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Samak

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Religion

Le message soufi d'Hazrat Inayat Khan. Volume 2, Le mysticisme du son

La musique a depuis toujours fait partie de la culture et de la pratique soufie. Sama' (l'écoute), la pratique de l'audition spirituelle, a son origine dans le ravissement du Premier Jour quand l'âme entra en extase en entendant la musique de la parole divine. Hazrat Inayat Khan (1882-1927), après avoir été un chanteur et musicien renommé en Inde, vient en 1910 en Occident. Après quelques années de voyages, de concerts, de conférences sur la musique, d'enseignements spirituels, il écrit dans les années 20 : "J'ai renoncé à ma musique parce que j'avais reçu d'elle tout ce que je devais recevoir. Pour servir Dieu il faut sacrifier ce que l'on a de plus cher, et c'est ainsi que j'ai sacrifié ma musique. J'ai composé des chants ; j'ai chanté et joué de la vina, et en pratiquant cette musique je suis arrivé à une étape où j'ai accédé à la Musique des Sphères. Chaque âme est devenue alors pour moi une note de musique, et toute la vie est devenue musique. J'ai parlé aux personnes animé par cette inspiration, et ceux qui se trouvaient attirés par mes mots les écoutaient au lieu d'écouter mes chants. Maintenant, si je fais quelque chose, c'est d'accorder les âmes au lieu des instruments : harmoniser les gens au lieu des notes... J'ai joué de ma vina jusqu'à ce que mon cour devienne lui-même un instrument ; j'ai ensuite offert cet instrument au Musicien divin, le seul musicien existant. Je suis devenu depuis Sa flûte et quand Il le choisit, Il joue Sa musique. Le crédit que l'on me donne pour cette musique ne m'est en réalité pas dû, mais l'est au Musicien qui joue sur son propre instrument. "

09/2019

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Musique, danse

Pierre Schaeffer : de Mac Luhan au fantôme de Gutenberg. Communication et musique en France entre 1936 et 1986

L'effort pédagogique schaefferien, permanent quelles que soient les aventures, et la dénonciation des modes -dont le scientisme- ont toujours permis au Penser de tenter de redresser les écarts ou dérives possibles du Faire. La constante est perçue mais l'auteur termine sa trilogie (Pierre Schaeffer : des Transmissions à Orphée, puis Pierre Schaeffer : d'Orphée à Mac Luhan) en recherchant plus intimement encore le fil conducteur. Serait-ce, comme souvent, dans l'éducation et mieux, dans la rencontre de personnalités ou le vécu d'événements, marquant au fer le raisonnement et le comportement, sinon l'âme ? Un abbé à la fois professeur de physique et directeur-animateur de jeux de sociétés ou d'élans théâtraux ; un ami de l'école polytechnique, également scout, croyant, mais à l'esprit caustique ; une catastrophe de chemin de fer ; un homme venu du Caucase -Gurdjieff- qui tente de nous guérir d'un Moi dictateur de notre Faire puisque les clés de notre Vie sont ailleurs... Il serait temps de se connaître pour devenir vraiment soi-même, bref, se réveiller et être son être. Alors change la vision des choses et du Monde... La musique, l'écriture peuvent jouer un rôle d'exercice dans cette thérapie et cette recherche d'une intériorité qui passe aussi par une " métaphysique concrète ". L'œuvre de Pierre Schaeffer, musicale ou littéraire mais en tout cas poétique, prend alors une autre dimension et se déploie... Le lecteur établit des ponts avec d'autres écrivains : Claude Giraudoux, Mauriac, Bloy, Bernanos... ou bien serait-ce Proust ? Par ailleurs, on pense à cette science-fiction d'un Gérard Klein ou d'un Clifford D Simak annonçant un monde pas si loin que cela... sans oublier les multiples facettes du langage et de l'esprit d'un Paul Valéry qui renvoie à Léonard de Vinci, Descartes ou Goethe... Quels sont finalement les rôles révélés de la musique, de l'audiovisuel, de tout art ? Des interrogations au cœur de l'œuvre et de la vie de Pierre Schaeffer au centre desquelles se trouve l'homme. Pour agir sur les entreprises de l'homo faber et de là tenter de changer l'homo-sapiens, quelle est d'ailleurs la méthode schaefferienne ?

04/2002