Recherche

Durga

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

Myrtom House Building. Un quartier de Beyrouth en guerre civile

La bataille des Hôtels fut un événement majeur dans les premières années de guerre civile au Liban. Cette bataille dura 148 jours. On en retient les images de l'Holiday Inn et de l'hôtel Saint-Georges en flammes, établissements toujours en ruines aujourd'hui. Cette bataille débute dans le quartier de Qantari. Imaginé ou réel, ce récit reconstitue la première semaine de la bataille, fin octobre 1975. L'irruption de l'activité militaire est un coup de tonnerre dans un ciel serein de guerre civile démarrée depuis quatre mois. Elle inaugurait la première grande offensive de la guerre qui se limitait jusque-là à des bombardements et combats entre quartiers ou régions. Amours, business, rêves, intrigues, pillage, tueries, enlèvements, passes diplomatiques et tracasseries quotidiennes secouent Qantari, à l'abri de ses certitudes. Qantari, un des quartiers chics de Beyrouth, se distinguait par une vaste communauté étrangère, ses ambassades et consulats, ainsi que le siège de grands périodiques libanais, et les principales agences de presse. Le quartier est dominé par l'imposante Banque du Liban à l'entrée de Hamra, version abrégée des Champs Elysées, la Tour el Mure et l'hôtel Holiday Inn à quelques centaines de mètres plus à l'est. Quelques établissements gastronomiques complètent l'ensemble. Ce récit se déroule principalement dans et autour des rues du Mexique, May Ziadé et Michel Chiha.

11/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

HAITI ET LES ETATS-UNIS 1915-1934. Histoire d'une occupation

112 ans après avoir proclamé son Indépendance, conquise sur l'armée du beau-frère de Napoléon, la République d'Haïti fut soudain occupée par l'armée des Etats-Unis, en juillet 1915. L'occupation dura 19 ans. Comment en est-on arrivé là ? Que venaient faire les Américains racistes dans un pays pauvre et peuplé de descendants d'esclaves africains ? Comment furent-ils accueillis ? Quelles furent les conséquences pour le pays ? L'auteur tente de répondre à ces questions en versant au dossier quantité de documents, jusqu'ici inédits, provenant des archives personnelles d'un des principaux personnages politiques de l'époque, du côté haïtien. Il s'agit du président Louis Borno dont la carrière politique, commencée dès les prémices de l'occupation, s'étendit sur presque toute sa durée. L'ouvrage apporte nombre d'informations nouvelles sur cet événement de l'histoire d'Haïti et propose une explication des causes de son échec. L'histoire, on le dit, ne recommence pas. Cependant, on ne peut qu'être frappé par le fait que, 60 ans après la fin de cette occupation, le pays fut de nouveau l'hôte de troupes américaines, camouflées cette fois-ci sous le drapeau de l'ONU. On en trouvera souvent l'origine des causes dans cet ouvrage qui, sur bien des points, reste, hélas, d'actualité.

11/1999

ActuaLitté

Histoire de France

Les fils de Canaan. L'esclavage au Moyen Age

L'esclave, tel qu'on se le représente généralement c'est tantôt l'homme-bétail de l'Antiquité, pliant le genou sous les coups de fouet des pharaons, tantôt l'homme-machine de l'époque contemporaine, chaînes aux pieds dans les plantations de coton nord-américaines... Quant au Moyen Age, on l'a longtemps cru réservé à un autre type de subordination, celle du serf, attaché à la terre et au seigneur. Or, à rebours de ces idées reçues, la chute de l'Empire romain est loin d'avoir marqué la fin de l'esclavage. Bien au contraire, les nombreux conflits du temps, des intrusions mongoles aux raids vikings, ont assuré la pérennité de cet asservissement de l'homme par l'homme : du bassin méditerranéen aux confins septentrionaux en passant par les terres byzantines, l'esclavage fut un phénomène très largement répandu durant les mille ans que dura l'époque médiévale. Slaves transitant vers les contrées méridionales, populations d'Afrique noire vendues par les commerçants ibériques, chrétiens en terre d'islam, musulmans en terre chrétienne, les esclaves sont partout, aussi bien en ville qu'à la campagne, affectés à des tâches domestiques, artisanales, industrielles, dans une diversité de situations et de statuts qui a longtemps dissuadé les historiens de considérer le phénomène dans son ensemble - c'est précisément le défi que relève aujourd'hui cet ouvrage pionnier.

02/2019

ActuaLitté

Policiers

Seules les femmes sont éternelles

Nous sommes aux tous débuts de la guerre de 1914. Pour échapper à la mobilisation, l'inspecteur de police Ray Février décide de se déguiser en femme. Il devient Loulou Chandeleur, détective privé en bas de soie et chapeau à voilette. Il se rend compte qu'il est finalement aussi bon flic en robe qu'en pantalon, et peut-être meilleur homme. Sa première cliente, la richissime baronne Schlésinger, est victime d'un chantage peu courant. On menace de tuer son caporal de fils dans une tranchée de Verdun si elle ne verse pas une forte somme d'argent. Pour lui prouver qu'il ne plaisante pas, le maître chanteur menace de tuer tout d'abord des personnes prises au hasard. Ray/Loulou est aidé(e) dans son enquête par son amie Léonie, mi-chanteuse, mi-prostituée et par la patronne de l'agence de détectives, Miss Barnett. Qui ne tarde pas à tomber amoureuse de la femme qu'il n'est pas. Pendant les quatre ans que dura la guerre, ce sont les françaises qui firent vivre le pays. Ce roman raconte l'histoire d'un homme qui découvre le monde des femmes ; de femmes qui découvrent le monde des hommes. Un livre sur la difficulté d'être une femme, surtout quand on n'en est pas une.

11/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le chasseur céleste

Il fut une époque où, si l'on rencontrait d'autres êtres, on ne savait pas avec certitude s'il s'agissait d'animaux ou de dieux ou de seigneurs d'une certaine espèce ou de démons ou d'aïeux. Ou simplement d'hommes. Un jour, qui dura plusieurs milliers d'années, Homo fit quelque chose que nul autre n'avait encore jamais tenté. Il commença à imiter ces animaux qui le poursuivaient : les prédateurs. Et il devint chasseur. Ce fut un long processus, bouleversant et irrésistible, qui laissa des traces et des cicatrices dans les rites et dans les mythes, ainsi que dans les comportements, se mêlant avec quelque chose qui, dans l'ancienne Grèce, fut appelé "le divin", tò theîon, différent mais présupposé par le sacré et par le saint et précédant même les dieux. De nombreuses cultures, éloignées dans l'espace et dans le temps, associèrent quelques-uns de ces événements, dramatiques et érotiques, à une zone du ciel, entre Sirius et Orion : le lieu du Chasseur Céleste. Ses histoires sont tissées dans ce livre et se déploient dans de multiples directions, du Paléolithique à la machine de Turing, en passant par l'ancienne Grèce et l'Egypte et en explorant les connexions latentes à l'intérieur d'un même territoire impossible à circonscrire : l'esprit. Le Chasseur Céleste est la huitième partie d'une oeuvre en cours commencée avec La ruine de Kasch (Du monde entier, 1987).

11/2020

ActuaLitté

Histoire de France

En Macédoine sous la montagne bleue. Campagne d'Orient 1917-1918

Campagne d'Orient 1917-1918 Engagé volontaire à 19 ans, Jean Peyrissac est envoyé en novembre 1917 en Macédoine, petit pays des Balkans aux influences grecque, turque et albanaise. Des régions situées au bord de la Vrina, des plaines de la Cerna ou encore de la ville de Monastir (aujourd'hui Bitola), le jeune soldat nous livre une vision intime des habitants et de la culture populaire, ainsi que de la cohabitation avec les armées française et anglaise. Ses dessins décrivent aussi bien les désastres de la guerre, qui dura jusqu'en 1923, que l'exode de sa population turque. Chaque planche évoque le folklore des peuples, l'étude des modes de vie, où abondent les détails d'une narration qui se veut ethnologique, poétique et artistique, avec l'utilisation de couleurs vives restées dans un état de conservation exceptionnel. Présenté par la petite-fille de l'artiste et enrichi du regard d'Eric Allart, spécialiste du front macédonien, cet album inédit composé de 23 gouaches réalisées entre 1917 et 1919 constitue un regard exceptionnel et rare sur la campagne d'Orient, épisode peu, connu de la Première Guerre mondiale. Il témoigne également des premiers pas d'un artiste aujourd'hui considéré comme une figure majeure de l'art abstrait en France. Stéphanie Fauconnier Peyrissac est l'auteure du catalogue raisonné et d'une monographie de Jean Peyrissac. Chercheuse en histoire de l'art, elle a consacré toutes ses études à l'ceuvre de son grand-père.

10/2018

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

L'exploration au cours des siècles de l'Océan Glacial Arctique jusqu'au pôle nord

Dès le IVème siècle avant JC. Pytheas, originaire de Massalia (l'antique Marseille), avait mentionné l'existence de ces terres où "le soleil ne se couchait jamais". Il faudra attendre douze siècles et l'épopée des navigateurs Vikings pour aller au-delà de la mythique "TULE ", mais ce n'est qu'à partir de la fin du XVème siècle, cinq ans après la découverte de l'Amérique, que l'on peut parler d'une amorce d'exploration "des Contrées du Grand Nord". Au cours de la seconde moitié du XVIème siècle, on dénombre cinq expéditions successives, tandis que pendant chacun des deux siècles suivants se déroulèrent respectivement trois missions. L'expansionnisme du XIXéme verra l'organisation de vingt et une expéditions, dont certaines s'achevèrent tragiquement. Le XXème siècle verra naitre la revendication de la conquête du Pèle par deux Américains, Peary et Cook qui, de façon contradictoire en avril 1908, prétendirent l'avoir atteint sans preuve incontestable de l'un ni de l'autre. Finalement cet exploit sera avéré en mai 1926, grâce à Roald Amundsen et Umberto Nobile, qui s'y posèrent à bord du dirigeable Norge... étant précisé que le premier homme à avoir, sans conteste, atteint le Pèle Nord à pied avec des traïneaux à chiens fut le britannique Wally Herbert le 6 avril 1969 ! (trois mois avant la première marche sur la lune). La présente rétrospective illustrée retrace l'une des grandes aventures de l'Humanité qui dura vingt-cinq siècles.

03/2019

ActuaLitté

XIXe siècle

Au moins le souvenir

Qui se souvient de Lamartine ? Qu'il a été candidat à la première élection présidentielle française ? Qu'on lui doit le suffrage universel, l'abolition de la peine de mort en politique, la seconde abolition de l'esclavage, la conservation du drapeau tricolore et tant d'autres choses encore ? A la parution des Misérables, en 1862, Marianne de Lamartine, la discrète épouse du poète, qui a parfois tenu la plume pour lui, décide de prendre la parole pour défendre l'action de son mari résolu à se taire à tout jamais. Car, pour avoir récusé les Rouges comme les Royalistes, le candidat malheureux a pu mesurer combien nul n'est prophète en son pays. A la manière d'une feuilletoniste, Marianne de Lamartine nous raconte la vie du plus méconnu de nos hommes illustres, poète éclatant des Méditations de 1820 mais aussi historien et homme d'Etat. On croise les écrivains engagés de l'époque, au premier rang desquels Victor Hugo. Tous ou presque vont d'abord s'enthousiasmer pour cette révolution pacifique où semble enfin poindre la lumière, lumière qui dura ce que dure le printemps des peuples... Après son best-seller Mousseline la Sérieuse (prix littéraire des Princes et prix du Cercle de l'Union) et du très remarqué Une année folle (prix Napoléon Ier), Sylvie Yvert poursuit le roman vrai de notre histoire en retraçant la destinée d'une figure politique et littéraire qui se confond avec le génie français.

02/2022

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Franchissements. Varcare i confini, Edition bilingue français-italien

Il est des franchissements comme des passages de frontière d'un état à un autre. Toutes les frontières, que la vie nous impose de franchir. En douze mois, ceux de l'année, un personnage différent fait ce va-et-vient entre ces deux états. C'est une lettre que l'on n'enverra pas mais qui a été écrite une rencontre le temps d'un voyage entre deux gares un retour, sac à dos, dans une ville où le bonheur aurait pu exister un dialogue avorté un détour dans l'Histoire qui laisse ses marques une fuite... Un recueil de nouvelles bilingues qui révèlent nos faiblesses. Des récits qui renferment toutefois l'espérance. Ci sono degli attraversamenti che hanno tutta l'aria di un passaggio di frontiera. Da una dimensione ad un'altra. Tutte le frontiere che la vita ci obbliga ad attraversare. Nei dodici mesi dell'anno, un personaggio ogni volta differente, effettua il via vai fra queste due entità. E una lettera che non sarà mai spedita ma che è stata scritta un incontro che dura il tempo di un viaggio fra due stazioni un ritorno, zaino in spalla, in una città dove la felicità avrebbe potuto esistere un dialogo nato già morto una piccola scorciatoia verso la Storia che lascia delle tracce una fuga... Una raccolta di novelle bilingui che puntano il dito sulle nostre debolezze. Dei racconti che rafforzano la speranza. Traduzione in italiano : Andrea Borsotti

01/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les huit chiens des Satomi

En 1458, assiégé dans son château, le seigneur du clan Satomi promet la main de sa fille en échange de la tête de son ennemi. La nuit venue, c'est son chien qui la lui apporte entre ses crocs, un chien gigantesque et fantastique qui comprend le langage des hommes. Ainsi débute le plus célèbre roman de cape et d'épée du Japon, nourri d'une malédiction, de sorcelleries et de combats héroïques, où une princesse et son époux chien donnent naissance à huit guerriers promis à une destinée prodigieuse. Une page se tourne et nous voici dans la maison de Bakin Takizawa, en 1813. Il vient de raconter le début de son nouveau roman, Les huit chiens des Satomi, à son ami le célèbre peintre d'estampes Hokusai, pour lui demander de l'illustrer. L'épopée guerrière se double ainsi d'une épopée littéraire, tout aussi passionnante, car la rédaction des Huit chiens des Satomi fut un pari fou et un combat obstiné qui dura vingt-huit ans. Tour à tour, nous voici donc plongés dans le Japon du XIXe siècle et dans le monde surnaturel, bruissant de sortilèges, de la féerie guerrière, que nous découvrons au fur et à mesure que son créateur l'écrit. Car les aventures fabuleuses des huit guerriers chiens sont le fruit d'un esprit d'une audace absolue, qui sait saisir le vent et pourchasser les ombres.

01/2013

ActuaLitté

Histoire de France

L'EMPEREUR A LA BARBE FLEURIE. Charlemagne dans la mythologie et l'histoire de France

Le règne de Charlemagne fut long : presque un demi-siècle. Mais son règne posthume sur l'Occident dura bien plus longtemps encore : un millénaire. On le trouve partout, dans les épopées et les chroniques, les vitraux et les enluminures, les poèmes et les histoires, les traités de politique et les pièces de théâtre. Tout le monde peut le revendiquer : les Allemands comme un compatriote, les Italiens comme leur empereur et même l'Eglise comme un de ses saints. Ce sont les appropriations françaises de cette figure polyvalente et symbolique auxquelles ce livre est consacré. Son relatif effacement depuis la fin du XIXe siècle, à peine compensé par la construction de l'Europe, ne doit pas faire oublier le rôle central qu'a joué le personnage dans les définitions de l'identité française. De "La Chanson de Roland" à "La Légende des siècles", par un écrivain qui n'en parle. De la Réforme à la Troisième République, pas un grand événement auquel il ne soit associé. De Saint Louis à Napoléon en passant par Charles VIII et Louis XIV, pas un souverain qui ne se situe par rapport à lui. Révélateur des conflits ou signe de ralliement, Charlemagne apparaît ici dans la multiplicité de ses figures contradictoires : législateurs et tyran, chevalier et barbare, père de l'école et empereur illettré, modèle de vertu et père incestueux, roi des nobles et héros du peuple. Insaisissable et fondamental. Entre mythe et histoire, légende et vérité, un cas type des complexes rapports des Français avec leur passé fondateur.

01/1997

ActuaLitté

Histoire de France

La vie quotidienne au Moyen Age

Comment animait-on les banquets au xve siècle ? Qui pouvait-on croiser dans les rues des grandes villes ? Comment soignait-on gangrènes et autres maux ? Pourquoi croyait-on en l'existence de licornes et d'hommes-chiens orientaux ? Comment menait-on l'enquête lors des procès médiévaux ? D'où vient l'expression " payer en monnaie de singe " ? A quels métiers pouvaient prétendre les femmes ? Les chevaliers ont-ils toujours été les héros sans peur ni défaut de notre imaginaire ? Justine Defrance, alias " La Prof " sur YouTube, nous propose une découverte du Moyen Age à travers ses aspects les plus quotidiens et les plus concrets, tordant le cou au passage à nombre d'idées reçues. Alimentation, hygiène, santé, famille, femmes, éducation, vie en ville ou dans les campagnes, justice, imaginaires et superstitions, arts et loisirs... Sans prétendre à l'exhaustivité pour cette période qui dura mille ans, l'auteure nous raconte véritablement comment l'on vivait au Moyen Age en s'appuyant sur de nombreuses sources tout aussi sérieuses que divertissantes (traités de savoir-vivre, d'éducation, " tutos beauté " , chartes en tout genre, poèmes nuptiaux, bestiaires...) et sur une iconographie variée et éloquente. Une introduction au Moyen Age vivante, incarnée et accessible qui privilégie l'" histoire d'en bas " plutôt que celle des grands hommes. Professeure d'histoire-géographie dans le secondaire, Justine Defrance est " La Prof " sur YouTube, où elle donne des mini-cours d'histoire décalés mêlant son expérience d'enseignante et son goût pour la comédie.

09/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Pierre le Grand. Sa vie, son univers

Outre sa taille (près de deux mètres), ses appétits, son extraordinaire puissance de travail et sa prodigieuse soif de connaître, Pierre Ier Alexévitch avait une passion : les bateaux - et c'est grâce à cette passion que la Russie devait, à l'aube du XVIIe siècle, sortir tout à la fois de son isolement et de sa " barbarie ". dès le début de son règne, en effet, Pierre décida de doter son pays d'une marine digne de ce nom, et, pour se familiariser avec les arcances de la construction navale, entreprit une véritable tournée européenne, la célèbre " grande ambassade ", qui dura deux ans et dont il ramena suffisamment d'idées pour faire basculer la Russie du Moyen Age dans les Temps modernes. Mais s'il avait acquis la technique, il lui manquait l'essentiel : un accès à la Baltique - et, si possible, à la mer Noire. Ce fut là l'argument de la " grande guerre du nord ", qui l'opposa pendant vingt ans à son cousin Charles XII de Suède et apprit aux cours européennes qu'elles auraient désormais à compter avec une nouvelle - et formidable - puissance militaire. Vainqueur, Pierre pu se consacrer à sa seconde passion, Saint-Pétersbourg, la ville qu'aux prix d'innombrables vies humaines et grâce à une volonté tenace, il parvint à faire surgir des marais glacés de la Néva. A ce personnage hors du commun, Robert K. Massie a consacré une biographie hors du commun, dont on ne sait ce qu'il faut admirer le plus, du souffle épique ou de l'érudition.

11/1985

ActuaLitté

Littérature française

La bataille d'Anghiari

Quelques jours après le poème, Txabi quitte la maison familiale pour l'engagement révolutionnaire. Peut-être, ai-je lu chez Lorenzo Espinosa, résolvait-il ainsi les grandes souffrances de son âme adolescente. Entre l'absurdité de la vie et la lutte pour la liberté, il n'y a qu'un pas. Il fallait que la lutte fût absolue. Le destin n'est rien s'il ne possède dans le tapis, en image tressée, quelque mort exemplaire. Marie Cosnay gratte l'Histoire comme certains grattent les murs du Palazzo Vecchio à la recherche de la fresque perdue. Elle trouve, enfouie, la poésie de Txabi Etxebarrieta, des bribes, des vues - mais pas l'ensemble de la scène. La bataille d'Anghiari eut lieu le 29 juin 1440, opposant Milanais et Florentins ; elle mobilisa onze mille soldats et dura quatre heures ; leur champ de bataille, un pont. De cet affrontement, il ne reste rien dans la mémoire commune, rien, mise à part la représentation qu'en fit Léonard de Vinci (1504-1506). Cette image peinte sur le mur de la salle du Grand Conseil du Palazzo Vecchio de Florence a été recouverte par une fresque de Vasari. De l'oeuvre de Léonard, ont été conservées des études préparatoires dont aucune ne montre l'ensemble de la scène. La partie centrale appelée La Lutte pour l'étendard est connue par des copies : celle appelée Tavola Doria (anonyme, 1504-1506) et celle attribuée à Pierre Paul Rubens (1600-1608), tableau conservé au Louvre.

04/2013

ActuaLitté

Royaume-Uni

Victoria. Reine et impératrice 1819-1901

Il y a plus d'un siècle, en 1837, entrait dans l'histoire de l'Angleterre, puis de l'Europe, une jeune reine de 18 ans : la reine Victoria. "Je ferai de mon mieux" , disait-elle. Née en 1819, fille du duc de Kent et de l'archiduchesse Victoire de Saxe et Cobourg, elle épousa son cousin germain le prince Albert de Saxe et Cobourg. Ce dernier, dont elle était follement amoureuse, avec lequel elle eut huit enfants, l'aida à moderniser son pays sur le plan industriel, urbain et technologique. Veuve à 42 ans, rien ne la consola de la perte de son époux adoré, excepté des serviteurs simples, dévoués et bons : l'Ecossais John Brown, l'Indien Abdoul Karim. Elle devint rapidement la souveraine d'un grand empire. Cette "grand-mère de l'Europe" , impératrice des Indes, suite aux mariages de ses enfants était une femme simple, sensuelle, douée en chant, en musique, appréciant les hommes beaux, la bonne chère, le whisky dans son thé. Son peuple l'appelait "la reine républicaine" . Son règne, un des plus longs de l'histoire, dura soixante-cinq ans et marqua le triomphe de l'Empire britannique qui devint la première puissance mondiale. Hortense Dufour retrace dans cet ouvrage très documenté, et avec le ton qu'on lui connaît, la vie étonnante de cette femme au caractère exceptionnel, arrière-grand-mère de la reine Elizabeth II et personnalité marquante d'un des siècles les plus brillants de l'histoire britannique.

01/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Philippe Lejeune, grandeur de l'imperceptible

Philippe Lejeune (1924-2014) fut l'une des figures majeures de la peinture de la seconde moitié du XXe siècle. Après avoir rencontré Maurice Denis en 1941, il intégra les Ateliers d'art sacré, créés dans le voisinage immédiat du musée Delacroix par le théoricien nabi et George Desvallières. Jean Souverbie, qui avait succédé à Denis après sa mort tragique en 1943, devint son nouveau maitre et l'encouragea dans son goût pour Picasso. Cette formation à l'ombre du dernier atelier de Delacroix dura six ans, pour se clôturer par un voyage à Tahiti où, en 1948, il effectua le portrait du fils de Paul Gauguin. Si ses premières compositions convergeaient vers une ambition proche de celle recherchée par Balthus avant guerre, en 1954, Lejeune découvrit Ischia, carrefour cosmopolite où, au large de Naples, se mêlaient les différents courants de l'après-guerre. Il rejoignait alors Leonardo Cremonini, installé sur l'île, dont l'influence favorisa sa transition avec la peinture probabiliste, et avec qui il partageait une préoccupation pour lui essentielle : le tableau possède en lui-même un pouvoir créateur qui reste à organiser. Un an avant son exposition à la galerie Durand-Ruel en 1970, la découverte des bidonvilles de Calcutta et sa rencontre avec le père Laborde le bouleversa profondément. A mesure que son inspiration se fera de plus en plus mystique, sa peinture poussera à son paroxysme ce que Delacroix appelait "la musique du tableau", expression qui, après avoir marqué Gauguin, inspira Denis.

02/2019

ActuaLitté

Littérature française

Il faut bien que jeunesse se passe

Pendant l'exode de 1940, grâce à l'intervention d'une femme, un jeune homme échappe à la mort lors d'un bombardement qui tue sa famille. Après avoir sauvé des enfants juifs et monté une filière d'évasion, il va s'engager dans la Résistance et deviendra un héros. Après la guerre, il va retrouver cette femme. Ils vont s'aimer, sept jours, et pas un de plus. Elle ne le peut pas. Elle n'en a pas le droit. Après lui avoir fait découvrir l'amour, elle va lui proposer un étrange cadeau : l'immortalité. Il va accepter ce cadeau empoisonné. Un cadeau merveilleux au début mais, les années s'écoulant, les aventures, les expériences, les métiers, les voyages, les femmes passant, une nostalgie du temps va s'installer, puis à nouveau l'amour, l'amour durable qui lui est interdit, ainsi que la paternité, vont lui faire prendre une grande décision qui décidera de sa vie pour l'éternité. Cet homme est-il l'anti-Faust ? Après avoir lu ce roman, accepteriez-vous d'être immortel ? Pascal Bouchard est agrégé et docteur ès Lettres. Enseignant puis producteur sur France-Culture d'une émission hebdomadaire qui dura quinze ans, il a créé deux agences de presse spécialisées dans l'éducation. Il est l'auteur de plusieurs essais philosophiquesA sur la morale et la politique, ainsi que des ouvrages sur la pratique du français et le système éducatif, comme : " Ce qui me permet de dire JEA " (EdiSens 2022) " Blanquer, l'Attila des écolesA " (Croquant 2022) " Anti manuel d'orthographe " (Points 2013)

11/2022

ActuaLitté

Essais biographiques

Le voyage au Maroc. Un éblouissement marocain

Pour la première fois, sont rassemblés les textes et les croquis de jeunesse de Nicolas de Staël, récit de son voyage fondateur au Maroc. Pour la première fois, sont rassemblés les textes et les croquis de jeunesse de Nicolas de Staël, récit de son voyage fondateur au Maroc, qui dura 15 mois de juin 1936 à octobre 1937 : quatorze lettres écrites à ses parents adoptifs, un cahier d'écolier où il dessinait et écrivait ses pensées et observations pêle-mêle, ainsi qu'un reportage sur le Maroc de quarante feuillets intitulé Les Gueux de l'Atlas, dont la moitié a été publié dans la revue belge de l'un de ses amis. La deuxième partie, inédite, a sombré dans l'oubli pendant près de quatre-vingt ans avant de ressurgir en 2016. Nous publions ici la totalité du manuscrit. Agé de 23 ans, Nicolas de Staël écrit ce qu'il découvre et observe dans ce pays qui le fascine. L'élan nécessaire à la création est visible dans ses mots. La couleur, la lumière, l'espace, la musique, la joie, le doute, le risque, les questions profondément humaines et l'attention aux injustices sociales constituent le ferment de l'oeuvre à venir. Les réflexions qui s'imposent au jeune artiste qui s'engage dans la peinture et voudrait rassurer ses proches apparaissent ici dans leur étonnante vérité. Et nous, lecteur, observons à quel point l'oeuvre de Nicolas de Staël est esquissée ici à travers la langue unique de celui qui a su voir et dire avant de peindre.

10/2023

ActuaLitté

Rome

La ville défigurée. Gestion et perception des ruines dans le monde romain (Ier siècle a.C. - IVe siècle p.C.)

Le monde romain n'a pas connu la fascination des modernes pour les ruines. Les vestiges de constructions dégradées ou écroulées étaient pourtant une réalité présente dans les villes antiques. Les catastrophes naturelles, la violence des hommes ou le simple passage du temps, dans cet empire qui dura plusieurs siècles, concouraient à endommager ou à détruire les édifices. Que faisait-on alors des ruines qui, immanquablement, subsistaient dans le paysage ? A partir d'un examen de la documentation textuelle, en particulier épigraphique et juridique, mise en regard des données archéologiques, cet ouvrage se propose d'étudier comment les bâtiments ruinés, publics comme privés, étaient perçus par les populations, les autorités municipales ou le pouvoir romain et quel traitement leur était réservé. Etat intermédiaire entre la construction et la disparition, discontinuité dans le tissu bâti, les ruines posent toujours problème. Les pouvoirs publics et les juristes romains invitent à ne pas démolir les édifices, en particulier en ville, tandis que les textes littéraires et les inscriptions célèbrent les bienfaiteurs qui restaurent des monuments endommagés par une catastrophe ou maltraités par le temps. Les bâtiments délabrés sont toujours présentés comme une défiguration du paysage urbain et les villes détruites rappellent ou annoncent des temps troublés. La pérennité de la cité exige au contraire la conservation des édifices et leur restauration régulière. Les ruines forment alors un contre-modèle, qui permet de révéler, par contraste, l'idéal d'une architecture qui participe à l'ornementation de la cité et contribue à l'âge d'or garanti par l'empereur.

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

Et parlez-moi de la terre...

" Au nez des touristes, je ferai l'éloge de la pluie. Ils avaient tout prévu, y compris des bottes, des suroîts, des casquettes. Ils déambulaient dans les rues de Concarneau et se prenaient pour des loups de mer. Au début, ils buvaient les averses comme on boit du petit-lait. C'était charmant... Ils poussaient même jusqu'aux caps restés sauvages. Ce plaisir dura vingt-quatre heures. Et puis, les mines s'allongèrent : la Bretagne ne se décidait pas à se mettre d'accord avec le calendrier estival. Ils allèrent prendre crêpes et bolées de cidre dans des tavernes folkloriques. Ils se remirent aux journaux de Paris. Ils tâtèrent du transistor. Il pleuvait toujours. Il pleuvait déplus en plus. On leur volait leurs vacances. Et ils se mirent à haïr ce ciel têtu, ces vents du sud mauvais fantaisistes. Et ces souffles de noroît qui jetaient la houle dans les criques et sur les plages." Xavier Grall a toujours souhaité parler de sa terre. Il a toujours voulu, après son retour en Bretagne, la raconter à tous ceux qu'il avait laissés dans les brouillards troubles de la capitale. Aussi, que ce soit dans La Vie ou, comme ici, dans Le Monde, ses chroniques étaient attendues par ses lecteurs. Il y traitait de tout, de rien ou de bien peu de chose, mais toujours de sujets qui en appelaient à sa plume, à son talent, à sa sensibilité : la pluie, le nucléaire, la chasse, les étourneaux ou ses amis. Mais, toujours, il savait toucher nos âmes malmenées.

01/2013

ActuaLitté

Théâtre

La Champmeslé

On a beaucoup brodé et peu écrit sur Marie Desmares, dite la Champmeslé, la grande tragédienne française. Cette Rouennaise qui se maria à quinze ans et se remaria à vingt-quatre à un comédien bon vivant, Charles Chevillet sieur de Champmeslé, interpréta aux côtés de son mari tous les seconds rôles féminins, dans la troupe de François Serdin. Elle connut son premier succès sur la scène du Marais, en 1670, en interprétant Vénus dans Les Amours de Vénus et d'Adonis, une tragédie de Donneau de Visé. Mais c'est à l'Hôtel de Bourgogne qu'elle s'affranchit de son époux et supplanta ses rivales, en interprétant, entre autres, tous les grands rôles du théâtre racinien : Bérénice, Iphigénie, Phèdre. Maîtresse de Racine - une liaison qui dura sept ans - en même temps que de Charles de Sévigné et d'autres gentilshommes, elle fait languir son ami La Fontaine, pendant que son mari s'octroye les mêmes plaisirs avec des femmes de moins bonne extraction sociale. Ce couple de comédiens débauchés qui ne se sépara jamais, gagna beaucoup d'argent et n'eut jamais d'enfants. La Champmeslé mourut le 15 mai 1698, renonçant à son métier et à son passé pour gagner la paix de l'Eglise. Avec en arrière-fond la rivalité Corneille-Racine, la mort de Molière, la concurrence entre l'Hôtel du Marais et l'Hôtel de Bourgogne, Alain Couprie, professeur d'Université (Paris XII), raconte avec brio et légèreté la carrière d'une grande tragédienne française, dotée d'une voix exceptionnelle, qui subjugua Lully et son public.

04/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

Lettres & enveloppes rimées à Noura (Suzanne des Meules). "Je t'embrasse sur le recto et le verso de ta page érotique

Début 1912, dans la station thermale du Mont-Dore où sa femme Fanny prenait les eaux, Félix Fénéon succomba au charme d'une jeune "danseuse de caractère"... Il avait alors cinquante et un ans, Suzanne Des Meules vingt-quatre. Cette différence d'âge ne transparaît guère dans les lettres de celui qui signe parfois "Félicie". Enjouées, érotiques, spirituelles, elles révèlent une constante "légèreté de l'être" tout au long de leur tendre et libre relation, qui dura jusqu'à la mort de Fénéon en 1944 : "Donne-moi de tes nouvelles, lui écrit-il en 1916, et dis-moi si ton con divin est toujours à sa place, entre ton doux ventre et ton cul adoré. Je t'embrasse sur le recto et le verso de ta page érotique, sur l'avers et le revers de ta médaille à l'effigie de Sapho, sur le côté face et le côté pile de ta pièce au millésime 69." A la fin des années 60, Joan U. Halperin montra quelques-unes de ces lettres retrouvées à Jean Paulhan, qui en fut "un peu sonné", lui qui avait connu un "Fénéon si délicat, usant de tant de circonlocutions pour dire bonjour et bonsoir, et tout d'un coup... Bien". Illustrées par des photographies d'époque, des oeuvre d'Emile Compard, de Paul Signac et de Séverin Rappa, voici 70 lettres et enveloppes rimées (que n'aurait pas reniées Mallarmé) envoyées par Félix Fénéon entre 1913 et 1942 (complétées par 5 lettres de sa veuve) à celle qu'il appelait Noura.

01/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Louis III, dernier roi de Bavière (1913-1918). Un souverain dans la tourmente de la Première Guerre mondiale

La Bavière est restée une monarchie constitutionnelle de 1805 jusqu'à la révolution de 1918. Etat membre de l'Empire allemand, elle forma un royaume doté d'une certaine autonomie institutionnelle grâce aux droits réservés. Louis III (1913-1918), son dernier souverain, un prince éduqué aux réalités politiques et économiques de son temps, était monté sur le trône en décembre 1912, après la longue régence (1886-1912) un peu assoupie de son père. Pays à vocation agricole, la Bavière était entrée plus tardivement que l'Allemagne du Nord dans l'ère industrielle. La classe politique représentée au Landtag, le Parlement munichois, s'étageait sur un spectre allant des libéraux, en passant par les catholiques conservateurs, jusqu'aux sociaux-démocrates. La monarchie constitutionnelle faisait alors l'objet d'un consensus politique, y compris de la part des sociaux démocrates réformistes. Face à un Empire allemand, à majorité protestante, dominé par la Prusse, la Bavière s'était affirmée sous Louis III comme le porte-parole d'un catholicisme allemand fier de lui. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale devait surprendre le souverain et son gouvernement impréparés. L'union nationale dura jusqu'à l'annonce des premières défaites de l'automne 1914. Face à une situation militaire qui lui échappait et à une situation économique qui se dégradait rapidement, Louis III, sourd aux demandes de parlementarisation de la monarchie, s'aliéna non seulement son peuple, mais aussi une grande partie de la classe politique. Sa chute, dans la nuit du 7 au 8 novembre 1918, s'opéra sans véritable violence. Le pouvoir était à prendre.

10/2018

ActuaLitté

Faits de société

Elle n'a pas compris

Lily est une petite fille née dans une famille unie, elle avait tout pour mener une existence heureuse. La disparition brutale de ses parents dans un accident de voiture la fit basculer dans un cauchemar qui la poursuivit toute sa vie. Elle n'avait que 6 ans quand elle vécut ce drame de la séparation. Elle fut recueillie par un couple de fermiers qui n'avaient pas voulu d'enfant. Ils ne savaient pas l'aimer. Elle devint au fil des mois le souffre douleur de cet homme qui passait son temps à la martyriser et à l'humilier. A 17 ans, elle choisit de vivre avec un garçon qui lui témoignait un peu de sympathie, lui aussi était fils de paysan qu'elle rencontra dans son village, mais très vite sa vie tourna au cauchemar. Elle le quitta et fit la rencontre d'un jeune journaliste américain, qui la rendait heureuse comme une reine. Le destin les sépara brutalement le jour où Jack disparut à son tour dans un accident de voiture qui lui ôta la vie. Elle traîna sa tristesse pendant quelques temps avant de faire la connaissance d'Adrien, un producteur de choux-fleurs qui lui aussi lui témoignait un grand intérêt. Ils se marièrent mais très vite il tomba dans les travers de l'alcool qui entraîna une violence presque quotidienne. Lily subissait les châtiments sans même savoir pourquoi elle était frappée, son calvaire dura jusqu'au jour où elle rencontre Xavier un chirurgien qui ne vivait que pour la voir heureuse. Ils fondèrent une famille et leur vie s'écoulait aussi douce que du bon miel. Lily était enfin heureuse comme elle le méritait.

10/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Trois chants funèbres pour le Kosovo

On aurait du mal à trouver en ce monde une autre région de plaine où une vieille tragédie continue à projeter sans relâche, de façon cyclique, de nouvelles tragédies. Cette terre porte le nom innocent de " Champ des merles ", autrement dit Kosovo. Il y a six siècles, le 28 juin 1389, une coalition balkano-chrétienne composée de Serbes, de Bosniaques, d'Albanais et de Roumains fut écrasée par l'armée ottomane du sultan Mourad. Cette sanglante bataille ne dura qu'une dizaine d'heures. De cette défaite, les vaincus n'ont cessé jusqu'à aujourd'hui de porter le deuil. Cependant, comme les rapaces tournoient au-dessus du terrain après les combats, des cliques de politiciens nationalistes ont essayé à maintes reprises de tirer profit de cet événement fatal le 28 juin 1989, date de son sixième centenaire, le dirigeant serbe Milosevic lança un nouvel appel au massacre dans le Kosovo, cette fois contre les Albanais. C'est de ce jour que commença l'implosion de la Yougoslavie. Au sujet d'aucune autre bataille n'ont été échafaudées autant de mystifications qu'autour de celle du Kosovo. Bien de siècles qu'auparavant, la vérité sur la guerre de Troie fut mise au jour par la littérature grecque antique. A travers ce dévoilement, celle-ci se hissa à des sphères sublimes jamais encore atteintes depuis lors par la civilisation universelle. Aujourd'hui, trois mille ans plus tard, la civilisation balkanique, dans l'épreuve, et tombée, elle, au plus bas niveau de la barbarie. Ce recueil, dans son impartialité, est une tentative pour témoigner de la noblesse perdue de cette civilisation, et une exhortation à ce qu'elle renaisse.

10/2000

ActuaLitté

Histoire internationale

Les vikings. Histoire, mythes, dictionnaire

Dès leurs premières incursions en Occident à l'extrême fin du VIIIe siècle, les Vikings héritèrent une réputation sulfureuse. Indignés par le sort que ces prédateurs venus du Nord réservaient aux riches abbayes, les clercs brossèrent d'eux un portrait sans nuances: barbares païens d'une cruauté inouïe, égorgeant hommes, femmes et enfants, buvant le sang de leurs ennemis dans des crânes et sachant, de surcroît, mourir dans un éclat de rire. Cette image de monstres sans toi ni loi - certains même n'hésiteront pas à les qualifier plus tard de surhommes - va perdurer jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle. Depuis, pour démêler le faux du vrai, le mythe de la réalité, les chercheurs ont sollicité l'archéologie, l'histoire, la numismatique, la philologie, la runologie et proposé une lecture plus subtile de cette société scandinave. Pillards, certes à l'occasion, mercenaires au service du plus offrant, les Vikings furent avant tout des marchands: vendeurs de fourrures, d'ambre et d'esclaves, acheteurs de tissus, d'armes et de grains. Ils furent également de grands artisans, mettant au point, entre autres, un bateau extraordinaire, aussi maniable en eaux peu profondes qu'en haute mer. Le droit coutumier et la religion des Vikings, d'une grande tolérance, jouèrent un rôle important dans le développement de cette société sans préjugés qui ignorait la violence gratuite et la torture. Ces hommes, dont la civilisation dura près de deux cent cinquante ans (v. 800-v. 1050) et qu'un concours exceptionnel de circonstances a portés sur le devant de la scène de l'histoire, apparaissent ici tels qu'ils turent réellement, loin des fantasmes de notre imagination.

09/2008

ActuaLitté

XXe siècle

Disputes au sommet

Ismail Kadaré évoque ici un épisode mythique de l'ère stalinienne et pourtant infime par sa durée. Il s'agit de l'appel téléphonique de Staline à Boris Pasternak en juin 1934, qui ne dura guère que trois minutes et qui, dans le maelström de l'Union soviétique d'alors et des pays du bloc de l'Est, donna lieu à toutes les rumeurs, à toutes les interprétations, contribuant en grande partie à affaiblir encore l'image du grand écrivain russe. Cette conversation hante Ismail Kadaré depuis ses années de jeunesse, alors qu'il étudie à Moscou et qu'il en entend parler pour la première fois. Tel est le socle de ce nouvel opus qui permet à Kadaré de faire défiler en filigrane les grandes figures littéraires russes, mais aussi albanaises, toutes en proie un jour aux tourments exercés par la machine de la terreur totalitaire. Il met particulièrement en lumière la figure tragique d'Ossip Mandelstam, qui venait juste d'être arrêté, et qui est au centre de cette conversation téléphonique. Dénonciations, intrigues, incertitudes, témoignages, hypothèses, poèmes-fantômes, multiples interrogations ont essaimé de par le monde et se retrouvent ici dans un labyrinthe de versions de plus en plus inextricables, que l'écrivain propose comme une exploration sans fin de la relation énigmatique poète-tyran. Revivant plusieurs fois l'épisode à travers des moments critiques de sa vie d'écrivain sous l'ombre menaçante de l'Etat, mais aussi à travers la résonance d'autres écrivains à d'autres temps, Kadaré s'en empare, décortiquant chaque aspect, chaque piste, chaque signal, tel un enquêteur qui ne trouvera jamais la clé du rébus.

01/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance amoureuse

L'une était une riche héritière américaine, l'autre l'une des plus célèbres courtisanes de la Belle Epoque. La très jeune Natalie Clifford Barney se présenta un jour de 1899 au domicile de Liane de Pougy. Travestie en page florentin, elle se prétendit la messagère de l'amour envoyée par Sappho ; avec l'assurance invulnérable de ses vingt-trois ans, elle obtint ce qu'elle osa à peine demander. Cette liaison dura moins d'un an, laissant place ensuite à des sentiments plus complexes. Natalie n'était pas arrivée à arracher Liane à sa très lucrative vie de galanterie. De leur improbable rencontre naquit une passion dont les cent soixante-douze lettres présentées ici, totalement inédites jusqu'à ce jour, narrent les stations obligées, des illusions divines des débuts au goût amer des regrets. Nous suivons, au fil de ces pages, les développements d'un amour qui s'était écrit en même temps qu'il s'était vécu et qui, l'espace de quelques mois, dessina l'espoir immense d'une possible émancipation à deux, loin de l'oppression des hommes. C'est dans les feux de cette passion que se forgea le caractère indomptable de Natalie Clifford Barney, qui devint l'Amazone, multipliant amours et amitiés, salonnière incontournable et figure littéraire de l'entre-deux-guerres. A travers certaines lignes empreintes de lassitude s'entrevoit aussi ce que serait le destin de Liane de Pougy, qui après sa rencontre avec Natalie deviendrait princesse Ghika, avant de terminer sa vie dans l'ordre des soeurs tierces dominicaines. Ces lettres montrent une hardiesse et une liberté dans l'expression qui, jamais leste ni vulgaire, ne fait guère mystère de la nature de certaines extases. Elles offrent enfin le portrait inédit de deux personnalités qui furent, chacune à son propre titre, des figures de leur temps.

06/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Bauhaus. 1919-1933

Pendant les 14 années que dura la brève période de l'entre-deux-guerres, l'école allemande d'art et de design du Bauhaus bouleversa le visage de la modernité. Mettant en pratique ses idéaux utopiques, cette école pionnière entreprit de réunir les beaux-arts, l'artisanat et la technologie, fusion qui s'appliqua aux moyens et aux pratiques artistiques, du cinéma au théâtre, de la sculpture à la céramique. Ce livre a été réalisé en collaboration avec le Bauhaus-Archiv/Museum für Gestaltung de Berlin qui abrite à ce jour la plus importante collection sur l'histoire du Bauhaus. Documents, études, photographies inédites, croquis, plans, maquettes et prototypes retracent les oeuvres réalisées ainsi que les grands principes et les personnalités qui ont formé ce collectif d'artistes idéalistes, au fil de ces trois lieux d'implantation à Weimar, Dessau et Berlin. Des clichés pris sur le vif pendant les séances de gymnastique aux croquis réalisés par des élèves de Paul Klee, des immenses plans architecturaux au cendrier si élégant de Marianne Brandt, la collection vibre des couleurs, des matières et des formes géométriques caractéristiques de l'oeuvre d'art "totale" , concept au coeur de la vision du Bauhaus. A l'heure du centenaire du Bauhaus, cet ouvrage de référence résume parfaitement l'énergie et la rigueur du Bauhaus, qui ne fut pas qu'un mouvement précurseur du modernisme mais posa aussi les bases de la formation artistique, selon lesquelles l'expression créative et les idées novatrices conduiraient à des oeuvres autant fonctionnelle qu'esthétiques. Le livre aborde notamment le travail d'artistes tels que Josef Albers, Marianne Brandt, Walter Gropius, Gertrud Grunow, Paul Klee, Ludwig Mies van der Rohe et Lilly Reich.

02/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le divin narcisse pré son

"A son époque Sor Juana Inés de la Cruz fut célébrée et admirée dans le monde des langues espagnole et portugaise, c'est-à-dire dans la moitié du monde. Ses livres étaient lus et commentés à Lima, Lisbonne et Séville ; on jouait ses oeuvres à Madrid, Mexico, et dans la lointaine Manille. A sa mort, en moins de trente ans, elle fut oubliée aussi vite qu'elle avait atteint la gloire. Cet oubli dura deux siècles. Le nôtre a été celui de sa résurrection. On a recommencé à éditer ses oeuvres, nombreux sont ceux qui l'ont lue avec passion et des critiques hispano-américains et nord-américains, français et allemands, italiens et espagnols l'ont étudiée. Aujourd'hui elle est considérée comme l'un des grands poètes de notre langue ; de plus, peu à peu, on commence à reconnaître qu'elle est une figure universelle. Premier songe, son grand poème hermétique, appartient à la tradition centrale de la poésie d'Occident et il n'est pas exagéré d'y voir la préfiguration d'un poème célèbre. Je pense à Un coup de dés de Stéphane Mallarmé. Tous deux ont pour thème le dialogue, brisé, entre le ciel et l'esprit humain, la conscience et l'infini. D'autres aspects de son activité et de sa pensée la rattachent à des préoccupations et des thèmes modernes. Sor Juana Inés de la Cruz est l'auteur d'un remarquable essai écrit sous forme de lettre à un évêque qui lui reprochait son goût pour les lettres profanes. Ce texte présente une double nouveauté historique : d'une part, c'est la première biographie intellectuelle d'une femme ; d'autre part, c'est une défense du droit des femmes au savoir." Octavio Paz.

11/1987