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Littérature française

L'arbre transformé

L’arbre transformé, c’est un saule dans le jardin d’enfance du narrateur en banlieue parisienne. C’est aussi l’arbre d’une généalogie qui transparaît dans ce que l’on voit. C’est enfin la forme d’un écrit qui s’invente avec une vie, aux aguets de la permanence et du mouvement. D’est en ouest, des Habsbourg et de la Troisième République au début de notre siècle, un homme explore sa mémoire, se cherche, apprend à prendre la parole en son nom. Il part d’abord en quête du passé de sa mère, Judith, une poétesse hongroise qui vit sa propre mère déportée en 1944 et réchappa elle même de justesse du ghetto de Budapest. Étudiant, le narrateur lit Montaigne et va découvrir la maison natale de son père Max, à Bayonne. D’un paysage à l’autre, il évoque les avatars familiaux de ce dernier, aventureux, énigmatiques voire inquiétants, depuis la fortune coloniale du grand-père André, en Indochine, jusqu’aux trois mariages et aux trois fils de Max. Celui-ci fut architecte dans le Loiret où conduit un troisième voyage, avant que nous descendions le fleuve jusqu’en Vendée. On comprend alors que le jeune homme, bilingue et qui vient lui-même de quitter une épouse hongroise, demeure imprégné d’images sadiennes : Gilles de Retz, Bataille, Kafka.

04/2010

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Cinéma

Magic ciné

Magic Ciné, c'est le nom de la salle de banlieue où, enfant, Pierre Tchernia a découvert le cinéma. Il ne se doutait pas alors qu'on l'appellerait un jour Monsieur Cinéma, titre d'une émission de télévision qu'il a proposée pendant vingt-deux ans. Magique cinéma qui lui a donné le goût du spectacle et l'envie de réaliser des films et des téléfilms, de produire et de présenter tant de programmes d'information et de divertissement. Pierre Tchernia est l'ami de tous. C'est à la télévision qu'il a commencé sa vie professionnelle à la création du journal télévisé en 1949. Pionnier du petit écran, il fait partie de la famille de tous les Français depuis un demi-siècle. Olivier Barrot l'a entraîné sur le chemin des souvenirs, au travers de ses œuvres mémorables, La Belle Américaine, Le Viager, Le Passe-muraille, et de ses émissions au long cours, " L'Ami public n° 1 ", " La Boîte à sel ", " Les Enfants de la télé ". Autant de rendez-vous d'amitié où l'on peut voir, parmi bien d'autres, Michel Serrault acheter des chaussures en plastique, René Goscinny hésiter devant une sole grillée, Georges Brassens commander les œuvres de Kipling, Jean Poiret dans la troupe des Spataragonflards, Lino Ventura ratant sa recette de chou rouge, Jean Carmet dans son " récital de tambours historiques "

10/2003

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Littérature française

Les quarantaines

Dans la nuit du 23 au 24 janvier 1960, tandis que les barricades se dressent dans les rues d'Alger, Jacqueline Loutel et son mari, Pierre, industriel en renom, donnent un dîner dans leur hôtel particulier parisien qui va bouleverser l'existence de trois des invités : le critique Paul Noiret, la jeune artiste Brigitte Laugier et l'Egyptien Samy Salem. Ce dernier, coincé entre sa formation entièrement occidentale et la crise des relations franco-arabes, entrevoit vaguement, au travers de la toile des événements de la soirée des Loutel, une solution possible à son déchirement. Afin de tirer au clair ce qui lui arrive, Salem décide d'analyser la soirée. Mais il est dépassé par sa propre entreprise : au passé récent (la soirée), au passé lointain (souvenirs), au présent (temps de l'écriture), s'ajoute en quelque sorte une quatrième dimension constituée par les relations entre le narrateur et sa narration. Ainsi la tentative de Samy Salem l'emporte-t-il bien au-delà de son but initial : en essayant de surmonter les difficultés qu'il rencontre en chemin, il découvre sa vérité du moment. Vérité sans doute éphémère, mais bien utile pour lui. Pourquoi ne pas utiliser sa culture française et sa connaissance des Français pour devenir un trait d'union entre les tendances contradictoires, plutôt que de rester en France avec un complexe d'inadapté, d'indésirable ?

06/1962

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Sciences historiques

Helena Rubinstein. La femme qui inventa la beauté

Avant d'être une marque de cosmétiques, Helena Rubinstein eut un destin. Et quel destin, quelle incroyable aventure ! On connaissait la milliardaire couverte de bijoux peinte par Dali ou Picasso, l'impératrice de la beauté qui transforma l'image de la femme en lui tendant le miroir de la jeunesse éternelle, la travailleuse acharnée qui parcourait la planète au pas de charge, s'arrêtant à peine dans l'une de ses sublimes demeures, mais savait-on que cette "Hearst à l'échelle féminime" fut d'abord une petite polonaise ? Née en 1872 dans le quartier juif de Cracovie, aînée d'une famille de huit filles, Helena sut dire non aux conventions. Elle resta libre et sut imposer sa vision. De l'Australie où elle s'exila à l'âge de 24 ans, pionnière des soins de beauté, à New York où elle mourut princesse cosmopolite à 93 ans, la vie d'Helena Rubinstein fut un roman. Un roman où se croisent tous les talents de l'époque, de Poiret à Chanel en passant par Louise de Vilmorin, une saga éblouissante, faite de krachs boursiers et de chagrins d'amour, de drames conjugaux et de diamants croqués.Sous la plume vive de Michèle Fitoussi, Helena Rubinstein est l'illustration en actes d'un siècle de conquêtes pour les femmes, par les femmes : "Si je ne l'avais pas fait, d'autres que moi l'auraient fait".

09/2010

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Généralités médicales

Médecin des voix

Elle a soigné les voix de Jeanne Moreau, Philippe Noiret et Anne Parillaud. C'est grâce à elle que Guillaume Gallienne a trouvé le timbre juste et les intonations qui lui convenaient, cessant enfin de parler avec la voix de sa mère et découvrant, dans le même temps, sa vocation de comédien. Claude Fugain est phoniatre. Depuis cinquante ans, elle enseigne à ses patients à utiliser cet instrument de pouvoir complexe et merveilleux qu'est la voix. Hommes politiques à bout de souffle, professeurs aphones, comédiens inaudibles, avocats faussets, femmes dont les voix fluettes se perdent en réunion, aussitôt couvertes par celles de leurs confrères masculins, tous ont auprès de ce médecin exceptionnel enfin appris à se faire entendre. Ce livre unique raconte ces renaissances, mais aussi l'histoire de Claude Fugain, née dans une famille où la voix était un don ; ses combats pour faire avancer sa discipline ; les premiers pas de l'implant cochléaire ; la joie et les larmes sur le visage de ses patients qui, pour certains sourds et muets depuis plusieurs années, tout à coup réentendent. Il évoque avec passion cette part émouvante et immatérielle de nous mêmes, la voix, qui séduit, irrite, bien souvent nous trahit. Il donne enfin des clés pour que chacun en fasse enfin bon usage ; car combien sommes-nous à parler d'une voix qui, comme un vêtement trop étroit, au fond ne nous ressemble pas ?

10/2019

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Sciences historiques

Les Champs-Elysées

Avenue culte, symbole de la vie parisienne par excellence avec ses allures chics et sa vie trépidante, les Champs-Élysées sont devenus un mythe. Malgré la disparition de certains lieux qui ont fait la gloire des Champs - entre autres, le thé dansant du Claridge, l'Élysée-Palace, le premier Drugstore - l'avenue a su conserver l'aura de prestige qui a fait sa renommée depuis le XVIIIe siècle. Parc champêtre, lieu de fêtes et de célébrations, de promenade et de loisirs et de consommation invétérée, les photographes les plus talentueux lui ont rendu hommage. Cartier-Bresson, Jacques Henri Lartigue, Robert Capa, Raymond Depardon et Bruno Barbey, entre autres, présentent ici les moments les plus marquants du siècle. De la création du Lido dans les années vingt à l'installation des boutiques luxueuses (Guerlain, Vuitton, Paul Poiret) et des sièges d'entreprises renommés, l'avenue a consolidé son prestige. Au centre des événements qui ont fait l'Histoire, elle a vu défiler les troupes allemandes pendant la dernière guerre, puis la marche victorieuse à la Libération en 1944. Animées par les rendez-vous annuels du Tour de France et par le traditionnel défilé du 14 juillet, les Champs-Élysées sont devenus, récemment, le théâtre des manifestations populaires qui portent les foules. Au centre d'une effervescence sociale, politique et artistique, l'avenue la plus célèbre du monde est un perpétuel reflet de notre temps qui, depuis deux siècles, est devenue la vitrine où bat le cœur de Paris.

07/2002

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Décoration

Le bouquin de la mode

Le premier homme qui songea à se couvrir inventa le vêtement ; celui qui changea de vêtement inventa la mode. Puis vint celui qui décida de mettre son nom sur sa création : il inventa la haute couture. Le grand couturier était né : Worth, le premier, au XIXe siècle puis Doucet, Poiret, Mme Grès, Chanel, Saint Laurent, Rykiel, Lacroix, Gaultier... Autour d'eux, et pour donner corps à leurs fulgurances, s'organise le monde secret des maisons de couture avec leur hiérarchie et leur savoir-faire. Au fil des décennies, suivant les aléas de l'histoire ou les innovations technologiques, les métamorphoses se succèdent les formes changent (avant de revenir), comme la silhouette des femmes dont la beauté est inlassablement célébrée. C'est cet univers à la fois exigeant et frivole que raconte Le Bouquin de la mode. Conçu par Olivier Saillard et une équipe de spécialistes, ce volume comprend aussi une anthologie de textes dont les plus anciens datent du XIVe siècle et les plus audacieux du XXIe. Depuis toujours, les écrivains témoignent de la mode de leur temps ; certains efforcés de la "systématiser", d'autres l'ont moquée ou magnifiée. Elle est partout, se cache souvent dans le détail des accessoires, dans un sac qui prolonge le bras des filles, dans un bijou, un parfum, un maquillage. Parfois, la Mode prend la parole, et entame de savoure dialogues avec la Vertu ou avec la Mort. Elle s'interroge alors sur ceux qui la font et ceux qui la suivent, elle, la reine du monde moderne

10/2019

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Pédagogie

Le manuel pratique de la méthode Montessori

Al'heure où les guides pratiques sur la méthode Montessori se multiplient, voici celui que Maria Montessori a elle-mêmeconçu pour " entrer dans les familles ", écrit en espagnol en 1939 (étayant une premièreversion de 1914 en anglais). Inéditeen français, cette version historique a néanmoins gardé toute sonactualité. Dansce manuel, qui n'est pas seulement pratique, Maria Montessori présente aussi laphilosophie de sa pédagogie en rappelant son objectif final : servir laPaix. Elle insistait en effet sur le fait que l'éducation était la meilleure arme pour la Paix, et qu'il fallait, pour l'atteindre, considérer l'enfant comme le guide de son éducation. Qui mieux que lui-mêmesait ce qui est bon pour son propre développement ? Originalitéde ce manuel : il est le seul illustré par des photos personnelles deMaria Montessori. La traductrice s'est efforcée de reproduire en couleur cesphotos soigneusement choisies. La mise en parallèle des clichés historiques en noiret blanc et des photos contemporaines montre bien qu'en dépit du siècle quis'est écoulé depuis l'ouverture de la première " Maison desEnfants ", et malgré toutes les évolutions de la méthode qui n'est nifigée ni passéiste, l'essentiel est resté identique. Maria Montessori, (1870-1952), est une femme médecin et pédagogue italienne. Elle estmondialement connue pour la pédagogie qui porte son nom. L'intégralité de sonoeuvre est publiée chez Desclée de Brouwer. Charlotte Poussin, éducatrice Montessori diplômée de l'AMI, est membre du conseil de l'AssociationMontessori de France, et l'auteur de plusieurs ouvrages de référence autour dela pédagogie Montessori.

10/2016

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Droit constitutionnel

Question prioritaire de constitutionnalité et contrôle de conventionnalité

Le changement climatique, la pandémie de Covid-19 et la persistance des menaces terroristes soulignent chaque jour le délicat équilibre à assurer entre la préservation des droits et libertés, d'une part, et la poursuite de certains objectifs légitimes, d'autre part. Dans cette recherche permanente d'un juste milieu, les juridictions nationales et internationales prennent toute leur place, aux côtés des pouvoirs exécutif et législatif. Sur ce point, l'un des traits les plus remarquables du système juridictionnel réside sans nul doute dans la dualité des mécanismes qui permettent aux juges de contrôler la conformité des lois aux droits fondamentaux : la question prioritaire de constitutionnalité et le contrôle de conventionnalité. Ces deux instruments n'appliquent pas les mêmes règles, n'impliquent pas les mêmes juges, n'ont pas les mêmes effets, et poursuivent pourtant des objectifs très proches. Ils doivent dès lors être articulés de manière satisfaisante pour le justiciable. La présente thèse de doctorat a précisément pour sujet l'articulation de ces deux outils. Centrée sur une dimension opérationnelle, elle se fonde principalement sur l'étude de plusieurs milliers de décisions et de documents préparatoires. Partant, elle s'adresse autant à la communauté universitaire (enseignants-chercheurs et étudiants avancés en droit) qu'aux praticiens du droit impliqués dans la protection des droits et libertés (magistrats et avocats) qui souhaiteraient approfondir leur connaissance de ce sujet placé au coeur de l'architecture juridictionnelle contemporaine. Prix de thèse du Conseil constitutionnel 2021 Prix de thèse Joinet 2021 (ex aequo) Prix d'excellence "Doctorat" de la Fondation UJM

10/2021

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Histoire de France

Voyages et lectures

"Je partage votre admiration pour Louis Veuillot", écrit Alain Decaux à Benoît Le Roux, à la veille du bicentenaire de la naissance, à Boynes (Loiret), le 11 octobre 1813, du "plus grand journaliste du XIXe siècle" (selon Thibaudet). Car Veuillot n'est pas seulement l'ami de Pie IX, l'adversaire de Victor Hugo, le polémiste incarcéré sous Louis-Philippe, interdit sous Napoléon III... Ce fils du peuple est un animateur de presse, un chef de famille éprouvé, un critique sensible à tous les arts. Ne serait-il pas aussi un pionnier de la littérature de voyage ? C'est ce que cette anthologie voudrait montrer, en le suivant à Rome dès 1838, puis en Suisse, en Algérie (avec Bugeaud), et au fond de chaque province, de Strasbourg à Lourdes, de la Bretagne à la Savoie... Il fallait reprendre un à un ses livres, brochures, papiers inédits, et surtout ses lettres, pour reconstituer ses itinéraires, retrouver ses impressions, parfois dans leur fraîcheur première, parfois dans la mélancolie du souvenir... Et combien de rencontres ! Le poète Jasmin dans son échoppe à Agen, Bugeaud sous la tente, Lamartine dans son lit, Liszt, Etex et Overbeck dans les ruelles de Rome ou à Subiaco, Metternich en exil à Bruxelles, Gounod chez la comtesse de Ségur... On n'a pas exclu les voyages dans Paris, jusqu'à l'appartement de Chateaubriand, de Guizot ou de Thiers, au café-chantant ou dans le cortège funèbre de Baudelaire. Ni même certains voyages autour de sa bibliothèque, qui était vaste : Dante, Shakespeare, Mme de Sévigné, Racine, Hugo et tous les contemporains.

10/2013

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Science-fiction

Lautrec. Une biographie

" Descendant des comtes souverains de Toulouse, qui bataillèrent contre le pape Innocent III, contre le roi Louis VIII de France, mieux encore contre le rude sanglier Simon de Montfort, le comte Alphonse de Toulouse- Lautrec-Monfa, aujourd'hui trépassé, chassait à courre, à grand tapage de chiens et de trompes, en la terre de Loury en Loiret, quand sa femme, la comtesse née Adèle Tapié de Celeyran, lui fit discrètement annoncer la naissance de son fils Henri, né le 24 novembre 1864, à Albi, 14, rue de l'Ecole-Mage, dans un vieil hôtel de famille. Le veneur ne se hâta point pour cela de boucler son équipage. Officier de cavalerie, sorti de l'Ecole de Saint-Cyr, démissionnaire, et marié en l'année 1863, il avait tout de suite laissé sa femme à ses religieuses pratiques pour éperonner, lui, la vie libre, nettement excentrique qu'il chérissait. D'ailleurs, cet hoffmannesque gentilhomme avait de qui tenir. Son propre père avait été un rude coureur de bois et de halliers, farouche et autoritaire, qui avait terrorisé son entourage. Excellent cavalier, forcené chasseur, il n'avait presque jamais quitté la terre du Bosc, âpre terre située dans le Rouergue, et qui appartenait à sa femme. Mais ces loups ont tout de même une fin ! Un soir, après avoir, durant toute la journée, sonné du cor, à se rompre les veines, il mourut d'une chute de cheval, laissant à son fils Alphonse la forte image d'un vieux veneur monté en couleurs, et dressé sur ses éperons, comme un hargneux coq sur ses ergots. . ".

02/2023

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Cinéma

Plus Bébel la vie

Si vous n'aimez pas : la boxe, la sculpture, le théâtre, les cascades, les copains, les soirées, le football, les chiens, les flingues, les chapeaux, les clopes, les déguisements, les smokings, les torses nus, les décapotables, les cuites, la bagarre, les aventures, la jungle, les bras d'honneur, les blagues... Si vous n'aimez pas : Rochefort, Marielle , Bedos, Girardot, Galabru, Beaune, Vernier, Gérard, Noiret, Karina, Godard, Seberg, Duras, Melville, Carrière, Delon, Lautner, Gabin, Verneuil, Truffaut, Demongeot, Resnais, Hossein, Oury, Bourvil, de Broca, Rappeneau, Andress, Moreau, Deneuve, Schifrin , Adjani, Lelouch, Anconina, Zidi, Ferrache, Lambert, Klapisch, Duris, Pailhas, Woo, Dupontel, Del toro, Perrin, Le bihan, Dujardin, Canet, Lellouche, Duléry, Desplechin, Mormeck, Tarantino, Dupieux, Van damme, Gerra, Brühl, dj bob Sinclar, Nacéri, Moati, Paradot, Pons, P. Anderson / A. Rami... Si vous n'aimez pas jean-paul belmondo allez vous faire foutre ! Hommage au dialogue légendaire du film A bout de souffle : "Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... Allez vous faire foutre ! " Illustré par plus de 250 photos, le livre retrace les multiples visages de l'acteur le plus chéri du cinéma français. Boxeur, cascadeur, acteur mythique de la Nouvelle Vague, issu de la bande du Conservatoire, flic ou voyou, Jean-Paul Belmondo incarne le panache français au cinéma dans toute sa splendeur. Les équipes de So Film se sont associées à Jeff Domenech, ami et confident de l'acteur pour réaliser ce livre événement. Graphique, illustrés par des documents rares, le livre aborde sous différents angles originaux l'immense carrière et la vie de cet acteur inclassable.

11/2018

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Cinéma

Jean Rochefort. Prince sans rire

La première biographie d'un de nos derniers "monstres sacrés". Jean Rochefort, c'est cet élégant gentleman-farmer breton dont les fous rires évoquent les hennissements de ces chevaux qu'il aimait tant et qui lui ont valu le Mérite agricole. Tout petit déjà, l'écolier tiré à quatre épingles amuse ses camarades, à défaut de briller au tableau noir. Ecrasé par un père autoritaire qui voudrait le voir réussir aussi bien que son frère aîné, il rêve d'un autre monde en écoutant des représentations théâtrales à la radio avec sa mère. Faute de devenir comptable, il va jouer la comédie, sympathiser au Conservatoire avec Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Bruno Cremer et Annie Girardot, convertir Philippe Noiret à l'équitation et échanger bon nombre de rôles avec Jean-Pierre Marielle. Au théâtre, chez Anton Tchekhov et Harold Pinter, puis au cinéma, chez Yves Robert, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier, Jean Rochefort glisse des emplois de clown à ceux de séducteur, de la légèreté de Cartouche et d'Angélique à la gravité du Crabe-Tambour ou d'Un étrange voyage. Avec comme signes reconnaissables entre tous sa moustache, son oeil malicieux, son refus de l'injustice, ses singeries irrésistibles, sa fantaisie et un sens du verbe qui rajeunit joyeusement nos classiques dans Les Boloss des belles-lettres. Née de huit ans d'une enquête minutieuse, cette biographie donne abondamment la parole à Jean Rochefort pour dessiner le portrait chinois d'un des acteurs préférés des Français, couronné de trois César, dont la vie épouse six décennies de notre histoire et dont quatre femmes, cinq enfants et d'innombrables animaux jalonnent l'existence trépidante.

11/2017

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Décoration

Paul Follot. Un artiste décorateur parisien

Paul Fallot (1877-1941) est un artiste décorateur en son temps adulé, aux cotés des Ruhlmann, Legrain, Bagge... II dessine aussi bien des bijoux que des meubles, de la vaisselle, des tapis, des objets de décoration, des luminaires, des damas, des papiers peints, des vitraux ou encore des ferronneries. Chantre de l'Art Nouveau, il contribue à l'invention du style 1910 et triomphe à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925. En 1922, il prend la direction de Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, puis, de 1927 à 1930, celle de la section française de la firme de décoration britannique Waring & Gillow installée sur les Champs-Elysées. A travers ces magasins qui s'adressent à un plus large public que sa seule pratique privée, Follot exerce une influence décisive sur le goût de l'époque et fait rêver la France qui se meuble. A Paris, ses oeuvres sont conservées au Musée d'Orsay et au Musée des Arts décoratifs. Sa maison-atelier de la rue Victor Schoelcher, occupée depuis 2018 par l'Institut Giacometti et accessible au public, a conservé une large part de son décor originel. Léopold Diego Sanchez nous invite à entrer dans l'intimité de l'artiste et donne de la chair à l'histoire des arts décoratifs. Il évoque la relation du décorateur ensemblier avec Ida, une artiste allemande qu'il épouse en 1907, son courage dans les tranchées, son enseignement, les relations avec ses clients, entre autres avec le poète Paul Géraldy, le peintre Henry Caro-Delvaille, l'écrivain Claude Farrère, encore avec ses confrères et néanmoins amis, parmi lesquels Edgar Brandt, Maurice Dufrène, Jean Dunand, et la famille Poiret.

11/2020

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Littérature française

La presqu'île aux yeux clairs

Les registres matricules du XIXe siècle, établis pour recenser les conscrits, fournissent une description physique de chaque recrue. L'idée-force de ce livre est d'utiliser ces renseignements pour vérifier, si, dans le département de la Manche, la spatialisation de ces variables est aléatoire ou si l'on observe à l'inverse des concentrations dans des secteurs cohérents. Les résultats obtenus sont nets et dessinent des zones de peuplement homogènes. Ils montrent une profonde coupure oblique du département selon une ligne Granville-Saint-Jean-de-Daye. Les marqueurs s'opposent très nettement sur une ligne qui rappelle l'isoglosse de Joret, mais surtout la ligne des Tots de Lepelley. La cartographie obtenue est fortement corrélée à celle des zones de l'implantation scandinave. Lucien Musset ne croyait pas à une colonisation en masse de la Normandie par les Scandinaves... en dehors de petits territoires, comme la Hague. Les Scandinaves se sont installés dans ce petit territoire très faiblement peuplé, principalement sur les côtes. La conjoncture étant favorable, la population côtière a pu se développer, et son empreinte génétique a prévalu sur celle des rares autochtones. Par contre, lorsqu'ils se sont installés dans des zones plus densément peuplées, leurs caractères qui, rappelons-le, sont souvent récessifs, ont été noyés au profit de caractères dominants des populations antérieures. Les apports humains postérieurs ont été limités et n'ont guère modifié un patrimoine génétique mis en place dès le haut Moyen-Age et transmis jusqu'au XIXe siècle au travers d'une quarantaine de générations humaines.

12/2017

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Correspondance

"Mon cher Robert". Correspondances et conversations avec Marcel Proust

Billy rencontre Proust, son cadet de deux ans, à un déjeuner chez le préfet du Loiret en 1890. Tous deux sont militaires. Billy, élevé dans un milieu rigoriste, est frappé de la liberté de Proust, qui lui apprend " la joie de penser autrement que par principes ". " Marcel, écrit-il, avait à dix-neuf ans la curiosité la plus éveillée et la variété de ses questions était pour moi un étonnement et un embarras. [...] Jamais homme ne fut si peu dogmatique. " Billy restera proche de Proust jusqu'à la mort de ce dernier en 1922, pendant plus de 30 ans. C'est pourquoi son témoignage est avec celui d'Antoine Bibesco l'un des plus riches et des plus pertinents. Billy souligne ainsi que Proust ne lisait pas beaucoup, Mais il ne cessait de questionner les uns et les autres et emmagasinait ce qu'il entendait et voyait avec une mémoire prodigieuse. " Il y a quelque chose d'héroïque dans le contraste qui existe entre le travail minutieux même Marcel s'assujettissait et la persuasion où il vivait du peu de durée qui serait accordé à sa vie. " Proust n'a cessé d'admirer l'esprit de Billy. L'année même de sa mort, il lui écrit encore : " Vous êtes un grand psychologue et puis c'est si amusant de causer avec vous. " Il ne cesse de lui demander conseil sur les questions les plus diverses : carrière, convenances, diplomatie, bourse (qui lui cause de grands soucis...)... " Je tiens tant à votre amitié, lui écrit-il, que je suis peut-être trop craintif à ce sujet. " Même lorsque Proust se fut coupé du monde, Billy était, selon Céleste Albaret, avec Antoine Bibesco et Mme Straus, " un des plus reçus " bd Haussmann et ses visites " duraient trois, quatre, cinq heures, très avant dans la nuit. "

06/2022

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Sciences politiques

Les utopiques N° 23, été 2023 : En retraite, pas en retrait

Les vieilles et les vieux, comment la société les perçoit, comment ils et elles se voient. "Une vieille ne devrait pas faire ça" , interview de Geneviève Legay, agressée par la police à Nice, en 2018 (Celle qui n'était pas sage, Syllepse, 2019). "Réflexions sur l'intergénérationnel" , par Gérard Gourguechon, secrétaire de l'Union nationale des retraités Solidaires. "Vieillesse et inégalités de vie" , Bernard Ennuyer du Syndicat de la médecine générale. "La baisse programmée du pouvoir d'achat des personnes retraitées","Vieillir en société","Les politiques municipales vers les personnes âgées" ; l'exemple de Fontenay-Sous-Bois. "Des retraité·es Solidaires du Loiret racontent le suivi et le contrôle des EHPAD" par des syndicalistes. "En EHPAD, les conditions de travail des personnels ont des conséquences directes sur les conditions de vie des malades" , par Anissa Amini qui travaille dans ce secteur et est responsable nationale ­SUD-Santé sociaux. "Les demandes et revendications des personnes âgées et retraitées" , par Annie Dromer de l'Union nationale des retraités et des personnes âgées. "Vieux, vieilles et immigré·es" , par Verveine Angeli de la Fédération des associations de soutien aux travailleurs et travailleuses immigré·es. "La situation des personnes retraitées en Espagne et au Brésil""Les violences sexuelles à l'égard des femmes âgées""Les personnes retraitées face aux problèmes de santé""Une conférence gesticulée sur la ménopause" , interview. "La vieillesse, de puissants tabous""Les Babayagas de Montreuil" , l' "anti-maison de retraite""La place des retraités et retraitées dans les organisations syndicales" , par Gérard Gourguechon. "L'histoire du secteur "retraité·es"de la FSU. "Les services à la personne" , par Anne Anazaria de Femmes égalité. "Pouvoir choisir et décider, ses dernières années et sa fin de vie" , par des retraité·es Solidaires.

07/2023

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Histoire des arts décoratifs

L'Art déco France-Amérique du Nord

Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel. Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Ile-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Emile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie. Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot... Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller. Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème "The World of Tomorrow" .

10/2021

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Théâtre

La vie, je l'agrandis avec mon stylo. L'engagement : écrits de jeunes et réflexions

" Jeunesse " et " engagement ", deux mots que l'imaginaire collectif a longtemps associés : le jeune âge comme berceau de la révolte. Depuis la prétendue fin de l'histoire, ces deux notions se fuiraient, se tourneraient le dos ? Le Théâtre du Pélican, dirigé par le metteur en scène Jean-Claude Gal à Clermont-Ferrand, a souhaité organiser cette confrontation de concepts par le détour du théâtre et de l'écriture. Ainsi, un vaste chantier concernant quatre cents enfants, adolescents et jeunes adultes a été mis en place entre 2009 et 2012, accueillant en résidence cinq auteurs de théâtre pour animer des ateliers d'accompagnement à l'écriture et écrire un texte théâtral personnel sur les thèmes liés à l'engagement : Michel Azama, Jean-Pierre Cannet, Françoise du Chaxel, Lise Martin et Dominique Richard. Dans La vie, je l'agrandis avec mon stylo, sous la direction du poète et dramaturge Jean-Pierre Siméon, un florilège des productions de ces jeunes a été sélectionné, au côté d'extraits des pièces produites par les auteurs et de leurs consignes d'écriture. L'auteure de bande dessinée Gabrielle Piquet a également suivi ces travaux : on retrouvera ainsi son reportage graphique dans le concret des ateliers, ne s'interdisant pas d'effectuer des embardées dans l'imaginaire. Et pour redonner des couleurs au vocable " collectif ", penseurs, écrivains, poètes, metteurs en scène, psychologue et enseignants réfléchissent à l'émancipation possible de cette jeunesse par la pratique et la rencontre artistiques : Edgar Morin, Claude Ber, Gérard Noiret, Michel Séonnet, Christian Duchange, Geneviève Lefaure, Christine Leprince et Isabelle Galtier. A la fois report d'expérience humaine, artistique et pédagogique et boîte à outils théoriques et pratiques, cet ouvrage vise le double geste politique et poétique du partenariat et de la découverte.

05/2012

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Biographies

Poisson

" Siméon-Denis Poisson naquit à Pithiviers, département du Loiret, le 21 juin 1781, de Siméon Poisson et de mademoiselle Franchetère, sa femme. Le père, après avoir pris part comme simple soldat aux guerres du Hanovre, fit l'acquisition d'une petite place administrative ; il remplissait, dans la capitale du Gâtinais, des fonctions analogues à celles qui aujourd'hui sont dévolues aux juges de paix. Les aînés de Siméon-Denis étaient morts en bas âge. En 1781, les éloquentes prescriptions de Jean-Jacques Rousseau sur l'allaitement des enfants, si bien accueillies dans les villes, avaient à peine pénétré dans les campagnes. La mère de Poisson était d'ailleurs d'une santé très- délicate ; son jeune enfant fut donc confié à une nourrice habitant une maison isolée à quelque distance de Pithiviers. M. Poisson alla un jour visiter son fils ; la nourrice était aux champs ; impatient, il pénétra de force dans l'habitation, et vit, avec un douloureux étonnement, ce fils, objet de toutes ses espérances, suspendu par une petite corde à un clou fixé dans le mur. C'est ainsi que la campagnarde s'assurait que son nourrisson ne périrait pas sous la dent des animaux carnassiers et immondes qui circulaient dans la maison. Poisson, de qui je tiens cette anecdote, ne l'envisageait que par son côté plaisant : "Un effort gymnastique me portait incessamment, disait-il, de part et d'autre de la verticale ; c'est ainsi que, dès ma plus tendre enfance, je préludais aux travaux sur le pendule qui devaient tant m'occuper dans mon âge mûr". Prenons la chose du côté sérieux, et félicitons nous que, par la création dans le plus humble village d'une crèche et d'une salle d'asile, la vie d'un enfant destiné à honorer son pays ne doive plus dépendre de la solidité d'un clou et de la ténacité de quelques brins de chanvre".

03/2023

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Littérature française

Tombé du ciel

Alors que Mathieu Deslandes joue aux Playmobils avec son fils, l'un d'entre eux tombe du haut d'une tour, et James lui demande si c'est bien ainsi que son grand-père est mort. S'en suit une foule d'interrogations auxquelles Mathieu, orphelin de père très jeune, n'a pas forcément de réponse. C'est l'occasion rêvée de poser toutes les questions qu'il n'a jamais osé formuler. A travers son enquête, il rassemble les morceaux de la vie de Philippe, couvreur au faux-air de Patrick Dewaere, tombé du ciel lors d'un chantier à 30 ans, que l'auteur confondra longtemps avec Jésus, "Notre-Père qui es aux cieux" . Tirant le fil de l'histoire familiale, il reconstitue son enfance dans le Loiret d'après-guerre, un monde encore rural où la présence militaire américaine côtoie les travaux des champs, les blousons noirs et les foyers catholiques. Un monde taiseux, où le travail est dur, les vacances à la mer une véritable folie, mais où l'on entrevoit l'espoir d'une vie meilleure. Au milieu de cela, Philippe est un touche-à-tout qui détonne, sportif émérite, comédien, magicien, chanteur à la voix de basse, un coeur simple qui devient couvreur pour le calme et la beauté que procure ce métier, celui des "mecs libres" forcément un peu casse-cous. En chemin, Mathieu Deslandes s'interroge sur l'héritage et sur l'hérédité, car lui a passé son enfance à éviter de grimper aux arbres pour éviter d'effrayer sa mère, à fuir tout danger et toutes bagarres, prudence excessive qu'il craint de transmettre à son fils. Mais aussi sur les libertés du statut d'orphelin, qui lui ont peut-être permis d'être "un garçon qui lit dans un milieu ou on joue au foot et où l'on boit du pastis" . Et, découvrant un père parfois différent des images qu'il avait pu forger, il contrecarre les silences qu'impose le temps.

10/2023

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Histoire de la mode

Rébé, broderies haute couture

René Bégué (1887-1987), est à l'origine de Rébé, dont les broderies vont alimenter les créateurs dans le domaine de la haute couture pendant plus d'un demi siècle. René Bégué est un dessinateur de grand talent et un coloriste génial, animé par le goût du faste qui a appris son métier auprès de Poiret et Paquin. Andrée Pichard, que René rencontre au début des années 1920 et qui deviendra son associée et sa femme, a commencé sa carrière comme modiste et possède une excellente connaissance des tissus et a un don particulier pour un agencement et désinhibé des matières. Ensemble ils forment un duo exceptionnel qui va irriguer les plus grandes maisons de haute couture de créations éblouissantes. Rébé est une véritable pépite de la haute couture et du patrimoine textile français, encore inconnu du grand public mais dont le nom résonne comme un mythe chez les couturiers, plus de cinquante ans après la fermeture de l'atelier. En étudiant les croquis, échantillons, les photographies, les modèles conservés dans les archives privées et publiques, l'auteur, Nadia Albertini, retrace pour nous cette histoire fascinante. Pour cela, elle a puisé ses sources dans les magazines de mode de l'époque (Vogue, L'Officiel de la Mode, Harpers' Bazaar, etc.), dans les archives laissées par Rébé au musée des Arts Décoratifs de Paris, au musée du Pays rabastinois, dans celles conservées par les maisons Balenciaga, Dior, Fath, Givenchy, Lanvin, Roger Vivier, Swarovski, Yves Saint Laurent... Nadia Albertini est historienne de la Mode. Elle-même brodeuse, elle collabore avec les plus grandes maisons de couture actuelles... Les recherches qu'elle a menées sur Rébé depuis presque vingt ans l'ont également conduite à rencontrer neuf des anciens collaborateurs du maître brodeur. Leurs témoignages nous plongent dans l'ambiance des ateliers des métiers d'art de l'époque et nous éclairent sur les méthodes et techniques uniques en usage alors.

10/2021

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Syndicats

Robert Bothereau. Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO (1933-1963)

Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors "confédérée", c'est-à-dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparais et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT-Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA. En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, elle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Roman et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste. Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire mute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.

02/2021

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Littérature française

La fille de Deauville

Une poignée de femmes et d’hommes radicalisés a décidé de mettre la France à feu et à sang. Pour détruire le capitalisme et les classes dirigeantes qui l’incarnent, elle a opté pour la lutte armée. Braquages, attentats à la bombe, et bientôt assassinats, les terroristes frappent puis disparaissent, dans un souffle âcre de tracts, d’explosifs et de terreur. Leur nom de guerre : Action directe. En ce mitan des années 1980, la police a placardé leurs visages flous sur les murs de France. Commence alors une traque intense et chaotique menée par des équipes aguerries qui suivent leurs traces du bitume lyonnais aux fermes les plus reculées, des HLM de banlieue aux librairies de la gauche radicale. Luigi Pareno, solitaire et douloureux, méthodique et taciturne, y consacre toute son énergie, sa rage et ses obsessions. Une jeune femme à l’air presque sage, toujours vêtue de jeans, occupe particulièrement ses pensées. La police la surnomme « la fille de Deauville » en attendant de mettre un nom sur son visage. Née dans les beaux quartiers, Joëlle Aubron deviendra l’une deux meurtrières d’Action directe. Pareno l’observe à distance, des rues de Paris à la cellule de Fleury Mérogis où elle est un temps incarcérée, d’une planque en Belgique au Loiret enneigé où elle se cache avec ses amis Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon. Elle l’intrigue, il la hait autant qu’il s’attache. La fille de Deauville est le roman de la colère et du feu, d’une folie révolutionnaire qui sème des cadavres sur sa route, et des rêves d’absolu. Traqués, reclus, les membres du dernier carré d’Action directe s’aiment, se désirent, se déchirent, comme dans l’attente d’une fin inéluctable. La vie de Luigi Pareno semble suspendue à leur capture : même sa douce Chantal finit par s’écarter de lui, tant la violence emporte tous ceux qui l’approchent. Vanessa Schneider nous propose aujourd’hui le roman de l’impossible révolution, traversé d’espoir et de cris, mais aussi de mélancolie et de douceur. Paysages et silences, lits tièdes ou pavés brûlants, elle nous embarque avec ces femmes et ces hommes qui se croyaient libres.

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Acteurs

Gérard Philipe

Il y a cent ans naissait Gérard Philipe. Un acteur de légende qui s'est imposé comme le symbole du romantisme de l'après-guerre. Au cinéma, il a joué de grands classiques tels que L'Idiot, La Chartreuse de Parme, Le Rouge et le Noir... Il a surpris dans La Beauté du diable, étonné dans Le Diable au corps, osé dans Les Liaisons dangereuses, subjugué dans Les Grandes Manoeuvres, et connu un triomphe mondial dans Fanfan la Tulipe qui restera à jamais une référence du cinéma français. Au théâtre, il s'impose dès ses débuts. Albert Camus et Jean Giraudoux lui font confiance. Sa rencontre avec Jean Vilar apporte un changement radical de la scène française. Gérard flamboie dans Le Cid, Lorenzaccio, Richard II, Ruy Blas... Et son nom reste à jamais lié au TNP et au festival d'Avignon. Le souvenir de son talent résonne encore sur les murs du Palais des Papes. Mais l'éclosion de son talent repose aussi sur des doutes et des écueils. Une enfance durant laquelle il s'éloigne de son père - de plus en plus impliqué dans une politique collaborationniste - pour se rapprocher de sa mère, éprise de théâtre. Une volonté farouche de défendre les droits des acteurs le pousse à devenir président de leur syndicat. Ses prises de position font parfois grincer des dents sans jamais ternir son prestige. Gérard Philipe c'est aussi ses erreurs qu'il assume, ses choix audacieux et sa volonté de dévorer la vie à pleine dents. Disparu à 37 ans, il reste le symbole de l'éternelle jeunesse. Toutes les facettes de cette personnalité marquante sont présentées dans cet ouvrage, hommage à un homme de talent et de courage. De nombreux témoignages apportent un regard nouveau sur le Gérard de l'ombre et le Philipe de la lumière. Philippe Noiret, Michel Bouquet, Georges Wilson et tant d'autres admirent qu'ils leur devaient beaucoup. Il fut la référence de toute une génération, il reste un exemple au parcours hors norme. Un destin rare qui a laissé une trace éclatante dans le ciel de l'art dramatique.

11/2022

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Architecture

L'Architecture d'aujourd'hui AA n°453 : Construire local - Fev 2023

Que signifie "construire local" à l'heure d'une pénurie généralisée des ressources et matériaux de construction ? C'est sans doute l'un des termes les plus galvaudés aujourd'hui : local et, plus encore, l'expression "construire local" est de toutes les lèvres et de tous les projets. Car c'est entendu : pour diminuer un bilan carbone, réduire les émissions de gaz à effet de serre, bref lutter contre le réchauffement climatique, il convient de construire au plus près de ressources choisies, dans le cadre de circuits courts. Cela étant dit, est-ce que "construire local" est toujours le meilleur calcul en matière de bilan écologique ? Comment distinguer les entreprises réellement vertueuses des chantiers d'apparence ? AA propose une enquête aux quatre coins du monde sur l'architecture dite "locale". Au sommaire : hommage à l'architecte Balkrishna Vithaldas Doshi, Pritzker Prize 2018 ; les conseils lecture du Centre Canadien d'Architecture ; plongée dans les archives d'AA avec Jean-Philippe Hugron ; retour sur l'histoire du mythique Grand Rex avec Jean-Claude Raspiengeas ; le 13e opus des carnets du réemploi, par Vincent Laureau et Victor Meesters ; les récentes réalisations de HEMAA, Christophe Hutin et Civic Architects ; entretien avec l'écologue et botaniste Audrey Muratet à propos de ses recherches sur la biodiversité des villes, par Christelle Granja ; appropriation culturelle et localisme dans le secteur de la mode, une notion interrogée par Anastasia de Villepin ; pérégrinations photographiques en Haute-Saône avec Luc Boegly ; entretien avec l'auteure japonaise Ryoko Sekiguchi à propos du "local" en gastronomie, par Emmanuelle Borne ; portrait de l'architecte thaïlandais Boonserm Premthada dressé par Marie-Hélène Contal, directrice de l'Ecole spéciale d'architecture ; essai d'Eric de Thoisy, directeur de la recherche de l'agence SCAU, à propos de localisme à l'échelle globale de la Terre ; l'architecture loin des grands centres urbains racontée par Valérie de Saint-Do ; l'origine des matériaux de construction étudiée par le collectif (in)visible ; entretien avec l'architecte Morgan Moinet, à propos du réemploi des matériaux de construction, par Amélie Pouzaint ; AA sur les ondes, une nouvelle rubrique en partenariat avec France Culture et l'Esprit des lieux ; les constructions locales de Joly Loiret, Anatomies d'Architecture, Wallmakers, AAU Anastas et Atelier png ; l'expertise de l'architecte Sophie Brioul pour la transformation des matières naturelles en matériaux de construction présentée par Christine Desmoulins ; une matériauthèque sur le thème du recyclage et du réemploi présenté par Lisa Agostini.

02/2023

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Art textile

Hélène Henry. Les tissus de la modernité, Edition bilingue français-anglais

Née en 1891, passionnée par la peinture et la musique, Hélène Henry n'a jamais suivi aucune formation spécifique lorsqu'elle arrive à Paris, à 25 ans. Elle commence par acheter un petit métier à main, s'installe dans un atelier et crée des écharpes qu'elle vend à des couturiers comme Worth ou Nicole Groult. Elle apprend seule à se servir de son métier à tisser et en 1923, elle montre des essais à Francis Jourdain, dont les poteries l'inspirent. Il expose ses créations dans sa boutique et la présente à Pierre Chareau et au cercle de leurs amis "modernes" (Paul Poiret, Pierre Legrain, Jacques-Emile Ruhlmann). La même année, elle s'installe dans un atelier plus grand. H. Henry dessine et peint : bandes, rayures, damiers, motifs géométriques ou dégradés subtils d'une seule teinte. Elle expérimente de nouvelles techniques pour juxtaposer ou opposer des matières ou des points de tissage, en invente de nouveaux. Par le jeu des reliefs et des masses, ses créations semblent être réalisées en trois dimensions. Elle est la première en France à utiliser des fibres artificielles, rayonne ou viscose-fibrane, qu'elle croise avec des fils de coton et de laine. En 1925, elle participe à l'ambassade française du pavillon de la Société des artistes décorateurs (SAD), qui lance le style Arts déco lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, où ses tissus sont exposés dans le bureau-bibliothèque de P. Chareau et dans la salle de repos. Elle quitte la SAD en 1929 pour participer à la fondation de l'Union des artistes modernes (UAM), aux côtés de Mallet-Stevens, Herbst, Jourdain, Templier, Charlotte Perriand, Sonia Delaunay et d'Eileen Gray, entre autres. Elle reçoit des commandes pour la Villa Noailles de Mallet Stevens, à Hyères (1924) ; le palais du maharajah d'Indore (1930) ; le palais de la Société des nations, à Genève ; le paquebot Normandie ; l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris en 1937. Après la guerre, elle participe, avec ses anciens amis de l'UAM, aux expositions de la section "Formes utiles" du Salon des arts ménagers où elle décline ses écossais, ses bandes et ses constructions rigoureuses. Mais ses créations, réalisées à la main, en exclusivité pour un client précis, ne trouvent plus preneur : ses remarquables pièces uniques ne peuvent lutter avec les tissus industriels qui arrivent sur le marché européen. Elle supervise cependant le tissage de ses modèles jusqu'à sa mort, en 1965. 20 ans plus tard, son talent est redécouvert grâce à des galeristes spécialisés et à des expositions comme Les Années UAM, au musée des Arts décoratifs de Paris, fin 1988-début 1989, ou Pierre Chareau, au Centre Pompidou à Paris, (1993-1994).

08/2021

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022