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Turquie Asli Erdogan

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Histoire internationale

Histoire secrète de l'Algérie indépendante. L'Etat-DRS

En cette période de "révolutions" arabes et au moment du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, ce pays continue d'être contrôlé par des services secrets omniprésents qui suscitent fantasmes et interrogations. Cette enquête raconte pour la première fois l'histoire tumultueuse de la Sécurité militaire algérienne, (devenue en 1990 le Département du renseignement et de la sécurité DRS), en mettant à nu certaines de ses pratiques liens entretenus un temps par les services algériens avec des organisations terroristes (l'ETA) et avec des milieux du grand banditisme (le gang des Lyonnais), assassinats d'opposants (Khider, Krim, etc.), implication dans l'élimination du président Mohamed Boudiaf le 29 juin 1992, dans la mort des moines de Tibhirine, etc. Tout en rappelant les crimes des Islamistes, l'auteur apporte, sans manichéisme, un regard nouveau sur la guerre civile ayant ensanglanté l'Algérie durant les années 1990. Ce livre permet également de découvrir les dessous de la guerre que se livrent l'Algérie et le Maroc à propos du Sahara occidental, les détails sur l'assassinat, en 1987 àParis , d'André Ali Mecili, un avocat franco-algérien. Il revient sur la personnalité et le rôle des différents patrons dé rviêe e Abdelhafid Boussouf, leur fondateur, à Mohamed Mediène aliasToufik, qui les dirige depuis 1990. Riche en révélations et témoignages inédits, cet ouvrage relate l'histoire des cinquante années d'une Algérie indépendante sous l'emprise d'une police politique aussi opaque qu'omniprésente, qualifiée par beaucoup d'Algériens de "premier parti politique du pays". Résultat de plusieurs entretiens avec des responsables civils ou militaires, de rencontres avec d'anciens officiers des "services", cette enquête décrit le rôle joué par le renseignement militaire dans l'histoire du Mouvement national algérien, et sur son utilisation par les hauts gradés comme instrument de pouvoir d'un régime autocratique qui a beaucoup de mal à s'ouvrir à la démocratie.

01/2012

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Sciences politiques

Sylvia. Une vie au sein du Mossad

Pour la première fois, un cadre du Mossad raconte les opérations les plus secrètes d'un service mythique, en rédigeant la biographie d'une femme qui a marqué tous ceux qui ont travaillé avec elle : Sylvia Rafaël. Née en Afrique du Sud d'un père juif et d'une mère chrétienne, aussi belle qu'indépendante d'esprit, la jeune Sylvia rejette un avenir tout tracé de femme au foyer pour émigrer en Israël. Fervente sioniste, elle est repérée et recrutée par le Mossad, où elle montre des qualités exceptionnelles. Formée aux opérations spéciales, volontaire pour les missions les plus périlleuses, elle est envoyée à Paris dans les années 1960 en tant que photographe. Après le massacre des athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich en 1972, elle participe à la traque des membres de Septembre noir et de leur "cerveau" , Ali Hassan Salameh, et à l'épisode tragique de Lillehammer au cours duquel l'équipe du Mossad abat un jeune Marocain. Arrêtée par la police norvégienne, Sylvia est jugée et passe deux ans et demi en prison. Elle y tombe amoureuse de son avocat, Annaeus Schjodt, un ténor du barreau norvégien qui mobilise les plus hautes instances du pays pour obtenir sa libération. Récit à suspense, témoignage inédit sur les rouages du Mossad, destin incroyable d'une des plus grandes espionnes du siècle, Sylvia est aussi l'hommage d'un maître-espion à la plus douée de ses élèves. Né en 1937, Moti Kfir, ancien directeur de l'école d'entraînement des Opérations spéciales de l'Unité 188 (renseignements de l'armée israélienne), fut pendant plusieurs décennies un pilier du Mossad. Il fut, dans les années 1970, le supérieur de Sylvia Rafaël en Europe et participa activement à la formation des nouvelles recrues. Né en 1936, Ram Oren, est un journaliste et un romancier parmi les plus connus en Israël. Ancien avocat, auteur de vingt-cinq ouvrages, il a été surnommé le "John Grisham israélien" .

11/2013

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Sociologie

Enfants et soins en pédiatrie en Afrique de l'Ouest

En Afrique, les enfants sont les usagers les plus nombreux de l'hôpital. Si l'on connaît les pathologies qui les affectent et les traitements dont ils bénéficient, on ne sait pratiquement rien de leurs conceptions de la maladie, de leurs souffrances ressenties, de leurs perceptions des interactions avec les soignants et avec leurs familles et de leurs attitudes et réflexions face à la douleur et à la mort. Articulant des approches d'anthropologie de la santé et de l'enfance, des études des sensibilités et des catégories affectives avec des réflexions cliniques, le travail de recherche du groupe ENSPEDIA (Enfants et Soins en Pédiatrie en Afrique) comprenant autant de chercheurs en sciences sociales que de praticiens de santé (pédiatres, oncologues, hématologues, médecins, infirmièr(e)s) a permis de documenter ces questions dans huit pays d'Afrique de l'Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo. Cette approche interdisciplinaire démontre combien l'enquête anthropologique, par l'attention qu'elle porte aux acteurs (enfants, soignants, personnes aidantes et familles), met en lumière des interactions thérapeutiques où les jeunes patients apparaissent comme de véritables acteurs de leurs soins. Elle rend légitimes leurs plaintes et leurs inquiétudes, tout en démontrant parallèlement les difficultés et les souffrances des soignants confrontés à des enfants affectés par des pathologies lourdes. Ce livre, le premier à traiter systématiquement des thématiques liant la qualité des soins à l'expérience des acteurs, s'adresse à des étudiants et chercheurs en sciences sociales ainsi qu'à des étudiants et praticiens des sciences médicales et tous ceux préoccupés par ces questions. Ont également contribué à cet ouvrage : Kokou Nouwame Alinon, Marie-Thérèse Arcens Somé, Marodégueba Barma, Abdourahrnane Coulibaly, Aïssa Diarra, Pack Tendu Douti-Gbabgue, Ernest Stéphane Bissono, Yawa Gueguey, Abdoulaye Guindo, Fatoumata Hane, Akiko Ida, Aïssata Kabore Ouedraogo, Hélène Kane, Albert Legrand Fosso, Ilario Rossi, Emmanuel Sambieni N'koué, Régine Sirota, El Hadji Malick Sy Camara, Issa Tamou, Daouda Thamnou Séro, Ali Amadou Tini, Diarra Yé.

07/2019

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Sports

Histoire secrète du sport

L'histoire du sport est faite de records, de stars, de médailles et de paillettes. C'est à sa face cachée que convie cette Histoire secrète du sport, celle des vestiaires, des coulisses, des ficelles qui actionnent les champions et leurs exploits. Les vaincus, les tricheurs et autres parias, sans qui le sport n'aurait pas toute sa saveur, sont ici enfin remis en lumière. Le sport célèbre les vainqueurs, leur sourire et leurs larmes, leurs performances et leur fortune. On en oublie le plus souvent les vaincus, les tricheurs et les hommes de l'ombre qui fabriquent le sport business : agents, dirigeants, entraîneurs, entrepreneurs, financiers, journalistes, bookmakers, dealers. Derrière les Mohamed Ali, les Eddy Merckx, les Pelé et autres Federer, cet ouvrage parcourt deux siècles d'histoire au contact de ces personnages occultes dont on parle peu mais qui ont eu plus d'influence que quiconque sur l'évolution de la pratique et de l'industrie sportives. Ainsi de Horst Dassler, ancien patron d'Adidas, inventeur du marketing sportif, faiseur de rois, d'argent et de champions. Son empire produisit tous les grands dirigeants du sport mondial, présidents du CIO (Juan Antonio Samaranch, Thomas Bach) ou de la FIFA (João Havelange, Sepp Blatter, tous deux déchus pour corruption). Ainsi également de ces médecins italiens qui, dès les années 1950, développèrent la science du dopage et gangrenèrent le cyclisme et bien d'autres disciplines. Ou encore d'Avery Brundage, président du CIO de 1952 à 1972, qui s'opposa ardemment au boycott des Jeux olympiques de Munich (1936) au nom de l'apolitisme du sport cher à Pierre de Coubertin, lui-même misogyne et raciste. Ce sont ces figures cachées dans les bureaux, dans les lobbies, dans les arcanes, mais aussi les oubliés, les parias, les sans-grades, les perdants sans qui le sport ne pourrait jamais célébrer les vainqueurs, que cet ouvrage fait sortir de l'ombre.

02/2019

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Sciences historiques

1492

Cette année-là, trois caravelles rencontrent un continent ; s'effondre le dernier royaume islamique d'Europe ; les Juifs sont expulsés d'Espagne ; un Borgia est élu pape ; meurent Laurent le Magnifique, Piero della Francesca, Casimir IV, roi de Polo-gne, Ali Ber, roi du Songhaï ; la Bretagne devient française, la Bourgogne disparaît ; l'Angleterre renonce au continent et se tournera vers les colonies ; débarquent en Europe le chocolat, le tabac, le maïs, la pomme de terre ; en Amérique arrivent la roue, le cheval et la variole ; Martin Behaïm construit à Nurem-berg la première sphère terrestre ; on publie à Ferrare le premier plan d'urbanisme ; on émet à Gênes la première lire ; le professeur Antonio de Nebrija fait paraître à Salamanque la première grammaire en langue vulgaire ; à Genève apparaît la syphillis ; au Vatican, on tente peut-être la première transfusion sanguine ; en Italie, on imprime pour la première fois le traité d'harmonie musicale de Boèce ; à Mayence, Middleburg prophétise la Ré-forme et annonce Luther ; en Espagne, on représente la première pièce de théâtre sur une scène fermée. Cette année-là, Anvers supplante Venise au coeur de l'économie-monde ; l'Europe se tourne vers l'Atlantique, oubliant l'Est et son passé oriental, la Méditerranée et sa composante islamique. Elle se rêve pure, romaine et non plus jérusalmite. Se forge ce qui deviendra tantôt le rationalisme, tantôt le protestantisme ; s'inventent la démocratie et la classe ouvrière. On fait le projet d'un Homme nouveau. Commence à s'écrire l'Histoire telle que les nouveaux maîtres la raconteront pour leur plus grande gloire, vantant leur passion de la Raison, l'audace de leurs découvertes, leur goût de la vérité, leurs rêves de monuments et de musique. J'ai voulu comprendre ici cette catastrophe comme disent certains mathématiciens , cette bifurcation comme disent des physiciens , ce rendez-vous, comme pourrait dire, plus simplement et sans doute mieux, le commun des mortels. J. A.

09/1991

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Science-fiction

La révolte d'Albi. Réfugiés climatiques : un futur possible

XIXe siècle : Méhémet Ali Pacha, alors vice-roi d'Egypte, érige un mur gigantesque à Aboukir, près d'Alexandrie, qui lui permet de gagner 700 km2 de terres sur la Méditerranée. 2029 : En France, des émeutes en passe de tourner à la guerre civile conduisent à l'instauration du revenu universel. 2055 : Le mur d'Aboukir, que les Egyptiens pensaient invincible, cède à la pression d'une mer de plus en plus haute. La Méditerranée déferle sur Alexandrie, bâtie en grande partie sous le niveau de la mer; la catastrophe fait plus d'un million de victimes. 2056 : En échange du colossal marché de reconstruction de la ville et de son phare hautement symbolique, la France accepte d'héberger sur son sol 200 000 réfugiés climatiques alexandrins pour une période allant de trois à cinq ans. Albi est la première ville à accueillir des Egyptiens; la cité tarnaise, marquée par la violence religieuse au XIIIe siècle lors de l'écrasement de l'hérésie cathare, devient un symbole fort de la solidarité face à ce nouvel enjeu mondial. 2059 : Les entreprises françaises ont fini de rebâtir le phare mythique, mais sont très en retard sur la livraison des quartiers d'habitation. Malgré cela, un premier tiers des réfugiés climatiques est invité à quitter le territoire français, à Albi comme ailleurs... Des deux côtés de la Méditerranée, trois ans d'espoirs déçus macèrent dans une chaleur toujours plus oppressante, jusqu'au point de non-retour. La Révolte d'Albi suit le destin de quatre hommes ballottés au gré d'enjeux qui les dépassent. Ahmed, le conteur alexandrin, quitte sa ville ravagée sans savoir ce qu'il va trouver en France. A Albi, Renaud gère seul une radio militante basée dans son salon ; son fils; Robinson, est parti travailler à Alexandrie sur le chantier de reconstruction. Le jeune Fathi, lui, étouffe dans son oasis berbère perdue au coeur du désert égyptien et rêve d'une Alexandrie certes meurtrie, mais qui lui permettrait d'être enfin libre. Au bout de la révolte, personne n'en sortira indemne.

11/2013

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Religion

L'islam chi'ite. Croyances et idéologies

L'islam chi'ite a fait irruption dans notre culture lors de la Révolution iranienne de 1979. Il a suscité la fascination et l'enthousiasme de l'intelligentsia occidentale, puis la peur, la méfiance, l'indignation. Au Liban, où il représente un tiers de la population, il a été associé à de multiples effusions de sang pendant la guerre civile. En Irak, après la guerre du Koweit, un soulèvement désespéré de la majorité chi'ite a été durement réprimé. Aujourd'hui, chi'isme est devenu synonyme de violence : Hezbollah, Jehâd islamique, prise d'otages... Le chi'isme n'est pas que cela. Né à la mort du Prophète, d'une querelle de succession qui opposait l'Imam Ali, écarté du pouvoir, à la majorité sunnite, il a développé une philosophie spéculative, une mystique visionnaire, comme s'il compensait dans l'ordre spirituel les désillusions de l'ordre temporel. Les croyances du chi'isme sont fondamentalement celles de l'islam - unité de Dieu et prophétie de Mohammad - mais, à la différence des sunnites, les chi'ites attendent le Douzième Imam qui viendra à la Fin des temps inaugurer un règne de justice et de vérité. La théologie chi'ite parle du rapport de l'homme à Dieu, des rapports . entre les hommes dans la cité d'ici-bas et aussi des rapports entre l'homme et la femme. Elle permet, voire encourage le mariage provisoire, que les ulémas nomment joliment le " mariage de plaisir ". Le renouveau du chi'isme a été source de graves conflits et d'innombrables malentendus. Comment cette religion de salut, jalousement indépendante du pouvoir politique, a-t-elle pu servir d'idéologie pour une révolution? Le discours révolutionnaire des âyatollâhs ne fait-il pas oublier la spiritualité qui est à sa source ? A l'issue d'une vaste enquête, ce livre montre le péril qui guette les religions universelles lorsqu'elles sont secouées par les mirages révolutionnaires.

05/2003

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Actualité et médias

La Révolution arabe. Dix leçons sur le soulèvement démocratique

     Depuis la chute des présidents Ben Ali et Moubarak, pas un pays arabe n’est épargné par un vent de contestation qui, à défaut d’être irrésistible, laissera partout des traces irréversibles. Ce livre représente la première tentative d’interprétation de ce bouleversement historique et s’efforce d’en tirer dès maintenant un certain nombre de leçons, qui battent en brèche bien des idées reçues.      Non, l’islam n’est pas le facteur systématique d’explication des comportements politiques. Oui, la jeunesse est en première ligne, elle conteste à tous les niveaux le système patriarcal. Non, l’alternative à la démocratie n’est plus la dictature, c’est le chaos, un chaos déchaîné par les nervis des régimes autoritaires et iniques. Oui, on peut gagner sans chef. La rupture est radicale avec toute une culture du leader charismatique, alors que s’affirme une forme très avancée d’autodiscipline citoyenne. Non, il n’y aura pas d’effet domino, ni d’entraînement mécanique d’un pays à l’autre.      Dans chaque pays, cette Révolution arabe se déclinera à chaque fois dans le cadre de l’État moderne et des frontières postcoloniales, les régimes ayant le choix entre la réforme substantielle ou la violence suicidaire. Nous ne sommes qu’au début d’une seconde renaissance qui, en écho à la Nahda du XIXe siècle (menée, déjà, par la Tunisie et l’Égypte), cherche à renouer avec les promesses des Lumières arabes.Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po (Paris), a aussi enseigné dans les universités de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Historien et arabisant, il est notamment l’auteur, chez Fayard, de L’Apocalypse dans l’Islam (grand prix des Rendez-vous de l’Histoire de Blois en 2008) et de Les Neuf Vies d’Al-Qaida (2009). Ses ouvrages et ses études sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une douzaine de langues.

09/2011

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Littérature arabe

Les carnets d'El-Razi

Le quotidien loufoque et sombre d'un clinicien dans un hôpital psychiatrique en Tunisie, sous la plume irrévérencieuse d'un écrivain tunisien. " "J'ai assez travaillé à El Razi comme ça. Cette fois je me casse, définitivement. ' Combien de fois je l'ai dit ? Je suis toujours revenu sur ma décision. Mon intuition me dit, chaque fois, que les choses sont peut-être pires dehors. " Le quotidien du narrateur des Carnets d'El Razi est fait d'une suite de notes, des " rognures " consignées, sans but apparent, au fil des consultations qu'il donne à ses patients. Car il est psychologue clinicien, et passe ses journées à l'hôpital psychiatrique El Razi, dans la banlieue de Tunis. Ses patients portent tous des noms de personnalités célèbres - de Dostoïevski à Mademoiselle Cioran, en passant par Mohammed Ali... Des hommes et des femmes en apparence drolatiques, que le narrateur dépeint d'une plume alerte en de courts chapitres. Mais ce quotidien bien rodé cède bientôt la place à une farce dramatique : la réalité tangue. Et c'est au tour du narrateur-psychologue de dévier et dériver dans des obsessions et dimensions hallucinatoires. De soignant à soigné, il se voit assigner un certain Lazer, un " psychanalyste lacanien ", qui se perd en considérations oiseuses. Il va même côtoyer le fantôme de son illustre prédécesseur, Frantz Fanon, qui oeuvra durant cinq ans à l'hôpital El Razi et qui propose à son étonnant patient une nouvelle thérapie... D'une mécanique bien huilée à simple zizanie en un final apocalyptique délirant, Aymen Daboussi signe un récit original et détonnant. Les dépressifs ou les schizophrènes que le narrateur soigne et accompagne, ainsi que ses propres égarements et récits chimériques sont ici autant de symptômes d'une société gangrenée par l'hypocrisie sociale, les superstitions, une religiosité maladive, ou la bureaucratie aveugle. Par son écriture libre et subversive, s'inscrivant résolument dans les pas d'Al Maâri et de Charles Bukowski, Aymen Daboussi fait de l'hôpital El Razi le miroir déformé et criard d'un pays à la dérive.

10/2023

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Sciences politiques

Nehru. Les débats qui ont fait l'Inde

De son élection à la présidence du Congrès en 1929 jusqu'à sa mort en 1964, Jawaharlal Nehru est resté une figure dominante de la politique indienne, un homme qui a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de l'Asie du Sud. En tant que chef de file de la lutte nationaliste et en tant que premier et plus ancien Premier ministre de l'Inde, ses idées ont façonné les contours politiques du pays et ont laissé une empreinte si profonde que son héritage continue d'être débattu aujourd'hui. De son vivant, comme après Nehru a incarné beaucoup de choses pour beaucoup de gens. Allant au-delà des étiquettes imposées par le discours contemporain, ce livre éclaire les quatre principaux débats que Nehru a eus avec ses contemporains : Mohamed Iqbal, Mohamed Ali Jinnah, Sardar Patel et Syama Prasad Mookerjee – qui sont essentielles pour comprendre ses idées et la longévité de son influence jusqu'à notre époque. Nehru n'est peut-être plus en vie pour répondre à ses détracteurs aujourd'hui, mais il fut un temps où il se dressait vigoureusement contre ses adversaires, débattant des questions les plus profondes de l'histoire de l'Asie du Sud et influençant de manière décisive les événements politiques. C'est ce Nehru intellectuellement combatif que nous rencontrons dans ce livre – exprimant des désaccords idéologiques, forgeant des alliances, façonnant l'opinion politique, offrant des visions d'avenir et jalonnant le champ politique. Nous avons vu resurgir ces dernières années les questions qui étaient au coeur des préoccupations de Nehru : la sacralité de la constitution, la liberté d'expression, le rôle de la religion dans la société, la représentation des musulmans, les échanges avec la Chine. Les conflits ont repris avec virulence et l'héritage de Nehru et de ses disciples est remis en question comme jamais auparavant. Il est donc particulièrement opportun et important de pouvoir revenir aux sources de ces débats.

04/2024

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Photographes

Georgia

Georgia, c'est le nom du bateau dans lequel embarqua en 1906 un certain Ljubisa Danilovic, jeune Monténégrin rêvant d'un ailleurs plein de promesses. C'est à Butte, ville minière des Etats- unis, dans le Montana, qu'il débarqua finalement, comme nombre de Monténégrins ou d'Italiens à l'époque. De cet homonyme dont il ne sait rien, à part la mention de son nom sur un document d'époque listant les passagers du Georgia, Ljubisa Danilovic imagine en 2021 le trajet qui le mènera de son Monténégro natal aux Etats- Unis, refaisant ainsi un voyage en tous points comparable à ceux que doivent aujourd'hui entreprendre des milliers de migrants à travers le monde. En mêlant dans cet ouvrage des photographies de la ville de Butte, d'un Monténégro n'offrant pas d'horizon aux jeunes adultes rêvant d'ailleurs, d'un Monténégro nostalgique de son enfance, des migrants rencontrés à Paris, Calais ou Sarajevo, et d'autres yant passé leur vie loin de leur pays de nais- sance... , Ljubisa Danilovic parle d'une même voix de la petite histoire mais bien sûr aussi de la Grande Histoire. fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tusci quam et hit quiamusame volo to que nus etur rest eaquaessi cuptat enimost isimuscit quamendel modi odisquiat re officil iquibus, sapero inissint lacerisquis del ipsamus nessit, tem numenis aut voloreh enihili quibus rectium dem ium es eumquos eveles intiunt et ate et doluptis nonsed essitatem none et mo dolenim eaquatenda consed maiosam soluptas et eiunto ex explatem. 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07/2022

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Cimetière fantôme. Thessalonique

En 1942, les Allemands exproprient le cimetière juif de Thessalonique, alors le plus important d'Europe. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction dans la ville, par les Allemands puis par les Grecs. Le photographe Martin Barzilai est parti à la recherche de ces fragments de tombes disséminés en menant l'enquête autour de cette mémoire fantôme. A la suite de la Reconquista, Isabelle la Catholique expulse les juifs d'Espagne en 1492. Ils sont accueillis dans l'Empire ottoman, en particulier dans les Balkans et à Salonique. Ils représentent, au xviie siècle, la moitié de la population et, jusque dans les années 1920, sont majoritaires face aux communautés grecque et turque. Dans ce contexte, les juifs de Salonique conservent leur langue : le judéo-espagnol ou ladino. Le cimetière juif de Thessalonique est alors le plus important d'Europe. On estime qu'il contenait environ 300 000 tombes. Une grande partie des inscriptions en caractères hébraïques sur ces stèles ont un sens en ladino et non en hébreu, ce qui les rend difficilement déchiffrables de nos jours. En 1942, alors qu'ils tiennent la ville depuis un an, les Allemands exproprient le cimetière en échange de la libération de 6 000 travailleurs prisonniers juifs, contraints aux travaux forcés. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction, par les Allemands puis par les Grecs, notamment pour l'enceinte de la nouvelle gare ferroviaire et dans un grand nombre d'autres chantiers. Aujourd'hui, on les retrouve à travers toute la ville et au-delà. A cet effacement culturel, s'ajoute la destruction physique de la communauté. En effet, c'est à partir de février 1943, que furent appliquées les lois de Nuremberg imposant le port de l'étoile jaune et les restrictions de circulation. Les déportations eurent lieu entre mars et août 1943. Environ 54 000 juifs de Thessalonique furent exterminés, soit 96% de la population juive de la ville. Seule la communauté polonaise connut un taux d'extermination plus important. La plupart des juifs saloniciens furent gazés dans le camp d'Auschwitz Birkenau. Le photographe Martin Barzilai s'est rendu à plusieurs reprises à Thessalonique depuis 2018, à la recherche de ces fragments de tombes disséminés dans la ville, de ce qui a été rendu invisible, ces traces qui ont résisté au temps. De cette enquête il en a aussi tiré un journal et des entretiens avec des personnes concernées par cette mémoire fantôme. Deux historiennes interviennent en contrepoint pour éclairer cette histoire : Katerina Králová et Annette Becker. Quelles sont les traces de ce passé dans la ville et dans les mémoires ? Comment se manifeste cette présence fantomatique qui articule, dans un même lieu, présence et disparition ? Comment est-elle perçue par les habitants ?

10/2023

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Littérature française

Le sac de Rome

1527. Depuis trente-cinq ans, la France et le Saint Empire germanique se disputent l'Italie, et principalement le Milanais. Deux hommes du même âge et de même puissance s'affrontent, le roi de France François 1er et l'empereur Charles Quint. Gagné et perdu à plusieurs reprises, le duché est aussi l'objet de la convoitise du pape Clément VII qui n'entends pas laisser aux Habsbourg déjà maitres de Naples. Venise, Florence, Bologne et Sienne changent d'alliance au gré des victoires et des défaites. Au Nord, dans les Etats de l'Archiduc Ferdinand, frère de Charles Quint, se précise la menace turque. Cependant, en Allemagne, la diffusion des idées luthériennes entraîne les princes à embrasser le protestantisme. Les guerres de religion ont commencé. Les papes tremblent. Vainqueur en 1515 à Marignan, François 1er a été battu à Pavie en 1525. Le voilà qui entreprend de reconquérir le Milanais. Mais son meilleur capitaine, son cousin le duc Charles de Bourbon, ex-connétable de France, est passé au service de Charles Quint. Jeune, beau, le grand seigneur le plus riche de France a été spolié du Bourbonnais, gigantesque fief, par la mère du roi, Louise de Savoie qui a tenté en vain de l'épouser. Vainqueur à Pavie, le duc de Bourbon a pris sa revanche. Il réclame à l'Empereur sa récompense, la restitution du Bourbonnais, mais Charles Quint le trahit. Le voici à l'heure de se servir lui-même et de se tailler un royaume en Italie. A la tête d'une armée de mercenaires, il quitte Milan sans que nul ne connaisse ses intentions. S'ouvrent six mois d'une chevauchée héroïque qui se conclura par la plus grande catastrophe qui se soit abattue sur la chrétienté. Des figures saisissantes illustrent ce roman : Charles de Bourbon, injustement passé dans l'Histoire de France pour un traître, loyal, tourmenté et visionnaire ; Charles Quint, le Flamand obstiné, religieux et dissimulé ; Clément VII, partagé entre son amour de l'or et sa peur des Turcs ; mais aussi le cardinal de Cortone, humaniste et alchimiste ; l'ambassadeur du Bellay, espion et pécheur ; le vice-roi de Naples, Lannoy, jaloux et administrateur. Le cardinal, l'ambassadeur et le vice-roi vont secrètement tenter de sauver la paix, mais il est trop tard : le duc de Bourbon marche vers le but qu'il s'est donné, conscient qu'il n'est qu'un homme qu'un fugitif doit servir : lui-même. Dans les tourments de la Renaissance, une cavalcade qui parle d'honneur, de trahison, de courage et d'abandon sous la plume d'un témoin anonyme, trop heureux d'avoir sauvé sa peau de ce mal français : le rêve italien au XVIème siècle.

03/2022

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Criminalité

Histoire secrète des prétendus "néonazis" de Châteauroux (2001-2021). Un scandale judiciaire et médiatique

A Châteauroux (Indre), un juge d'instruction, le procureur de la République, et surtout le quotidien local monopolistique La Nouvelle République, ont inventé un complot néonazi, fait jeter en prison des innocents, sali des réputations, brisé des carrières professionnelles. L'affaire a commencé en 2001. Elle n'a trouvé son aboutissement qu'en mars 2021. Vingt ans d'enquêtes, de procès, de mensonges, de chantages, de reportages délirants, de médisances, pour aboutir à la mise hors de cause de toutes les victimes de cette rumeur soigneusement entretenue par la presse locale, par des journalistes qui n'ont pas fait leur travail d'investigation, mais qui ont au contraire cherché à faire condamner des innocents. Le constat, c'est qu'il n'y avait rien, que l'imagination débridée et militante d'un groupe de personnes décidées à débarrasser le département de ses jeunes militants nationalistes, a créé le mythe d'un groupe armé néonazi. C'est une véritable affaire d'Outreau politique. Encore l'affaire d'Outreau mêlait-elle des innocents et des coupables. Dans le dossier des prétendus néonazis de Châteauroux, il n'y avait que des innocents : ceux qui ont été dénoncés, au niveau régional, mais aussi national, voire international, comme de dangereux conspirateurs surarmés. Dans de telles situations de salissure médiatique unanime, au-delà de l'enquête à charge des juges, les personnes les mieux intentionnées ne peuvent s'empêcher de croire, dans un premier temps, qu'il n'y a peut-être pas de fumée sans feu, que ces accusations pourraient correspondre à un commencement de vérité, qu'une nouvelle Cagoule s'était peut-être en effet constituée à Châteauroux et dans la Brenne. Mais il se trouve que l'auteur connaissait plusieurs des mis en examen. Il n'a jamais douté. Il savait qu'ils n'étaient pas néonazis. Sauf à considérer qu'on est néonazi quand on est opposé à l'immigration illégale, à la pédophilie ou à l'islamisme. Comme 75 % des Français. Comme le gouvernement, en principe. Cette histoire aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous. C'est en pensant à ces vies saccagées, à ces accusations immondes, qu'il a écrit ce livre, qui est aussi un hommage à ceux qui, comme Paul-Emmanuel Thore, sont restés debout dans la tempête. Le principal procureur, dans cette affaire, ce sont les médias, qui jetèrent en pâture au public, les noms, parfois les adresses, de ces dizaines d'innocents, affublés des qualificatifs les plus infâmants. Des "procès de Moscou" ont eu lieu dans le Bas-Berry !

09/2021

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Critique littéraire

Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale

En 2005 a paru Dictionnaire égoïste de la littérature française, immense succès immédiat critique et public. Chroniqué par tous les médias en France et beaucoup même à l'étranger, ce livre qui n'avait pas d'équivalent a reçu cinq prix littéraires. Il est aujourd'hui devenu un classique. Le Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale est consacré aux littératures des autres pays du monde. Et non pas " étrangers " . Un article l'explique, l'auteur ne croit pas à la notion d'étranger, surtout en matière de littérature. Nous ne sommes pas seuls au monde, et aucun lecteur français n'a été constitué par l'unique lecture de livres français. De même, aucun lecteur n'est constitué par l'unique lecture des livres de son temps. Un lecteur est de tous les temps et de tous les pays. Et c'est ainsi que ce livre comprend aussi bien Eschyle (le plus ancien) que Gabriel García Márquez (le plus récent). Pour " égoïste " , cela signifie que l'auteur ne parle que de choses qui, en bien ou en mal, l'intéressent, le passionnent, l'éveillent, et non à partir d'on ne sait quels canons de la littérature. Le " DELM " comprend, comme son frère aîné, quatre types d'articles : sur des auteurs (Karen Blixen, Jorge Luis Borges, F. S. Fitzgerald, Yukio Mishima, Elsa Morante, Platon, Gertrude Stein...), des oeuvres (Amant de Lady Chatterley (L'), Guépard (Le), Petit Livre rouge (Le)...), des personnages (Ali-Baba, Lady Bracknell, Mademoiselle Else, le prince André, Arturo Ui...), des notions ("Bonheur" , "Enterrements d'écrivains célèbres" , "Imagination" , "Verbes réfléchis" ...). Il a, en plus, des "express" ("Esthétique Express" , "Machiavel Express" ...). On y retrouvera tous les grands noms célèbres, et on y découvrira des méconnus délicieux. On y trouvera un esthétique, et des anecdotes qui sont peut-être un peu plus que des anecdotes, comme Joyce en train de dicter Finnegans Wake à Beckett qui répond " entrez " à un visiteur, Beckett écrivant le mot par mégarde et Joyce lui disant : " Laissez. " Allègre, partial, drôle, sérieux, brillant, inattendu. Un livre qui donne envie d'en parler avec l'auteur. Venez converser avec Charles Dantzig.

09/2019

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Sciences historiques

Les vies d'André Léo. Romancière, féministe et communarde

André Léo, de son vrai nom Léodile Béra, longtemps ignorée ou méconnue, est en passe de devenir une icône. Femme rebelle du XIXe siècle, née à Lusignan, elle vécut à Champagné-Saint-Hilaire, dans le département de la Vienne et décède à Paris en 1900. Elle se marie avec Pierre Grégoire Champseix, disciple de Pierre Leroux, dont elle a deux enfants, André et Léo, qui lui donnent son nom de plume. Elle est tour à tour romancière, journaliste, essayiste, auteur dramatique. Son oeuvre, dont le présent ouvrage offre l'inventaire le plus complet, compte plus de trente romans, contes et essais, des dizaines d'articles et des textes politiques. Aujourd'hui un certain nombre d'entre eux sont disponibles, soit parce qu'ils ont été réédités - en particulier Le mariage scandaleux, Marianne, Aline-Ali, Coupons le câble !, Monarchie ou liberté, La Guerre sociale - soit parce qu'ils figurent dans la bibliothèque électronique de la Bibliothèque nationale de France. Mais André Léo n'est pas seulement une femme de lettres, elle est aussi une femme d'action, à la fois républicaine et militante féministe. Elle polémique avec Proudhon, participe à la création de la Ligue pour le droit des femmes, s'engage du côté des Communards, est membre de la commission de l'enseignement pour les filles, et a un rôle aussi important que celui de Louise Michel. Le présent ouvrage, fruit d'une collaboration de longue durée entre l'Association André Léo, l'université de Poitiers et des spécialistes d'André Léo comme Cecilia Beach, Fernanda Gastaldello, Alice Primi ou Caroline Granier est le premier livre d'ensemble sur André Léo dont il s'agit de présenter et de restituer les vies multiples dans leur complexité. Elle traverse des drames personnels épouvantables, connaît l'exil, et devient, du moins pour un temps, exploitante agricole. Ses combats, toujours d'actualité, ont pour visée de faire de la politique autrement, d'oeuvrer au bonheur de l'être humain, de promouvoir les droits des femmes, de condamner la violence, de favoriser l'éducation gratuite, démocratique et intégrale pour tous et toutes, de participer enfin, malgré les désillusions, à la construction d'un monde plus généreux et plus "humanitaire".

01/2015

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Sciences politiques

Tunisie, l'apprentissage de la démocratie. Edition 2021

En janvier 2011, une foule compacte investit les rues de Tunis et prend des allures de peuple insurgé. Le départ de Ben Ali, le 14 janvier 2011, lui donne la conviction qu'elle est en train de jouer un rôle majeur dans la vie politique du pays. Le peuple entend renouveler les élites et mettre fin aux clientélismes. Rapidement, l'union nationale laisse place à des affrontements, certains voulant conserver des pans du passé politique, ou sur la question de la place de l'islam. Les élections législatives et présidentielles de 2011 et de 2019 qui encadrent cette décennie de transition auront finalement été les seuls moments où le clivage " moderniste" / islamiste laissait place à la volonté populaire, dans un élan révolutionnaire ou dans le cadre d'un populisme qui s'impose sur la scène politique en 2019. Historienne et politologue, Khadija Finan brosse l'histoire de cette décennie sans pareille en l'inscrivant dans l'histoire longue de la Tunisie. Elle met l'accent sur sa singularité : la transition tunisienne, unique dans la région, constitue au coeur du monde arabe un laboratoire de modernité politique. L'auteure s'attache à montrer les difficultés inhérentes à l'apprentissage de la démocratie dans un pays qui a tourné la page de l'autoritarisme, sans rompre avec son passé politique. Le comportement des acteurs politiques, comme les attentes citoyennes attestent de cette ambivalence. Cet essai décrit l'émergence de forces politiques, dans une démocratie balbutiante et fragilisée par les luttes de pouvoir entre formations antagonistes qui paralysent le pays. La précarité économique est aggravée par la situation sécuritaire puis par la pandémie de coronavirus. La transition doit également prendre en compte les effets de la géopolitique régionale, avec le soutien du Qatar aux islamistes d'Ennahda, et l'appui des Emirats arabes unis au camp moderniste. Khadija Mohsen-Finan enseigne sur le Maghreb à l'université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). Elle est l'auteure de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels Le Maghreb dans les relations internationales (CNRS 2011), L'Image de la femme au Maghreb (Actes Sud 2008) et, avec Pierre Vermeren, Dissidents du Maghreb (Belin, 2018).

01/2021

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Littérature arabe

Les 1001 nuits

La Bibliothèque des Classiques publie, dans une superbe édition reliée et illustrée, idéale pour les fêtes de fin d'année, les célèbres contes des Mille et une Nuits, monument du patrimoine culturel mondial, dans la version d'origine d'Antoine Galland (1717), son génial traducteur et adaptateur. Schahriar, roi de Perse, trompé par son épouse, a décrété qu'il passerait désormais chacune de ses nuits avec une compagne différente et qu'elle serait exécutée à l'aube par son grand vizir. La fille de ce dernier, la sultane Scheherazade, se risque pourtant à rejoindre la couche royale. Mais au matin, sa complice Dinarzade lui murmure : " Ma soeur, dites-nous donc un de ces beaux contes que vous connaissez si bien. " Brûlant d'entendre la suite, Schahriar remet la sentence au lendemain, puis au lendemain... pendant mille et une nuits. Grâce à ce stratagème, la sultane aura la vie sauve, ainsi que toutes les jeunes femmes du royaume. Et nous, lecteurs, sommes suspendus aux lèvres de la conteuse... Il est des chefs-d'oeuvre dont chacun connaît le titre, mais pas toujours l'auteur. Les Mille et une nuits appartient à cette glorieuse lignée. Qui sait qu'Antoine Galland fut le traducteur et metteur en scène de cette immense féerie ? Après avoir longuement sillonné l'Empire ottoman, cet orientaliste de génie réunit en un volume ces récits immémoriaux, rédigeant lui-même des contes rapportés par un chrétien d'Alep, à commencer par les aventures fameuses d'Aladin et d'Ali Baba. Ce faisant, il a créé une oeuvre universelle, derrière laquelle il s'est effacé. Le premier volume parut en 1704, après trois ans de labeur. Onze autres suivirent jusqu'en 1717, suscitant l'engouement par-delà les frontières de la France. Pour la première fois en Europe, le monde islamique prenait vie, magique et envoûtant, magnifi é par la voix et le verbe de Scheherazade, clef de voûte de l'édifi ce. Avec Galland, l'Orient avait trouvé un orfèvre à sa mesure, une matière presque infi nie que ces contes - illustrés en 1841 et 1916 par William Harvey et Louis J. Rhead - ont portée au-delà des siècles.

10/2021

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Histoire internationale

Yémen. Le tournant révolutionnaire

"Arabie Heureuse", "patrie d'origine de Ben Laden", "Royaume de la reine de Saba", "pays aux soixante millions d'armes" : les clichés sur le Yémen abondent. Le pays le plus peuplé de la péninsule Arabique, seule république de cette région du monde, ne manque pas de singularités et continue d'être l'objet tant de fantasmes que d'ignorance. Le soulèvement révolutionnaire que connaît le pays depuis janvier 2011 et qui a mis formellement fin aux 33 ans de règne d'Ali Abdallah Saleh rebat de nombreuses cartes et a favorisé l'émergence de nouvelles dynamiques. Il ne s'inscrit pas moins dans une série de processus politiques et sociaux profonds qui se sont développés au cours de la dernière décennie. La diversité des défis auxquels le Yémen est confronté, qu'ils soient politiques, économiques, démographiques ou environnementaux, tout comme la vitalité de sa société invitent à une lecture nuancée. Dans un contexte marqué par la crise économique et la multiplication des foyers de contestation au cours de la décennie 2000, le champ politique yéménite a subi d'importantes transformations. La guerre de Saada qui oppose depuis 2004 l'armée yéménite et ses alliés aux partisans d'al-Hûthî, mais aussi le mouvement sudiste qui agite depuis 2007 les régions de l'ancien Yémen du Sud de même que l'intensification des activités liées à al-Qaïda ont constitué des sources d'insécurité croissantes pour les Yéménites, victimes de la politique répressive des autorités. Ces conflits ont aussi donné lieu à des tensions persistantes entre le gouvernement et les partis d'opposition, qui ont tenté de contrer les tendances autocratiques du régime et de se faire les porte-parole des mécontentements populaires. Cet ouvrage s'adresse à tous les lecteurs soucieux de s'informer sur le Yémen et ses réalités, en dehors des cycles épisodiques de médiatisation stéréotypée dont ce pays fait régulièrement l'objet. A travers une approche pluridisciplinaire menée par une équipe de chercheurs en contact direct avec le terrain, il apporte des analyses et des éclairages variés sur les fractures, mutations, recompositions et dynamiques nouvelles qui caractérisent la société yéménite, engagée aujourd'hui dans un tournant révolutionnaire.

07/2012

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Romans historiques

La Croix de l'Occident Tome 1 : Par ce signe tu vaincras

" Je me tenais à la proue de la galère vénitienne La Marchesa, ce dimanche 7 octobre 1571, quand j'ai vu s'approcher La Sultane, la galère d'Ali Pacha. " C'est ainsi que Bernard de Thorenc, un noble de Provence, se souvient du début de la plus grande bataille navale qui ait eu lieu en Méditerranée. Au large de Lépante, le long des côtes grecques, s'affrontent la flotte du Sultan turc et celle de la Sainte Ligue chrétienne. Thorenc combat sous l'étendard du pape : la Croix de l'Occident : Par ce signe tu vaincras. Voilà des années qu'il se bat pour sa foi. Il a rompu avec son père, resté fidèle au roi de France, François Ier l'allié des Turcs. Il a combattu aux côtés des Espagnols, des Génois, des chevaliers de Malte. Il a aimé Mathilde de Mons, que les Turcs enlèveront et qui se convertira à l'islam. Il a connu, comme des milliers de chrétiens - dont Cervantès, l'écrivain espagnol - les bagnes d'Alger, la chiourme des galères ottomanes. Il s'est évadé, a joint l'Espagne et découvert une violence aussi cruelle que celle qu'il venait de subir : les chrétiens massacrent les populations d'origine musulmane. Max Gallo raconte ces vies et fait renaître les passions, les engagements, les amours de Bernard de Thorenc. Tout un siècle s'anime, et sous le fanatisme perce peu à peu la question qui va tenailler Thorenc : quel sens ont ces croisades ? Les hommes ne sont-ils pas tous hommes, quelle que soit leur religion ? A travers ce grand roman épique, Max Gallo nous immerge au cœur de ce moment capital de notre histoire : le choc de deux civilisations, de deux croyances pour la domination de la Méditerranée et de l'Europe. Bernard de Thorenc est l'acteur et le témoin de ces guerres. Il était à Lépante. Moins d'un an plus tard, il connaîtra la Saint-Barthélemy. " Les enfants de ce siècle ont Satan pour nourrice ", écrivait le poète Agrippa d'Aubigné. Bernard de Thorenc est l'un d'eux. A le suivre, on découvre les racines des temps que nous vivons.

01/2005

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Photographie

Annie Leibovitz. The early years, 1970-1983, Edition français-anglais-allemand

Depuis plus d'un demi-siècle, Annie Leibovitz est l'auteur de photos qui décrivent la culture de leur époque. Ses portraits de politiciens, d'artistes, d'athlètes, d'entrepreneurs et de têtes couronnées composent une galerie de notre temps, imprimée dans notre conscience collective autant par la singularité de ses sujets que par le style inimitable de Leibovitz. Catalogue de l'installation présentée par la Fondation LUMA, à Arles, Annie Leibovitz : The Early Years, 1970-1983 revient sur les origines de Leibovitz. Il commence par une révélation artistique : un cliché pris sur le vif, celui qui lui a donné à penser qu'elle pourrait étudier la photographie plutôt que la peinture au San Francisco Art Institute. Ce recueil, composé personnellement et avec le plus grand soin par Leibovitz, présente ensuite des planches contact et des Polaroid qui racontent de façon saisissantune époque charnière et la formation d'une jeune artiste. Les séries de photos presque documentaires que Leibovitz publie dans Rolling Stone, où elle commence à travailler alors qu'elle est encore étudiante, rendent compte d'événements politiques, culturels et contre-culturels aussi exaltants que les manifestations contre la guerre du Vietnam, le lancement d'Apollo 17, la campagne présidentielle de 1972, la démission de Richard Nixon en 1974 ou la tournée des Rolling Stones en 1975. A cette période, comme encore aujourd'hui, Leibovitz gagne la confiance des célébrités et des puissants, si bien que les pages du livre s'animent de visages connus, parmi lesquels Mohammed Ali, Mick Jagger, Keith Richards, Ken Kesey, Patti Smith, Bruce Springsteen, Joan Didion et Debbie Harry qui côtoient John Lennon et Yoko Ono, immortalisés dans une étreinte devenue iconique, quelques heures à peine avant l'assassinat de Lennon. D'un bout à l'autre du livre, portraits et reportages sont ponctués d'images de voitures, de ses trajets et même d'une série sur les patrouilleurs d'autoroutes en Californie. A bien des égards, il s'agit d'une célébration de la vie nomade, avec ses cadences effrénées, ses rencontres impromptues, ses fenêtres méditatives. Elles forment aussi des archives précieuses témoignant d'une époque révolue et montrant la maturation d'une jeune photographe au sein d'une culture elle-même en transition.

10/2018

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Littérature française

Une fille sans histoire

Tant de fois elle avait tremblé à l'idée de se fendre en deux morceaux avides d'en découdre. La France et l'Algérie. Un temps, elle avait cru trouver refuge à l'école, là où l'Histoire, quand elle est insoutenable, n'est pas écrite dans les manuels. Elle n'y avait pas appris pourquoi, lorsque la mère donnait le nom du père, les lèvres se scellaient, les regards se troublaient, les mots sifflaient. Elle n'y avait rien entendu sur presque un siècle et demi de colonialisme. Et sa mère, elle-même, l'avait si tôt encouragée à oublier, caressant ses tempes et baisant ses mains chaque fois qu'elle triomphait de l'angoisse. Fille d'un Algérien et d'une Française, née en France pendant la guerre d'Algérie, Lil croit d'abord qu'elle n'a pas d'histoire puisque personne ne prend la peine de la lui raconter. Un moment tentée de l'abandonner, elle décide finalement de l'apprivoiser et apprend peu à peu à dire "je" . Ce roman est le tout premier de Tassadit Imache, paru pour la première fois en 1989 chez Calmann-Lévy. Elle en a ensuite publié sept autres, dont Le Dromadaire de Bonaparte (Actes Sud, 1995), Presque un frère (Actes sud, 2000), Des coeurs lents (Agone, 2017), Fini d'écrire ! (Hors d'atteinte, 2020) et Le Voyage empêché (Hors d'atteinte, 2023). Fille d'Ali et de Huguette, qui se sont rencontrés à l'usine, Lil s'appelle en réalité Lila, ce qui sonne moins français. Sa mère fait face à la misère et au racisme, à la fatigue et à la maladie ; son père, usé par l'usine et l'injustice, sombre peu à peu dans l'alcool et la haine. Lil, elle, chemine entre les bars où l'emmène son père et les lieux d'accueil pour enfants. Elle y apprend le partage, la culture, la solidarité. Elle se croit d'abord sans histoire, puis voudrait s'en débarrasser. Finalement, elle se vit comme l'enfant assumée d'un métissage, d'une histoire apprivoisée.

04/2024

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Guides étrangers

New York en quelques jours. 7e édition. Avec 1 Plan détachable

Lonely Planet : un guide tout en couleurs, concis et ultrapratique pour découvrir New York. Central Park, Empire State Building, Brooklyn Bridge, Metropolitan Museum of Art, Guggenheim Museum, statue de la Liberté, Times Square, Museum of Modern Art... tous les sites majeurs décryptés et des clés pour découvrir des lieux insolites ou méconnus. Un découpage de la ville par quartiers avec, pour chacun, un focus sur les sites incontournables, une proposition d'itinéraire et les meilleures adresses pour se restaurer, prendre un verre, sortir, visiter ou faire du shopping. Des suggestions de balades et des itinéraires thématiques : l'East Village nostalgique, les artisans de Soho, les galeries de Chelsea, la culture afro-américaine à Harlem, la vie nocturne à Williamsburg... Des pages thématiques pour découvrir New York selon ses envies : avec des enfants, activités gratuites, shopping, spectacles, cuisine gastronomique... De nombreuses cartes et un plan détachable avec les principaux sites, un index des rues et un plan du métro pour faciliter les déplacements.

03/2019

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Arménie

Les Justes et gens de bien du génocide des Arméniens

Parmi les Justes et gens de bien qui prirent des risques majeurs pour sauver les Arméniens pendant le génocide de 1915, il y eut aussi bien des Occidentaux chrétiens ou juifs, que des Orientaux musulmans de diverses confessions. Malgré l'absence d'ordre de son ministère de tutelle le vice-amiral Louis Dartige du Fou net osa prendre les mesures nécessaires pour recueillir les Arméniens qui, retranchés dans la "Montagne de Moïse", avaient résisté pendant plus de quarante jours à une armée turque. Sauvetage des combattants arméniens du Musa Dagh. Témoignage du Pasteur Andreassian (2 sept. 1915) : C'était le Guichen, vaisseau français Pendant qu'on abaissait ne chaloupe, plusieurs de nos jeunes s'étaient élancés vers la mer, et bientôt ils nageaient dans la direction du beau navire qui semblait nous venir de Dieu. Avec des coeurs qui battaient fort, nous descendîmes sur la plage et le capitaine nous invita à lui envoyer une délégation pour rendre compte de notre situation. Il lança un télégramme sans fil à l'amiral et, peu après, le vaisseau Jeanne d'Arc apparaissait à l'horizon, suivi par d'autres navires de guerre français. L'amiral nous dit des paroles d'encouragement et ordonna que chaque membre de notre communauté Rit accueilli à bord des vaisseaux. Raymond H. Kévorkian, Yves T non, Mémorial du génocide des Arméniens, p 447-448. La région montagneuse du Dersim, à l'est de l'Anatolie, était peuplée de Kurdes, en grande partie de confession dévie - marquée par le mysticisme et le respect de la personne humaine - qui ne participèrent pas au génocide des Arméniens, protégèrent ceux-ci, mettant en péril leur propre sécurité, voire leur vie. La politique de turquification mise en oeuvre par Mustafa Kemal entraîna une révolte massive des Kurdes du Dersim (1936-1938), qui se termina par une répression qui fit des milliers de morts. Sauvetage d'Arméniens par des Kurdes du Dersim (un chef de village rassure une déportée sur le sort de sa soeur) : Vallahi, billahi [Jurer Dieu], elle est en sécurité et son honneur autant. J'ai emmené en même temps que les Simonian une centaine de familles dans le seul but de les sauver. Lorsque j'ai vu ta soeur, ta belle-soeur, Mme Anub, des dames si bien élevées. si raffinées. je les ai prises en pitié. Je .savais qu'elles étaient condamnées à périr dans des conditions horribles. Dès lors, j'ai formé le projet de les sauver, mais je n'arrivais pas à les convaincre de la pureté de mes intentions. Elles refusaient obstinément de me suivre. Elles ne cessaient de crier : ,, Nous mourrons s'il le Faux ; ; nais nous n'irons pas avec vous ". Alors, je leur ai envoyé mes Kurdes armés et une charrette pour les emmener de force. Maintenant elles ne savent comment me témoigner leur reconnaissance. Elles voient en moi leur sauveur. Raymond H. Kévorkian. Yves Ternon. Mémorial du génocide des Arméniens, p. 450.

05/2021

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Histoire de France

La colonie française d'Algérie : 200 ans d'inavouable

En 1962, une nouvelle forme de colonisation commence en Algérie, qui conserve les aspects les plus sombres de la précédente. La révolution à peine née, débute l’élimination des dirigeants de valeur, compétents et intègres : une petite clique d’officiers profite de la confusion de la guerre pour s’emparer graduellement du pouvoir. D’éliminations politiques en assassinats, se concentre au sommet de l’État ce que le pays nourrit de plus néfaste. Aux deux bouts de la chaîne, en amont et en aval de la spoliation à grande échelle, émerge un homme, Larbi Belkheir, l’un des architectes de la confiscation du pouvoir en 1962, et le promoteur en 1999 du régime présidé par Bouteflika. En décidant d’envahir l’Algérie, la France a-t-elle apporté Les Lumières ou l’incendie ? La colonisation a-t-elle eu un caractère positif ou génocidaire ? De Gaulle a-t-il offert l’Indépendance ou plongé le pays dans un cauchemar dont celui-ci n’arrive pas à sortir ? Boumediene a-t-il succombé à une mort naturelle ou fut-il empoisonné ? Le pouvoir qui lui succéda était-il souverain ou contrôlé en sous-main par un « clan français » derrière Chadli ? L’assassinat d’Ali Mécili s’est-il accompli en dépit des forces de l’ordre dirigées par Charles Pasqua ? Quel rôle la France a-t-elle joué lors de la descente aux enfers de l’Algérie des années 1990 ? Le terrorisme islamiste est-il, comme le présentent les médias, un fléau menaçant l’Algérie de talibanisation ? Qui sont les véritables maîtres de l’Algérie ? Voilà quelques-unes des nombreuses questions auxquelles l’auteur répond sans peur de briser les tabous, en dévoilant certains des aspects les plus noirs de la relation entre les deux pays. Au fil des pages, les mythes implosent. De Napoléon à Sarkozy, de Talleyrand à Pasqua, du dey d’Alger à Larbi Belkheir, ce livre retrace près de deux siècles d’une histoire complexe et tumultueuse. En revisitant l’histoire récente de manière factuelle et très documentée, il ambitionne de faire la lumière sur les « pages glorieuses de la colonisation française », sur les « drames » de la guerre d’Algérie, tout comme sur la situation économique actuelle d’un pays tout entier dévoré par la prévarication.

11/2010

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Sports

GUIDE KAYAK CASKABOULONS : ALPES-DAUPHINE. 97 parcours classe N-V-VL et 40 parcours faciles, Edition multilingue

Véritable carnet de route des Caskaboulons de Briançon, ce guide kayak présente d'une manière originale et totalement subjective une sélection de 97 parcours sportifs (cl. IV, V, V), des plus marginaux aux plus grands classiques en passant par quelques spots de rodéo. 97 parcours réservés aux amateurs confirmés de navigation alpine désireux d'explorer les rivières autour de Grenoble et Briançon. A True logbook of the Caskaboulons of Briançon, this kayak guide presents in an original and subjective way a selection of 97 white water descents (grade IV, V, VI), from the most marginal to the big classics while not forgetting a few rodeo spots. 97 descents reserved for kayakers with alpine river experience to discover the rivers around Grenoble and Briançon. Dieser Kajakführer der Caskaboulons aus Briançon beschreibt auf sehr originelle Weise 97 sportliche Flissabschnitte (WW4-WW6). Darunter sind sowohl die grossen Klassiker als auch nur sehr selten befahrbare Flüsse und einige Rodeo spots. Die 97 Flussbeschreibungen sind für im Wildwasser erfahrene Kajakfahrer gedacht, die Flüsse in der Nähe von Grenoble und Briançon erkunden wollen. Verdadero carnet de ruta de los Caskaboulons de Briançon, esta quia de Kayac presenta, de una manera original y totalmente subjetiva, una seleccion de 97 descensas deportivos (clase IV, V, VI) de los mas marginales a los grandes clasicos, pasando par algunos tipo rodeo. 97 descensos reservados a los amantes confirmados de la navegacion alpina, deseosos de explorar los rios alrededor de Grenoble y Briançon. Deze kajakgids, het enige echte en onvervalste road-book van de Caskaboulons, laat de gebruiker op een hoogst originele en totaal subjectieve manier kennis maken met een selectie van 97 trajecten (variërend van WW IV tot VI), gaande van onbekende trajecten tot klassiekers met onderweg nog enkele rodeo-speelplaatsen. 97 Trajecten voorbehouden aan de ware liefhebber van alpine-rivieren in de buurt van Grenoble en Briançon. Un vero diario di viaggio dei Caskaboulons questa guida di canoa presenta in modo originale e totalmente personale una selezione di 97 percorsi tecnicamente agonistici (di IV, V e VI grado), dalle discese più particolari alle più classiche passando per qualche onda rinomata per il rodeo. 97 percorsi riservati agli amatori specialisti in discese alpine e desiderosi di esplorare i fiumi nei dintorni di Grenoble a Briançon. Verdadero mapa de estrada dos Caskaboulons de Briançon, este topo-guia apresenta d'uma maneira originale e totalamente subjectiva, uma seleçao de 97 percursos esportivos de classes 4,5 e 6. Apresentaçao dos rios mais marginais os mais grandes classicos, sem esquercer-se de algums spots de rodeo. 97 percursos para os especialistas de kayak em aquas bravas de tipo alpin que desejam viajar a volta de Grenoble e Briançon. Ta kalakski vodnik, dnevnik Caskaboulons iz Briançona, na izviren in subjektiven nacin predstavlia izbor 97-ih divjevodaskih spustov (DV IV, V, VI); od povsem obrobnih do velike klasike, ne pozabljajoc na odseke rek, primerne za rodeo. 97 spustov, primernih za kajakase z izkusnjami alpskih rek, ki zelijo odkrivati reke v okolici Grenobla in Briançona.

11/1999

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Littérature française

Noces en paroles chez les Zarma (Niger)

Le thème de l'exception tunisienne défie le temps. Il s'inscrit dans une longue tradition, sous la plume des auteurs les plus divers. Il a magnifié le projet de modernisation autoritaire de Bourguiba. Après avoir connu une relative éclipse durant les vingt-cinq années de dictature de Ben Ali, il fait de nouveau florès depuis le soulèvement populaire de 2011. Il a désormais pour principal référent, non plus le développement, mais la démocratisation. Aujourd'hui comme hier, l'exception tunisienne n'est qu'un mythe. Exception en quoi et par rapport à quoi ? La question, lorsqu'elle est posée, s'en tient à des ensembles improbables : le monde arabe ou les " printemps arabes ". Biaisée, elle contient déjà la réponse, à vrai dire une lapalissade qui découvre un pays arabe pas comme les autres. Le truisme présuppose que ces " autres " constituent une totalité et permettent de discerner une règle générale à laquelle la Tunisie dérogerait. Ce qui précisément ne va pas de soi. Le mythe procède d'abus ou de commodités de langage, qui figent, voire essentialisent, des particularités. Il entretient une méprise sur la spécificité. En tant que telle, la spécificité n'est pas synonyme d'exception, sauf à considérer que tous les cas sont exceptionnels en raison de leur spécificité ou à méconnaître qu'ils sont tous spécifiques. Prendre la Tunisie au sérieux suppose de la démythifier et corrélativement de dissiper les malentendus sur l'espace arabe. Celui-ci ne préjuge pas d'un rapport au politique qui serait typiquement arabe. L'idée d'une espèce politique arabe relève de la chimère, voire de la contrefaçon. La Tunisie constitue certes un cas d'espèce, mais d'une espèce d'enjeux et de problèmes irréductibles à une fantasmatique arabité politique. Il s'agit, en l'occurrence, de l'institutionnalisation, condition nécessaire mais non suffisante de la démocratisation. Ces questions ont inspiré nombre de travaux de Michel Camau. Il réunit ici, en un ouvrage, sept articles, dont deux inédits, rédigés entre 2003 et 2017. Ils constituent autant de jalons thématiques d'une démarche de démythification de l'exception tunisienne. L'auteur table sur leur cohérence intrinsèque, en dépit des changements de contexte, de la diversité des objets et des évolutions de sa propre réflexion. Le dessein de les regrouper relève d'une nouvelle étape de pensée. Michel Camau est professeur émérite de science politique (Université Aix-Marseille). Il a dirigé l'IRMC, lors de sa création, de 1992 à 1997.

09/2018

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Revues

Europe N° 1133-1134, septembre-octobre 2023 : Al Andalus

De la conquête omeyyade de l'Hispanie wisigothique au début du VIIIe siècle à la prise de Grenade par les Rois Catholiques en 1492, la longue histoire d'Al-Andalus est d'une riche et tumultueuse complexité. Elle n'a cessé de susciter des interprétations contrastées, d'émouvoir des coeurs, de focaliser des débats, d'inspirer des poètes et d'engendrer des mythes. Aussi tourmentée soit-elle, cette histoire nous fascine par son caractère d'exception. Exception que ces territoires ibériques où l'on vit, pendant plus de sept siècles, fleurir les Arts, les échanges culturels partagés par trois monothéismes. Sept siècles durant, des hommes et des femmes se sont parlé, ont travaillé en commun, ont échangé sur tous les thèmes, philosophie, poésie, médecine, mathématiques, alors que partout ailleurs, à la même époque, ils se seraient voués des haines mortelles. Cette forme de coexistence, aussi forcée fût-elle, aura eu des conséquences immenses. Ce n'est pas seulement la péninsule Ibérique et par contrecoup le Maghreb qui en furent enrichis, mais toute l'Europe. L'Hispanie devenue Al-Andalus donna naissance à une culture originale, faite d'héritages croisés entre monde arabe, latin, juif et grec. Diversifiant les angles d'approche, les thématiques et les éclairages, ce numéro d'Europe en offre un captivant panorama et nous convie à la rencontre d'un Al-Andalus pluriel. Il fait large place aussi à ce qu'il est advenu de différents protagonistes après la fin du règne musulman, qu'il s'agisse du destin des Morisques ou de celui des Marranes. Les débats autour d'Al-Andalus trouvent également des échos très actuels dans ce volume, en particulier à propos des conceptions contrastées qu'historiens et écrivains espagnols se font d'al-Andalus, chacun à sa manière et selon ses convictions et sa vision de l'histoire de l'Espagne. Enfin, une dernière section se penche sur les retentissements d'al-Andalus dans la littérature mondiale, depuis Hugo et Rilke jusqu'à Lorca, Aragon et Mahmoud Darwich. Al-Andalus, fait rare dans l'Histoire, aura sans doute fourni le plus grand démenti à la néfaste affirmation de Rudyard Kipling : " L'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident et, jamais, ces deux mondes ne parviendront à se comprendre ". Contributeurs : Kadhim Jihad Hassan, Gilbert Sinoué, Emmanuelle Tixier du Mesnil, Gabriel Martinez-Gros, Pierre Lory, Floréal Sanagustin, Ali Benmakhlouf, José Miguel Puerta Vílchez, Manuela Cortés García, Marie-Andrée Gouttenoire, Álvaro Abela Villar, Natalia Muchnik, Emilie Picherot, Silvia Di Donato, María Jesús Viguera, José Antonio González Alcantud, Luis Miguel Canada, Manuel Feria, Anne Duprat, Christina Civantos, Rima Sleiman.

08/2023

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Rock

Surrender

"Je suis né avec un coeur excentrique". Irrévérencieux, introspectif et éclairant, Surrender est le récit organisé - mais pas trop - de la vie de Bono autour de 40 chansons de U2. Artiste combatif donnant le meilleur de lui-même lorsqu'il sait capituler, Bono grandit dans le nord de Dublin - alors que les violences sectaires se multiplient en Irlande -, entre un père catholique et une mère protestante. La perte de cette dernière, alors qu'il n'a que quatorze ans, va nourrir son besoin de famille. Ayant eu très jeune le sentiment d'être quelconque, il consacrera toute son existence à prouver que personne ne l'est. Sa créativité éruptive ne le quitte jamais... et, s'il peine à maîtriser sa colère, il reconnaît avoir un ego "bien plus grand que [s]on amour-propre" . Bono, d'abord activiste à mi-temps, s'engage ensuite pleinement dans la lutte pour l'annulation de la dette des pays les plus pauvres, et persuade les gouvernements - en particulier les Etats-Unis - de répondre à l'urgence mondiale qu'est le sida, ce qui conduira à la naissance du PEPFAR, à l'époque la plus grande initiative sanitaire de l'histoire de la médecine pour tenter de vaincre une seule et même maladie. Il décrit les militants de l'ONG ONE, dont il est le cofondateur, comme des "factivistes" - des activistes s'appuyant sur des faits -, et son organisation soeur, RED, comme une "drogue d'entrée" dans le militantisme. En quatre décennies, la bande d'adolescents ambitieux deviendra le plus grand groupe au monde. Les fans apprendront pourquoi U2 ne s'est jamais séparé malgré leurs nombreux désaccords enflammés, et décrypteront le sens des morceaux les plus populaires et influents. Les portes de la vie intérieure de Bono sont ouvertes, avec pour thèmes récurrents le gâchis du potentiel humain et la foi de l'artiste, présente jusque dans son mariage, sa musique et sa guerre contre l'extrême pauvreté. Surrender est aussi une déclaration d'amour adressée à sa femme, Ali, qu'il convie à leur first date la semaine de la première répétition du groupe. C'est elle qui donne le la dans cette pièce, dont le troisième acte questionne davantage qu'il ne répond quant aux causes à défendre. Paul David Hewson, alias Bono, remplit les stades avec U2 depuis quarante ans. Le groupe a vendu 170 millions d'albums et gagné vingt-deux Grammys ainsi qu'une foule de distinctions, notamment la Légion d'honneur.

10/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 789, juillet-août 2022

Les Cahiers vous proposent de passer un été avec Pier Paolo Pasolini et Rainer Werner Fassbinder, dont les films brûlent encore, cent ans après la naissance du premier et quarante après la mort du second. Intraitables, ces deux cinéastes n'ont jamais opposé conscience de l'histoire (les ruines fumantes du fascisme et du nazisme) et foi inébranlable dans la fiction, dans la truculence de la chair, des mythes, bazardant toute approche naturaliste. L'incandescence d'Accattone et de Tous les autres s'appellent Ali anime le travail de cinéastes aussi différents que Wang Bing, Catherine Breillat, Albert Serra ou Nadav Lapid, qui livrent aux Cahiers leur choc devant Saló ou, pour ceux qui ont été partie prenante des tournages, Ingrid Caven et Bulle Ogier. L'ensemble de trente pages consacrées à ces deux cinéastes et en particulier au bouillonnement des années 1970 questionne leur rapport à la télévision, aux mythes, au corps en général et à la sexualité en particulier. Il inscrit aussi tout le numéro sous les auspices d'une approche délibérément non-patrimoniale des films qui nous arrivent restaurés : : Chantons sous la pluie, (l'occasion de réévaluer la part de Gene Kelly dans la mise en scène), mais aussi les chefs-d'oeuvre de Djibril Diob Mambéty ou les propositions singulières de Coni Beeson et de Tacita Dean. Qu'ils soient découverts en festival (on trouvera dans nos pages la moisson de Côté court et du Festival d'animation d'Annecy) ou distribués au retour de Cannes (les derniers films de Dominik Moll, Damien Manivel, Saeed Roustaee...), les films que nous vous invitons à voir cet été ont tous en commun la nécessité absolue du grand écran, du dispositif de la salle, que le président Macron, dans une récente "sortie" médiatique sur laquelle Bruno Icher revient dans sa chronique mensuelle - appelle à "réinventer" . Une trilogie de "Jean-Louis" traverse aussi ce numéro de juillet-août. Comolli et Schefer, deux penseurs qui les a nourris au cours de leur histoire ; et Trintignant, qui comme aucun autre, rappelle Mathieu Macheret dans un portrait substantiel au prisme de ses rôles, a su "incarner le doute fondamental" : une bonne définition de la démarche critique de la revue qui aux oukases politiciennes et au fléchage culturel a toujours substitué des joies cinéphiles, obtenues par secousses (Fassbinder), pirouettes (Donen), courts-circuits (les écrits poétiques de Bunuel sur le cinéma), assomptions (Damien Manivel), trouées de fantastique (L'Esprit sacré, qui sort ce mois-ci). Surprenant été à tous !

07/2022