle propose, en ouverture, l'intégralité des textes publiés par lui, ici restaurés dans la forme (recueil, petit livre ou publication dans la presse) qu' il a voulue pour eux. Puis viennent ses récits et fragments narratifs posthumes : ceux que l'on trouve dans ses Journaux, qui servaient aussi de laboratoire littéraire, et ceux des liasses ou des cahiers dans lesquels il composait la plupart de ses récits. L'ensemble est retraduit. Les conditions d'une redécouverte sont réunies.

10/2018

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 2, Romans

La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l'oeuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire - vernichten, dit-il, "anéantir" - après sa mort les papiers inédits qu'il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d'obtempérer. Sa trahison, si c'en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s'ajoutent bientôt, dans des versions d'abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront - nouvelle trahison - récits publiés et écrits posthumes. Sur le résultat les avis divergent. Certains lecteurs en ont plusieurs. Un expert en testaments trahis comme Milan Kundera situe Kafka au sommet de son panthéon personnel et, au sommet du sommet, place les romans, tous trois sauvés par Brod. Pourtant, Brod lui paraît coupable : divulguer ce qu'un écrivain a souhaité voir détruire, c'est "le même acte de viol que censurer ce qu'il a décidé de garder" . Quant au fait de mêler posthumes et ouvrages publiés par Kafka, cela produit, selon Kundera toujours, "un flot informe comme seule l'eau peut l'être, l'eau qui coule et entraîne avec elle bon et mauvais, achevé et non achevé, fort et faible, esquisse et oeuvre" . Sans renoncer à aucune oeuvre ni à aucune esquisse - Brod fut peut-être un traître, mais sa trahison était à coup sûr nécessaire -, la présente édition adopte une disposition plus fidèle à l'histoire de la découverte de l'oeuvre de Kafka. Elle propose, en ouverture, l'intégralité des textes publiés par lui, ici restaurés dans la forme (recueil, petit livre ou publication dans la presse) qu' il a voulue pour eux. Puis viennent ses récits et fragments narratifs posthumes : ceux que l'on trouve dans ses Journaux, qui servaient aussi de laboratoire littéraire, et ceux des liasses ou des cahiers dans lesquels il composait la plupart de ses récits. L'ensemble est retraduit. Les conditions d'une redécouverte sont réunies.

10/2018