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Romans et nouvelles

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Science-fiction

Mitochondries. Et autres nouvelles

"Je ne suis pas un assassin. J'ai longtemps hésité avant d'expérimenter mon traitement sur l'homme. Après avoir identifié et résolu le problème de la liaison des cellules dans les organismes traités (une question d'accoutumance à des dosages réguliers), j'ai voulu arriver à un degré de réussite optimal. Au terme d'une centaine d'expériences sur des rats et autant sur des singes (toutes réussies, et sans effets secondaires notables), j'ai cru pouvoir tenter l'expérience sur un être humain.
C'est en voyant passer un jogger devant ma maison que j'ai songé à un sportif". Tout va bien. En apparence, du moins. Au début. Mais bien sûr, cela ne dure pas. Cela ne dure jamais. Les apparences sont trompeuses chez Philippe Bastin. La trame du réel ne tarde pas à s'effilocher dans ces huit nouvelles oscillant entre un fantastique oppressant et une anticipation scientifique aux marges de l'horreur.
Qu'il se perde dans les brumes d'une Belgique chère à Jean Ray et à Thomas Owen ou qu'il se laisse tenter par les miracles trompeurs d'une science trop sûre d'elle-même, le héros malheureux de ces récits ne tarde pas à comprendre qu'on ne soulève pas sans risque le voile miséricordieux qui recouvre notre réalité.

02/2010

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Contes et nouvelles

Nouvelles insolites et inconvenantes

Ce livre de nouvelles se présente en quatre parties différentes. Les curiosités En 1517, une gamine vit dans une forêt avec son père adoptif. Un pur esprit revient sur ses pas. Une louve égarée dans les Alpes. Un hérisson a le moral en berne. Une institutrice va aux champignons. Une chienne d'exception. Ou encore la vie d'un village. La pandémie Un président empereur. Une écolière fait une dissertation sur la pandémie. Un conteur rapsode. L'infirmière et la vieille dame. 2 jumelles à Damas. Les désaxés Une party particulière. Les dingues du smartphone. Un curé face au vice. La fin des temps Rencontres hasardeuses. Les éprouvés. Les dérives du monde. La fin du blanc. La fin tout court. Ou un avenir lointain. Vingt-deux nouvelles, toutes différentes, pour satisfaire les esprits les plus aventureux, les plus avides d'histoires, les plus indécis sur la planète et ses orientations futures ou les plus réfractaires face aux évidences de notre temps.

04/2024

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Littérature française

Un été glacé et autres nouvelles

Ces nouvelles sont écrites à quatre mains, chaque auteur reprenant l'écriture là où l'autre l'arrête, sans restriction et sans jugement. Elles nous parlent d'amour, de tous les amours, avec sensibilité et fantaisie. Des tranches de vie qui mêlent une certaine autodérision à une grande tendresse pour les personnages. Vie réelle ou vie imaginaire, toutes ces histoires crient que la vie est belle ou, en tout cas, qu'elle peut l'être. Et même si elle ne l'est pas, il faut quand même la vivre ! David Moreau et Patrick Rousseau sont deux amis qui s'entendent comme deux frères. L'un travailleur social, retraité depuis peu, l'autre toujours en activité au sein d'une mutuelle. C'est par le théâtre amateur qu'ils se sont connus. D'abord en jouant ensemble des pièces du répertoire, puis en écrivant des piécettes qui deviendront de vraies grandes pièces. Et un jour, se rendant compte qu'ils ne pouvaient plus interpréter les rôles de jeunes premiers, ils ont préféré arrêter le théâtre mais n'ont pas pour autant cessé d'écrire.

05/2019

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Littérature française

Massacre en septembre. Et autres nouvelles

Les nouvelles rassemblées ici ont été, pour la plupart sinon toutes, composées durant la " période de silence " de Jacques Chauviré. C'est-à-dire durant les vingt ans, précisément, qui ont séparé la publication des Mouettes sur la Saône, son dernier roman paru chez Gallimard, en 1980, et la réimpression par le Dilettante, en janvier 2000, de son tout premier, Partage de la soif, qui allait amorcer la lente et tardive reconnaissance d'un auteur plus que discret, mais enfin conforté (et sans doute aussi un peu réconforté) par l'accueil public et critique réservé à Elisa, en 2003. [...] Pour avoir été silencieux, ces exercices n'en couvrent pas moins plusieurs octaves : de la guerre des boutons évoquée dans Les souterrains au réalisme moite de Massacre en septembre, en passant par la cérémonie, très dhôtelienne, du Mariage de Joseph Berland, l'humour complice de La salle d'attente ou l'onirisme truqué d'Un voyage, chacune de ces variations se présente d'abord comme la prose vagabonde, ou en liberté surveillée, d'une imagination, d'une mémoire, d'un esprit étonnamment affranchis

03/2006

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Poches Littérature internation

Meurtres en douceur. Et autres nouvelles

Un couple de vieillards dont la seule préoccupation est de se débarrasser définitivement l'un de l'autre, un curieux psychanalyste tout droit sorti du fond des mers, un détective qui enquête sur l'étrange disparition de trois enfants en se prenant pour Sherlock Holmes, une pickpocket incroyablement douée, une bibliothécaire capable de faire vivre les personnages des livres, tels sont les héros de ces aventures qui mêlent humour et merveilleux. Loin de Fahrenheit 451 et de Chroniques martiennes, Ray Bradbury nous entraîne dans un univers en apparence familier et pourtant surprenant.

01/2005

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Littérature française (poches)

Les crimes de l'amour. Nouvelles héroïques et tragiques précédées d'une Idée sur les romans

"Eh bien ! monsieur, dit-elle à Courval, croyez-vous maintenant qu'il puisse exister au monde une criminelle plus affreuse que la misérable Florville ?... Reconnais-moi, Senneval, reconnais à la fois ta soeur, celle que tu as séduite à Nancy, la meurtrière de ton fils, l'épouse de ton père, et l'infâme créature qui a traîné ta mère à l'échafaud... Oui, messieurs, voilà mes crimes ; sur lequel de vous que je jette les yeux, je n'aperçois qu'un objet d'horreur ; ou je vois mon amant dans mon frère, ou je vois mon époux dans l'auteur de mes jours ; et si c'est sur moi que se portent mes regards, je n'aperçois plus que le monstre exécrable qui poignarda son fils et fit mourir sa mère. Croyez-vous que le ciel puisse avoir assez de tourments pour moi, ou supposez-vous que je puisse survivre un instant aux fléaux qui tourmentent mon coeur ?... Non, il me reste encore un crime à commettre : celui-là les vengera tous".

10/2014

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Policiers

Les nouvelles aventures de San-Antonio : Macchab Academy. Reality roman

Tu connaissais déjà la Star Academy ? Voilà que ton San-Antonio t'invente Macchab Academy, un reality show vachement drôle... sauf pour les participants à l'émission ! Figure-toi qu'ils se font trucider les uns après les autres, de façon rigolote mais effroyablement cruelle. A commencer par le présentateur, tu sais ? ta vedette préférée du petit écran... Alors, tous en scène, Béru, Pinaud, Berthe et les autres, pour traquer avec moi un sacré tueur en série... télévisée ! San-Antonio

10/2007

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Littérature française

Romans

" J'adore raconter des histoires ", disait Michel Henry. Littérature et philosophie avaient pour lui une finalité commune, exposer la réponse à cette question qui a décidé dès sa jeunesse de son engagement intellectuel : " Je voulais savoir qui j'étais. " Sa conception de l'individu, enraciné à son insu dans l'absolu et " tâtonnant dans la nuit intérieure de sa subjectivité concrète ", se prêtait au déploiement d'un imaginaire. Si depuis toujours la littérature décrit la condition des êtres et leur destin, il entendait en dévoiler l'arrière-plan, exploitant l'incertitude dans laquelle ils évoluent: la vie est incapable de se mettre à distance d'elle-même dans sa naïveté, même quand sa force se libère de sa passivité première. " Les êtres humains, disait-il, sont des nageurs lâchés dans un océan, et supportés par lui, par ses vagues. Et c'est cela la vie: c'est une vague qui se sent elle-même. " Le véritable protagoniste de ses histoires principielles n'est donc autre que la vie, ce qui est plus vaste que nous-même, tout en étant nous-même. L'ordre chronologique dans lequel sont présentés ces récits est destiné à faire valoir ce qu'il qualifiait " la tension terrible de la vie " : Le Jeune Officier (1954) traite de la découverte paradoxale de soi ; L'Amour, les yeux fermés (prix Renaudot 1976) expose le rapport dramatique de l'individu et de la communauté ; Le Fils du Roi (1981) met en scène le paradoxe de l'existence. Une préface donne des indications, recueillies dans des entretiens ou des manuscrits de Michel Henry, sur leur composition.

04/2009

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Littérature française

Romans

En 1966, à vingt-cinq ans, le Québécois Réjean Ducharme fit une entrée remarquée en littérature en publiant chez Gallimard son roman L'Avalée des avalés. De part et d'autre de l'Atlantique, la critique s'est emparée de cet ovni littéraire qui, sélectionné pour le prix Goncourt, entendait bien rester inconnu. En trois décennies, Ducharme a exploré de nombreux genres littéraires (roman, théâtre, scénarios, chansons) et artistiques (assemblage d'objets, peintures, dessins). Toute son oeuvre porte une extrême attention à l'expression, à la langue, à ses trébuchements et à son inconscient. Chez lui, le verbe dialogue, parfois bataille, avec la littérature, entre vénération et démystification, avant de se dépouiller progressivement de ses jeux de mots provocateurs sans perdre son humour. En réunissant l'ensemble des romans de Réjean Ducharme, cette édition "Quarto" propose un éclairage nouveau sur cet auteur emblématique des lettres francophones, grâce aux documents personnels et aux écrits intimes inédits ici reproduits. L'itinéraire qui apparaît confirme l'identification très tôt pressentie entre l'auteur et ses personnages. Des enfants des premiers romans aux déclassés marginaux des derniers, tous incarnent l'absolu de l'amour, de l'amitié et de la liberté, tous expriment le refus d'une société qui marchande tout. Comme les Ferron de L'Hiver de force, Ducharme a vécu en marge, en drop-out, pratiquant tous les métiers pour survivre et pour écrire, voyageur du continent américain comme Bottom dans Dévadé et marcheur des rues de Montréal comme Mille Milles dans Le nez qui voque. Jusqu'à la fin, il sera resté fidèle à ses attachements et radical dans ses décisions.

11/2022

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Littérature française

Romans

Charles Nodier (1780-1844), illustre conteur, un des pères du romantisme français, fut aussi ce romancier qu'admirèrent Hugo et Balzac. Des Proscrits (1802) à Mademoiselle de Marsan (1832), on parcourt les belles pages de cette littérature méconnue, qui présente ses titres sans dire encore son nom.

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Littérature française

Romans

Charles Nodier (1780-1844), illustre conteur, un des pères du romantisme français, fut aussi ce romancier qu'admirèrent Hugo et Balzac. Des Proscrits (1802) à Mademoiselle de Marsan (1832), on parcourt les belles pages de cette littérature méconnue, qui présente ses titres sans dire encore son nom.

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Littérature française

Romans

Avec La Grande Peur dans la montagne (1925), La Beauté sur la terre (1928) et Farinet ou la Fausse Monnaie (1932), Ramuz a atteint le sommet de son art ; il a aussi établi solidement sa notoriété parisienne. Roman tragique de la montagne, La Grande Peur s'achève sur une sorte d'apocalypse. Chef-d'oeuvre du roman poétique, La Beauté sur la terre repose sur le mystère de Juliette qui, venue des îles d'Amérique centrale, bouleverse une bourgade des bords du lac, affole les hommes de tout âge et disparaît en ne laissant que ruines derrière elle. Farinet, le faux-monnayeur, défend l'authenticité de son or, comme Ramuz bataille sur le plan esthétique pour imposer sa langue-geste.

03/2013

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Littérature française

Romans

"Ces "romans" réunis pour la première fois forment un seul ouvrage et ils sont l'épine dorsale des autres, qui ne figurent pas dans ce volume. Je croyais les avoir écrits de manière discontinue, à coups d'oublis successifs, mais souvent les mêmes visages, les mêmes noms, les mêmes lieux, les mêmes phrases reviennent de l'un à l'autre, comme les motifs d'une tapisserie que l'on aurait tissée dans un demi-sommeil. Les quelques photos et documents reproduits au début de ce recueil pourraient suggérer que tous ces "romans" sont une sorte d'autobiographie, mais une autobiographie rêvée ou imaginaire. Les photos mêmes de mes parents sont devenues des photos de personnages imaginaires. Seuls mon frère, ma femme et mes filles sont réels. Et que dire des quelques comparses et fantômes qui apparaissent sur l'album, en noir et blanc ? J'utilisais leurs ombres et surtout leurs noms à cause de leur sonorité et ils n'étaient plus pour moi que des notes de musique". Patrick Modiano.

11/2020

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Pléiades

Romans

Après le Théâtre de Goethe, la Bibliothèque de la Pléiade se devait de réunir en un volume les Romans du plus grand génie littéraire qu'ait jamais eu l'Allemagne. On trouvera donc ici : Les Souffrances du jeune Werther, Les Affinités électives, Wilhelm Meister. Bernard Groethuysen, avant de mourir, avait consacré à chacun de ces romans une introduction où il rappelait succinctement les circonstances qui présidèrent à leur composition, donnait des repères biographiques et formulait quelques remarques exhaustives sur les oeuvres proprement dites. On a rassemblé ces introductions ; elles ouvrent le volume et constituent la meilleure préface possible. Les nombreuses notes qui accompagnent ces romans ont été établies par les trois traducteurs respectifs.

05/1954

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Littérature anglo-saxonne

Romans

Romancier inctassabte, essayiste érudit et curieux, lecteur passionné, anatyste pointilteux de la société britannique, critique d'art attentif, formidable conteur d'histoires imaginaires, lexicographe en quête du mot juste, Jutian Barnes a créé, en exptorant de nouvelles formes littéraires et en renouvelant les traditions, une oeuvre riche et variée, embtématlque d'une génération de grands écrivains britanniques. Ont été ici retenus cinq romans majeurs, marqués par des tonatités distinctes, publiés entre 1984 et 2018. Roman insotite, mêlant une expérimentation formelle à des jeux intertextuels, Le Perroquet de Flaubert brosse un portrait composite de l'ermite de Croisset. Engtand, England (1998) emprunte les voies de la satire et de la dérision grinçante pour dresser un tableau dégradé de l'Angleterre et de son histoire, ou le simutacre l'emporte sur l'original, où l'ultralibéralisme et te tourisme de masse triomphent. Le roman historique Arthur & George (2005) interroge quant à lui la notion d'identité nationale dans une Angleterre édouardienne rongée par les préjugés et un racisme latent, ou la rumeur publique parvient à construire un fantasme collectif de culpabitité. Enfin, Une fille, qui danse et La Seule Histoire, parus dans les années 2010, mettent en scène des personnages qui portent un regard rétrospectif sur leur vie, et participent d'une écriture plus intimiste, réftexive et mélancotique. Labyrinthe à ptusieurs entrées que cette édition Ouarto propose d'explorer, l'oeuvre de Barnes donne à voir de muttiptes dimensions du réel et de l'imaginaire sous des formes innovantes qui prennent acte des traditions littéraires mais qui savent aussi s'en étoigner, pour mieux ré-enchanter la littérature.

10/2021

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Littérature étrangère

Romans

Jean Galli Bibiena, issu de la fameuse famille italienne d'architectes et de décorateurs de théâtre, est un grand romancier, contemporain de Crébillon et de Marivaux, qui reste à découvrir. La présente édition réunit pour la première fois l'ensemble de sa production romanesque.

07/2014

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Policiers

Romans

Dashiell Hammett, miné par la tuberculose, se voit incapable de poursuive son activité de détective privé. Désoeuvré, il découvre les premières revues qui publient du " hard-boiled ", et décide de tenter l'aventure. Ses première nouvelles, lui valent très vite le succès. C'est son premier roman, " Moisson rouge ", qui fait de lui un écrivain vraiment populaire. Ce recueil réunit les cinq romans de ce fondateur du roman noir.

11/2009

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Pléiades

Romans

Voici, après les deux tomes consacrés aux Contes et nouvelles, le volume qui rassemble tous les romans de Maupassant, y compris ses deux romans inachevés L'Ame étrangère et L'Angélus. Est-il tout à fait assuré que Maupassant appartienne au naturalisme ? Certes, il s'agit pour lui de trouver la vérité de l'homme non plus seulement dans son esprit (comme au XVIIIe siècle) ou dans quelques types exceptionnels (comme au XIX), certes, Taine et Claude Bernard ne sont pas loin, et Flaubert, fils de médecin : les personnages de Maupassant sont au monde "à travers leur corps", corps immergé dans un milieu qui les explique en partie. Et si - cependant - Maupassant était impressionniste, troublé par l'instant qui passe et les crépuscules qui ramènent les monstres ou les doubles que la nuit profère ? Une vie : Jeanne, l'héroïne, est l'hypostase même de l'absence ; c'est une vie quelconque - la sienne -, mais qui pourrait être la nôtre. Bel-Ami, ou l'homme qui arrive par les femmes dans les milieux bien troubles - et pas tout à fait archaïques - d'un certain journalisme et d'une certaine politique. Mont-Oriol, ou comment un type de médecin crée sa propre clientèle en suscitant la maladie de son malade. Pierre et Jean, ou l'obsession de l'identité. Plus fort que la mort : Olivier Bertin meurt - comme dans Racine - quand il reconnaît dans la fille de sa maîtresse le portrait - comme dans Poe traduit par Baudelaire - qu'il a jadis fait de celle-ci. Mais le portrait, ici, est de chair vivante. Notre coeur, ou la frigide qui tient salon : peut-être le seul roman de Maupassant qui sauve son héros par un recours quelque peu rousseauiste à la fraîche nature. Anatole France écrivait de Maupassant dans sa Vie littéraire : "Son indifférence est égale à celle de la nature : elle m'étonne, elle m'irrite. Je voudrais savoir ce que croit et sent en dedans de lui cet homme impitoyable. Aime-t-il les imbéciles pour leur bêtise ? Aime-t-il le mal pour sa laideur ? Que croit-il de l'homme ? Peut-être se dit-il que le monde est bien fait, puisqu'il est plein d'êtres mal faits et malfaisants ? Toutefois, on est libre de penser, au contraire, que M de Maupassant est, en secret, triste et miséricordieux, navré d'une pitié profonde, et qu'il pleure intérieurement les misères qu'il nous étale avec une tranquillité superbe". Faut-il, en définitive, penser de ces cruels romans ce que Maupassant écrivait, dans son premier recueil de vers, des femmes : Il faut dans ces fruits-là ne mettre que la dent : On trouverait au fond une saveur amère.

07/1994

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Pléiades

Romans

L'itinéraire romanesque de Paul Morand est original autant qu'imprévisible. Ses neuf romans sont des plus divers. Comme tous ses comtemporains, Morand fut marqué par la Grande Guerre, qu'il n'a pas faite. Ses personnages, eux, en reviennent et ne l'oublient pas (Lewis et Irène, 1924). Paru peu après le 6 février 1934, France-la-Doulce est le seul roman français consacré à l'industrie du cinéma, mais aussi un roman xénophobe et antisémite. En dix ans et quatre livres, le visage de l'entre-deux guerres se dessine, sourit, se creuse, grimace. L'Homme pressé relève d'une inspiration plus personnelle. Pierre Niox, cet agité accablé par la lenteur des autres, entrevoit les dangers et la vanité de sa course. Il est saisi par la hantise de la mort. Ce livre majeur paraît en 1941. Niox et Morand ont la cinquantaine. À la Libération, qui le surprend à Berne, Morand se tourne vers l'Histoire, un « merveilleux alibi » : en 1947 paraît Montociel, version morandienne de L'Homme qui voulut être roi. Puis vient Le Flagellant de Séville (1951), qui a la profondeur des ouvres de Goya. Nouveau sommet dans l'ouvre de Morand ; silence de la critique. Tais-toi (1965), portrait en creux d'un homme incapable de s'ouvrir aux autres, sera le dernier essai romanesque de Morand. Ses romans, on l'a dit, auront été divers. Ils trouvent pourtant une unité dans la force synthétique du style.

05/2005

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Littérature étrangère

Romans

"Tu dois te représenter quelle violence je me suis fait pour sauter à pieds joints dans mes nouvelles occupations. Je dois en être intimement secoué et, lorsque, sans me le demander, mon roman se présente à moi, moi qui ai toujours aimé tout ce que j'ai fait, je reste stupéfait devant l'évidence de mes images, et j'oublie le monde entier. Ce n'est pas l'activité qui me rend si vivant, c'est le rêve... " Italo Svevo, à sa femme, 1900. "Vers la fin de l'après-midi, ne sachant à quoi m'occuper, je pris un bain. Je sentais sur mon corps une souillure et j'éprouvais le besoin de me laver. Mais une fois dans ma baignoire, je pensai : "Pour me nettoyer, être vraiment net, il faudrait que je sois capable de me dissoudre tout entier dans cette eau." En moi toute volonté était si bien abolie que je ne pris même pas le soin de m'essuyer avant de remettre mes vêtements. Le jour tomba. Je restai longtemps à ma fenêtre à regarder, dans le jardin, les feuilles nouvelles des arbres ; et, là, je fus pris de frissons. Avec une certaine satisfaction, je pensai que c'était un accès de fièvre. Je ne souhaitais pas la mort, mais la maladie ; une maladie capable de me servir de prétexte pour faire ce que je voulais, ou de m'en empêcher " La Conscience de Zeno, chap. VI.

10/2010

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Littérature française

Romans

Ce volume contient : Dara - La Statue du commandeur La Paresseuse - Julius et Isaac - Lui

03/2004

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Littérature française

Romans

Ce recueil - pour la première fois en un même volume - les douze romans de Colette postérieurs aux Claudine et aux Minne (L'Ingénue libertine), écrits " en collaboration ", de La Vagabonde (1910) à Julie Carneilhan (1941), ensemble auquel on a ajouté la longue nouvelle ou le petit roman qu'est Gigi (1944). La Vagabonde. L'Entrave. Mitsou ou Comment l'esprit vient aux filles. Chéri. Le Blé en herbe. La fin de Chéri. La Naissance du jour. La Seconde. La Chatte. Duo. Le Toutounier. Julie de Carneilhan. Gigi.

06/2004

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Littérature française

Romans

Années 1930, Bernard vit avec sa mère dans une maison au milieu des pins. De santé fragile, héritier d'une aristocratie qui disparaît, le jeune homme peine à s'inventer un avenir. Alors que s'approche l'hiver, la surprenante visite d'un cousin éloigné, porteur d'un lourd secret, le sort de sa torpeur. Bientôt apparaissent un jeune bûcheron, le Machinayre, puis Denise, qui porte l'espoir d'une renaissance. En arrière- fond de cette histoire crépusculaire et étrange, nos parviennent en écho les luttes politiques de l'époque, la guerre civile espagnole et les trafics d'armes à travers la forêt.

05/2018

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Littérature française

Romans

Conteur exceptionnel pétri de la tradition orale de son enfance marocaine, Tahar Ben Jelloun joue de la fuite de la cruelle réalité vers les rêves qui la rendent supportable. Ainsi ses romans sont-ils tissés de nombreuses voix qui se répondent ou se heurtent en quête d'une identité multiple : le Maroc des origines, l'arabe langue maternelle, le français choisi pour l'oeuvre littéraire. Si ses personnages sont si vivants, si incarnés, c'est qu'il les a empruntés à son univers le plus proche – oncles et tantes, cousins et cousines. Au fil des onze romans réunis dans ce Quarto, ils dessinent aussi le portrait d'un des acteurs principaux, le Maroc depuis les années soixante, le pays qu'il lui a fallu fuir pour ses crimes d'Etat, fuir une pauvreté telle que ses enfants désespérés sont prêts à tout pour immigrer. Dix-neuf mois de rééducation disciplinaire dans un camp militaire puis l'islamisation de la philosophie qu'il enseignait au lycée lui ont fait choisir la France où il a obtenu un doctorat de psychiatrie sociale. Il n'a cessé de militer pour l'alphabétisation des immigrés, contribuant à lever le silence qui pesait, tant sur la fracture culturelle que sur les problèmes d'intégration. Le pays natal, la liberté, la femme qui en est souvent si cruellement privée, l'immigration hantent ces romans publiés entre 1973 et 2016. Son premier maître en écriture, son premier lecteur, a été Jean Genet, un guide sévère auquel il reste fidèle : "Quand tu commences à écrire, me disait-il, sache qu'il y aura un lecteur qui te tiendra la main, si ce que tu écris ne l'intéresse pas, il retirera sa main et tu te retrouveras sans lecteur. Donc, il faut toujours penser à cet homme ou femme qui a pris la peine d'acheter ton livre pour le lire."

03/2017

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Littérature anglo-saxonne

Romans

Ce volume propose la "trilogie du travail" formée par En un combat douteux (1936), Des souris et des hommes (1937) et Les Raisins de la colère (1939), ainsi qu'A l'est d'Eden (1952), roman de la maturité. Le fil conducteur des trois premiers livres, c'est la réaction de l'individu à la pression du groupe. En un combat douteux, qui prône l'action collective, revêt une dimension épique. Des souris et des hommes traduit, par la simplicité de son intrigue et ses ressorts dramatiques, la dimension tragique d'une humanité abandonnée à la fragilité de ses rêves. Les Raisins de la colère, grand roman de la route, entremêle le destin de la famille Joad et des chapitres "collectifs" qui élargissent la perspective à l'ensemble du "peuple". A l'est d'Eden enfin donne corps à l'imaginaire familial de Steinbeck et illustre la faculté de l'homme à choisir son destin. S'y mêlent souvenirs intimes et éléments allégoriques et historiques ; le bien et le mal s'y livrent une lutte placée sous le signe de Caïn. En s'inspirant de thèmes et de fi gures bibliques, Steinbeck participe à l'écriture du mythe américain, y compris dans ses aspects les plus désespérés. Marqués au fer rouge par la Grande Dépression, ses personnages, laissés-pour-compte du rêve américain, sont des victimes de la modernité en marche. Dans des dialogues d'une grande virtuosité, le romancier fait entendre la crudité de leur langue (ce qui choqua ses contemporains) et leur confère une présence véritablement poétique. Quant aux analyses écologiques, économiques et sociales qui sous-tendent ses livres, elles demeurent troublantes d'actualité.

03/2023

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Littérature française

Romans

S'il débute comme critique aux Cahiers du cinéma et réalise son premier film à l'époque de la Nouvelle Vague, c'est en tant qu'écrivain que François Weyergans se fait connaître avec Le Pitre en 1973, un récit virtuose et drolatique d'une psychanalyse, où il s'emploie à déjouer les codes de la littérature. En trente ans et une quinzaine de romans, il façonne une galerie de personnages d'un genre unique, autour desquels se tissent et s'entremêlent angoisses, aventures amoureuses et érotiques, souvenirs de jeunesse empreints d'humour et d'affection mais mâtinés d'un regard critique envers la famille et son héritage. François Weyergraf, Eric Wein, Marc Strauss, chacun écrivain et chacun confronté aux tourments de la création, se posent en doubles exacerbés de Weyergans qui, en faisant le récit de leur vie, dépeint une part de la sienne. D'autres héros surgissent d'un imaginaire insoupçonné : Macaire le Copte, moine de l'Egypte ancienne, Jules, nourrisson encore dans le ventre de sa mère, Melchior Marmont, producteur mythique de films... et montrent tout le talent de Weyergans, récompensé entre autres par le prix Renaudot en 1992 et le prix Goncourt en 2005, à jongler entre différents univers, à recourir à des écritures multiples. En réunissant sept romans majeurs, cette édition Quarto propose d'embrasser une oeuvre singulière et de porter un nouvel éclairage sur un écrivain anticonformiste qui, dans une mise en abyme unique, a érigé un pont entre sa vie et celle de ses héros. Et de plonger, pour mieux le découvrir, dans son univers, ses fantaisies et ses obsessions.

04/2023

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Littérature française

Romans

Le volume comprend : - Des Types en littérature ; - Les Proscrits ; - Le Peintre de Salzbourg ; - Les Méditations du cloître ; - Thérèse Aubert ; - Adèle.

11/2007

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Littérature française (poches)

Nouvelles complètes. Tome 1, Colomba et dix autres nouvelles

Orso monta dans sa chambre. Un instant après, Colomba l'y suivit, portant une petite cassette qu'elle posa sur fla table. Elle l'ouvrit et en tira une chemise couverte de larges taches de sang. "Voici la chemise de votre père, Orso. " Et elle la jeta sur ses genoux. " Voici le plomb qui l'a frappé. " Et elle posa sur la chemise deux balles oxydées. " Orso, mon frère ! cria-t-elle en se précipitant dans ses bras et l'étreignant avec force. Orso ! tu le vengeras ! "

06/2007

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Contes et nouvelles

Contes en noir et nouvelles en rouge

Contes en noir et nouvelles en rouge est un recueil de huit nouvelles dans lequel chacun des personnages raconte à ses amis, à la première personne, une histoire qui l'a marqué (chaque personnage racontera donc deux histoires). Exemples : le juge explique comment il a résolu une affaire criminelle perdue ? ; la journaliste raconte son premier reportage d'un procès devant une cour d'assises ? ; le médecin légiste évoque la tragédie d'enfance qui lui a donné sa vocation, etc.

04/2024

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Pléiades

Romans et récits. Tome 2

Kessel est difficile à situer dans le paysage littéraire. On l'y prenait parfois pour un intrus. A la NRF, Gaston Gallimard crut très tôt en lui, tandis que Gide (qui changerait d'avis) et Paulhan avaient, comme on dit, "des réserves" . Peut-être n'était-il à leurs yeux qu'un reporter écrivant des romans, avec une circonstance aggravante : le succès. Alors romancier ou reporter ? Un pur romancier ? un authentique reporter ? La question, à vrai dire, ne se pose pas en ces termes. Cette édition ne fait pas acception de "métiers" ni d'ailleurs de genres littéraires. Elle juxtapose dans l'ordre chronologique des ouvrages relevant, à des degrés divers, de la fiction, du récit, du reportage ou de ce que Kessel aimait à nommer documentaire - un mot encore neuf dans les années 1920 et qu'il donna pour titre à la première partie de Vent de sable. Elle bénéficie d'autre part d'un fait nouveau : les manuscrits de Kessel sont désormais accessibles. Ces deux volumes en reproduisent de nombreux éléments - dont le scénario inédit du Bataillon du ciel - et les exploitent pour cerner ce qui fait la spécificité de l'oeuvre. Le "système Kessel" , on croit le connaître : courir le monde, faire provision de "choses vues" , livrer des reportages à la presse, en tirer (selon des modalités variables) un récit, puis publier un roman qui utilise (dans des proportions tout aussi variables) ces reportages et ce récit. Mais les apparences sont trompeuses : Le Lion (roman "kényan" de 1958), par exemple, aurait été conçu avant que ne soit achevé La Piste fauve (récit, kényan lui aussi, de 1954). L'oeuvre ne décrit pas une trajectoire systématique qui mènerait du réel (terrain du reporter) à la fiction (ou littérature). Chez l'auteur de Makhno et sa juive, la réalité n'est jamais chimiquement pure. Kessel pourrait bien être un précurseur de ce qu'on appelle aujourd'hui en bon français la creative non fiction. L'aventure, l'événement, tel homme rencontré, telle situation vécue possèdent pour lui un potentiel poétique ou romanesque qui fait d'eux des objets pour l'imagination. Pour le dire à la manière de Malraux, le réel est une musique sur laquelle nous sommes contraints de danser. Mais Kessel le trouve insuffisant. Comme Malraux lui-même, comme Cendrars, Saint-Exupéry et bientôt Gary, il est de ceux qui offrent à la réalité des prolongements puisés dans l'imaginaire. Ce faisant, il place son oeuvre - et ses aviateurs, ses Russes blancs, ses guerriers masaï, ses cavaliers afghans - aux confins "du réel, du rêve, de l'errance et de l'histoire" (Malraux encore). Il la rend transfrontalière, se rend lui-même inclassable et fait de l'aventure un mythe moderne. Sans doute respire-t-il "l'air du temps" , qui est aussi le nom d'une collection à laquelle il donna des livres ; mais il sait s'en abstraire et atteindre à l'essentiel. Ecrite en un siècle qui menaça de mille manières l'espèce humaine, toute son oeuvre peut être lue

06/2020