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Gaston Gallimard

Extraits

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Littérature française

LA DAME DE MONSOREAU Tome 1

Le portrait d'Henri III brossé dans ce roman est plus vrai que nature, Dumas multipliant les répliques historiques et inventant des dialogues savoureux. Le couple principal a forcément toutes les qualités (ils sont jeunes et beaux) et Dumas leur donne une dimension dramatique en faisant d'eux un couple illégitime, qui les rend d'autant plus dignes d'intérêt. Bussy quant à lui est l'incarnation parfaite du héros solitaire et idéal. Il lui manque peut-être la dimension humaine d'un d'Artagnan mais Dumas, habilement, en introduisant le personnage du bouffon Chicot (la véritable trouvaille du roman) redonne de la chaleur et cette petite touche d'humanité que Chicot représente parfaitement. Ce gentilhomme gascon qui jouit de la protection du roi et qui le paie de retour par des vérités cruelles et une aide précieuse dans les affaires politiques, a le sens de l'amitié, aime la bonne chère, et est doté du bon sens caractéristique des gens du peuple par opposition au pouvoir royal.

01/2023

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Actualité politique internatio

Portrait d'un monde cassé. L'Europe dans l'année des grandes élections

Par un curieux hasard de calendrier, les citoyens de soixante-seize pays sont appelés aux urnes en 2024. Quatre milliards de personnes, plus de la moitié de l'humanité, seront affectées par les résultats de ces élections. A y regarder de plus près, ce qui frappe n'est pas tant le caractère exceptionnel du climat électoral qui s'est installé sur la planète que sa banalité. Nous sommes entrés en campagne permanente, dans un univers où il n'existe plus aucune différence entre l'agitation et la conflictualité qui caractérisaient autrefois les campagnes électorales et le débat démocratique ordinaire. Nos sociétés sont prises dans une spirale centrifuge, frénétique, où les périodes électorales se confondent avec la normalité du monde cassé que nous habitons - et dont, avec le Grand Continent, nous décryptons les lignes de faille. Giuliano da Empoli Avec les contributions d'Anu Bradford, Josep Borrell, Julia Cagé, Javier Cercas, Dipesh Chakrabarty, Pierre Charbonnier, Aude Darnal, Jean-Yves Dormagen, Niall Ferguson, Timothy Garton Ash, Jean-Marc Jancovici, Paul Magnette, Hugo Micheron, Branko Milanovic, Nicholas Mulder, Vladislav Sourkov, Bruno Tertrais, Isabella Weber, Lea Ypi.

04/2024

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Sciences historiques

Ces noirs qui ont fait la France

Ils étaient musiciens à la cour, soldats révolutionnaires, héros de Verdun, écrivains, compagnons de la Libération. Ils étaient à la tribune de l'Assemblée nationale ou sur les plages du Débarquement, en Provence, à l'Odéon ou à Polytechnique. Ils étaient noirs. Qui s'en souvient? Qui se souvient de Habib Benglia, qui joua dans Les Enfants du paradis et dans La Grande Illusion, ou de René Maran, qui obtint le prix Goncourt en 1921? Après les indépendances, dans les années 60, la France et l'Afrique se sont séparées de corps mais aussi éloignées d'esprit. Chacune est partie de son côté. Dans les livres d'histoire, soit par honte d'avoir colonisé, soit par dépit d'avoir été largués, soit encore par indifférence, nous avons peu à peu gommé les traces de couleur de notre saga nationale. C'est oublier Félix Eboué qui, alors qu'il était gouverneur du Tchad, fut parmi les premiers résistants à répondre à l'appel du général de Gaulle; c'est oublier Gaston Monnerville, président du Sénat et ainsi deuxième personnage de la République pendant plus de vingt ans. C'est oublier aussi Edmond Albius, ancien esclave qui découvrit la technique de la fécondation artificielle de la vanille, ou Louis Delgrès, qui préféra mourir plutôt que d'accepter le rétablissement de la servitude en Guadeloupe. D'une écriture vive et brillante, Benoît Hopquin retrace les destins exceptionnels et romanesques de ces figures noires, ces pionniers qui durent les premiers lutter contre les préjugés et pour l'égalité.

01/2009

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Récits de voyage

Mémoires d'un aventurier juif. Du Shtetl de Lituani au Soudan du Mahdi

Enfant prodige né à Riteve en Lituanie en 1855, Getzel Sélikovitch est envoyé à Paris où il étudie les langues sémitiques et l'égyptologie, et entame un parcours hors du commun qui le conduira en Afrique, en Italie, en Grèce et en Turquie, occasionnant à chaque fois de multiples rencontres. "Grand reporter" avant la lettre, élève d'Ernest Renan et de Gaston Maspero au Collège de France, inspirateur à son insu de la renaissance de l'hébreu parlé lors de sa rencontre avec Eliézer Ben-Yehudah, il part au Caire dans des conditions non élucidées. Il participe à une mission militaire ou Soudan pour sauver le général anglais "Gordon Pocha", combat les troupes du pseudo-prophète musulman Muhammad Abdallah à Abou Qalya, fait évader une jeune fille du Harem du Sultan à Istanbul et est mêlé à un assassinat politique dont il rend compte dans différents journaux en hébreu et en français au point qu'un de ses articles dans L'intransigeant manque de provoquer une guerre entre la France et la Grande-Bretagne. Devenu probablement persona non grata sur le sol français, il émigre finalement aux USA où il meurt en 1926. Ses Mémoires, qui parurent en feuilleton dans la presse yiddish new-yorkaise entre 1919 et 1920, nous font découvrir une personnalité riche en couleurs, comme l'intelligentsia du premier XXe siècle pouvait encore en compter, mêlant un goût immodéré de l'aventure à des talents certains de journaliste voyageur relevés par une belle érudition polyglotte.

02/2021

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Philosophie

Introduction à la philosophie des sciences d'Emile Meyerson (1859-1933). L'irrétionnalité du réél selon Emile Meyerson

Emile Meyerson (1859-1933) est un philosophe des sciences dont les positions furent aussi incontournables pour la génération d'avant-guerre que devaient l'être celles de Gaston Bachelard pour la génération d'après-guerre. Leurs systèmes sont fondamentalement antagonistes. Meyerson fut correspondant de l'institut de France, de la Société Française de Philosophie fondée par André Lalande, de Albert Einstein et de bien d'autres encore. Il estimait remplir un programme tracé mais non réalisé par Auguste Comte. Les maîtres revendiqués de Meyerson sont Emile Boutroux, Henri Bergson, Henri Poincaré, Pierre Duhem. Sous ce quadruple patronage situé au confluent de l'histoire des sciences et de l'histoire de la philosophie depuis les Présocratiques à 1900, de la philosophie des sciences et de la métaphysique, Meyerson publie en 1908 son oeuvre fondamentale, Identité et réalité. Je me suis particulièrement attaché ici à montrer dans quelle mesure elle demeure la matrice des oeuvres postérieures de Meyerson ? : De l'explication dans les sciences (1921), La Déduction relativiste (1925), Du Cheminement de la pensée (1931) et les Essais (ces derniers posthumes, édités en 1936) qui en tirent les conséquences non seulement épistémologiques et philosophiques mais encore authentiquement métaphysiques. Cette étude inédite avait été appréciée, sous sa première forme, par le regretté Henri Gouhier (1898-1994) qui avait personnellement connu Meyerson. L'auteur présente ici une version entièrement revue, corrigée et augmentée tenant compte, notamment, de la publication en 2009, sous les auspices du CNRS, d'un volume de correspondance de Meyerson.

03/2018

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Epistémologie

Histoire d'une science impossible. Cosmologie et épistémologie de 1917 à nos jours

"Au lieu d'une induction des principes théoriques à partir des phénomènes empiriques, on ne nous offre qu'une pseudo-science cosmythologique invertébrée et on nous enjoint de nous suicider pour éviter de mourir". Herbert Dingle, 1937 "L'idée d'un Univers unique, d'un Tout vraiment solidaire, correspond à une totalisation négligente, à une unification trop tôt faite, bref à une définition non systématique d'un système". Gaston Bachelard, 1939 "Ce n'est pas de la science, d'après ma conception". Karl Popper, 1994 "La bonne méthodologie scientifique ne consiste pas en un ensemble de règles abstraites dictées par des philosophes". Leonard Susskind, 2008 De quoi parlent ces scientifiques et ces philosophes en des termes aussi forts ? De la cosmologie physique, une science très particulière tant par son objet - l'Univers - que par son histoire. Elle a en effet connu, depuis un siècle, de vives controverses non seulement scientifiques mais aussi philosophiques. Comment une connaissance de la structure englobant tous les phénomènes physiques est-elle possible ? Qu'est-ce qu'une hypothèse scientifique légitime ? Une théorie doit-elle être fondée sur des observations ? Comment différencier la science de l'Univers de la métaphysique ? Ces questions, habituellement réservées aux ouvrages de philosophie, ont été débattues par les cosmologistes dans les plus prestigieuses revues scientifiques. Ce livre retrace l'histoire de ces controverses, depuis la question de l'expansion de l'Univers jusqu'à celle des univers multiples, afin de démontrer par l'exemple l'intérêt des interactions entre science et philosophie.

05/2023

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Histoire de la philosophie

Au nom de l'innovation. Finalités et modalités de la recherche au XXIe siècle suivi de L'intention réparatrice

Le nom est une promesse. A la lumière des analyses du progrès scientifique par Gaston Bachelard, Vincent Bontems examine les origines politiques, sociologiques, économiques et managériales de l'innovation. Eclipsant l'idée de progrès, l'innovation est devenue le nom d'une promesse : accélérer l'évolution technique, en contrôler les fins et en augmenter la profitabilité. S'appuyant sur l'analyse du progrès technique par Gilbert Simondon, il évalue la pertinence de la gestion de la recherche au regard de ces objectifs. Peut-on accélérer arbitrairement la concrétisation des lignées techniques ? Peut on finaliser tous les processus de conception ? Comment sont valorisés les produits de la recherche ? Au-delà de ces modalités, l'enquête aboutit à questionner la valeur éthique des finalités assignées à la recherche au nom de l'innovation. Comment évolue l'ethos des chercheurs soumis à ce régime de gestion ? Quelles valeurs sont ainsi promues au sein de la société ? Quels en sont les mythes qui se déploient dans notre culture ? Cette analyse philosophique, qui progresse à travers des études de cas, vise à dissiper la confusion, entretenue par le nom d'innovation, entre les recherches du progrès, du profit et de la puissance. Elle aboutit à redéfinir comme "technologies d'avenir" les innovations offrant des futurs moins éphémères. Suit une réflexion sur ce que serait un monde où un nom tiendrait toutes ses promesses, à travers une analyse du cycle de Terremer d'Ursula K. Le Guin, où l'auteur rend hommage à l'intention réparatrice qui guidait cette écrivaine.

09/2023

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Critique littéraire

Le cardinal de Retz et ses Mémoires. Etude de caractérologie littéraire

Jean-François Paul de Gondi, Cardinal de Retz (1613-1679), a réussi l'exploit de se raconter comme peu d'hommes célèbres l'ont fait - notamment dans ses volumineux Mémoires - et de rester, aux yeux des historiens, un personnage des plus énigmatiques. Il faut dire que le Cardinal, grande figure de l'intriguant durant la Fronde, goûte fort l'emploi des masques et l'art de l'ambiguité dans le récit des faits. En 1954, dans sa biographie du Cardinal de Retz, François Albert-Buisson exprimait le désir que l'on appliquât "un jour prochain" les outils de la caractérologie à la personnalité si complexe de Gondi. Trente ans plus tard, ce voeu est exaucé par l'ouvrage de Bernadette de Mendoza. Celle-ci dresse le "type caractérologique" du Cardinal, en s'appuyant sur l'ensemble de son oeuvre (Mémoires et pamphlets), sur les observations de ses contemporains, enfin sur les renseignements fournis par les biographes, corpus auquel elle applique les méthodes de la "science de la personnalité" fixées par René Le Senne et par Gaston Berger. Son étude, pourrait-on dire, est "à l'usage" des historiens, car le but, ici, n'est pas de résoudre des problèmes historiques, une fois établie avec rigueur la personnalité du Cardinal. Bernadette de Mendoza explique clairement sa démarche : "Si un des buts de la critique littéraire a été jusqu'ici de mieux expliquer l'oeuvre par la personnalité de l'auteur, elle peut suivre la démarche inverse et chercher dans l'oeuvre une compréhension plus précise et l'esprit qui l'a réalisée".

01/1974

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Sciences historiques

Générations. Un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France

Paris, le 13 juillet 1926 : en cette belle journée d'été, le quartier du Jardin des Plantes est en effervescence. C'est le jour d'inauguration de la Mosquée de Paris et la foule se presse dans l'enceinte de la mosquée aux murs blancs. Les officiels - Moulay Youssef, sultan du Maroc, le maréchal Lyautey, le président de la République Gaston Doumergue... - sont au rendez-vous, et la cérémonie est organisée avec soin par le recteur Si Kaddour ben Ghabrit. Après la solennité des discours vient le tour du jeune ténor algérien Mahieddine Bachtarzi. Il lance l'appel à la prière, puis Cheikh Alaoui, fondateur à Mostaganem de la confrérie mystique Alaouia, prononce le prêche rituel. Aux alentours du lieu de culte, les militants nationalistes maghrébins, emmenés par Messali Hadj, dénoncent cette mosquée construite pour les "cocottes" . Chacun de ces personnages - Ben Ghabrit, Bachtarzi, Cheikh Alaoui et Messali Hadj - incarne une des dimensions de l'histoire de l'immigration : politique, religieuse ou culturelle. Intégrant les trois aspects, cet ouvrage offre un portrait riche et inédit des Maghrébins de France, de la fin du XIX ? siècle à nos jours. Peinture, littérature, musique mais aussi histoire militaire ou coloniale, évocation des pratiques religieuses ou des mobilisations politiques, autant de facettes d'une histoire méconnue et prometteuse. Composé d'une cinquantaine de contributions d'historiens, de sociologues et d'intellectuels et illustré de 400 documents, cet ouvrage pionnier démontre l'appartenance de l'histoire culturelle des Maghrébins en France au patrimoine et à la mémoire collective.

11/2009

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Art du XXe siècle

Alfred Courmes. Peintre d'histoires

C'est dire que l'oeuvre de Courmes a émerveillé tout le siècle, à preuve sa présence dans les plus grands musées français, depuis le centre Pompidou jusqu'au musée d'Art moderne de la ville de Paris. Courmes aura peu connu les honneurs sinon celui de dresser le portrait de Jack Lang en 1991. Il aura côtoyé tout le XXe siècle en qualité de peintre insolent et utilement provocateur et trouvé ses meilleurs amis dans le cercle restreint des grands acteurs du surréalisme et des maîtres du calembour graphique. En France ? : Clovis Trouille et Gaston Chaissac ? ; en Belgique ? : James Ensor et Félix Labisse. Au fil des ans et au hasard des rencontres, il aura stupéfié aussi bien les peintres de la Figuration narrative (Aillaud, Arroyo, etc.) que les membres du groupe Panique (Olivier O. Olivier, Roland Topor, etc.). Alfred Courmes est aussi un amoureux de Paris (particulièrement le canal Saint-Martin qui lui sert de décor), se suffisant de ses après-midis de travail dans son appartement de la rue des Ecluses Saint-Martin qu'il rejoignait après son travail de nuit aux grands magasins de La Samaritaine. C'est aussi un érudit de l'histoire de la mythologie, un féru de l'histoire des sciences, un soupçonneux de l'histoire des religions, et encore plus des désastres de la guerre. Un enchanteur du désir, bien sûr. Et, point d'orgue de cette oeuvre, son appétence pour les images publicitaires qui en font assurément le pionnier du pop'art européen et américain.

10/2023

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Beaux arts

Promenades au Louvre. En compagnie d'écrivains, d'artistes et de critiques d'art

Ce volume propose sur le palais et le musée du Louvre un large éventail de témoignages, parfois savants, souvent enthousiastes ou fervents, quelquefois acerbes. Comment ce géant (ou ce monstre) est-il devenu ce qu'il est ? Comment ses visiteurs l'ont-ils perçu au fil du temps et quels usages en ont-ils fait ? Pour sa plus grande partie, ce recueil se donne aussi pour objectif d'offrir, sur sept cents oeuvres de tous les départements, des textes clairs et éclairants, attachants, surprenants, d'orientations variées, voire adverses, savoureux par leur ton et leurs qualités d'écriture. Les passages retenus sont de ceux qui montrent les oeuvres en renouvelant à leur propos la perception, la sensibilité, la réflexion. Près de cinq cents auteurs prennent ici la parole : écrivains célèbres ou méconnus, artistes, historiens, critiques d'art, poètes, philosophes. Parmi eux : l'inévitable Diderot, l'indispensable Baudelaire, le stupéfiant Huysmans, Gautier l'enchanteur, et Claudel, bien sûr, et Ruskin, Rodin, Rilke, Milosz, Ramuz, mais aussi, dans un rare et nécessaire désordre, Gaston Maspero, Antonin Artaud, Jacques Lacarrière, Jacques Prévert, Daniel Arasse, Yves Bonnefoy... Ils font voir les peintures et les sculptures devant lesquelles ils s'arrêtent. Sous l'effet de leur talent, celles-ci apparaissent de manière inhabituelle. Non pas, une fois de plus, par l'évidence étale des reproductions. Mais grâce à l'art des mots qui, exercé avec ingéniosité, avec acuité et passion, a le pouvoir de révéler ce qu'il décrit, en stimulant l'imagination et en mettant l'esprit en joie.

03/2010

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Sciences politiques

Les nettoyeurs. Truands et espions au service de la France, des années 1930 à nos jours

Ils ont été tueurs à gages parcourant les ruelles de Tanger, trafiquants de drogues et de diamants, résistants, tortionnaires, héros, patriotes et écorchés vifs d'un pays qui n'en finit plus de perdre ses repères depuis le début de la Deuxième Guerre mondiale. Voici l'histoire de France vue par ses agents secrets : militaires et voyous, aventuriers et policiers naviguant dans un monde au bord du chaos. Pas des hommes, mais des légendes au-delà du bien et du mal : d'Hans-Thilo Schmidt à Robert Blémant, de Jo Attia à Bob Maloubier, Marcel Le Roy-Finville, Gaston Boué-Lahorgue et tous les autres. Suivons-les, des rues de Londres à celles de Marseille, des mers du Sud au Golfe du Tonkin, des fumeries d'opium de Saigon aux confins du désert algérien. Oublions le politiquement correct, laissons les beaux livres d'histoire aux naïfs, aux enfants trop purs pour comprendre ce qu'il faut de cruauté pour tenir un pays. Ces êtres sombres ont tenté de protéger la France de l'ennemi : nazis, communistes et islamistes, l'hydre démoniaque à trois têtes enfantée par le XXe siècle. Ce combat de l'ombre ne connaît aucune autre loi que celle de la victoire contre la tyrannie, usant des méthodes les plus abjectes pour vaincre Hitler, Staline, Mao, Hô Chi Min, Abou Nidal, Carlos et Kadhafi. En lisant ce livre, soyez prêts à fouiller le vice et le cynisme, à côtoyer le mensonge et la trahison, le chantage et le crime. Pour la puissance de la France, à défaut de son honneur.

08/2013

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Lecture 9-12 ans

Descendants - L'île de l'oubli Tome 3 : L'île de l'oubli se rebelle

LAISSER-VOUS EMPORTER PAR LA VAGUE ! Tout au fond des océans repose le trident du roi Triton. Il a traversé la barrière magique qui protège Auradon... et se retrouve ainsi à portée des méchants retenus sur l'île de l'Oubli. Quand cette rumeur parvient jusqu'à Uma, fille d'Ursula et rivale de Mal, elle n'en croit pas ses oreilles. Pour une fois, la marée leur amène quelque chose de génial ! Uma est prête à tout pour mettre ses vilaines griffes dessus. Mais pour cela, elle va devoir s'entourer de sa bande de pirates. De leur côté, lorsque Mal, Evie, Carlos et Jay apprennent que le puissant trident a été égaré, ils comprennent qu'il leur faut à tout prix le retrouver avant les Méchants. Heureusement, ils commencent à avoir l'habitude de chasser les objets magiques perdus ! Tandis que Uma prépare son aventure en haute mer avec Harry, le fils du capitaine Crochet, Gil, le fils de Gaston, et une bande des pires voyous de l'île, Mal et ses amis élaborent leur propre plan. Ca tombe bien : le roi Ben est parti en mission à l'autre bout d'Auradon. Super nouvelle pour Mal : inutile de suivre (toutes) les règles ! Après tout, la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ? Commence alors une course palpitante pleine de dangers, dans laquelle s'affrontent d'anciennes amies - devenues ennemies mortelles. L'avenir d'Auradon est en jeu. Et si les deux équipes aiment faire des vagues, il ne peut y avoir qu'un gagnant.

06/2017

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Revues de droit

Revue des contrats N° 1, mars 2022 : Les liens entre responsabilité civile et pénale à la lumière de la réforme du droit de la responsabilité civile

CHRONIQUES DROIT COMMUN DES CONTRATS Responsabilité ? Nouvelle amélioration de l'indemnisation du dommage corporel - par Geneviève Viney (P. 16) ? Les manoeuvres dolosives du mandataire n'engagent pas la responsabilité du mandant envers le tiers victime... hélas ! - par Sophie Pellet (P. 18) Régime des obligations contractuelles ? L'article 2234 du Code civil se distancie de l'adage Contra non valentem... - par Antoine Hontebeyrie (P. 36) CONTRATS SPECIAUX Contrats translatifs ? Promesses de vente : de l'exécution forcée ! - par Louis Thibierge (P. 49) ? Quand l'exigence de proportionnalité vient limiter la garantie d'éviction... - par Jean-François Hamelin (P. 53) Contrats et droit des sociétés ? Garantie d'éviction contre la concurrence du cédant de titres sociaux et contrôle de proportionnalité - par Laura Sautonie-Laguionie (P. 58) ? Condition et pacte d'actionnaires : les limites de la potestativité - par Julia Heinich (P. 62) CONTRAT ET AUTRES DROITS Droit pénal ? Quand l'abus du droit de transiger constitue une escroquerie punissable - par Romain Ollard (P. 65) Droit de la consommation ? La nouvelle garantie légale de conformité est arrivée ! - par Jean-Denis Pellier (P. 71) ? Office du juge et clauses abusives : florilège de décisions - par Garance Cattalano (P. 81) SOURCES DU DROIT DES CONTRATS Droit européen des contrats ? Les loyers de misère - par Jean-Pierre Marguénaud (P. 116) RECHERCHES Un auteur, une idée ? Gaston Lagarde et Charlotte Béquignon-Lagarde - par Pierre-Yves Gautier (P. 120) DOSSIER ? Les liens entre responsabilité civile et pénale à la lumière de la réforme du droit de la responsabilité civile (P. 123)

04/2022

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Architectes

Charlotte Perriand. An Architect in the Montains

Architecte, urbaniste, designer, Charlotte Perriand (1903-1999) met son génie visionnaire au service de l'aménagement en montagne, de Saint-Nicolas-de Véroce à Méribel, de la vallée de Belleville aux Arcs en Savoie en passant par la Chine. Joignant sa passion pour la montagne à son activité professionnelle, la plupart des projets architecturaux d'avant-guerre de Charlotte Perriand sont liés à la pratique du ski et de l'alpinisme. Avant la naissance des congés payés, elle se spécialise dans l'habitat préfabriqué pour les loisirs, afin de les rendre accessible au plus grand nombre. Pionnière de l'architecture bioclimatique, elle développe des toitures végétalisées et la préfabrication des bâtiments en recourant aux matériaux trouvés sur place et aux savoir-faire locaux combinés à une approche moderne. De 1967 à 1989, elle consacre son activité à la création des stations Arc 1600 et Arc 1800, l'un des plus grands domaines skiables de France, sous la tutelle de l'aménageur Roger Godino. C'est la première fois dans l'histoire de l'architecture qu'une femme dirige une équipe d'architectes chargée de la construction de 25 000 lits. Outre l'architecture intérieure de toutes les habitations, elle détermine les partis-pris urbanistiques des deux stations et l'architecture de la plupart des bâtiments, en collaboration avec Gaston Regairaz et Bernard Taillefer pour Arc 1800. Durant plus de vingt ans, elle s'applique à penser ce lieu de loisirs d'hiver et d'été pour faire partager son amour de la montagne et de la nature aux citadins venus du monde entier.

01/2023

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Revues

Otrante N° 50, automne 2021 : Valeurs du romantisme noir

Il y a exactement deux siècles, en 1821, Charles Nodier inventait l'appellation "genre frénétique" pour désigner la face sombre du romantisme, sa part d'horreur et d'excès, et il fustigeait l'immoralité du genre tout en reconnaissant les séductions sulfureuses que celui-ci exerce sur le lecteur. Alors que la critique du XXe siècle, des surréalistes à Annie Le Brun et Jean-Luc Steinmetz, a retourné la condamnation moralisatrice du XIXe siècle en faisant l'éloge de la portée subversive de ces oeuvres qui structurent leurs intrigues autour du conflit entre le bien et le mal, il est temps d'adopter une approche dépassionnée des morales du romantisme noir. Si les oeuvres noires, comme on le leur a parfois reproché, se caractérisent par leur manichéisme, celui-ci peut prendre des formes variées. Les romans valorisant la vertu et l'innocence de l'héroïne s'opposent ainsi aux récits sadiens faisant goûter au lecteur les délices vertigineuses de la cruauté. Dès l'époque romantique se multiplient les oeuvres ambivalentes, qui, infusant l'ironie dans le modèle du roman noir, rendent plus incertaine la frontière entre bien et mal. Quelles sont les valeurs défendues dans ces fictions ? Les variations morales dessinent-elles une évolution historique ? Sont-elles corrélées à des tendances esthétiques particulières ? Les études réunies ici proposent quelques réponses à ces questions, à travers l'analyse de l'axiologie du romantisme noir de Ducray-Duminil à Gaston Leroux, en passant par Nodier, George Sand, Balzac ou Pétrus Borel.

12/2021

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Sciences politiques

Les nouveaux Parrains de Marseille

La nuit tombe sur la cité Bassens. Ce 2 avril 2016, l'alimentation générale a gardé ses portes ouvertes, pour retransmettre le classico du football espagnol, FC Barcelone-Real Madrid. Les cris des supporters résonnent encore quand des rafales d'armes automatiques déchirent la nuit. Il est 22 heures, le match n'est pas achevé mais trois hommes viennent de rendre leur dernier souffle, portant à dix le nombre de victimes de règlements de compte à Marseille depuis janvier. En dépit des promesses politiques, des coups de filets anti-drogue, des opérations mains propres dans les collectivités, de l'arrestation en 2010 de Bernard Barresi et des frères Bengler, les criminels les plus redoutés de la ville, les démons de Marseille s'agitent encore. Et la cité ploie sous ce qu'il convient bien d'appeler une emprise mafieuse. Les anciens Parrains n'ont pas disparu. Ils ont seulement laissé grandir une nouvelle génération, que les pouvoirs publics n'ont pas voulu voir venir. Le Milieu a changé de têtes, il n'a pas changé de système. Trafic de drogues, rackets, armes, blanchiment, mainmise sur les marchés et les emplois publics. Des mêmes outils pour un objectif identique : dominer la ville, ses capitaux, sa politique. Dans cette enquête magistrale, Xavier Monnier revient sur un siècle d'emprise mafieuse. Des anciens au nouveaux Parrains, de Gaston Deferre aux Campanella, en passant par les nourrices des quartiers Nord, ce livre est une preuve terrifiante du pouvoir parallèle qui domine Marseille, face auquel l'Etat brille par son impuissance et son aveuglement.

09/2016

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Policiers

Un homme nu dans une malle

"Qui a tué ? " s'inquiète chaque jour la presse... Qui a tué cet homme, riche rentier parisien, retrouvé nu dans une malle en gare de Nantes ? Titillé par ce mystère, Roubaud, grand reporter, se fait Rouletabille pour démêler ce qui ressemble à un casse-tête chinois. Car à mesure qu'apparaissent les témoins, les suspects se multiplient : du meilleur ami banquier à la maîtresse payée pour se taire, en passant par le domestique indochinois ou l'opiomane invétéré, ils ont tous de bonnes raisons d'avoir trucidé le gandin peu sympathique. Mais ce qui intrigue par-dessus tout, c'est la singulière répétition, quatre jeudis durant, d'une scène en tous points identiques : la convocation d'un commissionnaire pour récupérer à la même adresse une malle qui, au bout du compte, ne part jamais... sauf le jour où elle contient un cadavre... A l'instar du grand Gaston Leroux, Louis Roubaud s'amuse à se mettre en scène dans une enquête à tiroirs en collant aux basques de policiers plutôt bonasses. Il exploite une à une toutes les hypothèses avant de les dégonfler, souffle le chaud et le froid, se plaît à nous faire tourner en rond jusqu'à la scène finale, particulièrement astucieuse... Feuilleton à rebondissements où se mêlent les saveurs de l'opium, le fumet de la canaille et les troubles parfums des beaux quartiers, Un homme nu dans une malle, réédité pour la première fois, se devait de quitter la consigne où on l'avait oublié, pour le plus trouble plaisir des amateurs de mystère.

02/2019

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Sociologie

Quand la raison faillit perdre l'esprit. La rationalité mise à l'épreuve de la Guerre froide

Aux Etats-Unis, au plus fort de la Guerre froide, un nouveau projet visant à redéfinir la rationalité suscita l'intérêt d'intellectuels brillants, de politiciens influents, de fondations fortunées et des hauts cercles de l'armée. En s'appuyant sur les sciences humaines (psychologie, sociologie, sciences politiques ou économiques), ces différents acteurs s'engagèrent dans une campagne intellectuelle visant à comprendre ce que la «rationalité» devrait être et de quelle manière elle pourrait être investie. Quand la raison faillit perdre l'esprit remet en scène ceux qui jouèrent un rôle clef dans ce programme (Herbert Simon, Oskar Morgenstern, Herman Kahn, Anatol Rapoport, Thomas Schelling et bien d'autres encore), ainsi que les institutions qui les appuyèrent - la RAND Corporation, le Center for Advanced Study in the Behavioral Sciences, la Cowles Commission for Research and Economics, le Council on Foreign Relations. Ces décideurs exploitèrent cette vision de la rationalité (optimisation, rationalité algorithmique et mécanique) dans leur quête de compréhension de phénomènes aussi divers que l'économie des transactions, l'évolution biologique, les élections politiques, les relations internationales ou la stratégie militaire. En plongeant le lecteur dans le climat intellectuel de la Guerre froide, cet ouvrage expose ce qu'être «rationnel» signifiait dans un monde au bord du précipice nucléaire.

05/2015

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Loisirs et jeux

Où se cache Olaf ? La Reine des Neiges. Retrouve-le en parcourant Arendelle !

Un nouvel album " cherche et trouve " pour jouer à retrouver les héros de La Reine des Neiges ! - 14 grandes scènes dans les lieux emblématiques des films. - Tous les personnages emblématiques de l'univers d'Arendelle sont présents. - Des illustrations qui fourmillent de détails avec de nombreux éléments cachés dans chaque page !

09/2020

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Critique littéraire

Victoire pour Don Quichotte !

Dans ce livre, Dominique Aubier identifie les références araméennes (Zohar) de Cervantès et les passerelles entre le castillan ancien et l'hébreu. Elle réalise en détail l'étude de la Préface, des Poèmes, de la Dédicace et des premiers chapitres de Don Quichotte, d'après les éditions originales de 1605, 1608 et 1610. Il s'agit de l'exégèse du Quichotte, où l'auteur présente les corrélations existant entre le texte original de Cervantès et l'hébreu (araméen) du Zohar, le célèbre ouvrage du kabbaliste Moïse Shem Tob de Léon qui a servi de référent symboliste à Cervantès. Ce livre est la suite de Don Quichotte prophète d'Israël (éditions Ivréa, dist. Gallimard 2013). C'est l'étude du langage de Cervantès et son décryptage révélant de manière définitive et irréfutable la connexion hébraïque et zoharique du Quichotte. Dominique Aubier a fait là un travail minutieux, scientifique, de linguiste hors pair. Mais surtout, un travail d'initiée dépassant de loin ce que la simple philologie ou sémantique pourraient inspirer. Elle reprend le texte original du Quichotte et ligne après ligne, mot après mot, passant du castillan à la traduction française, elle envoie l'attention du lecteur vers le référentiel hébreu. Une éblouissante performance. Cervantès en personne, par la mémoire transgénérationnelle, lui aurait-il dévoilé ses secrets ? Son texte est construit sur trois niveaux : 1. le texte original de Cervantès ; 2. la traduction ; 3. le renvoi au Zohar et reconduction aux passages de la Torah concernés. En quatrième niveau, il ressort un faisceau d'une puissance remarquable : la rigueur intellectuelle de la recherche est telle que l'esprit du lecteur se trouve subjugué par l'épaisseur tridimensionnelle de l'ouvrage. Cet ouvrage est destiné aux Amis de Don Quichotte.

10/2015

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Critique littéraire

Philippe Delerm et le minimalisme positif

Cet essai s'attache à cerner, au fil d'une analyse aussi fine qu'argumentée, les traits caractéristiques de l'œuvre de Philippe Delerm, auteur dont le succès ne se dément pas depuis la publication de La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Gallimard, 1997). Cette œuvre se fonde sur un nouvel art de vivre - et d'écrire -, articulé autour du quotidien, dont on peut repérer l'éclosion, en littérature, dans le courant des années 80 ; à cette époque, plusieurs auteurs, sans se connaître les uns les autres, ont entrepris presque simultanément des écritures nouvelles qui, malgré leur indépendance, se retrouvent aujourd'hui, avec le recul de l'exégèse, dans une sensibilité commune. C'est ainsi que l'on rencontre, à la croisée de cette " mouvance " littéraire révélée par le succès de Philippe Delerm, Christian Bobin, Colette Nys-Mazure, ou encore, Eric Holder et Jean Libis : chacun, à sa manière, se nourrit d'un quotidien dont l'écriture ne cesse d'interroger la validité d'une frontière entre le réel et la fiction. Chemin faisant, Rémi Bertrand dégage une certaine parenté qui unit ces œuvres d'inspirations pourtant diverses, et montre comment, par le pouvoir des mots, ces auteurs entreprennent de déployer le réel, révélant l'intensité de chaque instant vécu, dont ils dévoilent des significations nouvelles. Le " minimalisme positif " désigne cette fragmentation du réel et ce que celle-ci implique : une manière spécifique d'être au monde, consacrant le présent comme temps unique et le quotidien comme seul espace d'accomplissement possible. De La Cinquième Saison (1983) à Enregistrements pirates (2003), écriture, éthique et esthétique sont successivement approfondies afin d'éclairer au mieux les processus d'approche du quotidien mis en œuvre par Philippe Delerm et, conjointement, de discerner les contours du minimalisme positif.

01/2005

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Poésie

America suivi de En Orient

Avec Jean-Claude Pirotte et Jean-Pierre Verheggen, William Cliff (né à Gembloux en 1940) est l’un des poètes les plus singuliers de l’actuel champ poétique belge. Usant d’une forme ostensiblement classique, il réussit, par les situations et les thèmes abordés, à créer de parfaits objets de scandale. Il a le verbe violent et voyou, l’inspiration à l’affût des désirs quotidiens, en tous lieux et en tous pays. Ce dont témoignent à l’évidence les deux recueils initialement parus en Blanche repris dans ce volume de Poésie/Gallimard : America et En Orient, respectivement publiés en 1983 et 1986, et qui assurèrent d’emblée à leur auteur audience publique et reconnaissance critique. Les voyages, avec leur part d’errances et de rencontres imprévues, donnent le mouvement et le cadre de ce livre double qui vagabonde et passe du continent américain aux contrées d’Asie. Ainsi America est composé de poèmes inspirés par deux longs séjours en Amérique du Sud et deux voyages aux Etats-Unis. Tavalera décrit en alexandrins la traversée vers l'Amérique du Sud à bord d'un cargo allemand qui porte ce nom. Puis viennent Montevideo et Cône Sud. William Cliff évoque les plages, les bidonvilles, ses brèves aventures homosexuelles. Dans les deux dernières parties, Philadelphie et Cape Cod, il raconte les étapes de son périple aux Etats-Unis. Dans cette déambulation de poète voyageur, William Cliff est à son meilleur. Le Nouveau Monde lui inspire des images aussi désolées que l'Ancien. Il est désespéré, grinçant, funèbre et malgré tout drôle. Dès les premières pages, on reconnaît un ton, une allure, une désinvolture révoltée qui n’appartiennent qu’à celui qui avoue pratiquer l’alexandrin « comme on gratte dans son nez pour s’occuper ». William Cliff : un dynamiteur de pensées molles et de comportements convenus, un maître du langage impeccablement dévoyé.

02/2012

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Poésie

Effilage du sac de jute

René Char, comme aucun autre poète au XXe siècle, a mené avec les peintres une exploration commune. Avec Lettera amorosa, Poésie/Gallimard a déjà porté témoignage de ce mouvement unique, maîtrisé, de création à deux. Avec L’Effilement du sac de jute, c’est une semblable alchimie qui est à l’oeuvre. Ce que souligne très précisément Dominique de Villepin dans sa préface : « Le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir. Acte et surgissement dont témoigne cette oeuvre qui s’offre ici à nos mains. Prenons l’affirmation de René Char à la lettre. Ici, il n’y a pas d’un côté des poèmes, de l’autre des peintures. Il y a un poème. Un désir commun et partagé, une amitié d’esprit qui se serait, comme par accident, déposée sur ces pages. Il n’y a rien d’éparpillé, il n’y a pas d’encres coulées et bues par le papier épais. Il n’y a pas de créations en regard. Il n’y a qu’une seule chimère de formes et de sens agglomérés qu’il convient non de regarder, ni même de contempler, mais d’accueillir. Son être en effet l’attend. Dans la rencontre d’un autre désir demeuré désir, que le lecteur lui porte d’un oeil rond. Ici, le désir de peinture d’un poète a rencontré le désir de poème d’un peintre. Zao Wou-Ki et René Char s’y entretiennent. L’un et l’autre ont exprimé souvent ces quêtes complémentaires, René Char avec Georges Braque, avec Joan Miró, avec Giacometti, avec Vieira da Silva et Zao Wou-Ki avec Henri Michaux, avec Yves Bonnefoy, avec Roger Caillois, exemples parmi tant d’autres. Des étincelles splendides se sont constellées dès avant cette brassée de tisons éclatants ».

02/2011

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Psychologie, psychanalyse

Génésique. Féminologie III

Voici enfin en édition de poche le troisième recueil d'essais de féminologie d'Antoinette Fouque, paru initialement en 2012, après "Il y a deux sexes. Féminologie I" (Gallimard, coll. " Le Débat ", 1995 –2004 ; Folio 2015) et "Gravidanza. Féminologie II" (éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2007) qui paraît en même temps au même format de poche. " La pensée qui m'a poussée à agir, en créant le Mouvement de libération des femmes en octobre 1968 avec Monique Wittig et Josiane Chanel, questionne [...] la compétence de procréation de toute femme comme productrice de richesse, comme moteur de l'évolution de l'Homo erectus à aujourd'hui ", écrit Antoinette Fouque en introduction à "Génésique". Dans cet ouvrage, qui regroupe des textes écrits entre 1974 et 2012, elle poursuit son questionnement sur ce qu'est une femme, à travers une pensée originale de la gestation comme " paradigme de l'éthique " c'est-à-dire de l'accueil de l'autre, de l'hospitalité charnelle. De la gestation pour autrui comme levant " la forclusion sur le corps d'une femme comme producteur de vivant ", à l'élaboration d'une écologie humaine qui n'oublie pas que le premier environnement de l'être humain est le corps d'une femme, et s'attache à souligner la transmission entre mère et fille, Antoinette Fouque pose les bases d'une alternative à l'économie phallique dominante et affirme : " Libérer la libido creandi de chaque femme, c'est donner sens, signification et orientation, à ce qui vient, à l'Avenir. Du creux du corps à la sculpture la plus accomplie, de l'oeuvre d'être à l'oeuvre d'art, la génésique, à la fois nature et culture, transcende la capacité spécifique des femmes en compétence symbolique, en mouvement de civilisation. "

01/2021

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Critique littéraire

L’atelier du roman. Conversation à Princeton avec Rubén Gallo

Invité à l'université de Princeton en 2015, Mario Vargas Llosa accepta d'y travailler avec Rubén Gallo à un ouvrage qui puisse offrir à ses lecteurs un parcours original de sa vie et de son oeuvre. L'atelier du roman est le résultat de cet exercice. Mais il ne s'agit pas d'un livre universitaire ou académique. Au cours d'une série de conversations intelligentes, accessibles et ouvertes, le Prix Nobel péruvien revient sur des épisodes de sa biographie littéraire et politique, et nous parle également des secrets de sa cuisine littéraire, de ses lectures et de son travail d'écriture. Les pages où il décrit ses multiples recherches autour de la figure du dictateur Trujillo, ou celles où il évoque le Pérou du tyran Odrfa, sont ici autant d'invitations à relire ses chefs-d'oeuvre La fête au Bouc et Conversation à La Catedral. Mais le livre nous offre en réalité deux perspectives parallèles : celle de l'auteur - qui raconte la fabrication de ses histoires - et celle du critique ou du lecteur qui analyse leur réception. Ces deux voix s'entrecroisent avec celles des étudiants qui ont eu accès à l'extraordinaire collection de manuscrits et documents personnels que Vargas Llosa a confiée naguère aux archives de Princeton. L'atelier du roman culmine sur l'intervention émouvante de Philippe Lançon, rescapé de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui préfigure son bouleversant récit intitulé Le lambeau (Gallimard, 2018). L'échange entre le Prix Nobel et le journaliste de Libération sur le terrorisme constitue sans conteste l'un des temps forts de ces conversations et un brillant point final à un livre sur les rapports toujours conflictuels entre littérature et politique.

02/2019

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Poésie

Les élégies

Né à Cannes en 1940, Emmanuel Hocquard a créé la maison d'édition Orange Export, avec Raquel en 1973. Cette structure disparaît en 1986. Il a également dirigé le département de littérature contemporaine à l'A. R. C. (Musée d'Art Moderne de la ville de Paris) de 1977 à 1991, puis fondé en 1989 " Un bureau sur l'Atlantique ", une association destinée à favoriser une meilleure connaissance de la poésie américaine contemporaine. Emmanuel Hocquard est en France le tenant le plus représentatif de ce que l'on peut définir comme la " modernité négative ". Se réclamant des objectivistes américains (Charles Reznikoff ou George Oppen), il s'attache en effet à rompre avec le lyrisme pour privilégier des formes minimalistes et descriptives. Le poète selon Emmanuel Hocquard est un " guetteur involontaire de notre quotidien, et qui en retient ce qu'il veut en retenir. Il s'agit alors de parvenir à une sorte d'écriture tabulaire, de l'ordre de la photographie, d'où serait exclu tout attirail métaphorique, c'est-à-dire toute pseudo-profondeur, et qui néanmoins s'imposerait au regard, à l'oreille et à la sensibilité même comme " poétique ", à cause de son agencement, sa grammaire et sa focale. " Les sept élégies rassemblées dans ce volume de Poésie/Gallimard ont été écrites de 1969 à 1989. Durant ces vingt années, elles ont accompagné et ponctué le travail d'écriture d'Emmanuel Hocquard, en prose comme en vers. Les élégies n'ont évidemment pas pour fonction d'éclairer le lecteur sur un passé individuel mais, au contraire, de le faire assister à un arrachement du biographique, c'est-à-dire du culturel, et de ce qui nourrit, au départ, tout écriture lyrique : le narcissisme, les états d'âme, la douleur, l'amour, les souvenirs, les soupirs et les regrets.

02/2016

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Religion

Le rosaire sur le monde

Louis Avan était physicien, au sens moderne, féru de sciences dures, formé au contact des Pauli, Shockley, Fermi, Hofstaedter... , créateur d'un laboratoire de physique des particules qui reste à ce jour leader du domaine. Auteur avec Jean-Jacques Bonnet d'un cours télévisé de Physique diffusé sur chaînes nationales dans toute la francophonie, il a tout simplement anticipé Internet de trois décennies. Comment concilier cette approche scientifique avec un sens passionné de la fraternité, aiguisé par un travail quotidien au service de l'insertion sociale (voir L'Homme Réparé chez Gallimard avec Michel Fardeau), avec la spiritualité d'un Chrétien héritier de siècles de tradition familiale, avec plus de 80 ans de pratique musicale combinant la méditation grégorienne et la rigueur quasimathématique poussée au sommet par JeanSébastien Bach ? La réponse d'un scientifique chrétien comme Louis Avan est de garder sa priorité au facteur humain, admirant l'univers physique et la beauté de ses lois tout en chérissant le sens du Sacré. Ainsi le Rosaire, qui depuis 900 ans offre à ses pratiquants un cadre de méditation sur les Mystères de notre existence et ses côtés les plus signifiants, lui a inspiré une quête historique et philosophique. Méditer, qu'on maitrise ou non la haute technicité du chant et des psaumes, conforte l'homme dans sa volonté indéfectible de traverser sans peur le silence des espaces infinis qui l'entoure. A propos de Louis Avan Originaire de Bretagne, Louis Avan (19252017) a été Professeur de Physique, créateur du laboratoire de physique corpusculaire à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand, puis du laboratoire de recherche Brigitte-Frybourg pour l'insertion sociale des personnes handicapées, au CNAM de Paris. Humaniste et passionné d'orgue et chant grégorien, il partageait sa retraite entre l'animation d'associations et la rédaction de réflexions sur l'éthique, la science et la religion.

06/2020

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Beaux arts

Jacques Kerchache, portraits croisés

Connaisseur à l'œil réputé infaillible, conseiller des plus grands collectionneurs, militant infatigable de la cause des arts premiers, l'homme qui a fait entrer au pavillon des Sessions du Louvre les œuvres des quatre cinquièmes de l'humanité est mort au Mexique en août 2001. Il s'appelait Jacques Kerchache. A l'occasion du troisième anniversaire de l'ouverture du pavillon des Sessions, le musée du quai Branly et Gallimard publient Jacques Kerchache, portraits croisés. Conçu à partir d'une série d'entretiens avec ses proches, ses amis, les créateurs, les personnalités qu'il a côtoyées (Jean-Jacques Aillagon, Jacques Friedmann, Anne Kerchache, Alain Kirili, Jean-Pierre Lang, Jean de Loisy, Stéphane Martin, Alain de Monbrison, Jean Nouvel, Orlan, Jean-Charles Pigeau, Jean-François Prat, Michel Propper, Paul Rebeyrolle, Sam Szafran, Germain Viatte), cet ouvrage n'est ni une biographie exhaustive ni un essai critique, mais plutôt une invitation à la découverte. Découverte d'un homme, à travers ses expéditions et ses voyages (Afrique, Asie, Amériques), ses combats (anthologie de ses textes manifestes), les expositions qu'il a réalisées (" Les Taïnos ", " Picasso-Afrique " et d'autres encore). Découverte d'une aventure, celle de la création du pavillon des Sessions et du musée du quai Branly, dont le bâtiment, réalisé par Jean Nouvel, ouvrira début 2006. Découverte d'une collection extraordinaire d'arts premiers dont de nombreuses pièces seront reproduites pour la première fois. Découverte d'un univers, sa maison, jamais photographiée, où les œuvres d'art voisinent avec les objets de curiosité dans une atmosphère de " chambre des merveilles ". Entretiens, textes et images ont été réunis par Martin Bethenod, éditeur (ancien directeur des éditions du Centre Pompidou) et journaliste (Connaissance des Arts, Vogue).

04/2003

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Chanson française

Claude François. L'intelligence populaire en chansons

Le chanteur Claude François est à l'origine d'un continent musical que d'aucuns pensent connaître or, il n'en est rien. En dehors de quelques énormes succès des années 60, du planétaire Comme d'habitude, quelques chansons très connues des années 70 ont eu la particularité de donner l'image réductrice d'un chanteur "léger" à "paillettes-festives" , la seule qui demeure dans les esprits.

Cette caractéristique a engendré contre lui des formes de discrédits permettant à diverses intelligentsias de congédier le chanteur de toute de respectabilité socio-artistique. Ultimement, au risque de choquer ou de faire ricaner, ce constat résonne comme un mauvais diagnostique sur l'état de notre société et de notre culture... C'est oublier un peu vite celui qui, dès 1962, dans le monde du pop / rock français, a été consacré idole aux côtés de Richard Anthony et Johnny Hallyday avant d'aborder ensuite, avec talent et maîtrise, les rivages la country, de la soul music et du funk.

Auscultant les fondations de son répertoire, cet ouvrage tente de pallier ces étranges lacunes. Depuis sa disparition le 11 mars 1978, l'écrasante majorité des ouvrages qui lui ont été consacrés ont totalement occulté la matière première qui a rendu son nom célèbre dans France entière : la chanson, la musique. Olivier Delavault a travaillé à la télévision de 1969 à 1988 dans les secteurs technique puis artistique. L'émission qu'il présenta à France-Inter en 1996 sur les chansons "françaises" issues d'une adaptation l'on poussé à écrire en 2003 le Dictionnaire des chansons de Claude François ; une collaboration en 2010 avec Richard Anthony pour sa dernière autobiographie, un essai sur Jacques Brel, Mots de Brel. Le dégoût essentiel en 2013. Olivier Delavault est également l'auteur, en 2007, d'une biographie de Geronimo chez Folio/Biographie, Gallimard.

01/2023