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Edmond Herman

Extraits

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Sciences historiques

L'enfer dans les cieux

L'action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale alors que l'US Air Force bombarde l'Allemagne. L'appareil chargé de ces missions est un B-17... Aux commandes se trouvent deux hommes : Werner Goering, le pilote et Jack Rencher, le copilote. Tous deux sont des patriotes américains, issus du peuple et excellents professionnels. Pourtant... le copilote a reçu l'ordre d'abattre le pilote si jamais leur avion devait se poser en catstrophe sur le territoire allemand. L'ordre est " TOP SECRET ". Il émane du FBI qui se méfie de Werner Goering qu'il prend pour le neveu de Hermann Göring, le patron de la Luftwaffe... Mais cet ouvrage est également un témoignage passionnant sur la vie difficile des petites gens dans l'Amérique profonde des années 40. Jack Rencher est un exemple parfait de " l'american way of life " à cette époque. Quant à Werner Goering, il est l'incarnation de l'autre face de l'Amérique, celle du devoir, de la religion et du dévouement dont ont fait preuve les immigrés envers le pays qui les a accueillis en si grand nombre. C'est un tableau d'une Amérique contrastée qui n'existe plus aujourd'hui. Par ailleurs, cet ouvrage est une description remarquable de l'état d'esprit des militaires américains tout au long de la guerre. On suit l'évolution de la politique de défense des USA, son efficacité mais aussi son côté obscur lorsqu'il s'agit de pertes humaines. Les chiffres fournis par l'auteur permettent de se faire une idée de l'ampleur de l'effort de guerre américain et de l'abnégation des hommes qui partaient pour des missions dont ils n'étaient absolument pas certains de revenir. Un véritable " tableau vivant " pour tous ceux qui n'ont jamais connu la guerre autremment que par le cinéma.

03/2016

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Histoire internationale

La conquête du Mexique

La Conquête du Mexique décrit la destruction d'un empire par un autre, la rencontre de deux mondes, de deux cosmogonies, de deux hommes : un demi-dieu, l'empereur de Tenochtitlan, Montezuma, face à un parvenu calculateur et audacieux, le chrétien espagnol Hernan Cortés. Cette conflagration a posé d'innombrables questions morales et politiques dont nous ressentons encore les effets cinq siècles plus tard. Il fallait le savoir encyclopédique d'un Hugh Thomas, le plus grand connaisseur du monde hispanique des deux côtés de l'Atlantique, pour en mesurer toutes les implications. Après leur départ d'Espagne en 1519, quelque cinq cents conquistadores, contrairement aux instructions explicites, détruisirent leurs bateaux et prirent la route jusqu'à la capitale du plus grand empire du Nouveau Monde. Lorsqu'ils atteignirent Tenochtitlan, gigantesque ville située sur le lac Texcoco, ils reçurent un accueil courtois de Montezuma, qui les prenait pour des dieux. Plus tard, l'enlèvement de l'empereur aztèque, le retrait, enfin la destruction totale de la cité firent de cette conquête l'un des épisodes les plus fascinants et tragiques à la fois de l'histoire du monde. Comment imaginer qu'une petite bande de conquistadores, après avoir brûlé ses vaisseaux, ait pu détruire Tenochtitlan, la cité lacustre, chef d'œuvre d'urbanisme, l'une des deux ou trois plus grandes métropoles du monde de ce temps-là - Comment expliquer le plus terrible peut-être des quiproquo historiques : qu'une société profondément hiérarchisée, civilisée, ait vu des dieux là où il n'y avait qu'envahisseurs mus par une insatiable cupidité - Hugh Thomas peint ici, dans un style magnifique, une aventure inouïe, aux immenses répercussions sur le devenir de notre propre monde.

09/2011

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Théâtre

De Targuiya à Tobbie. 6 pièces du théâtre africain

Récupérations (Moussa Diagana) – Une Touareg de 17 ans est aux prises avec les tourments de la guerre et de l'amour. Une fois l'orage passé, elle met au monde un enfant de père inconnu. Chassée par les siens, sans souvenir précis, elle erre dans le désert en compagnie de la mystérieuse Houriya. La vallée de l'ignorance (Hermas Gbaguidi) – Tiécoro a demandé à sa femme de lire son dernier manuscrit. Devant l'incompréhension et la mauvaise foi de son mari, Aïcha finira par "vider son sac" et jeter sur la table toutes ses frustrations de femme et de citoyenne dans un pays qui se déglingue. Comme des flèches (Koulsy Lamko) – A l'enterrement de Bouba, un goût d'inachevé promenait son amertume sur toutes les langues. Car le jeune homme est mort du Sida, abandonné de tous. Seule, Amina, sa dernière compagne, revoit défiler les temps forts de leur liaison amoureuse... A petites pierres (Gustave Akakpo) – Elle était destinée à un autre. Mais comment résister à celui qui revient au pays et trouve les mots pour la séduire ? Elle a donc commis un crime aux yeux des siens et sera lapidée. Ce qui pourrait n'être qu'une sombre tragédie prend ici les allures d'une farce moliéresque. Carte d'identité (Diogène Ntarindwa) – Né au Burundi, terre d'exil de ses parents, l'auteur déroule le tapis de son enfance déracinée, de sa prise de conscience "patriotique" à l'adolescence, de son engagement militaire... jusqu'au retour de ses parents dans le village dont ils avaient été chassés. Tobbie (Rodrigue Norman) – Après sept années d'absence, Juan renonce au rock et revient au pays pour y retrouver ses frères et soeurs. Mais comment réinventer la vie ensemble quand on n'a rien de la Star rêvée par les autres ? Comment parler d'avenir quand on ne sait même plus conjuguer le futur ?

12/2020

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Histoire de l'art

Les arts en France sous Charles VII (1422-1461)

A partir des années 1420, le royaume de France connaît de profondes mutations ; tandis qu'une partie du pays est occupée par les Anglais et les Bourguignons, de multiples foyers artistiques émergent, entre lesquels les artistes circulent. L'épopée de Jeanne d'Arc et la reconquête entreprise par Charles VII annoncent la fin de la guerre de Cent Ans. Les conditions d'un renouveau sont alors réunies, de grands commanditaires faisant appel à des artistes d'une nouvelle génération. Avec le rayonnement de la cour de Bourgogne et la diffusion de l'Ars nova flamande, la création artistique abandonne progressivement le gothique international et se tourne vers une nouvelle vision de la réalité. En pleine effervescence, la Renaissance italienne inspire également les artistes du nord des Alpes. L'art produit en France s'approprie les manières italienne et nordique et fourmille de particularités. Richement illustré, comptant plus d'une centaine de notices et de nombreux essais, ce catalogue réunit des chefs-d'oeuvre témoignant du foisonnement et de la diversité artistiques de l'époque, du gisant d'Agnès Sorel aux manuscrits enluminés et aux portraits de Jean Fouquet, et propose une synthèse inédite sur cette période peu connue.

03/2024

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Histoire ancienne

Témoins d'argile. Les figurines en terre cuite du centre de la Gaule

Dans le courant du XIXe siècle, au coeur du département de l'Allier, les découvertes de petits objets en terre cuite attirent l'attention des érudits et des chercheurs. Alfred Bertrand, Louis Esmonnot ou encore Edmond Tudot, membres de la Société d'émulation de l'Allier, entreprennent alors de fouiller plusieurs de ces sites. Ils mettent au jour de nombreux fours datant de l'Antiquité ainsi que des fragments de figurines et les moules qui ont servi à les produire. L'étude de ces artefacts met ainsi en lumière ce riche territoire de la basse vallée de l'Allier. C'est à la croisée de plusieurs peuples celtes (Eduens, Bituriges-Cubes, Arvernes ou Ambivarètes) que se développent, entre le Ier et le IIIe siècle de notre ère, de nombreux centres de productions de céramiques appelés aujourd'hui "de Gaule centrale" . Parmi les poteries façonnées, la figurine en terre cuite tient une place importante et fait l'objet d'une commercialisation dans une grande partie de l'Empire romain. L'importance de ces productions est telle, que jusqu'à peu, elles étaient nommées "figurines en terre blanche de l'Allier" , quand bien même il s'agissait de fabrications d'autres régions. Si la production de figurine, dans la basse vallée de l'Allier, est largement dominée par les représentations de déesses (Vénus et déesses-mères essentiellement), les coroplastes antiques ont su imaginer et créer tout un univers d'argile autour des dieux, des animaux de toutes sortes, des fruits, des objets du quotidien, etc. Aujourd'hui, le développement de l'archéologie préventive, la conduite de nouvelles recherches universitaires et la mise en place de protocoles d'archéologies expérimentales conduisent à apporter un nouveau regard sur cet artisanat. C'est cette vision qui sera mise en avant dans cet ouvrage, cela afin de donner une nouvelle impulsion à l'étude de la coroplastie dans le monde gallo-romain. Ce catalogue est la première édition destinée au grand public sur le sujet.

12/2020

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Beaux arts

Gustave Dreyfus. Collectionneur et mécène dans le Paris de la Belle Epoque

Au cours de sa vie, le collectionneur parisien Gustave Dreyfus (1837-1914) a rassemblé plus de 1600 oeuvres d'art de la Renaissance, qui étaient exposées dans son appartement situé boulevard Malesherbes. Ses nombreux visiteurs avaient ainsi l'occasion d'admirer des sculptures de Desiderio da Settignano et Francesco Laurana, des tableaux attribués à Jacopo Bellini et à Botticelli, et surtout un nombre impressionnant de médailles et de plaquettes : la collection de bronzes de Dreyfus était en effet l'une des plus importantes d'Europe, comparable à celle du musée du Bargello. Amateur passionné, Dreyfus était une figure incontournable dans le milieu intellectuel et artistique de son époque. Il connaissait la marquise Arconati-Visconti, Edmond de Goncourt, la princesse Mathilde Bonaparte, les Camondo et les Rothschild, mais aussi de nombreux artistes comme Auguste Rodin, Gabriele D'Annunzio ou Jules Massenet. Il fréquentait Adolfo Venturi et le jeune Bernard Berenson ; il était un habitué des cabinets du Louvre, où il rencontrait Charles Ephrussi, Léon Bonnat ou des conservateurs réputés comme Clément de Ris et Philippe de Chennevières. Grand voyageur, Dreyfus faisait preuve d'un goût et d'un talent exceptionnels, et toute occasion lui était bonne pour enrichir sa collection en suivant les conseils que lui prodiguaient s. amis Alfred Armand et Wilhelm von Bode. Aujourd'hui, la plupart de ses médailles et plaquettes italiennes, tout comme une bonne partie de ses tableaux et sculptures, se trouvent dans les plus importantes collections américaines, notamment la National Gallery de Washington et la Frick Collection de New York, où elles sont arrivées par le biais du marchand d'art Joseph Duveen. D'autres pièces de première importance - tels le Buste de Diotisalvi Nerani par Mino da Fiesole, le Saint Jérôme de Bartolomeo Bellano, ainsi qu'un corpus d'une centaine de médailles et petits bronzes - enrichissent les collections du musée du Louvre, à la suite de donations effectué. par Dreyfus et sa famille.

06/2019

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Critique littéraire

Un joli monde. Romans de la prostitution

Gustave Flaubert a confessé qu'il ne pouvait pas voir passer une prostituée sur le boulevard sans avoir un battement de cœur. Le destin des " filles publiques " lui chatouillait l'âme. Etrange miroir que celui que lui tendaient leurs décolletés et leurs lèvres peintes : " Il se trouve, en cette idée de la prostitution, un point d'intersection si complexe, luxure, amertume, néant des rapports humains, frénésie du muscle et sonnement d'or, qu'en y regardant au fond le vertige vient, et on apprend là tant de choses. " Au XIXe siècle, présentes au cœur des villes, et pas seulement dans les bas quartiers, offertes sur le trottoir ou enfermées dans des bouges, elles habitent les rêves et les obsessions. Un joli monde est une anthologie consacrée aux filles les plus modestes, celles de basse condition, figures de la rue ou de la maison close, promises aux plus extrêmes des solitudes. Beaucoup d'écrivains les ont fréquentées, aimées parfois, peintes souvent dans les pages de leurs livres. Suffisamment en tout cas pour que l'on puisse parler d'" écrivains de filles ". Un certain nombre d'entre eux, Maupassant, Jean Lorrain, Charles-Louis Philippe, J.-K. Huysmans ou Léon Bloy, pour n'en citer que quelques-uns, ont pris les filles publiques pour héroïnes. Ils ont sondé la vérité de leurs personnages de l'intérieur, bien au-delà de leurs apparences de simples objets sexuels, s'attachant parfois, comme Edmond de Goncourt, à faire œuvre de médecin, de savant ou d'historien. Un joli monde a aussi convoqué quelques hommes de lettres remarquablement oubliés, tels Paul Adam (Chair molle) ou Eugène Montfort (La Turque), et des écrivains francophones, comme Georges Eekhoud, qui a illustré avec force les bas-fonds du " riddeck " d'Anvers. Des documents d'époque font écho à ces textes de fiction qui tous nous parlent de l'amour et de sa profanation.

01/2008

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Sciences historiques

Les Corses qui ont fait la Corse

Les Corses qui ont fait la Corse brosse les portraits de 31 personnages qui ont marqué l'île, voire le continent et le monde entier. Ces hommes et ces femmes au destin fabuleux sont des personnalités politiques, des résistants, des écrivains, des artistes, des inventeurs et même, pour quelques-uns, des bandits qui ont défrayé la chronique. De Sambucuccio d'Alando à Edmond Simeoni, plusieurs siècles de l'histoire de Corse sont retracés dans cet ouvrage écrit par Thierry Ottaviani et illustré par Philippe Lorin. Sont présents bien sûr Paoli et Napoléon, mais aussi d'autres grands hommes de l'histoire insulaire : Sampiero Corso, Circinellu, Vincentello d'Istria, G-P. Gaffori, J-P. Abbatucci, Joseph Fesch, etc., ainsi que de femmes inoubliables telles que Letizia Bonaparte, Davia, Colomba ou encore Marthe Piarchi dont on a retrouvé la trace dans la Pentica, le palais vert du bandit Bellacoscia. La part belle est faite aux artistes, qu'ils soient écrivains (Salvatore Viale, Santu Casanova, Maistrale, J-B. Marcaggi, Marie Susini), chanteurs (Tino Rossi), photographes (Ange Tomasi), mais également aux inventeurs tels Angelo Mariani qui commercialisa sa fameuse boisson, ancêtre du Coca-Cola, Louis Capazza qui fit la première traversée de la Méditerranée en ballon ou le parfumeur François Coty qui devint ensuite magnat de la presse française et dont la rencontre avec le "Roi du maquis" Romanetti fit couler beaucoup d'encre. De nombreux hommes et femmes dont les rues ou lieux portent les noms revivent dans les pages de ce livre. Ainsi les figures d'Emmanuel Arène ou de César Campinchi. Sans oublier les célèbres résistants qui sont la fierté de la Corse : Danielle Casanova, Fred Scamaroni ou bien Jean Nicoli. Avec Les Corses qui ont fait la Corse, les vies de ces illustres personnages (plus d'une centaine de noms cités) sont pour la première fois réunies en un seul volume et illustrées avec talent.

10/2019

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Politiques publiques

L'artiste, l'administrateur et le juge. L'invention du service public culturel ; Le rôle de Conseil d'Etat

Les 26 et 27 novembre 2021, le Comité d'histoire du ministère de la Culture et celui du Conseil d'Etat et de la juridiction administrative ont organisé, en partenariat avec la Comédie-Française et l'Institut des sciences sociales du politique, un colloque consacré à "l'invention du service public culturel" et au "rôle du Conseil d'Etat" , tant comme juge que comme conseiller du gouvernement, dans les politiques publiques de la culture. Ce colloque avait pour objectif d'étudier la genèse de la notion de service public culturel, ses mises en forme juridiques et son dynamisme, mais aussi d'interroger la plasticité, au cours de l'histoire, d'une telle notion. Il s'agissait enfin d'examiner les missions du service public culturel, sa gestion et sa traduction juridique, au prisme des enjeux contemporains, des droits culturels à l'adéquation aux projets artistiques du 21e siècle. COMMENT ? Le livre L'Artiste, l'administrateur et le juge reprend l'ensemble des communications du colloque de novembre 2021 ainsi que la transcription des deux tables rondes organisées au Conseil d'Etat puis à la Comédie-Française. Il donne également à voir, sous forme d'un cahier spécial, l'exposition intitulée Le théâtre, service public. La technique juridique, la politique culturelle et le juge administratif au 20e siècle présentée lors de ces deux journées et propose aussi un important corpus de ressources documentaires sur le sujet. Au nombre des contributeurs on compte : - des juristes ou conseillers d'Etat : Martine de Boisdeffre, Maryvonne de Saint Pulgent, Camille Broyelle, Marie Cornu, Stéphane Duroy, Edmond Honorat, Sylvie Hubac, Bruno Lasserre, Céline Romainville, Fanny Tarlet, Noé Wagener ; - des responsables de politiques culturelles au niveau national ou territorial : Noël Corbin, Christopher Miles, Sylvie Robert : - des directeurs ou directrices d'établissements culturels : Catherine Blondeau, Olivier Mantei, Cécile Renault, Robin Renucci, Michel Roseau, Eric Ruf, Jean-Philippe Thiellay, Catherine Tsekenis ; - des experts des politiques culturelles : Pascale Goetschel, Jean-Pierre Saez, Emmanuel Wallon.

09/2023

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Beaux arts

Du Romantisme à l'Art Déco. Lectures croisées

Les textes réunis dans le présent recueil traitent de domaines ou de questions chers à Jean-Paul Bouillon, à qui l'on doit bien des études marquantes sur l'art des XIXe et XXe siècles, tant par l'ouverture de champs négligés avant lui que par la qualité de ses propositions méthodologiques. On ne s'étonnera donc guère d'y trouver des contributions relatives au dialogue et à la synthèse des arts, à la figure de l'artiste, à la critique d'art, au marché de l'art comme à la notion de "modernité". Les auteurs ont eu à coeur de s'interroger sur la couleur comme sur la relation entre sculpture et musique, de revenir sur des artistes emblématiques tels que Baudelaire, Edmond de Goncourt, Zola, Maurice Denis, Degas, Cézanne ou Kandinsky, d'apporter un éclairage neuf sur des figures moins consacrées aujourd'hui telles que le peintre et théoricien Alexandre Séon, le critique Guillaume Janneau ou le marchand Léon Gauchez. Mais, au-delà de la découverte d'objets ou de relations nouvelles, d'artistes méconnus ou d'autres inédites, il s'agit aussi de porter la réflexion sur l'histoire de l'art elle-même, sur la définition de ses objets de recherche, sur les modèles historiographiques "lettré" ou scientifique, sur l'idée ambiguë d'"ordre" ou celle de hiérarchie artistique, le tout suivant les principes méthodologiques dont Jean-Paul Bouillon s'est fait le défenseur. Ne convient-il pas, à cet égard, de tenter de clarifier la notion même de mouvement artistique pour, avant d'en user ou d'en abuser, saisir celle-ci dans son historicité ? Cette mise au point passe d'abord par la solidité de références que ne déforment plus les a priori dogmatiques ou les schèmes figés d'une histoire de l'art soumise aux diktats "progressistes". L'histoire de l'art retrouve ainsi une pleine légitimité pour traiter du néo-impressionnisme ou du cubisme, du décor religieux comme des Prix de Rome de l'entre-deux-guerres, en marge du récit orthodoxe de la modernité.

04/2011

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Faits de société

13 mystères de la Côte

La Côte d'Azur et Monaco ne sont pas seulement riches par le prix des terrains, le patrimoine de leurs résidents et les fortunes abandonnées sur les tapis verts de leurs casinos. Cette région, bénie des dieux, abrite aussi tous les diables de la criminalité. Ceux qui commettent les crimes et ceux qui les protègent. A travers le récit de treize mystérieuses affaires, Roger-Louis Bianchini nous fait ici de stupéfiantes révélations où l'on voit triompher de la vérité une justice sous influence, des policiers corrompus, les liaisons dangereuses unissant mafieux, affairistes et politiques. Il revient ainsi sur la mort de la députée Yann Piat, grâce aux confidences inédites d'un commissaire des RG. Il démonte, pour la première fois, le double complot qui a présidé à la mort d'Edmond Safra, le milliardaire libanais, dans l'incendie de son appartement. Il a enquêté sur la profanation du tombeau de Stefano Casiraghi qui met au jour la tentative de la mafia de récupérer les parts en blanc que celui-ci détenait dans plusieurs sociétés monégasques. Pour cette affaire, comme pour les autres, Roger-Louis Bianchini apporte à chacun de ses récits des éléments inédits rassemblés par des contre-enquêtes riches en scoops et propres à provoquer de nouveaux scandales. Même dans les plus connues, comme celle du " casse du siècle ", où il révèle que Spaggiari n'était pas le " cerveau " ni le chef du gang des égoutiers. Il ne manquait qu'une secte pour compléter le tableau rouge comme le sang et noir comme les romans du même nom. Elle est bien présente dans l'incroyable scénario retenu par la police et la justice après la découverte de deux cadavres dans une luxueuse résidence de Villefranche-sur-Mer, le 10 avril 1991. Le dossier s'est clos sur un meurtre suivi d'un suicide alors qu'il s'agit, en fait, d'un double assassinat rituel. C'est - aussi - l'intérêt de ce livre que de sortir de l'ombre des histoires où elles avaient été soigneusement cachées.

06/2005

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

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Histoire de l'art

Le Japonisme, un art français

"Il est tout à fait évident, écrivait Pierre Francastel en 1937, qu'il ne faut pas confronter Japon et japonisme" : c'est cependant ce qu'on n'a cessé de faire. A rebours d'une approche néo-positiviste qui voit dans le japonisme le résultat d'une influence, ce livre analyse à nouveaux frais un étonnant phénomène d'innutrition, dont l'histoire matérielle est indissociable du programme conceptuel : levier épistémologique, l'art japonais fonctionna comme un génial indicateur et conforta des convictions antérieures à l'ouverture du Japon. Limiter l'étude du japonisme à la France, loin de rétrécir le sujet, l'élargit en permettant de reconstituer ses capillarités et la circulation des représentations dans un milieu osmotique, frémissant d'échos littéraires et artistiques, à une époque où la presse façonnait les représentations esthétiques et sociales. La constitution d'une "planète japonisme" a occulté les débats internes auxquels répondit la révélation des arts du Japon, qu'on ne peut dissocier de l'acclimatation du préraphaélisme en France et plus généralement du médiévalisme. Ecartant les "japonaiseries" (les bibelots et les toiles orientalistes), inversant la logique de l'influence, rendant un rôle moteur aux prétendus influencés, ces pages accompagnées d'une iconographie nouvelle se concentrent sur le japonisme comme "révolution de l'optique" , suivant l'heureuse expression de Jules de Goncourt reprise par son frère Edmond, souvent citée mais mal exploitée. D'Ingres à l'Art nouveau dont le japonisme, contrairement aux idées reçues, n'est pas la conclusion mais en partie l'antidote, elles restituent, dans leur cadre discursif, les phases de son évolution au miroir d'une Grèce en plein bouleversement, en associant largement les écrivains et les critiques d'art, ces acteurs essentiels, grands oubliés d'une histoire qui a sous-estimé les réseaux de sociabilité de la culture d'accueil. Si le japonisme devint un phénomène international, c'est bien parce qu'il fut, d'abord, un art français quand Paris, capitale du XIXe siècle, aimantait les imaginations.

02/2023

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Sociologie politique

Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux

Léon Daudet est le fils aîné de l'écrivain Alphonse Daudet. Républicain converti au monarchisme, antidreyfusard et nationaliste clérical, député de Paris de 1919 à 1924, il fut l'une des principales figures politiques de l'Action française. Dans cette oeuvre monumentale il revient sur les événements marquants de sa vie et ses principaux combats idéologiques. Une lecture édifiante à qui cherche à comprendre les tribulations politiques ambiguës de cette figure controversée de la droite française de l'entre-deux guerres. " Je commence, avec cet ouvrage, la publication de mes souvenirs et je compte la poursuivre régulièrement désormais. Ce premier recueil de quatre volumes porte sur une période d'environ trente ans, pendant lesquels j'ai été à même d'approcher et de fréquenter les personnalités les plus notoires de la littérature, de la médecine et du milieu politique républicain. Fils d'un écrivain célèbre et qui avait non seulement le goût, mais la passion des échantillons humains, depuis le vagabond de la route jusqu'au plus raffiné des artistes, j'ai été en relations avec beaucoup de gens que je n'avais pas choisis et dont je devais être violemment séparé plus tard par les circonstances de la vie, ou des divergences fondamentales. Polémiste nationaliste, puis royaliste, j'ai été amené à traiter rudement ceux que je considérais comme les ennemis de mon pays. Quelques-uns d'entre eux Zola, par exemple faisaient partie de l'entourage d'Alphonse Daudet. Je n'ai pas cru devoir les ménager pour cela, n'ayant par ailleurs reçu d'eux que les témoignages les plus banaux de sympathie à l'endroit d'un jeune confrère. Je compte persévérer dans cette attitude. Deux personnes seulement m'ont encouragé et soutenu dans mes débuts : mon père, qui m'a mis la plume à la main ; Mme Edmond Adam, qui a publié, dans la Nouvelle Revue, mes premiers essais".

03/2023

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Littérature érotique

Les Onze mille verges ou les Amours d'un hospodar. Un roman de Guillaume Apollinaire

Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales ("G. A".). Résumé et analyse Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldovalaque, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment : "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! " Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les paraphilies de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : le sadisme alterne avec le masochisme, la zoophilie avec l'ondinisme, la scatophilie avec le vampirisme, la pédophilie avec la gérontophilie et la nécrophilie, l'onanisme avec les orgies, le saphisme avec la pédérastie... L'écriture est alerte, l'humour (noir au besoin) constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de "joie infernale" , qui trouve son apothéose dans la scène finale. Historique La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d'Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001 le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre "La Blanche Hermine" est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit ("Lubricités enfantines"), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième "source" apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905

02/2023

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Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

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Ouvrages généraux

Etudes philosophiques 2021, n.3

La revue, fondée par Gaston Berger en 1926, et publiée d'abord à Marseille comme Bulletin de la Société d'études philosophiques du Sud-Est, s'était fixée une double tâche : rendre compte des recherches menées dans les sociétés de philosophie et les universités (dans un cadre régional d'abord, et bientôt national), mais aussi faire mieux connaître les grandes tendances de la vie philosophique au plan international (la présence d'Edmund Husserl parmi les premiers correspondants de la Société d'études philosophiques en étant un signe parmi d'autres). Pour répondre à cette double vocation (solide tradition de travaux historiques et ouverture sur l'actualité de la recherche), Les Etudes philosophiques publient chaque année plusieurs numéros thématiques consacrés à de grands penseurs classiques (Aristote, Descartes, Leibniz, Spinoza, Herder, Kant, Hegel, Ravaisson), à des auteurs contemporains (Michel Henry, Claude Bruaire, Heidegger, Carl Schmitt), à des problématiques originales et définies (Romantisme allemand, L'Egypte et la philosophie, Descartes et l'Allemagne, l'Aristotélisme au XVIe, L'analogie, la Philosophie Italienne, Marin Mersenne, Signification, Phénoménologie et philosophie analytique, la question des "doctrines non-écrites" chez Platon, les écrits socratiques de Xénophon). Les numéros consacrés aux auteurs tendent à être de plus en plus ciblés et resserrés autour d'un thème (Aristote et l'imagination, Bergson et l'idéalisme allemand, Merleau-Ponty et les sciences humaines, la Poétique d'Aristote). Chaque numéro thématique comporte un ou plusieurs articles hors thème.

09/2021

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Histoire de la philosophie

Vaincre l'abstraction. Théorie de la connaissance au début du XXe siècle (Husserl, Bergson, Cassirer, Heidegger)

Que la raison, cette cloche marquant l'heure de la vie intérieure et dictant la marche de la pensée, puisse en arriver à se dérégler et à égarer dans son sillage la pensée qui se règle sur elle : voici une inquiétude qui ne colore pas de manière importante les fondements de la pensée moderne dans la philosophie de Descartes ni le rationalisme des Lumières. Mais elle gagnera avec le temps une ampleur et une insistance croissantes sous la surface d'une foi régnante dans les principes rationnels, et sera diversement portée en pleine lumière à partir des successeurs de Kant, du début du XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe, se déployant en un thème fondamental et travaillant nombre de pensées de manière centrale. Ce à quoi l'on attribue le dérèglement de la pensée pourra varier d'un auteur à l'autre. La vérité, la raison, la théorie, l'idéalisme ou la métaphysique sont autant d'idéaux philosophiques, jugés désormais obsolètes, illusoires ou sources d'égarement, dont on tentera tour à tour de se défaire, dont on cherchera en quelque sorte à expurger la pensée. Les quatre auteurs convoqués par notre étude, Edmund Husserl (1859 1938), Henri Bergson (1859 1941), Ernst Cassirer (1874 1945) et Martin Heidegger (1889 1976), se sont confrontés, au début du XXe siècle, à cette question, et c'est leur lutte que nous prendrons pour objet de réflexion.

06/2022

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Alpinisme, escalade

Tenzing le héros de l'Everest. Une biographie

La vie extraordinaire de Tenzing Norgay, premier homme au sommet de l'Everest avec Hillary. Ou comment un enfant nomade du Tibet est devenu un mythe vivant. Un homme caché sous son masque à oxygène brandit un piolet orné de fanions sur le ciel noir de l'Himalaya. Cet homme sans visage, c'est le Sherpa Tenzing Norgay, photographié par Edmund Hillary au sommet de l'Everest, le 29 mai 1953. A la descente, Tenzing est accueilli comme un dieu vivant au Népal. Dans le monde entier, il incarne avec Hillary une icône du triomphe de la volonté humaine. Ed Douglas, grand nom de la littérature de montagne, est parti au Tibet à la recherche de ses racines : Tenzing Norgay, né en 1914 au pied du versant oriental de l'Everest dans une famille d'éleveurs de yacks, déshérité parmi les déshérités, se hisse par son talent, son intelligence et sa résilience jusqu'au toit du monde. A la pointe de toutes les expéditions à l'Everest dès 1935, il atteint le sommet de ses rêves mais la gloire est une tourmente. Il lui faudra le soutien et l'amitié du pandit Nehru pour l'affronter sans perdre son humilité, son sens de l'humour et son sourire. Tenzing, publié à l'occasion du 50e anniversaire de l'ascension, reste la biographie de référence du " héros de l'Everest ". Traduit de l'anglais par Charlie Buffet.

06/2023

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Critique littéraire

La Muse des jardin : Jardins de l'Europe littéraire (1580-1700)

Prix triennal de l'essai Léopold Rosy. Académie Royale de Langue et de Littérature françaises (Belgique). Finaliste du Prix du Parlement de la Communauté française de Belgique, 2003. La Bible a fait de l'Eden un jardin. Rien d'étonnant, dès lors, à ce que cet endroit ait été, pendant des siècles, la cible d'un regret obsédant, qu'on le dépeigne d'habitude comme un lieu de délices et que le thème ait mis au défi une myriade d'écrivains, d'Homère à nos jours. Entre le Moyen âge et le XVIIIe siècle en particulier, nombreux furent ceux qui, stimulés par la redécouverte de l'Antiquité et la science nouvelle, ont entrepris de décrire des jardins, vues de l'esprit comme chez le Tasse et Edmund Spenser, du Bartas, Vondel et Milton, ou lieux réels qu'ont admirés Madeleine de Scudéry, La Fontaine, Martin Opitz, Constantijn Huygens, Louis XIV et Andrew Marvell. Ces pages invitent à visiter quelques-uns des sites les plus prestigieux d'Europe, de l'Italie à l'Angleterre, de la France à l'Allemagne et aux Pays-Bas. En cours de route, on abordera une série de problèmes capitaux de notre passé, lointain ou récent : le rapport de l'art à la nature, l'émergence des genres littéraires, l'influence de la science sur les belles lettres, son mariage parfois malheureux avec la religion ainsi que la persistance de formes et d'idées surannées.

01/2002

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Littérature étrangère

Les règles du consentement

A négliger les règles du consentement à l'amour, on risque bien de se perdre soi-même. Deux fillettes prénommées Elizabeth et nées la même année, en 1948, se rencontrent sur les bancs de l'école. Pour faciliter la tâche de l'institutrice, Elizabeth, une enfant bien née et sûre d'elle, est autorisée à conserver son prénom quand son amie, une orpheline en mal d'amour et élevée par une modeste tante, accepte de devenir Betsy. Vient l'âge adulte et les deux jeunes femmes partent pour Paris : Elizabeth s'y perd en de longues promenades méditatives quand Betsy connaît la bohème estudiantine d'après Mai 68. De retour à Londres, Elizabeth fait un mariage de raison en épousant un homme plus âgé qu'elle. Betsy rentre bientôt elle aussi et tente de se remettre d'une déception amoureuse. Toutes deux, chacune à son tour, prennent pour amant Edmund Fairlie, bel homme et parfait goujat. Mais alors qu'Elizabeth, bientôt veuve, se désengage prudemment de cette liaison, Betsy, ignorant les règles qui gouvernent ce genre de relations, sombre dans un désarroi sans issue, sous le regard consterné et dédaigneux de son amie. A ces deux femmes, spectatrices fascinées de la libération sexuelle, l'observation ou le mépris des règles du consentement ne sauraient apporter qu'un maigre réconfort, quand l'une et l'autre, comme tant de femmes de leur génération, sont condamnées à une indéfectible solitude.

09/2004

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Critique littéraire

Liane de Pougy. Courtisane, princesse et sainte

Courtisane, princesse puis sainte, Liane de Pougy a vécu trois déstins en un seul. C'est pour expliquer ce triple itinéraire que j'ai écrit sa biographie, la première... Considérée par Edmont de Goncourt comme "la plus jolie femme de son siècle", Liane de Pougy qui naît en 1869 et meurt en 1950, traverse l'Europe en suscitant de folles passions. Cette courtisane a pour adorateurs Charles de Mac Mahon, Roman Potocki, Maurice de Rotschild, tant d'autres encore qui portaient des noms illustres. Mais Liane ne saurait se contenter d'exploits galants avec les hommes, ou avec les femmes : elle est également l'auteur de romans comme Idylle saphique ou de remarquables mémoires comme Mes cahiers bleus, ouvrages qui sont autant de reflets de sa parfaite bisexualité. Reine du demi-monde, Liane devient par son mariage, en 1910, avec le prince roumain Georges Ghika, une authentique princesse. Elle se consacre alors aux petits jeux de la tendresse avec, par exemple, Nathalie Barney, et au grand jeu de l'amitié avec Jean Cocteau, Max Jacob, Reynaldo Hahn, Marcel Proust (qui prête à son Odette certaines manies de Liane) et Colette (Léa, dans Chéri, doit beaucoup à Liane). A la mort de son époux, en 1945, Liane de Pougy trouve enfin une conquête à sa mesure : Dieu. Son confesseur, le Père Rzewuski m'avait assuré que sa patiente, entrée dans le Tiers Ordre de saint Dominique, était très proche de la sainteté".

12/1993

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Faits de société

Le plus bel âge. Rencontres avec des octogénaires affranchis

Depuis quelques mois, les octogénaires monopolisent les médias. Tel Stephane Hessel, ils s'indignent ! Electrons libres, ces super-seniors échappent à la course contre le temps dans laquelle se consument leurs cadets quadragénaires happés par les gourous du bien-être et de l'anti-âge. Loin des monstres sacrés d'hier et des héros de la longévité asiatique, ils semblent inclassables, aussi solitaires qu'entourés, francs-tireurs d'une époque malade de son jeunisme, condamnée à se distraire dans les parcs d'attractions culturels pour fuir ses démons. Ce livre est écrit sous la forme d'un récit personnel, autobiographique, enrichi par les témoignages inédits de personnalités issues du monde de la culture. Les démons d'Irina Ionesco y frôlent les souvenirs d'Hubert de Givenchy, les rêves de René de Obaldia rencontrent les cauchemars de Marceline Loridan, les tailleurs d'Edmonde Charles-Roux dansent avec l'étoile Claude Bessy. Mais l'autre face de la vieillesse existe aussi : la vie silencieuse du service de gériatrie accompagne la défaite quotidienne des proches à l'hôpital. Dans la bataille contre le temps qui passe, contre la mort, les Affranchis n'ont plus rien à perdre et tout à transmettre. Comment vivent-ils ? Quels sont leurs rythmes ? Qu'ont-ils appris ? Quel rapport entretiennent-ils avec leur corps ? Comment pensent-ils la mort ? Soumis à leur passion, ils défient le temps du déclin obligatoire.

05/2013

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Philosophie

Sixième méditation cartésienne. Première partie, L'idée d'une théorie transcendentale de la méthode

Méditation à maints égards fulgurante, mais précisément difficile du fait de sa densité native, la Sixième Méditation cartésienne d'Eugen Fink est longtemps demeurée inconnue de la très grande majorité des phénoménologues. Rares furent ceux qui purent y avoir accès après la deuxième guerre mondiale : on sait seulement qu'elle circula notamment parmi Gaston Berger, Dorion Cairns, Alfred Schutz, Tran Duc Tao et Maurice Merleau-Ponty, lequel la mentionne à deux reprises dans sa Préface à la Phénoménologie de la Perception. Sa publication récente aux éditions Kluwer, ainsi que la présente traduction permettent enfin de restituer l'importance méthodologique du travail phénoménologique précoce d'Eugen Fink, situé à la croisée de la recherche inaugurale d'Edmund Husserl et de l'ontologie fondamentale de Martin Heidegger. Elle révèle également une médiation décisive, un chaînon resté jusqu'alors manquant entre l'élaboration du fondateur de la phénoménologie et le travail de Merleau-Ponty, voire de Sartre ou de Ricoeur. Par la systématisation des analyses phénoménologiques qu'elle propose, la radicalisation de la réduction qu'elle met en œuvre, son interrogation concernant la possibilité d'une langue transcendantale ainsi que la mise au jour thématique de l'instance du spectateur phénoménologisant et de la mondanéisation énigmatique qui l'accompagne, cette Méditation ouvre la voie d'une recompréhension en profondeur du sens tout à la fois rigoureux et original de la démarche phénoménologique. Elle s'offre ainsi comme une contribution sans pareille à son renouvellement contemporain.

02/1994

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Esthétique

Au prisme du readymade. Incises sur l'identité équivoque de l'objet

Dans sa lettre de 1907 au poète Hofmannsthal, le philosophe Edmund Husserl écrit : "plus l'uvre d'art résonne du monde de l'existence ou tire de lui sa vie, plus elle réclame par elle-même une prise de position existentielle (…) et moins alors l'uvre est esthétiquement pure" . Six ans avant son invention, ne lit-on pas ici une définition fidèle du readymade ? Voici la chose exposée sans fioriture, sans projet, pour elle-même, sans apprêt, sans manière ; la chose de nos besoins les plus grossiers, voici qu'on lui accorde une exposition dans un haut lieu réservé à l'élite des choses : la "Galerie d'Art" . Dans ce royaume des choses représentées, scénographiées, la chose triviale est, comme on dit, "nature" . C'est ainsi que le readymade sait être touchant. Le readymade est la résultante d'entités consubstantielles. L'une est relative à l'utilitarisme habituel de la chose, nous le baptiserons "Ordinaire" et l'autre à la capacité à offrir une contre-option à l'art conventionnel, nous reprendrons un terme duchampien, "An-art" . Ces deux entités partagent la même nature matérielle et formelle, l'Ordinaire et l'An-art ont en commun le même substrat. Si elles s'opposent nettement quant à leurs vocations respectives (permettre un usage trivial et faire uvre), elles sont en communion dans le readymade sans s'effacer l'une l'autre et habitent toutes deux la galerie. Et alors le regard entre en jeu.

01/2023

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Psychopathologie

Les phénomènes télépathiques. Phénomènes Psychiques et Extrasensoriels

La télépathie (du grec ????, tele (distance, loin) et ??????, patheia (sentiment : ???o?, ce que l'on éprouve) désigne un hypothétique échange d'informations entre deux personnes n'impliquant aucune interaction sensorielle connue. En parapsychologie, la télépathie fait partie des perceptions extra-sensorielles, comme précurseur de la précognition et de la clairvoyance1 ; un des protocoles utilisés pour l'étudier est le ganzfeld. La psychologie naissante s'est intéressée à la télépathie, avec Myers donc, mais aussi Léon Marillier, Charles Richet, Pierre Janet, Alfred Binet, Théodore Flournoy, Ambroise-Auguste Liébeault, Henry Sidgwick, Camille Flammarion, Henri Piéron, Nicolas Vaschide, William James, Edmund Gurney (en), Albert von Schrenck-Notzing, Enrico Morselli (en), Hugo Münsterberg ; la communauté scientifique des psychologues fit une place à cette thématique dans le 1er congrès de psychologie physiologique, dans les débats de la Société de psychologie physiologique, dès 1884 et dans les congrès internationaux de psychologie de 1889, 1892 et 1896. Sigmund Freud s'est, de son côté, intéressé à la transmission de pensée, en cherchant à lui donner une interprétation psychanalytique. Les psychologues cliniciens Thomas Rabeyron et Renaud Evrard relèvent dans la correspondance de Freud et Ferenczi, qui s'étend de 1908 à 1933, les " questionnements récurrents [...] concernant la réalité objective de la télépathie. Sans preuve expérimentale de cette dernière, semblent-ils se demander comment prendre en compte son éventuelle influence en psychanalyse ? Cette interrogation les conduit à étudier et à écarter plusieurs explications, en particulier l'hyperesthésie, la fraude et la cryptomnésie. "

10/2022

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Troisième République

Clémenceau

L'édition de prestige du centenaire. Il y a cent ans, le président de la République Raymond Poincaré nommait son vieil adversaire Georges Clemenceau à la présidence du Conseil. La Révolution russe privait la France de son principal allié sur fond de mutineries et de rupture de l'" union sacrée ". Avec son célèbre mot d'ordre, " Je fais la guerre ", le Tigre allait jouer un rôle majeur pour renverser une situation qui conduirait un an plus tard à l'armistice puis à la paix victorieuse contre l'Allemagne. Ce sacre éphémère couronne une carrière exceptionnelle, longue d'un demi-siècle, qui voit le " tombeur de ministères " chuter avec Panama pour se redresser avec l'affaire Dreyfus avant de devenir le " premier flic de France " et parachever sa métamorphose en " Père la Victoire ". Clemenceau incarne plus largement les évolutions de la gauche, de l'opposition radicale à la culture de gouvernement, réconciliant la Révolution avec l'exercice du pouvoir. Il fallait à ce républicain capital une biographie d'exception. Michel Winock a relevé le gant en conjuguant la fluidité du style avec la finesse de l'analyse. Couronnée par le prix Aujourd'hui, unanimement saluée par la critique et plébiscitée par le public, elle a été revue, actualisée et augmentée pour cette édition de luxe, reliée et enrichie d'un cahier iconographique supplémentaire. " Tout est époustouflant dans ce livre qui fait revivre bien des aspects oubliés d'un parcours politique unique en son genre. " Edmonde Charles-Roux.

10/2017

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Histoire militaire

Combattants français en Palestine. 1917-1918

La France a toujours tourné ses regards vers la Terre Sainte et n'a pas hésité à y engager ses armes lorsqu'elle l'estimait nécessaire, y compris après que la Révolution a remis en question les raisons religieuses intimes et profondes de ses liens avec ce berceau de la Foi. La guerre de 1914-1918 n'allait pas manquer d'entraîner des changements importants dans cette région puisque les Ottomans, alliés des puissances de l'Axe, dénoncèrent dès le début du conflit les Capitulations qui, depuis François Ier, permettaient à la France d'exercer sur cette région une forte influence et de protéger les chrétiens d'Orient. Présente en Egypte, sur laquelle elle exerçait un protectorat depuis 1882, la Grande-Bretagne profita du contexte pour y ouvrir un front destiné à renforcer ses intérêts, et à y retenir les troupes turques, que renforçaient des contingents allemands et autrichiens. Ainsi fut constitué le corps expéA¬ditionnaire britannique, dont le commandement fut confié au général Edmund Allenby. Davantage préoccupé par le front occidental et le front d'Orient, le gouvernement français décida, malgré tout, en 1917, d'engager des troupes en Palestine. Elles furent intégrées dans le corps expéditionnaire anglais. C'est l'histoire de ce détachement français, commandé par le colonel Jean Philpin de Piépape, qui est retracée dans cet ouvrage pour en conserver le souvenir et rendre à ses hommes un légitime hommage.

05/2022

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Histoire de la médecine

Résultats de l'application de la méthode pour prévenir la rage après morsure

Résultats de l'application de la méthode pour prévenir la rage après morsure / par M. Louis Pasteur ; suivis des observations de MM. Jurien de La Gravière, Vulpian et de Freycinet Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Histoire ancienne

De la Gaule à l'Orient méditerranéen. Fonctions et statuts des mobiliers archéologiques dans leur contexte

Ce volume est issu du colloque international d'archéologie intitulé Les mobiliers archéologiques dans leur contexte, de la Gaule à l'Orient méditerranéen : fonctions et statuts tenu à l'université de Poitiers. Conçu à l'échelle du monde antique, associant l'Orient et l'Occident, le colloque, organisé par l'équipe HeRMA (Hellénisation et romanisation dans le monde antique), en coordination avec l'Ifao (Institut français d'archéologie orientale, Le Caire), a proposé aux chercheurs de développer leurs réflexions sur les liens existant entre les mobiliers archéologiques et leur contexte de découverte dans un cadre chronologique volontairement large, de l'âge du Fer à l'Antiquité tardive. Les objets produits dans l'Antiquité possédaient une fonction qui peut, dans une certaine mesure, être identifiée d'après leur morphologie. Les matériaux utilisés pour les fabriquer - argile, pierre, métal, verre... - contribuent à préciser cette identification, soulevant la question de l'accessibilité des matières premières et de leur proximité géographique, ou celle de la catégorie sociale à laquelle appartiennent consommateurs et/ou commanditaires. En parallèle, les chercheurs ont développé de nouvelles orientations privilégiant la notion d'assemblage, liée à celle de contexte ; elle peut inclure une approche statistique des corpus, et vise à augmenter les possibilités d'analyses comparatives, économiques, identitaires. Le livre comporte une cinquantaine de contributions dont l'agencement reprend les thématiques distinguées au moment du colloque. Celui-ci débute par la vision d'un anthropologue dont l'approche apparemment décalée, d'un point de vue disciplinaire, spatial et chronologique, met l'accent sur la dimension symbolique très forte accordée aux objets selon leur contexte d'utilisation et dont les archéologues ne peuvent que pressentir l'existence à partir des artéfacts collectés en fouille.

01/2019