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Shakespeare

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Théâtre

Le songe d'une nuit d'été. Suivi de Beaucoup de bruit pour rien

Parce que l'aspect comique doit immédiatement produire son effet, la comédie, plus que la tragédie, est sensible à la traduction et en sort souvent diminuée. Dans ces deux traductions, avec une attention particulière pour le vocabulaire, la diction et la sonorité, Gil Delannoi s'est efforcé de garder le rythme, la répartie et la vivacité de la comédie. On retrouve dans ces deux pièces en français toute la palette comique de Shakespeare, qui va de la fantaisie la plus subtile à la truculence la plus farcesque. Par souci de fidélité, souvent à la lettre, toujours à l'esprit, le style adopté se situe entre l'archaïsme du mot à mot et une adaptation moderniste indifférente à l'anachronisme.

08/2015

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Théâtre

Tragédie du roi Richard II

" J'ai voulu écrire cette tragédie comme un long poème en prose, sportif, souple et acéré. Bannir le romantisme de la traduction. J'ai voulu m'attacher à l'étrangeté poétique de ce monde perdu, peuplé de morts, et dans lequel les survivants tentent d'échapper à leur destin. Un roi non-roi, persécuté par sa propre souveraineté, des rivaux aussi féroces qu'aimants, un félon incapable d'assumer le régicide, une jeune reine résistante et dont la parole fait basculer le drame dans le non sense, pas si loin de Lewis Caroll ", Frédéric Boyer.

06/2010

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Théâtre

Les Joyeuses Commères de Windsor

Cette farce exauce le voeu d'une reine. Ayant découvert Falstaff dans les deux parties d'Henry IV, avant que Shakespeare le fasse mourir dans Henry V, Elisabeth Ier voulait revoir sur scène le plantureux chevalier, amoureux cette fois. Et à Windsor, ce n'est pas la Cour que fréquente l'ancien compagnon de débauche du prince héritier, mais la petite société comique d'une ville de province, avec des étrangers - un pasteur gallois, un médecin français - qui massacrent l'anglais, et des bourgeois locaux, tels ces Lepage et Duflot dont Falstaff, nobliau sans le sou, guigne les femmes et la fortune. Courtisées en même temps, les deux joyeuses épouses mènent ensemble l'intrigue, de piège en piège, jusqu'à confondre, par une nuit de sabbat, au fond du parc royal, le vieux " cerf " en rut qui les poursuit, alors qu'une jeune " biche ", la fille des Lepage, en profite pour s'enfuir avec son amoureux...

01/2010

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Théâtre

Comédies. Volume 1, Les deux gentilshommes de Vérone ; La mégère apprivoisée ; La comédie des erreurs ; Peines d'amour perdues ; Songe d'une nuit d'été, Edition bilingue français-anglais

Il n'y a pas de saison théâtrale sans qu'une ou plusieurs pièces de Shakespeare ne soit inscrite au programme. C'est le dramaturge le plus joué dans le monde. A juste titre. Ses pièces mettent en situation des conflits humains de toujours, des peurs ancestrales, des ambitions meurtrières, des angoisses existentielles. Othello, Hamlet, Prospero, Lady Macbeth sont certes des figures historiques, mais ils nous ressemblent ou, plutôt, nous leur ressemblons toujours. Et tant qu'il y aura des hommes, les pièces de Shakespeare leur fourniront les mots pour dire leur grandeur et leur détresse, leur générosités et leur mesquinerie, leur bassesse et leur poésie. Tragicomédies et poésies (2 volumes sous coffret) Tome I : Troïlus et Cresside -Mesure pour mesure - Tout est bien qui finit bien - Cymbelin - Les Deux Cousins. Tome II : Périclès - Le Conte d'Hiver - La Tempête - Vénus et Adonis - Le Viol de Lucrèce - Sonnets - Plainte d'une amante - Poèmes divers - Musique des chansons de Shakespeare "De bout en bout une indubitable réussite" Georges Bas, Etudes anglaises.

10/2009

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Théâtre

Roméo et Juliette. Suivi de Le Songe d'une nuit d'été

Roméo aimait Rosaline. Lysandre aimait Hermia et Démétrius Héléna. Tout à coup, comme en dansant, les hommes changent de cavalières. Juliette apparaît à Roméo et leurs lèvres se joignent au milieu du bal. Une nuit d'été, un lutin effleure les paupières d'un homme endormi, à son réveil il en aime une autre. Illumination pour Roméo et Juliette, illusion pour les amants du Songe, l'amour est fou. Shakespeare en chante la douce et terrible folie, l'enchantement quand il donne l'amour de la vie, le désespoir quand il l'anéantit et appelle la mort. Truculence et humour, fantaisie charme et poésie, Shakespeare parle toutes les langues d'un monde universel. Roméo et Juliette sont le symbole de l'amour parfait et l'on voudrait que l'alouette n'ait jamais chanté après le rossignol.

08/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 3, Histoires Tome 1

Les oeuvres publiées dans ces deux volumes furent longtemps qualifiées, en France, de "Drames historiques". Mais l'esthétique des pièces de Shakespeare n'a évidemment rien à voir avec celle du Cromwell de Hugo. C'est sous l'intitulé "Histoires" (Histories), qui figure explicitement au titre de l'une d'entre elles, L'Histoire d'Henry IV, que les éditeurs des Ouvres complètes de 1623 publièrent dix des douze pièces reprises ici. Shakespeare y met en scène l'histoire d'Angleterre, hantée par le spectre de la guerre civile. De Richard II, monarque renversé, et d'Henry IV, usurpateur légitimé, jusqu'à Richard III, le dernier Plantagenêt, il retrace les ruptures dynastiques qui ont abouti à l'avènement des Tudor, dont la dernière représentante, Elisabeth I ?? , règne encore quand il écrit. Il reste fidèle, pour l'essentiel, au modèle transmis comme "vrai" par l'historiographie de son temps ; les chroniqueurs, par exemple, propagent presque tous la légende d'un Richard III démoniaque et contrefait, meurtrier et tyran régicide dont la Providence veut qu'il tombe sous les coups de l'ange de lumière qu'est le premier souverain Tudor. Mais Shakespeare écrit en poète, non en historien. Mieux, c'est en écrivant l'histoire qu'il devient poète : sa carrière de dramaturge commence avec les trois parties d'Henry VI, qui le rendent imméditement célèbre. Ces Histoires mêlent le mythe, l'épopée et la tragédie. Réclamant "un royaume pour théâtre, des princes pour acteurs", Shakespeare met en oeuvre toutes les ressources de sa poésie pour donner à voir tantôt les froids calculs de la politique machiavélienne, tantôt les "vastes champs" des batailles de France, tantôt les souffrances de l'Angleterre. Mais ces pièces mêlent aussi "les rois et les bouffons", et c'est en créateur hors norme, et non en chantre de la mythologie nationale, que Shakespeare a créé l'un de ses personnages les plus drôles et les plus inoubliables : "l'énorme montagne de chair", nommée Falstaff.

10/2008

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Théâtre

Hamlet ; Othello ; Macbeth

La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de fureur et de bruit, et qui ne signifie rien. Macbeth, acte V, scène V Hamlet, Othello, Macbeth, une même histoire de chair, d'amour et de mort. Des mains sont rougies d'un sang innocent qu'aucun parfum d'Arabie ne lavera. Les spectres et les sorcières mènent la danse. Ils incitent Hamlet à tuer son oncle, meurtrier de son père et amant de sa mère ; Othello son épouse qu'il croit infidèle ; Macbeth son roi, pour prendre la couronne. Le cauchemar de chacun devient réalité. " Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark ", en Ecosse et à Venise. Les trois héros ont provoqué le destin. Il les écrasera, faisant périr aussi Ophélie et Desdémone, l'amour et la pureté. Le génie de Shakespeare est de dire toute l'incertitude de la condition humaine, ses rêves, sa gloire, sa petitesse.

06/2007

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Pléiades

Tragédies . Coffret en 2 volumes

Coffret de deux volumes vendus ensemble

04/2002

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Pléiades

Oeuvres complètes. Histoires Coffret en 2 volumes

Coffret de deux volumes vendus ensemble

10/2008

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Poésie

Les Sonnets. Précédés de Vénus et Adonis, Le Viol de Lucrèce, Phénix et Colombe

Depuis de longues années, Yves Bonnefoy s'est persuadé que quelque chose de décisif a été expérimenté par Shakespeare dans l'assez brève période où l'auteur de Hamlet a écrit ses Sonnets. "Il a fait de ceux-ci, précise Yves Bonnefoy, une réflexion sur la poésie, de laquelle a résulté qu'il a choisi de cesser d'écrire des poèmes ; lesquels l'avaient rendu aussi notoire que son premier théâtre, pour se consacrer entièrement à la scène : choix qui, en profondeur, était en fait celui de la poésie en un sens plus moderne que celui que son époque plaçait dans les poèmes et leur prosodie régulière. C'est un choix qui est d'ailleurs reflété, médité et même explicité dans les pièces de très exactement ou juste après le moment où furent écrits les sonnets, notamment Roméo et As you like it. Je crois qu'il y a là une approche susceptible d'éclairer tout le théâtre de Shakespeare".

11/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 6, Comédies Tome 2, Edition bilingue français-anglais

"Commencées dans l'agitation, les comédies se terminent dans le calme, contrairement aux tragédies qui, commencées dans le calme, finissent en tempête". La formule est du dramaturge Thomas Heywood, elle date de 1612 et a le mérite de la simplicité. Mais c'est aussi sa limite, le genre "comédie", si c'en est un, étant quant à lui plutôt complexe. Shakespeare a écrit dix-huit pièces ainsi désignées, et ce qu'ont en commun La Comédie des erreurs (1590-93) et La Tempête (1611) ne saute pas aux yeux. Reste qu'il est possible d'identifier dans cet ensemble trois phases, que recoupent à peu près les trois volumes de la Pléiade. Après une première époque (1590-1598 ; tome I) qualifiée de "maniériste" et au cours de laquelle Shakespeare renverse les codes de l'amour pétrarquiste, c'est plus que jamais le sentiment amoureux qui confère leur (problématique) unité aux comédies écrites entre 1598 et 1604-06 (tome II). Il irrigue toutes les intrigues, des plus désopilantes aux plus romantiques, et s'accommode de toutes les modalités du comique. Comique énorme des Joyeuses Epouses de Windsor, "comédie sans comique" à l'autre bout du spectre : Tout est bien qui finit bien finit bien, mais contre toute attente. Entre ces deux extrêmes se déploient les "comédies brillantes". Jouant de la duplicité des apparences (trompe-l'oeil et anamorphoses sont alors en vogue), irrésistiblement séduisantes, elles mettent en scène le miroitement et les intermittences des cours. La dernière phase (1607-1613 ; tome III) réunit des pièces traitées de tous les noms : romances (drames romanesques), "comédies du renouveau", pièces "bâtardes", "tragi-comédies" - ni comédies, car la mort rôde, ni tragédies, car on n'y meurt pas assez. (Il ne manque en somme à ce chapelet de qualificatifs que la "tragédie comico-historico-pastorale" imaginée par Polonius dans Hamlet.) C'est le temps des harmonies paradoxales : s'y accordent le comique et l'odieux, le rire et la peur, les danses et les funérailles. La joie des héros du Conte d'hiver "patauge dans les larmes", la tristesse du Palamon des Deux Nobles Cousins "est une sorte de joie composite". Les intrigues de ces dernières pièces sont complexes. Strange est le mot qui, d'écho en écho, les traverse toutes. Les contrées sont inconnues, les rebondissements inattendus, les apparitions déconcertantes. Le merveilleux règne sans partage sur l'île enchantée de La Tempête. Puis "ce spectacle insubstantiel" s'évanouit ; Prospéro et ses semblables étaient "de l'étoffe dont les rêves sont faits". Les dernières comédies mettent en lumière le paradoxe de leur art : éphémères productions d'insaisissables rêveries, invraisemblables "histoires d'autrefois", elles pourraient ne pas nous concerner, et pourtant nous habitent. C'est avec elles que s'achève la publication de l'édition bilingue du théâtre de Shakespeare à la Pléiade.

05/2016

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Théâtre

Le Songe d'une nuit d'été

Ce livre est la rencontre, à quatre siècles de distance, de deux maîtres incontestés de leur art. D'un côté, William Shakespeare, à travers l'une de ses plus illustres comédies dans laquelle, au coeur d'un imaginaire fertile, se croisent hommes mortels et personnages de la faërie anglo-saxonne. De l'autre, Arthur Rackham, un des plus célèbres et des plus originaux illustrateurs de l'époque victorienne qui a su traduire l'univers shakespearien comme personne. A eux deux, ils offrent au lecteur une plongée merveilleuse dans ce que la littérature et les mondes de l'imaginaire et du rêve ont de plus puissant..

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Pléiades

Comédies. Coffret 3 volumes, Edition bilingue français-anglais

Coffret de trois volumes vendus ensemble

05/2016

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Théâtre

Titus Andronicus. JULES CESAR. ANTOINE ET CLEOPATRE. CORIOLAN

Chaque fois que j'ai lu Shakespeare, il m'a semblé que je déchiquetais la cervelle d'un jaguar. Lautréamont

07/2007

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Anglais apprentissage

Scènes célèbres. Edition bilingue français-anglais

De nombreux passages des oeuvres théâtrales de Shakespeare sont comme des instants suspendus dans le temps de la représentation, des «morceaux de bravoure», que l'on a l'habitude d'isoler du contexte pour mettre en évidence leur portée humaine et intemporelle, et aussi leur enseignement durable : l'immortel «To be or not to be», mais aussi «Mon royaume pour un cheval !, «C'était le rossignol et non l'alouette. C'était l'alouette, la messagère du matin, et non le rossignol», ou encore «Le monde entier est un théâtre». Tels sont quelques-uns des exemples qui demeureront encore longtemps dans les mémoires et que nous avons choisis pour ce livre, un best of, de l'oeuvre shakespearienne.

02/2008

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Théâtre

Othello.Macbeth. Le roi lear

" Par l'univers ! Je crois que ma femme est honnête et crois qu'elle ne l'est pas ; je crois que tu es probe et crois que tu ne l'es pas ; je veux avoir quelque preuve. Son nom, qui était pur comme le visage de Diane, est maintenant terni et noir comme ma face... ! S'il y a encore des cordes ou des couteaux, des poisons ou du feu ou des flots suffocants, je n'endurerai pas cela ! Oh ! avoir la certitude ! "

05/2006

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Théâtre

Henry V. Edition bilingue français-anglais

Paré de toutes les vertus royales et chevaleresques, Henry V est le héros par excellence. Chef militaire vainqueur, soutenant l'assaut au milieu de ses troupes, il sait aussi courtiser Catherine de France, qu'il épouse pour sceller la paix retrouvée. Mais l'apparat glorieux de la geste épique ne parvient pas à faire oublier les implications tragiques du pouvoir royal et de ses responsabilités.

05/2000

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Théâtre

Tout est bien qui finit bien

SHAKESPEARE Tout est bien qui finit bien Tout est bien qui finit bien ? Tout commence bien : une orpheline, Hélène, guérit le roi de France qu'on donnait pour perdu. En récompense, elle reçoit un mari, Bertrand, fils de sa noble famille d'accueil, qu'elle convoitait en secret. Mais tout menace de mal finir : marié malgré lui Bertrand refuse le lit du mariage et s'enfuit à Florence où il découvre le plaisir d'un lit adultère. Comment, en effet, si loin du domicile conjugal, Bertrand donnera-t-il à Diana, sa maîtresse d'un soir, l'anneau de la fidélité qui se retrouve à l'acte V au doigt d'Hélène, l'épouse qu'il fuyait ? Comment, dans l'épaisseur de la nuit, fait-il de la chaste Diane une Vénus ardente pour se découvrir au dénouement père légitime de l'enfant que porte Hélène avec laquelle il s'était juré de ne jamais coucher ? Et comment finira-t-il par l'accepter pour épouse, et même par l'aimer ? Au terme d'une comédie inclassable, l'énigme perdure : comment la cruauté shakespearienne fait-elle naître finalement une imprévisible tendresse des noces paradoxales de la fidélité et de l'adultère ?

02/1996

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Théâtre

Antoine et Cléopâtre. Edition bilingue

CLEOPATREDonnez-moi ma robe, couronnez-moi. J'ai soifDe bien plus que la mort. Jamais plus maintenantLe vin de la grappe d'Egypte ne rafraîchira mes lèvres. Fais vite, ma chère Iras, fais vite et bien. Je crois entendreAntoine qui m'appelle. Je le vois qui se dressePour m'applaudir d'agir si noblement. Je l'entends qui railleLa chance de César, ce bien que n'octroient les dieuxQu'en justification de prochaines colères. Ah, mon époux, Je viens ! Que mon droit à ce mot, Mon courage le prouve. Je suis feu, je suis air, Et à la simple existence mortelleJ'abandonne mes autres éléments... En avez-vous fini ? Prenez alors la dernière chaleurQue dispensent mes lèvres. Adieu, bonne Charmian, Adieu, un long adieu, Iras. (Acte V, scène 2)

11/1999

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Littérature étrangère

Richard III

King Richard - A horse ! a horse ! my kingdom for a horse ! Catesby - Withdraw, my lord; I'll help you to a horse. King Richard - Slave, I have set my life upon a cast, And I will stand the hazard of the die. I think there be six Richmonds in the field; Five have I slain to-day instead of him. A horse ! a horse ! my kingdom for a horse ! they pass on. Le Roi Richard - Un cheval ! Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! Catesby - Retirez-vous, monseigneur ; je vous trouverai un cheval. Le Roi Richard - Manant, j'ai misé ma vie sur un coup de dé et j'en veux courir la chance. Je crois qu'il y a six Richmond sur le terrain : j'en ai tué cinq aujourd'hui à sa place. Un cheval ! Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! Ils sortent.

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Théâtre

La tragédie du roi Richard II

La Tragédie du roi Richard II Richard II (1595) est un conte d'hiver aux accents plus tristes que violents, sans batailles, dans une atmosphère de soleil couchant. Le roi est une figure mystérieuse et tragique, autant victime de lui-même que de Bolingbroke, son cousin usurpateur : " Je donnerai (...) mon vaste royaume pour une petite tombe. " Devenu poète, il aura le ciel pour domaine. Richard meurt au son d'une musique jouée par un petit palefrenier / Le soleil qui se couche, le finale d'une musique, Comme l'arrière-goût d'une saveur douce, Ont une douceur qui dure, Se gravent plus dans la mémoire que des choses Longtemps révolus. (Acte II scène I)

07/1998

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Littérature étrangère

Vénus et Adonis

Un des trois grands poèmes narratifs de Shakespeare, en lequel se nouent les thèmes de la séduction, de la liberté et de la mort, de la place respective des sexes, dans le drame qui oppose l'amour à la chasse. Adonis se dérobe aux assauts de Vénus, et c'est pour succomber sous la charge, ou comme on voudra, l'étreinte, d'un sanglier. Le poème pose la question de l'identité : s'il y a un sujet, quel est-il et que peut-il ? Dans l'essai critique dont elle assortit sa somptueuse traduction, la philosophe Michèle Le Doeuff, spécialiste de la pensée élisabéthaine, montre comment Shakespeare se trouve au croisement de l'héritage médiéval et de la pensée moderne.

01/1986

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Théâtre

La Tragédie d'Othello, le Maure de Venise

Elevé général des armées vénitiennes, Othello a épousé Desdémone : beauté noble, blanche et dévouée. Un triomphe pour ce Maure affranchi, au beau verbe, admirable, mais loin d'être admiré de tous... Iago, officier perfide, le hait. Distillant le mensonge à la façon d'un venin, celui-ci tissera un stratagème machiavélique pour faire chuter son maître. Le destin sera vicié, les coeurs purs périront. Quant à Othello, manipulé, aveuglé par la jalousie - ce "monstre aux yeux verts" -, il commettra l'irréparable. Histoire de peau, conte violent de l'amour trahi et tragédie du soupçon : immense classique, ce drame aussi noir que poignant exalte tout le génie de Shakespeare, dont le théâtre scrute avec une fascinante acuité le vertige des passions.

06/2018

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Théâtre

Le conte d'hiver

WILLIAM SHAKESPEARE Le Conte d'hiver Perdita Votre jeune saison... et la vôtre et la vôtre, Vous qui portez toujours, sur vos branches pures, Votre virginité en fleur... O Proserpine, Que n'ai-je encor les fleurs qu'en ton effroi, Du char de Pluton tu laissas tomber ! Le narcisse Qui point avant que l'hirondelle ne se risque Et qui émeut les vents de Mars de sa beauté, Et la violette, sombre mais plus suave Que les paupières de Junon ou que l'haleine De Cythérée. Les pâles primevères Qui meurent non mariées, sans avoir vu Dans tout son feu Phébus. (Acte IV scène IV)

05/1996

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Théâtre

Le roi Lear

Avant de diviser son royaume entre ses trois filles, le roi Lear demande à chacune de lui prouver son amour. Alors que les deux aînées n'hésitent pas à jouer la carte de la flatterie, Cordélia se montre plus réservée. Blessé dans son orgueil par le refus de sa benjamine, Lear déshérite la seule de ses filles qui l'aime d'un amour véritable. Mais par sa vanité, Lear a provoqué sa perte. Bientôt banni à son tour, abandonné de tous, il sombre dans la folie. Le chaos s'empare du royaume maudit de Grande-Bretagne. Emmené par un monarque dont l'amour-propre entraîne la propre chute, la fin de son royaume et la mort de ses proches, ce drame familial épingle la bouffissure et l'hypocrisie des courtisans du XVIe siècle anglais.

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Théâtre

Peines d'amour perdues

Quatre aristocrates s'engagent-ils à étudier trois ans sans voir femme qui vive ? Le hasard voudra que leur serment à peine scellé, quatre beautés se présentent au palais. La galanterie commande qu'elles y soient reçues avec empressement mais le serment contraint à les «loger aux champs». Une quadruple intrigue amoureuse pourrait toutefois se nouer : au premier regard, les quatre aristocrates oublient études et serment pour ne plus penser qu'aux sonnets qui déclareront leur amour à ces dames. Les entrées et sorties entre «cour» et «jardin» au théâtre permettent à ces sonnets précieux, confiés à des rustres incapables de les lire mais empressés à les transmettre, de circuler entre diverses mains. Ces imbroglios de commedia dell'arte ne suffiraient pas à empêcher l'intrigue amoureuse d'aboutir si l'ironie vengeresse des quatre dames, éconduites avant que d'être aimées, ne veillait à ce que toute peine d'amour soit d'avance perdue.

09/2015

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Poésie

Sonnets et autres poèmes. Vénus et Adonis ; Le viol de Lucrèce ; Le pélerin passionné ; Phénix et Colombe ; Les sonnets suivi de La complainte d'une amoureuse, Edition bilingue français-anglais

Ce volume réunit l'ensemble de l'oeuvre lyrique de Shakespeare et met un point final à l'édition des Ouvres complètes de Shakespeare dans la Pléiade. Vénus et Adonis (1593) et Le¿Viol de Lucrèce (1594) ont connu en leur temps un vif succès, notamment de scandale : si l'on ne voit parfois dans ces petites épopées mythologiques et érotiques que des exercices d'imitation sur des sujets tirés d'Ovide, leur charge subversive, bien réelle, n'échappa pas aux lecteurs contemporains. Les Sonnets (1609), au contraire, sont passés presque inaperçus lors de leur publication. Ils sont pourtant devenus l'un des fleurons de l'oeuvre de Shakespeare. Loin de n'être qu'un miroir où se lirait la vie bisexuelle de WilliamS. à travers le triangle amoureux que le poète y dessine avec le "beau garçon" et la "noire maîtresse" auxquels il s'adresse, le recueil, ici retraduit par Jean-Michel Déprats, possède une force qui excède largement la question sexuelle. Figures de styles et effets sonores contribuent à d'infinis croisements entre les mots et la pensée (et la pensée dans les mots). Il n'y a pas d'interdits de langage pour Shakespeare : son invention est aimantée par une subversion, morale et esthétique, de tous les instants. En France, les sonnets ne sont traduits qu'à partir de 1821, et ce n'est qu'en 1857 que François-Victor Hugo en donne une traduction intégrale. Traductions et réécritures se multiplient ensuite. L'anthologie qui clôt le volume donne à saisir les métamorphoses auxquelles s'est prêté, et continue de se prêter, ce monument de la poésie universelle.

03/2021

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 7, Comédies Tome 3, Edition bilingue français-anglais

"Commencées dans l'agitation, les comédies se terminent dans le calme, contrairement aux tragédies qui, commencées dans le calme, finissent en tempête". La formule est du dramaturge Thomas Heywood, elle date de 1612 et a le mérite de la simplicité. Mais c'est aussi sa limite, le genre "comédie", si c'en est un, étant quant à lui plutôt complexe. Shakespeare a écrit dix-huit pièces ainsi désignées, et ce qu'ont en commun La Comédie des erreurs (1590-93) et La Tempête (1611) ne saute pas aux yeux. Reste qu'il est possible d'identifier dans cet ensemble trois phases, que recoupent à peu près les trois volumes de la Pléiade. Après une première époque (1590-1598 ; tome I) qualifiée de "maniériste" et au cours de laquelle Shakespeare renverse les codes de l'amour pétrarquiste, c'est plus que jamais le sentiment amoureux qui confère leur (problématique) unité aux comédies écrites entre 1598 et 1604-06 (tome II). Il irrigue toutes les intrigues, des plus désopilantes aux plus romantiques, et s'accommode de toutes les modalités du comique. Comique énorme des Joyeuses Epouses de Windsor, "comédie sans comique" à l'autre bout du spectre : Tout est bien qui finit bien finit bien, mais contre toute attente. Entre ces deux extrêmes se déploient les "comédies brillantes". Jouant de la duplicité des apparences (trompe-l'oeil et anamorphoses sont alors en vogue), irrésistiblement séduisantes, elles mettent en scène le miroitement et les intermittences des cours. La dernière phase (1607-1613 ; tome III) réunit des pièces traitées de tous les noms : romances (drames romanesques), "comédies du renouveau", pièces "bâtardes", "tragi-comédies" - ni comédies, car la mort rôde, ni tragédies, car on n'y meurt pas assez. (Il ne manque en somme à ce chapelet de qualificatifs que la "tragédie comico-historico-pastorale" imaginée par Polonius dans Hamlet.) C'est le temps des harmonies paradoxales : s'y accordent le comique et l'odieux, le rire et la peur, les danses et les funérailles. La joie des héros du Conte d'hiver "patauge dans les larmes", la tristesse du Palamon des Deux Nobles Cousins "est une sorte de joie composite". Les intrigues de ces dernières pièces sont complexes. Strange est le mot qui, d'écho en écho, les traverse toutes. Les contrées sont inconnues, les rebondissements inattendus, les apparitions déconcertantes. Le merveilleux règne sans partage sur l'île enchantée de La Tempête. Puis "ce spectacle insubstantiel" s'évanouit ; Prospéro et ses semblables étaient "de l'étoffe dont les rêves sont faits". Les dernières comédies mettent en lumière le paradoxe de leur art : éphémères productions d'insaisissables rêveries, invraisemblables "histoires d'autrefois", elles pourraient ne pas nous concerner, et pourtant nous habitent. C'est avec elles que s'achève la publication de l'édition bilingue du théâtre de Shakespeare à la Pléiade.

05/2016

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Théâtre - Pièces

Le Conte d'hiver. The Winter's Tale, 1e édition, Edition bilingue français-anglais

C'est donc un paysage onirique bouleversant que nous avons sous les yeux. D'une profondeur, d'une vérité à la fois troubles et infinies. Toute la pièce commence avec la jalousie du roi Léonte, comme un excès d'amour qui en un cillement se transforme en folie. Dès cet instant, elle semble courir vers la catastrophe et l'écriture prend le rythme cataclysmique et malade de la psyché du roi. Nous avons sous les yeux l'immensité du récit intime, le paysage diffracté de la douleur. C'est en cela que la pièce est une pièce-monde, qui nous révèle ce que nous sommes, en puissance, au plus profond de nous. Ce que nous perdons. Ce que nous retrouvons. C'est peut-être cela l'hiver du conte : le feu qui brûle sous la glace et qui s'apaise quand le Temps a accompli son oeuvre. Jean-René Lemoine

03/2022

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Littérature française

Titus Androcinus

" Titus Andronicus (ou La Très Lamentable Tragédie romaine de Titus Andronicus, en anglais The Most Lamentable Romaine Tragedy of Titus Andronicus) est peut-être la première tragédie de William Shakespeare, et certainement la plus sanglante. Elle décrit un cycle de vengeances qui oppose Titus, général romain imaginaire, à son ennemie Tamora, reine des Goths. A partir du xviiie siècle, cette pièce a été un peu délaissée. En effet à l'instar de T. S. Eliot, nombreux étaient ceux qui jugeaient que "Titus Andronicus est une des pièces les plus stupides que l'on ait jamais écrites" (Selected Essays, 1917-1932). Cette aversion se fondait sur l'horreur de l'horreur donc, et rejet d'un supposé Grand Guignol".

03/2023