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Sciences politiques

L'Europe face au mystère russe : transcendance, nation, littérature

L'Occident est-il encore seulement capable de déchiffrer ce que la Russie a à lui dire ? Alors que la course en avant de l'hypermodernité achève de désorienter une Europe meurtrie et de la couper de ses racines séculaires, le pays des tsars, quant à lui, incarne plus que jamais un horizon permanent, un nord impérieux. Quelle voie pour l'Europe ? Anna Gichkina, depuis sa double culture, détaille pour nous les ressorts d'un éloignement et explore les particularités des deux filles de l'Eglise que sont la Russie et l'Europe occidentale. Comment naviguer sereinement vers l'avenir sans perdre de vue notre port d'attache ? La patrie de Tolstoï, entée sur l'Evangile, a su conserver ce qu'un Occident amputé de lui-même, par souci d'universalisme, s'est consacré à déconstruire , donc à annihiler. Selon l'auteur, la Russie nous révèle nos maux à travers son mystère, pour peu que l'on prenne la peine de tourner notre regard vers lui. La première partie de l'essai montre qu'en Occident, le Temps a pris le pas sur l'Eternité. Abandon de l'héritage chrétien, religion des droits de l'homme : notre civilisation s'abîme dans la perpétuité d'une chute où l'homme lui-même se trouve sacrifié sur l'autel de l'eugénisme. La deuxième partie propose, en miroir, de scruter l'âme russe comme manifestation de l'éternité supérieure au temps. Le mystère ne se comprend pas : il se contemple à travers le chaos historique, la force de l'orthodoxie, la profondeur de la littérature.

08/2019

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Criminologie et sicence pénite

Les frontières de la privation de liberté

L'époque contemporaine montre tout à la fois un renforcement des différentes formes d'enfermement (des délinquants, des malades mentaux, des étrangers) au nom des enjeux sécuritaires et une intensification des interactions entre le "dedans" et le "dehors" des lieux privatifs de liberté, au nom des droits fondamentaux des personnes qui y sont enfermées. C'est cette question des frontières de la privation de liberté que cet ouvrage se propose d'explorer. Les frontières peuvent être matérielles, spatiales et sociales. Elles sont aisées à identifier quand elles sont matérialisées par des enceintes barbelées ou par des grilles, plus subtiles mais non moins enfermantes quand elles se situent au sein du domicile dans le cadre d'un placement sous surveillance électronique. Les frontières peuvent également être temporelles, du début de la privation de liberté au retour à la vie libre, en passant par des sorties ponctuelles autorisées. La question se pose autrement pour les personnes condamnées à perpétuité, privées de liberté sans limite de temps. Il peut s'agir aussi des frontières psychiques. L'expression artistique ou l'accès à la littérature peuvent constituer des espaces de liberté importants. Dans d'autres cas, le franchissement de ces frontières psychiques peut conduire au suicide comme ultime moyen de recouvrer la liberté. Résolument pluridisciplinaire, l'ouvrage donne la parole à de jeunes chercheurs et de jeunes chercheuses de diverses disciplines (droit, sociologie, psychologie, science politique, langues et musique) afin de croiser les regards sur les différentes manières de penser, vivre et dépasser la privation de liberté, soit physiquement, soit par l'esprit.

07/2021

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Faits de société

La traque de Guy Georges

Patricia Tourancheau révèle les dessous inédits de la traque de Guy Georges, un des plus célèbres tueurs en série français, surnommé le « tueur de l’Est parisien ». Arrêté en 1998, il a été jugé en 2001 et condamné à la perpétuité, pour le meurtre de sept jeunes femmes. La traque, menée par les hommes de la Crim’, la brigade d’élite du Quai des Orfèvres, aura duré sept longues années. Sept années d’acharnement, de recherches et d’échecs, en dépit des indices que le meurtrier abandonnait derrière lui : rituels, empreintes digitales et de pied, ADN. Une victime rescapée avait même, avec eux, dressé son portrait-robot... Devenue emblématique, cette affaire reste taboue à la Crim’. Pourtant, elle a permis la création d’outils d’investigation de pointe, tel le Fnaeg (fichier national automatisé des empreintes génétiques), et ouvert un champ inexploré à l’expertise psychiatrique. Mais elle a aussi mis en lumière les failles d’un système. Judiciaire d’abord, socio-éducatif ensuite. Car Guy Georges, déjà condamné, était connu des services de police. Surtout, c’est un enfant de la Ddass au parcours chaotique, signalé depuis ses plus jeunes années. Chargée des affaires criminelles et des faits divers à Libération depuis 1990, Patricia Tourancheau a assisté au procès, rencontré plusieurs familles de victimes, interrogé les experts et repris contact avec Guy Georges en prison. Sans la complicité unique qu’elle a su tisser avec les enquêteurs, elle n’aurait pu recueillir leurs confidences. Ce livre, palpitant et humain, rend hommage à leur métier hors du commun.

09/2010

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Littérature française

Pierre Hubermont. Écrivain prolétarien, de l'ascension à la chute

Exact contemporain de Georges Simenon, considéré dans les années trente comme "le plus talentueux de nos jeunes romanciers", Pierre Hubermont (1903-1989) publie en 1930 Treize hommes dans la mine, un grand moment de la "littérature prolétarienne". Très à gauche dans le Parti Ouvrier Belge, il dénonce durement, en 1935, les atrocités du régime nazi. En 1940, il dérive pourtant vers l'" Ordre Nouveau" et collabore avec l'occupant, d'abord comme journaliste, puis en animant la Communauté Culturelle Wallonne dont il deviendra le président. Arrêté en 1944, il est condamné à la détention à perpétuité par le conseil de guerre. Il est libéré dès 1950 et continue a écrire sans plus jamais trouver d'éditeur. C'est à ce personnage complexe ainsi qu'aux évènements politiques, économiques et sociaux qui ont traversé son époque et l'ont influencé que trois auteurs s'intéressent ici : — Léon Fourmanoit a publié plusieurs ouvrages concernant le Borinage et son histoire, notamment politique. Il a rencontré Hubermont à trois reprises, en 1986, recueillant de lui plusieurs inédits et d'irremplaçables témoignages ; — Claude Duray étudie depuis une quinzaine d'années l'histoire sociale et politique du Borinage. On lui doit notamment une monographie concernant Walter Dauge. C'est en étudiant ce dernier qu'il a découvert Pierre Hubermont ; — Daniel Charneux, enfin, a appris grâce à Claude Duray l'existence de cet écrivain prolétarien majeur, aujourd'hui presque oublié. Il a lu toute l'enivre disponible qu'il commente ici avec le point de vue du romaniste.

05/2021

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Romans graphiques

Mary Bell, l'enfance meurtrière

La violence accouche de la violence Dans les histoires policières il y a le qui le comment et le pourquoi d'un crime Gitta Sereny journaliste spécialisée dans les enquêtes sur les racines du mal au sein des rangs nazis aborde le cas Mary Bell par cette dernière question Mary Bell est cette petite fille de 10 ans qualifiée de psychopathe par la presse et condamnée à la prison à perpétuité pour le meurtre de Martin Brown 4 ans et de Brian Howe 3 ans par étranglement Le procès est expéditif et personne n'interroge alors les raisons de ces actes monstrueux qui font scandale dans la Grande Bretagne en 1968 Gitta est bouleversée par ce qu'elle découvre ... Vingt-sept ans après les faits décidée à comprendre ce drame elle demande à Mary Bell finalement libérée et mère d'une petite fille de révéler toute sa vérité Elles plongent alors ensemble dans les souvenirs de Mary en quête de révélations douloureuses mais aussi de réparations A travers ce récit très fort en émotions Théa Rojzman au scénario et Vanessa Belardo au dessin montrent toute la force et l'importance du journalisme d'investigation révélant la triste réalité toujours d'actualité d'une Société défaillante face aux malheurs de ses enfants En partie adapté du livre de Gitta Sereny Une si jolie petite fille Les Crimes de Mary Bell ce roman graphique saisissant cherche les origines de la violence et rend justice au concept de "comprendre n'est pas excuser" Il montre aussi que comprendre c'est déjà agir face à cette violence

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Littérature anglo-saxonne

Une douce lueur de malveillance

"Nous n'arrêtons pas de nous raconter des histoires sur nous-mêmes. Mais nous ne pouvons maîtriser ces histoires. Les événements de notre vie ont une signification parce que nous choisissons de leur en donner une". Tel pourrait être le mantra de Dustin Tillman, psychologue dans la banlieue de Cleveland. Ce quadragénaire, marié et père de deux adolescents, mène une vie somme toute banale lorsqu'il apprend que son frère adoptif, Rusty, vient d'être libéré de prison. C'est sur son témoignage que, trente ans plus tôt, celui-ci a été condamné à perpétuité pour le meurtre de leurs parents et de deux proches. Maintenant que des tests ADN innocentent son frère, Dustin s'attend au pire. Au même moment, l'un de ses patients, un policier en congé longue maladie, lui fait part de son obsession pour une étrange affaire : la disparition de plusieurs étudiants des environs retrouvés noyés, y voyant la marque d'un serial killer. Pour échapper à sa vie personnelle, Dustin se laisse peu à peu entraîner dans une enquête périlleuse, au risque de franchir les limites que lui impose son rôle de thérapeute. Plongée dans les ténèbres, celles d'un homme submergé par ses propres contradictions et les failles de sa mémoire, Une douce lueur de malveillance est un livre virtuose et vénéneux. Une écriture glaçante, une inventivité littéraire qui bouscule les structures du roman contemporain : rarement un écrivain aura su explorer le mystère de l'identité avec un réalisme aussi obsédant.

08/2018

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Sciences politiques

L'impossible innocence. L'histoire de l'affaire Seznec

Depuis près d'un siècle, l'"affaire Seznec" est devenue le roman-feuilleton le plus long de l'histoire Judiciaire française. Pour y mettre fin, ce livre reprend le dossier accablant ayant mené A la condamnation de Guillaume Seznec qui n'a été victime ni d'une erreur Judiciaire, ni d'une "affaire d'Etat", ni d'une "machination policière". 25 mai 1923. Pierre Quéméneur, négociant en bois et conseiller général du Finistère, et son ami Guillaume Seznec, possesseur d'une scierie 8 Morlaix, font voyage vers Paris pour y négocier une Cadillac provenant des stocks laissés par l'US Army après 1918. Trois Jours plus tard, Seznec rentre seul en Bretagne et nul ne revit Jamais son compagnon de voyage. L'enquête sur cette disparition le fait passer de témoin 9 suspect puis de suspect a accusé. A l'automne 1924, la cour d'assises de Quimper le condamne aux travaux forcés à perpétuité. Un ensemble de présomptions avérées et concordantes le désigne coupable d'avoir tué Pierre Quéméneur. Personne ne peut imaginer que va bientôt débuter la chronique séculaire d'une folle médiatique tendant 8 persuader l'opinion publique de l'innocence du condamné. Tout en rappelant les méandres de cette longue enquête, l'auteur étudie le difficile dialogue entre une Justice attachée aux faits et aux preuves et une opinion publique qui, elle, préfère les fables romanesques. Cet essai d'histoire globale mêle un récit policier, un roman familial, l'analyse d'une fabrique de mensonges, une construction identitaire bretonne, une réflexion politique et la description d'une passion française croisant Justice, crime et médias.

09/2019

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Histoire de France

Jean Zay. Le ministre assassiné (1904-1944)

Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l'action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l'Education nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d'études primaires, sixièmes d'orientation, activités dirigées, sport à l'école, mise en réseau des centres d'orientation, création du CNRS. Chargé des Beaux-Arts, il leur donne, résolument soutenu par un mouvement de fond à la fois moderniste et démocratique, une inspiration nouvelle qui annonce les enjeux de la «Culture» d'après-guerre : réforme de la Comédie-Française, premières subventions aux «jeunes compagnies», nouveaux musées, soutien à la lecture publique, liens Culture-Loisirs, festival de Cannes... Après Munich, c'est dans le gouvernement l'un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l'Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d'ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d'alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d'un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l'école républicaine et fait lever de grands espoirs.

05/2015

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Grec ancien - Littérature

L'exil dans la littérature grecque archaïque et classique

Dans la littérature grecque archaïque et classique, l'exil apparaît et évolue dans des contextes politiques déterminants. Du VIIe au IVe siècle avant J.-C., à travers les régimes tyranniques et oligarchiques, mais aussi durant la démocratie, c'est une mesure à la fois punitive et préventive qui sert à maintenir un pouvoir en place, tendant à évoluer vers une modération des expulsions, à travers notamment l'ostracisme, tout en étant de plus en plus encadrée par la législation. L'exil peut également être une démarche volontaire pour fuir les malheurs de l'existence, échapper à un procès ou encore s'éloigner d'une cité corrompue. Au-delà de cet ancrage politique, les représentations de l'exil et des exilés participent à un imaginaire riche qui est exploité dans tous les genres littéraires de cette période. Ces représentations font nitre une réflexion sur l'histoire et l'état de la démocratie, ainsi que sur la dimension métaphorique de l'exil. De plus, les malheurs de l'exil, les plaintes ou la souillure qui lui sont associées côtoient des représentations moins attendues, telles que celle d'une communauté active et vindicative d'exilés ou encore celle d'archétypes du bon ou du mauvais exilé. L'exil prend souvent fin lorsque l'on intègre une terre d'accueil ou que l'on est rappelé dans son pays d'origine, mais peut tout aussi bien être à perpétuité et parfois perdurer au-delà de la mort. Enfin, l'abondance de ses représentations, autant que de son vocabulaire, fait de l'exil une image propre à illustrer des concepts politiques et philosophiques de premier plan dans la pensée grecque.

01/2021

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Policiers

Récit d'un avocat

En 1996, la cour d'assises du Jura condamne deux réfugiés kurdes, Ahmet A. et Unwer K., à trente ans de prison pour l'un, à la réclusion à perpétuité pour l'autre, pour faits de viol aggravé, assassinat en concomitance, tortures et actes de barbarie sur la personne d'Annie B., une jeune aide-soignante. Seize ans plus tard, le narrateur, jeune avocat souffreteux, se voit chargé par une vieille amie de porter assistance à " ce pauvre Ahmet " qui purge toujours sa peine à la prison de Clairvaux. Celui-ci craint d'être expulsé vers la Turquie après sa libération, ce qui selon lui le condamnerait à une mort certaine. Pas tout à fait sûr de ce qu'on exige de lui, notre narrateur prend connaissance du dossier, sans savoir qu'il met ainsi le pied dans une affaire qui va très vite le dépasser. Si Récit d'un avocat débute à la manière d'un rapport juridique, le roman glisse rapidement vers une enquête sous le signe de l'inquiétante étrangeté, pour ne pas dire de l'angoisse pure. Bien au-delà du fait divers, ce sont des questions politiques qui émergent : les zones de guerre au Proche-Orient, Daech, l'éternel conflit entre l'Etat turc et les rebelles du PKK, la migration des populations qui en découle. " "Les sociétés ont les criminels qu'elles méritent", observait en son temps Lacassagne. Se doutait-il que la corporation des criminels peut être assez large pour englober ceux qui les jugent ? " Toujours sur le fil entre fiction et réalité, Antoine Brea signe ici un thriller juridique implacable.

03/2017

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Thrillers

Ta vie s'arrête ici

Elle avait tout, et elle a tout perdu. Fille d'une chanteuse populaire, Linda Andersson accompagne régulièrement sa mère sur scène et tout le monde l'adore. Des années plus tard, l'enfant prodige épouse Simon. Mais alors qu'elle est au chevet de sa mère, gravement malade, elle découvre que son mari la trompe. Quand Simon est retrouvé dans une mare de sang, le crime passionnel est une évidence pour tout le monde. Linda est accusée du meurtre de son mari et condamnée à perpétuité. Tous la croient coupable, jusqu'à sa propre soeur. A tel point que Linda finit elle-même par douter de son innocence. Pour survivre à son incarcération dans la prison pour femmes la plus dangereuse de Suède, elle s'efforce d'oublier son passé. Mais un événement inattendu réveille sa mémoire. Depuis sa cellule, la jeune femme se livre à une traque du véritable assassin de son mari. L'étoile montante du roman noir suédois signe un nouveau thriller psychologique haletant. " Norebäck confirme son talent avec ce polar dense et incroyablement bien ficelé. " Dagens Nyheter " On est happé dès les premières pages de cette histoire qu'on reconstitue comme un puzzle, entre le procès, la prison et la nuit où tout a basculé. Un thriller psychologique au dénouement époustouflant. " Aftonbladet " S'il existait une échelle de Richter pour le thriller, celui-ci serait de magnitude 9, au minimum. Et s'il existait un baromètre pour traduire mon rythme cardiaque à la lecture de ces pages, le temps serait à la tempête. Ca fait des étincelles, ça décoiffe, et les images restent gravées pour longtemps dans la mémoire. " Vängåvans

04/2022

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Histoire de France

L'Affaire Touvier. Quand les archives s'ouvrent...

Paul Touvier incarne toutes les vicissitudes de l'histoire de Vichy. Né pendant la Grande Guerre dans un milieu très catholique, affecté plus qu'il ne le dira jamais par la mort de sa mère, de nature instable, Paul Touvier se trouve une carrière dans la Milice dont il devient un serviteur zélé. Craignant pour lui-même toute violence, il est, selon le mot du grand reporter de l'Express Jacques Derogy qui le débusque en 1972, un "fasciste" moyen dénué de tout scrupule. Telle est l'impression qui peut s'en dégager de prime abord... Mais le crime de trop, la fuite, les condamnations à mort ont fait de ce délinquant presque ordinaire un fugitif plein de ressources : l'Eglise lui apporte son soutien durant sa vie clandestine et ses tentatives de réhabilitation... De rebondissements en scandales, Bénédicte Vergez-Chaignon raconte l'histoire de ce manipulateur hors pair, durant et après la guerre, si habile qu'il parvient à convaincre un président de la République, Georges Pompidou, de le gracier, malgré des faits accablants. L'affaire Touvier naît de la révélation des complaisances dont il a bénéficié pendant trente ans. Le parcours de l'ancien chef du service de renseignement de la Milice jusqu'à son procès où il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crime contre l'humanité, a donné lieu à des débats passionnés qui, souvent, dépassèrent la seule personne de Touvier. Les archives ouvertes – tout spécialement pour ce livre – éclairent ainsi l'affaire, dont le dénouement est dû pour l'essentiel à une poignée d'hommes et de femmes épris de justice et de vérité.

04/2016

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Sciences politiques

Libres réflexions sur la peine de mort

On présente aujourd'hui l'abolition de la peine de mort comme un progrès majeur de civilisation. En est-il vraiment ainsi ? S'inscrivant en faux contre la vulgate ambiante, Jean-Louis Harouel propose une autre lecture, iconoclaste et originale. Il montre que, contrairement aux apparences - et à ce que bien des gens croient sincèrement -, la phobie de la peine de mort qui caractérise aujourd'hui l'Europe occidentale ne procède pas du Tu ne tueras pas de la Bible, mais est un des effets d'une religion séculière ayant pris le relais du communisme comme projet universel de salut terrestre : ce que l'auteur appelle "la religion des droits de l'homme" . Or celle-ci est la continuatrice de vieilles hérésies oubliées qui manifestaient une grande désinvolture à l'égard de la vie des innocents, tout en professant un amour préférentiel envers les criminels, considérés comme d'innocentes victimes. Là se trouve la source de l'humanitarisme anti-pénal qui a fait triompher l'abolition de la peine de mort, laquelle, même très peu appliquée, constituait la clé de voûte d'un système pénal fondé sur l'idée de responsabilité. Au lieu de quoi, la suppression de la peine capitale a frayé la voie à une perversion de la justice - l'imposture de la perpétuité de vingt ans ! - au profit des criminels et au détriment de la sécurité des innocents. Jean-Louis Harouel, agrégé de droit, professeur émérite de l'université Panthéon-Assas (Paris II), a publié une vingtaine de livres, dont les plus récents étudient l'influence du facteur religieux sur les accomplissements des sociétés humaines : Le Vrai Génie du christianisme (2012) ; Revenir à la nation (2014), Les Droits de l'homme contre le peuple (Desclée de Brouwer, 2016) et Droite-Gauche : ce n'est pas fini (Desclée de Brouwer, 2017).

11/2019

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Histoire de France

Les Deux corps du roi. Essai sur la théologie politique au Moyen Age

Ernst Kantorowicz a toujours été passionné par le problème de l'Etat qui s'incarnait dans le Frédéric II de sa jeunesse, surhomme nietzschéen insufflant au Reich médiéval la majesté et les prétentions universelles de la Rome impériale qu'il opposait aux prétentions également universelles du pape. Mais l'universitaire déraciné, victime tout à tour du nazisme et du maccarthysme, ne pouvait plus, au soir de sa vie, se satisfaire d'une image ambivalente dont il savait trop bien à quel point elle avait fasciné les nazis. Dans ce livre étrange et profondément original, il scrute donc le " mystère de l'Etat ", concentré dans la métaphore des deux corps du roi : le mystère de l'émergence, dans le cadre des monarchies de l'Occident chrétien, entre Xè et XVIIè siècle, au travers et au-delà de la personne physique du Prince, de cette personne politique indépendante de lui bien qu'incarnée en lui, et destinée à vivre un jour de sa vie propre sous le nom d'Etat. C'est l'alchimie théologico-politique qui a présidé à cette opération capitale que reconstitue l'ouvrage. La transmutation de la figure royale a pour point de départ le modèle des deux natures du Christ. Elle a pour moteur la rivalité mimétique à la faveur de laquelle le pouvoir séculier s'affirme en face de l'Eglise en s'emparant de ses attributs de corps mystique. Son accomplissement passe enfin par l'installation dans une perspective de perpétuité temporelle qui achève de conférer au corps politique invisible constitué par le Roi et la communauté de ses sujets passés, présents et à venir une réalité légitime supérieure au corps de chair du même monarque. La savoir le plus spécialisé est au service ici de l'exhumation d'un des pans les plus secrets et les plus décisifs du " miracle européen ".

03/1989

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Actualité et médias

Lesbos, la honte de l'Europe

En mission officielle pour l'ONU, Jean Ziegler a effectué en mai 2019 un voyage d'étude à Lesbos, l'un des cinq centres d'accueil de réfugiés en mer Egée. Sous la haute autorité de l'Union européenne, 15. 000 personnes y sont entassées dans des conditions inhumaines, en violation des principes les plus élémentaires des droits de l'homme. Le droit d'asile y est nié par l'impossibilité même dans laquelle se trouvent la plupart des réfugiés de déposer leur demande ; le droit à l'alimentation, quand la nourriture distribuée est notoirement avariée ; le droit à la dignité, quand les rats colonisent les montagnes d'immondices qui entourent le camp officiel, quand les poux infestent les containers dans lesquels les familles doivent s'entasser ; les droits de l'enfant, quand la promiscuité livre les plus vulnérables aux violences sexuelles et les prive, bien sûr, de tout accès à l'éducation. Pour la plupart, ces réfugiés sont venus d'Irak, de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran. Jean Ziegler les a rencontrés. Ils évoquent ici un long calvaire : la torture, l'extorsion, le pillage, les passeurs infâmes, les naufrages, les familles décimées, les tentatives de refoulement de Frontex et des garde-côtes grecs et turc. Mais Ziegler a interrogé aussi le responsable du camp, les militants magnifiques des organisations humanitaires. Il interpelle, en conclusion, le Haut-Commissariat de l'ONU aux Réfugiés ainsi que la nouvelle présidente de la Commission européenne ... L'état d'inhumanité dans lequel nous abandonnons ces hommes, ces femmes et ces enfants condamnés au désespoir à perpétuité sont la honte de l'Europe. Et il n'est pas question pour le vieux militant des droits de l'homme de cesser le combat.

01/2020

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Science-fiction

Le Dixième vaisseau

Un beau roman d'aventures dans l'espace, où Pierre Bordage aborde pour la première fois de sa carrière le sujet extra-terrestre ! Sur la planète Brull, Livio Squirell, capitaine de vaisseau, a été condamné à la prison à perpétuité pour meurtre et escroquerie. Au bout de six mois d'incarcération, il est convoqué par l'Hexacratie, le gouvernement de Brull, qui lui propose de prendre part à une expédition dans la galaxie du Triangle, où les capteurs ont détecté les signes d'une activité cohérente, probablement intelligente.

Aucun être humain n'ayant jamais mis les pieds dans une autre galaxie que la Voie Lactée, le voyage s'annonce périlleux : neuf vaisseaux ont déjà été envoyés par l'Hexacratie en direction de ces mystérieux signaux, et aucun deux n'est revenu. Si Livio Squirell mène à bien cette mission, il sera libéré. Mais, pour s'assurer de sa loyauté, on lui injectera, avant le départ, un virus dont l'action se déclenchera au bout de deux ans et dont seule l'Hexacratie détient le remède. Livio accepte le marché, ainsi qu'un équipage déjà constitué d'une trentaine de personnes.

Pour être sûr d'être revenu avant le déclenchement du virus qu'on lui a injecté, Livio prévoit de prendre tous les risques : il franchira les trois millions d'anlumes (années-lumière) qui les séparent de Brull en effectuant des bonds spatiotemporels jamais tentés jusqu'alors... Qui a envoyé les signaux captés sur Brull ? Que se passe-t-il dans cette petite galaxie qui menace la totalité de notre univers ? Le vaisseau n'a-t-il pas basculé dans un autre espace-temps, comme les neuf qui l'ont précédé ? Les signaux sont-ils des appels au secours ou des menaces ?

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Histoire de France

Le dossier Rebatet. Les décombres ; L'inédit de Clairvaux

Lucien Rebatet est l’auteur d’un livre maudit qui fut le best-seller de l’Occupation : Les Décombres, livre qui lui a valu, entre autres raisons, d’être condamné à mort en 1946 avant qu’il voie sa peine commuée en détention à perpétuité. Ce texte est réédité dans son intégralité pour la première fois depuis 1942, après avoir reparu dans les années 1970 amputé de ses chapitres les plus délirants, notamment celui intitulé «Le ghetto». Pour la première fois aussi, alors que l’ouvrage est en libre accès sur le Net, il est accompagné d’un appareil critique conséquent, qui permet de le lire en connaissance de cause, de le resituer dans le climat de l’époque, avec ses outrances, ses haines et ses préjugés dont Rebatet fut l’un des plus véhéments porte-parole. Annoté par l’une des meilleures spécialistes de l’Occupation, Bénédicte Vergez-Chaignon, ce livre, emprunt d’un antisémitisme viscéral et obsessionnel, apparaît aujourd’hui comme un document historique édifiant sur l’état d’esprit, les phobies et les dérives de toute une génération d’intellectuels se réclamant du fascisme. L’auteur n’étant pas dénué de talent d’écriture, comme l’ont prouvé ses romans, notamment Les Deux Etendards, publiés par la NRF, et son Histoire de la musique, qui figure au catalogue «Bouquins», Les Décombres constituent également une oeuvre littéraire à part entière, reconnue comme telle, y compris par ses détracteurs les plus résolus. Ce Dossier ne manquera pas de susciter réactions et commentaires quant à l’opportunité de sa publication. Pascal Ory, qui a soutenu dès l’origine l’idée d’une réédition intégrale, mais encadrée et commentée, fournit dans une préface très éclairante les explications qui la justifient aujourd’hui.

10/2015

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Actualité médiatique France

Journal d'assises

"En juin prochain, la cour d'assises de Chalon-sur-Saône jugera Valérie Bacot. Elle risque la perpétuité. Valérie est accusée d'avoir tiré à bout portant sur son mari, le père de ses quatre enfants. Son mari qui était le compagnon de sa mère vingt-cinq ans plus tôt. Son mari qui l'a violée lorsqu'elle avait douze ans, qui la battait, la prostituait, sans qu'elle ne bronche, jusqu'à ce qu'il menace de s'en prendre à sa fille de quatorze ans. Cette nuit-là, elle l'a tuée pour ne pas mourir, pour que son cauchemar et celui de ses enfants, prenne fin. Mais ce fut le début d'un autre enfer... L'histoire de Valérie, c'est une tragédie grecque : inceste, amour, viol, haine, mort. Une histoire vraie au coeur de la ruralité française où l'accusée est aussi, est surtout, une victime. En juin prochain, je défendrai Valérie. Ce que vous lirez sera mon journal, rédigé tous les soirs de la semaine de procès. Je ne cacherai rien de mes doutes, de mes angoisses, de mes joies, de mes colères. Je décrirai le procès, ma plaidoirie, l'étude du dossier, les rapports des experts, des enquêteurs et des témoins, mais aussi ma réaction au verdict, quel qu'il soit. Je partagerai l'ambiance d'une cour d'assises, la spécificité de cette juridiction populaire où des citoyens tirés au sort décident du destin d'un être humain. Mon but est d'ouvrir des pistes de réflexion sur les nombreux dysfonctionnements judiciaires, institutionnels, éducatifs, médicaux qui autorisent un drame comme celui de Valérie Bacot. Ce drame qui ne serait pas advenu dans des pays européens mieux armés dans la lutte contre les violences faites aux femmes." Janine Bonaggiunta

10/2021

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Littérature Allemande

L'affaire Maurizius

Leonard Maurizius, dont la femme a été retrouvée assassinée, est arrêté, jugé et condamné à perpétuité. Dix-huit ans plus tard, l'innocence de Maurizius éclate... Jakob Wassermann, auteur allemand le plus traduit au monde dans l'entre-deux-guerres, livre le récit d'une célèbre erreur judiciaire aux allures de tragédie grecque. " Un chef-d'oeuvre à la fois lucide et furieusement romantique " Le Monde Berlin, 1923. Otto Leonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, a été condamné à la détention à vie pour meurtre et croupit depuis dix-huit ans dans une prison de Berlin. Le jugement a été prononcé sur réquisitoire du procureur Andergast, au terme d'un procès tumultueux. Or, pour Etzel Andergast, seize ans, fils de ce dernier, la culpabilité de Maurizius est loin d'être établie et reposait sur un faux témoignage. Tournant le dos à sa famille et à ses valeurs traditionalistes, Etzel, féru de justice et d'absolu, traque le parjure - un militant nationaliste - qui se cache sous une fausse identité et qu'il lui faudra convaincre de revenir sur son serment pour rejuger cette affaire classée et étouffée. L'Affaire Maurizius (1928) témoigne des questions qui hantent l'oeuvre de Wassermann : la quête de justice et l'affirmation d'une double identité presque toujours suspecte. " Ce roman est fondé sur une célèbre erreur judiciaire qui, comme notre affaire Sacco et Vanzetti, a eu des répercussions dans le monde entier. Avec la pénétration ample et profonde qui le caractérise, Wassermann élève ce thème à un niveau qui lui donne la grandeur d'une tragédie grecque... J'ai réfléchi sur L'Affaire Maurizius plus, je crois, que sur aucun autre livre que j'ai lu... Il me hante comme le Sphinx hantait les hommes d'autrefois. " (Henry Miller, extrait de la postface)

04/2023

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Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984) Président de la Guinée de 1958 à 1984. Tome 5, Mai 1962-Mars 1969

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 70 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 5 de cette biographie décrit les événements qui se déroulent de mai 1962 à mars 1969. Il commence avec l'intronisation, en présence de Sékou Touré, de l'archevêque de Conakry Mgr Tchidimbo, qui sera ultérieurement arrêté et condamné aux travaux forcés à perpétuité pour " participation au complot de la Ve colonne ". Avec la France du général de Gaulle, on assiste en 1963 à la signature d'accords bilatéraux, et en 1965 à une rupture des relations diplomatiques qui durera dix ans, en dépit de quelques vaines tentatives de réconciliation. On voit également Sékou Touré célébrer les femmes, radicaliser la Révolution, réprimer sévèrement divers complots dont celui des militaires, contribuer à la chute de l'abbé Fulbert Youlou, président du Congo-Brazzaville, déplorer la chute de son ami le président ghanéen Nkrumah, ne pas parvenir à se réconcilier avec le président ivoirien Houphouët-Boigny, mais aussi concrétiser l'un de ses rêves : la naissance de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) dont le Guinéen Diallo Telli devient le premier secrétaire général.

03/2010

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Théâtre

Janvier. Lazaritsa

Yordan Raditchkov puise son inspiration dans les mythologies populaires. Dans ses pièces, des tenets (revenants) viennent aider les vivants et les hommes parlent aux animaux. Le réalisme de son univers, qu'on peut qualifier de " magique ", fait la part belle à la poésie, à l'humour et au fantastique. Il fait de son théâtre un grand spectacle où l'esprit triomphe de la matière. C'est le mois de Janvier, " le plus bulgare de tous les mois ", nous dit l'auteur. Réunis dans une auberge, enfouis sous les congères, cernés par les loups, des villageois attendent le retour de Peter Motorov. Ils décident de partir à sa recherche et disparaissent les uns après les autres. Reviendront-ils ? Telle est l'énigme qui plane sur cette pièce, parabole de la vie et de la mort. Dans Lazaritsa, Lazare s'est réfugié dans le poirier pour se débarrasser de son ami le chien atteint de la rage. Il vise avec son fusil, mais au lieu de toucher l'animal, il brise la chaîne, le libère et... s'en trouve prisonnier, à perpétuité. Contraint à survivre dans les branches, il verra se succéder les quatre saisons de la nature et celles de sa propre vie. Pour Raditchkov, " tous les mythes sont créés par le peuple, par les gens simples et candides qui mêlent l'imagination, l'ignorance et les rêves inassouvis de l'être humain, pour s'arracher à la vie misérable et méprisable sur terre. " Ainsi le mythe, partie intégrante de la vie réelle de l'homme, l'aide à appréhender la mort. Les deux pièces réunies dans ce volume permettent enfin de découvrir en France ce géant de la littérature bulgare contemporaine.

06/2002

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Littérature française

La France giflée

C'est une affaire qui a défrayé la chronique et fait du bruit dans Landerneau. La scène qui se déroule le mardi 8 juin 2021 est, pour ainsi dire, inhabituelle. Elle va d'ailleurs être à l'origine d'un séisme dans la sphère politique mondiale. Emmanuel Macron, le président de la République française, est en visite à Tain-L'Hermitage, dans la Drôme. A la surprise générale, Damien Tarel, un jeune Français âgé de 28 ans, assène une gifle mémorable à son chef de l'Etat. Personne n'en croit ses yeux. Plus grave, le gifleur d'Emmanuel Macron écopera, au final, de seulement quatre " petits " mois d'emprisonnement ferme. Dans son livre, Cyrille Kemmegne, l'auteur, revient sur le film de cette folle histoire d'une rare gravité et questionne ses retombées politiques. Il met dans la balance la France, pays dont tout le monde reconnaît qu'il est la terre de grandes libertés, et les pays de grande dictature, notamment africains, où Damien Tarel aurait immédiatement subi la prison à perpétuité, à défaut d'être purement et simplement mis à mort. L'auteur en déduit que le fait pour le gifleur du président français de n'avoir passé que quatre mois en prison est un indice fort qu'en France triomphent, plus ou moins, la liberté, l'égalité et, dans une moindre mesure, la fraternité. Dans le même temps, Cyrille Kemmegne repasse en revue les grands scandales qui ont secoué les différents pouvoirs en France, particulièrement sous la Ve République. La plus grande leçon à tirer de cet essai politique c'est qu'au-delà d'Emmanuel Macron, toute la France a été giflée ; d'où le titre du livre " La France giflée ".

01/2022

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Histoire de France

Jean Zay. Le ministre assassiné (1904-1944)

Député radical-socialiste à 28 ans, ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939, Jean Zay fut assassiné par la milice avant même d'avoir eu 40 ans, le 20 juin 1944. Pourquoi ce destin hors du commun, cet accès précoce à de très hautes responsabilités et cette fin tragique ? Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l'action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l'Éducation nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d'études primaires, sixièmes d'orientation, activités dirigées, sport à l'école, mise en réseau des centres d'orientation, création du CNRS. Chargé des Beaux-Arts, il leur donne, résolument soutenu par un mouvement de fond à la fois moderniste et démocratique, une inspiration nouvelle qui annonce les enjeux de la "Culture" d'après-guerre : réforme de la Comédie-Française, premières subventions aux "jeunes compagnies", nouveaux musées, soutien à la lecture publique, liens Culture-Loisirs, festival de Cannes... Après Munich, c'est dans le gouvernement l'un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l'Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d'ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d'alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d'un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l'école républicaine et fait lever de grands espoirs.

05/2015

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Santé, diététique, beauté

Derrière la porte

"Derrière la porte" est un récit de vie sous forme de confidences, un tête à tête avec le lecteur. L'auteure y décrit le choc, le violences des gestes et l'incompréhension. A travers ses mots de l'enfance se dévoilent l'horreur et la peur. Puis la mort s'installe, lente, insidieuse et sournoise. Elle s'agrippe et s'agglutine. Un chemin vers une condamnation à perpétuité. Dans la seconde partie l'auteure évoque le temps que d'aucuns nomment déni. Un temps en suspens, pour oublier le passé, la mise en cage des souvenirs, un processus de survie. "Survivre, c'est comme des soins palliatifs que l'on s'octroie en attendant la mort." Dans ce temps suspendu, chaque jour devient un combat pour survivre. "Un monde lugubre, sinistre et douloureux qui m'apostrophe sans répit. Un monde qui réclame sa rente à coups de hache." Drogue, alcool sont autant de palliatifs aux pensées morbides. "La fosse aux souvenirs" est là, présence obsédante. La troisième partie ouvre la porte d'une renaissance et les repères d'une enfance bafouée volent en éclat. Des vérités explosent en pleine face. L'auteure nous interpelle ainsi sur les conséquence de l'inceste pour l'enfant devenu adulte. Les déséquilibres identitaires et relationnels, les tourments liés à la sexualité, son hypersexualité par exemple. Un cheminement vers la restauration de son identité se dévoile peu à peu. Révélant sans tabou son homosexualité cette quête se poursuit malgré son manque d'estime et son absence de racines. C'est alors que commence son parcours militant contre l'inceste. Durant dix huit mois son engagement la conduit à lutter contre l'aveuglement sur les méfaits de l'inceste, chez les politiques, les acteurs sociaux, les journalistes... Ce combat la conduira au fond du gouffre, ravagée par l'assaut barbare des souvenirs sans cesse ravivés. Elle comprend alors qu'il lui faut du temps pour, à son tour, reconstruire l'édifice dévasté de son histoire. Pour renaître.

01/2019

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Disques et K7 Littérature

Relation d'un voyage de Paris en Limousin. 6 lettres de Jean de la Fontaine à sa femme, 1 CD audio

Jean de la Fontaine. Né à Château-Thierry en 1621. Dans un premier temps avocat à Paris, il reprend par la suite la charge de son père en tant que Maître des Eaux et Forêts. Mais il est depuis longtemps passionné de lecture, et sa vocation pour l'écriture s'éveille de plus en plus. Il entre au service de Fouquet pour qui il écrit une trentaine de poèmes prévus par contrat. Il lui dédie notamment le Songe de Vaux. Au moment de la chute de Fouquet, La Fontaine reste son plus fidèle défenseur. Il écrit à cette occasion l'Ode au roi et l'Elégie aux nymphes de Vaux. Cette fidélité à Fouquet lui vaut rapidement la haine de Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même. Il rencontre également ses contemporains : Molière, Boileau, Racine. En 1684, il est élu à l'Académie Française. Il meurt en 1695 à Paris. Connu surtout pour ses très nombreuses fables, il s'est pourtant essayé à d'autres genres. Il a notamment écrit Les amours de Psyché et Cupidon (1669), Discours à Madame de la Sablière (1678) ; ses Fables ont été publiées sur une période d'une vingtaine d'années. Nicolas Fouquet. Né à Paris en 1615. Il est d'abord procureur général au parlement de Paris avant d'être nommé surintendant des finances par Mazarin en 1653. Il occupe ce poste jusqu'en 1661. Il amasse une grande fortune qu'il investit dans la construction de son château à Vaux-le-Vicomte. Il se consacre également au mécénat, s'entourant ainsi de nombreux artistes tels que la Fontaine, Molière, Poussin, Le Nôtre. Pour fêter l'achèvement de la construction de son château, il donne les Divertissements du Roi. Suscitant les jalousies, notamment celle de Louis XIV, il est arrêté suite à un dossier établi par Colbert. Il est jugé, banni dans un premier temps, puis finalement condamné à l'emprisonnement à perpétuité. Il meurt en 1680 au Fort de Pignerol.

09/2006

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Littérature française

Tout pour elle

La sentence est l'emprisonnement à perpétuité. Calliopée Baumann parcourt le monde sans se soucier du lendemain. Mais un seul retour au bercail était non-négociable : celui à l'occasion de l'anniversaire de son frère, Jules. Seulement le destin place parfois des épreuves sur votre route sans que vous ne puissiez y échapper. Il suffira d'une halte de quelques heures dans un pays douteux pour que Callie se retrouve emprisonnée à tort. Les circonstances entourant cette incarcération ne lui permettent même pas de clamer son innocence ; elle ne risquerait non plus sa liberté, mais tout bonnement sa vie. Ainsi réduite au silence, cette injustice va la détruire à petit feu. Après tout, à quoi bon avoir des rêves lorsqu'on n'a plus aucun espoir de les réaliser ? Elle se résigne alors à une vie gâchée, une vie en cage. Mais c'était sans compter sur sa famille qui en décide autrement... On ne souhaite pas aux gens qu'on aime qu'ils abandonnent leur vie pour nous. Plongez dans ce récit où vous trouverez plus que vous ne cherchiez : amour certes, mais également rires, larmes, réflexions, désinvolture, ainsi qu'une abnégation de chacun de ses personnages. Une aventure haletante dont vous ne cernerez les contours que dans les dernières pages. Ce livre, c'était son rêve depuis ses 15 ans. Tiphaine Dechipre a suivi des études de droit des affaires en gardant toujours dans un coin de la tête que c'est le métier d'auteure qui ferait son bonheur. Le temps a passé sans que cette idée ne la quitte. Elle signe ici son premier roman, annonciateur d'une longue et belle série. Une fois son manuscrit confié à nos bons soins, elle souhaite explorer de nouveaux horizons et décide de rejoindre Madrid à vélo. Un roadtrip épique qu'elle relate sur son site Auteure-et-Globe-trotteur. com, et stoppé à cause du confinement. But the road is calling, to be continued...

09/2020

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Criminalité

Moi, le Serpent. Autobiographie

L'un des plus célèbres serial killers du XXe siècle, condamné pour le meurtre de 18 touristes étrangers principalement en Inde, raconte son parcours. Un document exceptionnel, composé d'écrits exfiltrés du bagne-forteresse de Katmandou, où Charles Sobrahj, 78 ans, purge sa peine de prison à perpétuité. Les mémoires du plus énigmatique des serial killers : un document exceptionnel Charles Sobhraj : meurtrier diabolique, tueur en série le plus emblématique des années 1970. Appelé tantôt " le Serpent ", tantôt " le Cobra " pour son aptitude à enjôler ses victimes et à filer entre les doigts des enquêteurs. Selon les sources, le nombre de ses victimes varie de neuf à près de cent. Il parlerait cinq langues, serait un spécialiste du droit international... et l'un des plus grands psychopathes du XXe siècle. On ne compte plus ses escroqueries et ses évasions spectaculaires. Il a sévi en Grèce, en Inde, en Thaïlande, en Iran, au Pakistan. Emprisonné à maintes reprises, il a passé près de 45 années derrière les barreaux. Libéré, il revient en France, se fait un temps oublier, puis, erreur fatale, s'envole pour le Népal en 2003. Arrêté, jugé, il est condamné à vingt ans de détention pour les meurtres d'une Américaine et d'un Canadien... Ses mémoires, écrits en détention, ont été mis en forme par Jean-Charles Deniau : plusieurs centaines de feuillets, couverts d'une écriture minuscule, sortis clandestinement de la prison centrale de Katmandou dans des gamelles ou roulés dans les vêtements d'une visiteuse, ou encore envoyés par SMS avant d'être brûlés. A ce matériel s'ajoutent quinze années d'entretiens, d'échanges téléphoniques et électroniques, ainsi que le témoignage de l'avocate française du criminel. Ce livre est son histoire, racontée par lui-même : celle de son enfance, de sa jeunesse délinquante, de son mariage, de son parcours criminel et judiciaire chaotique et des motifs réels de son départ pour le Népal.

02/2023

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Droit

La juridiction des chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens

Les atrocités commises sous l'ère des Khmers rouges au Cambodge (1975-1979) sont restées impunies pendant de longues années. Créées en 2003 par l'ONU et le Gouvernement cambodgien, lancées en 2006 afin de juger ces crimes, les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) sont communément placées dans la catégorie des tribunaux dits "internationalisés" composée de juridictions dont la nature mixte résulte d'une hybridation entre éléments nationaux et internationaux. Les CETC comptent trois chambres, constituées chacune de juges étrangers et cambodgiens. Les organes de poursuites et d'instruction sont dirigés par un procureur et un juge d'instruction nationaux ainsi que par leurs homologues internationaux. A ce jour, neuf individus - anciens hauts dirigeants et cadres khmers rouges - ont été mis en examen devant les CETC. Trois d'entre eux ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Une affaire fait l'objet d'un appel, une autre s'est soldée par un non-lieu. Dans les trois derniers dossiers, les instructions préparatoires, très controversées, ont chacune été clôturées par deux décisions contraires, une ordonnance de renvoi devant la juridiction de jugement rendue par le juge d'instruction international et une de non-lieu rendue par son homologue cambodgien. Alors que l'activité des CETC approche de son terme, l'objet de cette étude est d'évaluer la juridiction en procédant à son analyse institutionnelle et fonctionnelle. Treize années après leur mise en place, les CETC ont-elles atteint leur objectif : juger les auteurs des graves exactions commises pendant la période des Khmers rouges dans le cadre de procédures conformes aux normes internationales de justice et dans le respect de la souveraineté du Cambodge ? Les constatations tirées du bilan des Chambres extraordinaires sont intrinsèquement liées à leur caractère internationalisé. L'hybridité de la juridiction, cependant, n'est pas le seul facteur à avoir influencé la justice des CETC. D'autres éléments ont pesé sur l'efficience de la juridiction, tout aussi déterminants (influence culturelle du Cambodge, lacunes structurelles du système judiciaire national, modalités de financement du tribunal, etc.). Ils sont étudiés dans cet ouvrage afin de distinguer ce qu'il convient de garder de l'expérience de cette juridiction pénale internationalisée, des écueils à éviter.

12/2019

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Littérature française

David Foenkinos. Coffret 3 volumes : Le potentiel érotique de ma femme ; Nos séparations ; La délicatesse

Le potentiel érotique de ma femme : Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d'escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d'oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s'est marié. Alors, il s'est mis à collectionner sa femme ; Nos séparations : Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Émilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d'autres prénoms dans d'autres pénombres, mais c'est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité. Alice et Fritz s'aiment, et passent leur vie à se séparer. Les raisons : la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collègues, les amis d'enfance, deux Polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sûr ; La délicatesse : François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… – Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité.

05/2012

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Histoire internationale

Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

" jusqu'au déclenchement de la guerre, je n'avais pas participé à la vie politique car je n'y portais aucun intérêt. Ce n'est qu'au travers de la guerre et pendant la révolution de Novembre que je me plongeai dans le tourbillon politique. Ce que j'avais vécu pendant mes quatre années de front m'avait bouleversé au plus profond de moi-même et m'avait enlevé toutes mes convictions religieuses." D'une famille d'ouvriers ruraux, Max Hölz avait un peu voyagé dans sa jeunesse, à la recherche d'une formation et d'une vie meilleure. Jeune homme pieux, son expérience de soldat et les rencontres qu'il fait pendant la Première Guerre mondiale le changent profondément. Regagnant en novembre 1918 la petite ville de Saxe où il s'était installé, il y trouve une misère profonde et y organise un conseil des chômeurs. Sa vie bascule alors dans le militantisme et, rapidement, dans la clandestinité. Pendant deux années, pendant lesquelles il organisera, en 1920, la résistance ouvrière armée contre le putsch monarchiste de Kapp et Lüttwitz puis, en 1921, celle contre la répression anti-ouvrière en Saxe, échappant à plusieurs reprises aux arrestations, il devient à la fois l'ennemi public numéro un pour les possédants et les gouvernants de tous bords et un symbole de la résistance ouvrière. On trouvera ici, placée dans son contexte, la première partie de ses mémoires, jusqu'à son procès et sa condamnation en 1921 à la prison à perpétuité. Son récit est à la fois celui de découvertes personnelles — de milieux professionnels nouveaux, de l'armée et de la guerre, du militantisme politique, des partis et de leurs défauts, des tribunaux et des prisons — et celui de ces premières années de la république allemande et des conflits qui la déchirent profondément. Militant communiste de la première heure, il rend compte aussi des débats qui ont divisé le mouvement communiste naissant. Produit de l'action et des réflexions d'un ouvrier révolutionnaire, il s'agit d'un témoignage de premier ordre sur l'Allemagne du début des années vingt.

11/2018